Dans la nuit du 10 au 11 juin 1942 les combats
de Bir Hakeim se concluaient par le repli de la 1ère Brigade
française libre (BFL) à travers les positions germano-italiennes, dernier
exploit d’une série commencée le 27 mai. Dans les faits, l’engagement de
ces 3 700 soldats
français n’est qu’un combat mineur par son volume. La France a connu des
milliers de combats et batailles de plus grande ampleur, et pourtant on connaît
tous le nom de Bir Hakeim.
Cela n’a pas été une brillante manœuvre, mais une
défense héroïque face à des forces très supérieures en nombre, le genre de
choses que l’on aime bien célébrer dans les armées françaises (Sidi Brahim, Bazeilles,
Camerone) parce que le courage, quelle belle valeur, peut s’y exprimer au
mieux. La défense de Bir Hakeim est également le premier grand engagement de la
France libre et a donc également une valeur symbolique et même politique forte.
Pendant la bataille, de Gaulle écrivait au général Koenig, commandant la 1ère BFL :
« La
France vous regarde et vous êtes son honneur ». Cela a été aussi une victoire de l'innovation militaire.
« 300 » dans les sables
L’enjeu était important, mais l’épée était courte
comme le soulignait encore le général de Gaulle dans ses mémoires de guerre, certes,
mais quelle belle épée ! Ce qui est frappant dans la bataille c’est la
performance de la brigade alors que sur le papier la 1ère BFL ne se
distingue pas beaucoup des centaines de régiments qui constituaient l’armée
française en mai 1940, à peine deux ans plus tôt.
L’offensive de l’Axe
débute le 26 mai 1942 par un vaste contournement de la ligne de Gazala par
le Sud, c’est-à-dire Bir Hakeim, le « box » le plus en profondeur
de la 8e armée britannique. Le 27 mai, la position subit
une première attaque blindée italienne sans préparation d’artillerie, mais très
agressive, avec 70 véhicules et de l’infanterie portée. L’artillerie
française parvient à arrêter l’infanterie, tandis que quelques véhicules
parviennent à pénétrer à l’intérieur de la position française où ils sont
finalement arrêtés. En trois quarts d’heure, les Italiens ont perdu 32 chars
et 90 prisonniers. Les Français n’ont perdu que deux blessés et un canon
de 47 mm. Les Français contre-attaquent avec des unités mobiles et
repoussent la division Ariete. Pendant
quatre jours, les Français affrontent les Italiens du XXe corps,
effectuant régulièrement des sorties qui désorganisent leurs adversaires,
incapables en retour de franchir les défenses françaises. Cette résistance
inattendue place toute l’offensive de Rommel en grande difficulté puisque toute
la logistique des unités mobiles doit passer au sud de Bir Hakeim. Avec un
commandement de la 8e armée plus efficace, le sort de la bataille générale aurait
pu être très différent.
Le 1er juin,
Rommel arrive en personne pour faire sauter ce verrou qui entrave son
offensive. La division italienne Trieste
est au Nord et la 90e division légère allemande au sud, tandis
que l’ouest est verrouillé par deux bataillons de reconnaissance allemands.
Pendant dix jours, la position est soumise à un bombardement intensif,
notamment de la part des avions d’attaque Stukas. Ces derniers effectuent plus
de sorties sur les Français qu’ils n’en feront quelques mois plus tard
au-dessus de Stalingrad. Chaque jour, des milliers d’obus tombent sur la
position et au moins une attaque d’infanterie est lancée, toujours sans succès.
Le 6 juin, des blindés allemands et italiens sont concentrés pour un
assaut général. Le 8 juin, plus de 60 bombardiers exécutent un raid de
préparation sur les positions françaises. Le 10 juin, le commandement
britannique donne l’autorisation de repli. Les pertes françaises s’élèvent
alors à 99 tués et 109 blessés. La garnison parvient à s’exfiltrer
dans la nuit qui suit. Durant cette sortie, 72 Français sont encore tués
tandis que 763 manquent à l’appel. La plupart des disparus sont des égarés
revenus sur la position, où ils combattront encore avant d’être faits
prisonniers et libérés un an plus tard avec la reddition de l’Italie. Les
pertes ennemies sont estimées à presque 3 600 tués, blessés et prisonniers,
52 chars ont été détruits, ainsi que 11 automitrailleuses, 5 canons
automoteurs et 10 avions.
La construction
de l’épée
Une unité militaire est
une association d’hommes avec leurs équipements, leurs méthodes et leurs
valeurs et façons de voir les choses (culture tactique), le tout au sein de
structures particulières. Faire évoluer une organisation militaire, quelle que
soit sa taille, c’est donc faire évoluer une ou plusieurs de ces composantes,
sachant que celles-ci interagissent forcément.
Les hommes qui
composent la 1re BFL, créée en décembre 1941, sont tous des
volontaires fortement motivés. Ils l’ont montré déjà en se rebellant d’abord
contre leur propre hiérarchie, majoritairement fidèle à Vichy, et en
franchissant des milliers de kilomètres pour rejoindre les Forces françaises
libres. Les deux bataillons de la 13e demi-brigade de la Légion
étrangère (DBLE) et les trois bataillons coloniaux, bataillon du Pacifique
(BP), formé à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie, bataillon d’infanterie de marine
(BIM) formé de « rebelles »
en poste à Chypre et au Levant, et le 2e bataillon de marche de
l’Oubangui-Chari (BM2), forment cinq unités d’infanterie à très forte cohésion
commandées par de jeunes chefs énergiques comme les capitaines Broche (BP) ou
Savey (BIM) qui se sont révélés dans la crise, bousculant le processus
d’avant-guerre de sélection des officiers.
Tous ces hommes, d’origines
extrêmement diverses, sont aussi, presque tous, des vétérans de France, de
Narvik, d’Érythrée ou qui connaissent désormais bien un ennemi, italien ou
allemand, qu’ils ont d’ailleurs déjà vaincu. Les plus anciens ont fait la
Grande Guerre. Ils ont également déjà combattu ponctuellement en Libye,
notamment avec des raids motorisés. Il y a là un capital de compétences
évidemment supérieur à la quasi-totalité des unités terrestres françaises en
mai 1940, mais à l’époque c’était aussi le cas dans une moindre mesure des
unités allemandes en face qui avaient pour beaucoup déjà l’expérience de la
compagne de Pologne.
Au point de vue des
structures, la BFL est plus une division miniature qu’un régiment d’infanterie,
même si son effectif est à peine plus élevé (3 600 hommes contre 3 000).
La BFL possède cinq bataillons au lieu de trois, mais, surtout, elle dispose de
son propre régiment d’artillerie, d’une compagnie antichar formée par des
Nord-Africains, d’une compagnie du génie et d’un bataillon antiaérien armé par
des fusiliers marins. Elle a développé des savoir-faire interarmes inédits à
cette échelle.
L’équipement est issu
pour l’essentiel des dépôts de matériels français de Syrie avec quelques
compléments britanniques. L’infanterie est équipée comme en 1940, mais avec une
dotation en armes collectives et d’appui double d’un régiment de l’époque. On y
trouve ainsi 470 armes automatiques (dont 76 mitrailleuses
Hotchkiss). La brigade possède de nombreux moyens antichars : des fusils
antichars Boys (peu efficaces, il est vrai), 18 canons de 25 et 14 canons
de 47 mm. La BFL dispose aussi de dizaines de milliers de mines, antichars
pour l’essentiel. Développant des initiatives de certaines unités de 1940, elle
innove surtout avec 30 canons de 75 modifiés dans les ateliers de Syrie
pour servir en antichar. Les affûts ont été rabaissés, les boucliers coupés ou
supprimés, les roues remplacées par des essieux de camions pour plus de
mobilité. Certains d’entre eux sont portés directement dans les camions pour
former un engin très mobile et capable de tirer un obus toutes les cinq
secondes à une distance bien supérieure à celle des canons des chars qu’ils
chassent. Ces canons sont dotés d’une optique spécifique, d’origine
britannique, pour effectuer des tirs tendus et précis. Outre la quarantaine de
mortiers de 80 mm ou de 60 mm des bataillons, le régiment
d’artillerie dispose de 24 canons de 75 mm, un apport très
appréciable, mais qui manque d’allonge pour effectuer de la contre-batterie.
Contrairement aux
régiments de 1940, la 1re BFL est entièrement transportable par
camions. Elle possède également 63 chenillettes Bren Carriers, dont
certaines, à l’imitation des Canadiens et des Australiens, ont été bricolées
pour porter un canon de 25 mm au lieu d’une mitrailleuse. Les Français ont
également bricolé 30 camions américains Dodge, baptisés « Tanake »,
sur lesquels ont été placées des plaques de blindage et une tourelle avec un
canon de 37 mm et une mitrailleuse.
Les Français libres ont tiré les leçons de 1940 et savent faire face au
couple char-avions d’attaque qui avait fait tant de ravages à l’époque. La BFL
est placée à l’extrémité sud de la ligne de défense britannique, dite ligne
Gazala, au cœur du désert libyen. Elle a eu plusieurs semaines pour s’installer
après les violents combats de l’opération Crusader,
terminée en décembre 1941. La position française est sur un terrain presque
entièrement plat, et donc a priori
particulièrement vulnérable à une offensive blindée. Elle va pourtant s’avérer
impénétrable grâce à une remarquable organisation du terrain. La BFL est
d’abord protégée par au moins 50 000 mines placées au loin dans
un marais de mines peu dense, mais très étendu, puis par de vrais champs au
plus près des postes de combat français. Ces postes sont eux-mêmes enterrés, y
compris pour les véhicules, et presque invisibles. Dispersés en échiquier sur
un vaste triangle d’environ quatre kilomètres de côté, la plupart des hommes
sont dans des trous individuels « bouteille »,
de la taille d’un homme et invulnérables sauf à un coup direct, d’autant plus que le
sol est très dur.
La BFL est également
capable d’actions offensives, adoptant la méthode des Jock Column (du lieutenant-colonel britannique « Jock »
Campbell), compagnie interarmes (une section de Tanake, deux sections portées,
une section de camions-canons et d’armes antiaériennes portées) organisées pour
mener des actions de harcèlement dans le no
man’s land de trente kilomètres qui sépare les deux adversaires ou, pendant
la bataille elle-même, des raids à l’intérieur des lignes ennemies.
Le potentiel caché des grandes organisations
La courbe de Yerkes-Dodson
(1908) décrit la relation entre le stress et la performance cognitive selon le
même principe que la courbe de Laffer relative à l’impôt : trop peu ne
stimule pas, trop ne stimule plus. Entre les deux pôles, on trouve l’« eustress » défini par le médecin autrichien
Hans Selye comme la zone positive du stress, celle où on met en œuvre tous les
moyens à sa disposition pour faire face à un événement donné, jusqu’au moment
où une pression trop importante finit pour inverser le processus et devenir
paralysante.
À la manière du
biologiste et politiste britannique Dominic Johnson on peut établir un
parallèle entre ce phénomène individuel et le comportement des armées ou des
composantes d’armées. Si elle ne reste pas inactive pendant la « drôle de guerre », l’armée française évolue
relativement peu pendant la période et c’est une de ses fautes majeures. Il y a
alors beaucoup trop de blocages, de rigidités et peut-être aussi d’assurance
pour qu’elle se mette vraiment au travail, comme cela avait pu être le cas dans
l’hiver 1917-1918 par exemple dans un contexte proche. Elle n’y est pas
beaucoup incitée en fait et en premier lieu par le haut-commandement, très
différent en ce domaine de celui de 1918. En Allemagne, où il est vrai on ne craint
pas d’invasion et où on n’a pas besoin d’être tous « sur les créneaux » on s’entraine et on travaille
beaucoup pendant la drôle de guerre, en tirant les leçons de la campagne de
Pologne.
L’armée française
devient « incitée à
innover » dès le 10 mai
1940 et la survenue des premiers grands échecs. Elle monte vers le sommet de la courbe de Yerkes-Dodson et innove très vite. L’armée française qui se bat sur
la Somme mi-juin 1940 a beaucoup changé en faisant évoluer ses méthodes, avec
la mise en place des points d’appui tous azimuts comme celui de Bir Hakeim deux
ans plus tard, mais à ce moment-là le décalage dans le rapport de forces est devenu trop flagrant pour
espérer l’emporter, au moins en métropole. Les FFL sont toujours sur cette
dynamique de stimulation, et d’autant plus qu’elles doivent faire feu de tous
bois. Il n’y a dans la BFL aucun matériel nouveau, mais
des bricolages, des détournements d’emploi (canon de 75 en antichar) et
quelques emprunts d’équipements aux Britanniques, voire à l’ennemi
(mitrailleuses antiaériennes italiennes Breda, par exemple). Ces équipements
ont permis de développer de nouvelles méthodes (raids mobiles) à moins que ce
ne soit ces méthodes qui aient « tirées »
les innovations techniques (besoin d’équipements antichars et antiaériens) et
ont contribué à accroître la confiance des hommes (l’abondance des armes
collectives donne par exemple un plus grand sentiment de puissance aux
fantassins), et donc en retour leur capacité à bien les utiliser. La confiance
dans les hommes et leur motivation permettent également de les disperser, et
donc de diluer les effets de l’artillerie ou des Stukas. Il faut noter que, se
souvenant de certaines faiblesses des unités de 1940, le général Koenig a exigé
que tous les hommes des unités de soutien soient également formés comme de
solides fantassins. L’ensemble, motivation, expérience, équipements puissants
et adaptés, forme une spirale de confiance particulièrement efficace.
Il
n’y avait rien là qui ne soit impossible en 1940. Il y avait dans l’ordre de
bataille du Front Nord-Est et sans toucher aux forteresses de quoi former
l’équivalent d’au moins 120 BFL. Avec le budget d’un seul navire de ligne
Strasbourg, sabordé à Toulon en 1942 sans n’avoir jamais servi, on pouvait
largement leur financer la même dotation d’armes individuelles et collectives
qu’à Bir Hakeim. Les mines antichars, les camions ne représentaient pas des
sauts technologiques et leur production en masse n’était pas un défi impossible
dans les années 1930. Pour le reste et c’est l’essentiel, il fallait faire
investir dans les hommes, innover dans l’entrainement et la formation,
bricoler, expérimenter, étudier l’ennemi et ses propres performances,
transpirer pendant tous les mois de la drôle de guerre. Avec de l’effort, de la
volonté et de l’imagination, il aurait été possible, à ressources constantes,
de nettement monter en gamme les unités de mêlée existantes tout en conservant
de la masse. Il aurait été possible disposer sur la ligne de front de
l’équivalent de 120 points d’appui de Bir Hakeim. Nul doute que les événements
auraient été différents, montrant ainsi les possibilités de l’imagination et de
la détermination.
Mon Colonel,
RépondreSupprimerCet article est vraiment éclairant. En effet, on ressent une grande frustration en pensant à ce qui aurait pu être fait pour éviter un désastre absolu et qui résonne encore, si l'on en croit le dernier Guerre & Histoire. Mais hélas on ne refera jamais l'histoire autrement qu'en fiction avec les uchronies. C'est malheureux, mais les cas d'indolence face au danger sont nombreux dans l'histoire militaire, et pas seulement en France. Je pourrai par exemple citer les cités italiennes de la Renaissance, qui ont complètement négligé leur protection face aux menaces étrangères pourtant proches et ont abandonné leur protection à des condottieri aussi ruineux qu'inefficaces, sauf Venise mais seulement pour le domaine naval. Ou bien la méthode Coué en se disant que tout va bien se passer tout en oubliant que l'adversaire veut aussi que tout se passe bien pour lui, comme Franz von Weyrother à Austerlitz. De même que le réflexe de se dire que "ça ne peut pas marcher chez nous" est aussi fréquent (ici, ce serait plutôt l'Union Soviétique, justement en 1940). C'est toujours difficile de bouger quand tout un corps est frappé de sclérose et je vois mal quelle autre issue aurait été possible.
Mais le plus frustrant dans cette période concerne la Marine Nationale, malgré le prix de ses vaisseaux et certains défauts récurrents comme l'absence de radars. Elle aurait pu avoir une très grande utilité, si seulement les politiques ne s'étaient pas dégonflé comme des baudruches face au danger. C'est d'ailleurs ce que montre l'ouvrage collectif "Et si la France avait continué la guerre" (encore une uchronie). La vraie faute (et la honte car il s'agissait d'une vraie possibilité) est d'avoir laissé cette Royale inemployée dans sa rade de Toulon puis de la faire couler sans combat.
La marine voulait continuer la guerre en juin 1940, car elle le pouvait largement (tous les amiraux alors plaident pour cela), mais Darlan l'a refusé (a préféré un portefeuille à Vichy avec le maréchal, tout comme Weygand je crois).
SupprimerPar ailleurs, la marine était dimensionnée pour protéger les colonies et les voies de communication, mais n'avait guère d'aéronautique navale, ni de corvette capable de traverser l'Atlantique... acteurs principaux de la victoire de la Bataille de l'Atlantique contre les U_Booten de la Kriegsmarine
Un documentaire pour ceux qui seraient passé à côté :
RépondreSupprimerhttps://www.dailymotion.com/video/x2hhsto
Et vous pourrez dire, voila des braves.
Ce lien, que je découvre le 27/05/2022, n'est malheureusement plus actif ?
SupprimerJP GIUDICI, héritier de la mémoire du "cipal" Marcel REY, 1° DFL ; héros très discret que j'ai bien connu, en tant que cousin bien aimé de mon père. A Bir Hakeim, chef de pièce de "pompom".
voici un autre documentaire tourné en 2012 avec des derniers témoins https://vimeo.com/338821774
SupprimerBravo pour votre texte toujours aussi bien documenté et surtout votre analyse de la reprise en main tactique et technique avec finalement peu de moyens nouveaux. Mais surtout, les carcans avaient sauté.Plus de références à ceux qui avaient gagné la grande guerre. Plus de déférence aux vainqueurs de la guerre d'avant si méritants avaient-ils été dans leur jeunesse. Liberté d'innover puisque la défaite de mai juin 40 avait tout balayé à commencer par l'habituelle bureaucratie. Malheureusement, il faut un choc pour sortir des hiérarchies habituelles et des normes incapacitantes. L'histoire de la création des DLM et des DCr est particulièrement instructive de ces blocages franco-français, des rivalités d'armes, des soutiens à l'industrie en dépit de l’intérêt des combattants, des rivalités de chefs et d'ego....a méditer car j'y vois beaucoup de choses encore d'actualité. Cordialement.
RépondreSupprimerImpossible de ne pas y voir une référence à ce qui se passe dans les steppes en ce moment même, en effet. Les deux camps principalement impliqués font chacun écho à bien des éléments cités par le colonel Goya.
SupprimerEt impossible de ne pas se poser de questions en tant que pays impliqué seulement indirectement, via des fournitures d'armes et de matériel. Quelle sera la prochaine guerre, et comment s'assurer de ne pas y être dépassé?
bonjour,
RépondreSupprimermerci pour cet article fondé et solide;
j'ai cependant tiqué sur "faire feu de tout bois", "faire feu de toutes ses pièces" notamment sur mer, et "faire flèche de tout bois" sur terre ?
bravo et merci de votre blog,
cordialement,
Jean-Marc
J'ai aussi tiqué sur "trous individuels invulnérables à un coup direct".
SupprimerDe mon expérience, simulée je m'empresse de le dire, le trou individuel est invulnérable aux éclats des obus tombant à coté et parfaitement vulnérable au coup direct.
En revanche, les Viets avaient mis au point le trou incliné protégeant (dépendant de la profondeur) du coup direct des faibles calibres et protégeant au mieux du napalm, avec bouchon fait de branchage et terre.
Mais c'est là un détail d'un ensemble qui fait rêver aux autres possibles en mai-juin 1940, sans matériels supplémentaires.
Je me demande si la course aux matériels de plus en plus coûteux, en cours depuis au moins 20 ans, n'est pas le reflet d'une paresse intellectuelle, semblable à celle de 1939. L'évolution des Peshmergas de 1966 par rapport aux mêmes américanisés de 2014 semble montrer que trop de matériels inadaptés rend les forces beaucoup moins inventives, tactiquement au moins.
"invulnérables sauf à un coup direct" bien sûr, merci pour cette remarque.
SupprimerSinon, pour le reste je suis assez d'accord avec vous.
Tout à fait d'accord. L'Afghanistan en est le meilleur exemple: russes et américains s'y sont cassés les dents et pourtant la disproportion des moyens mis en œuvre (encore plus avec les USA) était abyssale. Dans un passé tout proche, les ukrainiens ont démontré lors de la bataille pour Kiev que l'on pouvait compenser, et largement, une infériorité en moyens par une ingéniosité et une capacité d'initiative associée au courage et à l'abnégation.
SupprimerMercis pour toutes ces infos, très instructif.
RépondreSupprimerTrès bon article qui montre que l'armée française vaincue en 1940 était sur la bonne voie. Quelques mois supplémentaires et la situation aurait été tout autre tant sur terre que dans les airs.
RépondreSupprimerCette armée française n'avait toujours pas évolué en juin 1941 quand elle a été vaincue en Syrie par les Britanniques et les Français Libres. Et ces combats "oubliés" furent d'une autre ampleur pour les Français Libres que la bataille de Bir Hakeim, il me semble.
SupprimerSi vous étudiez la campagne de Syrie vous constateriez que les Troupes du Levant, sous blocus britannique depuis l'automne 40, avaient su évoluer tant sur le plan des matériels (transformés et adaptés avec les moyens locaux et un grand sens de l'innovation) que de leur emploi tactique. Reste que les chefs vichystes locaux suivaient une politique inhibant volontairement l'exploitation de leurs succès et interdisant de faire autre chose que de ralentier l'avancée de l'adversaire.avaient des instructions limitant
SupprimerAnonyme du 28 mai 2022 à 16:48, la literature sur le sujet est assez limitée. Qu'avez vous donc lu à part Henri de Wailly et son point de vue vichyste ?
SupprimerExcellent article, comme d'habitude.
RépondreSupprimerCitation du général de Gaulle :« Général Kœnig, sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil ! »
Vous avez bien démontré que l'esprit ''Français libres '' avait commencé dans les sables et la poussière du désert cyrénaïque et de la Tripolitaine. Ce mélange de Français de métropole et de Français d'Outre-mer avait eu du bon, sans oublier les combattants de l'unité de la Légion étrangère. Par contre, vous avez omis de citer une femme: Susan Trevor, britannique chauffeuse de Koenig (voir plus...) qui remonté le moral de son chef et a conduit le véhicule lors de la fameuse nuit d'exfiltration.
RépondreSupprimerPetit détail, l’héroïne se nomme Susan Travers : https://fr.wikipedia.org/wiki/Susan_Travers?wprov=sfti1
SupprimerMon Colonel,
RépondreSupprimerMerci pour ces précisions très utiles sur cette bataille clé. Pourtant, il y a un élément que j'aimerai savoir plus en détail: qu'en était-il des transmissions au sein de cette BFL comparativement aux troupes de 1940, alors que le manque de radios avait été identifié comme l'une des principales (sinon LA principale) défaillance de l'armée française? La BFL était-elle mieux équipée, mieux organisée, ou bien a-t-elle réussi à se débrouiller sans ?
Respectueusement.
Deux lectures possibles:
RépondreSupprimerLa première se concentre sur l'analyse historique, la seconde nous renvoie à l'actualité de nos armées. Le lien entre elles peut être trouvé dans un précédent article relatif aux MENTAT: Comment la connaissance historique peut être un moteur de notre réflexion contemporaine .
Les messages (les enseignements) sont multiples et mériteraient chacuns de longs commentaires. J'en choisis deux contenus dans deux citations:
- "l fallait faire investir dans les hommes, innover dans l’entrainement et la formation, bricoler, expérimenter, étudier l’ennemi et ses propres performances";
- "Avec le budget d’un seul navire de ligne Strasbourg, sabordé à Toulon en 1942 sans n’avoir jamais servi, on pouvait largement leur financer la même dotation d’armes individuelles et collectives qu’à Bir Hakeim".
Comme une mise en cause de choix qui perdurent, au détriment des hommes et en faveur des mirages technologiques.
D'autres peuvent être évoqués, l'importance des appuis, la mobilité, le principe du couple dispersion- concentration....
Le dernier paragraphe n'est pas sans rappeler l'essai d'histoire alternative "1940: et si la France avait continué la guerre", qui reprend notamment l'idée de points d'appui en France métropolitaine pour freiner l'avance allemande.
RépondreSupprimerDifficile, on ne refait pas les matchs. Bir Hakeim ç' est 1942. Un commandement Anglais. 2 années de combats et d'expériences accumulées.
RépondreSupprimer1940, 22ans après l'armistice, une sclérose et des choix stratégiques difficiles.
Plus que le croiseur Strasbourg, le vrai problème est la construction de la ligne maginot.
Vous pouvez faire refaire les armées de 40... Elles se sont bien battu, mais les états major étaient aux fraises.
La défaite de 40 c'est surtout une faillite intellectuelle... et la négation des faits....
La victoire de Bir Hakeim, des hommes et 2 ans de maturation...
C'est intéressant ces commentaires sur l'innovation et le matériel, mais vous allez un peu trop vite sur un point fondamental, je vous cite : "Les hommes qui composent la 1re BFL, créée en décembre 1941, sont tous des volontaires fortement motivés. Ils l’ont montré déjà en se rebellant d’abord contre leur propre hiérarchie, majoritairement fidèle à Vichy, et en franchissant des milliers de kilomètres pour rejoindre les Forces françaises libres."
RépondreSupprimerJe pense que ce point est bien plus important que les autres.
Merci pour cet article très instructif. Il serait cependant intéressant de voir comment, dans le même temps, les allemands et italiens ont évolué, et dans quel sens. Les vainqueurs (de 40) se remettent moins en question, c'est entendu, mais il doit quand même y avoir des différences.
RépondreSupprimerAnalyse passionante qui donne envie, à modeste niveau, d'analyser ce qui dans les lourdeurs d'une grosse société d'un indice boursier connu, pourrait être la BFL du temps présent... Seul hic: la lourdeur de l'échelon hiérarchique, imbu de suffisance et convaincu qu'ils font au mieux en respectant les dogmes stratégiques du moment (financiarisation à outrance, le prix pour seul horizon d'innovation, le silence et la conformité comme gage de promotion,...). On voit du côté de Bir Hakeim, des officier qui, ayant "mangé leur képi" on dut se débrouiller avec les moyens du bord et donc, remettre en question les dogmes. Dans l'exemple qui me vient à l'esprit, la grosse société protège les cadres en place, y compris de leurs propres erreurs.
RépondreSupprimerMerci beaucoup
"La compagne de Pologne" ? J'en ai connu une qu'en prenait au petit dejeuner. Si c'est pour en envoyer du brutal à Poutine, on est preneur!
RépondreSupprimerAmitiés
" sabordé à Toulon en 1942 sans n’avoir jamais servi" on sent un léger reproche envers la Marine... non ?
RépondreSupprimerIl y a une constante qui est plus difficile à étudier et qui est propre à l’armée de Terre: la faculté institutionnelle à faire passer ses rivalités internes avant son besoin global.
RépondreSupprimerCela est certes plus aisé pour l’AAE et la MN car leur concept d’emploi est consubstantiellement lié au niveau technologique de leur matériel alors que l’AdT est un mixte savant entre la tactique et la technologie.
Remarque intéressante concernant les trois armées. Cependant je conteste fermement le mot "savant".
SupprimerLisez, si ce n'est déjà fait, le dernier livre de notre hôte, 'Le Temps des Guépards: La guerre mondiale de la France'. Cette lecture devrait vous convaincre que "savant" est hors de propos...
Pour la MN et L'AAE, la technologie n'est pas une garantie. Par une chance insigne, nous avons les USA et la Darpa. Nous pouvons voir ce qui marche et ce qui est presque inutile. Car nous n'avons pas les moyens de tout faire. Et nous devons remercier la Royal Navy actuelle, elle nous offre un contre-exemple absolu! (Dans 20 ou 30 ans elle sera au top).
Bir hacheim prouve qu'en 40 la France avait le matériel et les hommes. Ce qui lui manquait c'était une doctrine (à relativiser la 1° armée fonctionnera grosso modo avec la doctrine de 40, un bon plan, et des chefs avec de la volonté. Les moyens étaient là (pour un pays de 40 millions nous avions presque autant de char que l'allemagne de 80 millions d'habitants) C'est leur conditions d'utilisation qui a posé problème (trop de modèle, séparation entre char d'infanterie et de cavalerie, etc...) et des lacunes (antichars, antiaériens, et radio) non par manque de moyen mais par manque de clairvoyances de nos chefs. Alors que les allemands mettaient au point leur modes d'emplois des chars en utilisant des voitures, nous on débâtait pour savoir si les chars devaient dépendre de l'artillerie, la cavalerie, ou l'infanterie. Enfin Gamelin était peut être un excellent officier d’états majors mais il se révèlera complétement dépassé par les événements. La pire défaite d el'armée française dont elle est grandement responsable.
RépondreSupprimerBir hakiem, ce nom me fait revenir à plusieurs décennies en arrière, lorsqu'avec mes "collègues " nous avons traversé ce site historique.
SupprimerAccolé à l'opération Tacaud au début des années 1970, nous avions eu pour mission de "traquer " quelques unités lybiennes jusque chez elles.
Chut il ne faut pas le dire car même à la télévision notre cher Giscard disait , là bas il n'y a pas un seul soldat francais,
Quant à notre armement, des mat 49 qui tiraient toutes seules si on les faisaient tomber, de vieiiles jeep qui avaient effectuées le débarquement, nous etions heureux lorsque l' on pouvait se procurer des kalchs ayant appartenues à nos feu adversaires.
Oui nous avons été très émus sur le site de bir hakiem et devant qulques carcasses de vehicules
Etonnant article dans "the war zone" (@thewarzonewire) où l'on apprend que les ukrainiens ont mené plusieurs opérations de ravitaillement aux combatants d'Azovstal à Marioupol, pendant le siège par les forces russes... Chapeau bas aux différents équipages!!
RépondreSupprimerDésolé si le lien a déjà été posté
Cela avait déjà été évoqué. Mais pas grave de le rappeler. Toutefois là on parle de Bir Hakeim -)
Supprimerbonjour Colonel ,
RépondreSupprimermerci pour ce rappel historique que je découvre .Je n'ai aucune expérience militaire mais une longue experience en entreprise de dimension humaine , dont je retrouve , au travers de votre post , les points clés de la réussite :
+le partage d'un objectif précis et consensuel par les membres de la communauté (dans le cas des ukrainiens , il n'y a qu'un ennemi prioritaire : l'agresseur russe)
+la présence de leaders , connaissants le terrain et leurs troupes et disposants de neurones entre les 2 oreilles !!
+l'autonomie ( délégation?)d'action au niveau régional /local (subie ou décidée par l'état major UK ?)
=> il me semble que c'est l'exact opposé qui existe du coté de l'armée russe !!!
Les "?" que je me suis permis d'ajouter , sont autant de points de frictions possibles , à la fin de cette guerre , à l'issue de laquelle , j'espére une déroute de l'armée ces dirigeants russes menteurs , paranos et hystériques . (ce dernier terme étant , éthymologiquement impropre pour qualifier des "mâles conquérants").
encore une fois , merci de vos éclairages tout en nuances et en subtilité , traduisant une belle intélligence d'ésprit .
bien respectueusement
rebonjour,
RépondreSupprimerj ai oublié de décerner le bonnet d'âne aux dirigeants des républiques LNR et DNR .Quelle réussite cette guerre de libération !!!! des morts par milliers , des terres truffées de mines , des villes détruites , et une industrie ravagées ....je pense qu'ils ont 1 peu de difficultés à mobiliser des troupes ....
A lire également le long développement de Trent Telenko (@trentTelenko), ex responsable/auditeur qualité de véhicules militaires pour le Department of Defense US. Il explique concrètement les différentes problématiques de maintenance des différents matériels et vient compléter le développement de ChrisO (@ChrisO_wiki) , déjà mentionné ces derniers jours, sur la réalité des 10 000 chars en réserve en Russie.
RépondreSupprimerEn très succinct résumé:
un pneu stocké à l'air libre, donc au soleil, s'abime. S'il ne roule pas, on peut voir s'installer des nids d'insectes/vermines qui endommage notamment les systèmes de contrôle de pression "CTIS".
Pour le matériel en général, le stockage à l'air libre est nocif, surtout en Russie où les températures oscillent de 40° l'été à -70 l'hivers. On rajoute bien sur la pluie et l'air marin le cas échéant.
Par comparaison, le grand centre de stockage américain est le Sierra Army Depot, dans le nord de la Californie, dans un climat aride, constant et éloigné de la mer de plusieurs centaines de kilomètres (base de Herlong).
Après des années ,voire des dizaines d'années d'inactivité, d'évidents problèmes de batterie se posent. Beaucoup de ces chars ont été -cela a déjà été souligné par de nombreux intervenants- "cannibalisés" pour fournir des pièces détachées. Et la chaîne logistique, si tant est qu'elle existe efficacement, a été largement fragilisée par la corruption: ChrisO_wiki rappelle qu'en janvier 2022, le colonel Evgeny Pustovoy, le responsable du département des achats de véhicules blindés en Russie a été accusé d'avoir détourné 13 millions de dollars via de faux contrats de batteries. On attend son procès. De nombreux traffics sont également suspectés concernant notamment le matériel électronique et optique.
Pour mémoire, l'auteur rappelle que lors de l'invasion de la Georgie par la Russie en 2008, des équipes de mécanos étaient postées tous les 25km, tellement les pannes étaient nombreuses...
Bref, le chiffre de 10 000 tanks en réserve serait bien un chiffre purement théorique. Selon le renseignement ukrainien (date non précisée) la 4ème division de char russe aurait constaté que seuls 10% des chars issus des "stocks" étaient utilisables.
Si ces éléments devaient être confirmés, il semblerait que l'armée de Poutin, qui a perdu entre 733 chars (à13H34) et 1322 chars (chiffres UAF ce matin) - le Pentagon annonce le chiffre de 1000 chars hier- doive faire face à moyen terme à un dilemme : dégarnir ces différentes frontières en matériel (difficile à imaginer), ou bien voir sa puissance de feu inexorablement décliner. L'apparition des T62 sur le champ du conflit est sans doute clairement un indice que la Russie commence à racler les fonds de tiroir. Avec cette question de bon sens : pourquoi solliciter du matériel incontestablement dépassé si l'on dispose de matériel plus fiable et plus moderne?
Pour mémoire, selon the International Institut for Strategic Studies (IISS), la Russie dispose (disposait) de 2800 chars en activité et 10 000 en réserve, ainsi que 13 000 véhicules blindés et 8500 en réserve.
Et pour conclure, j'ajoute que ,selon les services américains, les deux plus grandes usines de production de chars en Russie sont à l'arrêt total...
Le tout est de savoir si l'Ukraine tiendra encore quand il n'y aura plus d'armée Russe du tout...
SupprimerMalheureusement leur artillerie fonctionne très bien...
Supprimer
SupprimerQue penser de ceci ??
https://www.thelocal.de/20170106/us-tank-brigade-arrives-in-north-germany-for-eastern-deployment/
https://www.entreprendre.fr/la-mainmise-des-etats-unis-sur-leurope-est-inacceptable/
https://strategika.fr/2022/05/08/la-guerre-en-ukraine-et-le-crepuscule-de-loccident/
Rien. Ce n'est même pas la peine d'ouvrir les liens, on voit déjà que c'est du pur trolling.
SupprimerAnonyme 27 mai à 20h 36. Toujours aussi inculte et méprisant envers ceux qui ne pensent pas comme vous,
SupprimerEtes vous d extrême gauche melanchoniste.
J ai ouvert les liens et cela donne à réfléchir, même si on n'est pas d'accord sur tout
Méprisant? Oui.
SupprimerInculte? Non.
Mélenchoniste d'extrême-gauche? Même pas en rêve. Je vous rappelle que Monsieur Mélenchon a plusieurs fois marqué une sympathie sans ambiguïté pour Poutine.
Pour en revenir aux liens postés, il suffit de lire les titres: ils contiennent les éléments de langage du petit troll pro-russe.
Vous etes irrémédiablement irrécupérable, ou avez vu des liens du petit troll pro russe?
SupprimerDites plutôt que vous pratiquez de la dictature médiatique et éjectez tous ceux qui ne sont pas de la bien pensence , c est à dire la votre.
Personnellement j'aimes la liberté de penser et d expression
Moi j'ai ouvert et je confirme: c'est bien de la propagande pro-russe (déjà postée auparavant, si je ne m'abuse). Or, le but de la propagande, c'est précisément d'empêcher de penser. Par conséquent : non, ça ne donne pas à réfléchir.
SupprimerANONYME ET GUS
SupprimerMenteurs et manipulateurs en plus vous n'avez aucune morale et dignite.
Etes vous des gourous sectaires, c'est à se le demander, .je ne ferai plus aucune réponse, vous m 'écoeurez devant tant de lâcheté
Anonyme 21:45
SupprimerEt bien si vous n'êtes pas content, allez voir ailleurs. Là bas, il y a sûrement des gens qui seront plus agréables avec vous qu'ici. Et restez y.
Effectivement, en dehors du premier lien qui parle d'un exercice américain en 2017, le reste est un gloubi-boulga compulsif de complotisme, antivax et anti-américain
SupprimerJe ne dirai pas que c'était du trollage. Par contre l'idée générale des 3 articles selon laquelle les européens accentuent leur vassalisation aux Usa est faiblement argumentée.
SupprimerLes rapports de force diplomatiques se construisent sur le long terme. Or, quelles seront les données à long terme ?
Une Russie plus affaiblie militairement. Ils ne pourront plus compter sur ces stocks militaires de l'ex URSS qui leur permettent aujourd'hui de mener cette guerre.
Très probablement affaiblie économiquement. Soit elle perd cette guerre et sera certainement contrainte à payer le coût de ses destructions. Soit elle la gagne et restera sous le coup de sanctions occidentales tout en devant engager des dizaines de milliards pour reconstruire les territoires annexés.
Donc une Russie affaiblie pour des dizaines d'années.
De l autre côté, les européens, en particulier les allemands, réengagent des fonds importants pour leur défense. Nul doute qu'ils mettront à profit ce bras armé militaire sur le plan géopolitique.
Puis l'UE a engagé des dépenses militaires à titre communautaire, une grande première.
Enfin les USA restent concentrés à long terme sur la menace chinoise. On l'a vu dernièrement avec les déclarations de Biden a propos de Taiwan.
Pour moi, c'est donc tout l'inverse. l'Europe va construire dans la décennie qui vient son autonomie militaire et ne sera que faiblement menacée par la Russie, bien trop affaiblie.
Elle ira naturellement vers une autonomie stratégique.
C'est peut-être la seule chose que Poutine aura d'ailleurs réussi à obtenir : le déphasage à venir des diplomaties européennes et américaines.
N'espérez tout de même pas une équidistance de l'Europe entre les USA et la Russie en raison du socle culturel commun que sont la démocratie et les libertés individuelles
En effet, ce monsieur ne semble pas être un troll. Je pense que c'est la même personne avec qui j'ai rompu quelques lances sur un fil précédent et il m'a l'air à la fois sincère et assez abîmé par ce qu'il a pu vivre en tant que militaire (si toutefois il s'agit bien du même homme). J'aurais plutôt tendance à avoir de la sympathie pour lui malgré nos opinions divergentes.
SupprimerA vous, Monsieur anonyme du 27 mai à 21H45: Vous avez bien sûr parfaitement le droit d'avoir vos propres opinions sur le conflit en cours. Pour ma part, je pense que vous vous fourvoyez complètement mais ça ne veut pas dire que je ne vous respecte pas en tant que personne.
Je souscris très majoritairement à ce que Benoît C a écrit au-dessus. Les USA se sont rendus coupables de bien des ignominies mais cela n'exonère en rien la Russie de ce qu'elle est en train de faire en Ukraine. Si les USA sont sans doute bien contents de voir leur vieil ennemi s'embourber dans un conflit de longue durée, c'est la Russie s'y est mise toute seule et non le résultat d'une manipulation sophistiquée. Enfin, j'ajouterais que les USA sont nos alliés historiques depuis un bon moment alors que la Russie a toujours eu des velléités expansionnistes à l'égard de ses pays voisins, voire de l'Europe entière. Cela n'empêche pas les USA de suivre leurs propres objectifs et nous jouer de temps à autres quelques tours pendables, mais comme le dit Benoît C, nous avons mille fois plus en commun avec eux qu'avec la dictature de Poutine.
Bonne journée à vous.
@ Gus 1° (suite après)
SupprimerBonjour Gus et merci de votre commentaire.
Enfin quelqu’un de sensé. Je commençais à désespérer. Oui je suis la personne avec laquelle vous avez eu quelques accrochages écrits (et cela est normal, aucun problème en ce qui me concerne, j’en ai vu d’autres et de plus sérieux.)
Oui je suis un ancien militaire et mes notations ont toujours été : «très bon élément, mais caractère entier».
Je ne nommerai pas ici le nom de l’unité à laquelle j’appartenais.
Oui j’ai beaucoup (bourlingué) sur tous les territoires, pays et états où les intérêts de la France étaient en jeux
Merci de prendre soin de ma santé, mais :
Je tiens à vous rassurer, je ne suis pas du tout « abimé »
Non je ne suis pas « traumatisé », je ne suis pas atteint du syndrome post traumatique. Je suis parfaitement sain de corps, d’esprit et possède toutes mes facultés mentales.
Non mes activités ne m’ont pas détruit , mais au contraire m’ont renforcé, m’ont ouvert l’esprit, m’ont aguerri et m’ont permis de « veiller » sur mes équipiers.Et de ramener la plupart à la maison .
Si quelqu’un, du doigt, me montre la lune, je ne regarde pas le doigt mais bien la lune.
Je ne m’en sors qu’avec quelques blessures corporelles
Je ne suis ni pro Russe, ni anti-Américain, j’ai eu à me (confronter aux deux) et suivant les ordres, à coopérer avec les deux, en fonction des situations. J’ai même sorti des Ricains de drôles de postures et il m’en ont remercié .
Si cela était à refaire, sans aucune hésitation !!!!
Je ne suis pas insensible à la douleur des civils Ukrainiens, surtout les personnes âgées, les femmes et les enfants.
Mais voici ce qui me fait réagir contre les Américains, pas contre le peuple Américain mais les dirigeants :
J’ai vu comment ils ont agi en : Afrique (Tchad, Cameroun, Nigéria, Angola, etc etc
-Liban, Somalie, Yémen, Syrie, Irak (où ils ont dépouillés tous les musés, dévalisés la plupart des banques). Et oui tout comme les Russes en Ukraine
- Djibouti Ex-Yougoslavie, Serbie et bien d’autres endroits que pour certaines raisons, je ne puis nommer ici.
Quant à vos « collègues anonymes et consort » eux si épris de liberté de pensée et de paroles démocratiques,
Que sont-ils silencieux envers répressions de l’Etat américain envers les lanceurs d’alertes dont les plus exposés sont : Julian Assange, Chelsa Manning et Edward Snowden pour ne parler que des plus connus.
Ce sont les exactions et fatwa lancées contre ces deux lanceurs d’alertes qui m’ont le plus (énervé) contre les politiques Américains
Voilà ce qui me fait bondir et ne pas apprécier les américains : Comme dit l’adage protège moi des mes amis, mes ennemis, je m’en charge.
Les Américains seraient prêts à sympathiser avec leurs pires ennemis (la Corée du Nord) s’ils y trouvaient un avantage financier à en tirer.
Remarquez, j’ai aussi vu des Ruskoffs vendre en plein désert dans des pays africains des : …….. chasse- neiges pour ôter le sable des pistes
Et actuellement ils en sont à mettre la pression sur la Suisse : car ils estiment que celle-ci n’applique pas pleinement les sanctions qu’ils ont décidé.
Bonjour
RépondreSupprimerAlors on ne parle plus de l'Ukraine, et de la victoire Uki pour la semaine prochaine, et des forces Russes qui ne savent pas se battre, et l'EM qui ne sait plus faire l'art opératif.
Vous connaissez l'opération Bagration de l'été 1944 qui a libéré la Bielorussie.
A mon humble avis les Russes ont reproduit le même schéma dans le Donbass. Tapé à plusieurs endroit en attendant qu'un point lache. Joffre préconisait la même doctrine en 1918.
Si je puis me permettre vous faites un bon travail, et je prend du plaisir à lire vos avis éclairé sur la chose militaire. J'ose imaginé que votre choix de vous montrer sur BFM TV vous a obligé à réciter la propagande de l'OTAN. Si j'ai raison, je n'aurais que plus de mépris pour les médias.
Cordialement
La technique de "l'homme de paille" est un peu grosse.
SupprimerGoya ni personne ici n'a jamais écrit que l'Ukraine vaincrait "la semaine prochaine". Il a écrit que Mariopol tomberait aux mains des russes et Marioupol a tenu plus longtemps qu'il ne l'avait prévu.
La technique grossière qui consiste à prêter des propos à quelqu'un qui ne les a jamais tenus, vous discrédite totalement aux yeux des personnes qui suivent ce site depuis longtemps.
La propagande de l'Otan n'a pas cours ici. Ce site est pro-ukrianien et ne s'en cache pas mais je rappelle qu'il produit aussi lee comptes rendus russes, ce qui d'ailleurs discrédite encore plus ces derniers.
Il y a aujourd'hui un net différentiel d'armement d'artillerie antre Russes et Ukrainiens. ca pourrait bien ne pas durer et ça changerait toute cette guerre ..
Entre sanctions économiques qui ne se font sentir que progressivement et destruction du matériel russe, le temps joue pour l'Ukraine mais il faut que les Ukrainiens tiennent en attendant... D'ici l'automne, la situation pourrait être très différente...
RépondreSupprimerKL42 : et si vous avez tort?
RépondreSupprimerUn troll n'a jamais tort. Il ajuste son discours.
SupprimerBonjour et merci Colonel Goya pour cette diversion qui timbe à pic.
RépondreSupprimerA la lumière de votre analyse historique je me demande si les belligérants prennent les leçons de l'inventivité des conflits précédents au niveau des tactiques.
En ce qui concerne les russes j'en doute tant globalement leurs attaques semblent monolithiques. A moins que l'intégration de vieux chars à ce moment soit un indice d'inventivité ?
Concernant les militaires ukrainiens, nul doute qu'ils font preuve d'agilité, malgré la quantité phénoménale d'armement hightech consommé.
On voit bien dans votre analyse du fonctionnement de la BFL de Bir Hackeim qu'il y a une grande coordination entre compagnies. Les compagnies de volontaires ukrainiens en grande difficulté du côté de Sievierdonetsk sont elles intégrées dans un schéma de fonctionnement global ou sont elles complètement autonomes, c'est à dire livrées à elles mêmes en cas de coup dur ?
tombe
SupprimerMerci pour le rappel sur Bir Hakeim. Le billet était passionnant notamment dans la manière de profiter de la résistance pour ouvrir le débat sur 1940. Juste un point sur la ligne Maginot qui ne mérite ni excès d'honneur ni indignité. Réussite d'ingénierie mais échec diplomatique total en raison de la politique d'apaisement qui a érodé la confiance des alliés, poussé la Belgique vers une neutralité aveugle et finalement réduit à néant les défenses françaises.
RépondreSupprimerPS la photo illustre parfaitement le propos...
Il serait temps de mentionner et de lire le livre de JM Largeaud sur Bir Hakeim publié en janvier 2022
RépondreSupprimerJ'ai p)as fait l'école de guerre.. mais j'avais compris dès le départ que l'Ukraine n'avait aucune chance et que d'ailleurs le but recherché des USA via l'OTAN était de faire le plus de morts possibles car ces gens sont des satanistes et cette guerre s'est en grande partie déroulée durant les fêtes sataniques qui réclament des holocaustes...
RépondreSupprimerComme L'Ukraine est en train de littéralement imploser et que notre hôte se gardera bien de commenter cette débâcle bien trop en opposition avec ses biais cognitifs et ses espoirs naïfs... voici un lien qui résume bien la situation présente: https://halturnerradioshow.com/index.php/en/news-page/world/ukraine-army-collapsing-zelensky-now-saying-must-face-reality
TROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLLLLLLLLLLL !!!
SupprimerVade rétro satanas ...
SupprimerRéflexion Nivo zereau ( euh ,non ,niveau zero , je mai trompé)
FilDeFer me parait bien tordu. Les satanistes planqué dans une pizzeria, on nous l'avait pas encore fait celle là ...
Supprimer@Phildefer
Supprimer"J'ai p)as fait l'école de guerre.. ".... pas de souci, on vous croit sur parole !
Merci mon colonel pour cet article et pour tous les autres.
RépondreSupprimerHasard ou proximité de l'anniversaire de la bataille : la chaîne Youtube "Odieux Connard" vient de publier une vidéo à ce sujet.
https://youtu.be/yqTZ7ydZh2w
Pour ceux qui ne connaissent pas, vous pouvez vous y ruer : c'est du caviar !
J'étais sur le point de le signaler moi aussi.
SupprimerSes bandes dessinées consacrées aux héros de guerres méconnus sont également très recommandables.
Il faudrait une version en ukrainien et une en russe (pour les ukrainiens russophones).
Supprimer@Gus et Thorvald...
SupprimerBy Jove !!!! J'ai été pris de vitesse pour la dernière vidéo Odieux Connard (un pur régal... comme toutes ses vidéos).
Oh un grand merci Thorvald, j'ai adoré...
SupprimerBonjour anonyme pro russe
RépondreSupprimerPour ma part je ne vous aime pas ( sans S à la fin ) mais peut être avez vous tapé en dessous du clavier azerty , la lettre du dessus étant le "z" ???
Bien Cordialement
La bataille pour le Donbass continue : les envahisseurs tentent de repousser nos unités hors de la ville de Liman et de développer une offensive contre Sloviansk
RépondreSupprimerEn direction de Liman, les nazis russes tentent de chasser les forces de défense de la ville de Liman et de développer une offensive contre Slaviansk. Sur Severodonetsk - prendre d'assaut dans la région de Shchedrishchev, Borovsky et Toshkovka, les combats se poursuivent là-bas. Sur Bakhmutskoïe, les envahisseurs n'ont pas pu prendre Kamyshevakha, Berestovo et Belogorovka.
L'état-major général des forces armées ukrainiennes a publié un résumé du soir de la situation sur les fronts de la guerre russo-ukrainienne. Le 93e jour de l'invasion à grande échelle de la Fédération de Russie se poursuit.
Dans les directions Volyn et Polissya, jusqu'à sept bataillons des forces armées du Bélarus continuent d'effectuer des tâches pour renforcer la frontière. La menace de missiles et de frappes aériennes depuis le territoire de ce pays demeure.
Dans la région de Gomel, à proximité immédiate de la frontière avec l'Ukraine, un groupe de guerre électronique mobile biélorusse est déployé.
Dans la direction de Seversk, l'ennemi continue de renforcer la frontière dans les régions de Briansk et de Koursk afin d'empêcher le transfert d'unités des Forces de défense ukrainiennes vers d'autres directions.
L'ennemi n'a pas mené d'opérations offensives actives dans la direction de Slobozhansky, essayant de maintenir ses positions et d'empêcher la poursuite de l'avancée des unités ukrainiennes vers la frontière. Il poursuit le bombardement systématique des colonies, la destruction des infrastructures civiles et mine à distance les itinéraires possibles de nos troupes.
Pour améliorer le ravitaillement en troupes, l'ennemi tente de restaurer la voie ferrée endommagée. En particulier, dans les territoires temporairement occupés de la région de Kharkiv, les occupants attirent des unités de la 29e brigade ferroviaire distincte de Smolensk avec des équipements et des machines spéciaux pour réparer l'infrastructure ferroviaire.
RépondreSupprimerDans la direction de Slaviansk, les envahisseurs n'ont pas mené d'opérations offensives. L'ennemi a tiré de l'artillerie sur Svyatogorsk, Bogorodichnoye et Vernopolye. De plus, les envahisseurs russes ont utilisé des avions pour attaquer Slaviansk et Dovgenkiy.
Dans la direction de Liman, l'ennemi tente de repousser nos unités hors de Liman et de développer une offensive contre Slaviansk. Ils ont tiré des mortiers et plusieurs lance-roquettes sur les régions d'Ozerny et de Dibrov. Il a également lancé une frappe aérienne dans la région de Seversk.
Dans la direction de Severodonetsk, les envahisseurs russes, avec le soutien de l'artillerie, ont mené des opérations d'assaut dans la région de Shchedrishchev, Borovskoye et Toshkovka, les combats s'y poursuivent.
L'ennemi essaie d'améliorer la situation tactique dans la direction de Bakhmut, de perturber les lignes d'approvisionnement de nos troupes. Ils ont tenté en vain de prendre d'assaut Kamyshevakha, Berestovo et Belogorovka.
Dans la direction d'Avdeevka, l'ennemi a utilisé l'artillerie contre des infrastructures civiles dans la région de Novobakhmutovka, Kamenka, Avdeevka, Peskov et Maryinka.
Dans les directions Kurakhovsky, Novopavlovsky et Zaporozhye, l'ennemi a utilisé des mortiers, des roquettes et de l'artillerie à canon le long de la ligne de contact. Frappes aériennes infligées par des avions d'attaque au sol Su-25 dans la région de Malaya Tokmachka et Orekhovo.
Dans la direction sud de Bouzh, l'agresseur concentre ses principaux efforts sur le maintien des lignes occupées, la répression des actions de nos troupes et la prévention du transfert des réserves des Forces de défense vers d'autres directions. bombardant nos troupes. L'assaut sur Lubomirovka a échoué.
Dans les directions Nikolaev et Kryvyi Rih, l'ennemi, dans le cadre de la logistique et du réapprovisionnement des unités qui ont subi des pertes, a déplacé des véhicules, des véhicules de combat blindés et plusieurs lance-roquettes vers la région de Kherson.
Les navires de la flotte de la mer Noire dans les mers Noire et Azov continuent d'effectuer les tâches d'isolement de la zone des opérations de combat, de reconnaissance et d'appui-feu dans la direction côtière.
Dans la région de Kherson, notre chasseur MiG-29 a abattu un Su-35 ennemi.
Le ministre russe des finances annonce des bénéfices record sur la vente d'hydrocarbure, qui serviront à financer l'opération spéciale dit-il.
RépondreSupprimerLe cynisme des Russes n'a t-il donc aucune limite ?
J'aimerai vivre sur une autre planète. Une planète sans humain ou les informations ne m'arriveraient pas, où je pourrais croire que les Russes sont tous mort, que les chinois n'ont jamais existé, que les indiens ne sont pas des crevards, que les occidentaux ne sont pas qu'une bande de grosses larves plus lâches encore qu'elles ne sont égocentriques... Je suis colère, je suis dégout, je suis honte, je nous hais et je vais aller me descendre un rhum en me disant qu'une bonne attaque atomique réglerait bien des problèmes
Je ne pense qu'il faille prendre pour argent comptant les déclarations du ministre Russe des finances. Il a affirmé aussi il y a quelques semaines que la Russie ne connaissait plus d'inflation (la moitié de l'inflation Française pour être précis).
SupprimerTout est possible, surtout en Russie, mais les différentes informations ne "collent" pas entre elles.
Les pétroliers Russe n'ont jamais été aussi nombreux en mer à "tourner en rond" ou avec des cargaisons bradées vers l'Inde au quart du prix officiel (et ceux vers la Chine sont probablement à prix d'ami).
Cargaisons ramenées au coût du baril, il y a 6.8 Milliards de $ de pétrole Russe en mer. Ce stock flottant est 3 fois ce qu'il y avait avant la guerre. Si on considère que le surplus de 2/3 est une "curiosité", cela fait 4.5 milliards de $ de pétrole qui sont là où ils ne devraient pas être (9% des exportations annuelles vers l'Europe pour se fixer les idées).
La Russie dit vendre du pétrole au quart du prix à l'Inde. Admettons le (comme tout le reste quand c'est un officiel Russe qui le dit). Ca donne une idée du maximum de manque à gagner. Tout ce stock flottant est appelé à se vendre bien moins cher que le cours.
D'autre part l'argent manque pour l'armée: même Poutine dit qu'il n'est pas normal que les soldats blessés ne touchent pas leur prime. (je n'ose imaginer pour les familles des soldats morts). Même s'il peut y avoir beaucoup de raisons à ces non paiements, on ne peut quand même pas exclure à la base un manque d'argent.
Ce ministre ne peut de toute façon pas dire autre chose: ça démoralise l'adversaire et ça montre l'inutilité des efforts de l'occident.
Ne vous laissez surtout pas démoraliser par ce que dit un ministre Russe, vous rentrez dans son jeu, vous lui faites plaisir.
Un ministre Russe qui dit la vérité c'est moins courant qu'une apparition attestée de la Vierge Marie.
Cela confirme plutôt la réalité de la vraie trouille bleue des Russes au regard de l'embargo rampant qui a lieu et qui va s'amplifier au vu des annonces (par exemple Allemande).
Ils ont raisonné en cyniques brutaux sans se rendre compte que menacer ses clients de bombes nucléaires et d'embargo (et lancer ces embargos sur les petits clients) puis d'obligation de paiement en Roubles n'est pas une approche commerciale usuelle et rassurante.
Ils vont donc s'habituer à vendre leur pétrole (et gaz) moins cher à qui veut leur acheter. Et nous on va s'habituer à le payer plus cher car la sécurité énergétique a un coût plus élevé. Le tout a des coûts de transport plus élevés pour les deux parties car les pipe lines est ouest vont moins servir.
On est face à un raisonnement cynique qui ne marche pas et qui finit dans l'absurdité.
Je vais aussi boire un rhum ce soir mais je vais relire Camus et attendre, sur ce sujet, qu'un temps suffisant permette de voir les vrais effets d'un perdant-perdant économique et écologique.
Comme je sais que les démocraties rebondissent toujours beaucoup mieux que les régimes totalitaires car l'intelligence individuelle et collective de chaque citoyen finit par s'y ajouter je suis confiant que, dans ce jeu absurde, la Russie sera beaucoup plus pauvre à la fin alors que nous aurons absorbé ce choc comme les précédents.
Je me suis permis d'écrire ce long post soit pour tenter de vous rassurer si vous êtes sincère dans votre déprime, soit pour modérer vos propos si vous agissez en troll de qualité: information désespérante et conséquences psychologiques évoquées pour amener des lecteurs sur le chemin psychologique que vous décrivez.
Les deux sont possibles.
SupprimerJe suis parfaitement sincère. Et je sais bien qu'il ment (comme si le gouvernement russe se souciait de son peuple).
Ce qui me démoralise, c'est :
1) l'absence de réaction de nos politiciens qui est non seulement déshonorante, mais aussi stupide
2) le fait que je ne peux rien y changer a part l'argent que j'ai déjà envoyé qui servira tout juste à payer un chargeur d'AK47 (je ne suis pas très riche)
3) la merde que c'est pour les Ukrainiens quand on est envahi par des cons pareil
4) la communauté internationale qui soutient majoritairement la Russie en dépit de ce cynisme provocateur et profondément méchant parce qu'elle estime y gagner (Chine, Inde) ou qu'elle n'a juste rien compris (Afrique et une partie de l'Amérique du sud)
5) le vent qui a tourné en faveur des russes et la situation qui se dégrade lentement mais inexorablement (ils s'en foutent des pertes. tant qu'ils avancent, ils gagnent, et depuis quelques jours, ils avancent et annexent dans les règles de l'art, style Kherson)
6) encore une couche pour nos abrutis de dirigeants qui ont peur de "l'escalade".
7) même chez nous, la quantité d'idiots utiles... c'est juste pas humain d'avoir autant de débiles chez nous
8) je commence à douter de la l'existence de la grande contre offensive Ukrainienne que j'espère tant. Je veux bien que les Ukrainiens soient malins, mais réussir à ne rien laisser filtrer à ce point, soit c'est du génie, soit on s'est fait des idées.
Bref... c'est pas la fête.
Déprimé et jamais content, Anonyme27 mai 2022 à 23:20 se voit diagnostiquer « Français »
SupprimerAnonyme27 va devoir maintenant apprendre à vivre avec cette terrible affection
Les signaux étaient assez explicites mais Anonyme27 espérait se tromper. “ J’avais lu sur Doctissimo que cela faisait partie des symptômes mais je n’ai pas voulu m’alarmer. Les gens se moquaient de moi et me disaient mais non, t’en fais pas, t’es pas Français, t’es juste un peu surmené en ce moment.” témoigne-t-il alors qu’il râle dans les embouteillages.
Mais malheureusement, hier, le couperet tombe, après une prise de sang, Anonyme27 est positif à la nationalité française, une affection longue durée très handicapante remboursée à 100% par la Sécurité sociale. “ Toute votre vie bascule en un instant, vous savez qu’il y a des choses que vous ne pourrez plus jamais apprécier : un voyage au soleil, un film, un mariage. Vous trouverez toujours quelque chose qui ne va pas. Vous savez que quand on vous demandera “ça va “ vous répondrez désormais des phrases comme “ écoute, on fait comme on peut” nous glisse le primo Français qui broie du noir depuis qu’il a vu la météo ce matin.
Il n’existe aucun traitement pour soigner cette terrible maladie alors que près de 65 millions de personnes sont atteintes de nationalité française. “ Pour l’instant la seule chose qui marche pour les soulager, c’est le vin ou le rhum. Mais ce n’est qu’un soin palliatif qui ne traite pas la cause de la maladie ” déclare le docteur Bernard Moutier lui même atteint par ce terrible mal.
Tiré du journal ‘’Le Gorafi ‘’
Traduction du briefing du Ministère de la Défense de Russie d'aujourd'hui (publié sur le mur Vkontakte de la dite institution à 12h45 heure de Moscou)
RépondreSupprimerLes forces armées de la Fédération de Russie continuent l’opération militaire spéciale en Ukraine.
- Au cours de la journée, les missiles de précision des Forces aéro-spatiales de Russie du secteur de Bakhmut ont porté des coups aux positions de la 10ème brigade de montagne d’Assaut des FAU. Ont été touchés 7 centres de commandement et 13 zones de concentration de personnel et de matériel militaires. Dans le secteur de Barvenkovo, a également été détruit un système antiaérien à roquettes multiples « Buk-M1 » ainsi qu’un poste radar faisant partie d’un système S-300. En outre, dans le secteur de Gusarovka (oblast’ de Kharkov), une station de guidage et de localisation de cible pour la défense anti-aérienne a aussi été détruite.
- L’aviation tactico-opérationnelle militaire a touché 44 zones de concentration de personnel et de matériel militaires des FAU. En tout, les frappes aériennes ont éliminé plus de 250 nationalistes ukrainiens et mis hors de combat 84 unités de véhicules militaires dont 9 tanks, 5 véhicules lance-roquette Grad, 10 pièces d’artillerie et 22 véhicules divers. En outre, dans les localités de Spornoyè (DNR) et Barvenkovo (oblast’ de Kharkov), deux dépôts de munition ont été détruits.
- Les forces de défense anti-aérienne russes ont abattu au dessus de la localité de Belyar, district d’Odessa, un avion MIG-29 des forces aériennes ukrainiennes. En outre, dans les secteurs de Liptsy, Balakleya, Malye Prokhodi, Glubokoyè et Glinskoyè (oblast’ de Kharkov), de Yampol, Masliakovka et Vasilievka (DNR) ont été abattus 8 engins volants sans pilotes et 1 missile balistique Tochka U a été intercepté dans le district de Svatovo (LNR).
- Les roquettes et l’artillerie ont touché 77 points de contrôle des FAU, 412 zones de concentration de personnel et de matériel militaires ainsi que 53 pièces d’artillerie sur leur positions de tir. Dans le secteur de la localité de Zavgorodnyèyè (oblast’ de Kharkov), une tentative de construction d’un ponton sur la rivière Severskyi Donets a été anéantie par l’artillerie.
En tout, depuis le début de l’opération militaire spéciale, ont été détruits : 180 avions, 127 hélicoptères, 1027 appareils volants sans pilotes, 324 systèmes lance-missile, 3281 tanks et autres véhicules militaires blindés, 438 systèmes lance-roquette multiples, 1693 pièces d’artillerie et mortiers ainsi que 3218 véhicules militaires terrestres.
Admirable, le ministre de la glorieuse armée embourbée tord la réalité ( on dirait 1984 d' Orwell) et s'approprie la destruction d'un ponton sur la rivière Donetsk...lieu où ils se sont pris une tannée mémorable qui rentrera comme exemple à ne pas suivre dans les écoles de guerre pour les siècles et les siècles à venir.
SupprimerN'est pas Hannibal qui veut.
Pour moi les 2 info les plus importantes de la semaine c'est la video du convoi de T62 en route pour la boucherie...si vous regardez bien, très peu sont complets...ça fera donc une vingtaine d'épaves en plus avec 80 bonhommes transformés en tapisserie sur les parois quand ils recevront des javelins et autres..
Puis l'annonce du char de la mort appelé Terminator (perso je serai J.Cameron, je ferai un procès pour plagiat ) livré au compte goutte donc quand les javelins milan et consort viendront s'inviter à l'intérieur ça fera 5 crétins en moins...
Je profite d'écrire ici pour remercier Mr.Goya pour la qualité de ses écrits et de ses interventions.
Chic, de nouveaux trolls, toujours aussi caricaturaux. Dans notre monde de réseaux sociaux, c'est triste, mais aussi plutôt bon signe à mon avis d'être attaqué ansi. A croire que nos échanges ont un intérêt suffisant pour que la propagande s'y attaque.
RépondreSupprimerTrès beau papier du Colonel Goya sur Bir hakeim au passage.
Étant devenu depuis 87 jours un spécialist de comptoir des questions militaires, auxquelles je ne connaissait rien, en essayant de prendre un peu de recul, et à vous lire tous, je commence à comprendre que les batailles ce gagnent sur la motivation, les armes et l'ntelligence tactique. Et que les guerres se gagnent avec la logistique (et quelques généraux pas trop aux fraises) , l'industrie et la force économique et politique, donc et surtout la volonté d'un pays et d'une population. Je ne le maitrise pas, mais ça me semble très clauztewitzien ça.
Avec ce faible bagage d'expérience et de connaissances, il me semble que :
1. Les moscovotites ne prendront jamais l'Ukraine, ce qui était le but de cette absurde et criminelle guerre de Poutine. Ils ont donc déjà perdu.
2. Les russe peuvent peut-être avoir quelques gains territoriaux dans le donbass à la fin, c'est tout ce qu'il leur reste de pseudo victoire possible (avec des villes totalement détruites et sans population , mais ça Poutine s'en moque).
3. Les Ukr en prennent plein la gueule en ce moment, vu que les russes ont fini par comprendre que seul la concentration de leur énnorme artillerie sur un point pouvait les faire avancer.
4. Les forces Ukr dans le Donbass, les meilleurs qu'ils ont d'après les experts, vont soit être broyées, soit se retirer le mieux possible pour maintenir leur capacité de combat, ce qui semble être en cours. Dans tout les cas ils ont des pertes vraiment importante.
5. Mais les russes aussi ont des pertes très importantes. Et sans réserves véritable, à ce jour, contrairement aux ukr, pour peu qu'ils aient le matériel nécessaire.
6. Si le soutien matériel Otan est suffisant, les russes ne sont pas à l'abris d'une contre offensive ukr dans 2 ou 3 semaines, qui leurs ferait perdre tout leur gains actuels, et sans doute plus (Washington donnera-t-il le feu vert pour une reconquête potentielle
de la Crimee ? Avec Sebastopol comme enjeu pour les russes, ça devient très chaud)
7. On est donc pour moi dans le brouillard de la guerre, tout est possible en terme d'avance ou de recul des 2 camps, ce qui détermine le coût et la durée de la guerre. Mais je n'ai aucun doute sur l'issue finale. Puisse telle etre proche pour économiser ces morts et souffrances
Merci mon Colonel. Une bien belle histoire, héroïque et superbe résistance à 1 contre 10, et quelle pâtée de tanks.
RépondreSupprimerJ'en connaissais le nom, sans en savoir ni le lieu, ni le déroulement, et à peine l'impact, cette 1e bataille qui permet aux "Forces libres" d'être tenues pour des forces justement. Corrigé grâce à vous, encore merci. Intéressant d'avoir glissé cet article écrit en 2020 entre deux de vos présentations actuelles.
J'en profite pour me présenter comme contributeur récurrent de ce blog (avant j'étais anonyme, je ne me sentais aucune légitimité). J'ai une grande expérience des armées, car conscrit dans les années 80, réformé P4 au bout de 17h dans un régiment de train. Il me semblait que j'avais mieux à faire à l'époque, le psy a été à comprensif. Ça n'a pas fait de moi un anti-militariste primaire, mon père était assez fana-mili, d'une très grande érudition sur la WW2, ingénieur chez Dassault, j'ai grandi à la maison avec des plans du Rafale qui traînaient sur le bureau (ce qui aurait rendu dingue la DSGE de l'époque), et pilote privé dès 16 ans, une tradition famille, si j'avais été bon en maths, j'aurai tenté pilote de chasse. Rajoutons que père et mère sont réfugiés politique hongrois et ont affrontés les T52 soviétiques à Budapest en 56. Ça me donne une certaine sensibilité sur tout ce qui touche l'empire russe.
RépondreSupprimerVoilà pour dire d'où je parle.
Je suis assez traumatisé par cette guerre, d'où ma lecture assidue de ce blog.
Beaucoup de contributeurs m'enseignent j'aurai l'occasion de les saluer.
J'aime bien les trolls, il me font rire.
Mes quelques interventions n'auront pas beaucoup d'intérêt, et seront peu lu, mais elles me font du bien.
Aux idiots utiles, qui trouvent qu'il y a trop de parti pris Ukr, ce qui n'est pas faux, je voudrais juste rappeler qu'on peut gloser des heures, et des nuits, sur les pourquois et les comments d'une guerre, ce qui n'est pas du tout inutile, pour éviter les suivantes, mais qu'entre celui qui est agressé, même s'il n'est pas parfait, et prend massivement des obus sur la tronche, et celui qui envahi ton territoire, détruit tes villes pour les "liberer" , tue tes parents et violent ta femme ou ta fille, il ne peut y avoir une pseudo equisistance d'analyse froide. La caractéristique d'une guerre, entre autre, c'est qu'il faut choisir son camp.
Ceci étant dit, je vais vous expliquer ce qui ce passe, comment, et comment ça ça finir 😂😂😂
Slava Ukraini
Heróyam sláva!
SupprimerBienvenue à vous, Barbe Jaune.
Et merci de "remettre la pendule à sa place" comme dirait l'autre ;-). Evidemment qu'il faut choisir son camp.
J'ai raté l'identification, c'est toujours Barbe Jaune (pseudo débile je vous l'accorde)
RépondreSupprimerSur ISW le 27 mai, 19 h 30 HE (soit 2 h 30 ce matin)
RépondreSupprimeren anglais : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-may-27
en français : https://www-understandingwar-org.translate.goog/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-may-27?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
Les russes ont lancé des assauts sans attendre un encerclement complet sur Sievierodonetsk.
Sur Popasna, ils s'étalent peu à l'ouest vers Bakhmut proprement dit, ils engagent surtout le combat au nord.
Sur Lyman, ils divisent leurs efforts entre rejoindre Izyum, où leurs troupes restent bloquées, et au sud Siversk.
Sur Kharkiv, c'est plutôt stationnaire avec bombardements aux alentours du front. Des unités entières russes se seraient révoltées...
Sur l'axe sud, les Russes fortifient leurs positions (et continuent l'intégration de la région de Kherson).
Les nazis russes n'ont jamais pu prendre Severodonetsk et se sont retirés avec des pertes: l'état-major général a publié le résumé du matin
RépondreSupprimer28 mai, 08:47
Le 94e jour de l'invasion à grande échelle de la Fédération de Russie a commencé. Dans la direction de Severodonetsk, les Forces de défense ont tenu leurs positions.
L'état-major général a publié un rapport du matin sur la situation sur les fronts de la guerre russo-ukrainienne.
Dans les directions Volyn et Polissya, les forces armées de la République de Biélorussie continuent de renforcer la protection de la frontière biélorusse-ukrainienne. Le groupement est renforcé par des groupes mobiles de guerre électronique opérant le long de la frontière. La formation d'officiers de réserve pour les besoins des unités de recrutement de l'armée de l'air et des forces de défense aérienne dans les établissements d'enseignement du Bélarus se poursuit.
La division de l'Iskander-M OTRK a été déplacée dans la zone de la colonie de Luninets, région de Brest. La menace d'attaques contre les infrastructures et les forces de défense du Bélarus demeure.
Dans la direction de Seversk, l'ennemi échappe à la couverture de la section de la frontière ukraino-russe dans les régions de Briansk et de Koursk. Des changements significatifs dans les activités des unités ennemies n'ont pas été notés.
Dans la direction de Slobozhansky, les envahisseurs bombardent les Forces de défense afin qu'elles ne puissent pas continuer à se déplacer vers la frontière au nord et au nord-est de Kharkov. Prendre des mesures pour assurer la logistique et compenser les pertes.
Dans la direction de Kharkov, l'ennemi n'a pas mené d'opérations offensives actives. Tiré sur des infrastructures civiles dans la région de Ternovaya, Prudyanka, Russian Tishki, Kutuzovka, Varvarovka, Petrovka, Mikhailovka, Korobochkino et autres. Miné à distance la zone dans les zones d'action possibles des Forces de défense.
Dans la direction slave, l'ennemi n'a pas mené d'hostilités actives, a effectué une reconnaissance renforcée. Les principaux efforts se concentrent sur le maintien des positions occupées, la reconstitution des pertes et des réserves, ainsi que la création des conditions pour la reprise de l'offensive.
Il a effectué des bombardements d'artillerie sur des infrastructures civiles dans les zones des colonies de Studenok, Svyatogorsk, Bogorodichnoye, Karnaukhovka et Vernopolye. Les forces de l'aviation de l'armée ont continué à infliger des frappes aériennes dans la région de Dovgenkiy.
Avec le soutien de l'artillerie, il a tenté en vain de développer des opérations offensives dans la région de Pasika.
Dans la direction de Donetsk, l'ennemi mène des opérations offensives actives. Il continue la destruction par le feu de nos unités le long de la ligne de contact, inflige des frappes de missiles. Augmentation de l'intensité des opérations de l'aviation opérationnelle et tactique et de l'armée.
RépondreSupprimerDans la direction de Limansk, l'ennemi a continué à bombarder de mortiers et de systèmes de lance-roquettes multiples dans les zones des colonies d'Ozernoye et de Dibrova. Près de ce dernier, il lance des frappes aériennes. Essayer de prendre pied dans le quartier de la ville de Liman.
Dans la direction de Severodonetsk, avec le soutien de l'artillerie, il a vainement pris d'assaut Severodonetsk, Oskolonovka et Toshkovka, a subi des pertes et s'est replié sur des positions précédemment occupées.
Il essaie de développer le succès dans la direction de Bakhmut, d'aller à l'arrière de nos troupes et de perturber les routes de soutien logistique. Avec le soutien de tirs de mortier et d'artillerie, il a mené des opérations d'offensive et d'assaut dans la région de Nagorny, Vasilyevka, Kamyshevakhi et Vozrozhdeniye. Mais en vain, il finit par partir.
Dans la direction d'Avdeevka, l'ennemi a utilisé l'artillerie contre des infrastructures civiles à Novobakhmutovka, Novoselovka II, Vesele, Avdeevka, Peski et Krasnogorovka. Frappes aériennes sur des infrastructures civiles dans les régions de Yakovlevka, Avdiivka, Veseloe et Kamenka.
Il n'a pas mené d'opérations offensives actives dans la direction de Kurakhovsky, déployé de l'artillerie de roquettes et de canons sur des positions de tir, tiré sur les positions des Forces de défense et des infrastructures civiles près de Maryinka, Okhotnichy et Pavlovka.
Dans les directions Novopavlovsk et Zaporozhye, il a tiré sur des infrastructures civiles dans les zones des colonies de Vremovka, Poltavka, Krasnoye, Gulyaipole, Orekhov, Kamenskoïe et autres. L'aviation de l'armée ennemie opérait près d'Olgovsky.
À la suite des actions des Forces de défense ukrainiennes, l'ennemi a subi des pertes importantes et s'est retiré dans les zones des colonies de Novopol et Novodarovka.
Dans la direction sud de Buzh, les occupants concentrent leurs principaux efforts sur le maintien des lignes occupées et la fortification des positions de la troisième ligne de défense. Après l'offensive des Forces de défense, l'ennemi a subi des pertes et a pris des positions défensives sur des lignes défavorables. Les combats continuent. Les envahisseurs ont tiré sur des infrastructures civiles dans les zones des colonies d'Osokorovka, Novovorontsovka, Blagodatnoye, Zarya et Tavrichesky. Continue à construire le système de défense aérienne dans la direction de Krivoy Rog. Pour compenser les pertes, un regroupement de réservoirs T-62 obsolètes retirés du stockage fournit.
La mobilisation secrète se poursuit en Russie. L'ennemi continue de retirer les armes et le matériel militaire obsolètes du stockage. Des réservistes sont formés dans la région de Voronej.
Au cours de la dernière journée, huit attaques ennemies ont été repoussées dans les directions Donetsk et Louhansk, cinq chars ont été détruits
Je m'interroge sur la soutenabilité de l'effort de guerre russe dans ces conditions. Je ne vois pas comment il pourrait être maintenu dans les prochains mois. Les renforts en hommes passent pour une bonne part par des contrats courts (3 mois d'engagement). Impossible de former des hommes dans ce délai, c'est donc de la pure chair à canon, dont la qualité militaire est à peu près nulle. Or le matériel demande un minimum de formation et d'entraînement pour être utilisé correctement. Il y a des articles qui sortent sur ce problème de recrutement (cf le Moscow Times notamment), mais les expédients utilisés jusqu'à présent (Wagner, Tchétchénes,...) ne pourront pas facilement être renouvelés et remplacés. On en revient à la mobilisation en Russie, qui me paraît impossible car suicidaire pour Poutine, ou à une renonciation plus ou moins explicite des Russes. Je suppose que Macron et Scholz comptent là-dessus.
SupprimerJe suis très curieux de savoir quels pays apportent un réel soutient matériel à la russie. Même au marché noir.
RépondreSupprimerCar je suis persuadé que la que malgré leur stock propre, les russes ne peuvent pas soutenir complètement seuls cet effort de guerre. Ca reste maigre mais voici une enquête intéressante:
https://gerjon.substack.com/p/the-war-in-ukraine-irans-airlift?s=r
J'aimerais savoir ce qui circule entre la Biélorrusie et la russie aussi, ainsi que connaître les liens commerciaux qui subsistent entre la Biélorussie et l'occident.
Et en parallèle l'Iran à la manœuvre encore:
https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20220527-l-iran-saisit-deux-p%C3%A9troliers-grecs-dans-le-golfe-persique?ref=tw_i
Article de CNN de la nuit sur ce qui se passe sur une partie du marché du pétrole et sort de la simplification usuelle Russe largement relayée par, entre autre, le Figaro du genre "même pas mal" ou "mieux qu'avant" et "suicide pour l'Europe".
Supprimerhttps://edition.cnn.com/2022/05/27/business/russia-iran-oil-rivalry-mime-intl/index.html
Pour résumer
L'Iran est frappé d'un embargo total, ce qui signifie que tout pays achetant du pétrole à l'Iran rentre dans les sanctions US-EU.
La Russie "blanchit" le pétrole Iranien en le baptisant Russe et en le transportant sous pavillon Russe vers la Chine depuis des années. Le pétrole est acheté très bas, les Russes prennent une commission d'une quelconque nature. L'information était connue et quantifiée mais il était difficile, avant le "coup de génie" de Poutine de faire quoi que ce soit (comme étendre l'embargo à la Russie ou la marine US qui arraisonne un pétrolier Russe,...).
Depuis le début de la guerre, l'équilibre est rompu: la Russie doit remplacer les clients qu'elle perd de façon visible (US) ou rampante (pays Européen qui descendent progressivement leurs commandes).
Elle prend donc la part de marché Iranienne à son propre compte avec son propre pétrole. A prix bas nécessairement.
Les loups se dévorent donc entre eux ou comme disent les Américains une balle, deux canards.
Mais ça va bien officiellement pour les deux, la Russie n'a jamais gagné autant d'argent avec le pétrole et l'Iran vend à un bon prix.
"Lorsque les forces ukrainiennes ont commencé à démonter plusieurs pièces d' équipement militaire russe capturées ou partiellement détruites, elles ont constaté une forte dépendance à l'égard des micropuces étrangères - en particulier celles fabriquées aux États-Unis"
RépondreSupprimerhttps://www.thedrive.com/the-war-zone/captured-russian-weapons-are-packed-with-foreign-microchips
"Ukraine : prenons garde de ne pas diviser l’Europe – et l’Alliance"
RépondreSupprimerAu moins c'est clair:
"Mais pour que la paix advienne, la Russie de Poutine devra être défaite — radicalement, totalement. Il est urgent que les dirigeants occidentaux fassent leur ce devoir."
https://desk-russie.eu/2022/05/27/ukraine-prenons-garde.html
@ Aimstrong : merci pour le partage. On ne peut qu'adherer aux propos de l'auteur. Il a le mérite d'être clair et de mettre les pendules à l'heure..
SupprimerRions un peu : un alpiniste qui ne manque assurément pas d'humour a été planter un drapeau ukrainien au sommet du mont Poutine au Kirghizistan.... ;o) https://www.lematin.ch/story/plante-au-sommet-du-pic-poutine-un-drapeau-ukrainien-fait-des-vagues-224387341688
RépondreSupprimerLa russie, depuis le début, a enclenché une guerre totale, contrairement a ce qu elle prétend, avec son opération spéciale. https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-tous-les-hopitaux-de-lougansk-ont-ete-detruits-10971031.
RépondreSupprimerDétruire le réseau hospitalier d une région ou d un pays, est probablement l acte le plus cynique et le plus grave que l on puisse comettre. Un réseau hospitalier, c est l une des choses les plus onéreuses et les plus difficile a rétablir pour un état. La on parle de montants astronomiques et de délais sur 15 ans. Et la conséquence directe est tres simple, dans ces régions les russes viennent de faire baisser la moyenne de vie de 5 a 10 ans, et ce pour une période de 10 ans, sans problemes. Imaginez une femme avec un cancer traitable, qui a simplement besoin de 30 scéances de chimio, si elle doit parcourir chaque jour 200km aller et 200km retour pour la recevoir, et bien elle n y aura pas acces. Le bénéfice militaire au regard du préjudice infligé a la population , est simplemment disproportionné. On est plus dans le crime de guerre, mais dans le crime contre l humanité. Je suis belge, vous êtes français, je suis soignant, on sors du COVID, ou on a vu ce qui se passe quand un systeme de santé décompense. Nos 2 pays sont passé a 5mm du mur pendant la 1ere vague, mais l absence d hopitaux ou leur neutralisation, vous avez tous vu le résultat a Bergame. Toute une région, sans hopitaux quand la guerre fait rage... Et par la suite, quel niveau de santépour ces gens? Poutine les a renvoyé au Butrkina faso.
@Armstrong 10h32 : merci pour le partage. L'article de Warzone montre que malgré les sanctions de 2014, les micro-puces arrivent toujours en Russie et se retrouvent dans les équipements militaires. Et il montre surtout que les fabricants (de bonne foi ?) sont bien incapables d'expliquer pourquoi, ni de l'empêcher...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerDes fois j'ai envie d'être adepte du ben gesserit de Dune et de pouvoir dire aux armées russes d'une voix qu'ils ne pourront pas refuser "RENTREZ CHEZ VOUS"
RépondreSupprimerMais je ne suis pas un super héros et je suis persuadé que la seule issue stable viendra du peuple russe quand ils se seront débarrassé de leur pouvoir dictatorial et ca n'est pas seulement leur présichopate.
En attendant j'espère que les ukrainiens auront la force de les foutre dehors
Je suis malheureusement bien moins optimiste que vous sur le fait que les russes se débarrassent de Poutine :
SupprimerDrones. Béquilles. Pommes de terre. Les Russes financent leur armée.
https://www.nytimes.com/2022/05/28/world/europe/russian-soldiers-military-supplies.html
Bonjour Colonel,
RépondreSupprimerLa comparaison est pertinente au plan stratégique ; La vaillance des français a directement servi l'armée anglaise, laquelle avait toutes les peines du monde à contenir la poussée italo-allemande. Elle en a profité pour se réorganiser, et on connait la suite.
L'héroïsme de certains 'français" est certes comparable à celui de certains ukrainiens, occupés à écouter pleuvoir les obus pour permettre l'épuisement de l'ennemi.
Mais la comparaison s'achève là.
Les allemands n'auraient jamais persisté dans une offensive avec de telles pertes :
https://github.com/leedrake5/Russia-Ukraine
Esperons que les Ukrainiens n'épuisent par leur armes à 1million l'unité contre des tanks qui ne coûtent rien aux russes.
RépondreSupprimerL'économique est le nerf de la guerre. Les russes le savent qui piquent les réserves de blé ukrainiennes
D'un cynisme sans nom et une provocation claire. L'information relayée dans le fil précédent semble se confirmer https://www.tvanouvelles.ca/2022/05/27/la-russie-depensera-une-partie-des-revenus-des-hydrocarbures-dans-loffensive-en-ukraine
RépondreSupprimerNe rien croire de ce qui émane de la bouche puante de ces menteurs professionnels dans leur entreprise de démoralisation et d'endormissement
SupprimerLa rhétorique du Kremlin et le cadrage de la guerre en Ukraine :
Supprimerhttps://rusmilsec.blog/2022/05/25/the-kremlin-rhetoric-and-the-framing-of-the-war-in-ukraine/
Objectifs politiques russes depuis 2014 en Ukraine :
https://threadreaderapp.com/thread/1529262545521020928.html
Merci de ces réfs
SupprimerEsperons que c'est un début et que d'autres vont suivre...https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/guerre-en-ukraine-des-elus-communistes-russes-demandent-l-arret-de-l-offensive-cd75b84a-ddc5-11ec-8402-b465269db5a0
RépondreSupprimerIntéressant. Je me permets juste 2 petites remarques.
RépondreSupprimer1. On sent tout de suite comment s'établit le consensus sur l'utilité de la guerre. On prive de paroles ceux qui critiquent la guerre, même quand c'est leur fonction.... Je pense aussi que le gouverneur et le Président du groupe communiste local on fait de l'huile comme on dit par chez moi...
2. Pas étonné que ça se passe dans la région du Primorié. C'est une terre de mouvement social et d'opposition. À cette heure, c'est la seule région de Russie où un mouvement social a réussi à obtenir le retrait d'une loi (portant sur l'alourdissement des taxes sur les voitures étrangères dans une région qui roule à 80 pour cent en voitures japonaises).
Rendons à César ce qui lui appartient...Les bidouilles pour faire des canons de 75 antichars, pour certains portés sur camions Dodge, fut réalisé et testé au combat par les Troupes du Levant de Vichy lors des combats de Syrie de juin-juillet 1941 contre les Britanniques et Français libres. Ces derniers, pour avoir lutté contre, ont eu l'intelligence de récupérer ces bricolages à leur usage contre l'Axe.
RépondreSupprimer@ anonyme 16h17: merci pour vos précisions!!!
RépondreSupprimerAnonyme 16. 43 :
RépondreSupprimeraffirmations inexactes sauf pour les auto mitrailleuses Tanaké.
Vichy parrainant la 1e BFL, c'est pas nouveau; mais c'est faux.