jeudi 31 mars 2022

Point de situation des opérations en Ukraine 31 mars 2022

Situation générale

La Russie replie une partie de ses GTIA et des troupes aéroportées de la région de Kiev vers la Biélorussie afin sans doute de les réengager dans le Donbass après les avoir reconstituées. Pour autant, les forces russes n’abandonnent volontairement aucun territoire conquis où que ce soit. 

Les forces ukrainiennes mènent de petites attaques dans les zones où les forces russes sont en posture défensive, et les Russes font de même dans le Donbass, sans pour autant obtenir des deux côtés de résultats importants. Un équilibre s’installe qui ne pourra être modifié que par un changement radical du rapport de forces dans une région.

Situations particulières

Zone Kiev et Nord-Est 

Déplacement depuis cinq jours d’unités russes usées de la région de Kiev Ouest vers de la Biélorussie. Il est peu probable qu’elles puissent être réengagées à court terme, mais elles le seront.

Les attaques ukrainiennes sur la zone Kiev Ouest continuent mais difficilement. Makariv semble contrôlée ainsi que certaines parties de Borodyanka. Les principaux combats ont lieu à Irpin et Gostomel mais sans prise de terrain. Les Ukrainiens manquent d’artillerie pour neutraliser les forces russes.

Posture défensive russe partout, retranchements et coupure de ponts par le génie russe, ce qui indique le renoncement à des mouvements offensifs futurs. Si quelques missions de reconnaissances persistent, le premier rôle est donné à l’artillerie, le principal avantage comparatif tactique des forces russes par rapport aux Ukrainiens.

Les principales difficultés russes résident sans doute sur l’axe H07 de Soumy à Kiev, où plusieurs petites unités russes sont en position difficile face au harcèlement et aux attaques ukrainiennes jusqu’à 60 km à l’Est de Kiev. Il serait logique pour les forces russes de rectifier la ligne de front et récupérer les unités fixées dans la région sans grande utilité.

Si les forces Russes veulent continuer à rester présentes au Nord-Est de Kiev (région Nord Brovary), il leur faut maintenir au moins le contrôle de l’axe E95 depuis la frontière Nord, mais cela suppose de prendre le bastion ukrainien de Chernihiv. A défaut, il faut tenir l’axe E101 depuis la frontière Nord-Est puis l’axe E95 à partir de Kipti.

Dans tous les cas, la région Nord-Est de l’Ukraine est boisée et donc propice avec le printemps à la dissimulation de forces légères ukrainiennes. Les forces russes dans la zone risquent d’être soumises à un intense et couteux harcèlement (mines, IED, embuscades) sur leurs axes de communication.

Zone Est et Donbass 

Les 1ère ABG et 6e A semblent avoir renoncé dans l’immédiat aux prises de Soumy et de Kharkiv et se contentent d’une pression par les feux. Quelques forces disponibles semblent avoir été affectées à la 20e A pour combattre dans la région d’Yzium, au Nord de la zone Donbass.

Les combats limités se poursuivent le long de la frontière DNP/LPR et à Marioupol, conquis à 60 % par les Russes. Hormis, la prise prochaine de Marioupol par les Russes, aucun des deux adversaires n’a semble-t-il de masse de manœuvre nécessaire pour obtenir des succès décisifs.

Zone Sud-Ouest

Là encore les forces russes sont en posture d’attente, se contentant de résister aux attaques ukrainiennes, elles-mêmes limitées par le manque de force.

Notes

Confirmation de cyberattaques russes le 29 mars sur le réseau Ukrtelecom avec un impact limité et temporaire sur le réseau Internet.

L’appel au nouveau contingent de conscrits russes s’effectuera le 1er avril. Ils ne pourront, normalement, se porter volontaires pour servir en Ukraine que dans trois mois.

On assiste à une réduction du trafic militaire sur les voies ferrées russes, indice que la plupart des unités encore disponibles en Russie ont été engagées.

Selon l’état-major ukrainien, trois GTIA (2000 h) formés de soldats d’Ossétie et d’Abkhazie ont été redéployés dans le Donbass, ainsi qu’un millier de soldats de la société Wagner-Liga (ministère britannique de la Défense).

Une grande partie des équipements récupérés dans les stocks pour recompléter les unités russes s’avère inutilisable, par vieillissement mais surtout parce que beaucoup de choses (l’électronique par exemple) a été vendu au marché noir, indice d’une corruption systémique de longue durée. Le même phénomène existe du côté ukrainien, un peu mieux combattu semble-t-il depuis quelques années.

Apparition d’un narratif expliquant l’échec russe à s’emparer de Kiev par l’idée d’une manœuvre visant à faire diversion sur l’objectif principal, le Donbass. C’est évidemment totalement démenti par les faits. On ne fait pas diversion avec la majorité de ses forces tout n’attaquant pas l’objectif initial. Où alors on le fait avec la certitude de pouvoir déplacer beaucoup plus vite que l’adversaire ses forces vers l’objectif principal après avoir attiré l’ennemi vers le leurre. Or, dans ce cas ce sont 5 armées russes et une bonne partie des forces aéroportées qui ont été fixées dans tout le Nord du pays alors que les forces Ukrainiennes ont peu bougé du Donbass. Au bout du compte, lorsque les attaques dans le Donbass ont commencé, ce sont les forces russes qui étaient insuffisantes, hors la région de Marioupol.

On peut expliquer la diffusion de ce discours par la nécessité de résoudre une dissonance cognitive. Quand on est persuadé que les Russes sont très forts et/où on souhaite qu’ils le soient, il faut trouver une explication satisfaisante à ce qui n’est qu’un énorme échec. Même la défaite de Dien Bien Phu a été présenté par certains comme un grand succès parce qu’on avait fixé et usé beaucoup de forces Viet-Minh.

170 commentaires:

  1. "Mon colonel",
    si vous étiez un EM russe rationnel, que feriez-vous avec les forces présentes autour de et vers Kiev?
    On imagine que la moitié des pertes totales ont été subies dans cette région. Peut-on accepter dans ces conditions un retrait tactique? Quel demeure le gain de l'avancée? Du territoire à échanger dans les négociations? L'artillerie capable de "mettre la pression" (ou semer la mort et la destruction...) sur la région capitale? Des effets similaires (ou des effets "propres" comme contre Belgrade en 1999...) peuvent-ils être atteints par la seule aviation? Une retraite en bon ordre est-elle possible, à quelles conditions et à quel cout?
    Enfin, j'en reviens à ma marotte: pourquoi à votre avis les franchissements sur le Dniepr n'ont-ils pas été ciblés et détruits ou du moins, dégradés (ce qui peut se faire avec des bombes lisses sur les PGM manquent, par exemple en visant les routes d'accès), afin de réduire fortement les capacités de renforcement et réapprovisionnement des FAU à l'est du fleuve, et désormais la mobilité des brigades si l'étau sur Kiev se desserre? Si vous étiez un EM russe rationnel, ne serait-il temps de le considérer?
    Dupont

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour, la première cohérence aurait été d'arrêter le plan initial dès la constatation qu'il ne fonctionnait pas. Au lieu de cela le forces russes ont engagés et finalement dispersé toutes leurs forces sans avoir de réserve. La logique voudrait maintenant de rectifier autant que possible le front Nord, afin de conserver une capacité de menace sur Kiev et de récupérer et reconstituer toutes les forces possibles, afin de disposer d'une masse de manœuvre contre le Donbass et d'attaquer plutôt vers Zaporijjia et Dnipro. Concernant l'absence d'interdiction sur le Dniepr, je crois qu'en fait il y a eu des tentatives notamment vers Dnipro, mais les Russes semblent manquer de moyens pour cela. Je n'ai pas d'autre explication.

      Supprimer
    2. Merci pour votre réponse.
      Oui j'ai oublié d'écrire la fameuse réplique qu'un officier supérieur allemand avait prononcée à Hitler - ou pas - (ou à quelqu'un d'autre dans l'OKW, peut-être moins risqué) qui demandait des idées à l'été 44 "arrêter cette guerre".

      "Psychologiquement" est-il acceptable de couper des lignes qui ont coûté des milliers de pertes à conquérir et donnaient l'illusion d'être presque entrés dans Kiev? (Dont il est maintenant évident qu'elle ne pourra JAMAIS être prise)
      On parle beaucoup de forces russes qui "s'enterreraient" pour tenir ces positions... mais cela marchait à parité technologique face à une artillerie "aveugle" comme dans le Donbass ces dernières années. Quand on voit grâce aux sources OSINT la manière dont les drones ukrainiens parviennent à localiser des véhicules ou pièces d'artillerie russe dissimulées sous des arbres, camouflées dans des fermes, avant de les détruire par des bombardements d'artillerie précis, des munitions larguées ou des petits raids de voltigeurs avec NLAW, Javelin, mortiers, etc., on se se dit qu'avec l'afflux de munitions intelligentes, drones, et renseignements, de l'OTAN, qui ne tarit pas, la guerre de position ne peut que conduire au maintien d'un taux d'attrition insoutenable pour les unités russes - en tout cas au nord ouest de Kiev.
      Combien de temps faut-il aux unités exfiltrées en Bielorussie pour "faire le tour" de l'Ukraine et y retourner via la Crimée ou Louhansk? Ont-elles encore quelque valeur après un mois de combat et d'attrition?
      Si la destruction des FAU du Donbass et sur la rive est du Dniepr faisaient partie des objectifs réels et réalistes, ne pas avoir "insularisé" cette région est incompréhensible. En 1944 et 1991 des forces alliées considérablement plus puissantes et concentrées n'avaient pas pris le risque de ne pas couper la force adverse de ses ravitaillements, renforcements, voies de repli...
      Bien à vous
      Dupont

      Supprimer
    3. Quand on regarde l'opération russe on a l'impression d'un planning à réaliser sans qu'il n'y ait la moindre adaptation.
      C'est comme si on avait dit à Pierre d'aller au point A le jour 1 en passant par le chemin vert puis on a demandé à Paul d'aller rejoindre Pierre le jour 2 en passant par le chemin rouge afin de réaliser une tenaille puis on a demandé à Jacques de venir occuper le point A le jour 3 en suivant le chemin de Pierre (faut suivre).
      Tout le monde a exécuté le plan qu'on lui a assigné.
      Sauf que Pierre le jour 1 a été bloqué que Paul pouvait avancer le jour 2 mais se retrouvait seul face au point A. Le jour 3 le point A n'est pas pris mais Jacques suitson plan et suit le chemin de Pierre et se retrouve engagé. Et si dans le plan on voulait réengager Pierre et Paul le jour 4 pour aider Igor sur le point B ben merde...

      En multipliant tout cela par 100, vous imaginez les conséquences, vous comprenez l'incohérence globale qui a conduit à avoir des troupes isolées ou qui avançaient vers un objectif en totale déconnexion de la situation globale.
      Les russes ont crus faire la guerre sans se battre, ils ont planifiés une manoeuvre tactique comme si l'imprévu et l'ennemi ne serait pas présent.
      Non seulement ils ont été à de très nombreux endroits mis en échec par les ukrainiens, mais en plus ils ont foiré leur manœuvre avec tous ces dysfonctionnements (panne, embourbement, logistique...)

      Supprimer
    4. Je ne blâme pas Poutine, j'y ai cru aussi. Kiev en 2 jours, Donbass en 1 jour, 7 jours pour l'ouest (mode Pologne en 39). Du coup tout semblait tellement évident. Et comme en plus la population serait accueillante ... Diriger, c'est prévoir. Et je ne pensais pas que cela donnerait ça. Un parallèle à faire avec la 3e armée du monde de Saddam peut-être ...

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Merci de ces informations
    N'y a t'il pas un risque pour une partie des forces russes éloignées de leurs bases de manquer de ravitaillement (munitions, carburant voire alimentation)si les ukrainiens harcèlent leurs arrières et voies de communication avec la Russie?

    RépondreSupprimer
  4. Paradoxalement, les difficultés russes... justifient leur entrée en Ukraine. Le pays était OTANisé et se préparait activement à la guerre, sans doute une offensive contre le Donbass. Il fallait agir avant. Un article de Theatrum Belli, juste antérieur au conflit, évaluait à 70 km la capacité de pénétration des Russes en Ukraine du fait des problèmes logistiques. Ils sont allés trop loin sur trop d'axes.

    L'incapacité des Russes à couper les voies d'accès à Kiev reste un mystère. Quand on fait un siège, couper la place de l'extérieur est primordial. Voulaient-ils vraiment prendre la ville si elle résistait ?

    La tactique des Ukrainiens ressemble à ce qu'avait préparé les Anglais en cas d'invasion de leur territoire par les armées d'Hitler. Des abris enterrés, disséminés notamment en zones boisées, pour de petits groupes autonomes de combattants qui y trouvaient vivres et munitions. Sauf que les performances des nouveaux missiles portables rendent ce type de guérilla particulièrement meurtrier, surtout si des "contractors" occidentaux expérimentés sont présents sur le terrain.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ça fait 8 ans que les ukrainiens essayent de reprendre le Donbass. Qui est à eux, jusqu'à preuve du contraire, ou jusqu'à signature d'un traité (avec référendum en bonne et due forme).

      Vous continuez à faire preuve de naïveté sur le plan initial russe, qui ne consistait pas à libérer le Donbass, mais asservir toute l'Ukraine, jugée comme faible et prête à tomber. La poussée jusqu'à Kyiv était soutenable si on partait du principe que l'armée ukrainienne locale, effrayée, laisserait les colonnes russes se ravitailler dans leur propres réserves. On sait ce qu'il en est advenu.

      J'aime beaucoup votre dernier paragraphe : les "contractors" ne sont de certes simples volontaires (et parmi eux on trouve du meilleur, mais aussi du pire, ce qui a obligé les ukrainiens à un écrémage sévère), mais oui, ceux d'entre eux qui ont une expérience forte du combat sont des ajouts de grande valeur aux petits groupes ukrainiens autonomes. Ils permettent aux locaux recrutés à la hâte de progresser rapidement.

      Supprimer
    2. Le problème avec les "contractors", c'est qui les paie. Vous pouvez rétorquer à raison qu'on en trouve aussi dans les républiques autoproclamées.

      Je n'ai jamais pensé que plan initial russe consistait juste à libérer le Donbass. Il s'agissait pour Poutine de prendre des gages territoriaux les plus étendus possibles avant de négocier. Cela reste certainement son objectif. Mais, "asservir l'Ukraine" ? Pour quoi faire ? Se mettre un Afghanistan sur le dos ?

      Supprimer
    3. Ai-je bien compris ? vous êtes en train de dire que les russes ont été suffisamment stupides pour attaquer en premier en sachant qu'ils n'avaient pas plus de 70 km de capacité de pénétration. Ils sont complètement idiots ou quoi ?
      S'ils sont bêtes à ce point, alors il ne faut plus s'étonner de rien tant au plan militaire que politique : ce n’est même pas la peine d'aller chercher à comprendre pourquoi ils n'ont pas coupé les voies d'accès à Kiev.
      Par contre la connerie de leur élite dirigeante coûte cher en vies humaines et ça c'est plus qu'inacceptable.

      Supprimer
    4. Alors les contractors sont comme tous le monde, ils calculent le rapport bénéfices/risques et sans doute très soigneusement s'ils veulent profiter du fric gagné autrement qu'en se payant un bel enterrement.
      Et Poutine, il va négocier quoi dans cette histoire ? pourquoi n'a-t-il pas fait comme d'habitude : un tour de soft power, quelques enveloppes à droite et à gauche et ni vu ni connu je t'embrouille. Avoir déclenché cette guerre, ne pas être capable de la mener et être en difficulté pour la terminer ne va le mener au mieux nulle part au pire à être renversé.

      Supprimer
    5. "Le pays était OTANisé et se préparait activement à la guerre, sans doute une offensive contre le Donbass."

      marrant, cet argument qui ressort en force depuis quelques jours.

      Dommage que ni les Russes ni leurs soutiens, genre l'affabulateur Dénécé, n'aient pu sortir à ce sujet le moindre début de preuve, alors même que s'accumulaient depuis des mois les preuves de la préparation des "exercices" russes aux frontières e l'Ukraine.

      Sinon, on conçoit l'amertume d'un soutien de Poutine qui est obligé de reconnaître que "OTANisé" signifie, en gros, "efficace". Du moins contre l'armée russe.

      Supprimer
    6. "OTANisé" signifie, en gros, "efficace"
      L’OTAN, c’est l’armée riche, essentiellement celle des USA pour laquelle la supériorité technique va de soi, avec le budget correspondant. La question c’est : efficace au profit de qui exactement ? Là, ça devient politique. OTANisé signifie sous protectorat US.

      Pour les 70 km :
      « Compte tenu des moyens de transport disponibles sous la forme d’unités organiques et spécialisées, l’armée russe ne peut guère opérer à plein potentiel de ravitaillement à plus de 70 kilomètres de tels hubs [ferrovaires].»
      Sources : https://theatrum-belli.com/ukraine-russie-quelles-options-militaires-pour-moscou-entre-contraintes-operationnelles-et-strategie-declaratoire/
      https://warontherocks.com/2021/11/feeding-the-bear-a-closer-look-at-russian-army-logistics/

      Supprimer
    7. Ça tient pas debout votre théorie du suicide russe par obligation.
      Clairement un coup de la dissonance cognitive

      Supprimer
    8. @Anonyme : ils ne sont pas "stupides" ils sont dirigés par quelqu'un dont l'égo surdimensionné est encore ancré dans des phantasmes de puissance militaire russe basée sur leurs succès antérieurs à d'autres époques ( ères de Napoléon, Staline ... ) et sur leur expréimentations en Syrie... c'est vrai qu'en Syrie ils ne se battaient pas contre des Ukrainiens armés d'armes antichars donc basé sur cette facilité de confrontation ils ont surtout que ça serait la même en Ukraine... grosse erreur. Poutine a dû voir blanc et tourner de l'oeil quand il s'est rendu compte que L'OTAN n'abandonnerait pas l'Ukraine. les changements tactiques actuels vers le Donbass et la Crimée sont juste un aveux de faiblesse de l'armée russe pour ne pas dire qu'ils ont échoués à prendre l'Ukraine en 6 jours. Espérons qu'une énorne contre offensive ukrainienne permettra de libérer ce pays des parasites russes

      Supprimer
  5. Merci pour ce point quotidien qui permet de prendre un peu de distance par rapport aux postures des uns et des autres et qui permet d'échapper aux analyses expéditives de pseudo spécialistes du covid reconvertis à la hâte en pseudo spécialistes de la chose militaire.
    En parfait néophyte j'ai eu l'impression de lire aujourd'hui un bulletin "comme en 1914" lignes figées, offensives limitées sporadiques, préparation probable d'une grande offensive de l'assaillant.
    Comme en parallèle, il faut pour sortir de cette guerre le type d'intelligence qui aurait été nécessaire pour ne pas y rentrer j'ai l'impression que c'est parti pour durer. N'ayant aucune compétence dans ces domaines je veux vraiment me tromper.
    Je vois aussi qu'un de nos généraux, le général Eric Vidaud, a fait les frais de cette offensive. Il a été débarqué de façon très brutale quasi littéralement pour incompétence. J'ignore tout de cet homme et de son passé militaire mais je reconnais là la façon qu'a le politique de trouver un bouc émissaire à sa propre impéritie. Une pensée amicale pour lui, il ne pourra pas mener le retour d'expérience de l'échec des renseignements, retour qui aurait pu, peut être, mettre en évidence des causes profondes de dysfonctionnement.
    Je n'ose pas écrire qu'un cabinet d'audit externe fera ça très bien, ce serait inutilement méchant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Puisque vous en parlez… Le site THEATRUM BELLI, plus ou moins une émanation de l’armée française, renvoyait habituellement par un lien au site du CF2R, qui reflète, lui, le point de vue officieux des « services ».
      Depuis la crise en Ukraine, plus de renvoi. Cela fait suite à un article récent du CF2R présentant la crise ukrainienne comme une « guerre de diversion ». Il doit y avoir du tirage entre les militaires formatés OTAN, le canon en permanence pointé contre la Russie, et les espions qui ne voient pas la Russie comme un ennemi héréditaire. Et entretiennent une certaine méfiance envers l’allié étasunien.
      Faudra-t-il faire intervenir l’ONU ? Interposer des casques bleus ?

      Supprimer
    2. Pourquoi faire ? maintenant que l'on a eu la démonstration que l'armée russe est au niveau de l'armée de la Grande Duchesse de Gérolstein, il suffit de donner de l'armement lourd aux ukrainiens et attendre.

      Supprimer
  6. J'aurais une question technique. si vous étiez un état de l'ancien pacte de Varsovie, ou Baltes, avec un budget militaire modest vu le PIB, mais gros en %, une capacité industrielle comme la Pologne ou la Roumanie, et exploitant l'expérience Ukrainienne, comment vous réarmeriez vous ?
    à bas coût j'imagine ? Changement de stratégie ?
    Pour du défensif territorial, et en s'attendant à ce que les Russes aient quand même compris de leurs erreurs ...

    peux t'on transformer une usine Dacia en fabrique de Bayaktar ? Les pays de l'Est ont-ils le niveau en ingénierie ? La Turquie est elle un modèle à suivre ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Début de réponse : la Turquie s'est spécialisée, en l'occurence en drones et munitions pour drones (et un peu plus de missiles). Avant la guerre, elle s'était engagée avec un partenariat avec Motor-Sich, fabriquant ukrainien de moteurs d'avions, pour monter en capacité sur ses drones.

      Tous ces pays n'ont pas les moyens de tout faire, mais en prenant chez les uns et les autres, ils doivent arriver à faire des choses correctes. Les polonais ont semble-t-il (je n'ai pas le recul pour en être sur) d'excellents MANPADS. Les Tchèques et les Slovaques ont une excellent industrie automobile, probablement capable de fournir des véhicules militarisés. etc... Mais je ne vois aucun de ces pays faire tout tout seul.

      Après, sur le contenu exact de leurs besoins, je laisse les spécialistes intervenir.

      Supprimer
    2. Les pays "de l'Est" sont maintenant membres de l'OTAN. Leur défense, qu'elle que puisse être sa forme, doit être coordonnée avec celle de leur alliés.

      Si la Russie attaque la Turquie, les pays Baltes, la Pologne, la Roumanie,... ce sont tous les pays membres de l'OTAN qui sont attaqués. Le fait que l'un d'eux ne puisse aligner qu'un garde-frontière armé d'un peigne sans dents est sans importance.

      L'armée Russe est un nain face à l'OTAN en forces conventionnelles. Elle vient, en plus, de prouver qu'elle est largement inférieure.

      Les USA viennent d'ailleurs de le confirmer récemment: ils confirment que la Chine est leur préoccupation première. La Russie est ravalée au rang de puissance régionale hostile, comme l'Iran ou la Corée du Nord. Une nuisance, pas une menace.

      Reste le nucléaire : mais là, il n'y aura pas de vainqueur.

      Supprimer
    3. En préambule, le Chef Chaudard à comme d'habitude raison.
      Maintenant pour apporter ma pierre à l'édifice côté industrie de l'armement :Les tchèques sont également d'excellents armuriers tant en fabrication d'armes que de munitions : CZ est réputé mondialement. Idem pour la Belgique, l'Autriche et n'oublions pas la France grande marchande de matériel militaire devant l'éternel : hélicoptères, avions, tanks, fusils ... etc
      Après pour l'armement et le matériel militaire tout azimut, la plupart des pays européens ont un excellent passé industriel en la matière. Mais effectivement aucun pays ne peut tout faire tout seul surtout depuis que nous avons décidés collectivement de vivre dans le monde des Bisounours. Mais la compétence est là, il suffit juste de la réactiver, et, en plus cela donnerait des emplois non délocalisables.
      Mes sources : 3 générations travaillant dans l'industrie de l'armement de la manufacture d'armes de St Etienne au groupe Safran en passant par GIAT Industries.

      Supprimer
    4. Ma source, mon père qui a bossé 30 ans à la Manu et à GIAT (peut-être que vos générations et la mienne se connaissent, ils se connaissaient tous...), m'a plutôt dit que la compétence existait... mais qu'elle n'existe quasiment plus ! On a vidé tous les effectifs de GIAT et les plus jeunes ouvriers d'Etat ont été engagés dans les années 70 et début 80, c'en est terminé...

      Supprimer
  7. Bonjour, l'armée russe se renforce pour percer à l'est. Cependant, est-ce l'entraînement de la défense territoriale est suffisante maintenant pour envoyer du renfort? Avec l'aide des armes occidentales qui ont du arriver et le nombre de personnes engagées, le renforcement pourrait être équilibré dans les 2 camps?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La préoccupation actuelle des deux côtés semble être de reconstituer au plus vite une "masse de manoeuvre", des troupes suffisamment équipées et entrainées pour réaliser des offensives et contre offensives et ainsi mettre fin à cette guerre de positions.

      Les Ukrainiens ont, semble-t-il, commencé à mettre des "troupes territoriales" là ou les fronts sont plus ou moins stabilisés et statiques - j'ai vu un reportage avec de telles troupes dans des tranchées...- probablement en remplacement de troupes plus aguerries.

      Les deux parties ont des défis à relever: les Ukrainiens semblent manquer d'armes offensives, comme les chars, alors que les Russes manquent eux de piétaille pour libérer leurs meilleures unités. D'autant plus que les deux armées sont usées et doivent reconstituer les unités éprouvées par un mois de lutte.

      Supprimer
  8. Il semble que la Russie attende de s'etre remise en etat de marche et peut etre aussi la fin du degel, qui lui permettra de lancer ses assauts avec un rapport de force bien superieur a ce qu'il est aujourd'hui. On ne peut donc qu'etre pessimiste sur la capacité de la defense ukrainienne a passer l'ete, a moins d'etre significativement renforcée. En parallele la frilosite occidentale, tant sur l'embargo du gaz russe que sur la livraison d'artillerie et blindés a l'Ukraine n'acte que l'ouest est en train de lacher son partenaire. Qu'en pensez vous ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Difficile à dire. On est quand même sur une guerre d'usure rapide. Les Russes on perdu plus de 2000 véhicules tout compris (hypothèse basse), et parmi leurs pertes, on trouve de plus en plus de prototypes, ou de véhicules de plus en plus anciens, avec de moins en moins de traces de modernisations. Les Ukrainiens, on ne sait pas, mais ils n'ont pas l'air de rigoler non plus. "passer l'été" me semble assez compromis pour les deux camps, certainement pour les russes, et sans doute aussi de l'autre coté. On s'oriente vers un effondrement d'un des deux camps.

      Les russes n'ont plus de missiles à longue portée d'ici 15/20 jours, à ce rythme. Si les ukrainiens tiennent encore à ce moment, ils n'auront plus cette pression terrible sur leur logistique, et auront alors un avantage majeur. Si et seulement si, à ce moment-là, leur principale armée, au Donbass, existe encore. Et on a aucune information sur son état, sans doute mauvais, mais jusqu'à quel point?

      Supprimer
    2. Maintenant que l'on a vu que l'armée russe était une bande de branquignoles, après la raspoutita de mars, ils vont trouver quoi en mai ? Que l herbe de la steppe est trop haute et que les feuilles des bouleaux cachent les troupes ukrainiennes ?
      Pour l'embargo sur le gaz russe et les livraisons d'armes lourdes on va y arriver mais comme dans tous les processus démocratiques il faut arriver à atteindre un consensus et cela prend du temps d'autant plus que l'élection présidentielle en France bloque la prise de décision. Dans les prochains mois la présidence de l'Europe et celle de l'OTAN revient à la France, donc pas mal de pays attendent e résultat des urnes françaises.

      Supprimer
  9. On glose beaucoup sur les carences de l'armée russe. Mais, une armée en temps de paix, c'est juste une administration. Quand la guerre survient, tout est bouleversé, les hiérarchies sont remises en question, toute l'organisation est à revoir. Il faut du temps - et beaucoup de morts - pour qu'elle atteigne son rythme de temps de guerre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non. Les nombreuses guerres de l'OTAN et des pays qui le compose, les USA, la France, montrent que dans une guerre classique, les doctrines et tactiques marchent. (Dans des guerres asymétriques, c'est pas vrai, mais c'est pas le sujet).

      Donc, non. La Russie a merdé grave, stratégiquement et au niveau doctrine. Elle s'est abaissée à combattre les Ukrainiens selon leurs règles, plutot qu'en rupture. Genre deux boxeurs sur un ring, "que le meilleur gagne", en pensant être les plus forts. Ou alors, pire, elle a tenté de faire ce qu'elle ne maitrisait pas.

      Elle paye cette erreur et, à la guerre, les erreurs se paient au prix du sang.

      Il faut malgré tout se mefier: ils vont probablement apprendre de leurs erreurs et mener les prochaines guerred'une manière différente.

      Supprimer
  10. Les Russes sont obligés de retirer des troupes stationnées dans le nord de l'Ukraine pour les rapatrier en Russie avant de les réacheminer vers le Donbass, donc dans l'est de l'Ukraine.

    Cela prouve que la Russie a d'énormes difficultés d'effectifs : elle semble n'avoir pas d'autres choix que de déshabiller Pierre (les fronts de Kiev, Tchernihiv et Kharkiv) pour pour pouvoir habiller Paul (le front du Donbass).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bah il peuvent pas trop faire autrement.
      A priori, tous les QG d'armées et de divisions ont été assigné à l'opération avec 80% des GTIA. Donc sans mobilisation de réserviste, faut bien trouver des troupes quelque part, vu que sur les autres frontière de la Russie il ne reste plus grand chose.

      Supprimer
  11. jrplemb : j espère que des militaires d'active vont vous répondre mieux que moi simple pékin réserviste mais non une armée en temps de paix ce n'est pas juste une administration et si la guerre bouleverse la hiérarchie militaire et l'organisation de l'armée alors je veux bien devenir curé. l'armée est là pour préparer la guerre afin de préserver la paix en vertu du vieil adage romain : Si vis pacem para bellum
    D'où diable sortez-vous des idées aussi saugrenues ?
    Après si votre expérience militaire se base sur les résultats de l'armée russe face à l'Ukraine dans le conflit en cours, alors là oui les arguments que vous avancez sont valables pour l'armée russe mais visiblement pas pour l'armée ukrainienne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une troupe qui n'a pas connu le feu, surtout celui d'un conflit de haute intensité, n'est pas prête à y faire face, à part peut-être les rares corps où l'entraînement est proche de la vraie guerre. Engager cette troupe en premier combat dans une opération au-delà des limites logistiques, c'est très risqué, encore plus si on disperse l'armée sur plusieurs axes. Là, c'est le commandement qui a failli, qui croit qu’il suffit d’ordonner.
      Ça pourrait faire penser à l’opération des Athéniens contre Syracuse : un désastre. Mais, bon, c’était une projection de force par mer. Pour la guerre en Ukraine, le match n’est pas fini. On en est a une « pause logistique ».

      Supprimer
  12. Pour revenir sur l'armée ukrainienne je retente une question que j'avais posée le 19 mars (sans succès) sur ce Forum: la Russie ne serait elle pas en train de réarmer l'Ukraine? Au dela de la formulation un peu provocatrice, se pose quand même la question de la fameuse "attrition" des forces en présence. Le site Oryx désormais familier aux lecteurs de ce Forum nous indique que les ukrainiens "capturent" plus de matériel qu'ils n'en perdent. Même si les chiffres sont contestables et parcellaires ( d'un côté comme de l'autre), ils font ressortir que le déséquilibre initial favorable aux russes est de moins en moins évident (je n'ai pas vu indiqué sur le Forum l'État de l'armée ukrainienne au 24 février - je suis preneur). Par ailleurs l'apport occidental difficile à chiffrer mais apparemment conséquent, pousse dans le même sens. Les russes de leur côté semblent puiser énormément dans leurs réserves.
    Un article de Forbes daté du 13 janvier indiquait de manière prémonitoire que les russes n'avaient pas les moyens d'une offensive en profondeur :
    https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2022/01/13/the-russian-army-doesnt-have-enough-trucks-to-defeat-ukraine-fast/
    Ces différents éléments (sans parler du niveau des troupes où le moral défaillant des uns fait face à un moral regonflé des autres, de la stratégie, des communications par GSM interceptées par le premier radio amateur venu etc etc...) me font penser qu'à court et moyen terme, la Russie ne peut pas s'en sortir. Je ne vois pas comment, compte tenu de l'ensemble des faiblesses affichées, la Russie de Poutine (et son aveuglement qui n'est pas la moindre des faiblesses) pourrait faire autre chose que pourrir la situation et jouer le lent enlisement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. je ne suis qu'un "général en fauteuil", comme disent les anglo-saxon. Mon commentaire ici est discutable et vaut donc ce qu'il vaut.

      On n'a pas d'état "crédible" des pertes Ukrainiennes.

      Les Russes parlent peu des pertes qu'ils infligent (d'où les chiffres sur Oryx). Mais je pense qu'elles doivent être élevées et que les "captures" ne compensent pas.

      L'apport occidental se fait principalement en armes défensives. Je suspecte que les Ukrainiens manquent de chars. Sauf si les USA ou l'OTAN leur en fournissent. De vieux T-72 achetés à un pays prêt à s'en débarrasser (l'Irak?) a bon prix ferait l'affaire. Poutine a prévenu que ça lui déplairait et qu'il répliquerait, mais personne n'est obligé d'avoir peur de ses menaces et de lui obeir. La "stratégie du Fou" a ses limites. L'URSS avait bien fourni des chars et des avions au Vietnam, à l'époque, sans que les USA ne leur déclare la guerre.

      Plus préoccupant est, je pense, la situation de la défense antiaérienne. Jusqu'à présent, semble-t-il, sa présence a suffit à dissuader les Russes d'attaquer en profondeur. pas de frappes stratégiques massives sur les arrières ukrainiens. Fournir des missiles et des systèmes SAM d'origine Russe pour compenser l'attrition me semble plus complexe que pour les chars. Tout le monde n'a pas des S300 et des missile terre-air à brader. Peut-être fournir des systèmes occidentaux?

      Il est en revanche parfaitement possible que cela soit déjà "dans les tuyaux". Il y a peut-être déjà un lot de T-72 en transit quelque part, ou des Ukrainiens s'entrainant sur un système antiaérien "à l'Ouest".

      Supprimer
    2. Pour les chars se pose aussi le problème de formation des équipages. C'est bien de capturer du matos, faut encore savoir s'en servir. Et une fois ses équipages formés, il faut aussi qu'ils apprennent à manœuvrés ensembles.
      En quelques jours ont peut apprendre à utiliser un manpad ou un SAM, faire manœuvré une compagnie ou bataillon de char ça doit être quand même plus long.

      Supprimer
    3. Ce qui est sûre c'est que vu comment ça se passe, l'Ukraine ne s'affaiblit pas comme l'imagine les russes.
      Ils sont dans un état de mobilisation générale et l'expérience du conflit construit une génération de militaires qui deviennent problématiques pour les russes. Un rejet de plus en plus grand de la Russie alors qu'au Kremlin on doit encore imaginer l'Ukraine comme une terre russe peuplée de russes attendant la délivrance.

      Les russes sont dans une très mauvaise dynamique ou ils doivent étudier leurs échecs, les ukrainiens sont dans une bonne dynamique ou ils vont continuer à exploiter leurs avantages.

      Le défenseur a toujours l'avantage sur l'attaquant, que ce soit la connaissance du terrain, la sympathie des habitants, le sentiment de se battre pour sa survie, un moral plus haut pour résister, une acceptation plus grande de risques, de pertes.
      Certains font la comparaison de pertes en disant qu'il ne faut pas voir uniquement les pertes russes mais aussi ukrainiennes, sauf que ça ne se compare pas, les ukrainiens pourraient avoir deux fois plus de pertes que les russes que ça ne serait pas pour autant le signe qu'ils vont perdre.

      Les pertes russes et l'abandon d'armes sont importantes et entretient naturellement l'armée ukrainienne. Les russes ont cependant foutus en l'air l'industrie militaire ukrainienne mais les ukrainiens ont l'industrie occidentale en soutien pour l'effort de guerre. Donc la perte de cette industrie ukrainienne est problématique sur l'après conflit, pas dans l'immédiat. Car les ukrainiens ne produisaient pas grand chose et il est vrai qu'ils obtiennent plus de blindés par les abandons russes que tout ce qu'ils ont reçus de leurs livraisons nationales. Il faut ensuite faire le ratio entre ce qu'ils ont perdus et ce qu'ils ont capturés.
      Les russes aujourd'hui reculent sur de nombreux fronts et ils laissent encore beaucoup de choses, ils n'emmènent pas non plus les blindés ukrainiens qu'ils avaient "capturés" pour cause d'abandon avec eux.
      Alors oui les ukrainiens ont perdus des aéronefs, des systèmes et autres. Mais il n'en sortira pas forcément une Ukraine moins dangereuse pour la Russie cherchant sa démilitarisation.

      Je pense même de plus en plus qu'on risque d'assister à une vraie défaite russe, qu'on risque de voir les ukrainiens reprendre ce que les russes ont, soit par leurs retraits soit dans des attaques. Qu'on risque de voir l'Ukraine en position d'avancer sur le Donbass et même la Crimée.
      Je pense qu'on continue encore à trop surestimer l'armée russe, par "tradition" et qu'on ne veut pas comprendre qu'on assiste à une réelle défaite militaire.

      Supprimer
  13. Bonsoir et merci pour ce nouveau point de situation.
    En effet insidieusement l'idée du leurre s'impose quand on a vu ces kilomètres et kilomètres de véhicules lents et lourds qui font penser à un débarras de matériels obsolètes de l'ex URSS.
    Mais comment imaginer le cynisme avec lequel des milliers de très jeunes soldats inexpérimentés, issus de milieux défavorisés et de minorités ethniques des confins, ont été sacrifiés.

    Si les russes se réorganisent pour concentrer leurs forces vers le Dunbass
    ne peut on imaginer que les Ukrainiens n'en fassent autant ?
    La situation serait ainsi en partie inversée aussi sans doute l'avantage au bénéfice des russes(?!) et sauf effondrement d'une partie, on entrerait dans une instabilité chronique

    Pauvre Marioupol ! Pauvres Ukrainiens !

    RépondreSupprimer
  14. Bonsoir. Si finalement les armées russes et ukrainiennes se reconcentrent sur le Dombass, c'est un retour à la case départ. Des millions de civils déplacés, des milliers de morts, un pays détruit pour ça ! c'est à vomir tellement c'est révoltant.

    RépondreSupprimer
  15. La poursuite du conflit va peser de plus en plus sur les économies occidentales. L’inflation croissante en est le signe le plus spectaculaire. D’autres déséquilibres s’annoncent comme une possible pénurie alimentaire mondiale. Les mouvements sociaux, les déstabilisations politiques ou géopolitiques qui accompagnent les crises économiques, sont des risques scrutés avec attention par W. Poutine, qui va les susciter, les soutenir et les utiliser pour tenter d’ infléchir et de fragmenter la position des occidentaux.
    La sortie du conflit est devenue une urgence. Il faut donc un vainqueur, c’est-à-dire que l’un des acteurs du conflit doit acquérir une position de domination qui lui permette d’imposer son point de vue.
    Il ne saurait être question, tant pour des raisons morales, que pour la stabilité de l’ordre mondial, que ce soit la Russie de W Poutine.
    D’évidence les annonces de la Russie de se concentrer sur la zone du Dombass sont une manœuvre dilatoire pour permettre la régénération de ses forces et l’assoupissement de l’occident. La fin justifie les moyens et W Poutine n’a cessé tout au long de sa « carrière » de mentir. C’est un adepte du grignotage , alternant les coups de force, les périodes de calme si propices à l’oubli et les nouveaux coups de force, avec à la clé des gains territoriaux successifs.
    Les sessions infructueuses de négociation, participent de la même logique. L’objectif à ce stade n’est pas de trouver un compromis mais de gagner ou de donner les apparences de gagner la guerre. W Poutine n’a pas renoncé à son objectif initial d’envahissement de l’Ukraine.
    L’occident doit donc soutenir les ukrainiens pour qu’il gagnent la guerre.
    Il sont jusqu’ici, au-delà des discours, adopté une position a minima qui laisse reposer le sort du conflit sur le courage exceptionnel des ukrainiens . Le soutien de l'Occident a contribué à éviter leur effondrement militaire et permis de stabiliser le conflit peu ou prou dans une sorte de marais incertain. W. Poutine a imposé ses règles du jeu. Il faut pour gagner la guerre, savoir en sortir, par une montée en puissance progressive de notre soutien militaire aux ukrainiens. Ne pas se soumettre aux lignes rouges dessinées par Poutine, mais avancer marginalement ses pions, pas à pas et observer à chaque étape les réactions adverses, comme il sait si bien le faire.
    Les ukrainiens ont prioritairement besoin de missiles sol air moyenne/longue portée et de moyens de lutte contre l’artillerie russe. Ou sont les Switchblade 600 promis par J. Biden ?
    Les européens n’ont pas grand-chose à offrir, en la matière, ce conflit aura mis en lumière leur dénuement. La décision repose donc un fois encore sur les USA, qui ont les armes adaptées aux circonstances. L’entreprise est périlleuse mais elle parait seule de nature à éviter l’enlisement d’un conflit dont les répercussions sur notre propre pays ne font que débuter.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour une fois, je vais mettre les pieds dans le plat (et peut-être me faire insulter). L'objet de mon propos n'est pas de passer pour un troll mais d'analyser les choses un peu froidement. Bien sûr je trouve passionnante la lecture quotidienne des SITREP du COL (er) GOYA, mais je ne suis pas assez "capé" dans ce domaine pour amener une contribution intéressante sur la situation tactique / opérative. En revanche, je souhaiterais revenir sur l'aspect politique de cette affaire (puisque la guerre poursuit avant tout un but politique).

      Ma question est simple : et si Poutine avait finalement déjà gagné ?
      - les dernières négociations semblent lui attribuer ce qu'il souhaitait obtenir, à savoir un accord de principe sur la probable neutralité de l'Ukraine (ce qu'il demande depuis 2007).
      - en imposant le rouble (ou le yuan) pour les transactions pétrolières aux pays "hostiles" (çàd nous), il a bien joué puisque les européens n'auront pas vraiment d'autres choix à court terme (voir moyen terme). D'ailleurs, malgré les déclarations officielles fracassantes, les opérateurs achètent du rouble car le cours de celui-ci est presque revenu au niveau d'avant invasion (cf https://www.boursorama.com/bourse/devises/taux-de-change-dollar-rouble-USD-RUB/ - choisir 3 mois dans le tableau afin de voir l'évolution de la paire USD/RBL depuis janvier).
      - en fixant une parité fixe or/RBL (1 g = 5000 roubles), il revient à l'étalon-or ce qui blinde sa monnaie (à se demander si cette manœuvre n'était pas préméditée quand on sait que la Russie stocke de l'or depuis 15 ans) et donc stabilise le coût des importations à un niveau acceptable (NB : la Russie importe bcp de choses de l'UE mais les produits achetés en Europe peuvent être fournis par la Chine... pour moins cher).
      - il réoriente nettement ses exportations pétrolières vers l'Est (Chine et Inde notamment) afin de se couvrir face au risque de défaut de l'Europe.
      - il a clairement décidé de tirer un bras d'honneur à l'Occident. Son MAE est actuellement en tournée en Asie et celle-ci semble plutôt pas mal se passer. cf article dans The Economic Times (principal quotidien éco indien) : https://economictimes.indiatimes.com/news/india/india-to-allow-russia-to-invest-borrow-from-domestic-market-amid-sanctions-on-moscow/articleshow/90558599.cms?from=mdr.
      - je passe sur le fait que la Russie possède pleins de matières 1res qui intéressent pleins de gens (au lycée dans les années 80, notre prof de géographie nous disait de toujours citer l'URSS dans le top 3 des pays producteurs d'une quelconque matière 1re !!!), et dont les débouchés sont assurés puisque seuls les occidentaux (+ Japon et Corée) appliquent l'embargo et le reste du monde en a besoin.
      - et enfin, la Russie est presque autosuffisante pour la bouffe (donc même sous embargo, peu de chances de souffrir de la famine).

      Tout ça pour dire que si l'armée russe a peut-être pris une raclée (je pencherais plutôt pour un match nul, mais c'est juste un sentiment), d'un point de vue général, cette campagne ne ressemble pas pour moi à une défaite. En revanche, je n'en dirai pas autant pour nous (et encore moins pour les Ukrainiens qui eux comptent leurs morts)... et encore moins si les chinois décident de lancer une guerre éclair contre le dollar en se débarrassant brutalement de leur stock de bons du Trésor.

      Supprimer
    2. @Semper Fi : intéressant, mais sur votre dernier point, il me semble que les Chinois ne peuvent pas se permettre de ruiner leur principal client. Ils ont tout à gagner en le gardant solvable.

      Supprimer
    3. @Semper Fi
      - La neutralité de l'Ukraine, il aurait pu l'obtenir en négociant sans avoir à attaquer. Ses "ultimatums" étaient purement et simplement inacceptables. Relisez les. Mais des concessions choisies, une médiation de l'ONU et un peu de menace auraient pu suffir. Il aurait même pu régler le problème des zones séparatistes par la négociation, au pire en se limitant à cet objectif. Il a préféré une attaque tous azimuts touchant l'Ukraine à son coeur, sa capitale et son gouvernement. Bref, je suis convaincu qu'il n'a rien obtenu ou n'obtiendra qu'il n'aurait pu négocier.

      - A court terme, l'UE ne craint pas les coupures de gaz: nous avons des réserves stratégiques. A moyen terme, c'est différent. Après les effets d'annonce, voyons comment cela évolue.

      - Le cours du rouble se maintien pour la raison que vous avancez: Poutine l'a indexé sur l'or. Il a un cours fixe, mais n'est plus réellement convertible. Un peu comme les dinards, dirhams et autres monnaies non convertibles. Je ne sais pas quel est le volume des échanges sur cette monnaie, mais un taux fixe est maintenu par définition et ne signifie pas que les investisseurs en achètent.

      - il y a surement plusieurs pays prêts à lui donner les moyens de contourner les sanctions. La question reste toutefois: jusqu'à quel point ces pays sont-ils prêts à mécontenter les USA et l'UE, les deux plus puissantes économies du monde? Il est probable que les plus grosses, Inde et Chine en tête, vont essayer d'en profiter... mais pas au point de se couper de leurs marchés d'exportation. Les USA et l'UE mettront des lignes rouges, pas forcément extrêmement contraignantes, mais suffisantes.

      - cette opération est une défaite totale pour la Russie: son armée a démontré qu'elle était incapable de venir à bout d'un pays moins bien armé, de deux fois moins d'habitants. Les membres de l'OTAN sont rassurés: les moyens qu'ils possèdent déjà permettraient de stopper l'armée Russe, probablement même sans faire appel aux troupes américaines. La "deuxième armée du monde" a montré qu'elle n'était pas plus que ce que la Russie représente: une puissance régionale de 146 millions d'habitants avec un PIB à peine supérieur à l'Espagne.

      Poutine a de plus perdu le respect de la communauté internationale. Certes, des pays commerceront avec lui, mais il est considéré aussi fiable que l'Iran ou la Corée du Nord. Terminé les investissements étrangers, les exportations de biens divers, le commerce Russe va devoir se réduire à l'exportation de matières premières. Même son industrie de l'armement va en prendre un coup. Tout espoir de faire évoluer le pays est foutu.

      Enfin, les Chinois n'ont (pour l'instant) aucun intérêt à destabiliser l'économie mondiale, dont ils sont les premiers à profiter. Encore moins pour les beaux yeux de Poutine dont ils se contrefichent du sort.

      Supprimer
    4. Bonjour,

      @Semper Fi, J'ai la sensation que c'est justement l'inverser qui est en train de se mettre en place:
      - Economiquement, la Russie est un état paria maintenant pour 80% des pays du globe, avec pour seul intérêt leurs ressources naturelles. La Chine et l'Inde seront les seuls pays d'envergure mondiale à vouloir acheter les matières premières russes à partir de 2023, ce qui va réduire drastiquement le robinet monétaire car peu de clients potentiels = prix en baisse
      - Diplomatiquement, le Kremlin est maintenant une puissance mineure, uniquement attirante pour une série de pays non alignés africains et sud-américains, et une simple poche à ressources pour la Chine et l'Inde,
      - Militairement, pour moi, c'est la plus grosse perte possible pour Poutine. Son armée est dépassée et n'obtiendra l'Ukraine qu'au prix de pertes monumentales, tant humaines que matérielles. Les sanctions, alliées à la transformation de son économie en pétro-économie va rendre l'acquisition de matériels technologiques extrêmement difficile et couteux car ses "partenaires" Chinois et Indiens vont avoir la main sur les transferts possibles. La force de l'armée russe ne tiendra qu'à sa capacité nucléaire, les "armes invincibles" ne sont des pancartes publicitaires pour accrocher des budgets indiens ou chinois potentiels,
      - Humainement, les forces vives du pays (jeunes professionnels) vont fuir tant que c'est possible vers les pays occidentaux car l'économie russe va encore plus devenir une économie de capture par les proches du Kremlin,

      Je ne vois pas comment on peut encore considerer qu'il a gagné quelque chose sur le long terme...

      Supprimer
    5. il faut voir aussi que toute l’économie russe est dépendante des occidentaux. Si les nouveaux matériels ne sont pas aussi nombreux c'est qu'il leur manquent des composants que les occidentaux fabriquent et qui sotn bloqus depuis 2014. Les "ersatz" russes ne sont pas aussi efficaces. on parle d'un taux d'echec de 60% de leur missiles. Leur usine de tank, une partie des machines outils sont italiennes. Si la production du T 14 a été chaque fois repoussé ce n'est pas pour rien. Concernant les avions commerciaux qu'ils ont bloqués, ils n(ont pas et ne fabrique pas les pieces détachés à leur maintenance. Et c'est apreil pout des pans entiers de leur economie. Par exemple ils ne sont pas capables d'entretenir seuls leur reseau ferroviaire. ils sont plus dépendants de nous que l'inverse. Leurs situation ne peut pas durer sur le long terme. On est juste dans un match de boxe et savoir qui sera le premier à s'écrouler.

      Supprimer
    6. Bonjour. Comme mes compétences militaires sont limitées, ma pierre à l’édifice sera de discuter autour des propos de Semper Fi :
      - les négociations en cours entre les ukrainiens et les russes n’ont actuellement pas d’autre objectif que de permettre aux deux parties de gagner du temps. Actuellement rien n’est négocié : on est juste en pleine guerre de communication avec un Zélensky qui semble faire des concessions pour donner le mauvais rôle à Poutine et un Poutine qui croit que rouler des mécaniques suffira à faire plier Zélensky. Tout encore à faire ici.
      - Le paiement du gaz russe en roubles n’est pas encore gagné : il ne faut pas confondre le jeu boursier avec les décisions des gouvernements. Actuellement les opérateurs partent du principe que les gouvernements vont céder à la demande russe, ils achètent donc des roubles en espérant les revendre plus cher aux banques centrales le moment venu. Mais si finalement les gouvernements ne cèdent pas, les opérateurs boursiers pourront utiliser les roubles pour allumer leur feu de cheminée.
      - Le stock d’or russe indique simplement que la Russie de se fournir sur les marchés off en cas d’embargo ou de guerre. Sur les marchés off, le règlement doit échapper au système bancaire donc on règle ses achats directement en matières premières, en or, en pierres précieuses, en substances illicites ou en crypto monnaies. La Russie a d’ailleurs d’excellentes réserves en crypto monnaies.
      - De base, la demande en gaz et pétrole russes des pays asiatiques est inférieure à la demande européenne. L’économie chinoise est au ralenti depuis deux ans. De plus la Chine a décidé de privilégier son marché intérieur pour les 6 à 12 mois à venir , le temps que la désignation du nouveau bureau du Parti Communiste Chinois soit faite. Les importations/exportations vont donc être limitées sur cette période.Après personne ne sait vraiment ce qu’ils choisiront de faire.
      - La Russie exporte des matières premières brutes vers les pays occidentaux qui les transforment. Et ceux sont ces pays importateurs qui ont décidé de mettre en place les sanctions. Les pays occidentaux aller chercher ces matières premières ailleurs qu’en Russie. Ils les paieront peut être plus cher ( et c’est même pas sur puisque ils peuvent décider de mutualiser leurs achats) mais ils les trouveront.

      De façon plus globale :
      La Russie à le PIB de l’Espagne pour 146 millions d’habitants contre 46 millions d’espagnols. 96 % de sa population se concentre sur le côté ouest du Caucase c’est à dire dans sa partie européenne. C’est une population vieillissante qui ne se renouvelle plus.
      Malgré les déclarations d’amitié, il existe des contentieux entre la Russie et la Chine : la Russie n’a pas doublé les nouvelles routes de la soie comme elle s’y était engagée. Or ce dispositif est vital pour la Chine. D’autre part, la Chine pourrait profiter de l’allègement du dispositif militaire sur la frontière sibérienne pour envoyer des pékins s’installer discrètement en Sibérie. Le territoire sibérien étant vide et quasi abandonné, les russes ne s’en rendraient pas compte.
      La Russie pour alimenter en combattants le théâtre ukrainien est obligée de dégarnir des zones où elle intervient en protection de gouvernements amis : l’Arménie, la Syrie, le Mali, la République Centrafricaine ...Les oppositions à ces gouvernements ou les voisins ne vont ils pas essayer de profiter de la situation ? Comment va réagir alors la Russie ?
      Alors Poutine a-t-il déjà gagné ? Pour ma part c’est non, et, je crois que son jeu du Fou l’amènera juste à la case destruction.
      Bonne fin de journée.

      Supprimer
    7. @Anonyme 11:22
      "Actuellement les opérateurs partent du principe que les gouvernements vont céder à la demande russe, ils achètent donc des roubles en espérant les revendre plus cher aux banques centrales le moment venu."

      Avez-vous une source pour ça? Je suis resté sur l'article d'hier dans Les Echos "Ces restrictions sur le marché des changes local (l'encadrement strict du Rouble par le gouvernement) ne favorisent pas pour autant le trading et l'activité sur le rouble à Londres, premier centre financier mondial sur les devises. La monnaie russe est devenue « radioactive » compte tenu des sanctions qui frappent son institut d'émission, la Banque de Russie."

      Autrement dit, faut être un trader aux nerfs d'acier pour acheter du Rouble. Les spéculateurs en cryptomonnaies sont des rentiers achetant des Bons du Trésor, en comparaison. C'est presque plus risqué que de jouer au Loto.

      Supprimer
    8. Bonjour Chef !

      Reuters ce matin :
      https://www.zonebourse.com/cours/action/PJSC-GAZPROM-6491735/actualite/Le-rouble-et-les-actions-russes-atteignent-des-sommets-de-plus-de-5-semaines-dans-les-premiers-echan-39934062/
      et en version originale
      https://www.marketscreener.com/quote/stock/PJSC-GAZPROM-6491735/news/Rouble-Russian-stocks-hit-over-5-week-highs-in-early-Moscow-trade-39934062/

      Après la bourse n'est qu'un jeu comme un autre : certains jouent au Loto, aux courses, au casino, au poker, en bourse ... Et les cryptomonnaies n'existent que pour permettre à tous les trafics louches de se passer du circuit bancaire officiel.

      Supprimer
    9. Un lien en français datant du 23 février dernier pour comprendre la situation économique de la Russie :

      https://rennes.maville.com/actu/actudet_-russie.-le-plus-vaste-etat-de-la-planete-a-t-il-vraiment-le-meme-pib-que-l-espagne-_54135-5094157_actu.Htm

      et un autre concernant sa démographie ;

      https://population-pyramid.net/fr/pp/f%C3%A9d%C3%A9ration-russe


      Supprimer
    10. Quand on parle de changer de clients pour les hydrocarbures, il faut aussi parler du moyen de transport. Les plus gros gisements russes sont connectés par oléoduc à l'Europe uniquement, il y a un oléoduc vers la Chine mais sur les gisements de Sibérie.
      Se mettre à livrer l'Asie par supertanker pour les gisements "au nord de Moscou" (en schématisant), ça pose tout un tas de problèmes logistiques et c'est plus lent qu'un oléoduc/pipeline qui débite en continu.
      D'ailleurs l'Europe a le même pb pour remplacer le gaz russe : il faut des terminaux pour passer du gaz liquéfié des bateaux au réseau gaz, et c'est compliqué et cher. l'Europe vient de décider de construire un terminal aux Pays-Bas pour l'approvisionnement de l'Allemagne.
      Mais globalement, le problème est beaucoup plus compliqué à régler pour les russes que pour nous.

      Supprimer
    11. J'ai bien relu l'intégralité des réponses à mon post initial, et si je conviens que souvent les arguments se tiennent, quelques points me laissent perplexe :

      - "état paria auprès de la communauté internationale" : auprès de la communauté occidentale certainement mais pas vraiment du reste du monde. La résolution ONUsienne a été votée "du bout des lèvres" (cf : https://www.liberation.fr/international/limpossible-condamnation-de-la-russie-a-lonu-20220302_7NJ7K5YS5REAPDPJVC7T225XV4/ - je cite Libé à dessein, journal qu'on ne peut pas taxer d'être à la solde des russes). Et j'ai nettement l'impression que le reste du monde, en refusant d'appliquer des sanctions à Moscou, nous tirent un beau bras d'honneur en nous signifiant : "les occidentaux arrêtez de nous casser les c... avec votre attitude moralisatrice, on fera ce qu'on veut en fonction de NOS intérêts et on vous emm....", et tout ce beau monde représente à peu près 80-85% de la population mondiale (certes pas la partie la plus riche, mais ce n'est pas une raison pour sous-estimer leur volonté).

      - "la Russie ne peut pas se passer des occidentaux". Cela reste à démontrer. Fondamentalement la Russie pourrait presque survivre en autarcie (elle possède de l'énergie, des matières 1res et de la bouffe à en revendre - au sens propre comme figuré), mais en plus elle a un voisin suffisamment sympa pour lui vendre ce dont elle a besoin et qu'elle achetait jusqu'à présent chez nous (cf : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/RU/commerce-exterieur#:~:text=Les%20importations%20russes%20en%202020,m%C3%A9talliques%20(7%2C9%25)... . Ils rouleront probablement moins en Renault et plus en DFM ou BYD, mais ne reviendront pas pour autant à l'âge de pierre (j'habite un petit territoire du Pacifique et on a plein de véhicules chinois et guess what ? ça marche pas mal).

      - "la Chine ne pourrait pas se permettre de flinguer le dollar en bradant son stock de bons du Trésor". A court terme ça piquerait forcément un peu, mais ils arriveraient probablement à s'en remettre, les exportations vers l'UE et les USA ne représentant que 30% env de leurs exportations (c'est bcp certes mais pas non plus la majorité)... à mettre en balance avec la possibilité de pouvoir devenir LA super puissance. En revanche, ce qui est certain c'est que nous nous en remettrions pas.

      Supprimer
    12. @Semper Fi
      Je ne pense pas que la section commentaire d'un blog soit le bon endroit pour tenter de vous convaincre, les arguments (les vôtres comme les nôtres) demandant un peu plus de développement.

      Je ne vais donc probablement faire que répéter ce qui a déjà été dit.

      - Il ne fait pas de doute que la "communauté internationale" n'est pas unie, ici. Mais la Russie va se retrouver face à 3 attitudes: clairement hostile, qui, incidemment regroupe les plus grandes économies du Monde (USA, Europe, Australie, Japon, Corée du Sud, Taiwan, etc...), soutien du bout des lèvres (Inde, Chine), "amis" (Mali, états marionnettes,... La première est, de loin la plus importante économiquement et politiquement, la seconde fera selon ses propres intérêts opportunistes en ménageant plutôt la partie la plus puissante. La troisième ne représente pas grand chose.

      La Russie peut se passer des états occidentaux... comme la Corée du Nord, l'Iran... L'autarcie n'a JAMAIS été un moyen de développer un pays, sinon, ça se saurait. On ne prévoit pas des famines en Russie, mais une baisse significative d'un niveau de vie déjà très bas.

      La Chine n'a, tout simplement, pas l'intérêt de faire une guerre économique. Elle s'en sort très bien comme ça, monte une armée conventionnelle, place ses pions en Mer de Chine, use d'un "soft power" toujours grandissant. C'est bien ça qui inquiète les USA, pas une guerre économique qui ne profiterait à personne. Tenter de mettre à genoux l'économie US (ce qui serait peut-être plus difficile que vous ne le pensez, les états ayant des moyens d'intervenir sur leur économie), serait à peine en dessous du niveau d'une attaque atomique et ouvrirait une boite de Pandore dont personne, pas même les Chinois, ne peuvent prédire ce qui va en sortir.

      Pour résumer: La politique internationale est basée sur les rapports de force. Poutine a surpris tout le monde avec son attitude paranoïaque, donc irrationnelle. Mais la Russie n'en reste pas moins, comme je l'ai déjà souligné, qu'une puissance économique très moyenne, qui a prouvé que son atout principal, son armée "surpuissante", n'était qu'un tigre de papier. Elle s'est, de plus, attiré les foudres des principales puissances économiques. Poutine vient de perdre deux atouts. Ne lui restent plus que le fait d'être une puissance nucléaire et de disposer de ressources naturelles. Le premier ne le protège que d'une attaque directe. Le second ne lui garanti qu'un socle économique minimum. Le peuple Russe va trinquer.

      Supprimer
    13. @ Chef Chaudard (qui nage bien !)...
      En fait, on pourrait continuer cette discussion passionnante pendant des heures. Tous vos arguments sont parfaitement cohérents et je serais tenté de vous rejoindre sur bien des points. Ce qui me freine, c'est que ces arguments reposent en fait sur un biais fragile : notre propre conception (occidentale) de ce qui est rationnel et ce qui ne l'est pas. J'ai parfois l'impression que nous, occidentaux, avons des difficultés à admettre que d'autres nations ou civilisations (peu importe le nom qu'on leur donne), puissent avoir des références complètement différentes des nôtres, ce qui nous amènent à commettre des erreurs monumentales d'appréciation (comme d'autres, je soutenais mordicus le 22 février que VP n'attaquerait pas car c'était complètement irrationnel, selon ma / notre grille de lecture, la suite m'a montré que j'avais tort).
      L'emploi de l'expression "communauté internationale" est de ce point de vue symptomatique puisque il semble (de notre point de vue) aller de soi qu'une condamnation de l'occident vaut condamnation de la communauté internationale. La lecture de la presse indienne anglophone est à ce sujet assez éclairante car du point de vue indien cela ne va pas du tout de soi, bien au contraire.

      Supprimer
    14. Je vous rejoins totalement. Concernant la presse Indienne, je la suis aussi (WION).

      Supprimer
  16. question bête : quel est l'ordre de bataille de l'armée ukrainienne ? Où se situent les forces ukrainiennes, quels sont leurs mouvements ? Sauf erreur de ma part, dans tous les points de situation du colonel Goya, je n'ai pas vu beaucoup d'information à ce sujet, y compris sur les cartes, alors qu'il me semble que l'on a d'avantage d'information sur les mouvements russes ?
    merci d'avance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ça me semble assez simple : l'armée ukrainienne est dans les villes et comme l'armée russe ne souhaite pas s'engager dans des combats de rues avec des civils en bouclier humain... ça s'éternise...
      (à l'exception de Marioupol et vraisemblablement des autres villes de l'oblast de Donetsk)
      et je n'ai pas vu de contre-attaques d'envergure; c'est vraiment du genre "escarmouches" à effectifs réduits.
      Maintenant, du côté russe, "tenir" une superficie supérieure à celle de la Grand-Bretagne, ça doit être leur maximum avec 100 000 hommes...

      Supprimer
    2. Vous semblez ignorer que dans une guerre, les renseignements, récoltés comme diffusés sont une arme à part entière. Apparemment, les Ukrainiens savent mieux que les Russes dissimuler leurs mouvements, leurs actions et leurs pertes.Peut-être même qu'ils appuient fort sur les déconvenus de leur ennemie, ce qui et la règle du jeu.

      Supprimer
    3. Bon je me lance même si je n’ai aucune formation militaire, alors pas la peine de se moquer svp : la description du conflit accessible dans les medias me semble indiquer une dissymétrie entre l'armée russe et l'armée ukrainienne : l’armée russe a un comportement sur le terrain très classique, très Clausewitz. Alors que l’armée ukrainienne me paraît compléter sa base militaire classique par des techniques de guérilla, comme si on assistait à la fusion entre les combattants et les moyens militaires d’une armée classique avec les combattants et les moyens d’une guérilla. Le côté ukrainien se caractérise par sa fluidité face à une armée russe ‘’lourde’’ et peu mobile. Je trouve cela très surprenant mais je n’arrive pas à analyser la situation différemment.
      Monsieur Goya, pouvez-vous svp, confirmer ou pas cette image du conflit ? Merci

      Supprimer
    4. L'armée ukrainienne parait avoir plus reussi une synthèse de son passé soviétique et des concepts otan/occidentaux. L'armée russe semble revenir à une méthode soviétique après l’échec de son offensive à l'occidentale.

      Supprimer
  17. Bonsoir M. Goya,
    Merci de partager librement vos analyses. Question toute simple : n'est-ce pas une hérésie d'opérer un tel de déplacements de troupes alors que la période et le terrain s'y prêtent particulièrement mal ? N'est-ce pas finalement le pire moment pour effectuer cette manœuvre ??
    Merci

    RépondreSupprimer
  18. Les russes auraient évacués l’aéroport d'hostomel capturé de hautes luttes... Tout ça pour ça... :-(

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les Russes quittent aussi Tchernobyl. CNN rapporte qu'ils y auraient même creusé des tranchées dans des terrains contaminés pour défendre un site qui hélas se défend très bien tout seul. Si le départ de Tchernobyl parait confirmé, l'anecdote des tranchées ne l'est pas.

      Supprimer
    2. Selon Liveuamap, c'est un repli stratégique de TOUTE la partie nord menaçant Kiev à laquelle on assiste...

      Supprimer
    3. Il y aurait aussi une frappe en territoire Russe (Belgorod) par des hélicoptères Ukrainiens. C'est la Russie qui le dit. Dépôt de fuel en feu. On est bien dans le Nord de Kiev.
      Ca laisse songeur sur la maîtrise de l'espace aérien tant de fois affirmée, si bien sûr ce n'est pas un montage pour justifier une quelconque escalade.

      Supprimer
    4. Ce repli stratégique est quand même un joli désaveu de leur stratégie initiale..

      Supprimer
    5. Il y a une vidéo sur CNN, avec une belle traînée de missile bien visible avant l'explosion des reservoirs. Donc ça semble bien une attaque aérienne. Assez dingue.

      Supprimer
    6. C'est un dépôt de fuel qui a été attaqué à Belgorod par deux hélicoptères :

      https://twitter.com/Osinttechnical/status/1509746023861825544?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1509746023861825544%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fchecknews%2Fque-sait-on-du-bombardement-dun-depot-de-carburant-a-belgorod-20220401_6XMPVVRAY5A37GANF6D4FL3OEU%2F

      Et cela fait suite à un sabotage d'un dépôt de munitions dans la même région cette semaine.

      https://www.liberation.fr/checknews/que-sait-on-de-lexplosion-dun-entrepot-de-munitions-pres-de-belgorod-en-russie-20220330_FZN64C2JKBEMNIDTUUKJE3WGG4/

      Pour le dépôt de munitions, le bruit courrait sur le net que c'était des soldats russes qui auraient volontairement fait sauter le dépôt. Mais j'ai pas réussi à vérifier. Ce qui est sûr c'est que la troupe renâcle puisqu'il a eu des actes de mutinerie avec même des soldats qui ont écrasé un général en lui roulant dessus avec un char.

      Supprimer
  19. https://www.theguardian.com/world/2022/mar/31/west-to-send-more-lethal-aid-to-ukraine-uk-defence-minister-says

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans les besoins de l'Ukraine dans mon message plus haut, j'avais oublié l'artillerie.
      Les USA utilisent les britanniques pour tâter le terrain, connaitre les réactions de Poutine et maintenir la pression sur lui. Ils ont fait ça avec les NLaws: les Britanniques avaient été les premiers à dire ouvertement qu'ils en fournissaient, avant même les hostilités.

      Une manière de prévenir Poutine de ce qui l'attend, tout en ne se mettant pas en avant eux même. Ils font l'annonce indirectement, en passant par un tiers, pour amortir le coup et se réserver la possibilité de changer de stratégie si besoin.

      Supprimer
    2. Le Guardian : « le secrétaire permanent du MoD, a déclaré que les fabricants d'armes britanniques fournissant des NLAW et d'autres kits utilisés pendant la guerre avaient été invités à augmenter la production pour reconstituer ce qui avait été utilisé.»
      Sauf erreur, c'est Thalès, ex-Thomson, qui fabrique les NLAW en Irlande, ce missile étant dérivé d'un modèle suédois. Thalès a aussi vendu des équipements de visée nocturne à l'armée russe. Le cours en bourse de Thalès reflète cette bonne santé. Enfin une stratégie française cohérente !

      Supprimer
    3. Je vous confirme qu'en matière d'industrie de l'armement nous avons en France de beaux restes, et, que nous vendons à tous ceux qui peuvent acheter en marché on avec offset ou pas ou en marché off. les industries de l'armement sont d'ailleurs les dernières industries dont la production n'est pas totalement faberless. Ce qui veut dire que si on veut réindustrialiser la France on peut, il suffit d'en avoir la volonté collective.

      Supprimer
  20. Petit commentaire concernant les choix russes. Question: sont-ils vraiment si mauvais ? Tout est possible, mais peut-être que ce qui nous semble idiot n'est que la résultante d'un dilemme stratégique pour les Russes. Ils ne veulent pas que l'Ukraine quitte l'orbite russe, car ce pays est une composante essentielle de leur puissance. Donc, il faut par la force amener ce pays à accepter de rester dans cette orbite, sans détruire pour autant son essence, soit demeurer une grande nation européenne qui dispose d'une production agricole et industrielle. Aplatir Kiev et Kharkov et détruire tout le réseau électrique local est utile tactiquement, mais est un non-sens politique. Comment traduit-on sur le terrain cette politique ? Je n'en sais fichtre rien, mais je chercherais à infliger suffisamment de souffrance à mon adversaire pour l'amener à négocier, sans pour autant l'annihiler. Mais frapper d'une seule main peut aussi amener mon adversaire à surestimer ses forces et à ne pas vouloir céder. Le point de Lagrange de cette stratégie me semble donc difficile à calculer, même pour un gros malin comme Poutine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il m'apparait que les seules destructions délibérées faites sont sur les infrastructures militaires, les autres n'étant que des conséquences des combats; car je remarque que dans cette guerre, les infrastructures gazières sont intactes (aux effets de bords près) et que l'Ukraine assure non seulement le transit du gaz russe vers l'UE mais également le chauffage de sa population par ce même gaz russe.
      Incidemment, elle perçoit donc toujours les revenues du transit et paie donc toujours pour le gaz reçu de Russie (tout en nous demandant à nous d'arrêter tout commerce avec la Russie); drôle de guerre, non ?

      Supprimer
    2. L'Ukraine ne va pas couper le gaz à ceux qui leur fournissent des armes et un soutien international... le choix de l'arrêt du gaz doit venir de l'UE.

      Supprimer
    3. Elle ne va surtout pas couper le gaz russe qui lui permet de se chauffer...

      Supprimer
    4. Le réseau électrique ukrainien a été rattaché à celui des pays européen:
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/le-rattachement-du-reseau-electrique-ukrainien-leurope-doit-eviter-son-effondrement-explique-rte-220317

      La domination énergétique en terme de relations internationales est un impensé dans les déclarations publiques plus ou moins fracassantes de ces dernières semaines!
      https://www.letemps.ch/opinions/dominance-energetique-plus-importante-puissance-armee

      Supprimer
  21. L'analyse de certains sur l'état de la situation (en particulier sur les difficultés réelles/supposées de la Russie) est très différente:
    https://cf2r.org/documentation/le-point-sur-la-situation-militaire-en-ukraine-au-25-mars-2022/

    Et il ne me semblait pas que ce site soit un lieu de rencontre de trolls ou complotistes de tout poil

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le CF2R ? Laissez moi-rire !

      Cet organisme est animé par Eric Denécé, qui a multiplié les déclarations russophiles ces dernières années, dédouanant systématiquement Poutine. Selon Denécé, c'est l'OTAN qui est agressive et humiliante, la Russie ne fait que se défendre, Washington a tendu un piège à la Russie pour la pousser à la guerre, etc. En février 2022, avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il a écrit que les craintes sur les intentions russes étaient infondées et que « la menace et l'agression russe n’existaient pas » et qu'il s'agissait d'un « scenario médiatique concocté de toutes pièces à Washington » alors que la réaction russe était « mesurée » (source : site du CF2R).

      Quant à Jacques Baud (Suisse), il est réputé développer des théories conspirationnistes depuis longtemps : https://www.conspiracywatch.info/sur-rt-france-jacques-baud-coche-toutes-les-cases-du-conspirationnisme-geopolitique.html



      Supprimer
    2. Information importante à regarder pour prendre du recul sur toute lecture : qui écrit : https://www.conspiracywatch.info/sur-rt-france-jacques-baud-coche-toutes-les-cases-du-conspirationnisme-geopolitique.html

      Cordialement,

      Supprimer
    3. Et si, le cf2r est bien un ramassis de propagande russe, désolé...

      Supprimer
    4. conspirationiste ou complotiste est l'anathème un peu trop facilement lancé contre ceux qui expriment une opinion différente du narratif mainstream.

      on peut réfuter sans "anathémiser" et toute idée ou hypothèse est à prendre avec prudence (même les faits vu comment ils peuvent être manipulés aussi).

      et pourtant, ce ne sont pas les exemples qui manquent de narratifs mainstream faux ou manipulateur (l'opération Prométhée, comme l'a raconté le colonel Goya, le Kosovo, l'Irak...).

      Supprimer
    5. En matière de "complotisme", en relève incontestablement l'orientation pro-OTAN et anti-russe systématique de TOUS les médias mais aussi de tout analyste ayant quelque audience. La peur règne plus que le complot, d'ailleurs. La façon dont une propagande de guerre s'est installée en France me laisse effaré. " Complotiste(s) !" C'est celui qui le dit qui l'est.

      Le CF2R ? Considérer que l'OTAN sert d'instrument aux USA et que les intérêts des USA sont souvent orthogonaux à ceux de la France, ça relève de l'évidence.

      Supprimer
    6. "Considérer que l'OTAN sert d'instrument aux USA et que les intérêts des USA sont souvent orthogonaux à ceux de la France, ça relève de l'évidence."
      La première partie est, effectivement, évidente. La seconde... moins. Les intérêts des USA sont QUELQUEFOIS orthogonaux à ceux de la France. C'est comme ça dans toute alliance. Vous ne vous disputez jamais avec votre femme? Vous ne faites jamais de concessions dans la vie? Vous approuvez totalement la politique de l'entreprise qui vous emploie, ne faites jamais de critique? Mais les bénéfices surpassent les risques.

      Supprimer
    7. « Vous ne vous disputez jamais avec votre femme »

      Bon argument, mais un couple durable suppose une égalité. Les USA ne considèrent aucun de leurs "alliés" comme des égaux. Juste comme des vassaux que l'on brime régulièrement pour leur rappeler leur vassalité. Il ne faut pas leur en vouloir : ils mènent une politique impériale qui a sa logique propre. Mais la vassalité ne s'accorde guère à la souveraineté. Alors, oui, les pro-OTAN considèrent que la France ne peut plus prétendre à la souveraineté et doit se résigner à sa vassalité.

      Une Europe "de l'Atlantique à l'Oural" et l'alliance traditionnelle Franco-Russe, du reste souhaitée par les Russes, permettrait de mieux préserver notre souveraineté.

      J'observe que la guerre actuelle en Ukraine - délibérément causée par Washington - dessine en Europe une ligne de fracture durable avec la Russie qui sert les seuls intérêts US. Les Euronouilles en seront, avec l'Ukraine et la Russie, les victimes. Si la Russie perd, les Euronouilles crieront victoire. Mais ce ne sera pas leur victoire.

      Supprimer
    8. @jrpmclb : vous raisonnez comme si, la Russie étant opposée aux USA, ses intérêts concordaient forcément avec les nôtres. C'est logiquement bancal, et factuellement absurde : observez le comportement de la Russie avec son voisinage, vous arrivez sérieusement à percevoir des relations d'égal à égal ? À part 2-3 dictateurs, comment se fait-il que tous les gouvernements des pays géographiquement proches de la Russie souhaitent se rapprocher de l'OTAN ? Probablement pas par amour, peut-être parce qu'ils sont moins aveugles que certains français vis-à-vis du gouvernement russe actuel ? La souverainetéde l'Europe, elle passe par un sérieux réveil industriel et démocratique au niveau des nations, et idéologique au niveau continental (remise en cause des institutions non démocratiques de l'UE et de l'idéologie néo-libérale des élites). Pas en s'arrimant à un pouvoir russe corrompu et lui-même dans un état d'esprit profondément impérial.

      Supprimer
    9. Làissez tomber, jrclpmb est un troll Russe. Vous ne le convaincrez jamais. Il est payé pour raconter des sornettes.
      C'est le haut de gamme du troll, je vous l'accorde, pas le troll africain tout juste bon à jeter des insultes et des sentences expeditives dans un français approximatif. Ou le bot jetant des textes incomprehensibles. Mais un troll quand même.il mélange le vrai à la propagande du Kremlin, fait semblant de debattre, de vous repondre. Mais ce n'est qu'un jeu. Il sait que ce qu'il dit est faux, biaisé, mais le but de ses maitres est d'occuper le terrain, de brouiller les pistes.
      Ce qui est valorisant, c'est qu'au moins, sur ce blog, on a droit à la Rolls des trolls russes.

      Supprimer
    10. Mais Chef Chaudard, pourquoi avoir dit officiellement ce que beaucoup d'intervenants ici avaient déjà compris ! c est pas gentil ça, on s'amusait bien avec notre troll russe, nous ... Surtout que vous avez raison c'était un troll de luxe.
      Bon alors @jrpmclb est un vrai troll russe pas un français pro-russe ( oui oui ça existe il y en a même qui se présentent à l'élection présidentielle, il suffit d'aller fouiller un peu dans les enquêtes médiatiques et on retrouve des traces de financement de campagne exotiques. Mais le softpower russe n'est pas le sujet ici)
      Maintenant comment reconnaitre un troll vraiment russe :
      - aux fautes d'orthographes : il y a des fautes d'orthographes, souvent lexicales, faites par les personnes dont la langue maternelle est le français, et, il y a des fautes d'orthographes typiques des étrangers qui écrivent le français. Dons si vous remarquez des fautes d'orthographes évidentes alors que le niveau de vocabulaire est soutenu, et, qu'il y a du sens au propos, c'est que vous avez affaire à un étranger qui écrit en français.
      - les références culturelles : quand on a usé ses fonds de pantalon sur l'école de la République et que l'on vit en France on a un socle culturel commun même s'il est mouvant (une société n'est pas figée). ce qui n'est pas le cas d'un étranger dont le socle culturel est forcément ''livresque'' et ''statique''. Donc si a la lecture du troll vous vous dites, il est couillon ou quoi, il n'a rien appris à l'école, tout le monde sait ça. Avant de critiquer l'Education Nationale ou autre, posez-vous la question de savoir si ce n'est pas la vision d'un étranger.

      Ne lisant pas le russe dans le texte, l'avantage avec un vrai troll russe est d'avoir accès directement en français à la doxa du maître du Kremlin. Bon il y a bien les traductions de ses discours mais ce n'est pas pareil que des explications dans le texte.

      Au revoir donc à tous ceux qui se cachaient derrière le pseudo @jrpmclb : que les vents vous soient favorables parce que l'avenir des russes va être très dur.

      PS : Chef Chaudard, peut être qu'ils vont revenir sous d'autres pseudos nos vrais trolls russes de luxe ?

      Supprimer
  22. Que de wishful thinking dans les commentaires !

    RépondreSupprimer
  23. J'avais préparé une longue réponse, mais la limite de 4096 caractères ne me permet pas de la publier. Alors je vais faire court : ce texte est daté du 25 mars, et à part le siège de Marioupol, tout ce qu'on a pu constater va à rebours de ses prédictions.

    RépondreSupprimer
  24. Donc la phase 1 est terminée et les russes passent à la phase 2.

    La question sera donc comment fournir les armes adaptées à l'ukraine pour gagner dans la phase2.

    Le redéploiement des troupes russes qui doivent être bien usées prendra surement plus de temps de prévu, le retour par la russie sera surement propice à la désertion de nombre de conscrits.

    Pour le rédéploiment et le renforcement des combats dans l'est est ce que ce sera si évident ? C'est le seul endroit où les troupes russes pourraient espèrer un résultat mais lequel ? Tout détruire ?

    Face à une forte poussée russe l'Ukraine pourrait elle choisir la politique de la terre brûlée ?

    RépondreSupprimer
  25. Bonsoir ; Pour faire suite au billet du 30 mars dernier ‘’Il y aura encore des morts parce qu’il y a déjà eu des morts’’ dans lequel monsieur Goya fait référence au coût humain du conflit ukrainien, vous trouverez ci dessous un interview, en russe sous titrée en anglais, de Valentina Melnikova, présidente de l’ONG ‘’Les Comités des mères de soldats ‘’, permettant de mieux comprendre la réaction d’une famille quand on lui annonce la disparition d’un soldat, ce que recouvre dans la Russie de Poutine cette annonce et le rôle joué par cette ONG emblématique.
    https://www.youtube.com/watch?v=vq7bAYFi-jE

    PS : Perso, l'éclairage apporté par cette interview sur le conflit actuel me parait assez inquiétant. Qu'en pensez-vous ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un reportage fouillé sur les pertes de VDV
      https://www.youtube.com/watch?v=chwUmbOTjPU

      Supprimer
    2. Impressionnant ce document. C'est surtout la quantité de commentaires qui suivent qui m'interpelle.
      Mais forcément je me questionne vis à vis de l'origine de cette vidéo. Youtube n'est pas coupé en Russie ?

      Supprimer
    3. Cela vient de la BBC...

      Supprimer
  26. des éléments intéressants ici : https://arretsurinfo.ch/la-zelenskimania-et-limage-ravagee-de-la-suisse/

    RépondreSupprimer
  27. @Anonyme du 01 avril à 20:05
    Dès les 3 premières lignes de l'article, je me suis interrogé sur l'auteur, M Guy Mettan. Il est annoncé comme spécialiste de la Russie, et comme étant notamment l’auteur de l’ouvrage « Russie-Occident, une guerre de mille ans: La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne ».
    Après une brève recherche sur Wikipedia, on y trouve les infos suivantes "Il a obtenu la nationalité russe.

    Le 8 février 2017, la Russie lui décerne la médaille de l'amitié[5] et Reporters sans frontières l' accuse de servir de relais à la propagande de la Russie[6].
    Avez vous encore d'autres éléments intéressants de propagande russe à nous dévoiler ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. faut bien compenser la propagande ukrainienne...

      https://www.monde-diplomatique.fr/2022/02/TEURTRIE/64373

      Supprimer
    2. Avant de parler de "compensation de la propagande ukrainienne"qui d'ailleurs n'est pas présente dans ce site, il aurait fallu préciser que la position politique du quotidien "Le Monde Diplomatique" se situe principalement à gauche avec une forte appartenance à la France insoumise et à l'extrême gauche... Ce qui peut expliquer l'anti-americanisme affiché dans l'article cité,

      Supprimer
    3. Cet article du monde reprend les griefs de la Russie mais ne fait part d'aucun esprit critique mais d'un autre côté l'OTAN n'a jamais eu de plan d'invasion de la Russie. Que l'intervention au Kosovo était après une sale guerre en ex-Yougoslavie (130 000 morts). et que si les états baltes et ex membres du pacte de Varsovie ont rejoint l'otan, ce n'est certainement pas par amour des américains mais plutôt par peur des russes qu'ils ont côtoyés pendant longtemps . Rien que la Pologne que cet article fustige a connu trois partage, un coup de poignard dans le dos en 39 et une cinquantaine d'année d'occupation amicale du peuple Russe (cf katyn) Sur les accords de désarment nucléaires en effet les USA n'ont pas renouvelé la plupart mais leurs stocks est en constante diminution depuis la chute du mur ou on détruit (comme en théorie les russes) les stocks d'armes chimiques.Dans les faits les journalistes du monde diplo ont un mal fou a sortir de leur carcan idéologique (en bon vieux coco qu'ils sont) d'un affrontement entre deux blocs (usa/urss) et d'une europe qui se résumerait qu'à une France anti otan.

      Supprimer
    4. envahir la Russie, non ; s'installer chez les voisins de la Russie pour y mettre des armes et des bases oui hélas (Serbie, Ukraine...)!
      Que la Pologne craigne sont voisin russe est normal, comme il est logique qu'elle se place sous le protectorat américain. Qu'elle cherche à récupérer une partie de l'Ukraine, qu'elle s'en prenne à la Hongrie plus mesurée face à la Russie n'est pas forcément la meilleure des choses à faire;

      Supprimer
  28. En revoyant à la télé une des images de l'attaque du dépôt de carburant à Novgorod je m'interroge. Sur ces images - un hélicoptère qui passe de droite à gauche de l'image, à environ 200 m de la personne qui filme avec son portable, surgissant au loin d'un lotissement, et passant devant une personne qui suit du regard les elicopteres- le cadrage est impeccable. Je me dis que le "cameraman" à été particulièrement réactif. Soit les hélicoptères ont effectués plusieurs tours avant d'attaquer, et la personne qui filme à eu le temps de sortir son portable, le déverouiller, se mettre en mode film et cadrer parfaitement. Soit les hélicoptères n'ont fait qu'un seul passage et la personne qui filme est un champion!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. une source officielle indique un 3éme hélico sur la vidéo passant furtivement, et identification porte sur un kamov 52. false flag

      Supprimer
    2. Bon je suis peut être une bille en compétences militaires mais de temps en temps mes deux seuls neurones se connectent. Et, bingo, aujourd'hui cela donne : si l'attaque de Belgorod a été faite par l'armée russe cela voudrait dire que l'armée russe a fait sauter un dépôt de carburant vital pour la progression de ses troupes dans une région où elle compte lancer des offensives contre ses ennemis.

      Ils sont fous ces russes ou quoi ?

      Bon on peut aussi se dire que les russes étant en ce moment des tordus du bulbe, ils ont fait ça pour accuser les ukrainiens de félonie. Le choix d'un dépôt de carburant est alors très mauvais. Il valait mieux bombarder une ville pleine de civils russes proche des frontières ukrainiennes mais loin d'un centre logistique militaire : Klintsy, Brianks, Orel ... Il y a plein de villes candidates sur googlemaps.
      On peut également supposer que les ukrainiens possèdent eux aussi des Kamov 52, vieux restes de l'époque soviétique.
      Enfin, si vous devez aller en territoire ennemi en faisant du vol en rase motte pour éviter tous les foutus dispositifs de détection auxquels j'ai rien compris parce que les militaires utilisent des acronymes pour vous expliquer comment ça marche , vous pouvez encore être identifié visuellement par un pékin russe qui promène son chien à 6h du mat. et qui a un smartphone pour vous signaler. Donc si je devais faire ce genre d'opération, Dieu m'en garde, j exigerais pour monter dans le truc volant que tous les signes d'identification soient effacés. A 6h du mat. tous les chats sont gris surtout pour le pékin russe qui doit être comme moi et ne pas savoir faire la différence entre un hélicoptère de l'aviation civile et un de la LAT (Bon là j'exagère, un est rouge et jaune, lequel je sais pas).
      And the least but not the last : on peut aussi imaginer qu'un groupe d'ukrainiens aient fait le coup sans en parler vraiment vraiment à leur hiérarchie.

      Supprimer
  29. Les conditions techniques de réalisation de cette vidéo -même si le "coup de bol" est toujours possible- instille un petit doute sur la paternité de cette attaque.

    RépondreSupprimer
  30. En clair, la vidéo de cette attaque qui désigne de prime abord les ukrainiens comme les "agresseurs" pourrait tomber à point nommer pour justifier une escalade.
    Si ce n'est pas le cas, c'est un joli coup de l'aviation ukrainienne.

    RépondreSupprimer
  31. Vous aviez rectifié : Belgorod et non pas Novgorod.

    RépondreSupprimer
  32. Tentative de guerre éclair des Russes ? Même pas. Juste une PARADE MILITAIRE déraisonnablement déployée en Ukraine. Les « spectateurs » ont laissé passer, puis ont tiré sur les blindés avec des missiles sophistiqués. Un gag !

    1 – Poutine aurait dû agir plus tôt, avant le renforcement ukrainien ;
    2 – L’état-major russe a été nul, comme lors de la première guerre de Tchétchénie, envoyant à la mort ses soldats ;
    3 – La guerre va durer car la Russie ne peut rester sur un tel échec. Encercler et détruire l’armée ukrainienne à l’est reste à sa portée ;
    4 – La capacité des Russes à faire retraite au nord sans essuyer de pertes trop sensibles, puis à opérer une conversion sera significative de ses capacités restantes.

    Poutine rejouant Mithridate VI Eupator, roi du Pont ? Pas sûr. Sinon, pour respecter ce scénario, il devra se suicider, après avoir été trahi, pour ne pas tomber aux mains de ses ennemis. Comme une victoire de l’empire US n’en serait pas une pour la France, je ne souhaite pas une telle issue.

    PS : Pour Mithridate VI, à lire dans Mommsen, pas dans Wikipedia.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. jrplcmb : votre raisonnement tient plus de la conviction religieuse que de la réalité. Si votre dieu Poutine était vraiment omnipotent et omniscient, l'armée russe n'en serait pas revenue à l'est de l'Ukraine c'est à dire à son point de départ d'il y a 8 ans. Après c'est toujours facile de faire retomber la faute sur les autres, ici l'état major russe. N'ayant pas votre accès direct au Kremlin, je ne peut que supposer que c'est Poutine lui même qui a nommé les militaires formant son état-major. S'il a pris des nuls parce qu'ils étaient malléables, tant pis pour lui.
      Et après si vraiment il faut choisir un empire, je préfère choisir l'empire US dont je n'ai jamais ressenti le joug à l'empire russe qui compte tenu de ce que je vois un Ukraine m'offre comme avenir une invasion avec destruction du pays et de ses habitants.
      Pour conclure mon cher jrplcmb : pourquoi ne pas envisager une troisième voie, celle d'une union européenne construite par elle même pour elle même en dehors des deux empires dont vous parler. Il me semble que les circonstances s'y prêtent, non ?

      Supprimer
    2. « votre dieu Poutine »
      Poutine est un flic. Personne n'aime les flics, et ils ne s'aiment pas eux-mêmes. En faire un dieu ? Impossible. Et rien ne me déplaît autant que l’idolâtrie. La question est juste celle des intérêts supérieurs de notre pays.

      « pourquoi ne pas envisager une troisième voie [avec l'UE]»
      Les Euronouilles sont définitivement OTANisées - ce qui est aussi une manière de se positionner contre la France pour divers pays. Au reste, la complémentarité Europe occidentale-Russie fait sens. Et elle fait au moins sens pour la France.

      « l'empire US dont je n'ai jamais ressenti le joug »
      Là, vous m'étonnez. Premier exemple qui me vient à l'esprit : les sanctions US suite au refus de la France de s'associer à la seconde guerre en Irak. Aussi illégale que l’agression de l'Ukraine.

      Supprimer
    3. Un "flic" ne fait pas les lois...

      Supprimer
    4. jrplcmb : les sanctions US suite au refus de la France de s'associer à la seconde guerre en Irak
      Vous parlez de quelles sanctions exactement ? l'état français a juste payé 4 ou 5 milliards, je ne sais plus aux USA, pour être tranquille. Mais la vie du citoyen français lambda n'a pas été changée. Contrairement aux sanctions qui vous frappent, nos supermarchés ont été toujours remplis, nous avons eu accès à nos loisirs, notre société de consommation n'a souffert de rien. Et en plus beaucoup de français étaient fiers d'avoir claqué le bec aux américains.

      Supprimer
  33. Bonjour. Dans toutes les interventions politiques que l’on peut lire ici, on se retrouve dans du binaire : culture mainstream verus contreculture c’est à dire grosso modo OTAN versus Russie. Vous raisonnez tous comme si les pays européens n’avaient pas d’autre choix que celui d’une alliance-soumission à l’un ou à l’autre . Personne n’envisage que l’union des pays européens puisse donner une structure suffisamment puissante pour être totalement indépendante. Je trouve cela étonnant d’autant plus qu’il suffit de partir travailler sur d’autres continents ( je ne parle pas de partir en vacances sur d’autres continents parce que l’on confond souvent tourisme et immigration, et que cela n’a rien avoir) pour se rendre compte qu’il existe non seulement des valeurs communes mais également une culture commune à tous les pays européens. L’Europe est aussi une zone économiquement très riche quoiqu’on en dise. Nous ne sommes pas obligés de nous aligner sur l’OTAN ou la Russie, alors pourquoi vouloir le faire ? Surtout que les intérêts ne sont pas communs : Les USA ne regardent plus que vers la Chine et la Russie a tourné au ‘’brun-rouge ‘’ (cf .les théoriciens du Kremlin comme Douguine, Sourkov et autre Brovko).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La Russie boira Poutine comme le buvard boit l'encre - pour paraphraser une formule célèbre. Il suffit d'être familier de la littérature russe pour constater que cette grande culture est européenne et immédiatement familière à un Français. La meilleure manière d'écarter la Russie de la Chine serait d'être son allié, pas d'en faire notre ennemi.

      Supprimer
    2. Alors là si les USA défendent leurs propres intérêt, cela m'étonnerait que la Russie de Poutine soit un pays altruiste au point de faire passer les intérêts des autres avant les siens.
      Quant à l'alliance entre la France et la Russie, elle a été très courte puisque nous avons été alliés aux Russes de 1892 à la fin de la première guerre mondiale soit environ 25 ans. Et le seul objectif de cette alliance était d’isoler l’empire allemand en Europe. De Gaulle, en bon germanophone, a noué un dialogue avec Staline, Khrouchtchev, puis Brejnev parce qu’il se méfiait de l’Allemagne.
      Nous ne sommes plus au XX, alors quel intérêt de nouer une alliance avec la Russie ? Ce serait trahir nos valeurs et 300 ans d’histoire de France. L’Allemagne n’est plus un danger pour notre pays, et, si on se réfère à la politique de la main tendue mise en place par l’Allemagne vis à vis de la Russie, on voit bien que le 24 février 2022 tout est tombé à l’eau compte tenu des visées expansionnistes russes. Alors une alliance avec la Russie de Poutine, non merci .
      Ps : pour précision j’adore la littérature et la musique russe du XIX/début XX mais par contre je suis plus sceptique sur Wagner qui après avoir été en vogue dans l’Allemagne nazie semble être à la mode dans la Russie de Poutine.

      Supprimer
    3. l'Europe est sortie de l'Histoire : elle renie ses valeurs fondatrices (d'origine gréco-catholique) pour embrasser le wokisme/écologisme et l'Islam. Elle détruit sa propre industrie, sa sécurité énergétique, sa monnaie (avec le QE) et ne survit que par un endettement délirant. Sa population vieillit et décline... Elle se fait donc dépecer par les autres (USA, Russie et immigration musulmane).

      Supprimer
    4. @jrplcmb."la meilleure maniere d'écarter la Russie de la Chine serait d'être son allié et pas son ennemi " La Russie a sans aucun doute davantage intérêt à se rapprocher de l'Europe que de vouloir la détruire. C'est surprenant votre biais cognitif consistant a inverser les responsabilités.

      Supprimer
    5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    6. Anonyme2 avril 2022 à 13:04 : retournez voir vos classiques, on parle de racines ''judéo-chrétienne ''. Les catholiques sont un groupe de croyants parmi tous les groupes de croyants constituants les chrétiens : orthodoxes, protestants, anglicans, évangélistes, chrétiens d'orient. Et j'en ai certainement oublié.
      Quant au reste : on vous sert quoi un Prozac ou un Verney Carron chargé ?

      Supprimer
    7. que l’Europe aient des valeur communes c'est indéniable mais qu'elle ait des différences c'est aussi une réalité. En France il y a un sentiment anti américain et anti otan qui est loin d'être partagé par le reste de l’Europe. L'histoire fait le reste. les polonais préfèrent sans doute une primauté US (et donc lointaine) à une primauté allemande à leurs frontières. Tous les pas européens n'ont pas l'envie de nos élites de jouer les gendarmes du monde dans nos anciennes colonies. Beaucoup préfèrent un soutien us qu'a des illusoires appui (qu'ils soupçonnent d'arrières pensées - est ce que nous ferions autant la promotion d'une europe de la defense si nous n'avions pas des rafale, jaguar et autres trus à vendre...) français, anglais ou allemands (nous avons donné combien de poste de tir milan aux ukrainiens ?) Bref.. Enfin les pays européens ont peut être pleins de points en commun mais nous en avons autant avec les usa. Pour appel une partie des américains sont des descendants d'européens qui ont fuit les guerres, les famines, les dictatures, les persécutions religieuses de notre continent....

      Supprimer
  34. Exactement. Que les Russes virent Poutine, qui n'est qu'un va-t-en-guerre paranoïaque, une réminiscence du "Petit Père des Peuples" et qu'ils élisent un gouvernement démocratique.
    C'est ce qui pourrait arriver de mieux.

    RépondreSupprimer
  35. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/guerre-en-ukraine-les-russes-approuvent-l-action-de-vladimir-poutine-a-une-ecrasante-majorite-selon-l-institut-d-enquete-levada_5019236.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. je ne dis aps que les russes n'approuvent pas mais rappelons que le pouvoir controle largement les médias et la presse. Docn ils pensent, en surface, ce qu'on leur dit de penser...

      Supprimer
    2. Les allemands aussi avaient l'air très contents quand hitler a envahi la Tchécoslovaquie en 1938 et récupéré les sudètes

      Supprimer
    3. Qui dirige cet institut de sondage?
      Est on sur qu'un ℅ de soutient plus faible n'aurait pas rapporté aux auteurs du sondage un aller simple pour la Sibérie, et pas en classe "affaire" ?

      Supprimer
    4. Levada est l'institut de sondage officiel du Kremlin, et, les sondages effectués ne sont jamais couvert par l'anonymat.

      Supprimer
  36. Je serais très intéressé d'avoir un comparatif entre la situation de la propagande allemande pendant la 2eme GM et celle de Russie aujourd'hui. Est ce qu'on rejoue le scénario de la population qui est entre le manque d'information et la cécité volontaire sur les agissements de leur pays où sur complètement autre chose?
    Le soutien de la population à Poutine me donne une impression que l'histoire se rejoue mais c'est peut être qu'une impression.
    Les russes vont ils se réveiller avec une gueule de bois comme les allemands post 45?
    Dans tous les cas il y a du taf pour les sociologues dans les années qui viennent.

    RépondreSupprimer
  37. Pour aller plus loin que les sondages de Levada, qui est l'institut de sondage officiel du Kremlin, vous pouvez aller voir le projet lancé par l'activiste russe @AlekseiMiniailo : le lien oriente vers la version anglaise et la méthodologie de ce sondage est expliquée. La lecture du doc. permet aussi de voir ''en creux'' les difficultés rencontrées dans une dictature pour avoir un sondage fiable : tout le monde a peur alors personne ne dit ce qu'il pense.
    https://www.dorussianswantwar.com/en

    RépondreSupprimer
  38. On attend les ordres de Zelinsky. Point.
    Le reste et tout le reste n'est que frivole potin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Qui est "on"?
      Quel "reste"? Quel reste du reste?
      Bot russe?

      Supprimer
  39. Bonjour mon colonel,
    Il y a quand même quelque chose que je ne comprends pas.
    Il me semble que toutes vos analyses sont à charge contre les russes.
    En lisant vos point de situation journaliers J’ai l’impression de regarder une télévision en noir alors que jusqu’à présent vos analyses étaient plutôt du style Télévision en couleur avec plein de nuances.
    Mauvaise tactique stratégie défaillante armée démoralisée fatiguée des milliers de morts de blessés matériel défectueux etc etc
    On se demande comment en fait ils ont réussi à conquérir le 1/3 du pays avec des forces relativement peu nombreuses.
    Je rappelle qu’ils se battent depuis 5 semaines et que l’armée allemande n’existe même pas dixit le porte parole du gouvernement et que l’armée française aurait dû déposer les armes au bout d’une semaines de combat par manque de munitions.
    Je n.ai vu la moindre remarque de votre part sur l’armée ukrainienne.
    Visiblement ils n’ont pas eu de pertes , pas perdu de blindés ils ne sont pas éprouvés
    J’ai peur que vous vos analyses sont partiales.
    J’ai la chance d’avoir des amis russes avec lesquels je suis en contact très régulièrement.
    Je peut vous assurer qu’ils sont parfaitement au courant de la situation ils ont accès à des tas de sites internet
    A l’inverse de nous ou une allemande du prénom d’Ursula nous a interdit d’avoir accès aux informations russes.
    Vous savez comment cela est intéressant d’avoir les deux visions d’un même conflit.



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Signalez à vos "amis russes" que les sites auxquels ils ont acces ont obligation par la loi de ne diffuser QUE la propagande du Kremlin, sous peine de punition.
      Cette "vision" qui est l'image que veut imposer Poutine, pas la réalité.

      Supprimer
    2. Il semble que dans l'occident on a plus que deux choix, être avec les Ukrainien pour mouillé le maillot du camp de la démocratie, la liberté, la justice ou être avec les Russes qui fait de vous un sombre traitre qui se touche le soir en rêvant d'autocrate, tout en s'insultant par messagerie interposé.
      Bref l'impartialité n'existe plus, si tant est qu'elle ait jamais exister.

      Ce choix forcé et aussi celui de la facilité, par exemple, il y a peu theatrum belli sortait un papier expliquant que la suppression de RT et Spoutnik n'était pas une bonne chose car il aurait été plus efficace d’expliquer quelles sont les méthodes de ces médias, d’exposer leurs biais cognitifs, de décrypter les rouages de leur mésinformation etc. De les déconstruire au lieu de les interdire : https://theatrum-belli.com/la-democratie-au-defi-de-la-guerre-informationnelle/#comment-20810
      Sauf que TB n'a pas fait mieux quand le site à supprimer les lien de CF2R et un papier de Jacques Baud,du jour au lendemain. Si on est bien d'accord que CF2R et J Baud sont problématique, il aurait sans doute était plus intelligent de démontré les erreurs de leur analyse. Mais c'est plus facile de supprimer, ou de pointer du doigt en criant conspirationniste, que d'expliquer pourquoi ça merde.

      Quant à l'absence de données sur l'armée Ukrainienne, elle vient sans doute de la paucité des infos que nous donnes les Ukrainiens. On trouve des sites qui donnent l'OdB et l'emplacement des russes au niveau du régiment, par exemple : https://www.uawardata.com/ , mais je n'ai pas encore pu trouver une carte avec même un minimum d'unité Ukrainienne.

      De toute façons, comme toute les guerres on ne saura les détails et une partie de la vérité que dans 10, 20 ou 30 ans à l'ouverture des archive de chaque belligérant.

      Supprimer
    3. je partage votre point de vue et déplore le manichéisme.
      Curieux que l'on n'ait aucune information sur les forces ukrainiennes ?

      Supprimer
    4. En l'occurrence, c'est bien de ça qu'il s'agit: choisir son camp. La Russie n'a jamais été une démocratie et la Russie poutinienne est un état maffieux ayant des visées impérialistes sur les pays ayant autrefois fait partie de l'URSS. Vous avez parfaitement le droit de préférer ce système à nos démocraties occidentales très imparfaites mais si c'est le cas, que faites-vous ici?

      Le bloc occidental arme et soutient l'Ukraine parce qu'il a très bien compris que les ukrainiens ne se battent pas seulement pour eux. Il y a assez peu de démocraties dans le monde. Quand l'une d'elles est attaquée, l'idée de démocratie est nécessairement affaiblie. Alors quand ça se passe à seulement deux mille kilomètres de chez nous et qu'en plus il y a des antécédents historiques qui présentent des analogies assez préoccupantes avec la situation actuelle, le soutien à l'Ukraine est compréhensible.

      Les Russes n'ont pas "réussi à conquérir un tiers du pays avec des forces relativement peu nombreuses". Ils ont perdu 17 000 hommes pour se retrouver à peu de choses près au même point où ils en étaient il y a huit ans. Sauf que maintenant, la plus grande partie de l'Ukraine leur est hostile. Y compris les russophones! Il semble bien que la Russie ait obtenu exactement l'inverse de ce qu'elle convoitait au départ. Au théâtre, on appelle ça l'ironie tragique.

      Evidemment que les ukrainiens ont eux aussi essuyé des pertes considérables. Mais au début de la guerre, on évaluait leur capacité de résistance à trois jours maximum. Résister cinq semaines à "la deuxième armée du monde", oui, c'est admirable.

      Enfin, pour terminer, je déplore quant à moi l'usage malheureux du substantif "manichéisme" qui n'a malheureusement plus rien à voir aujourd'hui avec l'enseignement de Mani et en désignerait même exactement l'inverse.

      Supprimer
    5. La Russie a choisi son camps depuis des années : elle est anti-occident (je ne parle pas des Russes).

      En particulier elle vise la France, elle relaye abondement sinon créée des informations/contenu antifrançais en Afrique par exemple.

      Poutine n'a que du mépris pour notre pays, la seule chose qui peut l'intéresser c'est le fond russophile en France, et doublé d'un antiaméricanisme, qu'il peut utiliser pour diviser l'occident.

      Supprimer
    6. anonyme 3 avril 9:21.Très bonne réponse, qu'il conviendrait de copie/collé et de resservir à chaque message défendant une neutralité, qui dans les faits n'est que fictive : laisser le fort frapper le faible et ne pas prendre position, c'est de facto soutenir implicitement le fort.

      Il est certain que votre propos n'a aucune chance de convaincre les individus pro-russes. Cette tentative est inutile. En revanche, il a toute sa pertinence pour permettre à des individus un peu béotiens sur le sujet de prendre en peu de lignes une hauteur de vue leur permettant alors d'abandonner toute naïveté. Continuez à écrire.

      Supprimer
  40. Merci M Goya pour vos synthèses. Les Russes battent en retraite dans le nord de Kiev. Ils vont lécher leurs plaies en Biélorussie après de lourdes pertes en Holmes et matériel. Il est temps pour les puissances militaires européennes d apporter une assistance du génie pour reconstruire les ponts et quelques infrastructures. Bien sûr avec un discret soutien tactique. Sécurisation de la frontière nord sans engagement pour permettre aux forces Ukrainiennes de stopper les Russes à l est. Mais il faudrait de l'audace et du courage politique pour engager des moyens européens. Mais sous couvert d aide humanitaire et de Reconstruction les opinions publiques peuvent l admette. A vous lire

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel intérêt à s'occuper des soucis ukrainiens ?

      Supprimer
    2. Quel est l'intérêt de votre question?

      Supprimer
  41. Allez vite fait :
    Ce n’est pas un match de football.
    Il ne faut pas supporter tel ou tel l’équipe
    Tout le monde aspire à un retour à une paie rapide

    J’ai toujours pensé que le blog du colonel Goya. Était un blog de réflexions, d’analyse de données fines, Ouvre les situations très complexe comme celle des relations entre la Russie l’Europe et l’Ukraine sont analysé décrypter commenter avec énormément de justesse et de finesse.
    Si c’est pour lire ce que les stratège des plateaux télévision nous ressasse à longueur de journée effectivement ce n’est pas la peine de venir sur ce blog.
    Les Russe comme les ukrainien sont des peuples intelligents, ils connaissent ce qu’est un VPN ils sont capables de contourner les interdictions officiels sur telle ou telle site.
    Il ne faut pas les prendre pour des abrutis.
    Quant à la défense des démocraties d’abord défendant la nôtre.
    Ce n’est pas notre guerre.
    Nous ne sommes pas les gendarmes du monde.
    Si il fallait défendre toutes les démocraties mise en péril dans le monde je me demande quatre ans le président de la république pour décrété une mobilisation générale parce que il y en a ….
    Et il me semble que l’on ne bouge pas beaucoup pour défendre Chypre couper en deux par les parachutistes turc, il me semble que l’on a agressé un État souverain comme la Serbie, que l’on nous a raconté des salades sur des armes de destruction massive que l’on a pas bougé quand les Arméniens se sont fait écraser par les turco-azerbaïdjanais
    Et que même plus loin nous n’avons pas bougé quand la plus vieille démocratie A été attaqué dans les îles malouines.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, ce n'est pas un match de football. C'est une guerre. Et il faut choisir son camp. Vous n'avez pas l'air de comprendre que si l'Ukraine tombe, il n'y a pas de raison pour que cela s'arrête là.

      « Toutes les horreurs commises dans ce monde commencent avec de petits actes de lâcheté. De consentement en consentement, on atteint l’irréversible déchéance. » – Adélaïde Hautval.

      Supprimer
    2. La Russie est forte seule, nous sommes faibles seuls (à part les USA). Elle mise sur notre division, on se doit d'aider l'Ukraine. De la même manière que la Seconde Guerre mondiale aurait pu être moins douloureuse si on avait réagi à la crise des Sudètes. La Seconde Guerre mondiale a été gagnée par une coalition, si chacun était resté dans son coin l'Axe aurait gagné.

      Supprimer
  42. Désolé pour les fautes
    Je n’ai pas pu faire une relecture

    RépondreSupprimer
  43. Et pourquoi devrait on être en guerre contre un pays ami parce qu Ursula l a décidé

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jusqu'à preuve du contraire nous ne sommes pas en guerre. Ca a été dit et répété bien des fois.
      Voir dans la Russie un pays ami est bien sûr une opinion acceptable car la force des démocraties est d'admettre que toutes les idées même les plus improbables peuvent être défendues. Pour ma part je pense qu'avec des amis comme ça on n'a plus besoin d'ennemis.
      Enfin Mme Ursula von der Leyen ne décide rien. Nous ne sommes pas en Russie où une personne décide pour tout le monde. Elle représente l'expression d'un consensus fort de démocraties unies que toutes les manœuvres diplomatiques Russes n'ont pas désolidarisé. Encore un échec Russe.

      Supprimer
  44. Ce n'est pas un pays ami.

    RépondreSupprimer
  45. Allez, salut le Troll.

    RépondreSupprimer
  46. Bonjour. les gars vous y aller trop vite avec notre nouveau troll russe, il faut lui expliquer un peu plus les choses, on sait jamais des fois que cela l'amènerait à réfléchir un peu ... Et puis bientôt avec l'isolement décidé par Poutine, il n'y aura que les trolls russes qui auront des informations de l'extérieur.

    Bon je m'y colle pour cette fois :

    Le monde aspire à un retour à une paix rapide : le monde à compris le matin du 24 février 2022 que la paix était terminée pour longtemps. Votre chef, Poutine, ayant fait en plus référence à la WWII à travers le nazisme s'est foutu de chez foutu, on ne peut plus rien laissé passer. Poutine vous a fait réécrire l'histoire de la seconde guerre mondiale alors que dans le même temps dans les pays européens se diffusait la compréhension des mécanismes du totalitarisme. Maintenant, n'importe qui en Europe sait donc on ne peut plus dire j'avais pas compris.

    Défense de la démocratie : Vous manquez de références culturelles/historiques/sociologiques, enfin je ne sais pas vous manquez de références sur la société française. La France est un pays à valeurs universalistes. Et quand la Russie a attaqué l'Ukraine, la Russie a attaqué les valeurs universalistes de la France. Nous ne sommes pas les gendarmes du monde mais depuis 300 ans nous avons la prétention d'être les penseurs du monde. Poutine a tapé en plein dans nos valeurs alors on est pas prêt à lâcher le morceau.

    Ursula : la pauvre elle ne commande rien mais elle est bien obligée de suivre les élans populaires anti-russes en France, Pologne, Pays Baltes, Allemagne ... etc Vous vous rendez compte que même la Suisse a réagit à votre invasion. Nous sommes des démocraties, et dans une démocratie c'est le peuple qui commande. C'est difficile à comprendre pour vous parce que chez vous c'est Poutine, et avant lui Stalin, et avant Nicolas II mais ici c'est comme ça ...

    et pour les erreurs d'orthographe et surtout de construction grammaticale : essayez au moins d'éviter les logiciels de traduction automatique nord-américain si vous voulez être compris.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. " Et quand la Russie a attaqué l'Ukraine, la Russie a attaqué les valeurs universalistes de la France."

      La France n'est pas en guerre, et n'a pas vocation à le devenir, sauf pour les faucons peu conscients des réalités.

      "Nous ne sommes pas les gendarmes du monde mais depuis 300 ans nous avons la prétention d'être les penseurs du monde."

      Les gendarmes sont U.S. depuis un moment, réveillez vous :) avec moins de prétention aussi ...

      "Poutine a tapé en plein dans nos valeurs alors on est pas prêt à lâcher le morceau."

      Et vous êtes prêt à vous passer de pétrole et de gaz ! bravo !! :)

      Ali baba

      Supprimer
  47. La Pologne dit que la France et l'Allemagne sont encore trop moite-moite ...

    RépondreSupprimer
  48. La doxa russophobe actuelle (infandum est !) est aussi forte que celle concernant une sortie de l'UE ou la politique vaccinale, avec les mêmes intérêts derrière, qui contrôlent nos démocraties et patronnent - au sens romain - les divers candidats à la présidentielle. Voici, pour la dissonance, la dernière interview de Jacques Baud - si vous ne la connaissez pas déjà :

    https://youtu.be/0OstI2WD3U4

    Amusant : l'interview est publiée sur le site "de droite" TV Libertés - au tropisme chrétien - qui se retrouve de fait pro-Poutine. Tandis que "l'extrême gauche" - souvent trotskiste - est résolument anti. Je ne commente pas ces paradoxes apparents mais très explicables.

    Pour ceux qui vendent la peau de l'ours : les armées romaines ont connu des désastres militaires cinglants, assez nombreux, dont la faute revenait à quelques individus, mais qui épandaient largement le ridicule sur Rome. Une des caractéristique de son empire fut de se redresser alors même que Rome paraissait terrassée. Rien n'est joué en Ukraine. La guerre sera seulement plus longue et plus meurtrière.

    Le "flic" Poutine est aussi celui qui a empêché que la peau de l'ours soit entièrement vendue aux USA. Cela explique la haine que lui voue le bloc atlantiste-occidentaliste, celle des intérêts contrariés. Il me semble que, ces dernières années, la France a été largement vendue à la découpe, aux USA précisément, ce qui ne fait pas question pour les divers candidats à la présidentielle. Preuve que notre "démocratie" est sous contrôle.

    RépondreSupprimer
  49. "Russophobe", le mot à la mode chez les trolls… La France était largement russophile, la russophobie actuelle n'est que la conséquence du comportement barbare de la Russie.

    Je me demande d'où vient cette obsession à défendre la Russie alors qu'elle nous tire dans les pattes depuis des années.

    RépondreSupprimer
  50. Un petit bilan factuel de l'efficience du système politique Russe. Si on considère la progression des PIB des différentes grandes zones économiques sur les dix dernières années 2012 – estimation 2022 et qu’on les compare à la Russie (qui n’est pas une grande zone économique avec un PIB 10 fois inférieur à celui de la Chine, 8 fois inférieur à celui de l’Europe zone euro, 14 fois inférieur à celui des US) on voit les évolutions suivantes (en milliard de $) : (source tradingeconomics).
    Russie : de 2200 à 1600 (estimée avant application des sanctions)
    Zone Euro : de 12600 à 14000 (avant effet guerre)
    Chine : de 8500 à 16000
    US : de 16000 à 22000
    Si on prend les budgets militaires (qui ne sont pas des modèles de transparence ou de limpidité) source SIPRI on voit que les US dépensent (2019) 650 Milliards de $ (3% du PIB) la Chine 250 (1.5% chiffre très probablement sous-évalué) et le Russie 61 Milliards (4% de son PIB). La Russie vit, bien sûr, sur son stock immense mais un stock doit être maintenu sinon ça ne marche plus très bien.
    Si on regarde les dépenses médicales par habitant la Russie dépense 609$ par habitant par an, Cuba 900, France 4500, Suisse 9000. (source macrotrend)
    Il faut reconnaitre au pouvoir Russe l’art de construire les vitrines et de cacher les files d’attente. Il n’en reste pas moins que ça reste une économie émergente qui n’émerge pas et qui se repose sur des armes nucléaires terrifiantes pour exister. Je reconnais que ça fait très peur et que ça démontre un très bon niveau technologique dans ce domaine. Ça m’éloigne quand même encore plus de ce type de régime.

    RépondreSupprimer
  51. Il faut parrait il ne pas répondre ...ni aux trolls étrangers car de toute manière il faut du copier coller et utilisent un traducteur automatique... Ni a nos compatriotes car cela leur donner l importance qu ils n ont pas..

    RépondreSupprimer
  52. Il faudrait proposer un échange a a poutine: nos trolls poutinophiles contre leurs militants des droits humains, je suis sur qu'il serait partant

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Surtout qu'il a besoin de personnes décidées et engagées pour aller faire le coup de feu dans ce qui fut les marches d'un empire maintenant disparu.

      Supprimer
  53. Malheureusement pas les 2 sont de son fait...

    RépondreSupprimer
  54. A part cela j ai decouvert cette interview de js mongrenier .. je trouve tres clair sobre et prémonitoire https://youtu.be/oFGFuuGzLJ8

    RépondreSupprimer
  55. Cette approche de la geo politique russe actuelle est convaincante et elle me paraît très judicieuse. J'invite à écouter.

    RépondreSupprimer
  56. Bonjour ! On peut se passer en France du pétrole et du gaz russe puisqu'ils ne représentent que 17 % de nos besoins. La pandémie du COVID n'a fait qu'accentuer une tendance de fond de la société française d'aller vers la décarbonisation .
    A titre perso, pour les besoins domestiques nous alternons entre le gaz avec moteur sterling pour produire notre électricité ou de l'électrique nucléaire ou du bois. Ce qui fait que finalement Poutine peut couper le gaz nous ne serons pas touché. Pour le côté déplacement, chez nous personne ne veut faire du vélo donc c'est transport en commun + véhicule électrique + véhicule marchant à l'E85 produit avec du colza et des betteraves françaises. Et pour terminer avec l'aspect alimentaire, étant issu d'une famille paysanne nous avons des terres mises en jachère par l'Europe. Ces terres ont été remise en culture agricole et élevage parce que chez nous tout le monde veut ses 200 g de steak à midi, et, pour les surplus on fera comme à l'époque des grands-parents, on les donnera pour pas les gaspiller.
    Vous voyez, Ali Baba, votre Poutine ne va avoir que peut d'impact sur notre mode de vie.

    De plus pour vos deux premières remarques, vous avez mal traduit les phrases écrites sinon vous auriez fait une autre réponse.
    Au fait il fait quel temps aujourd'hui en Russie ?

    RépondreSupprimer
  57. Bon, l’armée russe semble réussir sa conversion au nord, Kramatorsk doit être à portée de ses obusiers. Prenons quelque recul en attendant la suite. Le conflit doit être replacé dans un jeu plus grand – celui des USA.

    Les USA savaient qu’il leur faudrait – et plus tôt que prévu - engager le fer avec la Chine. Or ils ne pouvaient le faire en laissant intacte la menace russe. L’Ukraine a donc été OTANisée d’urgence, armée des missiles les plus modernes, aidée sur le terrain de « volontaires » occidentaux sans doute salariés de Blackwater ou similaires. Après, soit l’armée ukrainienne attaquait pour prendre le Donbass et la Crimée, soit Poutine agissait suite au franchissement délibéré de ses lignes rouges. C’est la seconde hypothèse qui s’est révélée la bonne. Peu importe car le but était d’user l’armée russe dans un conflit avec la viande des Ukrainiens et le matériel occidental – que les Ukrainiens finiront par payer après la guerre.

    Le déploiement dans les médias d’un narratif scénarisé chargeant la Russie est trop simultané et massif : le script a été écrit à l’avance pour le Pentagone et la CIA, juste adapté aux circonstances, puis diffusé en connivence par les canaux habituels. Du bidonnage hollywoodien manifeste. Zelensky ? Il fait des ménages en « guest-star » du Pentagone. Et, sans surprise, Macron s’y met aussi.

    La suite ? Une guerre, on sait qui la commence mais difficile de contrôler ses développements ultérieurs.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après avoir essuyé une première raclée au nord, les russes vont s'en prendre une seconde au sud mais plus sévère.

      Supprimer
    2. Excellent !!!!

      Du coup, selon jrlcmb le "joueur d'échecs" est en fait le dernier des c...

      Au delà du drame vécu par les Ukrainiens, c'est assez jouissif de voir les Poutinolâtres essayer de retomber sur leurs pattes.

      Supprimer
  58. Tous mes remerciements à M. Anderson Carl pour m'avoir aidé avec mes bénéfices et rendu possible mon cinquième retrait. Je suis ici pour partager avec vous une incroyable opportunité qui change la vie. c'est ce qu'on appelle les options de trading Bitcoin / Forex. c'est une entreprise très lucrative qui peut vous rapporter jusqu'à 2 570 $ en une semaine à partir d'un investissement initial de seulement 200 $. Je suis la preuve vivante de cette formidable opportunité commerciale. Si quelqu'un est intéressé par le trading sur bitcoin ou toute autre crypto-monnaie et souhaite un échange réussi sans perdre, informez-en M. Anderson Carl maintenant sur Whatsapp : +1(252)285-2093 Email : andersoncarlassettrade@gmail.com

    RépondreSupprimer
  59. - Hier le Russie teste son missile SARMAT et Poutine le qualifie dans la foulée "d'arme qui fera réfléchir tout agresseur de la Russie".
    - Les territoires séparatistes ont été reconnu comme indépendant par la Russie quelques jours avant la guerre.
    - Serait-il possible (et cauchemardesque) que les territoires séparatistes demandent leur intégration à la Russie, que Poutine acceptera naturellement, ceci entrainant une rhétorique Russe "notre sainte patrie est occupée et attaquée" ? Une telle présentation des faits "d'agression de la Russie" justifiant alors la mobilisation générale et l'usage du nucléaire.

    RépondreSupprimer