Situation générale
Peu
de changements. Les Russes ont semble-t-il intégré que le siège de Kiev sera une campagne de longue durée et ils portent plutôt leurs efforts à court
terme sur la région du Donbass.
Situations
particulières
Nord-Ouest :
Mouvements sur la frontière biélorusse et reconnaissances de drones russes. Les
capacités de manœuvre russo-biélorusses semblent limitées, mais peut-être s’agit-il
de fixer des forces ukrainiennes dans la région. Les reconnaissances accompagnent
sans doute la campagne de lutte contre les flux d’approvisionnements.
Kiev :
situation d’attente. Combats pour le franchissement de la rivière d’Irpin.
Kharkiv :
violents combats dans les rues. La reconquête de la ville par les forces ukrainiennes
constituerait leur première victoire « terrain ».
Donbass :
effort russe sur la zone Izium-Severodonetsk, avec espoir de faire craquer l’armée
ukrainienne du Donbass. Incapacité russe à attaquer à Zaporijjia. Attente de la
prise de Marioupol, pour dégager des forces.
Sud-Ouest :
combats très indécis à Mykolaev. L’attaque russe manque de mordant. Repli
semble-t-il de la 7e Division aéroportée.
Notes
Viste
de Ramzan Kadyrov auprès des forces tchétchènes près de Kiev. Forces tchétchènes
aussi près de Marioupol
Sergey Zavadsky tué, première perte connue Wagner.
Début d’arrivée de mercenaires syriens dans les jours à venir, peut-être d’abord dans les camps d’entrainement à Gomel et Rostov.
Il y a 30 villes de la taille Grozny (six semaines de combat urbain en 1999) en Ukraine, pour une armée russe qui n’a visiblement guère progressé dans le combat urbain depuis la seconde guerre de Tchétchénie.
Le
printemps et le retour d’une végétation dense sur une partie du pays favorisera
la « guerre de partisans ».
Théorie
Pertes
de véhicules russes (oryxspioenkop.com) : 1295 (pour moitié détruits et pour moitié
capturés). 214 chars (environ 10 chars perdus par jour) pour un quart des T-72
B3 et un quart des T-80U. Peu de chars modernes perdus (16 T-90A).
399
véhicules de transport/combat d’infanterie blindés chenillés ou à roue dont 74
MT-LB, 68 BMP-2 et 37 BTR-80. Là encore beaucoup de matériels anciens rénovés. Les
Russes préfèrent perdre des équipements anciens dont ils ont des stocks énormes,
que des hommes.
Environ
60 BMD perdus, ce qui témoigne de l’implication (et de l’usure probablement)
des forces aéroportées (VDV) dont c’est le véhicule de combat.
Plus
de 400 camions russes détruit. Combien en ont-ils au total ?
Pertes
de véhicules ukrainiens : 343 véhicules (attention, sous-estimation sans
doute plus importante que du côté russe) dont 65 chars (2/3 perdus ou abandonnés)
et 109 véhicules d’infanterie ainsi que 84 camions. Un rapport de pertes flatteur
pour les Ukrainiens, d’autant plus que les véhicules de combat sont souvent
plus encore anciens que les matériels russes. Une interrogation, pourquoi 200 véhicules
abandonnés/capturés, alors que les forces ukrainiennes tiennent le terrain. S’agit-il
de véhicules perdus dans les territoires abandonnés initialement ? Est-ce
un problème logistique ?
Le potentiel de véhicules ukrainien n’apparaît pas encore trop entamé, là encore les stocks ex-soviétiques sont considérables, le problème réside sans doute surtout dans la logistique carburant-obus sur la longue durée et bien sûr dans les poches de résistance isolées du Nord-Est. Va-t-on les voir se transformer en zones de partisans à la faveur du printemps ?
Les actuels bombardements longue portée des Russes ne reflètent-ils pas le désaroi de leurs stratèges qui n'ont pas de plan B après le fiasco du plan A ? Assez violents pour révulser et horrifier, inefficace pour modifier les rapports de force ou terroriser des soldats qui encaissent. Nul part de soldats ukrainiens en débandade et si les russes avaient bénéficié de raliements , sûr qu'ils le feraient savoir. Pas non plus de dirigeants ukrainiens qui se réfugient à Dubaï avec des valises pleines de billet, comme en Afghanistan.
RépondreSupprimerIls font connaître leurs ralliements. Mais vous avez plutôt l'air de regarder BFM et à l'occasion la Voie de l'épée que des articles de fond....
SupprimerMon colonel on reconnaît là la carte collaborative de Wikipedia, construite si je ne m'abuse en reliant les villes contrôlées avec certitude par les troupes russes.
RépondreSupprimerPourquoi ce changement de carte, qu'apporte-t-elle de plus de votre point de vue, quelle lecture différente pouvons-nous en faire?
Question subsidiaire: une des "découvertes" de ce conflit est que les villes sont imprenables. Les dernières grandes batailles urbaines (Falloudjah, Alep , Mossoul... Bagdad 2003 et Beyrouth 2006 même) s'étaient déroulées dans des conditions très différentes, loin des regards, avec une attention moindre aux destructions et moins de capacité de les découvrir en direct, une ville à la fois surtout et avec une supériorité nette et un contrôle total des environs et du ciel. Les russes vont-ils donc s'acharner sur les villes? y sont-ils obligés? La prise d'un axe routier nord-sud Kiev-Bila Tserkva-Ouman-Odessa ponctué d'un petit nombre de villes secondaires est-elle possible (logistiquement, et tenable dans la durée) et permettrait-elle d'obtenir un effet systémique sur la résistance Ukr?
Gérard
La carte est celle de War Mapper, légèrement différente de celle de Wikipedia, bien que la méthodologie semble similaire.
SupprimerQuelqu'un peut-il préciser ce que Monsieur Goya appelle "guerre de partisans" et "zones de partisans" svp ?
RépondreSupprimerGuerre de partisans=civils qui rentrent en résistance active.
SupprimerLes "partisans" se sont effectivement les "résistants" c'est-à-dire des civils, des paramilitaires et aussi des militaires qui continuent à mener des opérations de guérillas (embuscades, sabotages, etc.) sur les arrières de l'ennemi. En France on a connu cela en 1944 sous le nom de "maquisards".
Supprimerhttps://fr.m.wikipedia.org/wiki/Partisan_(gu%C3%A9rilla)
SupprimerJ'ai lu ailleurs que les russes avaient repris Kherson, quels sont les implications de cette crise ?
RépondreSupprimerLa marine russe ne semble pas s'impliquer dans les combats, pourquoi ?
Le taux de pertes matérielles qui induit des pertes humaines va transformer dans l'opinion russe l'Opération spéciale en guerre ouverte contre la nation-frère. La vérité des combats commence à suinter en Russie sur les réseaux sociaux sous VPN.
RépondreSupprimerLes effets des sanctions vont surgir dans les magasins, dans les rues avec la fermeture des enseignes occidentales, sur les comptes bancaires, avec en prime l'interdiction de sortir du pays. L'arrière ne tiendra pas dès qu'il sera évident pour le plus grand nombre que le pays n'est pas attaqué.
Sur le terrain, la formation et bientôt l'engagement de milices étrangères du type harka signale une préparation de temps long incompatible avec la politique de marionnettistes du Kremlin. Il semblerait que le pouvoir central ne rate aucune occasion de se planter. Sans doute Poutine n'ayant confiance en personne, quand il s'agit de sa survie financière, veut-il tout faire en ne pouvant tout faire.
On imagine aussi les ponts d'autorité au-dessus des hiérachies tactiques avec les ordres contradictoires qui mettent le désordre dans une troupe démotivée et apparemment mal nourrie !
Avec l'entrée en guerre des mères de soldats, la guerre psychologique va être perdue.
Merci au colonel Goya pour le debriefing quotidien.
peu professionnel comme rapport derrière les apparences car vu du seul point de vu ukrainien notamment sur les buts de guerre
SupprimerEclairez-nous.
SupprimerDonnez nous les points de vue russe. Etc.
SupprimerIl est intéressant de considérer les bulletins de www.stratpol.com. C'est un autre point de vue. On m'a précisé que Moreau est St Cyrien, ex para. Il vit à Moscou où il a une entreprise.
RépondreSupprimerintéressant vous dites ? édifiant ! un tissu de propagande sans nuance
SupprimerPétain avait aussi fait Saint Cyr, Promotion Plewna
Supprimer"Écoutez-moi, je connais toutes les armées d'Europe. Je n'ai aucune confiance dans l'armée russe. Vous m'entendez: je n'ai aucune confiance dans l'armée russe." Marquis Alexandre Gaston de Galliffet, ministre de la Guerre (1889).
Supprimersource: P.Miquel "L'affaire Dreyfus" p 103
@Raven
SupprimerMoreau a un point de vue. Partial et partiel, mais il faut écouter diverses sources. Il était intéressant tant qu'il commentait les choix diplomatiques, l'économie, la politique intérieure russe. Peut-être même pouvait-on accorder du crédit à ses analyses puisque informées de l'autre bord, et par définition peu vérifiables. Il est malheureusement en train de dilapider à grande vitesse son capital crédibilité par ses analyses partisanes et à l'emporte pièce sur la conduite des opérations. Peut-être aura-t-il raison à la fin, mais à ce stade c'est dans l'articulation entre tous les niveaux qu'il faut essayer de trouver une compréhension de ce qui se passe. Sur le plan militaire, il ne l'offre pas.
Pas sûr qu'avoir fait Saint-Cyr rende réellement plus compétent.
@anonyme
SupprimerDepuis Galliffet, il y a eu Leningrad, Moscou, Stalingrad, Koursk... Je ne sais pas si les généraux des alliés occidentaux faisaient "confiance" dans l'armée russe, en tout cas elle a bien aidé à nous libérer de la domination nazie?
Oui le sacrifice de l armée rouge a gagné la 2nde guerre mondiale... Mais c était il y a 80 ans...
Supprimer@oblomov76 l'armée rouge s'est surtout sacrifiée 1/ pour la russie, et 2/ parce qu'elle était mal commandé au début de la guerre. Les contre attaque systématiques de l'armée rouge en 41 durant barborossa étaient les pire des idées de généraux russes.... Sans parler d'autres erreurs comme la 3° bataille de Kharkov..
SupprimerC'est vraiment pénible rien d'objectif, rien de professionnel que du pathos et de l'idéologie, bon dieu c'est possible d'avoir des évaluations sans le fatras de considérations subjectives ou pas ?
RépondreSupprimer@unknow: Pourriez vous arrêter de troller ? Nous ne sommes pas sur le site d'une officine russe, mais sur le blog particulièrement intéressant et éclairant du Colonel Goya.
SupprimerVoilà qui confirme les réflexions de Unknown, si vous n'êtes pas d'accord avec la vision atlantiste de Monsieur Goya, qui je pense ne se cache pas d'être russophobe, vous êtes un troll poutinien.
SupprimerTiens, un troll russe. Bonjour chee vous
SupprimerUne analyse lucide du conflit exige d'éviter, autant que faire se peut, le wishful thinking, les excès de romantisme guerrier (guerre de partisans, frères de la forêt, etc.), les reprises sans filtre de cartes et données en provenance de sites partisans et les "avis avisés" sur les sociologies russe et ukrainienne.
RépondreSupprimerL'armée ukrainienne fait la guerre depuis 8 ans dans le Donbass. Elle s'y est aguerrie et les russes le savent parfaitement. Seuls ceux qui ont ignoré ce conflit ou qui l'on considéré comme sans importance informative se sont trompés hier et aujourd'hui tant sur l'armée ukrainienne que sur l'armée russe.
Après 2 semaines de conflit, tirer tous les jours des conclusions définitives sur l'incapacité, les compétences ou les tactiques de tel ou tel, me parait un exercice illusoire voire dangereux pour l'avenir.
Bon sang de bois, quand va-t-on accepter en France de faire de la géopolitique et de la stratégie et pas de l'idéologie ?
Justement, l'armée ukrainienne ne s'était pas distinguée par sa capacité à résister à l'armée fédérale russe chaque fois que cette dernière s'est impliquée.
SupprimerLes faits sont là. Même en passant sur certaines avanies gênantes et échecs opératifs variés, certaines situations sont révélatrices d'une contre performance criante de l'armée russe :
- Les ukrainiens tiennent toujours Chernihiv et repoussent même toutes les tentatives russes avec des pertes sensibles. Quelques unités de réguliers et de territoriaux mêlés tiennent en respect deux armées russes, alors que la maitrise du ciel est totale, qu'il s'agit de positions fixes sur lesquelles l'écrasante supériorité de l'artillerie russe devrait faire merveille et qu'il s'agit d'un saillant qui pourrait être réduit de plusieurs côtés à la fois. Ces lignes ukrainiennes auraient dû être écrasées en 2 jours, isolées, débordées, tronçonnées et réduites en petites poches. A priori, tout est encore à faire et deux armées qui devraient déjà camper dans les faubourgs de Kiev sont coincées dans la pampa
- Soumy et Kharkov résistent encore, ce qui peut se concevoir, mais ne sont même pas isolées. Après 15 jours alors qu'elles sont à 30 km de la frontière russe. Qu'est ce que les russes attendent ?
- au niveau tactique, les images de l'engagement de Brovary sont simplement hallucinantes. Plus de 10 jours après le début de l'offensive, quand les russes sont conscients que l'effet de surprise est largement passé, on s'émerveille de voir toute une colonne blindée arriver au contact de l'ennemi sur une autoroute bien droite, se faire engager par quelques ATGM, peut être de l'artillerie, et faire demi tour. Un engagement par des éléments de tête, sans aucune reconnaissance préalable, sans appui d'infanterie portée, sans aucune idée de ce qu'ils allaient faire en fait. Et cette unité appartient à la 1ère Armée Blindée de la GARDE...
Certaines vidéos d'Al Nusra en Syrie montraient des capacités bien supérieures dans la façon de monter un assaut mécanisé...
Je ne suis donc pas d'accord avec vous : ce que les russes ont montré en 15 jours est déjà très riche d'enseignements
Merci d'apporter de l'eau à mon moulin. L'armée ukrainienne s'est donc bien aguerrie en 8 ans de guerre dans le Donbass et a été gavée d'armes et d'équipements depuis 2014.
SupprimerPar ailleurs, sans vouloir chercher des explications stratégico-tactiques alambiquées, la non utilisation massive de l'aviation et de l'artillerie me semble résulter simplement de la décision des russes de ne pas piler les villes et les populations.
Pour finir, je suis toujours un peu septique face aux affirmations péremptoires quant au déroulement des combats et à ce qu'il aurait fallu faire. Les War games c'est bien, la réalité du brouillard de la guerre c'est plus compliqué et plus tragique. Ne tirons pas d'enseignements trop hâtivement.
Oui les ukrainiens se sont aguéris, ils ont eu des armes un peu plus moderne et ont bénéficié de l'appui technique de formateurs occidentaux même si ils ont encore beaucoup de carences. mais surtout le but de toutes armées étant de préparer une future guerre, ils n’ont pas attendu la veille du 24/02 pour établir des plans et une stratégie.
SupprimerComme on dit, il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
SupprimerOn voit mal comment l'armée ukrainienne se serait aguerrie en étant impliquée dans une situation de non guerre dans le Donbass sans opérations notables depuis la bataille de Debalsteve en 2015. Pour le reste, on cherchera longtemps les armes et les équipements fournis à l'Ukraine en dehors des ATGM et AAGM récemment reçus. Ils utilisent toujours des T64 (64 : année de développement), comme MBT et quasi exclusivement du matériel d'origine soviétique tant en aviation que pour le matériel roulant...
Si les russes ne sont pas parvenus à encercler complètement les bouchons défensifs de Chernihiv, Soumy et Kharkov, pourtant très à leur portée, c'est bien le signe qu'ils n'en sont pas capables. Même s'ils y arrivent dans deux semaines, ce qui me paraît même douteux maintenant, ça sera toujours trois semaines de retard sur un tempo raisonnable. Ca n'a rien de péremptoire, c'est le minimum qu'on est en droit d'attendre de la deuxième armée au monde.
Là nous sommes d'accord. Les ukrainiens avaient certainement des plans et une stratégie notamment pour la reconquête du Donbass (cf. l'accumulation de troupes et de matériels sur cette ligne de front depuis 2 ans). Quant à l'appui des formateurs occidentaux, je suis toujours très dubitatif sur l'efficacité réelle de cette marotte occidentale (les canadiens formant Centuria : pas sûr que cela soit efficace et louable).
SupprimerSur l'apport des formateurs occidentaux je crois qu'ils ne faut pas se tromper. L'armée ukrainienne est l’héritière de l'armée soviétique. Comme l'armée russe d'ailleurs. Donc globalement les compétences sont là. Ce que les formateurs occidentaux ont pu leurs apporter c'est une autre vision de la façon de faire la guerre (bref sortir du "carcan" doctrinal soviétique) et des retour de terrain des nombreux terrains de conflits que les occidentaux fréquentent depuis plusieurs décennies.
SupprimerAllez lire Kamil Galeev @kamilkazani (sur twitter)
SupprimerJeune historien Russe ayant étudié en Chine et en Angleterre, voyagé aux USA et en Amérique latine.
Il publie des analyses en anglais sur Poutine et sa clique, l'histoire Russo-Ukrainienne, la guerre en cour etc..
Son point de vu, bien que brut et parfois carrément caricatural, est tout à fait intéressant à prendre en compte et décalé par rapport à ce que nous avons ici.
Pour info vous pouvez convertir ses posts en articles via "Thread Reader app" (lien systématiquement dans les commentaires) puis les traduire en FR si besoin.
@Anonyme: Moi agent du FSB j'explique que j'ai trouvé un site d'un autre agent du FSB qui explique que la guerre en Ukraine est juste et que ce ne sont pas les tanks russes qui sont aux portes de Kiev, mais les tracteurs ukrainiens aux qui sont aux portes de Moscou !
Supprimer"Les Russes ont semble-t-il intégré que le siège de Kiev sera une campagne de longue durée".
RépondreSupprimerEt pour cause, le siège de Grozny a duré 3 mois, celui d'Alep (à partir de l'intervention russe), qui a été considéré comme un succès, 3 mois également. On est à 19 jours de guerre. Il n'y a que Poutine pour croire que Kiev serait prise en une semaine.
Falloujah, je pense que les américains ont mis un bon mois.
Cet autre article d’un professionnel russophone me semble lucide sur les difficultés, le déroulement et les buts poursuivis de la partie russe. Même avec de grands euphémisme pour qualifier les erreurs catastrophiques du débuts du conflits avec les unités aéroportées près de Kiev.
RépondreSupprimerhttps://arretsurinfo.ch/lavis-dun-professionnel-sur-loperation-speciale-en-ukraine/
Pour faire court, nous en sommes au nettoyage par les tchétchènes et forces spéciales des villes de karkov, Marioupol puis viendra Odessa et j’imagine la région de Dnipro. Ensuite le morale ne sera plus le même de part et d’autre et la question est de savoir quand les russes estimeront avoir atteins leurs objectifs.
l’OTAN bannis d’Ukraine n’était qu’un préambule, on en est à la «dénazification» de l’armée et sa destruction suffisante pour que les politiques plus modérés puissen reprendre le pouvoir sans craindre les représailles des ultras… à suivre
Quel article abject et mensonger, une vraie propagande russe et criminelle. C'est un site russe sous couvert d'être basé en Suisse
Supprimerben voyons...
SupprimerCompte tenu du rapport de forces, et en particulier de l'occupation du terrain, les ukrainiens peuvent ils faire mieux que des contre attaques qui permettent de fixer la ligne de front mais pas de désenclaver les zones perdues ou isolées. Dans ces conditions les zones de combat de l'Est ont elles la capacité de tenir dans la durée si aucun ravitaillement matériel n'est possible ? L'arrivée, apparement tout de même massive, de combattants étrangers et plus aguerris aux combats urbains risque de contribuer également à ce basculement ? Et enfin une autre question, quelle est la capacité ukrainienne dans l'ouest ? Est elle importante ou le gros des forces est il déjà engagé dans la bataille ? Merci pour vos contributions
RépondreSupprimerIl y a déjà eu des contre-attaques qui ont gagné du terrain, notamment à Kharkiv au début de la guerre.
SupprimerComme beaucoup d'unités ont été coupées de leur ravitaillement c'était peut-être ce genre d'unités qui ont été attaquées. Si une unité est courte en carburant, en munitions et n'a plus à manger c'est une cible facile pour n'importe quelle unité mécanisée ukrainienne.
Pour les renforts j'ai entendu 20000 étrangers mais ils seront assez mal armé avec du vieux matériel soviétique. De même, j'imagine qu'une armée de réserve doit se constituer à Lviv mais, si ils seront motivés, ils seront mal entraînés.
Poutine devrait aussi recevoir 16000 mercenaires étrangers qui seront aussi assez mal armés avec les vieux stocks mais a priori assez brutaux et prêts à encaisser des pertes si on en juge sur les méthodes de guerre en Syrie et en Lybie.
Poutine ratisse également tout ce qu'il peut de soldats dans la Russie et de nouveaux conscrits risquent d'être engagés. On a l'impression qu'il se bat comme si la survie de la Russie en dépendait.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPoutine est-il le grand stratège que va taid t ses sectateurs français !? On en doute, désormais.
RépondreSupprimerAvez vous déjà eu l'occasion de parler de ces munitions qu'utilise l'armée russe?
RépondreSupprimerRussia Deploys a Mystery Munition in Ukraine https://nyti.ms/3IaUe7Y
quelqu'un peut il croire aux chiffres relayés ici? + 1200 vehicules ruuses perduent pour +300 ukrainiens ?? pouvez vous intégrer mr Goya que la Russie ne souhaite pas detruire Kiev ? raison de son attentisme.Pouvez vous avoir l'honneteté d'admettre que l'armée Ukrainniene est défaite en dehors des unités planquées derriére les civils ??
RépondreSupprimerSon estimation vient d'un site qui appuie ses chiffres par des photos de chaque véhicule capturé ou détruit (pour les deux camps en plus)... De ce fait ce n'est qu'un minimum.... La débâcle russe est plus importante que cela.... Bon d'un autre coté vous allez nous dire que les photos sont fausses ou truquées...
Supprimerun petit troll russe infiltré???à suivre..et remonter
Supprimer"des unités planquées derriére les civils "?Bizarre vision des choses.Je vois plutôt des civils chez eux que les militaires ukrainiens protègent. Je n'ai pas vu de colonnes de chars ukrainiens avançant en Russie précédées de civils sous la contrainte
SupprimerMais que sont devenues les batteries côtières neptune ukrainiennes ? Elles n'ont pas été utilisées contre les bâtiments russes en mer d'azov (marine trop éloignée de la Côte ?), ont elles été détruites ou saisies ? Déplacées près d'Odessa ? En ont ils de ces batteries vers Odessa ? (défense news indique ce soir que des bâtiments apparemment amphibies type ivan gren se déplacent maintenant vers Odessa). Avez vous des infos sur ces missiles côtiers ukrainien ? J'avoue ne pas avoir compris pourquoi les ukrainiens ne les ont pas utilisés des le le 25/02 en mer d'azov. Pas de capacité de ciblage peut-être.
RépondreSupprimerhttps://cf2r.org/wp-content/uploads/2022/03/BD-27-Baud-Ukraine-2.pdf
RépondreSupprimer"Les Russes ont semble-t-il intégré que le siège de Kiev sera une campagne de longue durée et ils portent plutôt leurs efforts à court terme sur la région du Donbass."
RépondreSupprimerC'est terrifiant. Ils auraient du savoir cela dès 2015. Se limiter au Donbass*. Novorussia, cela a été un bide en 2014. Ils ont pris Delbaseve en 2015 mais c'était facile et le reste un gros bide a nouveau.
Du coup on peut s'attendre a n'importe quoi de nos "ennemis". C'est d'autant plus pénible pour la Russie car c'est une puissance nucléaire. Cela va nous couter très cher de prendre en compte le erreurs de calculs de ce genre. Genre opération sentinelle *1000 car notre réponse va être loin d'être optimale. Second best choice et pire.
*Je ne cautionne pas une vision que le Donbass serait russe plutôt que ukrainien.
Que va faire un dictateur chinois aprés 30 ans de pouvoir. N'importe quoi
SupprimerMener une offensive à visage découvert juste pour le Donbass présentait de sérieux inconvénients.
SupprimerElle aurait laissé une Ukraine plus que jamais revancharde et complètement tournée vers l'occident, qui aurait mis la pression sur ce dernier pour maintenir les sanctions contre la Russie.
Au contraire, s'ils avaient réussi leur coup de renverser le gouvernement et mettre la main sur toute l'Ukraine, l'occident aurait été placé devant le fait accompli et aurait vite oublié l'affaire devant une Russie dont la puissance sur les matières premières se seraient trouvé considérablement renforcée par l'Ukraine.
Pour moi c'est la motivation première de ce conflit. l'Ukraine est essentielle pour la puissance de la Russie. L'OTAn n'est qu'une raison secondaire, mais mise en avant pour faire diversion.
La Russie aurait pu réussir son coup, on est pas passé loin je pense. Pour ceux qui suivent depuis le mois de novembre on a annoncé l'offensive russe pour la mi janvier.À cette époque il a été annoncé qu'un préparatif de coup d'état avait déjoué en Ukraine. Celui-ci en coïncidence avec l'offensive russe aurait pu aboutir à une rapide conquête de l'Ukraine, l'affaire finissant en opération de police. À la mi-janvier les stocks de gaz de l'Europe auraient été à la fois entamé et l'hiverdevait encore durer, ce qui laisser de la marge de manœuvre ux Russes. D'éventuelles opérations militaires se seraient d'autant mieux déroulé que le gel aurait été plus constant.
Mais les plans ont du être revus. Ils ont cru pouvoir renverser le gouvernement par une intervention directe mais la réaction à Hostomel a visiblement pourri l'affaire.
Slava Ukraini !
Entre www.stratpol.com et la voie de l'epee, on va bien reussir a se faire une idee.
RépondreSupprimerUne question commence a émerger toutefois, pourquoi l'équipement Russe apparait-il comme de deuxieme ordre. C'est tres curieux. Les Russes, a moins que cela ait été de l'intox ont des systemes assez modernes (et les moyens de se les financer de part leurs excédents commerciaux).
Pourquoi n'y-a-til pas d'information occidentale donnant la perspective Russe? La encore, cela nous incite a faire attention et essayer d'éviter les enfummages entre info réelle et propagande.
Cette guerre est une calamité et l'agression Russe doit cesser, mais faire aveuglément confiance au narratif actuel des chaines de télé ne me parait pas la meilleure approche. Pourquoi d'ailleurs veut-on nous chauffer a blanc en France et dans le reste de l'Europe, alors qu'une désescalade du conflit n'est pas non plus une complete stupidité?
Pourquoi n'y-a-t-il pas de débat démocratique a l'Assemblée sur les questions relatives a l'Ukraine? J'aimerais que nos députés en discute et posent des questions au gouvernement plutot que d'etre abreuvé par des chaines d'info aux intérets non concomitants a ceux des Francais et au professionnalisme que l'on sait.
Pour l'aviation, c'est simple, la Russie a de formidables design modernes, particulièrement l'excellent (semble-t-il) SU-57...mais ne parvient pas à le fabriquer en masse. Officiellement, ils en ont construit 12, en 15 mois de mise ne service, ce qui est très faible. Et insuffisant pour prendre le risque de les aligner.
SupprimerEt je ne parle pas de rumeurs persistantes (sources internes à des forces armées occidentales non négligeables) qu'ils n'en auraient que 2 de réellement opérationnels, dont ils changeraient régulièrement l'immatriculation pour donner le change. Le simple fait que cette rumeur existe, qu'elle soit fondée ou non, et existait avant le conflit, informe sur le peu de crédibilité de la réelle utilisabilité des colossaux moyens militaires russes, spécialement modernes.
Tout cela à mettre en perspective avec un pays de 150 millions d'habitants, dont le PIB est entre celui de l'Italie et celui de l'Espagne, vraiment moins peuplés. Un pays ravagé par la corruption, et qui ne parvient pas à produire tout ce qu'il faut pour utiliser ses designs modernes à fond : des véhicules, bien sur, mais également des munitions, des camions d'appro, etc...
Regardons les munitions : les missiles de croisières ont tous été tirés depuis le sol russe. Et ils ne sont plus tirés. La flotte de la mer noire n'a pas tiré un seul missile. Quel est l'état opérationnel réel de celle-ci, et aurait-elle fait le poids face à la marine ukrainienne si celle ci avait eu le temps de se défendre? Peu évident.
Tout ceci ne signifie pas que les russes ont déjà perdu. Leur capacité à encaisser des pertes de blindés (spécialement les blindés de deuxième ordre, pour reprendre vos mots) est à nulle autre pareille, et l'encerclement des forces délite ukrainiennes au Nord-Est ferait changer les mouches d'âne. Un succès dans la construction du pipe-line pétrolier pour alimenter la fameuse colonne bloquée en direction de Kyiv serait aussi un succès logistique majeur pour les sortir de ce cauchemar.
Ce conflit n'est pas joué. Et vous avez bien raison d'insister sur la communication à sens unique. Les ukrainiens maitrisent cet art à la perfection, les russes se sont plantés dans les grandes largeurs à ce sujet, ce qui a un impact majeur sur la perception du conflit. J'essaye de diversifier mes sources (je n'ai hélas plus accès à ma principale source russe, pour des raisons évidentes), et certaines font état de prises massives de matériel occidental par les russes (spécialement des Javelin) - de quoi encore rebattre le cartes.
"Pourquoi n'y-a-til pas d'information occidentale donnant la perspective Russe?" Parce que vu les lois qui viennent d'être votées dans ce pays, toute information officielle n'y est que de la propagande.
RépondreSupprimerLa question pertinente serait pourquoi le gouvernement russe s'acharne-t-il à contrôler autant l'information? Aurait-il peur que son peuple voit la catastrophe vers laquelle il se dirige?
On a eu Caucescu, Saddam et Kadhafi, donc en terme d'info, je demeure prudent. Je ne dis pas que ce ne sont pas des types peu recommendables mais j'aurais tendance a me méfier maintenant de l'information prete a consommer de nos chers média. Il va encore falloir attendre 10 ans avant d'avoir le fin mot de ce qui s'est passé...
SupprimerEn fait si on prends un peu de recul on s’aperçoit que cette offensive russe s'est faite en 1 contre 1 depuis le depart (190000h pour les Russes vs 200000h pour les Ukrainiens (sans compter les paramilitaires)) et donc pour forcer des avancées russes telles que réalisées, il semble presque normal d'avoir des pertes en véhicules de l'ordre de 3 pour 1. Une offensive à 2 vs 1 voire 3 vs 1 (ratio normal pour réussir une offensive) aurait surement fourni d'autres résultats plus concluant coté russe. Cependant je reste étonné (et tant mieux pour les Ukrainiens) que des reconnaissances armées russes ne soient pas plus effectuées, voire par des drones de reco, pour l'identification des positions défensives et empêchement d'embuscades. Une autre méthode serait l'enveloppement par la manœuvre avant réduction des positions urbaines (petites villes uniquement) mais cela n'est pas non plus réalisée, soit à cause du terrain, soit à cause d'un manque d'entrainement aux manœuvres offensives.
RépondreSupprimerL’histoire bégaye souvent c’est connu.
RépondreSupprimerIl y a 22 ans le sous-marin Koursk coulait avec ses 118 marins au fond de la mer de Barents, et nous sommes passé très près d’un engagement nucléaire majeur sans vraiment nous en être rendu compte.
Le plus édifiant dans cette histoire c’est que l’on retrouve beaucoup des protagonistes actuels, les russes, bien sûr, les américains, évidemment, et ce que l’on sait moins, les chinois.
Déjà les enjeux géostratégiques étaient en place, le sort de Taiwan, la prise de pouvoir du tout nouveau président de la fédération de Russie, un certain Vladimir Poutine, et la façon dont il a utilisé cet « incident » pour asseoir son pouvoir avec l’aide des américains …
Pour ceux, qui comme moi, sont passionnés d’histoire contemporaine, je vous engage à visionner le documentaire de Jean Michel Carré qui date de 2014 « un sous-marin en eaux troubles ».
Effectivement, la doctrine d'usage des drones par la Russie est à revoir fortement.
RépondreSupprimerBizarre car en Syrie, ils avaient eu un sacré retex.
J'ai l'impression qu'ils ont bien corrigé le tir depuis.
Les Russes n'ont pas de drones? Combat ou Reco? Tant mieux mais c'est étrange ce manque de retour sur des opérations par drone russe.
RépondreSupprimer