samedi 11 juin 2022

L’infanterie, les chars et la guerre en Ukraine (3e partie-Théorie de la ligne)

Cela ne plaît guère, notamment en France, mais la « défense non-offensive » (ou toutes les méthodes de « non-bataille » pour reprendre l’expression du commandant Guy Brossolet), qui consiste à défendre un territoire par une guérilla adossée à des pôles de défense solides est efficace. Elle l’est d’autant plus que les défenseurs sont nombreux (ce qui suppose souvent l’emploi de réservistes) très bien formés, bien équipés d’armes et véhicules légers et qu’ils font face à de grosses mais peu nombreuses colonnes de véhicules-cibles.

L’Ukraine n’a pas eu le temps, ni l’aide étrangère suffisante — qui aurait été moins coûteuse à fournir à ce moment-là que dans l’urgence de la guerre — de réaliser complètement ce modèle nouveau avant l’invasion. À la place d’une « super armée finlandaise », il y a eu un ensemble disparate qui n’a pu empêcher la saisie de larges pans du territoire par les forces russes et même pu leur infliger des pertes décisives.

Le modèle ukrainien a permis de freiner et corroder, imposant le repli à cinq armées russes complètes, mais il s’avère beaucoup moins efficace dès lors qu’il s’agit d’attaquer. Les brigades ukrainiennes ont en effet beaucoup de mal également à franchir les écrans de feux russes, des frappes aériennes aux nombreux canons-mitrailleurs, l’arme principale de l’infanterie moderne, en passant par toute la gamme de l’artillerie et les canons de chars. On aboutit ainsi à une forme de neutralisation tactique où il s’avère presque impossible de détruire les grandes unités de l’autre, hors encerclement suivi d’une longue réduction. Sur les pions de wargames, on donnerait une forte valeur de défense et une faible valeur d'attaque aux unités russes comme aux unités ukrainiennes, ce qui conduit généralement à un blocage et une fixation du front.

Les tranchées du Donbass

Après la bataille de Kiev et le repli russe, la forme des combats change en effet radicalement, à la manière des forces engagées dans la guerre de Corée passant brutalement du combat de mouvement en 1950 à un combat de position de plus en plus rigide en 1951.

La dernière grande manœuvre d’attaque russe porte sur la petite ville d’Izium à 100 km au sud-est de Kharkiv. Izium n’est déjà plus un objectif politique, mais la base de départ nécessaire pour envelopper par l’ouest le Donbass encore ukrainien, objectif stratégique désormais affiché par la Russie à la fin du mois de mars. Sa conquête est difficile, comme tous les assauts urbains conduits par des unités mal adaptées, mais les Russes démontrent qu’ils peuvent prendre un objectif limité — une ville de 45 000 habitants tenue par deux brigades ukrainiennes, manœuvre et territoriale — en trois semaines à condition d’y engager une division d’infanterie motorisée fortement renforcée (brigade de génie et brigade(s) d’artillerie). C’est déjà une bataille d’un nouveau style.

De Kharkiv à Kherson, il y a désormais un front continu de 900 km, soit plus que le front figé de la Manche à la Suisse à l’hiver 1914-1915. La ligne part d’une tête de pont russe au-delà de la frontière au nord de Kharkiv, passe par la rivière Donets et la bande forestière qui court plein est jusqu’à la ville de Severodonetsk. Elle suit ensuite la zone fortifiée nord-sud qui sépare les LNR-DNR du reste de l’Ukraine, puis une longue ligne qui va plein ouest de Novotroitske (au sud de Donetsk) vers le Dniepr et le Dniepr lui-même jusqu’à Kherson et sa tête de pont au-delà du fleuve.

Dans une situation statique, une unité qui ne combat pas creuse. Autrement dit, cette longue bande de front aura mécaniquement tendance, pour peu que les deux armées puissent imposer cet effort à leurs hommes, à se perfectionner sans cesse, prendre plus de profondeur tant vers le bas que vers l’arrière et augmenter encore la capacité de défense des unités qui l’occupent.

Derrière ces fortifications de campagne, les armées russes et les corps LNR-DNR disposent de 2 400 pièces d’artillerie, soit une capacité de plusieurs de milliers d’obus et roquettes quotidiens au minimum, et d’un potentiel de 200 à 400 sorties d’avions et d’hélicoptères d’attaque ainsi que quelques drones armés. Associés à de nombreux capteurs, les Russes peuvent frapper tout ce qui est un peu important et visible sur plusieurs dizaines de kilomètres dans la profondeur du dispositif ukrainien et préparer les assauts.

La réciproque est moins vraie dans la mesure où les moyens ukrainiens de frappe en profondeur sont très inférieurs à ceux des Russes, ne serait-ce que par le manque d’obus et de roquettes qui limitent, selon un officiel ukrainien, les tirs à 6 à 8000 projectiles quotidiens, sans parler des rares aéronefs et des drones armés. Avec parfois l’aide du renseignement américain, les moyens y sont peut-être utilisés plus efficacement, comme en témoignent les frappes régulières sur les postes de commandement et les morts de généraux russes ou encore la destruction complète du bataillon russe voulant franchir la rivière Donets Bilohorivka à l’ouest de Sevordonetsk le 9 mai.

Entre retranchements et feu du ciel, la forme des combats change évidemment. On constate par exemple que les pertes quotidiennes documentées (Oryx) en chars-véhicules d’infanterie sont deux fois moins élevées de part et d’autre que durant la guerre de mouvement. C’est encore plus vrai dès lors que l’on s’éloigne de la ligne de front, avec seulement quelques pièces d’artillerie détruites chaque jour, ce qui témoigne des deux côtés de la faiblesse de la contre-batterie. Les camions sont également beaucoup moins touchés que durant la guerre de mouvement. Cela peut paraître paradoxal surtout du côté ukrainien puisque la logistique doit évoluer sous le feu de l’artillerie et des aéronefs. Il y a dans cette faiblesse des pertes une part d’adaptation — déplacement de nuit, camouflage, dispersion — mais aussi sans doute une simple réduction du débit. On notera que le rapport des pertes matérielles reste toujours nettement en faveur des Ukrainiens, en grande partie parce que les Russes sont le plus souvent à l’attaque.

Il y a moins de pertes matérielles mais tout autant de pertes humaines, sinon plus. Pour la première fois, des officiels ukrainiens évoquent cette question, le président Zelenski, en premier pour évoquer des chiffres de 50 à 100 morts dans le Donbass, et jusqu’à 150 à 200 pour l’ensemble du front, avec par ailleurs cinq fois plus de blessés. C’est vraisemblable et c’est évidemment beaucoup, sans doute plus que pendant la première phase de la guerre. Comme en même temps les pertes en véhicules de combat diminuent, on en conclut que ceux-ci sont moins impliqués dans des combats où l’artillerie russe doit faire 2/3 des pertes ukrainiennes. Cette proportion doit être un peu moindre du côté russe où on tombe aussi beaucoup fauchés par les projectiles directs des canons mitrailleurs et mitrailleuses, des armes antichars, des snipers — très importants dans les combats statiques — et parfois des fusils d’assaut lorsqu’il y a parfois des combats rapprochés.

Bien entendu quand on passe d’une macro-perspective (l’art opératif) au micro (la tactique et les combats) et que tous ces moyens ne sont dispersés sur l’ensemble du front mais concentrés dans seulement certains secteurs, ces secteurs s’appellent l’enfer.

Crise schumpetérienne

Ce nouveau contexte opératif trouble plus les deux adversaires qui ont conservé des volontés de conquête ou de reconquête.

Au regard des moyens disponibles, la Russie décide de se concentrer sur la « libération » complète du Donbass, au moins dans un premier temps. Du côté ukrainien, les choses sont plus délicates. Si les Russes avaient été stoppés sur leur ligne de départ du 24 février, il aurait peut-être été possible de proposer un accord de paix, mais maintenant l’Ukraine se trouve dans la position de la France à la fin de 1914 alors qu’une partie de son territoire a été envahi. Le statu quo paraît difficilement envisageable alors qu’il y a peut-être encore la possibilité d’une libération, mais dans le même temps, on ne sait comment faire pour repousser l’armée russe avec le modèle de forces actuel.

Il n’y a pas d’autre solution pour sortir de cette crise schumpetérienne (de moins en moins de résultats avec toujours autant de morts) que de changer de modèle en quantité et en qualité mais cela prendra du temps.

Pour l’instant, les Russes ont à nouveau l’initiative des opérations. S’appuyant sur un front continu et non sur des flèches, et proches de leurs bases ferroviaires, ils peuvent organiser des flux logistiques routiers plus courts et mieux protégés que durant la guerre de mouvement. Dans la mesure où il faut une grande concentration de moyens pour obtenir des résultats, les forces sont redistribuées en fonction des postures offensives ou défensives des secteurs de combat. D’Izium à Horlivka, le pourtour nord du Donbass encore tenu par les Ukrainiens est entouré d’une cinquantaine de groupements tactiques russes ou LNR, plus au moins sept brigades d’artillerie sur une centaine de kilomètres, les autres secteurs ne disposent de leurs côtés que d’un groupement tactique tous les 10 à 20 km. Ces secteurs défensifs n’ont pour d’autres missions que de tenir le terrain et de fixer l’ennemi, éventuellement par des contre-attaques limitées.

Dans le secteur principal qui va Izium à Horlivka (15 km nord de Donetsk), il s’agit de s’emparer des deux couples de villes Sloviansk-Kramatorsk (S-K) et Severodonetsk-Lysytchansk (S-L) distants l’un de l’autre de 80 km. Une fois ces villes prises, il ne restera plus que la prise de la petite ville et nœud routier de Pokrovsk quelques dizaines de kilomètres plus au sud pour considérer que le Donbass est conquis.

Cette zone clé est défendue initialement par 12 brigades ukrainiennes de manœuvre, territoriales ou de garde nationale ainsi que plusieurs bataillons de milices. On peut estimer alors le rapport de forces général à une légère supériorité numérique russe en hommes, de trois contre deux en leur faveur pour les véhicules de combat et de deux contre un pour l’artillerie et plus encore pour les appuis aériens.

Les groupements tactiques engagés sont rattachés aux trois grandes zones d’action : au nord de S-K, autour de S-L et entre Popasna et Horlivka sur la frontière avec les LNR-DNR, sous divers commandements peu clairs. Les groupements tactiques y sont en fait le plus souvent des bataillons de manœuvre alors que les batteries sous regroupées plus en arrière en masse de feux. Le commandement russe a également formé une « réserve générale » avec 15-20 bataillons de ses meilleures unités, troupes d’assaut par air, troupes de marine, mercenaires Wagner ou gardes nationaux tchétchènes, au passage rien qui ne fasse partie de l’armée de Terre russe qui n’avait pas compris qu’elle aurait besoin d’une puissante infanterie d’assaut. C’est cette réserve générale qui va faire la différence.

La méthode utilisée est celle du martelage à base d’attaques de bataillons. Une attaque type voit ce bataillon tenter de pénétrer dans l’enveloppe de feu de la défense, en espérant que celle-ci a été neutralisée au maximum par l’artillerie et en projetant lui-même autant que possible de la puissance de feu par ses véhicules et ses armes portatives. De cette confrontation se dégage de part et d’autre une impression très subjective sur la possibilité de l’abordage. Tant que celui-ci apparaît comme possible, l’attaquant continue à avancer. Dès que cet espoir disparaît, la tentation devient très forte de se replier. Le raisonnement est évidemment inverse pour le défenseur qui se replie souvent avant que le contact ait eu lieu dès lors que celui-ci est certain. Ce n’est pas forcément très meurtrier au regard de la puissance de feu déployée, il faut plusieurs centaines d’obus et des milliers de cartouches et d’obus légers pour tuer un seul homme, mais très éprouvant. La solidité des bataillons d’infanterie, proportionnelle à leur qualité tactique, mais pouvant fluctuer en fonction de l’usure et des résultats, est évidemment essentielle.

Tout le secteur est ainsi martelé à partir du début d’avril. Il s’agit d’abord de partir d’Izium pour essayer de déborder toute la zone cible S-K et S-L par l’ouest. Les trois brigades et les milices ukrainiennes du secteur échangent de l’espace peu stratégique contre du temps — un kilomètre par semaine, comme sur la Somme en 1916 — et de l’usure. Ne parvenant pas à obtenir d’avantage décisif dans ce secteur, l’effort est reporté sur la zone au nord-est de Sloviansk dans la zone forestière autour de la rivière Donets. À force d’attaques, la position clé de Lyman est abordée de plusieurs côtés par les Russes puis évacuée par les Ukrainiens le 27 mai. La pression s’exerce maintenant sur toute la poche ukrainienne formée au nord de Sloviansk après les progrès russes à son est et à son ouest. Encore plusieurs semaines de combats en perspective avant même d’aborder Sloviansk. Les Russes progressent beaucoup moins vite en Ukraine que les Alliés en France en 1918.

La progression est aussi lente dans la périphérie de Severodonetsk, la seule grande ville ukrainienne sur la ligne de front. Au nord, la petite ville de Rubizhne (56 000 habitants) est conquise définitivement le 13 mai, après plus d’un mois de combat. Au début du mois de juin, Severodonetsk elle-même est abordée, alors que la ville ne peut être ravitaillée que par les ponts qui la relient à Lysychansk.

La seule grande victoire russe de la guerre de position le 7 mai à Popasna (22 000 habitants), 50 km au sud de Severodonetsk, après six semaines de combat et grâce à l’engagement de la Réserve générale. La prise du point haut de Popasna s’accompagne d’une percée de quelques kilomètres, la seule réalisée dans cette phase de la guerre, dans toutes les directions menaçant en particulier la route principale qui alimente S-L.

Les forces ukrainiennes sont placées dans un dilemme. Les petites attaques qu’elles ont menées dans les zones russes en posture défensive ont obtenu quelques succès, en particulier du côté de Kharkiv, mais sans obtenir rien de décisif qui puisse au moins soulager le Donbass. Il leur faut choisir entre le repli de la poche de S-L pour éviter de voir plusieurs brigades se faire encercler ou la résistance ferme voire la contre-attaque. Elles choisissent la seconde option. Avec les renforts, il y a désormais 13 brigades de manœuvre et même 3 brigades de territoriaux, parfois engagées dans des attaques, ainsi que plusieurs bataillons de milices dans le combat pour la poche de Severodonetsk-Lysytchansk, soit presque un tiers du total de l’armée ukrainienne. C’est un pari très risqué.

L’ordinaire et l’extraordinaire

Parmi les mystères de cette guerre, il y a celui du combat sur les arrières, du combat de partisans pour employer la terminologie locale ou encore du combat extraordinaire chinois par complémentarité avec le combat régulier ordinaire. On trouve peu de choses sur l’emploi des spetsnaz russes, peut-être 8 000 à 10 000 engagés en Ukraine, sinon pour décrire une mission de protection sur les arrières…russes contre l’action possible des Forces spéciales ukrainiennes, qui elles-mêmes ont conduit quelques raids de destruction en Russie. Sans doute ces unités sont-elles surtout employées pour renseigner en profondeur.

On sait qu’il y a de nombreux actes de résistance civile dans la zone sud occupée, autrement dit non violents, beaucoup de renseignements donnés par la population aux forces centrales et quelques actes de sabotage, mais on se trouve loin d’une guérilla organisée qui tant d’un point de vue politique, pour signifier l’hostilité à l’occupant, que militaire serait un grand renfort pour l’Ukraine alors que la guerre a tourné au bras de fer. Les super-régiments territoriaux évoqués plus haut, les mêmes qui auraient fait beaucoup plus mal aux groupements tactiques russes auraient pu une fois dépassés constituer la base de cette résistance, régulière et/ou clandestine. Le terrain plutôt ouvert ne se prête pas forcément à une guérilla, mais la densité des forces russes y est aussi très faible. Cela n’a clairement pas été anticipé, mais cela peut toujours monter en puissance malgré ou à cause d’une répression qui risque d’être féroce.

Pour conclure, on se trouve loin en Ukraine du combat mobile blindé-mécanisé comme pendant les guerres israélo-arabes ou la guerre du Golfe (1990) ou même l’invasion américano-britannique de l’Irak en 2003. C’est de la guerre de haute intensité évidemment, mais d’une forme inédite qui emprunte aussi beaucoup au passé. Innover c’est parfois se souvenir et il est probable que les unités de combat à venir ne ressembleront plus à celle de 1945.

252 commentaires:

  1. Encore merci M. Goya pour tous ces éclaircissements sur ce qui se passe la bas.

    D'un point de vu géopolitique, je trouve étrange le peu d'anticipation des pays d'Europe de l'ouest sur ce que va leur coûter la défaite de l'Ukraine et qui devrait donc dès lors "investir" d'avantage dans l'aide à l'Ukraine.
    Plus étonnant encore, surtout chez nous en période électorale, c'est cette tendance à mettre de coté cette crise Ukrainienne par l'Elysée au profit de la politique intérieure sur laquelle le gouvernement ne brille pas vraiment, tout comme cette étonnante faculté de se brouiller avec tout le monde au plan international. Notre président est la risée de la Russie et bientôt un collabo pour l'ensemble de nos alliés.
    D'ordinaire, les guerres sont fédératrices. Ca aurait également été de faire quelque chose d'utile... Mais une fois de plus, on choisit le déshonneur.

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    1. La défaite est actée de mon point de vue et il y a sans doute une ligne rouge à ne pas franchir, à moins d’être prêt à risquer sa vie, celles de ses enfants, de sa famille. Les ukrainiens ont eu 8 ans pour se préparer à ce conflit et malgré tout la situation est désastreuse alors imaginer la même situation en France avec notre état d’impréparation. Merci de ne pas m’affubler de troll et autres amabilités. J’essaie juste d’être factuel.

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    2. Il me semble que les pays occidentaux ont d’abord anticiper une incapacité structurelle de la Russie à réaliser son projet. Il ne faudrait pas culpabiliser la France ou la rendre responsable de la défaite éventuelle de l’Ukraine. Bien au contraire le choix de la France et de l’Allemagne ont finalement anticipé la supériorité des russes .

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    3. @anonyme 07:35
      Troll pas forcément, défaitiste oui, à l'instar de cette "anticipation", qui peut effectivement tourner à la prophétie auto réalisatrice si on n'y met pas les moyens. L'espoir voire la confiance en la victoire est une condition essentielle pour celle-ci.

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    4. Je ne sais pas bien quoi répondre quand je lis "le choix de la France et de l’Allemagne ont finalement anticipé la supériorité des russes."

      Pardonnez moi d'en revenir une fois de plus aux classiques, mais était-ce un choix raisonnable / intelligent / acceptable il y a quelques décennies de cela d'anticiper la victoire du 3e Reich, surtout quand on sait ce qu'ils faisaient ?

      La situation me semble assez similaire. Un fou a la tête d'un état complètement lobotomisé, convaincu de la supériorité de son peuple sur le reste du monde, voulant construire un empire qui durera 1000 ans, un génocide des sous-peuples, des méthodes inacceptables... Enfin, je vous laisse gérer ça avec votre conscience. Enfin si vous en avez une.

      Cela dit, mon propos initiale n'était pas que sur le bien-fondé de l'attitude de nos dirigeants. C'est surtout leur nullité politique qui m'interpellait ! Comme je le disais, les guerres sont en générale fédératrices et permettent de détourner un peu le regard de ce qui cloche dans le pays. Et si vraiment ils anticipent une défaite, alors on évite de se mettre à dos l'agresseur en envoyant quand même des armes aux défenseurs, en pure perte pour le coup. Dans tous les cas, ils ont tout faux.

      Quand à acter le défaite, je suis assez d'accord, mais c'est bien parce que nous n'avons rien fait, nous occidentaux. Si la France seule ne pouvait pas grand chose, l'occident avait les moyens d'écraser la Russie en quelques jours, avec quasiment pas de pertes. Et encore une fois, je crois que l'avenir est bien plus sombre tel que nous venons de le choisir.

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    5. @Anonyme 07:35
      Je ne comprends pas votre message. Pourquoi imaginer " la même situation en France"? Nous ne sommes pas dans la même situation, précisément, donc nous n'avons forcément pas les mêmes réactions.

      "Notre état d'impreparation" à quoi? Aux scenarios improbables d'une invasion Belge? Allemande?
      Celle plus probable, mais hypothétique, d'une attaque Russe? Cette dernière possibilité était prévue dans nos "Livres Blancs", l'armée française étant dimensionnee pour çà. La seule critique que j'ai vue ne concernait pas le niveau ou l'état de préparation des forces, mais la faiblesse de nos réserves stratégiques (munitions, missiles,...)

      Plus généralement :
      Nous n'avons pas anticipé l'invasion de l'Ukraine par la Russie, pas plus que nos alliés européens. C'est, certes, une erreur, mais il est facile de tirer des leçons après coup. Nous (et j'inclue ici nos alliés de l'OTAN et les USA) n'avons pas prévu que nous devrions fournir en masse des armes d'origine soviétique, equiper puis convertir une armée de conscription complete au standard OTAN.
      Nous improvisons et réagissons dans l'urgence.

      Mais qui avait prédit un tel scénario? Quel stratégiste est venu dans la presse spécialisée militer pour la mise en place d'une réserve de matériel et armement prête à être fournie à un allié attaqué, avant l'Ukraine ?
      Personne, à ma connaissance. Alors, le "on aurait du" me semble aussi blamable que le défaitisme du "Comme on a pas fait, laissons tomber, c'est plié". L'Ukraine n'a pas perdu cette guerre et peut même la gagner. Si... Mais toute guerre n'est-elle pas faite de "si"? Si tout était écrit, la Guerre n'existerait pas.

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    6. @ChefChaudard: au sujet de la prédiction du scénario actuel. Certes, personne n'aurait pu dire en 2014 que l'Ukraine serait envahie au mois de février 2022. Mais certains professionnels de la diplomatie, de la science politique et politiciens, que j'ai cités sur ce site, mettaient en garde contre l'opposition bornée à la politique de la Russie. Je ne m'intéressais pas à cette question avant 2014, mais je m'y suis plongé depuis cette date pour une raison professionnelle. Je n'aurais pas pu prendre des paris sur la date de l'invasion, mais j'ai toujours pensé depuis lors que Poutine était sérieux et crédible dans ses intentions. Cela ne voulait pas dire qu'il fallait se coucher devant ses ambitions, mais simplement qu'il fallait intégrer ses désirs et sa capacité de les réaliser dans nos équations. Le summum de la bêtise politique s'est joué à mon avis lors de la présidence Trump. Ce mec n'est manifestement pas un intellectuel raffiné, issu des meilleures universités de la côte Est. Mais il faut lui laisser qu'il avait des intuitions de première catégorie. Il avait correctement identifié que la Chine est le rival stratégique à long terme des USA, et que les USA ont besoin d'alliés. Il avait correctement vu que l'allié principal dans cette affaire était la Russie, et qu'il fallait trouver un deal avec ce pays. Il avait aussi vu que si la Russie prenait de la puissance, il fallait que les Européens se protègent (de la Russie) en se réarmant, ce qui n'a provoqué que des rires bêtes et méchants de tout ce qui croyait avoir un cerveau en Europe. Les USA, avec un junior partner russe, et des Européens réarmés, étaient dans une meilleure position pour s'opposer à la Chine, et la Russie et l'Europe étaient alignés dans une même direction. Malheureusement, tout ce qui se prétend intellectuel et penseur de haute volée (mais probablement passablement décadent) n'a pensé qu'à vomir le père Trump, en se réjouissant d'avoir à la place un autre mec, au demeurant fort sympa, mais en dehors de toute réalité. Et maintenant, l'Europe désarmée se trouve vent debout contre une Russie, sans l'aide des USA qui eux vont se coltiner les Chinois tout seuls et sans alliés... La situation n'était pas si imprévisible. On n'a pas voulu la prévoir et ce n'est pas la même chose.

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    7. Analyse intéressante bien que je ne partage pas votre vision sur Trump.

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    8. En tant que cerveau "décadent"(!) Je souhaiterais suggerer que les USA n'ont jamais souhaité voir émerger une Europe unie avec la Russie, et qui, en raison des fortes reserves d'hydrocarbures en Russie, pourrait devenir dans les années à venir, une Europe économiquement menaçante. J'imagine que Macron a fait miroiter la possibilité d'une Europe unie à la Russie mais hélas, on voit bien que la Russie nous prend pour des faibles et se moque de cette alliance. Sur le long terme si les USA et la Russie/Chine deviennent les 2 pôles emergeants du nouveau monde, l'Europe sera simplement le petit chien du plus fort ou du plus brutal. Je ne suis même pas sure qu'il y ait une alternative à cela. Suis-je défaitiste ou réaliste?

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    9. @orekhdin 18;00 dixit "Ce mec n'est manifestement pas un intellectuel raffiné, issu des meilleures universités de la côte Est. Mais il avait des intuitions de première catégorie". Votre admiration pour Trump vous égare. Les US n'ont pas attendu Trump pour identifier la Chine comme rival majeur. Ralentir la montée en puissance de la Chine était l'objectif du Partenariat TransPacifique (Trans Pacific Partnership), mais Trump s'en ait désengagé (car héritage d'Obama), laissant le champ ouvert à la diplomatie chinoise. Ajoutant à cela une gestion calamiteuse de la pandémie covid, Trump a donné 5 ans d'avance à la Chine sur son rythme de montée en puissance. Tout au plus a-t-il lancé un blocus technologique, notamment sur les technologies mobiles (OS, microprocesseurs, SoC...), mais cette cartouche est désormais brûlée. Au contraire, cela a obligé la Chine à accéler le programme d'autonomie technologique qu'elle avait déjà.

      Quant à la relation avec la Russie, la coopération aurait été sensée avec un Régime fréquentable (sans exiger une démocratie à la Suisse). Ce n'est malheureusement pas le cas depuis plus d'une décennie. Quand un président américain préfère l'opinion d'un Poutine aux analyses de son Administration (sans exception notable), cela évoque une relation clientèliste.

      Quand Trump réclamait un réarmement des états européens de l'OTAN (objectif justifié), il visait surtout le bénéfice de l'industrie US. Sans affirmer une opposition à Poutine. Ses cibles étaient les pays européens, notamment l'Allemagne accusée de vendre de belles voitures aux américains.

      A par son égo et ses propres intérêts financiers, Trump n'a jamais rien défendu. Le "Make America Great Again" n'a jamais été qu'un slogan attrape-nigaud, électoralement très efficace eu égard à la psyché américaine. Au contraire, Trump a miné les intérêts stratégiques des US. Par ricochet, les démocraties européennes sont atteintes elles aussi.

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    10. @orekhdin 18:00 dixit "Poutine était sérieux et crédible dans ses intentions". Crédible n'est pas le terme que j'emploierai, mais je vous reconnais que Poutine ne cachait pas son intention géostratégique sur le glacis soviétique. On peut en effet remonter à 2007 sur sa déclaration officielle à Münich. Il arrive que des dirigeants font ce qu'ils ont déclaré, même si cela ne semble pas dans les intérêts rationnels de leur pays. La rationalité n'est pas le seul axe directeur de l'Humanité, pas même des peuples.

      Mais une fois identifiée la volonté stratégique de Poutine, je ne vois pas comment elle aurait pu être acceptée par l'Occident. On a préféré l'ignorer. Je doute que les peuples auraient électroralement accepté un renforcement dissuasif des moyens militaires. L'Histoire est difficile à réécrire, même en connaissant l'actualité.

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    11. C’est ça !
      😂

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  2. Merci en résumé les ukrainiens n ont comme espoir que de monter leur niveau plus rapidement et innover radicalement.

    Ou alors chercher à liquider la réserve Bourbaki des russes.

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  3. L'Ukraine n'a pas eu le temps et l'aide à temps ", soit au bon moment au début.
    " repression qui risque d'être féroce"
    Ils sont en difficulté et nous le seront, la honte en plus pour nous, ce qui ne resuscitera personne en Ukraine.

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    1. Si les USA avaient tents d'écrasre les Russes dès le début vous ne series plus là pour en parler, atomism que vus seriez. Poutine a dit que a vie ne vaut pas la peine d'etre vécue si la Russie n'existe plus...

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  4. Scientifique du contingent11 juin 2022 à 23:39

    L'absence de guérilla ne tient-elle pas aux évacuations massives des zones menacées ? D'après les reportages restent surtout des personnes âgées ou ne voulant perdre le peu qu'elles possèdent ou sans contacts ailleurs. Et probablement des pro Russes.
    Tout homme jeune ou dans la force de l'âge est un suspect assez voyant. Non ?

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    1. Pour ma part, j'imagine très mal une activité de partisans dans les plaines d'Ukraine infinimenrt plattes et dégagées. Comment se dissimuler dans les champs de blé avec des nuées de drones et de satellites au-dessus de la tête ? un peu suicidaire , non ? On est loin de la jungle colombienne ou vietnamienne . Quand à une activité de résistance civile, ne sous-estimons pas l'expérience et la brutalité de la police russe, Ni le courage et l'ingéniosité immenses des ukrainiens. Alain Salandre

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  5. Bonjour, je partage votre opinion colonel goya, la puissance d'attaque Ukrainnienne est vraiment un problèmes pour eux, érodait leur énémie ça gagne du temps mais s'ils ne parviennent pas à transformer l'usure en opportunité cela va être très difficile pour eux de reprendre les térritoires perdu. Je pense que mobilisé tant d'homme pour défendre la poche du dombass et effectivement dangereuse mais que malheureusement ils n'ont pas le choix, sur un plan politiques tout d'abord la défenses ukrainniennes est focalisée sur l'héroismes et la résistance acharnée face à l'ennemie... Mais aussi sur un plan stratégique visiblement que se soit par manque de stratégie, d'hommes ou de matéiriels l'armées ukrainniennes n'est pas en mesure d'effectuer une offenssives déçisive (même si ils ont tendances à forcer le traits) donc en attendant, et sans doutes avec un coup très important en thermes de morts et de déstructions ou pertes de matériels ils tiennent cette poche et en contre parties allèges les autres secteurs de la pression adverse. Le problèmes c'est que d'un coté comme de l'autre la rupture stratégique ne va pas tarder et les model actuel vont forcement s'effondrer. Reste à savoir qui va casser en premier, manques d'hommes, munitions, pressions politiques ou innovation stratégiques j'ignore ce qui déclenchera le point de bascule, même si j'ai un petit faibles pour la souris ukrainnienne face à l'éléphant russe dans un magazin de porcelaine.... (Vue de mon écran d'ordinateur la stratégie russe me parais être un énorme gaspillage d'hommes et de moyens) mais la périnnité de la situation me parait difficillement tenable en l'état. Donc pour revenir à la problèmatique, comment les deux ennemie vont -t-ils à transformer leurs offenssives pour garder leurs capacités défensives tout en acquérant une capacité d'avancée face aux défenses adverse? L'arriverai de nouvelle armes aidera certainement à conserver un certain statuquo mais cela sera-til suffisant pour faire basculer la situation? Soyons clair, si la stratégie Ukrainnienne consiste à acquérir 10 à15 fois plus de matériel que ce qu'elle possède aujourd'hui, elle risque d'avoir à tenir en défense très,très longtemps... Salutation, Ludovic Melin

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    1. Analyse très intéressante mais svp relisez vous, il y a trop de fautes d’orthographe et de grammaire !!

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  6. Macron me fait penser à Daladier. Je suis prof d'histoire en Afrique et je mesure à quel point depuis deux ans lez russes ont accentué une guerre informationnelle contre nos intérêts en Afrique qui est susceptible de faire monter un sentiment anticipé français très violent contre les français qui y vivent (bi nationaux compris). Les Russes nous considèrent comme un maillon faible pour avancer leurs pions. Ils nous méprisent militairement depuis la défaite de 1940. Lorsque lez russes auront mis l'Ukraine à genoux notre président pourra de nouveau faire un voyage auprès de Poutinr pour fayoter ...Daladier après Munich avait été partagé entre "un lâche soulagement et la honte ". Macron dansera la danse de Saint gui de la paix sur le cadavre de l'Ukraine sacrifiée sur l'hôtel de nos lâchetés et sur les intérêts électoraux visant à ne pas trop braquer un électorat d'extrême droite perméables aux intérêts russes. ..l'art français de la lâcheté politique précédant une probable nouvelle défaite

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    1. Vous résumez à merveille le sentiment que j'ai depuis un petit moment déjà.
      J'évoque régulièrement Munich sur ce blog et me dis souvent que Macron aurait eu mieux fait d'épouser sa prof d'histoire.
      Hélas, si l'histoire donne des leçons, Macron et Scholz sont des cancres. Sauf qu'en plus, eux, a essayer de ménager tout le monde, ils se mettent tout le monde à dos. Les russes en fournissant des armes, et nos alliés en ne fournissant quasiment rien. La défaite de l'Ukraine nous coûtera cher. Vraiment très cher.

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    2. C'est pénible ce "Macron bashing" continuel.
      Vous en êtes arrivé là au procès d'intention.
      Personne ne peut dire ce que sera la posture de Macron en cas de défaite de l'Ukraine. Peut être même pas lui. Et on ne sait meme pas quelle est l'étendue de l'aide de la France a l'Ukraine, l'armée française étant traditionnellement discrète sur ce sujet, donc si elle est significative ou pas.
      Chacun est libre de critiquer, mais sur des faits, pas des impressions personnelles.

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    3. Je ne suis pas convaincu que vos parallèles historiques très approximatifs éclairent la situation. En tant que professeur d'histoire, vous devriez savoir que comparaison n'est pas raison . Les Russes que vous rencontrez en Afrique ont un profil très particulier, (ce ne sont pas des touristes ) bien loin du russe moyen si celui-ci existe. Contrairement à Daladier en 1938, Macron n'est pas à la manoeuvre, ni à la décision, juste un facilitateur potentiel marginal. Imaginez-vous que la France devrait envoyer un corps expéditionnaire dans le Dombass pour garantir les frontières , en conformité à ses garanties de 1995 ? Alain Salandre

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    4. Chef Chaudard... Pour l'étendue de l'aide, c'est son ridicule que l'on cache. Quand quelque chose de bien est fait, ne vous inquiétez pas, on s'en vante. La moitié de ce qui a été annoncé à été fournit, et ce qui avait été annoncé était déjà... très, très modeste. Mais c'est vrai, je n'ai pas de "preuve".
      Je crois par contre qu'il est factuel que notre cher président essaye de ménager les russes. Quand à la posture de Macron face à la défaite Ukrainienne... Tout ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est qu'il n'aura pas fait grand chose pour que ça n'arrive pas.
      Alors Macron bashing, oui, parce qu'il le mérite.

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    5. Les faits monsieur sont bien là... nos dirigeants politiques s'evertuent de distinguer ce qui se passe en Afrique sur notre dos (la rhétorique dévastatrice anti francaise diffusée par les canaux russes aboutit dans des pays au Niger par un fléchage discret des maisons habitées par des bi-nationaux et c'est très inquiétant...) et de ce qui se passe en Ukraine... c'est la mêle chose: du democraty bashing et par extension. Du franchise bashing à la sauce russe. Pour les armes 6 malheureux cesars sur les12 promis...

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    6. Bonjour Chef,
      Je suis d’accord avec vous. La plupart de mes intervenions sont là pour rappeler les énormes contraintes physiques qui pèsent sur les décisions de la France. Je ne suis pas militaire, mais ma profession dans l’industrie civile me donne quelques éléments de réflexion sur les contraintes qui pèsent sur l’industrie militaire.
      Il est très compliqué pour nous de livrer en masse quoique ce soit puisque nous produisons peu. Ce n’est pas un secret, il suffit de lire la presse spécialisée en vente libre. L’ordre de grandeur pour construire une usine de quoique ce soit, c’est une année minimum.
      En quelque mots, la volonté politique ne suffit pas (plus ?) pour obtenir rapidement des moyens supplémentaires.

      Je souhaiterais aussi que soit aussi intégrer à ces discussions l’éparpillement de l’armée françaises sur de multiple OPEX. Je ne vois personne parler de notre position très désagréable au Sahel où notre présence est très contestée par une population visiblement manipuler par la Russie. De là à imaginer qu’il y a une relation de cause à effet entre notre prudence et les menaces qui pèsent sur nos troupes au Mali il n’y a qu’un pas que j’envisage de franchir.
      Notez aussi que nous avons déployé plusieurs bataillons opérationnels dans les pays de l’est pour couvrir leurs frontières ce qui permet a ces même pays de fournir l’Ukraine en matériel et munition dans une sécurité maximum.

      Enfin il y a ce que l’on entend et surtout ce que nous n’entendons pas.
      Je n’ai jamais entendu les Ukrainiens se plaindre de ce que nous avons envoyé comme matériel. Ils souhaitent plus mais ils ne critiquent ni l’absence de livraison ni la pertinence de ce que nous avons envoyé. L’exemple le plus simple c’est la masse de carburant que nous avons donné. C’est basique mais vitale pour la poursuite de la guerre.
      Je n’ai pas non plus vu passer la moindre allusion aux faites que notre industrie d’armement ne tournerait pas aux maximums de ces capacités. En 3 mois rien, pas un journaliste d’investigation, pas un parlementaire d’opposition et pas un observateur étranger pour faire la moindre remarque.

      Les critiques portent surtout sur la position diplomatique de la France. Je vous invite à poser la question dans votre entourage, qui est prêt à réduire son train de vie pour transférer une quantité significative de la production française vers une structure d’armement ? notez que je ne parle pas d’argent mais de ressources (matière première et personnels qualifiés). Nous sommes une démocratie, une inflexion aussi importante de notre outil de production implique une approbation d’une majorité de la population.

      Et ne doutez pas de mon souhait de voir les Russes se faire raccompagner à la frontière Ukrainiens a grands coups de parpaing dans la tronche.

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    7. @Anonyme 13:40
      Non seulement vous devez démontrer que la France donne peu, mais également qu'elle aurait pu mieux faire. C'est pour ça que je parle "d'impression personnelle". Vous extrapolez sur une base des plus précaires.

      Notre président essaie de ménager les Russes. Parce que le but souhaitable est que les deux belligérants se retrouvent autour d'une table pour negocier, car un enlisement du conflit serait un échec. A un moment donné, celui choisi par les Ukrainiens et les Russes. quelles que soient les menaces, les rancoeurs, les postures, les déclarations antérieures des uns et des autres, il faudra bien faire des compromis. A ce moment là, il faudra des médiateurs qui mettront de l'huile dans les rouages, pas des imprecateurs qui ne feront que rendre les choses encore plus difficiles. En attendant, il faut maintenir cette porte des négociations ouverte. C'est le rôle qu'assume Macron.

      Donc, vous devez étayer votre affirmation que le Macron bashing est justifié.

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    8. Bonsoir. Il me semble qu’il existe de plus en plus de hors sujet dans les commentaires à propos de notre gouvernement. Ça reste tolérable à lire mais je crois que le thème du blog semble plutôt lié au conflit russo-ukrainien qu’à définir en quoi Nupes ou FN auraient mieux garanti les frontières UKR. Je pense aussi que les français ne sont plus des citoyens guerriers créatifs mais des consommateurs qui plus est très conservateurs et pourquoi pas très étriqués, Bien loin d’un universalisme revendiqué. Et tout nos politiques doivent composer avec ce matériau. Bon courage à eux, certains n’en manquent pas

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    9. Si on laisse les capacités françaises de côte, le plus gros reproche que je fais à macron - et ça c'est un fait - c'est de tenter de jouer l'apaisement qui ne peux être que délétère pour les Ukrainiens. Poutine est un fou sanguinaire qui s'engouffrera dans toutes les faiblesses qu'il trouvera. Je vous laisse juge de la qualification en fait ou pas. Que croyez vous qu'il va se passer de bon pour les Ukrainiens si Macron appelle à ne pas trop armer l'Ukraine ? Ce qui doit être fait, c'est au contraire stimuler nos allés pour qu'ils fournissent tout ce qu'ils peuvent, et en faire autant.
      Et on en revient ensuite à l'histoire qui montre ce qui se passe quand on adopte cette attitude avec ce type d'agresseur (accords de Munich). Macron ne comprends pas que le monde d'après NE PEUX PAS être en paix tant que la Russie est ce qu'elle est. Négocier maintenant, c'est repousser la guerre. Ce n'est pas encore un fait, mais ça l'a été 18 et en 38. Il est plus que temps qu'il envisage un avenir extrêmement sombre si la Russie survit à la crise et donc qu'il faille vraiment agir pour un avenir sans la Russie que nous connaissons.
      Maintenant, pour les capacités de productions dont je critique le non développement... Les faits : aucun appel d'offre pour de l'armement supplémentaire. Et ce malgré le fait que ces derniers temps, il y ait eu plusieurs avertissement sur nos faibles stocks (c'est un fait aussi, et je suppose que vous l'avez lu aussi et qu'il n'est pas nécessaire de vous ressortir de liens).

      Quand à notre effort... 6 canons ! Sur 12 promis ! Juste ce qu'il faut pour que ça ne change rien sur le champ de bataille tout en se positionnant hostilement contre un adversaire qu'on a peur d'affronter. C'est quoi la logique ? Alors oui on en a peut être même pas une centaine de ces canons, mais on a plein d'autres choses. On a pas donné un seul vrai missile, aucun char, aucun avion, aucun hélico, aucun bateau, sous marin... Ça nous coûterait un bras de former 3 pilotes sur 3 vieux coucous capable de tirer des exocets ou des missiles aux normes OTAN ?

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    10. @Tonton
      Je plussoie sur ce que vous dites. J'ai fréquenté, à l'époque, plusieurs entreprises liées à l'armement.
      Pour vous donner une idée : les usine Panhard, qui fabriquaient pas mal des véhicules de l'armée de terre, c'était quelques ateliers, la taille d'une grosse concession Renault. Cette usine fabriquait en plusieurs mois le meme nombre de vehicules que Renault montait en quelques heures dans un seul de ses centres de production.

      Ces établissements travaillant dans le militaire ont depuis encore fondu, se concentrant sur un matériel plus cher, plus complexe, produit donc en encore plus petites quantités.
      Il est bien évidemment possible d'augmenter la production relativement rapidement, en augmentant les cadences, en travaillant en 2/8 ou en 3/8, en sous traitant ce qui peut l'être, mais cela a des limites.

      Pour augmenter beaucoup, il faudrait ouvrir de nouvelles chaînes, acheter de l'outillage, former du personnel. Ce qui prendrait des mois, une année comme vous le dites.

      Et les besoins sont enormes: ce sont des centaines de milliers de fusils, des milliers de mitrailleuses et d'armes antichar, des centaines de chars qu'il faut...

      Maintenant, il ne faut pas voir les choses forcement en noir:
      D'une part, nous ne sommes pas tous seuls. Les pays européens ont leurs propres fabrications et stocks de matériels pouvant être fournis à l'Ukraine. Les problèmes sont
      - le manque de standardisation - fournir une poignée de véhicules, même avec leur lot de pièces détachées, former les mécanos, ne peut se justifier que si le système d'arme est suffisamment puissant pour le justifier. Des CAESAR, oui, de simples vehicules de transport de troupes, moins.
      - les difficultés de remettre tout ça en état de marche. Par exemple, la france a en stock des Leclerc de premiere generation. Simplement les remettre en route serait complexe et on n'aurait au final qu'un engin obsoletes, en plus perclus de defauts. Les mettre au dernier standard demanderait des mois et des mois.
      - La réticence de beaucoup à se séparer du matériel qui équipe leur forces armées, puisque ça revient à réduire ses forces à un moment où on se rend compte qu'on en a besoin.

      Restent les USA. Ils possèdent des stocks importants. Ils peuvent meme dégarnir un peu leurs unites de seconde ligne, comme la Garde Nationale, si le besoin s'en fait sentir.

      Le probleme, me semble-t-il, est également la capacite de l'armée ukrainienne à absorber tout ce materiel,. Des artilleurs, des tankistes, des cadres, ca ne se forme pas en quelques semaines. Ou peut convertir des gens deja formés, mais il faut du temps pour en former de nouveaux.

      Désolé si je radote et ne fait que répéter ce que j'ai déjà dit.

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    11. Sans vouloir faire du Macron bashing, force est de constater qu’il est en train de se mettre à dos la moitié de l’Europe. On peut gloser sur les causes de son positionnement, mais il est de toutes façons inapproprié. Il peut avoir raison sur le fond, mais le timing est désastreux. Ce n’est clairement pas un grand diplomate, mais ce n’est plus une surprise après un premier assez raté sur le plan diplomatique. Il s’agit de simples constats, malheureusement.
      Folker

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    12. Pour en finir avec ce faux parallèle Daladier à Munich / Macron, soulignons qu'en 1938 , Daladier et Hitler parlaient sur un pied d'égalité, l'armée française de l'époque étant réputée beaucoup plus puissante que l'armée allemande et même la plus forte du monde . La désillusion est venue 2 ans plus tard. Quel rapport avec la situation actuelle ? A Salandre

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    13. Les Allemands ne sont pas brillant non plus, pour ne pas dire plus : "Selon Der Spiegel, l'Allemagne a bloqué l'envoi de chars Leopard à l'Ukraine par l'Espagne, au motif que cela allait contre la règle informelle de ne fournir de chars européens à Kiev." (20minutes)

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    14. @Anonyme12 juin 2022 à 16:46
      Bien chère anonyme, je vais une fois encore tenter de vous expliquer pourquoi la plupart de vos demandes sont fondamentalement impossible quel que soit notre opinion politique et notre perception du gouvernent en place.
      Commençons par faire un sort avec la fin du post avec le donc de matériel tel que « On n’a pas donné un seul vrai missile, aucun char, aucun avion, aucun hélico, aucun bateau, sous-marin ». En fait il ne manque que le porte avion dans cette liste.
      Des sous-marins nous en avons 10 et ils sont tous à propulsion nucléaire. Un petit tour sur wiki nous explique que l’Ukraine n’a pas de sous-marin. Donc faire passer des marins ukrainiens d’une canonnière à un SNA est absurde.
      Les chars, les avions et les hélicos c’est à peu près du même tonneau. Soit la marche technologique est trop haute (un peu comme si nous passions en France d’un Rafale à un chasseur de la guerre des étoiles), soit nous leurs fournirions des matériels franchement obsolètes (bien plus que les missiles). Un exemple tout bête pour illustrer l’importance de l’entrainement à une machine précise. Les horions artificiels de l’URSS et de l’OTAN ont une logique inversée. Sur l’un le sol est représenté fixe et sur l’autre c’est la maquette de l’avion qui est fixe. Ce détail à causer des accidents mortels sur des avions de ligne lorsque des pilots de l’ex-bloc de l’est ont intégrés des compagnies aériennes occidental. Je vous laisse imaginer le problème lorsque vous piloter de nuit a fond de badin à 15 mètres du sol en pleine intrusion de l’espace Russe.
      Le chef chaudard à fait un sort aux chars que nous avons en réserve.
      Les missiles enfin sont suffisamment méchant pour matraquer le matériel obsolète aligné par les Russes sur terre.
      Une proposition comme « former 3 pilotes sur 3 vieux coucous » est une proposition honteuse qui conduirait les 3 malheureux pilotes à se faire flinguer par de S300 ou S400 Russes des leurs premières sortis. Soit ont fournis aux ukrainiens des avions sur lequel ils sont formés (ce que l’on fait), soit on installe du matériel OTAN sur ces avions (prévoir un délai) soit on équipe les Ukrainiens avec des avions OTAN performent (prévoir un très gros délai).

      Le cas des CAESAR. Le problème est toujours cette même histoire de formation. Ce que nous avons fait c’est de prendre parmi les artilleurs ukrainiens qui pouvaient être retiré de la première phase de la guerre les plus apte à suivre des cours intensifs en anglais directement en France. On a formé en un temps record 6 équipages (chef de pièces, artilleurs et les mécanos pour les réparations). Ces 6 équipages, une fois rentrés au pays vont pouvoir former eux même d’autre équipages directement dans leur langue maternelle et en condition réel. On livrera les canons quand ces équipages seront près. Pour l’instant ils sont plus en sécurité en Pologne qu’a moisir dans un hangar en Ukraine à portée de missile russe.
      En conclusion, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Encore une fois, l’art de la guerre c’est d’être au bon endroit au bon moment avec la bonne puissance de feu.

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    15. David Doumeche13 juin 2022 à 15:00

      Il n'y a pas de guerre informationnelle des russes en Afrique. Il n'y a que des militaires qui n'ont pas les tripes de s'exprimer sur la réalité du terrain et de dire au civil quoi faire et quoi dire.
      Et des civils mis aux commandes de l'état major alors qu'ils ne connaissent ni l'armée ni le terrain.

      Or la nature ayant horreur du vide, le terrain est donc occupé par des forces qui ont intérêt à prendre en charge la sécurité, ou a défaut par celles qui ont la volonté d'occuper le terrain.
      Et si ce n'était pas Wagner, cela aurait été des mercenaires sud-africains quoiqu'ils soient devenus rares, ou d'autres

      Voila pourquoi l'occident perd toutes les guerres depuis 20 ans si ce n'est plus

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    16. @David Doumeche

      Est-ce que votre 1ere phrase sous-entend :
      - qu'il n'y a pas d'intention russe en Afrique et
      - que les militaires (français?) seraient nuls ?


      "Comme le rappel Martin Desbiolles de l’institut Open Diplomacy : Vladimir Poutine le soulignait en 2012 devant la Douma : « une corporation d’entreprises militaires privées serait un outil efficace pour réaliser les objectifs nationaux sans faire appel à la participation directe de l’Etat russe ». L’une des principales ambitions de Poutine est de permettre à son pays de se développer et de se déployer à l’échelle planétaire en particulier l’Afrique qui est considéré par tout le monde comme le continent du futur où sont majoritairement présents les enjeux de demain tous secteurs confondus. Seul obstacle ou problème à ses ambitieux objectifs fixés par le Kremlin : l’occident ou plus précisément la présence Française en Afrique. [...]

      il est loin d’être évident de s’imposer, voire d’asseoir sa domination compte tenu du contexte et du lien particulier existant entre la France et ses anciennes colonies. L’une des méthodes employées afin de contourner cette problématique majeure est donc d’écarter la France comme c’est le cas actuellement au mali, de la décrédibiliser auprès des populations locales afin que ces dernières remettent en cause la légitimité française.

      Afin d’être efficace dans la mise en place ds ces objectifs, la Russie mise donc sur deux principaux aspects que sont les relais d’influence sur les réseaux sociaux afin de diffuser leur propagande. Ces relais d’influence sur les réseaux sociaux s’accompagnent également d’une guerre informationnelle particulièrement redoutable menée auprès des jeunes esprits."



      https://master-iesc-angers.com/le-groupe-wagner-progresse-en-afrique-avec-laide-de-la-desinformation-russe/

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    17. Anonyme12 juin 2022 à 16:46, sans vous offenser, je ne peux pas laissez vos affirmations sans réponses. Non Poutine n'est pas un fou furieux , Il l'est peut-être mais là n'est pas le problème. il dirige un pays de 120 millions d'habitants et une armée qui n'est pas d'opérette , quelque soit ses déboires actuels. Si les Russes doivent changer de régime, c'est leur problème, pas le notre. Vous voulez la liste de tous les pays à qui ont a voulu imposer de l'extérieur un régime "juste , démocratique , idéal "? Non , on ne supprimera jamais la Russie. En politique , un problème n'a jamais de solution définitive (je n'ose pas écrire de solution finale ). Pire, Ukraine et Russie seront toujours voisins mais pas toujours en guerre. Donc il faudra discuter. Que Macron commence maintenant et que cela paraisse complètement inutile, ça ne mange pas de pain. Il n'est que facilitateur potentiel, et si peu décideur dans l'affaire. Oui, effectivement , notre gouvernement et notre industrie ne sont pas prêt à donner des flots d'armes à l'Ukraine . On aurait pu imaginer notre société, notre économie entièrement organisée en vue d'un évident conflit à venir. C'est la Corée du Nord, l'Erythrée , l'Albanie des années Hodja ou , à un niveau quand même moins atteint, la Russie, bref la parano collective quotidienne. Vous regrettez notre naïveté ? Par comparaison, je vous rappelle que Zelensky, jusqu'au 24 février disait la guerre improbable. Sans aucun doute pour calmer le jeu car la suite a prouvé qu'il s'y préparait activement donc qu'il ne pensait pas ce qu'il disait . Mais , à cette époque oubliée, les Ukrainiens préféraient penser aussi à la vie, la paix , le bon sens , la banalité du quotidien et pas qu'à cette guerre qui durait déjà depuis 8 ans . qui oserait le leur reprocher ?

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  7. Légèrement hors-sujet, mais je me demande si les concepts de Guy Brossolet pour la France ont été abandonnés par conformisme, flemme intellectuelle, ou au contraire par hyper-réalisme (scepticisme) sur les capacités françaises à se fédérer vraiment face à un envahisseur...

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  8. Ce quitte ou double ukrainien dans le Donbas me fascine. Tout semble indiquer que l'Ukraine craint, une fois les Russes ayant achevé leur conquête (temporairement) qu'ils ne decretent une forme de fin des hostilités, figeant ainsi le front notamment au sud. Comme l'Ukraine depend des alliés pour mener sa guerre, on sent que la confiance en ses derniers a soutenir l'effort dans un tel contexte est limitée. D'ou aussi les contre attaques vers Kherson qui semblent prendre de l'ampleur

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  9. Bonjour.
    Et l'hélicoptère ? Au vu de la filmographie américaine, on a l'impression que l'hélicoptère est un excellent moyen de projection de forces et d'appuis au sol.
    Ici, il est relativement absent de vos analyses, peut-être est il même absent du théâtre des opérations.
    Votre avis m'intéresse, peut-être est-ce tout simplement une question de géographie.

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    1. C'est surtout une question de défense anti-aérienne. Au Vietnam, où l'hélico était roi, les viet n'avais pas tous des manpads, et encore moins des S300 et des S400. Qui plus est, le vietnam n'était pas une guerre de territoire (et c'était une première), et l'objectif était de tuer 12 viet pour chaque américain. Il fallait donc frapper la où ça faisait le plus mal, le plus vite possible puis se retirer. En Ukraine, on était sur le modèle WW2 (prendre du terrain très vite) et maintenant sur le modèle WW1 (ligne de front étendue, tranchée.. ) L'hélico, est cher, vulnérable et de capacité très limité pour le transport de troupe qu'on pourrait amener au front en camion, et tout a fait incapable de survivre au dessus de l'ennemi. Tout ce qu'il ne faut pas dans ce contexte.
      Notez qu'il est utilisé dans certains cas quand même. Je crois que c'est des hélicos qui ravitaillaient Marioupole.

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    2. Rappelons que le nombre d'aéronefs perdu par les États-Unis est digne de la Seconde Guerre mondiale : http://www.laguerreduvietnam.com/pages/statistiques-1/nombre-de-sorties-par-annee-nombre-de-pertes-par-localisation-helicopteres-americains.html

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  10. Pour suivre quotidiennement les opérations il y a le remarquable youtubeur Denys Davydov qui présente des cartes précises et objectives (recoupé) ainsi que des informations qui sont évidemment outrageusement pro-ukrainiennes dans la forme mais dont le fond est recoupé (bis).
    Quant au haut-commandement ukrainien...

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  11. il est normal que les pays de centre-Europe, frontaliers avec la Russie, se sentent plus que d'autres concernés et menacés, et réagissent plus "vigoureusement", indépendamment du fait qu'ils ont connu la domination soviétique pendant presqu'un demi-siècle. Mais il est surprenant qu'ils ne semblent, et l'Ukraine en particulier, se souvenir que maintenant qu'ils ont en face d'eux la troisième puissance militaire mondiale, avec des réserves d'hommes et de matériels, que cela implique. La Russie sera gagnante in fine : la France, l'Allemagne et l'Italie l'ont bien compris, même si le "négociateur d'en face" n'a aucune fiabilité...Rien à voir avec la France contre l'Allemagne dans les années 40... Quand on sait qu'on ne peut pas gagner un conflit armé, on négocie et même on commence par appliquer les accords signés... on ne passe pas à proximité d'un chien qui peut mordre... Ceci ne retire rien aux qualités de courage du peuple ukrainien. il n'y a pas de plus grande injustice au monde que d'être né dans une famille plutôt que dans une autre, dans un pays plutôt que dans un autre, sur un continent plutôt que sur un autre... et n'aire dans un ays à la charnière entre deux mondes est un paroxysme : la Pologne, la Roumanie, les républiques tchèque et slovaque, l'Iran, la Palestine, les Balkans, .. et bien d'autres qui n'ont cessé d'être envahis

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    1. Je crois que vous ne comprenez pas ou ne voulez pas comprendre les enjeux de tout cela. Le recul historique me semble à cet effet salutaire. Cette armée russe ne semble pas aussi invincible que vous le soulignez. Les ukrainiens et beaucoup d'africains ne veulent pas d'un monde poutinien .... beaucoup de francais, d'occidentaux en général non plus. Il s'agit bien ne vous en déplaise d'un affrontement entre deux visions du monde opposées tout comme pendant la seconde guerre mondiale et la guerre froide. Venez vivre en dictature soutenue par un autocrate amoureux de sa propre image reifiee par une manipulation de l'histoire et des crimes de masse à la pelle: demandez aux syriens, aux lycéens, aux maliens ordinaires, aux guineens.... et maintenant aux ukrainiens. Sortez de vos foutues visions de comptoir: vous en avez le choix encore pour l'instant

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  12. Merci pour cette analyse instructive, brillante, et au style enlevé.

    Les analystes anglo saxons ne cessent de dire que l'attaque russe sur S(i)ev(i)erodonetsk est un gâchis de ressources militaires (unités), humaines et matérielles pour les russes contre un objectif qui n'a pas de valeur stratégique.
    Ils insistent sur le fait que prendre une ville ou du territoire n'a pas d'intérêt en soi, car les deux peuvent être repris dans des contre offensives ou quand le vent tourne (la bataille de Kieve, Kharkov, leur donnent raison), que seule compte la destruction du corps de bataille. On peut ajouter qu'il n'y a pas de protection naturelle pour ces gains russes.
    Ils soulignent que la prise de S(i)ev(i)erodontesk, si elle devait advenir, n'entraînerait nullement celle de Lyssichantsk tant la configuration du terrain est défavorable à l'assaillant.
    Voilà pour S-K.
    Les analystes anglo-saxons répétent que la Russie est incapable de régénerer ses forces, et que l'objectif S-K n'est même plus atteognable en rêve.
    D'un autre côté, ils ne cessent de réclamer plus vite plus de matériel pour l'Ukraine, ce qui suggère une forme de fébrilité.
    Vraiment difficile de se faire une opinion.
    Pourquoi la Russie ne peut/ne cherche pas à faire la percée sur un autre point du front permettant l'isoler des poches ukrainiennes?
    Et puis toujours cette utilisation nulle de l'aviation, dont on n'a pas l'impression qu'elle puisse servir dans la profondeur du dispositif.

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    1. Mais du coup la defense de severodonestk n’est elle pas aussi un immense gâchis pour l’Ukraine dont les troupes se font hâcher par l’artillerie russe ?

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    2. L'amateur d'aéroplanes12 juin 2022 à 16:04

      Cela dépend, l'artillerie russe est toujours extrêmement puissante, faut ils tenir face à elle dans des positions préparés un bon moment en zone urbaine, ou dans des tranchées ''de fortune'' en rase campagne. 'Échange terrain contre temps''.... Les stocks de missiles de croisière et balistiques sont au plus bas, on voit des ressortir des missiles antinavires des années 70 utilisés contre des cibles au sol avec une précision aléatoire, les deux camps vont arriver à une crise de munitions concernant l'artillerie. C'est une question d'endurance pour les deux camps.

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  13. Oui tant qu'il y aura de l'action possible, il y aura de l'espoir pour la partie Ukrainienne. Si une situation se cristallise, se fige trop sur le terrain, ça risque d'entraîner avec le temps quelques lassitudes et lenteurs dans les soutiens occidentaux. A ce moment, les sous-jacents économico-politiques à l'oeuvre pour calmer le jeu auront pris de leur ampleur; moralement indéfendables, ils sont pourtant déjà présent en sourdine. L'opinion publique et le main-stream médiatique restent encore sous le choc de cette attaque criminelle contre l'ordre international.
    La réalité c'est que la France a beaucoup de billes économiques à perdre en Russie si le conflit s'éternise, beaucoup plus que nombre d'autres pays Européens, il n'y a pas que l'accés au gaz Russe dans la problématique d'embargo économique.
    Cette guerre, c'est du chaos rajouté au chaos ... pauvre humanité en devenir ! Cette guerre est une marche de plus vers le naufrage de l'humanité ! Il faut néanmoins maintenant s'armer et soutenir très fort et jusqu'au bout sans aucune équivoque le front Ukrainien face à la folie du régime totalitaire Poutinien.

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  14. La contre offensive ukrainienne n’a fait que de petits progrès mais va obliger les russes à envoyer des renforts qui seraient utiles dans le Donbass

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  15. Soldat Pithivier12 juin 2022 à 12:22

    Bonjour,

    Un aperçu de la situation dans le Donbass et du début de la contre offensive sur Kherson de Girkin/Strelkov. Le lien donne la traduction anglaise du texte russe avec un lien vers le texte original pour les russophones.

    https://wartranslated.com/igor-girking-predicts-a-battle-for-the-initiative-10-june-2022/

    Un autre lien qui tente d'expliquer pourquoi Girin/Strelkov est autorisé à s'exprimer sur sa chaîne télégramme : c'est un membre du FSB qui joue une sorte de rôle de porte-parole du FSB qui est non pas contre l'invasion de l'Ukraine, c'est le FSB a réimplanté l'Eurasisme en Russie après l'effondrement de l'URSS, mais contre la façon dont l'armée russe fait la guerre en Ukraine. Cette voix discordante dans les médias russes permettra au FSB de rejeter la faute de l'échec de la guerre russo-ukrainienne sur l'armée, et donc de rester toujours au pouvoir.

    https://wartranslated.com/why-is-igor-girkin-still-alive/

    Enfin, dernier lien vers un fil expliquant comment le softpower mis en place par le FSB a permis la diffusion de l'Eurasisme en Russie depuis une vingtaine d'années, et, donc de préparer les russes à la guerre contre les pays européens et les USA.
    Attention cette propagande est très ''brute de décoffrage'' mais ce n'est pas du second degré comme beaucoup d'occidentaux auraient tendance à le croire.
    Elle indique aussi que la conquête de l'Ukraine n'est qu'un début ...

    https://threadreaderapp.com/thread/1535582101621420032.html

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    1. Lu les trois. Le dernier m' a appris beaucoup de choses. Assez terrifiant. Je ne pensais pas que la Russie derrière sa facade europeenne développait une telle propagande. Merci pour le lien

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    2. Une vidéo du Youtubeur Perun sur les conséquences de la faiblesse de l'armée russe en personnel en général, et l'état des milices LPR, DPR (dont le Girkin) cité par le soldat Pithivier.
      https://youtu.be/AKewF8_SiIs

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    3. Merci Soldat Pithivier pour le dernier lien illustrant le façonnage de l'opinion par les livres et les films. Les thèmes adressés vont très au-delà de ce que j'imaginais. La plupart des russes éduqués ne doivent pas être influencés par ce "softpower", mais les peu ou mal éduqués sont nombreux...

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  16. Monsieur Salandre mes parallèles historiques sont sans doute approximatifs mais sans aucun doute pas dans le sens par lequel vous cherchez à les déformer. D'une part au sujet de la comparaison de l'étendue des pouvoirs entre Macron et Daladier: ceux du premier sont bien plus forts que dont disposait le second dans le cadre de la troisième république. Ce qui me révolte dans la politique menée par notre dirigeant principal (chef d'orchestre de notre diplomatie) est bien cette complaisance avec Poutine et sa politique ultra agressive qu'il mène depuis 2000. Nous sommes bel et bien confrontés à une forme de conflit en Afrique dans des pays dans lesquels vivent des populations françaises et binationaux (je mets nos intérêts économiques à l'arrière plan) qui sont bel et bien menacées par une rhétorique antifrancaise pilotée par la Russie et ses différents relais. Macron se refuse "à faire l'amalgame".... pour moi c'est de la malhonnêteté i telle telle ou de la lachete ou les deux. Wagner est bien présent au Mali demain peut être au Niger et en Ukraine... A vouloir négocier et maintenir de sou disant luzns privilégiés Avé l'adversaire qui s'en sert pour continuer de se moquer de nous nous desservira nécessairement. Pour répondre à un autre intervenant les russes présents en Afrique sont exactement les mêmes que ceux de Russie...il n'y a pas que des mercenaires et beaucoup d'entre eux vivent en Afrique depuis longtemps et ne sont t pas pour beaucoup d'entre eux favorables aux interventions poutiniennes. Ces commentaires à l'emporte pièces de gens qui pensent avoir raison sur tout depuisleur salon m'agacent depuis longtemps...

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    1. Y'a que moi que que ça choque cette "...complaisance avec Poutine et sa politique ultra agressive qu'il mène depuis 2000."?
      En 2000, Macron était encore en train de faire ses études. Sa carrière politique commence en 2006, et encore, comme ministre de l'économie. A-t-il eu des rapports avec Poutine que l'on nous aurait cachés ? Pourquoi cette accusation?

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    2. Chaudard vous devez le faire exprès. Macron est suffisamment intelligent pour mesurer l'évolution idéologique et belliciste russe depuis 2000 avec Poutine... rétrospectivement et même avant d'avoir eu son maroquin au ministère de l'économie! Sinon n'importe quelle synthèse élémentaire de géopolitique de ces dernières années le signalent...

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    3. J'avais compris de votre phrase que Macron était complaisant avec Poutine depuis 2000. Je comprends mieux.
      Donc, il ne vous reste plus qu'à démontrer cette "complaisance", par quelque exemple, pour appuyer votre propos. Parce que là, c'est juste une affirmation sans aucun fait pour la justifier.

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  17. "Les alliés de Berlin prennent les menaces au sérieux, les Allemands moins. Pourquoi? Certains en ont été les victimes, d'autres les auteurs. Une analyse."

    Un article fort intéressant, présentant le point de vue des petits pays. L'auteur est allemand, mais ça nous change de Scholz et Merkel :

    https://m.tagesspiegel.de/politik/kremlchef-will-gebiete-zurueckholen-und-staerken-putins-vergleich-mit-zar-peter-laesst-balten-polen-finnen-zittern/28415214.html


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  18. Dernière précision monsieur Salandre... je ne vais pas m'étendre sur ce sujet mais vous pourrez faire de rapides recherches pour vérifier mes assertions: la manipulation des opinions publiques en Afrique ne passe pas nécessairement par les russes en Afrique même. Les réseaux d'influenceurs locaux jouent un rôle primordial dans cette opération de désinformation/mobilisation épaulée par des forces politiques locales. L'écrasante majorité des russes présent depuis longtemps en Afrique n'y prennent pas part.

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  19. Lorsque l'on regarde la carte de LIVEUAMAP.COM sur la situation en Ukraine, on s'aperçoit d'une stabilité du front depuis maintenant plusieurs semaines. les offensives russes dans le Donbass semblent bloquer par la résistance ukrainienne et les contre-offensives sur la région de Kherson ne donnent pas plus d'avantages territoriaux ! On peut se poser la question d'une guerre de position qui s'installerait dans la durée et donc de la capacité des russes à russifier les zones conquises proche de la ligne de front. EST-ON PARTI POUR UNE GUERRE DE "10 ANS" (dans la continuité de 2014) ??

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    1. pas au rythme actuel. Au rythme actuel (et ça a déjà ralenti), les deux armées sont exterminées d'ici fin Septembre.

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  20. Bizarrement plus le conflit dure moins je suis pessimiste pour l'Ukraine. On voit bien que le Front est figé et que les russes ne sont pas capables de beaucoup.

    Maintenant il faut comprendre la situation de l' armée ukrainienne et regarder les milliers de km à tenir.

    À partir de là, je trouve la performance des ukrainiens remarquable. Ensuite il faut comprendre ce qui est face à l'Ukraine, c'est monstrueux d'avoir l'armée russe sur le dos.

    Nous sommes à 100 jours alors on se lasse pourtant tout le monde répète qu'il faut des mois pour permettre aux ukrainiens de sortir des unités de forte valeur, il ne faut pas oublier la maîtrise du ciel qui reste russe.

    Il faut attendre, toujours et encore la bataille du Donbass est une boucherie mais les pertes russes ne sont pas remplacées. Les ukrainiens sont comme nous mais ils sont face à une armée russe aux abois. Les russes ont déjà perdu, leur défaite ne sera visible que dans plusieurs années mais on assiste à la chute en direct. Les territoire de l' est de la Russie et de Sibérie ne seront sûrement plus russe dans 50 ans, c est la fin d'un monde.

    Will est dommageable que sous couvert de pavillon interna5ional des mercenaires occidentaux ne puissent être engagés au côté des ukrainiens. Il est dommageable de ne pas pouvoir fournir de quoi former une bulle anti aérienne sur l'Ouest. Mais l'Ukraine n'a pas perdu au contraire, depuis le début sa performance est grande et brillante. Maintenant il reste beaucoup d'incertitudes et on constate que les contre attaques glorieuses ne sont pas encore lancée. Attention on lit depuis le début que les Ukrainiens ne pourront manoeuvrer et contre attaquer qu' Après juin et plus sûrement Après septembre.

    L'opinion se lasse oui, il a fallu 20 ans aux afghans pour se débarrasser des russes.

    Enfin digressions mais la situation en Afrique sera vite liquidé quand on aura compris que la crise climatique actuelle va simplement rayer de la carte 90% de la population de ce continent.

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    1. L'amateur d'aéroplanes16 juin 2022 à 03:41

      Lapsus :
      ''L'opinion se lasse oui, il a fallu 20 ans aux afghans pour se débarrasser des russes'' - moins de 10 ans pour les russes quittent le pays, 20 ans pour les occidentaux.

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  21. Soldat Pithivier12 juin 2022 à 17:04

    Quelques réflexions inspirées par la lecture des posts le 12/06/22 :

    Je n'adhère pas aux propos de certains intervenants déclarant que l'Ukraine a perdu la guerre parce que tout simplement les combats ne sont pas encore terminés. J'accepte que l'on soit pro-russe, même si je plains les personnes ayant de telles convictions, mais l examen des faits montre que l'Ukraine n'a même pas perdu de batailles alors de là à prétendre qu'elle à perdu la guerre il y a un abîme que je ne franchirais certainement pas.

    Reprenons un chronologie simplifiée des évènements :
    - bataille de Kiev : retraite de l'armée russe
    - bataille de Kharkiv : retraite de l'armée russe
    - bataille de Donbass : avancée de l'armée russe bloquée depuis 1 mois
    - bataille du sud de l'Ukraine : offensive ukrainienne en cours.
    Et je vous passe le Moskva, l'île aux serpents et autres traversées de rivières ... On peut faire état de la prise de Marioupol mais on peut aussi considérer que la prise de la ville a fixé et épuisé de nombreux BTG qui auraient été fort utiles à l'armée russe dans le Donbass.
    Cette chronologie montre que pour le moment c'est l'Ukraine qui remporte les batailles.

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    1. Oui, enfin l'avance Ukrainienne dans le sud du pays, il faut la regarder au microscope pour la déceler. Je le déplore, d'ailleurs, j'adorerais une offensive qui couperait le front russe en deux. Mais il manque des centaines de chars, chasseurs, canons, et autres pièces anti-aériennes aux ukrainiens pour rejoindre Berdyansk ou Kherson en 5 jours.

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  22. Soldat Pithivier12 juin 2022 à 17:06

    Quelques réflexions inspirées par la lecture des posts le 12/06/22 (2)

    3 mois c’est un temps long

    Oui 3 mois c'est un temps long pour nous autres occidentaux habitués au zapping médiatique mais 3 mois c'est court pour une guerre de ce type : qui aurait pensé il y a 3 mois que l'Ukraine tiendrait justement 3 mois ? personne, et surtout pas les américains qui ont évacués leur ambassade la semaine du 24 février en proposant d'amener dans leurs bagages Zélensky. Seules les ambassades de France et du Japon sont restées à Kiev avant finalement d'être évacuées, à la demande de Zélensky, sur Lviv c'est à dire toujours en Ukraine, et pas en Pologne comme les autres ambassades. Je vous laisse méditer sur ce fait.
    Donc depuis 3 mois l'Ukraine tient, s'arc-boute dans le Donbass pour retenir l'armée russe, tente une percée au sud avec tellement peu de moyens que cela semble tenir du miracle.

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  23. Soldat Pithivier12 juin 2022 à 17:11

    Quelques réflexions inspirées par la lecture des posts le 12/06/22 (3)

    Les moyens maintenant :

    Cette histoire de moyens militaires ressemble beaucoup à une histoire de '' déshabiller Pierre pour habiller Paul''. Il me semble donc normal que les pays européens et les USA hésitent à envoyer des armes qui pourraient leur manquer si justement l'invasion totale de l'Ukraine était réussie par l'armée russe.
    Tout le monde s'est donc mis en position d'observation : l'armée ukrainienne est elle compétente, ses soldats sont ils fiables, capables d'utiliser de la techno, que fait l'armée russe ... etc
    Sachant par ailleurs que l'armée russe et ses errements ont déstabilisé le ''monde militaire'' : dans un premier temps les états-majors étaient incrédules puis tous s'en sont pris au renseignement militaire pour avoir des explications, et, maintenant ils se tournent vers les politiques pour connaitre la suite à donner à cette guerre.
    Pour l'instant il y a consensus pour ne pas envoyer de troupes en Ukraine car les ukrainiens doivent gagner dans le sang le droit de rejoindre le camp des démocraties. Je sais c'est très très moche mais la liberté se paye toujours au prix du sang, il n'y a qu'a voir l'Histoire. Avant guerre l'Ukraine n'était pas un pays, et encore moins un pays fiable car trop emprunt d'éléments russo-soviétiques. après cette guerre, l'Ukraine va devenir une Nation Européenne, au sens français du terme Nation.
    Il y a aussi consensus sur le fait que l'armée ukrainienne est en train d'éliminer l'armée russe, et, que compte tenu des circonstances les soldats ukrainiens sont certainement plus efficaces dans cette tache que les soldats d'autres armées européennes ou étatsuniens.
    En raison de ces consensus personne n'envoient de soldats en Ukraine, et ce d'autant plus que Zélensky ne nous demande pas des troupes de renfort mais des armes.
    Et maintenant que l'armée ukrainienne a fait ses preuves, du matériel militaire aux standards OTAN va lui être vendu pour lui permettre de se défendre mais surtout de finir de battre l'armée russe.
    L'armée ukrainienne est donc actuellement dans une période de transition puisqu'elle est en train de passer du matériel soviétique au matériel OTAN. Il faut qu'elle tienne bon le temps de la transition, et ma conviction est qu'elle va tenir bon. Une fois qu'elle sera équipée OTAN, si j'en crois les experts militaires et j'espère qu'ils ont raison sur la qualité et les performances du matériel OTAN, elle finira d'achever l'armée russe.

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  24. Les Russes nous méprisent parce qu’ils regardent les Américains en se croyant leurs égaux, et les Américains nous méprisent cordialement parce qu’ils ont leur propre camelote à placer. (c’est comme les Britanniques qui se félicitaient de nous avoir plantés en Australie, avec les dirigeants Australiens de l’époque qui disent tout haut maintenant que les Britanniques leur ont servis d’idiots utiles et qu’ils veulent des sous marins américains sinon rien).

    Il est à Tripoli Aftar avec son soutien Wagner ? Le Kalibr est il plus précis que me MDCN en fin de compte ? Les Russes ont-ils mieux détruits les défenses aériennes ukrainiennes que les Français ont détruits celles de Khadafi ? Les fanfaronnades des uns et des autres sont elles plus léthales que les Caesar que nous avons effectivement livrés aux Ukrainiens ?

    Le mépris est un handicap diplomatique mais un allié précieux côté opérationnel, laissez les nous mépriser, nos armées s’en porteront mieux. (et ça marche dans l’autre sens pour ceux qui se croient déjà à Moscou tels des Napoléon d’opérette ; on peut vaincre la Russie l’éliminer du jeu diplomatique c’est un délire total).

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    1. ça marche aussi pour l'Ukraine : leur agresseur le a méprisé, et y a déjà laissé une bonne partie de son armée, sans préjuger de la suite.

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  25. Soldat Pithivier12 juin 2022 à 17:13

    Quelques réflexions inspirées par la lecture des posts le 12/06/22 (4)

    Aller pour terminer un plan prévisionnel :

    contre-offensive sud réussie par l’Ukraine --→ attaque et prise de la Crimée par l’Ukraine --→ Cessez le feu à la demande de la Russie.

    Et après que va-t-il donc se passer en Russie ? La Fédération de Russie va-t-elle éclater en une kyrielle d’états indépendants, le transport des produits pétroliers de certains états d’Asie Centrale étant assuré par la Chine au travers des nouvelles routes de la soie ?

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    1. Ce que tu écris me ferait vraiment plaisir .. mais hélas, je crains que les points suivants ( attaque et prise de la Crimée par l’Ukraine --→ Cessez le feu à la demande de la Russie) ne soient que des hypothèses peu réalistes.
      J'aimerais vraiment me tromper. Si c'est le cas, je déboucherai quelques bouteilles de champagne que j'aimerai bien partager avec les Ukrainiens qui sont réfugiés dans ma ville.

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  26. @ au colonel Goya : Et quelles seront "les unités de combat à venir" ...Innover en tenant compte de l'Histoire ? Bien malin qui pourra prédire l'avenir : est-ce la suite de votre article, mon Colonel ? C'est ce que j'entends.

    @ à tous les défaitistes que je viens de lire à la suite : rappelez-vous l'histoire du verre à demi-plein ou à demi-vide et choisissez votre vocabulaire. Cependant, je voudrais rapporter ici ce que bon nombre de mes amis ukrainiens pensent et me disent jour après jour à travers chacune de nos conversations : l'Ukraine ne peut pas perdre, impossible. Impossible parce que sinon l'Ukraine disparaitra et tous les ukrainiens sur place aussi, à la suite, en peu de temps.
    Imaginez qu'on vous propose comme seule optique : vous battre ou mourir, que la France va disparaitre si vous ne vous bougez pas vos fesses, et qu'aucun de vos enfants ou petits-enfants ne connaitra de liberté de conscience si vous ne bougez pas... Défaitiste ou non, j'imagine que vous aurez quelque instinct de protection qui vous fera bouger.
    Alors arrêtez de réfléchir pour les Ukrainiens qui sont à leur place et laissez leur la capacité de se battre et de gagner cette guerre ! Tudieu !
    Oui j'aimerai qu'ils aient bien plus d'aide qu'ils n'en reçoivent mais l'égocentrisme occidental a du mal à comprendre, à sortir de son "petit" confort. Voyez ce que rapporte ce jour Mlitary Land (nouvelles toujours étayées sur ce site) : " Le président biélorusse Loukachenko a déclaré que la Biélorussie pourrait être forcée d'intervenir dans l'ouest de l'Ukraine pour protéger la population locale de l'invasion polonaise." => Frémissements pour vous ? Menaces simples ou future entrée en guerre Biélorussie-Pologne ?
    Zelinski l'a prédit : l'Ukraine n'est que le pays qui empêche l'extension à l'Ouest des sentiments impérialistes poutiniens... Qui dit Pologne en guerre => OTAN en guerre. Qui dit OTAN => tous les pays de l'OTAN

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    1. "Menaces simples ou future entrée en guerre Biélorussie-Pologne ?"
      L'armée biélo-russe est encore plus décrépite que l'armée russe et ses conscrits et ses généraux n'ont aucune envie de tâter de la réaction de l'Otan, car un conflit avec la Pologne entrainerait une réaction de l'Otan.
      La mise sous tutelle de l'armée biélorusse a déjà entrainé des démissions dans l'Etat Major Biélorusse.
      C'est le meilleur moyen pour faire tomber Loukachenko qui est déjà aux prises avec sa population qui ne l'apprécie guère.
      Voir cet article de l'IFRI qui date du début de la guerre. Je doute que vu la tournure que ça prend, la motivation biélorusse se soit améliorée pour intervenir en Ukraine.

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    2. C'est complètement irrationnel, mais le troisième jour de l'invasion, quand aux premières images de blindés emmenés par des tracteurs, le ministre ukrainien du budget a décrété que les prises de guerre ne seraient pas imposables - et sérieusement, en plus - je me suis dit "ils ne peuvent pas perdre, ils ont trop de classe".

      L'avenir dira si mon instinct était précis.

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    3. En même temps, il prévient. En gros, « empêchez-moi de faire ce que je ne veux pas faire ». Il sait qu’il perdra le pouvoir s’il intervient en Ukraine. Sa population ne le suivra pas.

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    4. Je suis certaine que Loukachenko ira dans le sens... qui le maintiendra en place, mais cela ne l'empêche pas de menacer. Sans doute a-t-il aussi quelqu'un qui le pousse dans le dos pour sembler faire bloc et agiter ses menaces comme des grelots.
      (ce que j'ai fait z'aussi ici 🙄 parce que ce défaitisme ambiant me gêne profondément)
      Ceci étant dit, notre égocentrisme confortable mérite d'être déstabilisé car si l'Ukraine est en première place en ce moment, il est certain que les conséquences de ce conflit se retrouveront chez nous, et vite, et sur un long temps. Il fera beau d'accuser ceci ou cela, les atermoiements et nos lenteurs d'aujourd'hui se payeront ensuite mais rien ne ressuscitera les morts.

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    5. Il me semble que quelquesoitcle résultat de ce conflit , il y aura des conséquences pour l Europe , notamment en ce qui concerne le coût de l énergie et des matières premières. Alors autant soutenir l Ukraine jusqu au bout.

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  27. Sur ISW le 11 juin, 18 h HE (soit 1 h samedi matin en France)
    en anglais : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-june-11
    en français : https://www-understandingwar-org.translate.goog/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-june-11?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
    Sur MilitaryLand : 108e jour de guerre

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  28. Houps je crois que j'ai cliquer sur publier... voici la suite
    Sur MilitaryLand 108e jour d'invasion - 11 juin :
    en anglais: https://militaryland.net/ukraine/invasion-day-108-summary/
    en français : https://militaryland-net.translate.goog/ukraine/invasion-day-108-summary/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
    Attention liens à chercher à partir de la page en anglais
    Ce que j'en retiens à travers ces 2 liens -et ceux lus ce jour :
    Dans le Donbass le front suit au nord les méandres de la rivière Silverskiy Donets mais vue la sécheresse, il se pourrait que la traversée de cette rivière ne nécessite bientôt plus aucun pont.
    Peu d'avancées territoriales mais beaucoup de bombardements et de combats avec pertes de vies. Les Ukrainiens tiennent à 1 contre 10 selon certains articles qui traitent de ce sujet. Réalité ou non ? Je ne sais pas mais la réalité sur le terrain est que le front bouge très peu depuis bientôt 1 mois plein (prise de Popasna le 7 mai). Et que les Ukrainiens contiennent les poussées russes encore et encore.
    Sans oublier comme je le notais ci-dessus, les menaces de Loukachenko.

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    1. Merci à vous Isaty et à Pithiviers.
      J'avoue un coup de blues recurrent quand j'ai l'impression (pas le choix) qu'on attend que les Ukrainiens meurent pour prouver qu'ils sont dignes de l'UE. Et que Scholz, Macron et Draghi tardent trop à regarder les cartes des combats de Pierre 1er pour l'accès à la Baltique et la Mer Noire. Poutine vient de le rappeler.
      Ai je bien lu que les 3 envisageaient un voyage commun à Kiev ? Ça fera plaisir aux Finlandais aux Baltes et aux Polonais aussi qui empêchent d'accéder à Kaliningrad.

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    2. Il est tout à fait possible que vous ayez bien Lu...

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    3. @ Isaty et HM: je déteste cette façon d'agir de Macron, Scholz et Draghi qui consiste à ménager la chèvre et le chou. Par chance, même si l'Italie, la France et l'Allemagne sont des pays ayant un poids non négligeable dans l'UE, il y en a d'autres. Actuellement au Danemark il y a plus de drapeaux ukrainiens flottants au vent que de drapeaux danois et le soutien est clairement affiché un peu partout (pas mal de navires aussi dans les ports dont on voit qu'ils ne sont pas vraiment destinés à la pêche au hareng). La Suède n'est pas en reste. Si on y ajoute les pays baltes et les pays de l'est qui ont subi le système soviétique et qui voient sans doute mieux le risque arriver, on a quand même quelques nations qui cernent l'ambition de l'autre fou furieux. Quant à l'Allemagne, l'Italie et la France, que leur dirigeants se conduisent en hommes ( si jamais il y a un modèle à disposition assez actif en ce moment) ou il ne leur restera que leur yeux pour pleurer lorsque le pouvoir de décision UE aura glissé vers l'est ... l'EU a plus besoin de dirigeants qui en ont dans le pantalon (désolée d'être vulgaire) et qui se positionnent clairement que de politiques qui ne savent sur quel pied danser, ce qui est du pain béni pour l'autre zinzin. Donc hauts les cœurs, pas de défaitisme. Jamais. L'Ukraine doit gagner. Laure H

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  29. Non je ne crois pas. Les Russes finiront par prendre le Donbas, et decreteront la fin des operations. On entrera dans un processus de nego qui ne servira a rien sinon a geler le conflit jusqu'a sa reprise, soit a l'initiative de l'Ukraine ( mais pourra t-elle rearmer ?) soit des Russes... La encore, la varible c'est la volonte de l'occident de soutenir et armer l'Ukraine. Vu les positions en France et en Allemagne, et en comptant sur le retour de Trump, on n'est pas rassuré...

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    1. Trump, ce n'est pas joué. D'autres républicains ont compris le danger qu'il représente (pou eux, hein, faut pas pousser), et ne vont pas le sous-estimer, cette fois ci. Il peut faire un come-back, mais ce n'est pas le scénario le plus probable.

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    2. Les Russes peuvent « décréter » un cessez-le-feu mais les Ukrainiens ne l’accepteront que contraints et forcés. Or, les USA et la Pologne (par ex) savent très bien ce que voudront les Russes, donc empêcheront que la pression soit mise sur Kiev.

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  30. Je vous partage une vidéo qui vient d'être publiée sur Youtube :
    https://youtu.be/I98yqGR7yW4?t=96
    C'est un résumé des dernières semaines, illustré par beaucoup d'images prises par les deux camps.

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    1. En complément de ce post, la playlist des vidéo de Xavier Tytelman, auteur de la vidéo du post cité précédemment. Il peut être intéressant de regarder à postériori celle-ci pour déterminer si cet auteur est fiable dans ses analyses de la situation en Ukraine.
      https://www.youtube.com/playlist?list=PL2zIcogZ92WAjLQ6-bPta3SlXs3w_Icfm

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    2. Merci Thorvald pour ce lien.
      Alain H l'a ajouté comme vous plus bas...

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  31. Merci mon Colonel (Pour ceux qui ne savent pas , "mon" est la simple abréviation de "monsieur le")

    Au vu de vos descriptions, ne pourrait-on pas estimer que la Défense Opérationnelle du Territoire est la bonne réponse, en cas d'invasion? Je pense à une défense décentralisée pour l'essentiel, redonnant aux chefs de section/compagnie toutes initiatives de destruction de l'ennemi sur notre sol. Évidemment, des moyens lourds de défense sont nécessaires pour la sécurité des points sensibles.
    Je note par ailleurs que l'Ukraine a su faire ce dont nous avons été incapables en Juin 1940. C'est pas si mal.

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  32. Si la situation militaire parait ainsi bloquée, avec néanmoins des pertes substantielles de part et d’autre, la question de la durée de la guerre devient essentiellement politique. Le gouvernement ukrainien étant entièrement dépendant de l’aide occidentale, il s’agit au fond pour l’occident de savoir où sont ses intérêts. Si ses intérêts sont de négocier la fin du conflit, le pouvoir ukrainien, qui fait beaucoup de bruit mais n’a rien à offrir, n’aura d’autre choix que de suivre.
    La révolution de Maïdan, qu’on a largement influencée, a poussé la Russie dans ses retranchements. Sa faiblesse militaire est apparue clairement. Il n’est pas de l’intérêt de l’occident de courir un risque nucléaire, ni d’installer un véritable chaos en Russie, ni même de la repousser vers la Chine. La Russie a perdu toute influence dans les trois quart de l’Ukraine, et a exposé sa faiblesse. C’est déjà quelque chose dont on pourrait se contenter.
    On m’objectera qu’une telle trahison serait indigne. Mais qui soutenons nous en Ukraine? Qui depuis 2014, refuse tout compromis? Et pourquoi?
    L’histoire ukrainienne est tragique, avec le souvenir de la grande famine, comparable à celle qui fit mourir (dans une relative indifférence britannique) une fraction importante de la population irlandaise. Le traumatisme demeure et un traumatisme est souvent la cause d’erreurs de jugement.
    L’histoire ukrainienne est complexe, bien plus que ce que serine la propagande. Stepan Bandera, par exemple (qui a un timbre à son effigie… gloire aux héros!), n’a rien à voir avec les cosaques. C’est un galicien. Son ultra nationalisme conduisit son mouvement à des actions terroristes contre la Pologne (qui avant guerre possédait Lvyv), puis à rechercher l’alliance nazie, enfin à des actions de guérilla anti-soviétiques soutenues par la Grande Bretagne. Cette mouvance idéologique est toujours présente. Elle n’est sans doute pas si nombreuse, mais c’est une minorité agissante, violente, qu’on a vu à l’oeuvre à la fin de Maïdan, à Odessa, dans le Donbass, et que M. Zelinski doit craindre. Mais pas l’occident, bien qu’il l’ait instrumentalisée.
    Espérons donc que la saignée s’arrête rapidement. Le vrai danger pour l’Europe ne vient pas de l’est, mais du sud surpeuplé. Qui viendra remplacer les jeunes ukrainiens qui meurent chaque jour au combat?

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    1. Les Ukrainiens sont capables de se révolter sans aide extérieure. L'Occident a pris le train Maïdan en marche. La violence à la fin est surtout dû aux Berkouts qui tiraient dans la foule. Peut être ne fallait il pas répondre ?
      A Odessa, c'est l'agression par des pro-russes (de russie, Transniestrie et aussi d'Ukraine) d'une manifestation pacifique pro-ukraine (mais qui avait aussi un service d'ordre casqué, au cas où). Odessa etait (et encore en partie) une ville pro-russes, et grâce à la raclée qu'ils ont pris ce jour là, elle est restée ukrainienne.
      Vos arguments sont tout droit sortis de la propagande russe.
      Selon vos arguments, il aurait fallu laisser l'Alsace-Lorraine aux Allemands.

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    2. @anonyme 12 juin 23:07
      "Qui soutenons nous en Ukraine ?": Un pays voisin qui tente de se démocratiser sous aggression d'un dictateur étranger qui se trouve de plus être un pays qui se comporte comme notre ennemi depuis des années.
      "Qui refuse tout compromis depuis 2014"? Les accords de Minsk si c'est ce à quoi vous vous référez ont été bafoués par les uns comme par les autres. Par ailleurs avez vous entendu parler du sophisme du juste milieu ? Il me semble que vous êtes en plein dedans.
      Quant à l'histoire ukrainienne oui elle est complexe, et dans votre liste n'oubliez pas non plus que les Russes ont eux même provoqué cette animosité et ce nationalisme ukrainien via Staline etc...
      Et effectivement une telle trahison serait indigne.

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    3. Sous un couvert modéré, ce post reprend les m^mes antiennes pro-russes ou à minima partisanes :

      Citation :
      "Mais qui soutenons nous en Ukraine? Qui depuis 2014, refuse tout compromis? Et pourquoi?"
      C'est assez simple, nous soutenons la démocratie contre une dictature barbare.
      L'Ukraine refuse de voir son territoire amputé depuis 2014. C'est à elle et à elle seule de décider si elle accepte de faire le deuol de cette partie de son territoire.

      CItation :
      "L’histoire ukrainienne est tragique, avec le souvenir de la grande famine, comparable à celle qui fit mourir (dans une relative indifférence britannique) une fraction importante de la population irlandaise. Le traumatisme demeure et un traumatisme est souvent la cause d’erreurs de jugement."

      C'est le pompon ... Pas un mot de la responsabilité de Staline dans cette "grande famine". je vous renvoie vers Wikipédia pour plus de précisions.
      Ce simple passage vous décrédibilise définitivement.

      Concernant le poids de l'extrême-droite en Ukraine, je vous renvoie vers les résultats de l'élection de 2019 en UKraine. 1 % pour l'extrême droite tendance extrême. Moins que chez nous ....


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    4. Armand DELALANDE13 juin 2022 à 09:10

      Il est facile de cliquer sur le petit bouton et d'ajouter son nom pour signer le commentaire, c'est mieux qu' "anonyme".
      La famine en Irlande n'a rien à voir avec l'Holodomor, où Staline exporte tout le blé qu'il peut en échange de machine pour industrialiser le pays à marche forcée. Que l'Empire Britannique se comporte en Empire avec à sa tête les Anglais en race dominante vis à vis de ses dominions et ne fait rien pour contrebalancer la maladie de la pomme de terre est certes choquant, mais n'a strictement rien à voir avec l'Ukraine. Il y a en plus un siècle et demi d'écart.
      L'Ukraine a peu d'icones, car peu d'Histoire propre à cause de siècles de domination et que la notion de Nation est somme toute récente et concentrée sur le 19ème siècle en Europe, mais nul doute que les héros de 2022, Zelinsky en tête, viendront largement supplanter les Bandera et autres.

      Nous soutenons en Ukraine une population qui aspire à une démocratie libérale, et qui, dans cette guerre affreuse essaie de se comporter tant que cela se peut comme telle.
      Chaque étape qu'elle franchit, 2008, 2014, 2019, la rapproche de nous et montre qu'elle a définitivement tourné le dos au passé autoritaire.
      Nous défendons en Ukraine ce qui pourra être une vitrine pour qu'un jour la Russie fasse aussi ce chemin, et j'y crois fermement. Tout comme la RFA était la vitrine insoutenable pour le monde soviétique, la réussite de l'Ukraine, après la guerre et sa reconstruction, sera un modèle pour les futures générations russes (celle qui a fuit le pays en géorgie, finlande etc le sait déjà).

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    5. Quand un peuple se dresse a 90% en quelques jours contre un ennemi plus fort, on ne peut plus dire qu'il est une marionnette de L'OTAN ou des mechants democrates. Sur ce point je ne vous suis pas.

      Sur la soi disante inflexibilite ulrainienne depuis 2014, il est evident que Poutine n'avait aucune envie que des progrès soient réalisés. Il avait besoin de temps pour se preparer, point.

      Sommes nius devenus aussi intoxiqués à la propagande russe que nous ne sommes plus capable de trouver naturel que des peuples desirent la democratie, la liberte, l'etat de droit etc... Sommes nous si décadents ?

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    6. Vous passez à côté d’un élément essentiel du problème: le pouvoir russe nie l’existence même de l’Ukraine. Ce qui implique que tout cessez le feu ne serait que temporaire. Par ailleurs, la Russie a d’autres ambitieux à l’Ouest. Daladier et Chamberlain ont fait le même genre d’analyse que vous. On connaît la suite.

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    7. Tiens, le même troll que sur le fil précédent.

      On reprend tout de suite les invectives ou vous ravalez tout seul votre vomi?

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    8. En réponse: je n’ai pas mentionné la responsabilité du régime stalinien dans la grande famine car je pense bien qu’ici, personne ne l’ignore.Il faut tout de même se rappeler que Staline était géorgien. La Russie, elle aussi, a souffert du régime soviétique (auquel, néanmoins, l’Ukraine doit son indépendance et ses frontières... les choses ne sont jamais simples).
      Sur les banderistes et Azov, que chacun se fasse son opinion à partir de sources diverses.
      Je vois qu’on idéalise beaucoup la démocratie libérale et l’UE. Je constate néanmoins qu’on y fait grand usage des épouvantails... de plus en plus en fait.
      Et personne encore ne s’est risqué à relever ma dernière phrase, sur les pertes humaines, et le vrai danger. En d’autre termes, plus offensifs, qui tirera les marrons du feu? La Turquie, peut être... ou d’autres venus de plus loin.

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    9. @ Delalande Pas un siècle et demi, un peu plus de 80 ans seulement.

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    10. @ Armand DELALANDE13 juin 2022 à 09:10
      Il y a un peu plus de 80 ans, pas un siècle et demi, entre la famine irlandaise et la famine en Ukraine (ET dans d'autres régions d'URSS lors de la collectivisation / dékoulakisation). Les structures socio-économiques (avec notamment le prélèvement excessif des récoltes par les propriétaires et leurs régisseurs), les cultures à vocation industrielle et non alimentaire, la passivité / indifférence de "Londres" au nom du respect de certains principes économiques, bref, un système politique au service d'une vocation impériale et d'une organisation économique, sont autant responsables de la destruction d'une partie de la population et de la société irlandaise que le mauvais temps et le mildiou.

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  33. En tous cas j'imagine qu'on est d'autant plus séparatiste qu'il s'agit de partir avec le coffre-fort...
    un petit complément aux buts de guerre économique : le donbass est une poule aux oeufs d'or.
    après le gaz le pétrole le charbon le fer le lithium...


    https://www.huffingtonpost.fr/apoli-bertrand-kameni/quelles-sont-les-richesses-de-lukraine-qui-interessent-tant-les-russes_b_4962491.html
    https://insideevs.fr/news/569606/lithium-ukraine-gisement-europe-guerre/
    https://reporterre.net/Metaux-rares-la-guerre-en-Ukraine-risque-de-miner-la-transition-ecologique

    sinon comme larrons en foire....
    https://theconversation.com/poutine-sur-lukraine-xi-jinping-sur-taiwan-deux-discours-si-semblables-184341

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  34. https://air-cosmos.com/article/ukraine-russie-la-russie-face-a-la-guerre-d-usure-et-les-contre-offensives-point-de-situation-au-12-06-38945

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    1. Merci pour ce lien Alain H pour cette vidéo du "face à cette guerre d'usure"
      et on peut la retrouver par ce lien, surtout pour voir la 2e partie 'à venir) : https://www.youtube.com/c/XavierTytelman
      Sa vision est vraiment intéressante. Seul regret (pour moi) il ne met pas ses sources ou je n'ai pas trouvé les liens.

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  35. Le 110e jour d'opposition héroïque du peuple ukrainien à l'invasion militaire russe a commencé.

    Comme indiqué dans le résumé du matin de l'état-major général, il n'y a pas de changements significatifs dans les directions Volyn, Polissya et Seversk. Sur Seversky, l'ennemi a tiré de l'artillerie et des mortiers sur des positions ukrainiennes dans la région de Khrenovka de la région de Tchernihiv.

    Dans la direction de Kharkov, les unités ennemies continuent de concentrer leurs principaux efforts sur la conduite de la défense de position et sur la prévention de l'avancée de nos troupes vers la frontière d'État. L'ennemi a mené des opérations d'assaut en direction de Ternovaya-Izbitskoye, a eu un succès partiel et s'est retranché dans sa périphérie nord. Il a effectué une exploitation à distance des voies possibles d'avancement des unités ukrainiennes dans la zone de la colonie de Petrovka, à 20 km à l'est de Stary Saltov. Effectué une reconnaissance aérienne des drones dans la région de Shestakovy.

    Dans la direction slave, les unités ennemies ont concentré leurs principaux efforts sur l'assaut des colonies de Dolina et de Bogorodichnoye, mais n'ont pas réussi. L'ennemi, dans le cadre du soutien logistique des troupes, a remplacé plus de 100 unités de véhicules blindés et automobiles endommagés.

    Dans la direction de Donetsk, le groupement des troupes d'occupation concentre ses principaux efforts sur la conduite d'opérations offensives afin d'encercler nos troupes dans les zones des villes de Severodonetsk et de Lysychansk, bloquant les voies d'approvisionnement logistique depuis la colonie de Bakhmut.

    L'ennemi continue de reconstituer ses pertes. Plus de 80 unités d'armes et d'équipements militaires, y compris des véhicules blindés lourds et des systèmes d'artillerie, ont été déplacés en direction des colonies de Kremennaya et de Starobelsk.

    Dans la direction de Limansky, l'ennemi n'a pas mené d'hostilités actives, a continué à bombarder les positions des troupes ukrainiennes dans les zones des colonies de Mayaki, à 10 km au nord de Slavyansk, et de Serebryanka, à 5 km au nord-est de Seversk.

    Dans la direction de Severodonetsk, avec le soutien de l'artillerie, les envahisseurs ont mené des opérations d'assaut à Severodonetsk, ont eu un succès partiel, ont poussé les unités ukrainiennes hors du centre-ville et les combats se poursuivent. Ils ont également tiré de l'artillerie sur les positions des forces de défense dans les zones des colonies de Lisichansk, Severodonetsk, Toshkovka.

    Dans la direction de Bakhmut, les défenseurs ukrainiens ont repoussé avec succès les actions d'assaut dans les directions Viktorovka - Vrubovka et Kamyshevakha - Vrubovka. L'ennemi a repris les opérations offensives dans la zone de la colonie de Zolote. Il est fixé le long de la ligne Rota - Mironovka. Pour améliorer la position tactique et s'emparer des hauteurs dominantes, il a mené sans succès des opérations d'assaut dans les directions Dolomitnoye - Kodema, Dolomitnoye - Novoluganskoye. A effectué une reconnaissance aérienne des drones dans la région de Pokrovsky.

    Dans la direction de Kurakhov, l'ennemi a lancé des frappes aériennes avec des avions d'attaque sur les positions des troupes ukrainiennes dans la région de Krasnogorovka, à 15 km à l'est de Kurakhove.

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  36. Suite


    Dans les directions Avdeevka, Novopavlovsk et Zaporijia, l'ennemi a exercé une influence de feu le long de la ligne de collision afin d'empêcher le transfert de réserves vers d'autres directions.

    Dans la direction sud de Buzh, l'ennemi mène une défense de position, où il dirige ses principaux efforts pour tenir les territoires précédemment capturés. Réalisé l'équipement technique des positions dans les zones des colonies de Shilova Balka et Pridneprovskoye. Afin de clarifier la situation des forces ukrainiennes, il a effectué une reconnaissance aérienne du drone dans la région de Davidov Brod.

    Les envahisseurs russes bloquent la navigation civile dans la partie nord-ouest de la mer Noire. Six transporteurs de missiles de croisière basés en mer de type Calibre sont prêts à utiliser des armes de missiles en mer Noire.

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    1. Merci Alain H. pour votre fidélité à nous partager les comptes rendus de l'armée ukrainienne. La lecture comparée avec les comptes rendus de l'armée russe m'inspire une petite réflexion sur la différence de style. Bien évidemment, en matière de guerre, tout le monde se livre à la propagande, mais en rester à cette plate assertion conduit à un relativisme coupable (ukrainiens = russes).
      Or il y a une grande différence dans la relation entre l'émetteur et le récepteur entre les affirmations suivantes:
      - dans la région de XX l'ennemi a lancé une offensive qui a été repoussée par les défenseurs ukrainiens
      - les forces aéro-spacialo-formidablo-invincibles de notre grande russie ont frappé 1375 concentrations de personnel
      En effet l'une de ces affirmations est irréfutable, et l'autre est réfutable, au sens poppérien du terme (Karl Popper, épistémologue) : il est impossible de montrer que l'affirmation russe est fausse, elle pourrait même se payer le luxe d'être exacte car elle n'apporte strictement aucune information: ces frappes ont-elles eu un effet, ou pas? c'est aussi ridicule que mesurer la réussite du plan quinquennal à la consommation totale de charbon. Cette affirmation s'adresse à la sujétion de l'interlocuteur, tout ce qu'on attend de lui, c'est qu'il soit impressionné devant l'étalage de la puissance en action.
      L'autre affirmation est réfutable, au sens poppérien du terme: si on dit "l'ennemi a attaqué Bakhmut et a été repoussé", et que le lendemain on a des photos de l'ennemi pavoisant à Bakhmut (ce qu'à Dieu ne plaise), alors l'affirmation est réfutée, et celui qui l'a annoncé perd en crédibilité. Celui qui parle ainsi s'adresse à l'intelligence de son interlocuteur, il le considère comme un sujet capable de comprendre et de mettre en oeuvre sa pensée critique.
      Pour reprendre la classification poppérienne, la comparaison du style de ces déclarations manifeste la différence entre une société fermée (la Russie) et une société qui tente d'être ouverte, même en temps de guerre (l'Ukraine).
      Une raison de plus de dire notre sympathie (et même mon admiration) à un peuple qui a réussi au moins en partie à se défaire des schémas de pensées issus du soviétisme.

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    2. Merci Benoît d'avoir exprimé si clairement ce que je ressentais en confrontant ces communiqués militaires UKR vs RU. Le soviétisme est bien présent dans la Russie poutinienne. Craignons une continuité FSB après Poutine.

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    3. Merci Alain, et aussi merci Benoit pour cette analyse comparée si éclairante.

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  37. Bonjour,
    Il y'a une chose que je ne comprends pas.

    J'aurais tendence à dire que la stabilité en europe passera en grande partie par un affaiblissement conséquent voir total de la russie et par la résolution à long terme de ce conflit incroyablement féroce. Sans cela, on voit mal pourquoi la russie ne continuerait pas son aventure vers la transnitrie, et ne viendrait pas déstabiliser d'une manière ou d'une autre la finlande par exemple. Les politiciens doivent en être conscients et se douter que les couts de la productions et du don d'armes sont dérisoires en terme de coût par rapport au prix à payer pour l'entretient de relations de voisinage toxiques avec un voisin belliqueux.

    Maintenant, si l'on considère le long terme : l'utilisation progressive du matériel de l'otan par les ukrainiens, la mise à disposition de missiles de précision, de drônes, la remise en branle de toute l'industrie militaire occidentale, le renseignement qui continuera à arriver.

    Comment peut-on envisager une seconde que la russie, avec le PIB du portugal, sous sanctions de toutes parts, puisse s'imposer sur le champs de bataille à long terme ??

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    1. Pour votre question, c'est une question compliquée. S'imposer, c'est pour beaucoup être plus fort que l'autre. C'est relatif.

      La Russie, avec son PIB espagnol (pas portugais), possède une main d'œuvre très qualifiée et très bon marché. En outre, elle met plus de 4% dudit PIB dans son effort militaire. Ce qui lui permet d'avoir quand même un niveau de dépenses qui la met à un niveau important. Surtout, ses stocks de l'URSS sont gigantesques. Pas infinis, mais on en voit pas le bout. Enfin, pas pour tout. Ils continuent à sortir des vieux chars, des munitions d'artillerie, des missiles. De plus en plus obsolètes, mais qui continuent à faire mal aux ukrainiens.

      l'Ukraine n'a reçu qu'une toute petite portion des mêmes réserves soviétiques, n'a quasiment plus de munition pour son artillerie soviétique de 152 (les seuls à savoir les fabriquer sont les Bulgares, ils sont montés à 5000 obus par mois...là ou les ukrainiens en consomment 5000 par jour, en rationnant sévèrement). L'Ukraine a aussi quelques armements fabriqués sur place, mais pas en nombre suffisant non plus pour faire face à l'infernale pluie d'obus qui s'abat sur eux. Et même l'aide étrangère ne suffit pas.

      Après, à long terme, c'est autre chose. Les Russes savent encore fabriquer de belles bêtes, et pour peu qu'ils parviennent à faire passer de l'électronique moderne en contrebande, ils auront d'ici peu des SU-57, des T-14, et seront dangereux à nouveau. Bon, là, ils sont au fond du trou (où les ont mis les ukrainiens qui sont tout aussi au fond) l'OTAN pourrait les finir facile, mais n'ose pas...bombes atomiques oblige.

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    2. "Comment peut-on envisager une seconde que la russie, avec le PIB du portugal, sous sanctions de toutes parts, puisse s'imposer sur le champs de bataille à long terme ??" ==> Le Vietnam à chassé les américains et les afghans ont chassé les russes. Attention aux raccourcis.

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    3. Mickey, l'économie russe n'est pas aux standards occidentaux, certes. Mais ce n'est pas parce qu'une coupe de cheveux pour homme vaut 32€ à Paris qu'elle aurait la même valeur en dehors du système économique local. Une bonne partie des économies occidentales ne produit quasiment rien d'utile. Dans un monde mondialisé en paix avec des transactions virtuelles et symboliques valorisées avec des monnaies souvent surévaluées et les pays occidentaux au sommet de la chaîne alimentaire grâce à la suzeraineté US, ça fait illusion. Mais ça ne durera pas éternellement.

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    4. L'exemple du prix de la coupe de cheveux à Paris illustre la nécessité de comparer ici (achat *local* de matériels militaires) les PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA). Le classement mondial en PIB PPA (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_(PPA)) place la Russie proche de l'Allemagne, avec en sus un complexe militaro-industriel très actif et un stock considérable.

      Nota : erreur régulièrement faite sur l'effort militaire de la Chine, trop souvent sous-estimé.

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    5. Concernant la partie économie, il faut voir la diversification des économies occidentales par rapport à l'économie russe, en plus de leurs tailles. Et un autre facteur doit être pris en compte: le dollar et l'euro sont des monnaies de réserve. Donc, tout le monde doit en avoir. Le rouble ne l'est pas (et le yuan non plus, notamment du fait de sa convertabilité limitée, entre autres choses). En d'autres termes, les USA et l'UE disposent d'une arme atomique économique: la planche à billets. On peut créer autant de monnaie que l'on veut, les autres sont obligés de l'acheter quand même. « Le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème ». C'est moins vrai pour l'euro, mais suffisamment pour poser un problème au reste du monde.

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  38. Merci c'est très clair

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  39. Merci mon Colonel je viens de terminer les 3 articles il impose la réflexion il y a tellement à dire, j'espère juste que nous aurons le temps dans tirer des leçons, j'ai toujours milité pour une DOT forte, pour une vraie Garde Nationale, pour une défense civile solide, pour un SNU avec une branche militaire forte pour avoir des volontaires et des réservistes; j'ai milité pour que nous ayons des armes en stock , par exemple rétrofiter le matériel avant une usure total pour équiper une garde nationale constituée de volontaire, et aussi avoir des unités de réservistes bien équipées, il n'y a plus rien..... Notre situation finalement ressemble beaucoup à 1870....

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    1. Question bête... une telle armée, pour faire quoi?

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    2. En effet, la situation française est très similaire à celle de 1870 (sauf sur 1 point : l'arme nucléaire)
      Mais disons un manque de matériel flagrant (numériquement parlant) même si ce que nous possédons est à la pointe de la technologie
      Un drill des troupes sur des conflits asymétriques (aventures coloniales il y a 150 ans et conflits au sahel et en Afghanistan) et surtout un manque de munitions

      Je ne suis pas militaire mais effectivement vous avez raison sur le fait qu'il faut muscler notre défense nationale, notamment avec des armes en surplus, des achats de nouveaux produits et un renforcement en terme de réservistes et de protection civile
      J'ai même l'impression que les ukrainiens étaient quelque part mieux préparés que nous sur ce type de conflit avec du matériel en nombre conséquent, bien qu'obsolète en comparaison de nos normes occidentales

      Bon après je ne suis pas spécialiste de la chose militaire

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    3. Rien pour le plaisir comme les civils dégustent de plus en plus, il est préférable d'organiser tous le monde, en fait ne pas être soumis, mais en effet il y a d'autre option,

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    4. Donc, personne veut me répondre.
      Je note...

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  40. @Anonyme (" , "mon" est la simple abréviation de "monsieur le") au fait quelqu'un ici sait-il pourquoi la Marine a laissé tomber le "mon" depuis...longtemps : On dit "commandant (tout court)" à un officier commandant un navire mais aussi à un LV, un CC, CF, CV??

    Sinon on critique beaucoup notre président de "ne pas souhaiter humilier" la Russie et son chef; il y a quand même quelques arguments qui le justifient; 1°) Jouer le good cop pendant que les américains jouent le bad cop, 2°) le précédent historique du traité de Versailles,en 1919 où il a été dit que l'attitude des alliés ,en humiliant exagérément l' Allemagne, avait peut-être été un des éléments favorisant ce qui s'est passé dans ce pays ensuite. 3°)plus pragmatiquement: Que l' Ukraine soit envahie ou pas la guerre finira bien un jour. Et il est peu probable que la Russie finisse aussi écrasée, ratiboisée et hors d'état de contester quoique ce soit que l' Allemagne en Mai 1945 ou le Japon en Aout; Et donc il faudra bien à un moment donné re-parler; Last but not least nous sommes faibles en potentiel industriel militaire, nettement plus que les USA, donc nous ne pouvons guère aider plus les Ukrainiens que nous n' avons en stock. Et ,comme pour la question du manque de moyens dans le système de santé (autre débat actuel) on est sur des évolutions longues: Les matériels qui sont en faibles nombre maintenant correspondent à des plans enclenchas il y a xx années, comme il faut 10 ans au moins pour former un médecin "opérationnel", déjà 3-4 pour une simple infirmière; Autrement dit encore nous payons maintenant des errements amorcés, décidés (ou négligés...) depuis en gros la fin de l' ère Chirac;
    Le colonel Goya a publié un opuscule sur les "Cathédrales Militaires" qui est transposable à nombre de domaines de la gestion collective: Système de santé, Justice/police etc.

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    1. La légende dit que les officiers de marine ont perdu le "mon" après Trafalgar, Napoléon ayant moyennement apprécié que Nelson , pourtant en infériorité numérique, mette une fessée à Villeneuve. Estimant que les officiers avaient été mauvais, il aurait décidé qu’on ne les appellerait plus "monsieur".... J’aime bien les legendes !

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    2. Bonjour
      Pour répondre à votre question sur le non-usage du "mon" dans la Marine, il y a deux réponses possibles :
      - la légende, improbable, mais partagée par beaucoup, raconte que c'est une "punition" imposée par Napoléon après le désastre de Trafalgar, dont il jugeait les officiers de Marine responsables. ( "je ne vous appelerai plus monsieur ! ", adressé à Villeneuve)
      - plus historique, il s'agit probablement d'une coutume ancrée dans les armées d'Ancien Régime. Les nobles, les "monsieurs" étaient les seuls en droit de diriger une armée ( à l'origine en tant que seigneurs disposant au Moyen-Age de l'autorité sur leurs terres). Hors à l'époque moderne, quand on développe des Marines de guerre, le roi est le seul à avoir le droit d'avoir une flotte, il n'y a donc pas de "monsieur" dans la Marine à part le Roi. La tradition est restée, même sans roi.
      Dixit mes profs de facs, de moderne comme de contemporaine, et un point de vue commun entre ces deux là n'étant pas si courant, j'ai tendance à les croire.

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    3. Au risque de plonger dans le hors sujet, j'ai du mal à adhérer à la tradition selon laquelle le "mon" militaire serait un cas sui generis d'abréviation de "monsieur" alors que d'une part "monsieur" s'abrège habituellement par l'élision de sa première nasale (m'sieur) et que d'autre part on trouve ailleurs en français et dans des langues proches des possessifs de déférence qui fonctionnent de façon très similaire (mon roi, mi capitán, meu coronel, mein Herr et même, pour ceux qui ont vu le Cercle des poètes disparus en VO, oh Captain my captain).
      De là je me demande si plutôt que de chercher pourquoi la Royale ne l'utilise pas, il ne serait pas plus pertinent de chercher depuis quand il est institutionnalisé dans l'armée (et depuis quand il est utilisé par un supérieur pour s'adresser à un subordonné, ce qui pour le coup me semble particulièrement original)

      Marsu

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  41. Le colonel Goya a publié un opuscule sur les "Cathédrales Militaires" qui est transposable à nombre de domaines de la gestion collective: Système de santé, Justice/police etc.

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  42. Bonjour, article trés intéresant, une fois de plus. Toutefois, je ne suis pas entiérement daccord. Pour moi, les russes sont mauvais. On oublie que l armée Ukrainienne contrairement a l armée Russe est contrainte de se battre avec une main attachée dans le dos. Si on regarde la carte, alors que l armée russe peut attaquer ou bon lui semble, ce n"est pas le cas de l armée Ukrainienne, elle ne peut pas 'envahir" la russie, sous peine de cris d orfraie de la communauté internationale et de Poutine, qui pourrait utiliser l arme nucléaire etc...Du coup, l ukraine est contrainte de rester sur la défensive sur toute ses frontiéres bielorusses et russes, et la russie ne doit pas se donner la peine de défendre des centaines de km vers kursk.Pour moi il n y a pas de pari risqué. Ils n ont pas d autres choix. Si ils se replient de Severodonetsk, ils courent le risquent que Poutine proclame l annexion de l oblast de Lugansk, et qu il le fasse reconnaitre par la chine et quelques républiques russes fantoches contenant toutes les lettres de l alphabet; et donc que les Ukrainiens ne puissent plus y contre attaquer sous peine de se voir accuser d'envahir la sainte russie, avec la menace nucléaire, une fois de plus. Idem pour kherson, ils n ont d autre choix que de contre attaquer la, c est une course contre la montre avant un pseudo referendum. Donc, l armée russe est sur un terrain qu elle a choisi, avec une supériorité de myens, l assurance de ne pas devoir mettre de moyens ailleurs, et malgré cela elle avance a du 1 a 2km par jour... Ils sont mauvais. On préfére pas imaginer une conflagration conventionelle Otan/russie, avec un front de la baltique à la mer noire. Poutine vient de démontrer que la russie n était plus une puissance mondiale.

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    1. Les russes sont mauvais, ou bien l'interférence politique les rend mauvais, en les empêchant de faire leur boulot correctement?

      Je pose la question, je n'ai pas la réponse.

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  43. Bonsoir. Je n'y entends pas grand chose en opérations militaires, merci à l'auteur du site de nous le décrypter de façon claire et renseignée. La situation en Ukraine est horrible en continu, j'espère quand même que d'autres armes occidentales + le renseignement viendront repousser les assauts russes jusqu'à la frontière.

    Je me pose une autre question : à force d'envoyer hommes et matériels mourir et s'épuiser en Ukraine, la Russie ne risque-t-elle pas de dégarnir ses frontières ailleurs et de moins réussir à contenir les sentiments de révolte contre la Russie, j'imagine qu'il doit y en avoir, dans les pays du Caucase ?

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    1. Si bien sûr, c’est d’ailleurs ce qui est fait. Quand on fait venir des troupes de Kaliningrad, on dégarni la frontière avec l’OTAN. Pour les sentiments séparatistes: les troupes russes envoyées en Ukraine sont composées de personnel venu des zones pauvres ou « à problème ». Caucase et Far East. Cela permet d’éviter la contestation des russes « blancs », les plus nombreux, et de faire mourir en premier les potentiels séparatistes.

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  44. Macron parle aujourd'hui d'économie de guerre.
    Ça fait 6 à 8 semaines qu'on devrait déjà l'engager, mais sans le dire...
    Là on le dit, mais sans l'avoir engager je présume...
    J'en parlais il y a quelques semaines sur un précédent billet. L'on devait augmenter nos capacités de production rapidement pour fournir l'Ukraine. Et si bonne surprise du côté de l'Ukraine, de toute façon au vu des futurs investissements partout en Europe, cette production aurait été facilement vendue. Et on aurait pris des parts de marché importantes dans le temps long pour notre économie.

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  45. Au cours des trois premiers mois de la guerre d'Ukraine , le gouvernement fédéral a approuvé la livraison d'armes et d'autres armements d'une valeur de 350,1 millions d'euros au pays attaqué par la Russie. Cela ressort d'une réponse du ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du climat à une demande du député du Parti de gauche Sevim Dagdelen, qui est disponible aujourd'hui pour ZDF.

    - livraison d'armes de guerre pour 219,8 millions d'euros
    - d'autres armements tels que casques et gilets de protection pour -85,2 millions d'euros
    des armes et équipements supplémentaires pour la Bundeswehr pour 45,1 millions d'euros, approuvés dans le cadre d'une procédure simplifiée à partir du 1er avril.

    Des grenades propulsées par fusée, des missiles antiaériens, des grenades à fragmentation et plus de 20 millions de cartouches sont arrivés en Ukraine.
    Des armes lourdes telles que des pièces d'artillerie et des chars anti-aériens ont été promises mais n'ont pas encore été livrées.

    (extrait de :
    Ukraine: Rüstung über mehr als 300 Millionen genehmigt - ZDFheute https://www.zdf.de/nachrichten/politik/waffen-bundesregierung-ukraine-krieg-russland-100.html)

    350 millions, ça ne me paraît pas énorme.

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    1. Habitant en Allemagne, c'est en effet un scandale. Le SPD reste ancré sur ses positions pacifistes idéalistes et Scholz doit en tenir compte. Par ailleurs les Lander de l'est son russophiles, tout comme l'AFD qui y est tres implantée. Lors de sa visite en Pomeranie, Scholz a entendu tous les partis lui dire qu'ils sont pour les sanctions mais qu'il faut qu'elles soient raisonables, ou encore que les restrictions sur le petrole russe est une décision de Berlin et qu'il sera tenu responsable des consequences. Gazprom a annoncé aujourd'hui reduire ses livraisons de gaz de 40% soit disant faute de turbines pour remacer les materiels usagés. Les milieus d'affaires eux sont focalisés sur leur coûts et sont clairement dans la posture du plus vite le Donbas tombe, plus vite on retourne au business ... Donc l'Allemagne est le maillon faible et poussera a une nego avec gel des territoires conquis dès que possible.

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    2. Ma vision de la situation en Allemagne est similaire. Une bonne partie des Allemands sont contre les sanctions si elles les touchent. Et l’industrie est accro au gaz russe.
      Mais Scholz devrait accepter de porter un changement d’optique et prôner une vision à plus long terme. Il ne le fait pas. En est-il capable? Là est la question.
      De toutes façons, l’Allemagne n’a pas vraiment le choix. Au mieux, elle retardera la guerre de quelques années. C’est la leçon de l’Anshluss et des Sudètes. Hitler aurait pu être arrêté des 36 à un coût faible. On a laissé Poutine jouer en 2008 puis en 2014. Si on le laisse gagner, même de manière limitée, on sera en guerre avant 2030. L’Eurasie de Lisbonne à Vladivostok passe par Berlin.
      Perso, cela me fait penser au Grand Reich de Dunkerque à Memel.
      Folker

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  46. Pas vu de post à ce sujet, donc je m'y colle:

    @Podolyak_M
    Being straightforward – to end the war we need heavy weapons parity:
    1000 howitzers caliber 155 mm;
    300 MLRS;
    500 tanks;
    2000 armored vehicles;
    1000 drones.

    La question est: est-ce des demandes irréalistes?
    A mon sens, non. En effet, il n'est clairement pas possible de fournir de telles quantités rapidement (et même à moyen terme) en matériel moderne.
    Mais il s'agit surtout de remplacer l'armement soviétique par de l'armement de norme OTAN, et là, c'est différent car il peut s'agir d'armement plus ancien, mis en réserves. Or, on a des obusiers de 155 mm en réserve, et même si 1000 cela paraît beaucoup, essayer d'atteindre les 500 n'a rien d'impossible.
    Les MLRS, cela paraît plus compliqué, d'autant que les armées occidentales n'ont jamais été fans des "orgues de Staline". Les quantités sont bien moindre, même en matériel relativement ancien.
    Quelques dizaines seraient de l'ordre du possible cependant.
    Pour le reste, les réserves peuvent permettre la fourniture de tanks et de blindés, et les 1000 drones, cela est possible même si ce n'est pas simple (tout dépend des drones).

    Le problème sera la formation, et surtout les stocks de munitions. Car je pense que le problème va plutôt se poser à ce niveau. Sauf à ralentir le rythme de consommation.

    Concernant les Russes, ils continuent à destocker, mais au niveau humain, ils semblent jouer leur va-tout. Les 20 BTG en réserve vont être déployés dans le Donbass.
    En cas d'échec, ou de lourdes pertes, ils risquent fort d'être contraints à rester sur la défensive pour un long moment.

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  47. Sur ISW 13 juin, 19 h 30 HE (soit 2 h ce matin en France)
    en anglais : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-june-13
    en français : https://www-understandingwar-org.translate.goog/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-june-13?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
    Sur MilitaryLand le 13 juin (110e jour ) :
    en anglais https://militaryland.net/ukraine/invasion-day-110-summary/
    en français https://militaryland-net.translate.goog/ukraine/invasion-day-110-summary/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
    et à droite, reçu sur Twitter il y a 2 h : "L'artillerie de la 81e brigade aéromobile a bombardé la base russe et détruit plusieurs BM-27 Uragan MLRS et véhicules de soutien en conséquence." Où sont-ils ? Pas d'autre info. J'ai retrouvé une unité 81e au nord ouest de Slovyansk mais aucune certitude qu'il s'agisse de la 81e aéromobile.
    Les Conflits en cartes d'hier : https://www.youtube.com/watch?v=J-GF3MDjO5E (liens sur "afficher plus" en dessous pour les sources)
    Et la dernière video de Denys Davidov : https://www.youtube.com/watch?v=IqcWnDzl9EY

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  48. "L’Ukraine n’a pas eu le temps, ni l’aide étrangère suffisante — " à ce sujet j' ai vu passer l' info comme quoi le gouvernement Ukrainien lui-même n' était pas si persuadé que çà de l' imminence d'une attaque, de la même façon que les Européens (cette fois le renseignement US était plus fiable...);

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    1. Les USA ont une taupe au Kremlin. La CIA était folle quand Trump a failli la révéler (il parlait trop).
      Folker

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    2. Je crois plutôt à une répartition des rôles. Certes, Zélensky a eu des propos rassurants avant l'attaque , affirmant la guerre improbable. Aurait-il été plus crédible à crier au loup chaque jour pendant des mois ? De toute évidence, ceux qui étaient responsables de la défense, eux, y croyaient et s'y étaient préparés. Toute l'Europe a été sidérée mais pas eux. Aucun mouvement de panique , réponses coordonnées, programmées. Le recul de Kersen à Mariopole s'explique par un choix stratégique : sauver à tout prix leur capitale et la tête de leur état, quitte à être trop faible au Sud. Là aussi, une preuve qu'ils n'ont pas été surpris . Personne n'avait jamais évoqué pubiquement la possibilité d'une attaque russe majeure de ce côté . Ils ont su l'enliser puis la repousser . Alain Salandre

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  49. sans vouloir polémiquer sur d'éventuelles dimensions idéologiques, je m'étonne du peu de comparaisons faites avec les grandes batailles du front de l'est qui se sont jouées, pour un certain nombre d'entre elles, quasiment aux mêmes endroits. Avec, selon les cas, les ukrainiens dans le rôle des allemands ou des soviétiques (défense élastique de la Wehrmacht, Festungsbefehl / bastions, rôle des rivières et des môles de résistance, lignes de défense comme à Koursk). Il me semble qu'il y a beaucoup de points communs aux niveaux opératifs mais aussi tactiques (eg supériorité qualitative matérielle et tactique nette côté allemand / ukrainien face aux chars et infanterie soviétique / russe) ou encore de l'emploi de la troisième dimension (certes il y a peu de chase ukrainienne mais l'accès au ciel est relativement difficile pour mener des frappes en profondeur, quant aux drones ils ressemblent beaucoup aux Stuka mit Kanonen...)
    Dupont

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    1. Un point intéressant. Il y a beaucoup de points communs, en effet. Avec un conflit de haute intensité, des canons, des chars, etc...

      Plusieurs différences, toutefois. La première, est la capacité de faire des frappe stratégique majeure. Qui certes est en partie dilapidée par la Russie, mais leurs missiles, quand ils tapaient avec précision des cibles bien choisies, ont quand même fait très mal à l'arrière ukrainienne. Seuls les anglo-américains avaient des équivalents à l'époque.

      La deuxième, c'est la qualité du renseignement. Chaque escouade ukrainienne a un minidrone pour savoir ce qui se cache de l'autre coté du mur. Chaque batterie ukrainienne a des drones beaucoup plus gros pour ajuster ses tirs. Les Russes essayent de suivre, et sans être au niveau, ne sont quand même pas à sous-estimer dans ce domaine. Les satellites permettent de savoir ce qui se passe dans la grande profondeur. La guerre électronique est partout. Et les pertes sont visualisées en direct.

      La troisième, c'est que c'est le petit pays technologique qui a le soutien massif de l'occident, pas le gros pays qui joue sur la quantité comme une qualité en soi.

      La quatrième, c'est qu'on a pas à faire à deux dictatures qui méprisent la vie humaine. L'un des belligérants a toujours l'intention de s'emparer de sa cible, et si là ou est la ligne de front, il rase certes tout, il ne fait que des dégâts mineurs en profondeur, plus dans une optique de terreur que d'efficacité (à la façon des bombardements de villes par les anglo-américains pendant la seconde guerre mondiale). L'autre est aussi économe que possible avec la vie de ses hommes, et s'interdit de combattre en dehors de son territoire.

      Mais sur le fonds, les deux belligérants sont d'anciennes républiques soviétiques, qui ont baigné dans des décennies dans le récit de la seconde guerre mondiale, et ça se sent. C'est encore plus marqué coté russe, car les ukrainiens avaient commencé une inflexion de culture avant la guerre (inflexion qui va massivement s'accroitre, si ils ne sont pas éradiqués). C'est quand même assez marqué coté ukrainien aussi, et c'est un marqueur culturel.

      Après la guerre, si il ne faudra pas sous-estimer les apports en termes de leçons, il ne faudra pas les surestimer non plus. Pas mal de choses sont très liées à la culture bien spécifiques des belligérants.

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    2. beaucoup de points communs ? on a pas du lire les mêmes ouvrages, rien que sur la temporalité cela n'a rien à voir. Pour le style on est actuellement sur une guerre de position versus une guerre de mouvement.

      Sur les comparaison vous voulez comparer quoi la bataille de karkov/karkiv ? Mais laquelle ? Le chaudron de Tcherkassy ? La bataille de Kiev et le grand encerclement de 1941 ? Les débacles vers la Roumanie et la Hongrie ?

      La traversée du Dniepr par les armées allemandes. Si on prend les combats de retraite de la Grossdeutschland narrés dans le Soldat Oublié vous trouvez qu'elles comparaisons ?

      Qu'elle supériorité voyez vous actuellement côté Ukrainien ? pour le moment ce sont toujours les russes qui dominent sauf dans l'infanterie et le renseignement.
      Niveau opératif grande force des russes en 1944 1945 il n'y a rien ni côté russe encore moins et c'est normal côté Ukrainien.

      Votre comparaison des drones aux Stukas ? ça laisse sans voix tant cela sonne creux. Le drone est tellement différent dans ses emplois et ses meances bien plus discret parfois armé parfois non, sans besoin logistique fort avec des pilotes déportés... Il y a dans cet exemple une incompréhension majeure de l'emloi des systèmes en 2022.

      Enfin comparons les époques, la formation des cadres la dermographie et l'origine des troupes russes et ukrainiennes. On peut faire des analogies mais elles n'ont en fait que peu de sens, c'est bien tout l 'intérêt des billets et commentaires de M Goya qui lui arrive à faire une analyse moderne et dynamique de ce qui se passe en remplaçant les actions dans leur cadre actuel sans les fantasmer aux lectures du passé.

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  50. Pour moi ; il y a 2 aspects dans ces polémiques de livraisons d armes. Le premier et c est de bonne guerre, c est qu on voit mal ou serait l intérêt pour l administration Zelenski de déclarer coram populo qu ils sont satisfaits des livraisons. Au contraire, tout un chacun, a leur place, quand bien même on les inonderait d armes, continuerait à brosser le tableau le plus noir possible pour s assurer que les livraisons continuent. Franchemment il faudrait être bien bête pour déclarer au contribuable américain que l Ukraine a assez avec ce qu on lui envoie. Le deuxieme aspect, c est que je crains qu effectivement beaucoup de pays la jouent encore petit bras. Le mien pour commencer, quand je vois que la Belgique a livré 5000 FNC, un de nos pires produits alors que nous honorons une commande de 55000 F2000 à l arabie saoudite (via la filiale amérique de la FN), c est à pleurer. Je pense que si on donne une licence d exportation et qu on paye, l état n aura pas a se soucier de comment honorer la commande, nos fabricants rêvent de ce genre d opportunités. Maintenant il y a ce que l on sait, et ce que l on ne sait pas... Notre ministre de la défense à tenté d expliquer a la chambre que l armée Belge a vendu en 2018 26 obusiers automoteurs M109 a une firme privée ( a 15000 euro l unité) et que par un miracle inattendu ceux ci on pris le chemin de l Ukraine en 2022... De 2018 a 2022; personne n est capable de dire ou donc se promenaient nos obusiers, cela parait presqu aussi miraculeux que les avions bulgares qui sont mis au rebut alors qu en même temps les ukrainiens en construisent le même nombre et du même modele ex nihilo.

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  51. un article sur l'occupation russe (nouveaux impôts, projets de nationalisation) et résistance... explosive.

    "Dans d’autres régions, “comme à Zaporijjia ou dans le port de Berdiansk”, on recense régulièrement des explosions. “À Berdiansk, des bateaux sautent avec des munitions à bord”, ailleurs, des informateurs “orientent nos systèmes d’artillerie vers les stocks de carburants, de munitions”. “On voit aussi des affiches et des slogans dans les rues de Mélitopol et Kherson. La lutte continue. L’ennemi se sent déjà dans une situation très inconfortable sur notre terre et cette lutte ne fait que se durcir.”

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-d-ukraine-les-partisans-ukrainiens-compliquent-l-occupation-russe

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    1. Ce qui me scie, c'est "les russes préparent une grande offensive dans le sud". Avec quelle artillerie? Tous leurs canons sont dans le donbass!!!

      Et sans artillerie, l'armée russe n'est rien.

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  52. dumskaya.net
    Les nazis russes forcés de battre en retraite dans deux directions - État-major

    15 juin, 08:44

    Les forces de défense ont forcé les envahisseurs à se retirer dans deux directions - Bakhmut et Novopavlovsk. Le 112e jour de l'invasion à grande échelle de la Fédération de Russie a commencé.

    Le résumé du matin de la situation sur les fronts de la guerre russo-ukrainienne a été publié par l'état-major général des forces armées.

    L'offensive des envahisseurs dans la région de Nikolaevka s'enlise. L'ennemi a reculé avec des pertes et se regroupe pour reprendre l'offensive.

    De plus, dans la direction de Bakhmut, les nazis russes ont tenté de prendre Zolote-3, Novoluganskoye, Berestovoye. Cependant, ayant échoué, ils ont été contraints de retourner à leurs positions précédemment occupées avec des pertes. Les batailles pour Vrubovka continuent.

    En direction de Novopavlovsk, les défenseurs de l'Ukraine ont repoussé l'offensive dans la zone de la colonie de Shevchenko. L'ennemi s'est retiré.

    De plus, nos soldats ont réussi à repousser les tentatives de prendre d'assaut Severodonetsk et Toshkovka, et les combats se poursuivent également là-bas.

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  53. Pour Laure H.
    Pas de défaitisme autorisé, oui. Bien sûr. Pour les Ukrainiens c'est vaincre ou... Et nous derrière eux. Âgée, au début de la guerre, je me suis interrogée sur les suites possibles, et je suis vite arrivée à la conclusion que mes enfants devront être solides pour protéger les leurs de situations diverses imaginables.
    Donc on peut se sentir redevables à l'égard des soldats ukrainiens. On a moins mal qu'eux, ce jour.
    Céder la mer d'Azov aujourd'hui, c'est savoir que ce sera Odessa demain.

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  54. les limites de l'intelligence open source : on a là un véhicule clairement détruit, mais allez savoir à quel camp il appartenait quand il a été vaporisé...

    https://twitter.com/Osinttechnical/status/1536843296844259331

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  55. Pour info : projet russe pour la nouvelle organisation administrative de l'Ukraine

    https://mobile.twitter.com/nexta_tv/status/1536927217237762048?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1536927217237762048%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fpulsembed.eu%2Fp2em%2FVrGTcCQRe%2F

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  56. un autre aperçu de la violence des combats :

    https://www.washingtonpost.com/opinions/2022/06/14/ukraine-weapons-russia-eastern-ukraine/

    ...the Pentagon two months ago began shipping modern, American-made M777 howitzers, which fire 155 mm shells. The United States has delivered more than 100 of them, and the total from all Western suppliers is about 200 tubes — equivalent to the firepower of 10 artillery battalions. The Ukrainian artillery barrages have been so intense that several dozen of the M777 tubes have burned out and are being repaired.

    Dit autrement, les M777 ukrainiens sont tellement utilisés qu'il faut déjà changer les tubes. Les Russes étant encore bien moins économes avec l'artillerie, ont certainement aussi ce genre de problèmes. L'article précise aussi que 250 000 obus, ce qui a été livré, correspond à 30-40 jours de consommation pour la centaine de canons concernés, et qu'il va falloir remettre au pot, les fabricants américains étant passés aux 3/8 pour faire face au besoin. Le pentagone veut livrer 20/30 jours de consommation dans les jours qui viennent.

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    1. c'est totalemement vertigineux.

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    2. Après, oui les Russes ont le même genre de problèmes, mais en plus de pouvoir canibaliser les tubes du matériel soviétique en stock, j'imagine que leur exigence de précision sur de vieux obusiers utilisés en mode tapis de bombes est bien moins important, et qu'ils peuvent se permettre de pousser les tubes bien plus loin.

      En tout cas, tout ça remet les idées en place quand on parle de réadapter l'armée à la haute intensité. Ou quand certains s'imaginent encore que la France seule peut être autonome sur le plan de la défense. C'est un sacré pari sur l'avenir.

      Faudra bien un jour aussi juger pour haute trahison tout ceux qui faisaient la promotion de la "l'entreprise sans usines" il y a vingt ans et se sont empressés de liquider le plus gros de notre tissu industriel pour le plus grand profit des actionnaires, et des politiques qui les ont laissé faire. C'est en période de crise qu'on se rend compte à quel point ça nous manque, et c'est directement lié à la capacité de réponse militaire.

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    3. Après il y a l'attrition avant utilisation..... Pour 1000 obus livrés, combien arrivent sur le front et combien sont détruits par les russes ?

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    4. @anonyme 12:54 : ça marche dans les deux sens, les dépôts de munitions russes ont une facheuse tendance à exploser. Quant à savoir si la proportion de munitions volatilisée est significative, impossible à savoir, en tout cas ça doit forcément emboliser un peu plus la logistique, de faire des aller-retour de camions pour rien.

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  57. Dommage qu'il faille modérer. Le dialogue, même avec des trolls était très intéressant.

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    1. Ceci dit écoutez un podcast avec comme invité un célèbre colonel https://www.irsem.fr/le-collimateur/le-combat-d-infanterie-en-ukraine-les-armes-a-l-epreuve-de-la-guerre-d-ukraine-5-14-06-2022.html. Très intéressant, on comprend mieux l'emploi du temps chargé.

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  58. Il faudrait mettre un bémol à la tarte à la crème de la formation. Je sais que chez nous, il faut un stage de 3 mois pour apprendre à ouvrir une boite de conserve mais aucun d'entre vous ne s'est jamais retrouvé au boulot devant une machine inconnue et 10 minutes de formation par un gars qui n'en savait pas plus ? Toutes les vidéos montrent que les ukrainiens savent se servir d'un camion, d'un ordi, et de nos outils modernes. Le gars qui sait utiliser un tank ou un canon conçu il y a 50 ans , avec ses multiples commandes récalcitrantes et approximatives va vite s'adapter à une machine tout automatisée, donc beaucoup plus simple. Les circonstances ont démultipliées ses motivations et son attention. Comme l'a dit M Goya quelque part, le plus dur dans le métier de soldat est d'affronter la peur et la mort et là, je crois qu'ils sont formés ! Reconnaissons simplement que notre grosse machine politico-administrative est dépassée par l'urgence et l'ampleur des problèmes de livraison et ne cherchons pas d'autres excuses. Alain Salandre

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    1. Bonsoir,
      Certes il est simple d'appréhende la phase de tire lorsque on est déjà artilleur. En revanche il faut savoir entretenir et réparer ces armes fortement automatisées sinon rapidement se sont des tas de métal inutile.
      De même la tactique d'emplois n'est pas la même quand on obtient un coup au but en deux tire ou lieux de dix.

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    2. Source interne à la R.A.F. : on pourrait former les excellents pilotes ukrainiens au maniement de l'Eurofighter en moins d'un mois. Mais leurs ingénieurs et techniciens de maintenance, tout aussi excellents, auraient besoin de plusieurs (genre 3 ou 4) mois pour se mettre à la maintenance de ces systèmes d'une complexité extrême.

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  59. Bilan du soir de l'état-major : nos défenseurs du Donbass continuent de repousser les coups des envahisseurs russes

    Sur le front de l'Est, la situation reste tendue.

    Ceci est indiqué dans le résumé du soir de l'état-major général des forces armées ukrainiennes.

    Dans la direction slave, les nazis russes concentrent leurs principaux efforts sur la poursuite de l'offensive en direction d'Izyum - Slaviansk. L'ennemi a mené en vain des opérations d'assaut en direction de Dovgenka - Krasnopolye, et a également tenté d'améliorer la situation tactique dans la zone de la colonie de Dolina. Les soldats ukrainiens ont donné une rebuffade décisive et ont forcé les nazis russes à se retirer.

    Dans la direction de Severodonetsk, les envahisseurs continuent de tirer sur les positions des Forces de défense ukrainiennes à partir d'artillerie à canon et de systèmes de lance-roquettes multiples. Les unités ennemies mènent des opérations d'assaut afin d'établir un contrôle total sur Severodonetsk, les combats se poursuivent. À Toshkovka, nos défenseurs ont réussi à repousser un autre assaut ennemi.

    Dans la direction de Liman, l'ennemi n'a pas mené d'hostilités actives, mais a tiré sur nos unités à partir d'artillerie à canon.

    Dans la direction de Bakhmut, l'ennemi a tiré sur nos troupes avec des canons et des roquettes. L'ennemi a subi des pertes importantes lors de l'offensive sur les directions Vasilyevka - Yakovlevka et Vasilyevka - Berestovo. Les envahisseurs se sont retirés.

    L'ennemi n'a pas mené d'hostilités actives dans les directions Avdeevka, Kurakhovsky, Novopavlovsk et Zaporozhye. Afin de limiter les actions et d'empêcher les sous-unités de nos troupes de basculer dans d'autres directions, l'ennemi a tiré avec des mortiers, des canons et des fusées d'artillerie.

    Dans le même temps, dans les directions sud de Buzh et Tauride, l'ennemi continue de tenir des positions défensives. Il essaie d'améliorer l'équipement technique des postes dans les zones des colonies de Bezvodnoye et d'Ishchenko.

    Afin de contrer les moyens techniques de reconnaissance des Forces de défense, les envahisseurs russes ont déployé un complexe de guerre électronique près de la ville de Melitopol.

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  60. Vivement les premiers coups de ceasar sur l’île aux serpents,si cela mouche Nexter remplit son carnet de commandes pour des années! Une victoire de plus pour les Ukrainiens qui ferait du bien au moral.

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    1. Pour l'île aux serpents, elle trop loin des côtes pour un obusier. Il faudra attendre l'arrivée des lance roquettes multiples.

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    2. A priori, l'Ile aux Serpents est à portée de tir d'un canon CAESAR. Mais l'intérêt me semble limité en l'état.

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    3. l'ile aux serpents est très difficile à défendre. Il faut l'attaquer au dernier moment de la guerre. Sous peine de s'y faire punir.

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  61. Dumskaya.net

    112 jours de Résistance ukrainienne : steppes enflammées, pluie d'acier à l'Est et jeu opérationnel en mer

    Votre comité de rédaction, comme à son habitude, essaie de dresser un tableau objectif à partir d'informations fragmentaires provenant de différentes sources de différents secteurs du front.

    Malheureusement, la contre-offensive des Forces de défense dans le nord de la région de Kherson, qui semblait prometteuse sur la carte, a été réduite à une série de coups plutôt douloureux pour l'ennemi, mais qui n'ont pas connu de développement.

    Maintenant, les Forces de défense continuent de tenir une tête de pont sur la rive sud-est de la rivière Ingoulets - hélas, non sans pertes. Des informations contradictoires sont reçues sur le passage à Davydov Ford : il est possible que les défenseurs ukrainiens aient dû battre en retraite de l'autre côté de la rivière. Ailleurs, cependant, ils tiennent le coup à coup sûr.

    Les choses vont mieux dans le sens côtier. Selon Dumskaya, des unités de trois brigades des forces armées ont réussi à se déplacer légèrement vers l'ouest au cours des derniers jours. Ils se sont approchés des villages de Pravdino, Soldatskoye et Blagodatnoye, situés à environ 20 km au sud-est de Nikolaev. Ils n'osent pas encore les prendre d'assaut, préférant agir avec le feu.

    Aleksandrovka, devenue une sorte de « centre de gravité », était vide : les occupants n'y laissaient que des postes d'observation. Le village, qui est pratiquement rayé de la surface de la terre, est balayé par des tirs.

    Les batailles dans cette zone se déroulent sur de longues distances: l'artillerie à canon, le MLRS et parfois l'aviation, à la fois de l'armée (hélicoptères) et de l'assaut tactique (Su-25), opèrent.

    Dans la région de Kherson, les troupes ukrainiennes avancent sur un large front, en formations dispersées et en petits groupes, afin d'annuler l'avantage de l'ennemi dans l'artillerie. L'infanterie se déplace de plantation forestière en plantation forestière. L'ennemi livre des frappes massives, nous sommes ciblés, mais bien ajustés. Et cette tactique porte ses fruits, bien que, malheureusement, tout ne se passe pas aussi vite que la société le souhaite... Oui, Kherson est encore loin d'être libérée, mais elle était, est et sera ukrainienne ! Comme la Crimée et le Donbass !

    Hélas, les Russes utilisent des munitions au phosphore, et maintenant les champs de la région de Kherson sont littéralement en feu. De nombreuses colonies dans la zone de guerre ont cessé d'exister: seuls leurs noms et marques sur les cartes en sont restés.

    Mais revenons à l'est. Tout est toujours là - la situation est mauvaise, cependant, comme le disent les militaires, elle est sous contrôle. Nos unités n'étaient encerclées nulle part. Des combats de rue se déroulent à Severodonetsk. Les forces ukrainiennes se sont retranchées dans la zone industrielle et lancent périodiquement des contre-attaques. Malheureusement, en raison des ponts détruits sur le Donets, le ravitaillement de nos unités y est difficile. Les armes lourdes, y compris l'artillerie, ont apparemment été retirées à Lisichansk, qui est beaucoup plus élevée que Severodonetsk. De là, vous pouvez tirer sur les environs dans toutes les directions.

    L'autoroute stratégique Bakhmut-Lysitchansk n'a pas été coupée par l'ennemi. Certes, les forces ukrainiennes ne peuvent pas non plus l'utiliser, car il subit des bombardements constants et très denses.

    A l'ouest, les Poutines tentent d'avancer sur Slaviansk. Le coup principal est porté du nord-est, à travers Raygorodok. Sans succès.

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  62. Suite

    Le groupement Izyum de l'ennemi, qui, selon les plans du commandement russe, était censé briser les ordres défensifs des troupes ukrainiennes et prendre Barvenkovo ​​avec une manœuvre fringante, bat comme un oiseau en cage depuis le deuxième mois dans le triangle Dibrovnoye-Liman-Kurulka. Et il ne peut rien démontrer à son Fuhrer. Les défenseurs ukrainiens, quant à eux, l'ont coupée d'en haut. Aujourd'hui, on a appris la libération des villages de Spivakovka et Zavody, situés près d'Izyum.

    En général, jusqu'à présent, il n'y a pas de changements majeurs sur les fronts. Cependant, l'ennemi est toujours fort, il utilise son avantage dans l'artillerie et en général dans l'équipement lourd. Nous avons des semaines et des mois difficiles devant nous...

    En mer aussi, tout n'est pas facile. L'ennemi augmente sa présence sur l'île du Serpent et enfouit dans le sol l'équipement qui s'y trouve.

    De plus, les Russes ont occupé la péninsule de Kinburn, essayant apparemment de prendre le contrôle de la baie du Dniepr afin d'assurer l'accès à la mer pour les navires de Kherson occupé. La marine ukrainienne s'oppose activement à ces empiètements: ils disent que le navire de débarquement moyen "Yury Olefirenko" a bien fonctionné.

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  63. Bonjour,

    Est-ce qu'on a une idée du nombre d'obus fabriqués chaque jour par la Russie ? Risque-t'elle à un moment de devoir réduire l'utilisation de l'artillerie à cause d'un manque de munition (un peu comme pour les missiles, où ça donne l'impression que la russie ressort de vieux missiles imprécis des stocks soviétiques).

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    1. Pour les obus, on en a aucun idée, à ma connaissance. Ni le stock hérité de l'URSS, ni des capacités de production. Toutefois, on peut supposer qu'ils ont les capacités d'en fabriquer en grande quantités, comme tous les pays l'ont fait durant les guerres mondiales. Et que le stock était énorme.

      Pour les missiles guidés, j'avais lu qu'ils pouvaient en fabriquer une vingtaine par mois, mais c'est une estimation et cela ne tient pas compte des effets de l'embargo des pays occidentaux sur les composants sensibles. Info qui vaut ce qu'elle vaut.

      Ce que l'on constate: la Russie semble tirer peu de bombes guidées, et c'était même le cas en Syrie, probablement a cause de disponibilités limitées.
      Les missiles guidés tirés depuis des bombardiers et des véhicules terrestres sont un mix de beaucoup de vieux et de recent. On peut supposer un nombre limité de missiles récents. Toutefois, leur campagne de bombardement stratégique est incohérente, ce qui ne facilite pas la lecture. La difference entre missiles modernes et anciens est que les premiers sont plus précis et probablement plus fiables, n'ayant pas été stockés pendant des dizaines d'annees. Ils peut s'agir d'une "gestion saine" de leurs ressources: missiles plus modernes réservés aux missions ou la précision est utile, anciens pour le reste.

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    2. non, ça fait partie des grandes inconnues. J'ai cherché pas mal, sans trouvé d'informations ni sur
      (1) les capacités russes de production
      (2) les réserves russes

      Le point 2 est forcément gigantesque, les soviétiques ne voyaient pas les choses en petit. Le point 1 est compliqué. Les Bulgares sont passés au 3/8, et peuvent ainsi fabriquer 5 000 obus de 152mm par mois (là ou l'Ukraine a besoin de ce nombre par jour). Les Russes ont besoin de plus de 100 000 obus par jour (bon, ce chiffre inclut aussi les roquettes de 122mm pour les Grad). Mais on a aucune idée de leurs capacités.

      les obus de 152mm, et même les roquettes de 122mm, ne nécessitent aucun import, et tournent vraisemblablement 24/7 coté russe. Mais ça ne nous dit pas quelle est leur capacité qui fonctionne encore. Considérant que la Russie est l'exportateur mondial d'engrais numéro un, la fabrication de charges explosives n'est pas un problème (techniques, matériels, et matières premières son très similaires, et l'adaptation se fait très rapidement). Après, il faut fabriquer l'étui (facile), l'emballage de la charge (facile), l'amorce et le détonateur (et là, je manque de billes. C'est nettement plus difficile en soi, mais si les installations sont déjà là, il n'y a qu'à les faire tourner à plein - ils ont les gens qui savent faire), puis assembler tout ça (facile - même si la logistique demande du temps à être mise en place).

      Pour les roquettes de 122mm, c'est presque pareil, en plus facile, sauf que l'amorce est remplacée par un moteur fusée. Simple, le moteur fusée, mais il faut le mouler, ce qui prend du temps. Et il faut multiplier les matrices pour moulage au sable. Il y a des gens qui savent faire, mais assez? Aucune idée. La chimie des propulseurs à poudre est assez simple, et là aussi, la Russie peut détourner des ressources chimiques.

      Et enfin, il faut usiner tout ça pour avoir des tolérances qui permettent l'assemblage. Pas très difficile, il reste probablement un grand nombre de tours et de fraiseuses réutilisables. Mais ça prend du temps. Au pif (me basant sur de vieux souvenirs, et partant du principe que les mecs sont bien meilleurs que moi), 5 minutes par obus, tout compris, 10 minutes par roquette. Rien que cette étape dit qu'un travailleur va faire la partie usinage pour 50 obus ou 25 roquettes par jour. Ca fait de la main d'œuvre. Si on veut remplacer disons 100 000 obus et 25 000 roquettes par jour, ça fait 3000 usineurs, rien que pour la partie usinage (et il faut ajouter toute l'usine autour, les outillages, la logistique, les contremaitres, les ingénieurs, les administratifs, etc.). Et il faut aussi l'extraction minière(pas un problème, mais il faut prélever), l'aciérie (ou l'équivalent cuivre dont je ne connais pas le nom pour les étuis d'obus - pas un problème, mais là aussi il faut prélever des capacités importantes), l'emboutissage, le moulage pour les roquettes, le cas spécifique des amorces et des détonateurs, l'assemblage, la logistique qui va autour, etc...

      Dit autrement, ça se fait, en tous cas pour les obus, mais c'est colossal. La Russie étant de plus en plus fermée, il est difficile de savoir si cet effort colossal est commencé, en cours, tourne à plein régime, ou est juste inaccessible en termes de quantités. Pour les roquettes, j'ai des doutes sur les possibilités de moulage à des cadences pareilles.

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    3. Pour compléter ce que dit Herr Elle, on a le meme flou concernant l'ukraine: on parle de la Bulgarie, mais quelles sont les capacités de l'ukraine a produire des obus? Quelles fabrications sont sous traitées? A t on acheté des stocks à des pays etrangers utilisateurs de ses munitions?
      Bien sûr, les ukrainiens se plaignent d'en manquer, mais on les voit mal dire le contraire, ils ne veulent pas décourager les bonnes volontés à travers le monde. Je me souviens de ce soldat de Marioupol disant que l'usine Azov ne tiendrait pas plus de quelques heures, sans aide... un mois avant sa chute effective.
      Bref, la pénurie peut être réelle, mais on n'en a aucune preuve.

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    4. connaissez-vous une guerre qui se soit arrêtée faute de munitions ? Connaissant un peu les principes des chefs russes, les soldats manqueront de rations bien avant de manquer d'obus

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    5. @anonyme de 12h55
      voir la "crise des obus de 1915"
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_obus_de_1915#:~:text=La%20crise%20des%20obus%20de,alli%C3%A9es%20en%20armes%20et%20munitions.

      La guerre ne s'arrête pas, évidemment, mais cela ralenti les opérations.

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  64. Bonjour,
    N'étant pas du tout spécialiste de la question je m'interroge sur l'absence de maîtrise du ciel de la part des forces ukrainiennes. Ne disposent-elles pas des immenses moyens des armées occidentales en plus d'une présence de combatant sur toute la ligne de front capables d'actionner ces systèmes de défense. De même, je ne comprends pas pourquoi la domination russe dans la mer Noire et si forte. Il me semblerait que mener des actions discrètes depuis les côtes ukrainiennes ou celles des pays alliés permettrait de neutraliser ou atténuer la menace créée par les navires sur ou sous la mer. On a une idée des capacités des forces spéciales des différentes armées occidentales; sont-elles actives dans ce contexte ou tellement discrètes qu'on ne voit/entend aucune action de leur part.
    Un avis sur ces questions ?

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    1. Perso, je trouve que pour un pays ne disposant que d'une poignée d'aeronefs et de systèmes antiaeriens anciens, les ukrainiens se débrouillent plutôt bien. Ils continuent à voler et empêchent l'aviation russe de survoler leur territoire.
      Plus surprenant, je trouve, est le manque d'efficacité des Manpads. Ils en ont recu des palanquées, des plus modernes, mais les Russes volent toujours à basse altitude, avec des hélicos, sans accuser semble t il un taux de perte élevé. Stocks au plus bas? Manque d'efficacité ?

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    2. les manpads dégomment des drones par centaines. il n'en reste plus quand les vrais aéronefs arrivent. utiliser un Martlet pour abattre un Orlan à 93 000$, c'est couteux, mais obligatoire, si on ne le fait pas, l'artillerie russe va balancer 2 000 obus dans les 600 mètres autour de votre position.

      En outre, il faut une ligne de vue claire pour faire feu. Souvent (pas toujours) les vols se font très bas, très vite, et le MANPADS n'a pas le temps d'ajuster. Quand ce n'est pas le cas, l'aviation russe a des pertes. Quand c'est le cas, l'aviation russe fait des frappes qui ne sont pas très efficaces. Les MANPADS sont donc plus, dans ce contexte, une arme d'interdiction qu'un arme de destruction.

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    3. Ah, et puisqu'on parle de MANPADS :

      https://twitter.com/Blue_Sauron/status/1537434527458480128

      ça ressemble à un MI-24/35 descendu par un Piorun polonais, et la légende dit que c'est du coté de Kherson, mais en tous cas, ce qui est sur quand on regarde image par image, c'est que la munition tape par l'arrière. En plein dans la tuyère, donc vraisemblablement un missile à infrarouge qui profite de l'absence de leurres (danger non détecté? Tous les leurres déjà utilisés? impossible à savoir)

      Avec débat pour savoir si c'est le même que ce MI-24, décrit comme abattu par un igla du coté de Donetsk, donc probablement différent, mais tout le monde n'est pas d'accord, les champs se ressemblent, et on peut aussi penser que c'est le même :

      https://twitter.com/2uwmp/status/1537429524576468994

      J'ai tendance personnellement à penser que non, ce ne sont pas les mêmes, mais la qualité limitée des vidéos laisse un doute planer. Si c'est le cas, ça fait 2 MI-24/35 en moins. Toujours ça de pris.

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  65. Sur ISW le 15 juin, 18 h HE (soit 1 h ce matin en France)
    en anglais : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-june-15
    en français : https://www-understandingwar-org.translate.goog/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-june-15?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
    Sur MilitaryLand le 15 juin, 112e jour :
    en anglais : https://militaryland.net/ukraine/invasion-day-112-summary/
    en français : https://militaryland-net.translate.goog/ukraine/invasion-day-112-summary/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
    => et toujours traduire autoroute par route - colonie par localité

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  66. Les renseignements britanniques confirment la forte attrition des Russes:
    https://twitter.com/KyivPost/status/1537346613093466112/photo/1

    Les BTGs seraient loin d'être au max en bonhommes, et certains n'en conserveraient qu'une trentaine (sur 700 à 1000 normalement).

    Ce n'est probablement pas mieux du côté Ukrainien, mais évidemment comme c'est la Russie qui attaque, elle doit surclasser en nombre, ce qui ne semble plus vraiment le cas.

    J'ai l'impression que les Russes vont devoir vite se mettre à réorganiser leurs trompes.

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  67. un nouveau lien très fort, le twitter de Dimitri, qui traduit tout ce qui est en russe : https://twitter.com/mdmitri91

    Et ça nous mène sur son point de situation quotidien avec Aleksey Arestovych, particulièrement acerbe : https://wartranslated.com/day-112-june-15-summary-of-arestovych-and-feygin-daily-broadcast/

    Je cite : "Macron called for negotiations (what he probably thinks), which is borderline opinion of current Western attitude, however US would not agree to ceding of Ukrainian territories. If Macron keeps sending CAESAR howitzers, he can say all he wants."

    En Français, traduit par mes soins : "Macron a appelé pour des négociations, ce qui est à la limite de l'opinion des occidentaux. Les USA n'accepteraient pas de céder des territoires ukrainiens. Si Macron continue d'envoyer des CAESAR, il peut dire tout ce qu'il veut."

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    1. Ça m'énerve ce raccourci négociations = l'ukraine doit céder des territoires
      Macron, à ma connaissance, n'a jamais dit ça. Il vient d'ailleurs, au contraire, de répéter lors de sa visite que l'Ukraine pouvait compter sur l'appui de l'UE.

      Pour sa défense, Biden est accusé de la même chose... le New York Post titrait récemment que "Biden disait que l'Ukraine devrait peut etre céder des territoires lors de négociations ".
      Alors que si on lit l'article, le Président dit clairement que ce sera a l'ukraine de fixer ses positions, que les USA la soutiendra.
      https://nypost.com/2022/06/03/biden-says-ukraine-might-have-to-give-russia-land/

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    2. On peut tourner la question autrement . qui dit négociations dit compromis. S'il y a négociations avec la demande, légitime, de l'Ukraine de voir l'envahisseur quitter l'intégralité du territoire ukrainien d'avant 2014, que peut concéder l'Ukraine en échange ? Poutine peut-il se satisfaire, par exemple, d'une Ukraine neutre au sein de l'UE, avec un accès garanti à la Mer Noire pour les Russes et le droit de conserver les installations militaires à Sebastopol, d'octroyer quelques droits particuliers aux populations russophones de Donbass ? J'ai vraiment du mal à imaginer un tel scénario.
      Dès lors, selon moi, soit les Ukrainiens arrivent à reconquérir leur territoire (à quel prix), soit la real-politik risque de leur imposer des concessions territoriales, hélas. D'autant plus si la guerre se prolonge des mois et que l'Occident estime ne plus vouloir supporter les coûts indirects de la guerre (risque réel me semble-t-il. La grogne commence gentiment à monter au sein des populations).

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    3. La seule chose qui pourrait être a negocier, c'est les réparations que la Russie devrait à l'Ukraine. Toutes autres négociations seraient illégitimes au regard de la morale.
      Alors peut être (et même probablement que l'Ukraine perdra), mais les "négociations" qui suivront seront illégitimes, comme toutes négociations qui débuterait avant que la Russie n'ait été vaincue.

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    4. Je l'avais déjà dit : je pense qu'une solution qui conviendrait à la communauté internationale serait l'organisation de référendums d'autodétermination dans les républiques sécessionnistes (encadrées démocratiquement, bien sur).

      Pas satisfaisant ni pour l'Ukraine, ni pour la Russie, mais démocratique et qui permettrait une sortie par le haut.

      Cela dit, je ne pense pas que Poutine soit prêt à négocier autre chose que la reddition de l'Ukraine. Au moins pour le moment.

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    5. La position officielle de Macron est de rappeler qu'il faudra un jour négocier, donc ne pas diaboliser l'ennemi, et qu'il soutient à fond l'Ukraine (bon, les gestes avec, ce serait mieux).
      Cela peut se comprendre, mais c'est très maladroit, et pas du tout adapté. D'un point de vu non occidental, c'est perçu comme le discours d'un faible.
      Cela montre le fossé entre la perception qu'ont la majorité des occidentaux du Monde, et comment cela impacte la manière d'interagir avec les populations non occidentales. D'où de grosses incompréhensions.
      Maintenant, il faut être clair: l'Ukraine ne pourra pas faire de vraie concession à la Russie. Tout simplement car cela serait perçu comme une faiblesse et un point d'entrée pour un futur conflit. Si on ne comprend pas cela, on n'a rien compris au mode de fonctionnement des gouvernants russes (et autres d'ailleurs). Tout au plus, il pourra y avoir une forme d'autonomie en Crimée et dans le Donbass, avec des référendums dans 15 ans, mais sur une base de population large (comme proposé par Zelensky en mars). La neutralité, on oublie (c'est clair avec la position des USA sur le fait qu'à l'issue de la guerre, l'Ukraine pourra intégrer l'OTAN sans avoir à respecter les critères techniques). D'autant qu'à part l'Autriche, les deux autres exemples cités par la Russie viennent de demander leur adhésion à l'OTAN.
      En gros, aucune proposition ukrainienne aujourd'hui ne peut conduire à la fin des hostilités, car forcément impossibles à accepter pour Poutine.
      Personnellement, je ne crois pas qu'il puisse y avoir une fin de la guerre avec Poutine au pouvoir, sauf victoire russe. La paix se négociera avec un autre président russe. Peu importe lequel. Car seul un nouveau président pourra manger son chapeau sans avoir à craindre une humiliation totale. Ce sera forcément la faute de son prédécesseur (Poutine).

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    6. Bonjour,
      Et vous faites voter qui dans ces territoires occupés ? Les russes envoyés en nombre depuis 1991 ?
      Une idée, ne peuvent voter que ceux qui n'ont pas la double nationalité ou juste la nationalité russe :)
      A part ça ça avait de la gueule cette réunion à 5, pas étonnant que les russes soient en colère :)

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    7. @Étienne
      Savoir qui pourrait voter, fixer les limites geographiques, définir la question à poser aux référendums (autonomie, rattachement, independance), forces armées, liens de l'ukraine avec l'UE, l'OTAN, levee des sanctions, calendrier, etc... seraient précisément l'objet des negociations.

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    8. Ça a du sens ce que vous dites

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    9. @Chef Chaudard
      Le probleme est que les zones annexees ou en cours d'annexion ont ete ou sont en train d'etre videes de tous les gens qui sont favorables a l'Ukraine. Avec ces deportations meme un referendum non truque serait completement non significatif :-(

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    10. @Anonyme
      Il ne serait pas question, sauf si l'Ukraine l'accepte, d'un referendum "a chaud", comme ça a été fait en Crimée.
      Maintenant, les bases de discussion seront fixées par les deux parties, donc en fonction de la situation militaire.
      Ce que veulent éviter l'UE et les USA, c'est un cessez le feu sans solution pérenne ou, pire, une guerre larvée comme celle qui a suivi les accords de Minsk.
      Un accord fixant les choses une fois pour toute sera toujours préférable, et le plus tot sera le mieux.
      Mais il est clair que c'est aux ukrainiens de décider de ce qu'ils veulent, comme l'ont confirmé Biden, Macron et Scholtz.La communauté derrière l'Ukraine la soutiendra au mieux et tentera tout pour pousser Poutine a négocier. C'est le premier pas indispensable.

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  68. Les recentes reactions russes sont assez interessantes. Medvedev sous cocaïne qui annonce que l'heure tourne (mais pour qui ?) et se transforme en troll de reseaux sociaux, Peskov de plus en plus aggressif.... Il y a me semble t-il une grosse exasperation. Maintenant, Gazprom ferme le robinet. C'est un test de l'unité européenne. Belle reponse des 4 chefs d'etats a Kiev soutenant l'entree de l' Ukraine dans l'UE

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  69. Un aspect peut-être inquiétant pour l'avenir de l'Ukraine à long terme : Lorsque les achats de gaz russe par les pays occidentaux auront quasiment cessé d'ici quelques années, l'Ukraine ne pourra plus compter sur les "rachats" de gaz russe à la Slovaquie (gaz en provenance physique de Russie, qu'elle n'achète pas à la Russie mais qui vient physiquement de Russie). Elle pourra bien entendu acheter du gaz provenant d'autres sources (terminaux occidentaux). Mais alors, les russes auront tout loisir de lui bombarder ses installations de gazoducs pour lui couper partiellement l'énergie, puisque pour eux la "trêve des gazoducs" n'aura plus aucun intérêt. Même si des négociations à court ou moyen terme aboutissent, chaque camp profitant du répit pour se "refaire", il est possible - si les sanctions internationales demeurent en vigueur sur le long terme - que la Russie n'ayant rien à perdre ait finalement intérêt à reprendre les hostilité sous forme de bombardements. Il pourrait donc se produire à l'horizon 5-8 ans une seconde guerre d'Ukraine même si la première s'est plus ou moins figée à la chypriote (par exemple interminables négociations enlisées et ne débouchant au final que sur la prorogation d'un cessez-le-feu plus ou moins bien respecté). La Russie ne lâchera pas l'affaire, et l'Ukraine non plus. Le "match" promet donc de durer un moment...

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  70. Sinon, j'aime bien les videos de ce jeune russe qui permettent de voir ce qu'il peut vivre en ce moment. Evidemment, tout est en nuances. Il n'évoque la situation en Ukraine que par des références édulcorées (on le comprend), mais c'est assez clair qu'il ne supporte par Poutine.
    https://www.youtube.com/channel/UCNmv0SUwrOkEqadKneNRwHg
    Sa video sur les infos des journaux (papier) disponibles en Russie est assez intéressante, notamment.

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    1. La limite de ces videos (il y en a de plusieurs Youtubeurs) c'est qu'elles sont faites à St Pétersbourg ou Moscou, des grandes villes ou les gens sont en général plus éduqués et ont un regard sur le monde plus ouvert. Ce n'est probablement pas représentatif de ce que pensent les habitants des petites villes et des campagnes.

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  71. Un autre aspect inquiétant sur le très long terme : Si la Russie parvenait un jour (horizon 10-15 ans ?) à contrôler Odessa pour établir le contact avec la Transnistrie, une manoeuvre intéressante pour elle serait de tenter de déstabiliser l'UE dans les Balkans en instrumentalisant à son profit le pb des minorités hongroises en Transylvanie (les deux populations ne s'appréciant guère, aimable euphémisme...). D'un côté, une Hongrie marginalisée dans l'UE et finalement assez "rebelle", une Russie agressive avançant ses pions avec cynisme, une Serbie relevant la tête ; et de l'autre une Roumanie isolée, une Bulgarie tâchant surtout de ne pas trop se faire remarquer pour passer entre les gouttes... Le risque de troubles dangereux pour l'UE serait grand dans ce secteur géographique. D'où sans doute l'empressement et l'importance pour l'UE de soutenir la souveraineté de la Moldavie. Singulière situation en regard de l'Histoire passée : quand on pense "guerre" en Europe, on revient toujours aux Balkans, qui finalement restent bien la poudrière de l'Europe... Me revient en mémoire cette phrase de mon colonel chef de corps entendue à un rassemblement pendant mon service à 20 ans, et qu'en parfait post-ado je considérais alors comme un "vieux con qui radote" : "La paix en Europe n''est qu'une transition provisoire, la guerre peut revenir un jour où l'autre". Le "vieux" avait raison...

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    1. Les minorités hongroises ne sont pas instrumentalisable par la Russie, selon moi.Il existe un terreau d extrémisme et de nationalisme Magyar dans les régions ex hongroises, mais je ne vois pas comment la Russie pourrait mettre cela à profit. Les magyars de transylvanie sont pour une bonne part protestants (calvinistes, luthériens et néo protestants) et n ont donc aucune affinité avec les patriarches orthodoxes. Et les hongrois ne sont pas slaves. La seule chose qu ils pourraient faire c est demander un rattachement à la hongrie, chose que L UE n acceptera pas. Et pour y avoir été de nombreuses fois en aide humanitaire juste apres la mort de ceaucescu et puis par la suite en coopération, je ne pense pas qu il demanderont a sortir de la Roumanie, pour la simple et tres bonne raison que leur situation s est grandemment améliorée. Il y a 35 ans, un appelé d origine Magyar pleurait quand il devait partir faire son service, parcequ il savait qu il allait en baver 3 ans, dans une armée qui le discriminait, et les motifs d insatisfactions du aux inégalités de traitement étaient légions. Depuis la chute du mur et l intégration à l UE, les minorités hongroises de roumanie font plutot figure de privilégiés , enviés par les roumains. Ils vont travailler quelques mois en hongrie ou ils ont de bien meilleurs salaires et reviennent pour les moissons avec plus de moyens que leurs voisins roumains. Si ils étaient rattachés a la hongrie, ils passeraient du statut de riches dans un pays pauvre, a pauvres dans un pays riche... Je ne pense pas qu ils aient là un motif à radicalisation.

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    2. Merci pour ces précisions, effectivement vous paraissez avoir une expérience directe de ces régions. Mais il reste quand même (à mon avis) la variable passionnelle : il suffit toujours de quelques extrémistes pour déclencher des affrontements irraisonnés, et une fois la machine emballée, il y a toujours quelqu'un pour jeter de l'huile sur le feu (on le voit nettement par exemple lors des confrontations de football de ces pays). Et pour reprendre votre exemple, il est certain que les ukrainiens russophones du Donbass auraient objectivement eu intérêt à être citoyens d'une Ukraine bi-linguistique adhérant à l'UE plutôt que citoyens russes, leur niveau de vie en aurait sans doute profité sur le long terme. Pourtant, un nombre non négligeable d'entre eux sympathisent avec les séparatistes pro-russes et soutiennent les deux républiques séparatistes. Les gens ont-ils une si lucide vision de leurs véritables intérêts sur le long terme ? La question est à se poser.

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  72. Pardon pour ce "hors sujet", je poste ici une demande par commentaire, n'ayant pu bizarrement le faire sous un autre sujet sans doute plus approprié géographiquement. Une suggestion, mon Colonel, en un temps où Maroc et Algérie représentent à eux seuls - selon certaines sources - un peu plus de 60% des achats d'armement en Afrique : Pourquoi pas une synthèse documentée sur un hypothétique conflit entre Maroc et Algérie, les deux ordres de bataille et les possibles stratégies respectives ? Le sujet n'est pas si hypothétique que cela, quand on considère la nette dégradation des relations entre les deux pays..

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    1. J'ajoute que le rapport de typologie entre les deux armées n'est pas sans rappeler celui qui existe entre Ukraine et Russie : d'un côté, une armée construite à la "Russe", avec des divisions assez lourdes ayant vocation à créer autour d'elles des sortes de bulles de sécurité (AA, etc) ; et de l'autre une armée davantage orientée selon un formatage Otan. Le parallèle serait très intéressant.

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