Dans Le Monde.fr en date du 2 juillet dernier, le général (2S) Gaviard décrit quels seraient selon lui les moyens militaires français qui pourraient être engagés si une résolution était votée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies en faveur d’une intervention en Syrie.
Selon le principe de la dernière chose vue (utile à son propos), le général Gaviard ne conçoit l’intervention éventuelle en Syrie que comme une réédition de l’intervention de l’OTAN en Libye à partir de deux présupposés qui paraissent discutables.
Passons sur l’obligation d’agir en coalition et sous mandat des Nations-Unies. Ce n’est pas parce qu’une affirmation est répétée qu’elle est une vérité. De Gaulle n’a jamais eu besoin d’alliés ou de mandat international pour dégager la base de Bizerte en 1961 ou intervenir au Tchad en 1969. De la même façon, en mai 1978, Valéry Giscard d’Estaing a engagé dans des combats violents l’équivalent d’une brigade au Tchad et au Zaïre. Certes l’armée syrienne est un adversaire plus redoutable que le Frolinat ou les Katangais de Kolwezi mais il n’est pas inutile de rappeler qu’elle a été vaincue nettement et à plusieurs reprises par une armée voisine (certes c’est plus facile) dont le budget n’est que le tiers du nôtre.
Le deuxième présupposé est plus étonnant : « Les enseignements tirés des opérations en Afghanistan interdisent, de fait, pratiquement toute intervention terrestre menée par les occidentaux dans un pays musulman ». Les 15 000 soldats de l’US Army au Koweit, nos propres forces au Liban, aux Emirats ou à Djibouti, entre autres pays musulman, apprécieront. Les soldats déployés en Afghanistan depuis 2001 sauront aussi que leur action est déjà jugée indigne d’être renouvelée. On sait bien que les Etats-Unis hésiteront avant de rééditer les expériences irakienne et afghane et qu’ils sont tentés par des actions beaucoup plus indirectes. C’est un balancier permanent dans l’histoire militaire américaine contemporaine. Pour notre part, il n'est pas inutile de rappeler que nous avons le droit d’avoir une politique de défense propre et des idées originales. On se doute bien que les pays arabes n’aiment pas forcément voir un contingent étranger pose le pied sur leur sol (mais qui aime cela ?), ce fut pourtant le cas à de nombreuses reprises dans le passé. L'exemple de la Libye est finalement assez unique et un des enseignements que l'on peut d'ailleurs en tirer est qu’une intervention terrestre limitée dans le temps aurait raccourci considérablement les combats et sauvé des milliers de vies (ce qui, au passage, était à la fois notre mission et autorisé par le mandat qui n'excluait que l'occupation).
Ces hypothèses étant posées comme évidentes, le général Gaviard examine ensuite l’emploi possible des forces, du coup seulement aériennes (avec une pincée de forces spéciales). Cet examen est finalement un constat d’impuissance et une liste de lacunes capacitaires dans « la lutte contre les défenses aériennes et anti-surface mais aussi de moyens de renseignement et de drones, d’armements précis en zone urbaine, de ravitailleurs et d’avions de transport tactique modernes ainsi que de capacités de cyber attaque. » A ce stade, on est en droit de se demander ce que nous sommes en réalité capables de faire face à une armée syrienne dont le budget est vingt fois inférieur au nôtre et dont on peut considérer qu’elle n’est pas forcément au mieux. On peut s’interroger aussi sur la façon dont nous en sommes arrivés là et de ce qu’il reste de notre puissance aérienne autour du magnifique Rafale. Peut-être que le milliard et demi d’euros que nous consacrons annuellement à l’achat de cet appareil a un peu asséché les autres investissements.
Bien entendu, on l’aura compris ce document n’a pas beaucoup à voir avec la Syrie mais beaucoup avec les futurs Livre blanc et loi de programmation. Il désigne une armée qui ne sert plus à grand-chose à partir du moment du moment où elle ne peut poser le pied dans un pays musulman (c’est-à-dire globalement dans l’ « arc de crise ») et une liste d’investissements à réaliser d’urgence pour pouvoir à nouveau faire quelque chose d’efficace. En attendant, selon l’ancien sous-chef opérations de l’état-major des armées, la France , ex-première puissance militaire mondiale et disposant encore du quatrième budget de défense au monde ne peut plus rien faire seule. Suis-je le seul à être choqué par ce constat ?
il bosse où maintenant, le 2S ?
RépondreSupprimerLa vision du général Gaviard n'est malheureusement que l'expression d'un double mal-être :
RépondreSupprimer1) Celui de l'armée de l'air qui dans le contexte moderne n'a pas d'ennemi aérien à sa taille et qui vit donc très mal sa nouvelle mission d'appui aux forces terrestres (appui feu, transport, renseignement). Cette position, que les aviateurs vivent comme le rôle d'un supplétif, les envoie donc se raccrocher à une vision "douhetiste" quasi mythique du combat aérien qui peut seul emporter la décision. Beaucoup d'aviateur français pensent que ce sont eux seuls qui ont remporté la campagne du Kosovo en 1999 en bombardant Belgrade. C'est une vision à la fois étriquée et spécieuse. Etriquée parce qu'elle se focalise sur un seul mode d'action (aérien) et spécieuse parce qu'elle ignore les autres aspects de la campagne. Il en est de même pour la Libye.
2) Celui de décideurs qui au niveau politico-militaire ont engagé des dépenses pharaoniques pour acheter un matériel ultra-perfectionné et très cher tandis que nos besoins et nos propectives d'engagements opérationnels ne nécessitaient pas ces investissements. C'est d'ailleurs pour cela que le Rafale se vend peu à l'exportation : il est considéré par tous comme le meilleur avion de chasse mais son prix est trop élevé, qui plus est pour s'offrir des spécificités pas forcément nécessaires. Reste les lacunes que décrit le colonel Goya et que l'achat du Rafale a grandement contribué à provoquer.
Face à ce constat, deux possibilités : reconnaître ses erreurs et prendre ses responsabilités ou poursuivre dans l'aveuglement. Nous y sommes...
Voilà bien tout le sel de ces articles : rédigé par des anciens d'active qui n'ont plus rien à perdre, ni carrière ni promotion, ils font les constats qui fâchent mais qui auraient cependant mérité qu'on s'en inquiète il y a quelques années. Ce décalage entre la protection que donne le tout-puissant devoir de réserve et l'obligation de parler que devrait autoriser l'intérêt pour la "chose publique" fragilise à mon sens la portée des propos de cet officier général.
RépondreSupprimerA quand un véritable état des lieux de nos moyens et des palettes de missions que nous pouvons remplir ? Nos soldats sont engagés quotidiennement, ils se dépensent et remplissent leurs missions avec brio et intelligence, ils méritent qu'on leur donne ce que la Nation a de mieux - ou de moins mal - pour assurer ce qui est la première exigence d'une société démocratique : la sécurité. Dans un monde où les fluctuations géopolitiques et les aspects incertains sont de plus en plus nombreux, savoir s'appuyer sur des forces professionnelles compétentes n'a pas de prix.
Bravo Bigor! On ne saurait mieux décrire le phénomène!
RépondreSupprimerOn peut noter que les capacités nécessaires à une hypothètique intervention en Syrie ne seraient à peu près d'aucune utilité si nous devions intervenir ... au Mali, per exemple (autre cas d'école tout aussi hypothétique, évidemment). Nous serions en effet bien en peine de trouver entre Gao et Tombouctou la moindre cible pour les F22 américains, ni le moindre centre de commandement ou de logistique à détruire...
RépondreSupprimerVieux mythe douhetiste de "l'aviation de décision". J'ai traversé le Kosovo après les frappes à l'été 1999. Pas de traces de blindés serbes détruits. Seules les infra avaient été touchées comme le dépôt de munitions au sud de Mitro ou l'immeuble dit des "MUP" en centre ville...L'Armée serbe qui quittait le pays était comparable à une armée qui rentre de manoeuvre...
RépondreSupprimerMais il y a aussi le mythe "des F.S. capables de tout" dont il faut se méfier. Avec ce couple "FS + Aviation", certains offrent au politique une nouvelle raison de réduire "les gros bataillons". Cela risque de se payer cher dans quelques années...Mais pour autant, il faut que les forces conventionnelles réflechissent sur leurs structures et leurs modes d'action (comme vous nous le montrez avec votre rappel de la guerre de "corsaires" au Tchad en 1969). Il faut retrouver une souplesse tactique et opérative (Hit and Run, raid blindé, amphibie, etc) en disposant d'unités moins lourdes (ce qui ne veut pas dire moins blindées...). Je ne suis pas sûr qu'on en prenne le chemin...
Dommage que ceux qui sont censés prendre les bonnes décisions péchent par des décisions incensées en permnance.Ni le format ni les moyens a dispositions de l'armée aujourdhui ne sont de nature a gagner une guerre contre un ennemi équipé des même moyens. Et c'est vrais que ceux qui croient encore au couple FS+Avions se gourrent complet.
SupprimerUne petite remarque quand même quand a l'exemple de la Lybie qu'a présenté Mr GOYA, je m'inscris en faux complétement avec. En plus des 40 pays coalisé contre un seul car c'est de cela qu'il s'agissait et non de sauver des civils, il y avait plus de 7 bataillons : Qatar,E.A.U,Arabie saoudite,Yémen +Soudan(en contre partie de l'arret de la poursuite de leurs président) pour ne citer que les plus gros pourvoyeur de troupe, il y avait plus de 6000 forces spéciales de pays européen avec soutien et maitrise totale du ciel. Donc si avec tout cela il a fallu 8 mois pour faire tomber un gouvernement, il serait temps de repenser TOTALEMENT toutes notre systéme militaire qui aujourdhui encore a était mis en place sur la base d'un combat inter européen, ce qui n'est plus le cas.
Qu'allez vous faire avec un Leclerc au millieu de la forêt centre-africanie?
Vous allez tirer ou avec un Caesar dans toutes ces villes surpeuplée a tavers le monde?
Le rafale ça sert a quoi quand aujourdhui c'est encore les Mirage F1 qui sont les seuls aptes a etre operationel en millieu desertique ou l'air est chargé de sable? Et pour finir a quoi peut bien servir des dizaines de tête nucléaire alors que l'on sait trés bien que sont usage par' un seul pays entrainerais la fin de ce monde tel qu'on le connait??
Si des victoires faciles sur des petits groupes mal armés et mal entrainé pousse encore aujourdhui certain a croire a une suprématie militaire de notre pays, eh bien il se trompe,car avnt la vuie de 3 berets rouges ou de trois berets verts suffisaient a faire partir en courant les pires coupeur de route, eh bien c'est finis aujourdhui et cela ne sera pas mieux. Donc plutot que de laisser les braves gars se débrouiller sans en plus leur prendre la tête car ils se sont achté tout seul de vrais gilets pare-balles americain ou russe plutot que de mettre la tortue ninja (DEFRAG), commençont par les équiper correctement en utilisantg les fond intelligement et non industriellement. Le vrai probléme est cet ancrage dans le passé des 30 glorieuses, voulant et se persuadant que "le seul fait de voir la tricolore mettra en déroute toutes ces hordes barbares", eh bien ces hordes ont étaient a l'école francaise et finalement ils ont l'air d'avoir étaient meilleur éleve que certain. Reflechir a la défense et a l'équipement de nos soldat, il serait grand temps de s'y mettre, et bien plus que l'on ne le pense.
« Les enseignements tirés des opérations en Afghanistan interdisent, de fait, pratiquement toute intervention terrestre menée par les occidentaux dans un pays musulman »
RépondreSupprimerL'Afghanistan ? Ce pays qui est probablement le seul que personne n'a jamais su conquérir et tenir durablement dans l'Histoire ?
C'est intelligent d'affirmer des "vérités" en se basant sur une exception.
Mes respects mon Colonel,
RépondreSupprimerA moins d'un coup d'Etat ou d'un changement de régime intervenu durant la nuit (hypothese restant malheureusement probable dans le futur), le Liban n'est pas un état musulman. Il s'agit d'une république laïque dont les citoyens sont de différentes confessions religieuses: principalement chrétiens et musulmans.
Ceci est reconnu dans ses institutions avec une répartition du pouvoir entre les différents communautés religieuses.
N'islamisons pas tout de suite tous les pays du Moyen-Orient.
Je profite de ce message pour vous remercier de tous vos articles, source précieuse de connaissances et de reflexions.
Vous avez effectivement raison. On peut aussi réfléchir sur la notion de pays qui ne se confond pas complètement avec celle d'Etat.
SupprimerNotons au passage que selon le général Gaviard on peut donc intervenir en Israël pour obliger cet Etat à appliquer les résolutions des Nations-Unies.
C'est un peu facile de se focaliser sur le Rafale.
RépondreSupprimerC'est certes un excellent exemple parce que cher à l'unité. Ca prouve au passage que la polyvalence, ça veut surtout utiliser un matériel "haut" pour, du moins dans certains cas de figure, une mission "basse".
Le concept de brouette à bombes ne doit pas être assez sexy pour revenir en grâce.
Néanmoins, en matière de coût unitaire, un VBMR à un million d'euros, c'est se foutre de la gueule du contribuable...
Je ne me focalise pas sur le Rafale mais sur la cohérence de l'ensemble. A quoi sert-il d'avoir un super-chasseur bombardier si on a peur de l'employer face à...l'armée syrienne ?
SupprimerC'est valable aussi pour les matériels terrestres (voir par exemple la brigade stryker, qui est pour le coup (coût) un véritable système).
Il ne faut pas confondre capacité militaire et volonté politique. Le problème majeur est bien "pour quoi le pouvoir politique est-il prêt à perdre des soldats et des milliards", et non pas les qualités de tel matériel. Le rafale est un système puisque polyvalent, et réussi, cas presque unique. Oui il est cher, mais il nous donne une capacité opérationnelle quasi unique en Europe et surtout une industrie aéronautique militaire, technologiquement déterminante dans les rapports de force, sans guère d'équivalent. Imaginerai-t-on une armée de l'air uniquement composée de A-10 alors que l'Ethiopie acquiert du Su-27? Les US peuvent se permettre de créer une force stryker qui est ni plus ni moins que notre infanterie blindée numérisée, en particulier parce qu'auparavant il n'existait aucune unité intermédiaire entre l'infanterie mécanisée et le fantassin en camion... La dissémination de matériels de haute technologie, en particulier aérien, impose de disposer de tels matériels dans un certain nombre de domaines clefs (chars, avions de combat; sous-marins). D'autres domaines peuvent se "contenter" de moins (félin est-il réellement déterminant sur le champ de bataille vis à vis du combattant actuel?) ou demandent des remises en cause conceptuelles plutôt qu'une escalade technologique (déni d'accès...).
SupprimerS'agissant de la Syrie le problème est politique: nul ne souhaite s'engager au prix de morts et de milliards, pour une opposition largement sujette à caution et en affrontant diplomatiquement Russie et Chine? Les sentiments ne rapportent que rarement...
Sauf qu'avec le Rafale, l'Armée se retrouve à accomplir toutes les missions avec un type d'appareil taillé pour le haut du spectre. La polyvalence, c'est séduisant, mais cela oblige à utiliser un matériel très avancée pour une mission rustique.
SupprimerC'est comme si l'Armée de Terre devait utiliser des Leclerc pour faire de l'éclairage, ou des VBCI pour le ravitaillement.
Les Chinois, les Russes et les Indiens ont beau présenter des avions de combat, qui ont l'aspect du F-22 (les capacités, pas sûr...), mais qui conservent une flotte d'appareils plus légers pour littéralement brouetter bombes et missiles.
De plus, aussi avancé que ce soit le Rafale, il n'a pas les performances dynamiques d'un F-22 (j'écarte volontiers la furtivité), ni le blindage et le canon d'un A-10.
J'ai pris 2 extrêmes pour illustrer mon propos, et la France ne peut réalistement entretenir des dizaines de types d'appareils, mais un supplétif du Rafale ne serait inutile...
Il existe pour 15 ans encore, c'est le 2000D. Ses capacités sont limitées mais il donne satisfaction depuis plus de 15 ans pour le tiers du prix d'un rafale.
SupprimerA l’échelle de l'armée de l'air je ne pense pas que multiplier les micro-flottes soit rentable. Les couts de développement et d'entretien d'une nouvelle machine, même moins chère, n'aboutiraient qu'à réduire le nombre total d'avions et donc à une perte de capacités
Il est évident qu'aujourd'hui, il n'y aura pas de développements d'appareils nouveaux. L'engin qui se rapprocherait le plus d'un tel concept, c'est une version d'attaque légère du remplaçant de l'Alphajet, ou comme le dit Skcnireud, l'AMX.
SupprimerMais ce sont des appareils légers.
Sur la question des coûts, une nouvelle cellule n'implique pas forcément une redéfinition complète d'un appareil. Il est possible de réutiliser des briques d'autres appareils. En premier lieu, le moteur. Sur ce point précis, l'effet de standardisation et de masse est conservée.
Aujourd'hui, certains Reaper sont utilisés en appui-feu. Entre la liaison, les satellites et la station sol, je doute vraiment de l'efficacité économique d'un tel système face à un escadron d'appareils d'appui. Que ce soit des A-10 et des OV-10.
Tartous, unique base russe en Méditerranée ... c'est plus un problème diplomatique que capacitif. Le fait que le pays soit musulman n'y change pas grand chose.
RépondreSupprimerPour revenir sur l'aspect aviation de combat, heureusement il y a un Kouak ! Il n'y a pas si longtemps nous avion nos Jaguars, nous aurions pus les remplacer par L'AMX italo-brésilien (et participer au programme) il est le seul avion d'attaque léger en service qui ne soit pas dérivé d'un avion d'entrainement. Conçu pour succéder au Fiat G.91 et équiper l'Aeronautica, capable de transporter 5 t de bombinettes, en voilà un de beau camion. Rappelez-vous quand nos pilotes de jet de l'OTAN pilotaient les coucou (T6 de l’aviation légère au dessus de l'Algérie.
RépondreSupprimerCitoyen
Brillant propos d'un general brillant, dans un media dont le nom seul vaut credibilite! Mais " qu'on soit de gauche ou de de droite on est hemiplegique" nous dit Pierre Desproges, paraphrasant selon lui Raymond Aron ("qui etait de droite", ajoute le regrette humoriste et pamphletaire!). Il en est du propos du GAl Gaviard comme de celui de Raymond Aron. Toute science est vraie tant qu'elle n'est pas infirmee par une autre. Le modele libyen est unique, et caduque si on le reprend tel quel, surtout si on l'applique a la Syrie dont les voisins sont la cle (et quels voisins n'est ce pas). Quant aux consequences facheuses du denouement de la crise libyennne dans les pays limitrophes, le propos du Gal s'infirme de lui meme. Quel pays prendra la responsabilite de choisir une issue a l'egyptienne en pire a Damas, au pretexte de soutenir une option "reformatrice" somme toute peu ou pas averee. Ou existe t'il un modele de "democratie islamique"? Ou comment accepter le postulat de progres par l'incertain? Du chaos createur, il y a bien la accord de fait entre le scientifique (le general aviateur) et le philosophe (le quotidien "existentialisto-positiviste"). Le monde arabo musulman change, ce n'est pas l'aider que lui,imposer des solutions contre nature. Les nations du proche/moyen Orient nous tiendront rigueur de toute l'aide que nous pourrions apporter. L'heritage de la repetance post-coloniale dont le journal Le Monde reste le thuriferaire interdit toute action volontariste, sauf a cacher la part sombre de tout soutien a une revolution,fut-elle legitime... Et cela reste a prouver quant a l'inconnue syrienne. Que le journal Le Monde ne spit pas encore pencher sur la partie "sombre" de l'intervention en Libye prouve son soutien a ce type d'intervention, fut-ce au risque de represailles terroristes dans les pays ayant soutenu le mouvement revolutionnaire, mais on sait que le meme journal a toujours maintenu une coupable cecite au benefice de certains porteurs de valises...
RépondreSupprimerCe qui me choque depuis 30ans est que notre indépendance souveraine soit mise en veilleuse par nos législatures successives des politiques stériles sans ambitions en vendant notre BITD à la découpe tuant nos exportations et l'on constate aujourd'hui la ruine. Sans occulter la responsabilité de nos états-majors qui ont préféré le silence à un veto ! De notre position dans l'Otan que nous aurions dû quitter en 1990 ; je suis, autant que le grand Charles en 1966 à cet égard, radicalement opposé ! Car les désavantages sont tels, et de très loin, qu'ils desservent nos intérêts géostratégiques, diminuent les équipements de nos Armées et paralyse l'Europe de la PESDc.
RépondreSupprimerHollande devra choisir : soit quitter l'Otan et faire une défense européenne en renforçant ce qui nous reste de notre BITD nationale ou rester dans l'Otan en faillite de 10 milliards€ + 180 millions de cotisations,+ 80millions pour nos personnels expatriés fournis + achats d'équipements sur étagères chez l'oncle Sam en urgence opérationnelle, etc.. Ce qui fait dire à Abrial:
«Il va falloir faire des choix douloureux, y compris dans les grands programmes»
L'analyse de notre camarade Jean-Patrick Gaviard se défend fort mal : «L'opinion française est également majoritairement favorable à une solution armée», Gaviard vient-il de réaliser un référendum national sur cette question ? Non bien sûr, alors de quel droit affirmer une ânerie pareille, sur une question aussi grave basé sur un simple sondage ! Comme l'Afghanistan où la majorité des français (80%) étaient contre l'intervention, mais jamais un référendum n'est venu le confirmer, l'exécutif ayant trop peur de la réponse. Comme celle de notre retour dans le commandement intégré de l'Otan à coup de 49-3 ! Favorable à une solution armée au nom de la stratégie du bloc occidental auto-proclamé en «communauté internationale des amis de la Syrie» sans aucune base ni mandat juridique. D'une soi disant bonne cause autoproclamée, volant au secours des peuples opprimés qu'ils font assassinés à grand renfort médiatique d'une désinformation de propagande orchestrée...Où va-t-on ?
Par contre, je le conçois comme un exercice d'état-major s'inscrivant naturellement dans ses prérogatives, ce qui fût fait par la demande de Sarkozy d'attaquer la Syrie en début d'année sur le même modèle que la Libye ! Au vu de l'analyse par nos moyens satellitaires d'observations sur la défense aérienne syrienne. Si leurs avions sont anciens, leurs missiles supportent allègrement la comparaison avec nos derniers modèles et la défense aérienne sol air possède le matériel le plus récent qui peut être facilement remplacé par son fournisseur russe, voire être servis par eux-mêmes ! Ce que bien sûr n'ignore pas le chasseur Gaviard. Mais de là à tirer la conclusion que l'on hésiterait à engager nos Rafales vous vous trompez Michel Goya ! Mais heureusement le Cema et Obama l'en aurait dissuadé ! La réalité ce ne sont pas que 100000 hommes pour tenir les côtes syriennes qui manquent. Mais bien la présence russe à Tartous.
Paris n’ayant donc aucun intérêt direct au conflit interne syrien. Hollande et Fabius ont cru pouvoir jouer un rôle en tant qu’ancienne puissance mandataire et encore, d'essayer de monnayer ce rôle d'un retour d'influence au Moyen Orient ? Ces gesticulations stériles prônant des sanctions inutiles et l'intervention armée car en définitive c'est le peuple qui se meurt trois fois plus vite. Mais politiquement, au Moyen-Orient, la France à perdu la main depuis longtemps. Medvedev, Poutine et Jintao ont opposés deux veto consécutifs à l'ONU, à moins d'une révocation de leurs décisions, c'est très clair, il n'y aura pas d'intervention armée quelque soit les pressions exercées sur l'ONU par les va t-en guerre. Décision que je salue car quoi-que vous en disiez sur les médias, elle arrange tout le monde à commencer par Obama pour sa réélection en novembre.