Sur
les différents fronts en effet, les opérations – russes pour la grande majorité
– se sont limitées à des combats de reconnaissance et de quelques prises ou reprises
de petites positions. La très grande majorité de ces petites manœuvres a eu
lieu autour de la nouvelle zone-objectif russe sur les angles du triangle
Sloviansk-Siversk-Bakhmut.
Au
nord de Sloviansk, il s’agit en réalité surtout de reconnaissances autour de l’autoroute
M03. Le plus intéressant est l’effort porté sur le village de Kurulka, à une
vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Sloviansk et qui semble indiquer que
les Russes n’ont pas renoncé à envelopper la ville par l’ouest et de s’emparer
du point clé de Barvinkove. Tout cet arc est encore solidement défendu par trois
brigades ukrainiennes, dont la 3e blindée, et plusieurs bataillons
de milices. Les sorties nord-est de Sloviansk face à la zone forestière de la
rivière Donets, un axe d’approche difficile pour les Russes, sont tenues par la
95e brigade d’assaut aérien et n’a pas connu d’activité particulière.
Les
évènements les plus importants ont eu lieu à l’ouest de Sloviansk-Kramatorsk sur
la nouvelle ligne de défense nord-sud Seversk-Soledar-Bakhmut établie après le
repli de Lysychansk. La ligne elle-même est tenue par cinq brigades ukrainiennes
dont trois ont connu les combats de la poche Severodonetsk-Lysychansk, sont
sans doute très affaiblies et profitent de la relative accalmie pour se reconstituer.
Elles sont couvertes en avant par un premier échelon de bataillons divers sur la
route T1302. Les combats les plus importants dans les villages à 5-15 km de
Seversk, tenue par la 128e brigade de montagne, mais des reconnaissances
en force ont eu lieu également au sud de Bakhmut et à l’est de Soledar. L’activité
sur toutes les autres zones de combat de Kharkiv à Kherson est des plus
réduites sur le terrain, y compris dans ce dernier cas où les Ukrainiens annoncent
une offensive depuis des semaines. Il s’agit peut-être d’ailleurs d’une manœuvre
de diversion, auquel cas elle a réussi puisque les Russes ont renforcé le
secteur.
Les
forces russes ont obtenu une victoire nette en s’emparant de la poche Severodonetsk-Lysychansk, et peut-être aussi
importante que la conquête elle-même, ils ont infligé des pertes sensibles aux
forces ukrainiennes dans cette bataille. Le colonel Markus Reisner (Autriche)
estime que les forces ukrainiennes auraient perdu un quart de leurs unités de manœuvre
depuis le 25 juin, en grande partie dans la bataille de Severodonetsk-Lysychansk
alors que les forces russes auraient reçu 15 groupements tactiques de renforts
durant la même période. Le rapport de forces des unités de manœuvre serait ainsi
passé de presque 1 pour 1,1 à 1 pour 1,8 en faveur des Russes. Il est en
réalité très difficile de mesurer cette évolution. Mais il est incontestable
que les forces ukrainiennes ont subi de fortes pertes pendant la bataille, en
particulier dans la phase de repli où plusieurs unités ont été encerclées et où
beaucoup de matériel lourd a été abandonné.
Il
est intéressant de noter l’évolution des pertes matérielles à partir des chiffres
de destructions documentées par le site OSINT Oryx. En multipliant ces pertes visibles
par 1,3 pour les Russes pour s’approcher de la réalité, les Russes auraient
perdu environ 900 véhicules de combat majeurs (chars et véhicules de combat d’infanterie)
de la mi-mars à la mi-avril, puis 400 le mois suivant, 300 et enfin 250 dans le
dernier mois. Pour les Ukrainiens, en multipliant les chiffres par 2 (les
pertes ukrainiennes sont moins documentées) on obtient pour les mêmes périodes respectivement
250, 200, 110 et 90. Ce qui est intéressant derrière ces chiffres est leur
tendance à la baisse. Le changement de posture opérationnelle de la guerre de mouvement
à la guerre de position, où on subit moins de pertes matérielles et souvent
aussi moins de pertes humaines, explique la première rupture à la baisse. La
diminution constante ensuite s’explique par une réduction croissante de l’ampleur
des opérations.
On
a déjà évoqué le principe de la crise schumpetérienne
qui décrit une situation où avec les mêmes ressources et pratiques on obtient
de moins en moins de résultats. La surface sur laquelle on peut appliquer des
attaques importantes en Ukraine se réduit et les délais pour les réaliser sont
de plus en plus longs. Il faut plusieurs mois pour conquérir une zone de 30 x
50 km comme celle de Severodonetsk-Lysychansk et les moyens actuels ne
permettent de ne mener qu’une grande opération de ce type à la fois. Cela
explique la pause opérationnelle actuelle, nécessaire aux Russes pour
reconstituer les forces et les stocks avant une nouvelle offensive.
Les
ressources nécessaires ont déjà été décrites. Depuis 1915, on sait que dans une
guerre de position, il faut des forces avancées et un bon réseau arrière.
À
l’avant, pour pouvoir s’emparer et dépasser une ligne fortifiée, il faut de l’artillerie
lourde afin de neutraliser les défenses par écrasement bref et massif et des troupes
d’assaut pour profiter de cette neutralisation. Ces troupes d’assaut sont à la
fois protégées par du blindage, si le terrain permet de faire progresser des
engins blindés, et à pied. Leur rôle est de s’emparer de la ligne de défense et
si possible complètement afin de laisser la place à des troupes plus mobiles, à
pied sur quelques kilomètres ou portées s’il est possible d’aller plus loin,
qui exploiteront la percée en terrain libre. Le problème est qu’on parvient
rarement dans ce conflit de positions à effectuer une percée. La prise de Popasna,
mi-mai par les Russes en constitue un rare exemple et sur quelques kilomètres
cependant, une percée qui s’est révélée décisive pour la suite de la bataille.
À
l’arrière, il faut un bon réseau qui permette d’alimenter le front en ressources,
et la première ressource d’une guerre de position ce sont les obus d’artillerie.
Il faut donc des flux d’obus par trains et camions depuis l’arrière jusqu’au
front. Il faut être capable aussi de se déplacer latéralement afin de pouvoir
renforcer très vite n’importe quel point du front, en attaque comme en défense.
C’est toute la différence en 1918 entre la méthode allemande qui permettait de
monter des assauts très puissants et de s’emparer de lignes fortifiées et la méthode
française de manœuvre latérale rapide qui permettait de contrer n’importe quelle
percée puis d’organiser très vite des attaques réduites dans leur ampleur et de
conserver l’initiative.
La campagne se joue donc à l’avant et sur la profondeur.
On
a déjà longuement évoqué les combats à l’avant, ceux qui font bouger les lignes
de front, et qui sont maintenant un peu à l’arrêt. Faisons juste deux remarques.
La première est que le combat de position ne peut être mené de la même façon du
côté ukrainien que du côté russe. On imagine mal en effet les Ukrainiens
écraser complètement Kherson sous les obus afin de pouvoir s’en emparer. Il
leur faut déployer des moyens de feu précis et une excellente force d’assaut
avec une excellente capacité de coopération interarmes. De toute façon, rien ne
sera vraiment possible à grande échelle tant que les Russes pourront utiliser
massivement le ciel par les aéronefs et les obus. C’est là qu’interviennent les nouveaux
équipements fournis par les Occidentaux, et donc à 70 % des Américains. Il est
intéressant de noter que parmi les armes fournies récemment, les 250 chars T-72
polonais (un parc supérieur à celui de l’armée de Terre française) utilisés dans
les brigades blindées ukrainiennes des régions de Kherson et de Kharkiv n’ont
guère eu d’effet sensible. La mise en place de systèmes antiaériens NASAMS (Norwegian
Advanced Surface to Air Missile System) pourrait avoir plus d’importance en
desserrant la pression aérienne russe.
La
seconde remarque concerne l’importance dans ces combats des cours d’eau comme
les rivières Donets ou Bakhmutovka dans le Donbass ou Inhoulets dans la région
de Kherson, sans parler du Dniepr ou même du Dniestr. Le franchissement des cours
d’eau était presque une obsession au début des années 1970 lorsqu’on se préparait
à combattre le Pacte de Varsovie au centre de l’Europe. À l’époque, on avait
été très effrayé lorsque les Soviétiques avaient mis en service un véhicule de
combat d’infanterie, le BMP, capable de franchir les fleuves. On s’était alors
empressé de les imiter en développant à notre tour des véhicules similaires,
comme l’AMX-10P, avant de s’apercevoir que l’on avait sacrifié le blindage pour
pouvoir flotter, mais que cela était extrêmement difficile à mettre en œuvre (10
% des berges de cours d’eau étaient utilisables). La capacité du génie à construire
rapidement des ponts était beaucoup plus utile. On disposait alors en France de
cette capacité, avant de l’abandonner par économie et parce que c’était peu utile
en Afghanistan et au Sahel. Cette capacité est remise au goût du jour en
Ukraine où celui qui possède la capacité de construire très vite des ponts solides
dispose d’un atout offensif presque aussi important qu’une bonne artillerie
lourde. Le Dniepr est par ailleurs parfois tellement large que son
franchissement relèverait même d’une opération amphibie, en particulier dans la
zone de 200 km qui va de Nova Kakhovka, à l’est de Kherson jusqu’à Zaporojie. Ce
serait une opportunité considérable pour les Ukrainiens s’ils disposaient des
moyens d’effectuer cette opération dans cette zone peu défendue. Cela viendra
peut-être plus tard.
La campagne en profondeur est pour l’instant et pour la première fois dans cette guerre la plus importante. On parle beaucoup en ce moment du rôle de l’artillerie à longue portée occidentale et en particulier des lance-roquettes multiples HIMARS ou M-270, qui, avec ce qui reste de leurs LRM ex-soviétiques et parfois l’emploi de quelques aéronefs, permet aux Ukrainiens de frapper le réseau arrière russe. Rappelons qu’il s’agit là d’abord de l’acquisition d’un atout dont disposent déjà les Russes avec leur supériorité aérienne et leur importante force de LRM. Les Russes frappent déjà les points et les flux logistiques arrière et même sur la grande profondeur de tout le territoire ukrainien à coup de missiles, ce qui entrave fortement la capacité de manœuvre ennemie. Les Ukrainiens le faisaient aussi, mais avec beaucoup moins de moyens et la difficulté politique de frapper en Russie, afin de ne pas provoquer une escalade, c’est-à-dire concrètement une mobilisation générale russe. L’artillerie occidentale, combiné à une meilleure capacité de renseignement, donne désormais aussi cet atout aux Ukrainiens qui peuvent désormais frapper précisément, par rapport aux Russes, sur la moitié de la zone tenue par les Russes en Ukraine. Plusieurs postes de commandement russes ont été ainsi touchés, des ponts - comme celui d'Antonivka près de Kherson - des bases aériennes et surtout depuis deux semaines des dépôts d’obus. Ce n'est pas une arme miracle, puisqu’il est toujours possible aux Russes de s’adapter à la menace mais c’est cette adaptation même qui constitue un premier résultat. Les Russes sont ainsi obligés de disperser et d’éloigner leurs dépôts de la ligne de front pour les placer près de la côte, ce qui à moins de disposer de beaucoup plus de camions allonge considérablement les délais. De plus grandes élongations imposent aussi de consacrer une part plus importante au carburant par rapport aux obus. Comme du côté ukrainien, cela ralentit les opérations tout en accélérant l’avancée vers le point oméga, ce moment où il n’est plus possible d’attaquer faute d’obus.
Notons que cette campagne dans la profondeur ukrainienne à permis d’obtenir un premier résultat stratégique en chassant les Russes de l’île des Serpents et de la côté Ouest de la mer Noire. On assiste même à des transferts de navires russes de la base de Sébastopol vers celle de Novorossiisk, sans doute par crainte de la fourniture par les Américains de missiles ATACMS lançables par LRM et d’une portée de 300 km. Cet éloignement russe permet de faire transiter une partie du précieux blé bloqué à Odessa par le long de la côte puis par le fleuve Danube.
Il y a donc une divergence du côté russe entre des opérations de plus en plus lentes à monter du fait de ressources plus difficiles à réunir et la nécessité d’atteindre au plus vite les objectifs de conquête, c’est-à-dire au moins la zone Sloviansk-Kramatorsk, avant de passer dans une posture défensive plus facile à tenir. On imagine donc la concentration et l’organisation précise de tous les moyens encore disponibles autour de cet objectif, ce qui nécessite quelques délais puis leur emploi à fond de manière interrompue par une série de « boîtes d’attaques » jusqu’à la fin du mois d’août et peut-être du mois de septembre. Après il sera possible de proposer un cessez-le-feu et de compter sur la lassitude des opinions publiques occidentales devant les contraintes et les efforts imposés par la confrontation avec la Russie pour réduire l’aide à l’Ukraine. Le « général hiver » a toujours été un des meilleurs généraux russes.
HIMARS + ATACMS.
RépondreSupprimerCa va aider dans la contre attaque dans le sud
Les russes vont faire face a des choix difficiles...Mobiliser ou defendre des zones conquises. avec les HIMARS pour leur taper dessus et encaisser de lourdes pertes
Renverser le cours des choses avec une douzaine de systèmes Himars me semble insuffisant
SupprimerD'autant que ces roquettes guidées ne constituent pas l'arme absolue : elles peuvent très bien être interceptées par des vecteurs SAM. D'alleurs certaines le sont.
SupprimerD'après les Russes, pas plus de 25% des roquettes HIMARS sont interceptées. C'est trop peu pour peser.
SupprimerEt les radars anti-aériens sont souvent ciblés, donc ce pourcentage devrait baisser.
Beaucoup de radars antiaériens mobiles dans le système multicouche russe, en particulier pour la défense de première ligne, or les roquettes Himars n'ont pas de composante antiradar elles ne sont guidées que par GPS, la contre mesure contre le ciblage desdits radars est d'évidence : il faut les déplacer à intervalle régulier. Et le fait qu'un radar soit ciblé n'empêche nullement l'interception du vecteur qui le prend à partie, je dirai bien au contraire, si tant est que la vieille soit opérationnelle.
SupprimerD'après les Russes...
SupprimerOffensive en cours pour bloquer les troupes russes
RépondreSupprimerUkraine has struck the Antonovsky Bridge, connecting the two sides of Ukraine through the Dnieper River.
The local collaborationist government says that the bridge is close to collapse, which would cut off the occupied city of Kherson from Russian supplies.
La perte du pont risque en revanche d'empêcher d'avancer vers le sud ensuite.
SupprimerMais bon les russes pourraient le péter aussi si Kherson tombait.
Il a été dit il y a plusieurs semaines que les Russes avaient miné le pont. Il faut partir du principe qu'il est de toutes façons perdu: soit les Russes le font sauter (comme ils l'ont déjà fait par ailleurs dans d'autres secteurs, comme Davydiv Brid), soit il est nécessaire de le faire sauter pour éviter des affrontements trop durs dans la ville elle-même. Là, détruire le pont c'est affamer les Russes, car coupés de tout ravitaillement de type militaire (l'aéroport est lui-même sous le feu Ukrainien).
SupprimerDans cette perspective, il va probablement y avoir une combinaison une combinaison d'une tactique de siège et de coups de forces sur des positions russes déjà déterminées.
Là où je suis réservé, c'est que l'on a l'impression que les Russes ont du mal à se rendre. Par peur de mauvais traitements ou de représailles? En tout cas, reprendre Kherson risque d'être un travail de longue haleine car je doute que le commandement russe donne l'ordre de capituler à la garnison. Même si le travail des partisans va probablement rendre très difficile la défense russe (à priori, tous leurs préparatifs sont signalés en temps réel, en tout cas c'est ce que l'on comprend des indiscrétions qui passent le "black out" officiel).
Mais pour ma part, je ne vois pas cela comme la "grande offensive majeure" envisagée par les Ukrainiens. Reprendre Kherson ne demande pas une débauche de moyens considérable, mais surtout une bonne préparation, et une très bonne coordination.
le pont detruit isole Kherson de ses arrieres, mais il reste une route et un barrage plus au nord qui ne peut etre detruit (saul a noyer Kherson et assecher la Crimée), donc une voie de repli pour les russes si ils venaient a devoir le faire. Sans voie de repli, les russes seraient obligés de se battre jusqu'au bout, un combat long et couteux pour les Ukrainiens qui n'ont pas le temps pour eux.
SupprimerA priori, le pont-barrage de Nova Khakovka pourrait déjà être ciblé, et la route pourrait être détruite sans nécessairement toucher au barrage lui-même.
SupprimerIl y a aussi un pont ferroviaire à Kherson, qu’il faut aussi rendre inutilisable.
En tout état de cause, rien qu’en coupant les ponts de Kherson, on ralenti considérablement la logistique russe, contrainte de faire un gros détour, avec en plus une seule possibilité.
On verra demain matin si le pont est toujours là.
Sinon, on peut aussi penser (et c’est le calcul fait), que si les ponts sont coupés, les munitions se tarissent vite et que les russes soient contraints à se rendre.
Ne pas oublier qu’on a affaire à une armée demoralisée, qui en plus a des problèmes logistiques et de commandement structurels.
Folker
Bonsoir,
SupprimerCe que je n'aime pas dans une option où l’Ukraine éjecterais les Russes de la rive ouest du Dniepr en premier, c'est que cela raccourcirait drastiquement la longueur du front et permettrait aux russes de redéployer ces forces sur les autres fronts plus intéressant.
Pour l’instant je considère cette hypothèse comme une « petite solution » de consolidation de la situation actuelle.
@Tonton : Pas sûr, ça rapproche les Ukrainiens de la Crimée et leur permet de harceler les Russes par leurs arrières depuis l'ouest, surtout en rapprochant les MLRS de 50 km, les Russes seront bien obligés de laisser des troupes dans le coin. Au final le front serait plutôt élargi.
Supprimer(thomas l.)
Le Dniepr est parfaitement infranchissable sauf pour quelques sections de commandos puisqu’il est large de plusieurs centaines de mètres.
SupprimerLes troupes que devront laisser les Russes seront essentiellement constituée d’artillerie et d’un peu d’infanterie pour sécuriser le ravitaillement de ces batteries. Tout le reste pourra filer vers les fronts sud et est. Pire, un front russe ouest consolidé sur le Dniepr serait moins gourment en munition. La ligne de ravitaillement par la Crimée devient moins critique.
Le Dniepr est large de 200-300 mètres au sud de Kherson, ça ne me semble pas insurmontable pour l'installation d'un pont flottant ou d'un bac, une fois effectivement que les commandos auront établi une tête de pont. Surtout si les Ukrainiens disposent d'une artillerie à plus long rayon d'action.
SupprimerJe présume que si l'EM ukrainien lance la reprise de Kherson, c'est qu'ils ont déjà prévu le coup d'après. L'intérêt stratégique serait limité sinon, de fixer des troupes UK à Kherson sans exploiter la position, non ?
Et puis, il y aura toujours le pont-barrage, une fois les russes passés. Mais âpre bataille à prévoir, hélas.
SupprimerEn revanche, après les déclarations de Lavrov aujourd'hui, la reprise de Kherson serait un véritable camouflet pour le pouvoir russe auprès de son opinion interne.
SupprimerLe pouvoir russe, ou l'art de se tirer des balles dans le pied par anticipation...
Un lien du Kyiv Independent explicitant la stratégie ukrainienne sur le front sud. Le journaliste qui signe l'article, Illia Ponomarenko, me semble fiable.
Supprimerhttps://kyivindependent.com/national/what-would-a-ukrainian-counter-offensive-in-kherson-look-like
D'après l'article, l'armée ukrainienne a l'intention de cibler la logistique russe avant de lancer une contre-offensive dans le sud: les destructions des dépôts de munitions, radars et ponts constituent donc la phase 1 de l'opération.
Et une remontée de post concernant le pont Antonivsky :
Vidéo prorusses du pont Antonivsky matin du 20 juillet 2022 :
https://twitter.com/Chronology22/status/1549663974639165441?cxt=HHwWgoCzmZXLwYErAAAA
ainsi qu'une vérification OSINT des images du 19 juillet :
https://glosm.org/eusec/index.php/infrastructure/item/3109-about-the-smoke-near-antonovsky-bridge
Plusieurs remarques:
Supprimer- l’Ukrzine a besoin d’un succès militaire montrant la reconquête du terrain perdu, tant pour soutenir le moral des troupes que vis-à-vis des soutiens occidentaux qui peuvent s’interroger sur la pertinence d’envoyer des armes si le rapport de force ne se rééquilibre pas.
- le front de Kherson bloque aussi des troupes ukrainiennes qu’il serait possible de réemployer ailleurs. Le Dniepr forme un barrage suffisant pour empêcher tout passage important de troupes si les ponts sont coupés. Or, l’Ukraine a d’autres ponts utilisables sur le Dniepr contrairement aux Russes.
Il faut noter aussi que les unités russes qui seront bloquées à Kherson manqueront aux Russes qui ont des difficultés en ressources humaines. Bloquer 15 BTG en les réduisant à l’usure, c’est du pain béni pour les Ukrainiens, et c’est peu gourmand en hommes.
Là, la Russie est très proche de devoir faire un choix entre une retraite humiliante mais qui permet de conserver les troupes et la destruction de 10% de ses unités sans grande conséquence sur les capacités de l’adversaire. Pour les généraux, l’option 1 est préférable, mais pour le Kremlin...
Concernant le Dniepr un autre point est à prendre en compte : l'asymétrie des berges.
SupprimerCôté Ouest, on trouve des berges escarpées alors que sur le côté Est on a des plages.
Moralité, l'armée qui tient la rive Ouest peut très facilement empêcher le débarquement de troupes venant de l'Est : si l'armée russe est coincée sur la rive Est, elle n'est pas prête à installer des ponts flottants pour retraverser le fleuve surtout que depuis la BTG sacrifiée, sans succès, dans la traversée d'une rivière dans le Donbass on connait ses capacités en la matière.
La largeur du Dniepr est aussi un point important puisqu'il peut faire jusqu'à 1000 m de large à certains endroits.
C'est pas plutôt les endroits où il est le plus étroit qui est important ?
SupprimerOui vous avez raison, les endroits étroits sont importants sauf s'ils sont trop éloignés de la zone où vous souhaitez débarquer.
SupprimerLes ponts sur le Dniepr sont positionnés aux endroits les plus faciles d'accès. Si l'armée ukrainienne les détruits, il ne restera à l'armée russe que les endroits larges pour mettre ses ponts flottants, pas évident ...
Moi ce qui me paraît évident en suivant comme vous la situation jour par jour, c'est que fondamentalement, dans une guerre, on fait ce qu'on peut, pas ce qu'on voudrait. Après leur plantage des 1eres semaines, les moscovites, qui ne sont pas completement idiots, sont revenus aux fondamentaux qu'ils maîtrisent : écrasement par l'artillerie massive, avancés par petits pas. En face, les Ukr font avec ce qu'ils ont, et beaucoup moins que les russes, sauf en hommes et en motivation. Par contre, leurs capacités à s'adapter, tactiquement et stratégiquement, aux contextes et opportunités, m'apparaît très très nettement supérieur. On a tous compris que la guerre sera longue, sanglante et coûteuse. Si le soutien en armement moderne des occidentaux se poursuit, et s'amplifie (tant pis pour nos stocks), les Ukr gagneront. Le sort de cette guerre ce joue dans le soutien des opinions occidentales,. Cela serait mieux de la gagner pour les Ukr avant l'hiver et les pénuries de chauffage en Europe, car nous avons "l'inconvénient" d'être des démocraties sensibles aux ressenti des peuples.
SupprimerPour le reste, j'ai totalement confiance dans l'EM Ukr pour savoir quel pont il faut péter à quel moment... 😁
Merci de ce point. Je pense qu'il a été rédigé avant les frappes sur le pont d'Antonivka deux jours de suite. Peut-on toujours envisager que Kherson formerait une diversion?
RépondreSupprimerMerci M. Goya pour cette analyse.
RépondreSupprimerEst-il envisageable pour l'Ukraine, une fois formés les soldats récemment mobilisés, d'attaquer à la fois sur l'axe Kherson et sur l'axe Zaporijie, pour disperser les efforts russes, les prendre à revers et couper les voies logistiques, tout en maintenant le front à l'est ? Ou cette effort sur trois axes, même avec un nombre suffisant de soldats, serait un effort trop important pour l'Ukraine et pour ses stocks de munitions ?
Si effectivement 700 000 Ukrainiens sont mobilisés pour cette contre offensive, je vois mal toute cette masse armée uniquement se diriger vers Kherson.... ça serait risquer de se faire prendre par le flanc est ... Je pense à plusieurs contre offensives, fer de lance sur Kherson ( 200 000 hommes ), tête de pont du côté Zaporija ( 150 000 hommes ) et le reste vers Kharkiv pour rebouter les Russes à leur frontière....
SupprimerIl n'y a pas 700 000 ukainiens pour cette contre offensive. Il a 700 000 ukrainiens mobilisés (pour l'instant), pour lutter contre les envahisseurs. Vous ne pouvez pas dispatcher ces troupes comme vous le faites, cela ne fonctionne pas ainsi.
SupprimerPar ailleurs, il n'y a pas besoin de 200 000 hommes pour reprendre Kherson. Les russes y ont disposé 15 BTG soit entre 7000 et 15000 hommes. Une partie y est depuis mars, donc très usée. Il faut un rapport entre attaque et défense de 3 pour 1, en général. Donc, on est loin des 200 000 évoqués.
Dans le cas de Kherson, la situation géographique fait qu'il est possible de fermer les lignes logistiques russes, donc d'asphyxier les troupes occupantes. Privées de ravitaillement en armes et munitions, il sera possible de les contraindre plus facilement à la reddition. En pratique, je vois plutôt des combats limités, en isolant les russes les uns des autres, et en réduisant les poches progressivement.
15 BTG pour toute la zone, cela veut dire qu'il y a forcément énormément de "trous dans la raquette". Et sans ravitaillement, plus d'obus pour l'artillerie.
On est très nombreux ici, sauf nos idiots utiles et autre trolls Poutiniens à attendre cette offensive Ukr vers Kherson. Il suffit de voir la carte pour en comprendre l'intérêt majeur. Et comme l'EM Ukr n'est pas moins malin que nous, voir mieux informé, s'il ne le fait pas, c'est qu'ils n'en n'ont pas les moyens. En attendant, ils grignotent le terrain, toujours ça de pris et toujours ça de troupes russes bloquées sur ce front au lieu d'être dans le Donbass. On sait que le terrain n'est pas très favorable à une offensive, surtout quand tu n'as pas beaucoup de chars, d'artillerie et pas la maîtrise du ciel. Les Ukr tenteront d'y aller quand il penseront qu'ils en ont les moyens.
SupprimerBonjour, tout d'abord le problème n'est pas temps le nombres d'hommes et de femmes combatants que les ressources disponibles leur étant aloué ; matèriel, formations et munitions carburant... S'ils sont nus comme des vers ils ont bien meilleur temps de faire l'amour pas la guerre. Ensuite une offensive ukrainienne comme l'a très bien préciser le colonnel goya nécéssite égalemment la prise en compte des civiles qui impactent la stratégies ukrainnienne principalement pour deux raisons d'une part car ils peuvent mourir ce qui nécessitent l'usage de stratégie d'encerclement et de siege littèralement, poussant à la réddition avec des assauts ponctuels ciblées... ceux qui avec quelques ratées devrait se faire sans forcement beaucoup de problèmes pour peu que les ukrainiens et les ressources nécéssaires mais viendra alors un deuxième gros soucis la gestion des collabarateurs, ukrainien ce battant pour la russie ou les "aidants"... L'Ukraine ne pourra pas vraiment mettre tout le monde en prison et encore moins executer tout les habitant des zones occupées donc graçe, travaux d'intéret générale et quelques lourdes peines pour les plus remarquables histoire de marqués le coups... Si la paix survient rapidement même si comme lors de la libération de 1945 on peut s'attendre à des comportement peu glorieux (femme tondu, proçès expéditifs...) c'est gérable avec un partie neutre pour calmer les esprits et éviter les dérappages. Mais si cela arrive en pleine guerre c'est beaucoup plus compliqué, en effet pas question de se montrer tendre avec ceux qui continue à se battre en face. Cela implique donc globalement d'appliquer les loi Ukrainniennes stricto-senso et en gros beaucoup de monde en prisons pour longtemps ; très grosse charge pour un pays en guerre et un gros risque de bavure et scandale repris par la propagande adverse... Cela dit c'est qu'une impression personnel et peut être que les Ukrainnien non simplement pas à l'heure actuel les capacités de reprendre les térritoires conquis par les russes, du reste je trouve la notion de collaborations très floues et je suis nul en mesure relative. Salutation, Ludovic Melin
SupprimerMerci pour cette analyse.
RépondreSupprimerLe général hiver ne serait il pas plutôt Ukrainien dans le cas présent ?
En espérant que d'ici là de réelles avancées diplomatiques permettront une avancée vers la paix.
Je ne crois pas à une avancée diplomatique pour ce conflit. Poutine est allé trop loin et les américains ne vont pas lâcher le morceau
SupprimerMerci Michel Goya pour cet intéressant compte rendu. Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Le 30 avril les US annonçaient qu'ils allaient livrer des MLRS lourds et légers en Ukraine, comment se fait-il que presque fin juillet seulement 4 HIMARS sont arrivés. Qui peut croire que 4 HIMARS peuvent changer la donne pour l'Ukraine? Pensez-vous qu'ils vont en recevoir plus? ... bientôt?... Merci d'avance pour votre réponse. DW
RépondreSupprimerSi je peux me permettre le Général Hiver est Russe? ou Ukrainien? Les ukrainiens savent combattre en hiver et seront mieux équipés en vêtements et matériels que des russes manquant de ressources...Non? je me doute que les entreprôts ukrainsiens sont remplis de doudounes, treillis,chaussures sous-vêtements, gants,chauds et impermeables et..blancs.Modèle OTAN,
RépondreSupprimerJe ne suis pas certain que le colonel Goya pense aux aspects militaires du conflit quand il évoque le général Hiver. Comme il le mentionne tout de suite après les risques de "lassitude des opinions publiques occidentales devant les contraintes et les efforts imposés par la confrontation avec la Russie", il me semble qu'il est possible que le colonel Goya pense à la probabilité que les Européens soient forcés de faire des concessions aux Russes pour avoir du gaz si l'hiver 2022 - 2023 est trop rigoureux.
SupprimerLes européens ont besoin de gaz, les russes de devises. L'Arabie Saoudite semble les matraquer sur le tarif du pétrole qu'ils leur achètent, et les exportations de gaz vers la Chine ne pourront augmenter en bonne proportion dès cet hiver, faute d'infrastructures suffisantes entre les deux pays. Et là aussi à quel tarif. Pas certain que la Russie soit en bonne disposition pour le bras de fer.
SupprimerDe toute façon, toutes les mesures d'économie envisagées, il allait falloir les mettre en place tôt ou tard. Plus tôt sera moins douloureux que trop tard...
(thomas l.)
Je ne vois pas pourquoi les ukrainiens seraient mieux équipés que les russes en doudounes .... après tout ils ont aussi plus de monde à habiller si on en croit les déclarations sur l armée d un million d hommes . Et puis connaissant les russes , ils ont peut être gardé les tenues matelassées que l ont voit dans les images de la seconde guerre mondiale 😀
SupprimerLes russes, pour tenir dans un hiver rigoureux, on aussi la vodka, un antigel très efficace. Je déconne, mais pas tant que cela, mes 2 parents, hongrois, on eux la "chance" d'avoir en villégiature des soldats de l'armée rouge en "villégiature" dans leur maison, fin 1944. Et quand il n'y a plus d'alcool, ils ont bu le dislovant à ongle... Je ne sait pas à quoi carbure le soldat Ukr, je suppose qu'il a aussi de quoi tenir un hiver rigoureux... J'attend vos éclairages 😁😁
Supprimere soumets à votre haute sagacité (sans flagornerie...) l'hypothèse ukrainienne d'une armée d'un million d'hommes qui partirait à l'offensive générale. En admettant cette hypothèse, quelles seraient ses chances d'aboutir à un résultat stratégique ? Forcément, ce million de poitrines n'aurait pas la compétence d'infanterie nécessaire et le prix politique à payer, à la suite de dizaines de milliers de morts ukrainiens, sacrifiés au feu ennemi, serait-il supérieur au gain militaire même en cas de réussite ?
RépondreSupprimerdifficile de se mettre dans la tête du peuple ukrainien, mais ils semblent prêts a aller assez loin pour recuperer leur pays. Par ailleurs, le prix politique de ne pas le faire me semble bien pire, pour les politiques ukrainiens comme pour les populations de l'est...La question est : le peuvent ils?
SupprimerFritz
Convaincu que les ukrainiens reprendront leur pays par la force face aux russes. Et ça va arriver plus vite qu'on ne le pense. Les ukrainiens savent préparer de belles surprises.
SupprimerJe trouve que c'est une très bonne question, le prix du sang supportable pour un pays en guerre. Je n'ai pas la réponse, mais je suis toujours estomaqué par ces monuments aux morts de 14/18 dans tout nos villages où l'ont lit la saigné que cette boucherie a été pour les familles qui ont perdu tant de fils. Et comment cela a été socialement accepté.. Je ne sais pas, personnellement ça me paraît fou, mais visiblement, dans certain contexte, c'est possible.
Supprimerpour anonyme de 21:56 vous êtes très drôle et prêt à vous battre jusqu au dernier ukrainien comme les 3/4 des experts de ce blog vomitif
SupprimerHou! Le vilain troll! Retourne chez ton maitre Poutine, il te donnera peut-être une caresse.
Supprimercomment interpreter l'extension des objectifs territoriaux russes par Lavrov aujourd'hui:
RépondreSupprimer- Les russes voient que leur tactique fonctionne, que les ukrainiens vont manquer d'armes et de munitions et reprennent de l'appétit pour une guerre longue?
- C'est une reponse a la pression grandissante des Milblogueurs extremistes qui montent le ton et poussent a la mobilisation
- C'est une posture (les negotiations n'auraient pas de sens, et en plus,je remonte la mise)?
Peut etre un peu des trois. Militairement, dans la configuration actuelle, ces objectifs semblent tres difficiles a atteindre, donc cela doit rentrer dans une dialectique a visée interne: Qu'en pensez vous?
Fritz
J'opte aussi pour le message à visée interne. Peut-être veut-il éviter des négociations au moment où la Russie n'est pas en position de force, ou même l'humiliation de voir les Ukrainiens refuser de négocier. Ou alors il commence à y avoir des pressions en interne pour arrêter les frais, et cette déclaration a pour but d'en écarter le danger. Ou alors, en bonne brute qu'il est, il essaie d'entretenir l'assentiment des Russes par la promesse du butin et une assurance affichée. Ou un peu de tout ça.
SupprimerQuoi qu'il en soit, par cette fuite en avant plutôt que de se contenter de ce qu'il a déjà conquis (si on oublie la guérilla bien active dans les territoires occupés), le pouvoir russe risque de payer cher son arrogance.
En tout cas si l'objectif était de démotiver les occidentaux et d'intimider les ukrainiens, vu les dernières déclarations, c'est raté.
(thomas l.)
Autre chose : je pense qu'ils ont toujours eu l'intention d'annexer ces territoires. À la réflexion, qu'ils l'affirment maintenant vise plus probablement à ce que l'armée ne puisse s'imaginer que la pression va se relâcher.
SupprimerQue ça arrive pile au moment où la flotte russe doit se mettre à l'abri de l'autre côté de la Crimée, et où les ukrainiens commencent à isoler Kherson serait cocasse, dans d'autres circonstance.
(thomas l.)
A mon sens, incitation à négocier. La proposition de Mars serait acceptable pour Poutine (pour un cessez le feu, ce qui n’est en soit pas acceptable). Et Lavrov en rajoute pour faire pression sur l’Ukraine et les Occidentaux. Cela permet aussi de dire à l’opinion russe que Poutine veut la fin des opérations militaires. Évidemment, il ment comme un arracheur de dents. Mais cela veut aussi dire que l’armée russe est usée. La pause opérationnelle n’a pas pu être réalisée, et il faudrait des mois pour qu’elle ait un effet. Donc, ils savent que si les opérations militaires continuent, cela va devenir de plus en plus compliqué pour les Russes. Les Ukrainiens ont beaucoup souffert, mais ils ont des réserves, et le soutien US (qui est le seul vraiment important). Et les ricains, peu importe leur parti, sont prêts à se battre jusqu’au dernier ukrainien, peu importe le prix. Se payer la Russie, cela n’a justement pas de prix. C’est que du bonheur: moralement et economiquement. Ne pas oublier que les USA ont les hydrocarbures, vendent les armes, et impriment le dollar. Donc, si j’étais Poutine, je trouverai une bonne excuse pour arrêter tout de suite. De l’autre coté, ils ne s’arrêteront que lorsque la Russie sera à terre. Et la guerre ne leur coûte rien! En plus, cela fait peur à la Chine. Tout bénéf’!!!
SupprimerFolker
@Folker : "Cela permet aussi de dire à l’opinion russe que Poutine veut la fin des opérations militaires."
SupprimerJe ne comprends pas. Lavrov indique que l'objectif est de conquérir tout n'est et le sud et "certains autres territoires" et que négocier maintenant "n'aurait aucun sens", et cela signifierait que Poutine veut négocier ?
Nous parlons bien des mêmes déclarations ? :-)
(thomas l.)
Les discours de Lavrov sont destinés à consolider la position de Poutine vis à vis de l'opinion publique russe .
SupprimerDepuis environ un mois celle-ci commence à s'interroger sur ''l'opération spéciale'' :
- la partie nationaliste estime qu'une déclaration de guerre avec mobilisation générale et mise en place d'une économie de guerre est indispensable pour gagner,
- alors que les régions de la Fédération de Russie qui envoient '' la chair à canon'' en Ukraine commencent à s'interroger sur l'intérêt pour elles de participer à cette guerre sur un fond de revendications indépendantistes.
- enfin, la grande majorité de la ''Russie blanche'' se moque de tout pourvu qu'elle ne soit pas trop touchée par le conflit. Apparemment, cette fraction de la population russe accepte de se serrer la ceinture, c'est la fameuse résilience russe sur fond de pensée religieuse ''sacrificielle'' orthodoxe, mais n'acceptera pas de partir se battre en cas de mobilisation.
Pour perdurer, Poutine a besoin d'avoir le soutien de la ''Russie blanche'' alors Lavrov doit passer pour un excité de façon à ce qu'il passe pour un modéré.
Les revendications russes sur l'Alaska ont également ravie la fraction républicaine la plus tiède vis à vis de l'Ukraine : Poutine est vraiment un maître stratège !
Supprimer@Thomas L.
SupprimerOui, car Lavrov fait suite à des déclarations sur la base d’un accord trouvé il y a 3 mois, que la Russie pourrait trouver acceptable (dixit). Il s’agit donc de faire peur, notamment aux occidentaux, pour faire pression pour un cessez le feu sur cette base. Sauf qu’il y a eu Boutcha, et que l’on voit les limites de l’armée russe. L’Ukraine ne peut plus accepter les concessions proposées à l’époque, et les réticences de certains pays à garantir la sécurité de l’Ukraine en cas de statut neutre on definitivement enterré cette possibilité. D’autant que tout le monde a compris que la Russie ment et qu’elle reprendra la guerre dès que possible.
Il faut donc lire Lavrov comme « vous acceptez les bases d’avril sinon ce sera pire ».
Folker
@Folker : merci pour cet éclaircissement.
SupprimerAu final dans l'interview fait par la propagandiste russe, Margarita Simonyan, Lavrov ne fait que réaffirmer ce que les nationalistes russes disent depuis un bon bout de temps déjà : la Russie veut relier son territoire à la Transnistrie en passant par le Donbass, le bord de la mer d'Azov et celui de la mer Noire. Puis les russes feront une pause opérationnelle le temps de digérer les gains territoriaux et de refaire leur armée avant de s'attaquer à la Moldavie, au reste de l'Ukraine, à la Pologne et aux Pays Baltes. Nouvelle pause et ils remettront cela toujours plus à l'Ouest.
SupprimerLes nationalistes russes, Doukine, Girkin & Cie, n'ont jamais caché vouloir construire un empire russe de Vladivostok à Brest, Finistère pas celui en Biélorussie, à défaut de pouvoir le faire de Vladivostok à Dublin, oui en bons continentaux les russes ont peur de l'Océan Atlantique donc ils s'arrêteront bien à Brest Finistère.
Ayant une économie basée sur des ressources naturelles en voie d'épuisement (les cadres de Gazprom ont été suicidés avec leur famille parce qu'ils ont mentis sur les réserves pétrolières russes et le changement climatique va assécher l'agriculture russe d'ici 5 ans voir rapport du GIEC), la Russie a besoin des richesses de l'Ouest du continent européen pour survivre. Elle a donc l'intention de nous piller comme elle pille la zone à l'Est du Caucase.
La conquête de l'Ukraine n'est que la première phase de l'expansion russe.
A ne pas oublier non plus que la Russie souhaite également conquérir Istamboul pour en faire la capitale religieuse de l'Orthodoxie Russe : la Turquie le sait bien puisque les turcs se battent depuis des siècles pour éviter l'expansion russe vers leurs territoires.
@Anonyme21 juillet 2022 à 11:08
SupprimerCitation :
Puis les russes feront une pause opérationnelle le temps de digérer les gains territoriaux et de refaire leur armée avant de s'attaquer à la Moldavie, au reste de l'Ukraine, à la Pologne et aux Pays Baltes. Nouvelle pause et ils remettront cela toujours plus à l'Ouest.
.../...
A ne pas oublier non plus que la Russie souhaite également conquérir Istamboul pour en faire la capitale religieuse de l'Orthodoxie
Vous êtes sérieux ou c'est du second degré ?
Le satrape d'Istanbul peut passer des accords ponctuels avec letoutes les Russies, ils se parlent le même langage de tyran, comme en Syrie, mais ils ne peuvent qu'être fondamentalement en concurrence et ennemie, dingue pour rêver à cela. sur le contrôle de la mer noire et l'influence sur les pays turcophones de l'Asie Centrale (une longue bande de plusieurs milliers de kilomètres qui fini au Xinjiang, que les turcophones connaissent sous le nom de Turkestan).
SupprimerSur "prendre" Istanbul, ça me paraît effectivement complètement fou. Certes, j'entend facilement que notre ami le patriarche Kirill, 5eme fortune de Russie semble-t-il, qui fait bénir les missiles russes, doit rêver d'unifier tout les patriarcats orthodoxes (12 je crois) sous sa sainte tiare, mais même Poutine ne doit pas être assez dingue pour une telle folie.
Désolé pour les fautes de frappes et d'orthographes, il est tard..
SupprimerLes nationalistes russes veulent rétablir l'empire russe du XIXème.
SupprimerL'empire russe a été arrêté dans son expansion à l'Ouest par le saint Empire Germanique puis l'Empire Austro Hongrois.
Il s'est donc étendu à l'Est profitant de la faiblesse de l'Empire Chinois pour finir par se heurter au Japon Impérial.
Au sud, l'Empire russe s'est constamment heurté à l'Empire Ottoman voir histoire de l'Ukraine et plus particulièrement celle de la guerre de Crimée;
Si Poutine remporte la bande côtière allant de la mer d'Azov à la Transnistrie, il se retrouve face à la Turquie qui contrôle l'accès à la Méditerranée. Et puis à l'époque de l'URSS la mer Noire était quasiment une mer soviétique, alors il serait tentant pour la Russie de reconstituer tout cela avant d'attaquer la Turquie.
Il suffit de prendre une carte datant de l'URSS et de la comparer à la carte actuelle de la région.
Les nationalistes russes ne disent pas autre chose.
Je penche pour la troisième hypothèse ....
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'on peut dire que leur stratégie fonctionne et les clignotants sur le matériel et le personnel sont au rouge ..
Poutine se fout bien des Milblogueurs qui veulent lancer la conscription, ce que Poutine ne veut à aucun prix. Il une peur bleue d'un mouvement populaire antimiltiariste dans l'Ouest du pays.
Surtout qu'en cas de mobilisation générale, les conscrits devront aller en train avec armes et bagages du côté de Moscou ou de St Petersburg pour être ensuite réaffectés dans les régiments :
SupprimerPoutine, qui a vécu la chute du mur de Berlin en RDA et qui a été obligé de s'échapper d'un bâtiment de la Stasi envahi par des manifestants en colère l'arme à la main, n'a surement pas envie de revivre ça au Kremlin ...
Deux petits commentaires:
Supprimer- Poutine ne mobilisera pas, sauf énorme soutien du peuple russe (ce qu'il n'a pas). C'est trop risqué politiquement pour lui. C'est d'autant plus clair qu'il a eu une fenêtre d'opportunité en mai, à la fois du fait de la commémoration de "la grande guerre patriotique", et du soutien plutôt important qui existait alors à l'OMS. A une date à laquelle les sanctions n'avaient pas trop de conséquences, et où les nouvelles du front n'avaient pas encore pénétré la société russe (ici, j'évoque évidemment le retour des cercueils et des soldats libérés qui parlent forcément). Aujourd'hui, les doutes sur l'OMS sont beaucoup plus nombreux, tant dans les soutiens d'une action militaire, que dans les opposants. Et même chez les soutiens, tous ne sont pas prêts à aller casser leur pipe en Ukraine. Et si même Poutine évoque publiquement les difficultés liées aux sanctions, c'est qu'elles font mal, très mal. Donc, prendre le risque d'armer la population dans ces conditions, peu de dictateurs s'y risqueront. La propagande a ses limites. Ceux qui pensent que c'est du domaine du possible, tant en Russie qu'en Occident, se fourent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
- une mobilisation massive ne changerait probablement pas la donne. Cela a été dit depuis le début par certains (dont au FSB). On se retoruverait effectivement avec des centaines ou des millions d'hommes dans l'armée, mais non formés, peu motivés, et mal armés. Car l'arsenal russe n'est pas en bon état. C'est désormais parfaitement clair: les pertes en matériel ont du mal à être compensées à niveau constant. Ou compensées tout court. Aller chercher des munitions en Biéolrussie, c'est dire que peut-être que les stocks ne sont pas aussi importants que cela. D'autant que les munitions ont des dates de péremption. C'est bien beau d'avoir des réserves datant de l'URSS, mais des réactions chimiques sont inévitables sur le long terme, et dépendent des conditions de conservation. Compte tenu du "soin" des Russes pour entretenir leur armement, on se doute bien qu'une part importante du stock n'est probablement plus utilisable. En ce qui concerne le matériel, il y en a probablement 70 à 90% qui n'est plus opérationnel, sauf grosse remise en état. Il n'est pas impossible que la situation soit la même pour les munitions. Donc, armer les mobilisés serait déjà en soit un défi. Sans compter l'obligation de les déplacer, de les loger, de les nourrir.... Enormes problèmes logistiques à prévoir, avant même d'être envoyés au front. Et cela ne ferait qu'empirer une fois déployés. Donc, même d'un point de vu technique, le gain n'est pas évident. Sans compter les conséquences sur l'économie russe et sur l'effort de guerre. Sans hommes pour fabriquer les obus, les armes etc... comment continuer la guerre?
En gros, Poutine s'est piégé tout seul avec cette invasion. Ses moyens sont trop limités pour réussir (et ce dès le départ, les experts, y compris russes,estimaient à 500 000 ou 600 000 les troupes nécessaires pour réaliser les buts de guerre, à minimum). Sa chance c'est d'être à la tête d'un pays nucléaire membre sur conseil de sécurité de l'ONU, en plus du gaz et du pétrole, donc de pouvoir faire du chantage sans risquer que la Russie soit attaquée. Mais il n'a pas vraiment de solution militaire sans soutien extérieur important (qu'il n'aura pas pour diverses raisons).
C est une posture de négociation. Poutine sait bien qu en l état actuel, il ne peut même pas négocier l annexion du Donbass. Mais il exige un maximum en entrée de jeu, partant du principe qu au moment des négociations si il fini par ne demander QUE le donbass, il y aura bien un dirigeant un peu faible pour dire " vous voyez , il est devenu raisonnable". C est le béaba de la négociation, demander plus que ce qu on ne souhaite obtenir.
RépondreSupprimerOk, je comprends mieux. Décidemment je n'ai pas l'esprit assez retors pour faire de la politique...
SupprimerReste à voir si les Ukrainiens accepteront les termes de la négociation en pleine montée en puissance. Plus ils vont enregistrer de succès, plus ce sera difficile de les y contraindre, surtout que les autres pays d'Europe de l'Est n'ont aucun intérêt à ce que ni l'UE ni l'OTAN ne laissent tomber l'Ukraine, ni les USA à baisser leur aide évidemment. À côté le confort hivernal des français et des allemands risque de ne pas peser bien lourd.
(thomas l.)
Le danger de ce genre de posture maximaliste, c est de finir par convaincre sa propre opinion publique et de se retrouver pris à son propre piege ( si l opinion Russe finit par percevoir comme légitime de réclamer plein de territoire, toute concession devient a ses yeux un signe de faiblesse et une défaite). Mais Poutine n as pas l habitude de négocier en position d égalité ou de faiblesse, il se montre habituellement cynique et machiavélique dans les négociations parcequ il est en position de force. Ici, quoiqu il arrive il sera au mieux en position d égalité, c est un exercice dont il semble tout ignorer.
SupprimerBonjour, sur quoi vous basez-vous pour estimer que les russes "ont infligé des pertes sensibles aux forces ukrainiennes dans cette bataille" ? D'après les sources disponibles publiquement, il y a eu peu de prisonniers et les russes n'ont pas non plus montré beaucoup de matériel capturé/détruit. Ce qui est surprenant, étant donné leur habitude de se vanter d'avoir détruit 4 fois déjà l'armée ukrainienne, et de poster régulièrement des "fake" de destruction de matériel ukrainien/occidental.
RépondreSupprimerDonc s'ils s'agit bien d'une grande victoire russe, pourquoi ceux-ci ne sont pas plus ... démonstratifs ? Vous citez le colonel Markus Reisner, mais lui-même ne cite pas ses sources. Comment alors estimer les pertes ukrainiennes réelles ?
J ai quand même vu une vidéo des séparatistes sur le matériel capturé à severodoniesk/ Lyssichiansk. Le colonel dit aussi que dans la retraite, les UKR ont perdu du matériel . Tout comme les russes lorsqu ils se sont retiré de la région de Kiev.
Supprimerles milbloggers russes ont parlée d'un hachoir à viande, avec des centaines de morts de chaque coté chaque jour, pendant des semaines. Alors ça reste des sources orientées, mais concordantes. Ils disaient aussi que les pertes ukrainiennes étaient encore plus élevées que les russes, ce qui est invérifiable, mais pas impossible. Et les ukrainiens eux mêmes ont admis de lourdes pertes, avec de vraies-fausses précisions.
SupprimerEt il y avait du matériel lourd ukrainien à Severodonetsk, qui était impossible à évacuer. Lysychansk, c'est très différent, c'était du bon coté de la rivière pour les ukrainiens. Donc ils ont pu se replier en bon ordre, sans trop y laisser de plumes. Siversk, ça sera pareil, et après, je ne vois pas l'élan russe continuer (mais je peux avoir tort).
Dit autrement, l'Ukraine a peut-être fini de manger son pain noir (et encore, ça reste à vérifier, l'avenir nous le dira), mais il a été foutument noir et sanglant.
Pour les pertes ukrainiennes importantes, c'est très probable.
SupprimerPlus que les Russes? C'est possible.
Pour les soldats encerclés en nombre, j'y crois pas: aucune preuve côté russe. Je n'ai vu qu'une photo d'une cinquantaine de prisonniers. S'il y avait eu plus, les Russes les auraient exhibés.
Pour les pertes en matériel lourd: durant les combats, probablement. Capturés ? Pareil: aucune preuve.
Jusqu'à plus ample informé, les ukrainiens ont réussi leur retraite. Le materiel lourd, selon Girkin, avait deja commencé a etre retiré une semaine avant la chute. Les forces légères ont ensuite ete retraite dans l'ordre.
Les ukrainiens préparent activement la reconquête du sud. Ils vont probablement frapper des leçons prochain, août, la région de kherson. Une armée très importante semble-t-il, couplée aux actions des partisans de loblast de kherson. Les russes ne pourront pas tenir face à une farouche volonté des ukrainiens de libérer leur territoire, la Russie connaîtra la douleur du e immense défaite en Ukraine ! Patiente , et force et courage aux ukrainiens.
RépondreSupprimerSi effectivement 700 000 Ukrainiens sont mobilisés pour cette contre offensive, je vois mal toute cette masse armée uniquement se diriger vers Kherson.... ça serait risquer de se faire prendre par le flanc est ... Je pense à plusieurs contre offensives, fer de lance sur Kherson ( 200 000 hommes ), tête de pont du côté Zaporija ( 150 000 hommes ) et le reste vers Kharkiv pour rebouter les Russes à leur frontière....
Supprimer"..je vois mal toute cette masse armée uniquement se diriger vers Kherson.... ça serait risquer de se faire prendre par le flanc"
SupprimerPar qui? l'armée russe est exsangue, au pire , elle écrase avec l'artillerie mais dés qu'elle avance dans les villages elle y laisse du monde et du matériel, donc un déplacement pour contrer l'attaque de Kherson, de flanc, est plus qu'improbable!
A ce sujet, il faut à tout prix que l'ukraine s'enfance coté est de la crimée, sur peu de km, mais, en cas de négo, elle aurait aussi un droit de regard sur la mer d'azov...
Quand uu Peuple veut se battre contre l'occupant il finit toujours par gagner. Et en plus dans le cas de l'ukraine ils sont bien soutenus, en argent, en armes et en renseignements. Et ça s'arrêtera pas, car l'occident ne peut pas se permettre de perdre face à la seule Russie. C'est pourquoi avec le temps l'armée russe sera vaincue, boutée hors d'Ukraine, et la Russie sera ruinée, isolée, haie de tous. Voilà l'histoire qui est en train de s'écrire. Horrible et unique responsable : le presidictateur poutine !
RépondreSupprimerPour prolonger le post précédent concernant le modèle d'armée , j' invite à lire l'article d'aujourd'hui 20 juillet de Méta-défense au sujet de l'armée polonaise :
RépondreSupprimerEn substance ; "Bien qu’equipée de materiels souvent anciens hérités de l’époque du Pacte de Varsovie, la Pologne disposait donc d’une force terrestre sensiblement équivalente numériquement à celles des armées britanniques, allemandes et françaises réunies, alors que le pays n’a un PIB que de 600 Md$ et une population de 39 millions d’habitants, à comparer aux plus de 210 millions d’habitants et 9.000 Md$ des trois premières économies européennes." J'en suis tombé de ma chaise. Evidemment, certains vont de suite chanter en coeur "vétuste et obsolète" mais c'est avec ça que les Ukrainiens ont encaissé la premier choc et les suivants depuis 5 mois . Nos militaires, les industriels qui les fournissent et les politiques qui les commandent ne se sont-ils pas fait plaisir à inventer des joujous de luxe en oubliant totalement si c'était bien ce qu'il fallait sur un éventuel champ de bataille. Nous avons tous en tête les images de 1939 des cavaliers polonais à l'assaut des panzers. Je crois que maintenant, c'est nous qui sommes à côté de nos godasses : des Rafales ravitaillés en vol pour pulvériser une colonne de pick-up au coeur du Mali avec les succès que l'on sait et 6 Césars pour faire peur à l'armée russe ! Comment est-on arrivé à avoir une masse de manoeuvre nationale (ne parlons pas d'européenne) aussi squelletique alors que la Pologne que nous sommes si rapide à couvrir de mépris , prouve que cela n'a rien de fatal ?
Alain Salandre
Cette lache agression doit être le déclencheur d'une réaction. Des européens, réaction massive pour se réarmer. Je crois que bcp ont compris le danger qui nous guette
Supprimer@ "Nous avons tous en tête les images de 1939 des cavaliers polonais à l'assaut des panzers."
SupprimerS'agissant
Les images confectionées à l'époque par la propagande du III Reich. Les utiliser ici comme argument n'est pas un choix très judicieux... :- /
En conséquence :
- non, pas tous; il y a aussi ceux qui connaissent le fond de cette histoire;
- mais je reconnais que c'est une belle légende.
"La légende des charges de la cavalerie polonaise contre les blindés allemands - La Revue d'Histoire Militaire" https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2022/03/26/la-legende-des-charges-de-la-cavalerie-polonaise-contre-les-blindes-allemands/amp/
Je pense qu'ils mélangent actifs et réservistes au niveau des effectifs de l'armée polonaise
SupprimerC'est juste une image que je sais caricaturale, simplement pour souligner le décalage abyssale entre notre armée , qu'on finance quand même à hauteur de 50 milliards par an, qui se trouve bien dépourvue quand elle doit se frotter à celui qui est son "principale ennemi" depuis 70 ans ! J'aurais pu prendre l'image de chef d'Etat major français en 1936 (Weygan ou Gamelin, je ne sais plus lequel des deux), chef de la première armée du monde à l'époque (tout le monde en était sûr). Quand le gouvernement lui a demandé ce qu'il pouvait faire pour arrêter Hitler qui traversait le Rhin avec des blindés en carton. Il a juste répondu : "Rien". On nous affirme que nous vendons des armes à tout le monde , y compris aux pires dictateurs pour préserver une industrie capable d'équiper notre propre armée donc pour notre paix . Il y a visiblement un vice dans le raisonnement. Non, les Polonais ne mélangent pas réserves et actives pour faire du chiffre, ils ont suivi un raisonnent différent du nôtre .Il serait urgent de vérifier s'ils n'ont pas raison . Alain Salandre. Merci pour le lien vers un excellent site
SupprimerCa me fait penser à la citation de Jules César "De tous les peuples de la Gaule etc." (https://fr.wikipedia.org/wiki/Horum_omnium_fortissimi_sunt_Belgae): on remplace "Gaule" par "Europe", "Germains" par "Russes" et "Belges" par "Ukrainiens, Polonais, Finlandais, Lituaniens, etc."
SupprimerJ'aimerais bien avoir un lien direct sur l'article pour connaitre leurs sources sur les effectifs.
SupprimerPartout ou je regarde je trouve ~200k pour la France et ~100k pour la Pologne.
Oui, c'est une belle image et je comprends pourquoi vos l'utilisez.
SupprimerMais elle est fausse. Et, pour ma part, je ne comprends pas comment on peut appuyer un propos sur un fake. Ca me dépasse. Allez vous écrire "Nous avons tous en tête l'image des Prussiens qui coupaient les mains d'enfants, femmes, vieillards etc en Belgique en 1914", à l'occasion d'une discussion sur les massacres de Boucha ou Irpin ? Moi, je trouve que l'utilisation des bobards invalide un argumentaire. Même quand ils sont beaux, caricaturaux et tutti quanti.
De plus, l'utilisation du pluriel ("Nous avons TOUS en tête...") me gène également. Je me méfie des affirmations genre "Nous savons tous que..." (Dreyfuss était coupable/les Américains n'ont pas été sur la Lune/Saddam avait des armes/Kyev a passé 8 ans à bombarder ces 2 régions etc).
Amusant certains commentaires : l'armée ukrainienne contre-attaque vers Kherson depuis 4 mois sans aucune avancée, à part un ou deux villages. Donc la reprise du sud n'est pas pour demain... J'ai bien peur que 12 Himars (si tant est que plusieurs n'aient pas déjà été détruits) soient loin d'être suffisants.
RépondreSupprimerC'est fair play par contre de la part de Michel Goya de reconnaitre que l'armée ukrainienne a accusé des pertes sensibles en se repliant bien trop tardivement de Lyssytchansk, même si les chiffres de véhicules détruits restent très fantaisistes (pourquoi multiplier les pertes Oryx par respectivement 1,3 et 2? Très arbitraire et pas très scientifique). Il manque enfin une analyse sur la zone nord et le regroupement de forces russes dans la région de Soumy, dans la perspective d'une opération probablement limitée mais qui divertira les maigres ressources UKR encore en réserve.
Pour l’anonyme de 23:42…
SupprimerVous trouvez donc cela « amusant » cette invasion par des assassine russes ?
Franchement vous les soutiens pro russe vous êtes à vomir !
FredV
"fair-play" est-ce à votre avis le terme adéquat ?
SupprimerCommentaire vide, sans réflexion, dont l'unique but est la provocation.
Je dois vous alerter que vous souffrez gravement de bêtise.
C'est probablement le même individu suffisant avec lequel vous avez rompu quelques lances sur le fil précédent. On reconnaît son ton sardonique qui suinte le mépris. Aucun intérêt.
SupprimerA se montrer méprisant on devient méprisable.
Anonyme20 juillet 2022 à 23:42
SupprimerAmusant de voir certains commentaires tordre la réalité selon leur parti-pris partisan : non seulement les faits rapportés par les russes eux-mêmes sont niés mais l'expertise de notre hôte est également remise en cause alors qu'elle est bien établie !
Comme quoi ''les cons cela ose tout , c'est même à cela qu'on les reconnait''.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerAmusant votre commentaire : bien cynique et pure moquerie sans aucun argument ni aucune source assumant vos écrits, face à un argumentaire bien construit et un raisonnement qui se suit pas à pas, du colonel Goya. Une moquerie pas très "fair play" au final, une analyse limitée... la paille et la poutre dans l'oeil du voisin, ça vous cause ?
SupprimerVous avez raison cependant sur un point : ce ne sont pas les HIMAR qui changeront la donne. Non, ce sont les hommes derrière, déterminés à survivre, ceux qui n'ont que ce choix d'être là où ils sont parce que leur voisin leur a ôté leur maison, leur pays, leur vie et même leur avenir : une motivation que vous ne comprenez sans doute pas mais qui leur suffit pour se battre chaque jour et recommencer le lendemain. Baisser la tête si besoin pour serrer les dents et recommencer. Voilà ce qui fera la victoire de l'Ukraine et pas les Himar, même s'ils y aident.
Un troll russe de plus, j'espère qu'il n'est pas payé en roubles...
SupprimerEt il semble oublier que le but de la russie c'était de capturer toute l'Ukraine, donc au point de vue rapidité , on a vu mieux!
Deux liens vers des articles sur la Crimée :
RépondreSupprimerApparemment l'armée russe et les russes installés là-bas commencent à entrer en mode panique :
https://arc.construction/34058
https://arc.construction/34142
On trouve également des informations sur la répression féroce exercée par la Russie sur les Tatars de Crimée. Ce qui explique peut être pourquoi sur la région de Kazan, Fédération de Russie, il n'y a eu que 234 volontaires pour aller se battre en Ukraine.
Merci pour ces liens et aussi ceux d'hier (j'ai partagé le lien du dessin animé et j'ai aimé la présentation si sensible de Anna Colin Lebedev) et "patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" = morale du Lion et du rat de La Fontaine. Mais (Tonton) Esope avant lui l'évoquait dans le Lion et le rat reconnaissant : on a toujours besoin d'un plus petit que soi. Le mépris est toujours cinglé un jour ou l'autre par une leçon de vie...
SupprimerUn article intéressant de l'Express sur le nettoyage en cours dans les services de sécurité et judiciaires ukrainiens : "la paranoïa de Zelensky est totalement justifiée".
RépondreSupprimerhttps://www.lexpress.fr/actualite/monde/chasse-aux-traitres-en-ukraine-la-paranoia-de-zelensky-est-totalement-justifiee_2177351.html
Selon l'article, un agent des services de sécurité sur cinq serait encore lié au FSB. Beaucoup de citoyens par ailleurs se laisseraient corrompre pour des raisons financières, plus fréquemment qu'idéologiques.
La responsabilité de cette "5e colonne" dans la prise rapide de Kherson est également suggérée, mais sans preuve.
(thomas l.)
Trop de proximité entre fsb et services ukrainiens, il est normal de nettoyer ses écuries de temps en temps...
SupprimerMerci pour votre nouvelle analyse, mon colonel, qui donne un état des lieux surtout dans le sud me semble-t-il. Car les frontières russes proches à l'Est ne changent-elles pas la donne si on suit votre explication ? Là, le réseau russe est en place et ne va pas changer pour l'heure, ainsi que les entrepôts nécessaires : la logistique plus facile pour eux pour atteindre Kharkiv change-t-elle le rapport de forces ? Non.
RépondreSupprimerPour la comparaison avec la guerre de 14, que ce soit la bataille de la Marne etc, en corrélation avec aujourd'hui, je vois bien les difficultés d'approvisionnements des 2 côtés. Seulement je ne vois pas pourquoi une simple percée sur Popasna - qui a mis près d'un mois pour se développer autour, avec très peu de territoires conquis par jour - donc cette simple percée tout à coup fait une avancée géante entre 2 pinces au nord et au sud de Lysychansk. D'ailleurs tout le monde disait que sur les hauteurs ce serait mieux pour les Ukrainiens etc. Flop, ce fut l'inverse : pourquoi ? Deux généraux russes s'y sont mis oui, mais comment ont-ils réussi ? Une avancée sortie de l'ordinaire ! Qu'est-ce qui a changé la donne ? Les lignes logistiques ? Le nombre d'hommes ? L'usure ? J'ai observé les cartes et constaté, mais je n'ai pas tout compris, comment et pourquoi tout a changé ces 2 jours là.
Au sud, les troupes russes avançaient peu à peu à partir de Popasna, avec de grandes difficultés depuis 1 mois, malgré des pilonnages intensifs et des combats épuisants, sans jamais pouvoir franchir vraiment la route GLOC entre Bakmuth et Lysychansk. Puis tout à coup, un point a craqué au nord de Lysychansk, franchissant la rivière, l'avancée russe a suivi en tache d'huile. Comme elle pouvait bloquer la poche, le départ des Ukrainiens de Lysychansk a eu lieu, sans panique, les vidéos le montrent, les troupes remontaient à pied le long des routes d'est en ouest avec la rivière au nord qui les protégeaient.
Que s'est-il passé au nord de Lysychansk pour que ce point-là cède ? La pression au sud était forte mais depuis des jours les Russes étaient ralentis ou bloqués autour des deux usines au sud ouest de Lysychansk qu'ils ne débordaient pas. C'est ce point au nord qui a tout déclenché et le départ des Ukrainiens a permis aux Russes au sud d'enfin approcher de Lysychansk. D'ailleurs aujourd'hui ils ont juste atteint Spirne : très peu de territoire en plus depuis cette prise de Lysychansk.
je pense que le declencheur ce n'est pas la rupture au nord de la ville, mais plutot la prise par les russes de certains secteurs bloquant la principale route au sud ouest de la ville (venant de Popasna). Il ne restait alors plus de route pour un repli hormis a travers champs et les ukrainiens, probablement très usés par les deux mois de combat précédant, ont jugé qu'ils n'avaient pas les moyens de contre attaquer et ont commencé un repli vers Siversk, entrainant la chute de Lysychansk.
SupprimerFritz
Prise de Popasna le 7 mai . Avancée russe progressive puis bloquée à la T 13-02 durant des semaines sans réussite jusqu'au 6 juillet prise de Lysychansk... Soit 2 mois.
SupprimerPremiers bombardement de la raffinerie dite de Lysychansk qui est à Topolivka le 20 juillet (j'avais fait un post à ce sujet car je ne savais pas ce qui brûlait, ça correspond si mon souvenir est bon à la prise de la poche de Zolote) et les combats autour et dans la raffinerie durent du 27 au 5 juillet. Cette raffinerie est à l'angle du carrefour de la T 13-02 avec la route à l'ouest vers Siversk. Combats sur place jusqu'à la prise de Lysychansk le 6 juillet.
Et c'est seulement à ce moment que les troupes russes au sud arrivent à franchir la T13-02, au niveau de la raffinerie. Soit 7 jours au maximum.
La veille -en fin de journée du 5 juillet- et dans la nuit, les troupes ukrainiennes se retiraient. Il reste des combats au coeur de Lysychansk le lendemain, semble-t-il, mais aucune vidéo russe montrant des prisonniers dans la ville ou des prises de matériels sur place.
Donc, non, selon les sources que je suis allée vérifier avant de vous répondre : ce n'est pas la prise de cette route car les Ukrainiens l'ont défendue à ce carrefour cité plus haut jusqu'à leur départ de Lysychansk. Ce qui explique les combats dans et autour de la raffinerie.
D'après ce que j'ai compris, les ukrainiens ont tenu Lysychansk le temps nécessaire au renforcement des fortifications de Siversk : dés le départ l'armée ukrainienne avait prévu un retranchement à Siversk.
SupprimerEn fait le front du Donbass n'est là que pour saigner petit à petit l'armée russe.
Poutine pour des raisons de politique intérieure doit ménager la faction nationaliste russe qui réclame la prise du Donbass depuis 2014 ce qui l'a sans doute conduit à justifier le déclenchement de ''l'opération spéciale 2022'' par la libération du Donbass. Poutine est donc bloqué sur le Donbass, il ne peut pas le lâcher, par conséquent l'armée russe est engagée en priorité et quasi exclusivement sur ce secteur.
Les ukrainiens savent cela, ils mènent donc une guerre défensive dont l'objectif est d'épuiser au maximum les forces russes soit pour le gain maximum attendu provoquer un effondrement de l'armée type 1917 et/ou un effondrement du régime de Moscou. Le gain minimum serait une contre offensive ukrainienne réussie dans le sud avec en plus peut être la prise de la Crimée.
A partir de là, les négociations seraient vite bouclées : Donbass contre Crimée ou Crimée contre Donbass.
De mon point de vue l'Ukraine a déjà gagné cette guerre puisque la Blitzkrieg prévue par Poutine a échoué, la Nation Ukrainienne est en train d'accoucher, l'aide militaire afflue de par tout et la reconstruction se fera selon les standards les plus modernes y compris en terme de corruption.
En face la Russie n'aura rien gagné : l'OTAN est ressuscitée, les pays européens ont pris conscience qu'ils devaient être unis face aux menaces économiques, territoriales et militaires, la mer Baltique est devenue une mer OTAN, des pays anciennement membres de l'URSS, les ''Stan'', s'émancipent complètement de la tutelle russe, l'armée russe a montré qu'elle était digne de l'armée de la Grande Duchesse de Gérolstein, l'économie russe est durement touchée par les sanctions et certaines régions de la Fédération de Russie réfléchissent à une émancipation possible avec l'aide bienveillante de la Turquie et/ou de la Chine.
Oui vraiment Poutine est un grand stratège, sans doute le plus grand stratège de tous les temps.
Merci Isaty. Vous êtes beaucoup plus précise que moi. Si je ne me trompe, il y a moins d'un km entre la centrale et le carrefour, ce qui rendait le risque d'encerclement trop important pout les FAU, qui ont (sagement?) décider d'évacuer. Il n'empêche: M. Goya a raison, c'est la percée de Popasna qui déclenche toutes les suites des opérations menant à ce retrait que les ukrainiens auraient sans doute bien voulu retarder un peu plus longtemps.
SupprimerPour les 1ers bombardements sur la raffinerie c'est le 20 juin (et pas juillet 🙄) mais je suppose que vous aviez corrigé vue la suite de la phrase.
SupprimerOui je comprends Soldat Pithivier le "faire saigner" bien que ça épuise des 2 côtés ! Et d'accord sur l'issue inexorable aussi. Aucune question pour moi quant à cette issue, sinon le "quand".
Oui Anonyme 21 juillet 2022 à 15:23, c'est bien la percée de Popasna et le colonel a raison là-dessus. Pas de doutes non plus. C'est visible durant l'évolution de ces semaines entre le 7 mai et le 6 juillet.
Mais je cherche à comprendre la "rapidité" de la prise de Lysychansk qui m'a parue sortir du quotidien "ordinaire" que je suivais depuis des semaines... (pas de grands efforts pour être précise : je suis juste retournée voir mes sources habituelles, carte FIRM, et autres comme Liveuamap, etc - liens que j'ai donné ici à plusieurs reprises)
Le commentaire du soldat Pithiviers est proprement hallucinant. 20% du territoire de l'Ukraine est occupé, aucune offensive n'a réussi (sauf à considérer que le départ volontaire des russes du Nord est une offensive), l'Ukraine a perdu 3 grandes villes dont Marioupol, Severodonestk et Lysychank, dont on nous affirmait qu'ils ne pourraient pas les prendre. L'ukraine n'a plus de munitions pour son matériel d'origine soviétique, c'est à dire 90% de son matériel.
SupprimerMais elle est en train de gagner la guerre ! Vercingétorix aussi a gagné la guerre, après tout César n'a pas conquis la Bretagne.
@Anonyme 18:39
SupprimerVotre message est hallucinant, car vous ne dites rien.
Dans les 20%, une bonne partie était déjà dans les mains des russes avant leur offensive
Les ukrainiens n'ont encore fait aucune offensive sérieuse. Il n'est donc pas étonnant qu'ils n'en aient pas réussi.
Ni Severodonetsk, ni Lysychansk ne peuvent etre considerees comme des "grandes villes", sauf si vous habitez la Lozère ou la Creuse. Et personne, a ma connaissance, n'a prédit qu'elles étaient imprenables, pas plus que Marioupol.
On ne sait pas si l'Ukraine manque de munitions. On a que des bruits venant de la propagande.
L'Ukraine est en train de gagner la guerre. La russie ne pourra pas soutenir des combats sur le long terme. Plus de matériel, plus de soldats, plus d'argent. C'est mort, pour l'empereur Palpoutine.
Sur ISW le 20 juillet, 18 h 15 HE (soit 1 h 15 ce matin) :
RépondreSupprimeren anglais : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-july-20
en français : https://www-understandingwar-org.translate.goog/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-july-20?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
Aucune avancée significative des Russes. Pas de reprise réelle des offensives russes qui ont maintenant du mal à se déplacer en terrain dégagé. Et dans les zones plus peuplées qu'ils devraient approcher ? (+ carte des densités de populations en 2020).
Ce 20 juillet Lavrov a défini des objectifs élargis devant Margarita Simonyan (rédacteur en chef du média RT)
=> pour voir la vidéo : https://russian-rt-com.translate.goog/russia/video/1028012-intervyu-sergeya-lavrova-margarite-simonyan?_x_tr_sl=ru&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc
Dans cet interwiew, confirmation que le lieutenant général Andrey Sychevoy est le commandant en chef du district militaire occidental (en remplacement du commandant Alexander Zhuravlev).
Autre frappe sur le pont Antonivskyi à Kherson.
Et l'ISW parle de déportations massives d'Ukrainiens qui se préparent par la Crimée vers la Russie, sous couvert de mesures punitives contre la dissidence.
https://wartranslated.com/russians-under-attack-of-russians/
RépondreSupprimerOn en est pas encore à une guerre civile entre pro-russes, mais entre les "fédéralistes" (i.e. Poutine d'abord) et les "vrais" (chauvinistes, royalistes), ça cartonne de plus en plus. Le Lieutenant Colonel Selivanov, un "vrai", membre du gouvernement temporaire de Zaporizhye, a été arrêté pour des motifs peu clairs. Il était toujours le premier à brandir le drapeau russe dans les localités "libérées". Murz, un blogger séparatiste de Luhansk, grand pote de Girkin (qui n'en a pas beaucoup, surtout hors de l'Oblast de Donetsk) a échappé par hasard à une visite de la police à Moscou, ou il a un appartement. Il n'y était pas.
De plus en plus bruyants, les "vrais" réclament des mesures toujours plus fortes pour gagner cette guerre au plus vite. Il est bien possible qu'ils soient plus dangereux en ce moment pour le régime Russe que les opposants à la guerre. D'où ces réactions.
Je ne suis pas convaincu que ça augure quoi que ce soit de bon. Je reste convaincu que Poutine n'osera pas utiliser le feu nucléaire. Un cinglé comme Girkin ou équivalent, par contre, si il mettait la main sur le trone du Kremlin.....
ça ne voudrait pas dire simplement que les ultras vont déborder et que poutine devra les rincer pour se maintenir ? ça serait à la fois attendu et positif...
Supprimerparallèlement si on dit que la mobilisation générale menacerait poutine à un moment quand le peuple sera moins derrière son chef comme mécaniquement en début du conflit - les Ukrainiens auront peut-être intérêt à se sentir plus "chez eux en Russie" plutôt qu'à prendre garde de ne pas se braquer la Russie...
J'imagine en toute fin qu'on choisit entre deux souffrances la moindre... pour l'instant pour les Russes la moindre c'est de faire le dos rond sous autocratie...
Non, de mon point de vue, l'arme nucléaire russe s'est le grand méchant loup des enfants !
RépondreSupprimerPar contre entre les régions pauvres de la Fédération de Russie qui commencent à en avoir marre d'envoyer leurs ''ploucs chair à canon'', vision russe des bouriates et autres habitants à l'Est du Caucase, et qui commencent à agiter les drapeaux indépendantistes, et, les nationalistes qui bougent pas mal, on pourrait assister à un éclatement de la Russie type 1917. Après tout l'URSS s'est bien effondrée suite à la guerre en Afghanistan.
Quelques éléments de réponses :
RépondreSupprimerEn premier bien comprendre l'art opératif soviétique car remporter une bataille n'a qu'un intéret réduit . Partant du principe qu'une armée moderne adossée à une population nombreuse un état voir des alliés dispose d'une endurance considérable les généraux soviétique considère alors que l'action militaire est le moyen de réaliser une statégie d'ensemble et pas une fin en soi car il y aura forcément plus qu'un engagement et il ne sera jamais décisif .
La discpline centrale de la science militaire devient en fait l'art opératif . Donc pour l'armée rouge la défaite des forces adverses n'est pas l'instrument du succès mais seulement le moyen de créer les conditions de celui ci . C'est par la transformation de la configuration dans l'espace dans la profondeur et dans le temps des forces adverses que se crée le succès opératif et c'est celui ci qui constitue un pas vers la victoire .
Son application lors de l'opération Bagration livre de Jean Lopez .
https://www.penseemiliterre.fr/l-art-operatif-sovietique-et-ses-enseignements-dans-les-operations-contemporaines_43_1013077.html
Pour les combats de Luhanks et les perpectives des opérations futures :
Krieg in der Ukraine: Luhansk ist gefallen - wie geht es weiter?
https://www.youtube.com/watch?v=55fJOOP4AkQ&list=PL6Udnt8OH5-tuFBuYigic6mYE6_TfCqV7&index=17
Pour les russes la non fermeture de la poche suite à la percée de Popasna était bien de créer les conditions de faire venir de nouvelles unités ukrainiennes avec surtout leurs équipements. Là aussi comparatif avec les renforts allemands injectés lors de l'opération Bagration suite aux percées initiales .
Une incohérence dans votre dernière phrase: de quel "equipement" parlez- vous?
SupprimerOn tient une ville avec des forces légères, pas des chars ou des IFV. Le seul équipement de ces forces consiste en fusils, mitrailleuses, MANPADS, armes antichar portables et mortiers.
Rien qui ne puisse être transporté par VL ou même à pied, donc facile à amener et retirer.
Uff, p'vez répeter chef ;)
Supprimer@Thaurac
SupprimerSelon Anonyme 14:58 Le but des Russes était d'attirer les Ukrainiens dans la poche en ne la refermant pas. Sous entendu afin de pouvoir en pieger et detruire un maximum, si je comprends bien.
Hormis le fait que ça n'a pas trop de sens (quel général aventurerait ses troupes dans un piège evident? Mais passons...), Anonyme mentionne les troupes et "surtout leurs équipements". Comme je ne pense pas qu'il imagine qu'ils seraient venus en slip, j'en conclu qu'il pense à de l'équipement lourd, blindés, canons,...
D'où ma remarque : qu'est ce qui pourrait pousser les Ukrainiens à envoyer des troupes lourdement armees pour défendre une ville, alors que le combat urbain est le domaine de l'infanterie?
Si des troupes étaient envoyées, il s'agirait d'unités légèrement armees, faciles à amener et extraire en cas de besoin.
Citation :
Supprimer"C'est par la transformation de la configuration dans l'espace dans la profondeur et dans le temps des forces adverses que se crée le succès opératif et c'est celui ci qui constitue un pas vers la victoire ."
J'ai passé ça dans Google Traduction et lui non plus n'a rien compris ....
@Anonyme 22:03
SupprimerQuand les forces adverses, avec le temps, sont réduites de telle façons qu'elles n'occupent plus d'espace ni de profondeur, bref, qu'elles n'existent plus, c'est un succès operatif. Qui conduit à la victoire.
En résumé, quand on a reduit l'armee ennemie à zéro, on a gagné. 😉
C'est, en tous cas, ce que j'ai compris. Et je ne suis pas sûr que Jean Lopez y retrouve ses petits, d'autant plus que les opérations en Ukraine sont l'antithèse de Bagration. Pas plus que je ne vois l'utilite de boursoufler une telle évidence. Mais bon...
En tous cas, j'ai pas eu de réponse à ma question. C'est pas bon signe.
Et puis cela semble évident que gagner ou perdre une bataille ne signifie pas gagner ou perdre une guerre.
Supprimer@Chef Chaudard : moi j'ai compris que tout l'art de la guerre, selon cette conception, consiste à amener l'ennemi à combattre sur le terrain que l'on a choisit, ou au moins à le contraindre à des dilemmes sans bonne solution pour lui. Ça me semble être une banalité depuis Sun Tzu, mais je suis une bille en stratégie militaire...
Supprimer@Anonyme 22:57
SupprimerMa réponse était une blague
En fait, le texte donné ici dit simplement que c'est pas en enchaînant des batailles victorieuses que l'on gagne une guerre. C'est en référence à l'armée allemande de 1941, qui, en grossissant le trait, enchaine les victoires sans pour autant achever la guerre, faute de but strategique. Si j'extrapole la pensee d'Anonyme 14:58, les Russes auraient compris que l'écrasement des forces ennemies était nécessaire, la guerre d'attrition actuelle en Ukraine serait donc une volonté. Tout irait "selon le plan".
Ce qui est une déformation manifeste des propos de M. Lopez.
Les Ukrainiens ont déjà perdu la guerre, tout le monde le sait, seul une poignée de pseudo expert s acharne a espérer le contraire,laissons les dans leur délire !
RépondreSupprimeret donc tes qualités d'expert à toi c'est quoi ? ta grande gueule ?
Supprimertu poursuis quel but ? nous éblouir ?
J'aimerais des arguments. Je suis toujours prêt à avoir tort. Mais il me faut des billes.
SupprimerMoi, je vois deux armées groggy, qui font les fonds de tiroir pour tenir debout, les gigantesques réserves de l'URSS d'un coté, les super-modernes et très efficaces mais peu nombreuses armes occidentales de l'autre.
Je vois aussi un arrière qui tient bien le coup coté ukrainien, et qui commence à montrer des signes de faiblesse coté Russe. Pas suffisamment pour espérer un effondrement rapide, hein, faut pas rêver. Mais ça va se jouer sur la capacité des arrières à tenir. Aucune armée n'a les moyens de porter un coup militaire décisif. Les ukrainiens veulent 100 HIMARS, mais il n'y a pas assez de munitions pour les utiliser tous à plein régime pour très longtemps.
Donc je prévois un effondrement russe, par l'arrière, et surtout pas pour tout de suite. Mais j'ai des billes pour soutenir ce point de vue. Quelles sont vos billes à vous pour soutenir le contraire?
👍🏻 super concis Herr Elle et je me calque très précisément sur ce point de vue (avec mes sources propres) s'il était besoin d'en rajouter. Juste un bémol, un effondrement russe sociétal, entrainerait une fin plus rapide pour cette guerre. Possible ? Je ne sais pas...
SupprimerEncore une fois d'accord avec Isaty, mais j'aimerais ajouter qu'un effondrement total de l'état russe, avec ses 6 000 têtes nucléaires dont l'état réel est inconnu, ne serait pas forcément une bonne nouvelle.
SupprimerДоброго вечора ми з України!!!
Supprimerhttps://t.me/killpukin/9480
https://t.me/killpukin/9490
Laisse nous ton adresse e-mail, dès que ça change, on te prévient ....
Supprimer@Anonyme 21 juillet 2022 à 15:27
RépondreSupprimerC'est qui tout le monde ?
C'est juste un provocateur...
SupprimerCa doit être tous les pro-russes qu'il cotoie dans son usine à troll...
SupprimerFredV
Merci à Michel Goya pour cette analyse intéressante. Par contre la rubrique commentaire semble envahie de pro ukrainiens (ce qui est leur droit) qui semblent s'auto-entretenir dans une forme de réalité parallèle, entre panique des Russes en Crimée, menaces sécessionnistes des Bouriates ou des Caucasiens et usage de l'arme nucléaire par la Russie. Merci à anonyme à 14h58 de remonter un peu le niveau avec son commentaire sur l'art opératif, qui remet les choses en perspective.
RépondreSupprimerAvant, les trolls poutinophiles debarquaient en masse beaucoup plus rapidement. Ils se fatiguent ? La russie ne paye plus assez leurs services ?
Supprimercommentaire sur l'art opératif absolument illisible tant il semble google-traduit directement d'un manuel de l'académie Frunze.
Supprimerlademilune
A Anonyme21 juillet 2022 à 19:42
Supprimer"commentaire sur l'art opératif absolument illisible tant il semble google-traduit directement d'un manuel de l'académie Frunze."
C'est pas Frunze mais Frounze son nom lui est donné le 31 octobre 1925 en l'honneur du dirigeant Mikhaïl Frounze (1885-1925)
Ensuite non vient en partie de la revue Guerre et Histoire numéro 11 sur l'art opératif soviétique revue ou M Goya est au comité éditorial et évidement M Jean Lopez mais libre à vous de penser que ces personnes sont aussi issues de l'Académie Frounze.
Lisez vous ces auteurs ?
Pour moi les meilleurs livres de M Goya sont Les vainqueurs: Comment la france a gagné la grande guerre un trés bon travail d'historien et S'adapter pour vaincre.
Pour M Lopez difficile de préciser ils sont tous trés réussis surtout ceux analysant les affrontements sur le front de l'Est.
'' Avant, les trolls poutinophiles debarquaient en masse beaucoup plus rapidement. Ils se fatiguent ? La russie ne paye plus assez leurs services ?''
SupprimerMais non ! les trollss sont en train d'attendre les instructions concernant le vocabulaire à utiliser, les champs sémantiques et tout le Saint Glinglin . Et comme en ce moment les russes, Lavrov en tête, ne savent plus quoi dire : on durcit le ton ou on annonce que l'on commence à négocier en livrant à nouveau du gaz à l'Allemagne, en signant un accord sur les céréales ukrainiennes volées, en envoyant Loukachenko dire que l'on veut négocier, les instructions sont longues à arriver .
PS : TrollSS, les deux S sont une erreur de frappe mais c'est pas mal comme slogan '' Troll SS !''
Citation :
Supprimer"remonter un peu le niveau avec son commentaire sur l'art opératif, qui remet les choses en perspective."
Encore faudrait-il que ce soit compréhensible ....
"Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement", et pour moi, "c'est un peu flou ...."
Mouvements de résistance en Russie. "La Résistance Ferroviaire" notamment, a pour objectif de faire dérailler les trains à destination de l'Ukraine. 63 trains auraient ainsi déraillés en deux mois..
RépondreSupprimerL'article du Blick relève que Poutine est de plus en plus confronté à ces mouvements appelant un chat, un chat et condamnant l'invasion en Ukraine. Je leur souhaite de faire comme les chats, à ces mouvements : beaucoup de petits! ://www.facebook.com/122941821049269/posts/8231481466861890/?sfnsn=mo
Laure H
Merci Laure H, l'article est intéressant. Le journal Blick : Blick est un quotidien suisse de langue allemande fondé à Zurich en 1959. Il est publié par les éditions Ringier. Blick est aussi disponible en français depuis juin 2021 dans une version exclusivement web. Dommage le journaliste n'est pas cité.
Supprimer* correction: 63 trains en 4 mois.
RépondreSupprimerQuand même, dans le genre "fonds de tiroir", celui là est grand luxe, caviar 5 étoiles :
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/na_intel/status/1550128452056977409
30 des 40 Kinzhal russes ont été concentrés sur une base à Akhtubinsk, pas si loin du front, et d'où une frappe stand-off est faisable. Je rappelle que ces missiles supersoniques dernier cri sont sensés être dédiés à la chasse aux porte-avions US. Et ils vont les utiliser sur un pays qui n'a pas de flotte.
Alors soit c'est juste de l'intimidation (toujours possible), soit ils sont vraiment aux abois, et brulent leur cuisine pour passer l'hiver au chaud.
Mais j'ai une pensée pour les civils qui risquent de prendre ça sur la tronche. Ca pourrait être moi, ça pourrait être mon fils de 4 ans, à besoins spéciaux, que j'emmène chez l'orthophoniste deux fois par semaine (toute ressemblance avec la petite Liza tuée à Vinnytsia par un KH-22 est terriblement douloureuse pour moi. non, je ne mets pas de lien, je n'ai pas envie de chialer au boulot).
Ces machins peuvent potentiellement porter une charge nucléaire. Ils espèrent peut-être induire ce genre de peurs ?
SupprimerAutrement, je ne vois vraiment pas l'intérêt. Quelle cible terrestre pourrait avoir une importance stratégique telle que l'usage des Kinzhal deviendrait justifiée ? Des charges conventionnelles sur Kiev pour terroriser les civils ? Mais si les Ukrainiens savent qu'il n'y en a "que" trente à recevoir, et qu'en plus ça démontre que leur pays est en mesure s'empêcher l'aviation russe d'opérer, c'est totalement contre-productif.
Encore un peu plus d'irrationnel du côté russe...
Et d'abord est qu'ils marchent autre part que sur la place Rouge pour le défilé du 9 mai leurs Kinzhals ?
Supprimer@Anonyme 22:20
SupprimerC'est une question secondaire. Même s'il sont envoyés vaguement dans la bonne direction, qu'ils tombent au hasard sur une laiterie, sur un sex shop ou dans un champ, ils auront fait leur boulot: la propagande, la bave aux lèvres, pretendra que l'aviation ukrainienne à été détruite pour la cinquième fois, leurs bases pour la quatrième, l'etat major est décapité pour la sixième fois, tous les Himars, les Caesar, les PzH2000 ont sauté, les lignes de chemin de fer ne sont plus que des amas de ferraille...
Et tout ça avec des missiles ultra super thermobariques et hyperveloces de la mort qui tue, impossibles à intercepter, que même les Américains ne savent pas faire.
*d'empêcher, *d'irrationnalité, mal relu désolé...
RépondreSupprimerJe suis tout de même surpris que certains s’évertuent à prévoir l’issue de ce conflit. La modestie voudrait que l’on n’échafaude pas de plans sur l’état des forces des uns et des autres, puisque nous ne disposons pas d’infos de première main. En matière militaire la part d’impondérables est particulièrement cruciale.
RépondreSupprimerBonsoir,
SupprimerLa question est intéressante et aura sans doute autant de réponses que d’intervenant.
C’est exercice intellectuel peu avoir pour but de mieux supporté l’angoisse que peu créer chez certain ce conflit.
Après certain peuvent avoir le sentiment d’être très modestement utile en n’abandonnement le terrain numérique aux propagandistes.
Il y a 2 guerres, finalement : celle qui se passe en Ukraine, indéniable violente et injuste, comme toute guerre . Et il y a la guerre qu'on nous raconte dans les médias avec un zèle, je dirais presque un enthousiasme, qui est pratiquement une insulte aux populations qu'ils prétendent soutenir
Supprimerhttps://www.ladepeche.fr/2022/03/11/la-guerre-en-ukraine-provoque-des-montees-dangoisse-chez-certains-francais-une-reaction-humaine-totalement-naturelle-10163320.php
@Anonyme 19:28 : Bonne question. Dans mon cas Tonton a raison, c'est un moyen de contrôler l'anxiété liée à savoir la guerre en Europe, et l'idée de ce qui pourrait arriver par la suite si la Russie gagne cette guerre. Aussi une expression de mon vieux mépris de Poutine (et de son entourage), depuis ses exploits en Tchétchénie, mépris constamment confirmé par la suite, qui me fait apprécier la survenue de toute expression déconfite qui pourrait apparaître sur son visage (j'aimerais bien assister à son empalement aussi, mais les Ukrainiens semblent hélas attachés au formalisme juridique). Et il y a l'empathie naturelle (et un peu d'admiration) envers un peuple agressé qui se défend. (Et puis accessoirement ça fait le ménage dans certaines postures politicardes en nos beaux pays - et voir une belle brochette d'inconséquents manger en ce moment leur chapeau a quelque chose de réjouissant.) Pour toute ces raisons je souhaite sincèrement la victoire des Ukrainiens, donc redoute leur défaite. Essayer d'anticiper la suite des évènements est une réponse classique à l'inquiétude. Et ça permet avec le temps de mieux trier parmi les infos disponibles, entre le faux, l'accessoire, et l'essentiel. Mais sur le fond, on est bien d'accord, sans prise sur les événements et sans disposer de l'essentiel des données, il ne faut pas en surestimer la portée ni l'utilité.
Supprimer(thomas l.)
Le manque d'information n'a jamais été un frein a la reflexion. Sinon tous les historiens seraient au chomage, eux dont le métier est précisément de tirer un maximum d'informations de sources partiales, partielles et quelquefois rares, voire uniques.
SupprimerD'autant plus que même les deux adversaires sont victimes du brouillard de la guerre.
Tenter de se faire une idée de ce qui se passe, des suites probables, en analysant les sources disponibles est plutôt utile. Ne serait-ce que pour depasser les propagandes diffusees et anticiper sur l'impact que les événements pourront avoir sur nos vies.
Les sources OSINT sont de plus en plus fiables, de part leur multiplication qui permet les recoupements et statistiques.
Un analyste ne disposant que de ces sources sera probablement plus sujet à l'erreur et à l'approximation qu'un ayant accès à d'autres sources, mais son analyse, quoique moins precise, n'en sera pas forcément mauvaise.
@Anonyme21 juillet 2022 à 21:56
SupprimerJe n'aurais pas dit mieux .... La quasi impuissance à la quelle nous sommes condamnés me rend encore plus insupportable les jérémiades de ceux qui seraient prêts à laisser tomber l'Ukraine, contre "un plat de lentille" ...
Le commentaire sur l’art opératif russe est sans intérêt. La seule manifestation de cet art opératif a été dans les 8 premiers jours de la guerre avec les attaques tout azimut notamment sur Kiev, et le résultat en a été une défaite nette, même si non décisive. Depuis, nous n’assistons qu’à un lent grignotage à coup de masse d’artillerie, et très peu de manœuvres.
RépondreSupprimerLa Russie ayant déjà perdu ses meilleures troupes (les troupes aéroportée et l’infanterie navale ont été saignées), je ne vois pas comment la capacité de manœuvre russe pourrait s’améliorer à court ou moyen terme.
Et j’ai lu tout les livres de Jean Lopez, pas besoin de me prendre de haut là dessus.
Pour Isaty:
SupprimerJe pense également que la percée de Popasna a été décisive, même si l’avancée russe est restée très lente par la suite.
Mais les ukrainiens ont malgré tout choisi de combattre à Severodonetsk, simplement pour saigner les russes. Le principal atout des ukrainiens est pour le moment leur infanterie légère et leur capacité de mobilisation. C’est en miroir la principale faiblesse des russes.
Par ailleurs les russes voulaient absolument Une victoire à Severodonetsk pour l’anniversaire de la Fédération de Russie le 12 juin, je pense que les ukrainiens y ont vu une possibilité D’OBLIGER l’infanterie russe à se battre pour la ville, quitte à perdre autant d’hommes, voire même un peu plus.
Cela peut paraître cynique, mais dans leur situation, c’est une stratégie qui a du sens.
À Severodonetsk, les ukrainiens n’étaient pas encerclés et pouvaient être appuyés par l’artillerie installée à Lyssitchansk pour faire payer cher chaque rue conquise par les russes.
Une fois la ville tombée, et le risque d’encerclement de lyssychansk bien réel, ils ont préféré se replier sur les 2’ ligne de défense (ligne Siversk-Bakhmut).
Visiblement ils l’ont fait sans laisser des masses de prisonniers ni même beaucoup de matériel lourd (les russes ont affiché une soixantaine de véhicules détruits ou capturés sur ces 2 mois de combats dans la poche. C’est négligeable au regard de l’intensité des combats).
Difficile de se faire une opinion définitive sans avoir l’état exact des pertes des 2 côtés, mais visiblement les 3 semaines passées depuis la prise de Lissytchansk montrent que les forces russes ont été épuisées par cette « victoire » : le front n’a quasiment plus bougé depuis.
100% d’accord avec vous ! Jusqu ici, la seule (petite) démonstration de la part de l armée russe d’une quelconque capacité a la manœuvre à été le retrait relativement bien opéré de la zone Nord après le fiasco de l opération pour prendre Kiev. Cela reste bien maigre …
RépondreSupprimerhttps://dumskaya-net.translate.goog/news/148-y-den-ukrainskogo-soprotivleniya-dvizh-zaluz-166972/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
RépondreSupprimerArticle de la rédaction de Dumskaya.
@Alain H. : Parmi les titres ukrainiens, lesquels vous semblent couvrir de façon à peu près objective la situation ? Sachant bien que comme chez nous la plupart sont détenus par des individus qui poursuivent leurs propres objectifs...
SupprimerPour l'instant je regarde Dumskaya et Kyev Independant, qui ont l'air de conserver un regard un peu critique sur la situation intérieure. Cela contrebalance la présentation souvent univoque (dans un sens ou dans l'autre) des médias occidentaux.
A Anonyme 22:28
SupprimerPour l'Ukraine, je ne regarde que Dumskaya, d'une part il y a l'actualité d'Odessa, et d'autre part leur regard sur la guerre me semble très réaliste, disant quand cela va mal, et sans s'emballer quand cela va mieux. Il ne semble pas appartenir à un oligarque, et il est depuis longtemps pro-démocratie. Il faut lire leurs articles sur le 2 mai 2014, ils étaient sur place et savent de quoi ils parlent, leur directeur a été blessé par balle ce jour-là.
Perso, je regarde en plus l’Ukrainska Pravda (les contenus peuvent varier suivant la langue, donc surtout en Ukrainien) et de temps en temps le Moscow Times.
SupprimerFolker
Bonjour,
RépondreSupprimerQuelqu'un serait-il En mesure de prendre 1 peu de hauteur géopolitique ?
Parce Qu au-delà de l evidence de combattre Et refouler un pays agresseur et assassin( la Russie poutinienne), j ai de plus en plus de difficultés à cerner les enjeux qui font que des "généreux " donateurs se révèlent au grand jour...
En résumé, et selon une vision toute personnelle qui ne prétend pas à l'infaillibilité :
Supprimer- les pays d'Europe de l'Est savent parfaitement qu'en cas d'impuissance affichée de l'OTAN sur ce conflit ils seront les prochains sur la liste, vu les déclarations sans ambiguïtés des milieux nationalistes proches du Kremlin, d'où le soutien sans faille de la Pologne, l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, etc. Et actuellement pas trop d'alternative militaire pour coordonner efficacement une réponse occidentale autre que l'OTAN, donc tout le monde s'y rallie, nécessité faisant loi.
- les USA se voient servi sur un plateau (par Poutine lui-même) une occasion en or de renforcer leur influence en Europe, de réduire la puissance militaire russe pour les décennies à venir sans un seul mort US et pour un coût dérisoire au regard des enjeux, augmente son marché pour le gaz et les armements US, et envoie un message très clair à la Chine : "vous voyez bien qu'envahir Taïwan ne sera pas si facile".
- le Japon est bien content aussi de voir la puissance russe se dilapider, vu leurs contentieux territoriaux.
- l'UE, Commission en tête, en profite pour avancer sur la voie d'un futur État européen. Le Covid a été l'occasion d'avancer sur le dossier "dette commune coordonnée par l'UE", l'Ukraine sera l'occasion d'avancer sur le dossier "défense commune coordonnée par l'UE", et la Commission, qui a des notions d'Histoire politique, aura ainsi un peu plus rapproché de son influence les deux mamelles de la constitution d'un État, si je peux oser cette image hardie. Surtout que les USA n'ont pas l'intention de tenir l'OTAN à bout de bras pour l'éternité, accaparés qu'ils sont par la montée en puissance de la Chine, et que tôt ou tard se posera la question de "Qui en Europe a la légitimité de trancher sur les choix stratégiques et la mise en oeuvre de l'OTAN, si les USA s'éloignent de l'Europe ?"
- l'UK prouve aux USA qu'ils sont des partenaires fiables, et à l'UE qu'elle n'a pas besoin de cette dernière pour faire des trucs badass.
- la France et l'Allemagne tentent de faire oublier la stupidité de leurs politiques respectives à l'égard de la Russie (bloquer l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, accepter de garantir un accord de Minsk 2 aberrant et inapplicable, faire des affaires pour la France y compris en vendant du matériel militaire à la Russie, se rendre dépendant énergétiquement de la Russie pour l'Allemagne au nom de la mise en place d'une politique énergétique inepte).
- la France essaie aussi de placer son matériel militaire, et de faire oublier qu'elle est militairement à poil et peu susceptible d'aider efficacement dans un conflit de haute intensité.
- les européens tentent aussi de faire payer à la Russie le fait de les mettre dans la panade pour le prochain hiver (même si à mon humble avis les conséquences seront finalement positives).
- on ne peut exclure non plus qu'une partie des dirigeants européens soient sincèrement bouleversés par ce qu'ils ont vu des massacres de civils par l'armée russe.
- Au milieu de tout ça, l'Ukraine essaie de survivre.
Au final, ce conflit est bien parti pour avoir des conséquences immenses, et tout le monde en est conscient, donc tout le monde essaie d'en orienter les conséquences.
(thomas l.)
Quelques petites remarques:
Supprimer- l’UK est à poil militairement, plus que la France. Mais 2 chose jouent: compenser le Brexit par une politique extérieure active et le souvenir de la 2ème GM qui renvoie à ce qu’il se passe en Ukraine. L’image de la 2ème GM est très différente en France, car globalement elle a été en réalité peu touchée. Pour beaucoup, cela a été un moment difficile, mais c’est tout. Sauf dans certaines régions particulières, notamment celles régulièrement bombardées, où le souvenir est plus proche de celui des anglais.
- la fourniture de matériel à la Russie relève de la « clause du grand père ». On peut regretter, mais il aurait fallu sanctionner des 2008.
Mais il est effectivement parfaitement clair qu’on a changé d’époque.
Et cela vaut pour l’Europe de La Défense: le cumul de moyens limités pris séparément ne permet pas de protéger les pays membres. Il va falloir mutualiser au niveau de l’UE. Pas le choix.
A la réponse de Anonyme21 juillet 2022 à 23:36, il faut préciser que certains agissent, en préparant de longue date leur coup et d'autres réagissent aux coups que visiblement, ils n'ont pas anticipés. Poutine agit . Pourquoi maintenant et par la force armée ? Qu'est-ce qui l'obligeait ? Pourquoi n'a-t-il pas frappé violemment au début pour faire un recul tactique dès qu'il a compris que ça ne marchait pas exactement comme prévu ? Sa méthode habituelle. Pourquoi n'a-t-il pas d'abord digéré la Biélorussie aussi dans sa lisrte de course, bien plus faible et déjà presque à sa botte ? Mystère. Les raisons non dévoilées, en particulier intérieures doivent jouer un rôle déterminant (un peu comme l'énergie noire en physique ).
SupprimerCertes , les USA profitent d'une oportunité en or (pour eux) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont les chefs d'orchestre. Si vous touchez l'héritage inespéré de votre tante que vous avez soigné avec dévouement , est-ce la preuve que vous l'avez fait mourir ? Est-il besoin de démontrer que les politiques européens courent derrière des évènements qu'ils ne comprennent pas ? Si certainss avaient peut-être anticipé que la population ukranienne ne se laisserait pas faire, personne , dans les 2 camps n'avaient envisagé une seconde quils feraient dérailler la mécanique militaire russe.Le courage et l'héroïsme tranquille des quidams n'avaient pas été pris en compte par les algorythmes. Bonne leçon et respect à eux . Alain Salandre
Biélorussie :
SupprimerLoukachenko aurait de puissantes ramifications mafieuses à St Petersburg et Moscou : la Biélorussie est la plaque tournante des importations des produits européens vers la Russie.
Les russes à l'ouest du Caucase cherchent à adopter le monde de vie occidental, voir la chaîne de restaurant Mc Donald qui a été immédiatement remplacée par une marque russe, bon sans les frites puisqu'il n'y a plus de soldats russes pour ramasser les patates , car les moscovites auraient très mal supporté de se passer de hamburgers.
Loukachenko sait parfaitement manipuler Poutine : il déclare ce que Poutine souhaite et puis il tourne les talons et fait ce qu'il veut.
Bon pour ceux qui comme moi n'ont rien compris au message sur l'art opératif russe, un lien vers une vidéo de la chaine YouTube Guerres & Histoire où vous pourrez retrouver le Colonel Goya, Jean Lopez et tutti quanti. Cette vidéo est la dernière d'une série de 5 sur l'art opératif en général.
RépondreSupprimerEt vous savez quoi : les soviétiques ont repris l'art opératif français ! si si c'est vrai allez voir la vidéo c'est expliqué ...
https://www.youtube.com/watch?v=v8mNPhAgIVs
lien vers la chaine You Tube Guerres & Histoire:
https://www.youtube.com/c/Guerresethistoire
PS : avec mon mauvais esprit habituel je vous ferais remarquer que compte tenu de ''l'art opératif '' russe en Ukraine soit les russes n'ont rien compris à ''l'art opératif '' français soit '' l'art opératif'' français ne vaut rien...
Je suis rassuré. Je n'avais effectivement rien compris mais j'avais mis ça sur le dos de mon ignorance totale de la chose militaire.
SupprimerOn a beau connaître l'effet Dr. Fox, ça n'empêche pas forcément de tomber dedans.
Merci Soldat Pithivier.
De la négociation à la cour de récréation: vraisemblablement las que ses menaces nucléaires n'ont pas l'effet escompté, Poutine envoie son larbin répéter à qui veut l'entendre que le grand méchant de la cour de récré va taper si on ne lui rend pas ses billes...
RépondreSupprimerhttps://www.ln24.be/2022-07-21/la-guerre-en-ukraine-doit-sarreter-pour-eviter-le-precipice-nucleaire-estime-loukachenko
Laure H
Très bon signal en faveur d’une grosse lassitude du pouvoir russe
SupprimerEn plus des opérations qui ne bougent pratiquement plus … à part du côté de Kharkiv où les russes attaquent de manière complètement décousue et sans réel gain ( pour cacher la misère ?) Ils n’ont plus de solutions, le front va se stabiliser définitivement tel qu’il est aujourd’hui
On le sent peu convaincu .... plutôt con et vaincu ...
SupprimerSi la Russie est battue, ça va chauffer pour ses fesses ....
Hmm, les russes continuent a faire les fonds de tiroirs donc ils vont retrouver des capacités pour la fin de l été. Mais c est plus un grand bluff, faire croire aux occidentaux que la russie est invincible.
SupprimerLa vraie question est : ou en est l armée ukrainienne? A bout ou capable d une grande contre attaque?
Un petit lien de la BBC qui présente une analyse du MI6 annonçant que la Russie commence à manquer de moyens pour poursuivre sa guerre.
Supprimerhttps://www.bbc.com/news/world-europe-62259179
Grosso modo il affirme que la Russie va être forcée à une pause opérationnelle assez longue et que l'Ukraine doit contrattaquer s'ils ont assez d'armes.
Il faut toujours prendre les analyses publiques des services de renseignement avec beaucoup de distance mais il y a systématiquement quelque chose d'intéressant à tirer de leur façon de mentir.
Les craintes plus ou moins affichées sont le changement politique en cours(UK), la possible lassitude des opinions occidentales pendant l'hiver, le manque d'armes pour l'Ukraine et le fait que la Chine pourrait à son tour inventer une connerie avec Taiwan.
Clairement un aveu de faiblesse. Cela étant, les tiroirs russes sont d'une profondeur insondable (je ne sais plus qui en ces lieux le faisait remarquer de manière fort juste). Et là ou toute autre armée aurait déjà lâché l'affaire, eux, ils tiennent encore, et arrivent même à gagner encore quelques dizaines de mètres par ci par là.
SupprimerIls vont avoir un autre problème : tous les "contrats 6 mois" vont demander à rentrer à la maison dans quelques jours. Mais ils sont encore capable de sortir un truc improbable de leurs chapeaux ou de leurs tiroirs pour tenir encore un peu.
Les seuls contrats sincères de l'état Russe sont ceux qu'il met sur la tête des opposants. Le reste n'engage que celui qui signe (voir la fourniture de gaz par exemple).
SupprimerL'armée doit être forcée par des procureurs pour respecter ces contrats. Il faut donc un support aux appelés (famille, proches) pour arriver à sortir de la boucherie une fois qu'on y est rentré.
La capacité à envoyer de manière continue des soldats se faire tuer au même endroit est le seul aspect de ''art opératif'' maîtrisé par l'armée russe.
SupprimerMais quand la position n'est pas remportée cela devient contre productif en réduisant la pugnacité et la volonté de se battre des soldats : les mil bloggeurs russes ne parlent ils pas de hachoir à viande pour le Donbass ?
Une analyse présentée par CNN du contenu d'un drone Russe. Optique Française, moteur Japonais, électronique US, des pièces non spécifiées venant d'Allemagne et de Taiwan.
RépondreSupprimerhttps://edition.cnn.com/videos/world/2022/07/21/russia-drones-western-technology-ukraine-war-robertson-lead-vpx.cnn
Non seulement on finance leur guerre, nolens volens, en achetant du gaz mais en plus on leur vend ce qui leur permet d'être nuisible. Ce n'est pas une découverte mais c'est quand même agaçant.
D'autre part il n'y a pas, dans les éléments cités, de pièce de machine à laver mais bien des sous ensembles qui font professionnel (optique, moteur, électronique de tracking). Des trucs qu'on ne trouve pas forcément sur Amazon.
Rien de Chinois continental a priori là dedans.
C'est une honte, oui!
Supprimer''Non seulement on finance leur guerre, nolens volens, en achetant du gaz mais en plus on leur vend
Supprimerce qui leur permet d'être nuisible. ''
On leur vendait parce qu'avec les sanctions économiques ces produits sont sous embargo donc inaccessibles. De plus les russes n'ont jamais aimé les produits chinois RPC et ont toujours lorgné vers les produits européens donc pas étonnant qu'il n'y ait pas de pièces RPC dans leurs drones. Plus généralement les russes considèrent que ce qui vient de l'Est du Caucase est inférieur à ce qui vient de l'Ouest du Caucase. Ils sont racistes dans le sens premier du terme à savoir que pour eux les européens sont supérieurs aux autres races, ils sont coincés quelque part dans notre XVIII/XIX ème siècle.
Reste l'histoire de la vente/achat du gaz, et là vous avez raison c'est une honte . Il va falloir réagir, et vite, parce que être ligoté par un fournisseur est intolérable. C'est peut être la goutte d'eau qui va nous faire basculer vers d'autres énergies que le gaz ou le pétrole : notre pays est riche de bois pour l'énergie et le remplacement de la chimie autour des produits pétroliers, de colza pour les biocarburants, de maïs pour le plastique, d'eau pour les centrales électriques ...
Sans compter toute les optimisations de l'existant que l'on peut faire.
Une honte oui, peut-être…
RépondreSupprimerMais cela montre aussi une grande bêtise -où a minima, inconséquences - des russes qui font la guerre à leurs clients et fournisseurs principaux.
Où comptent ils aller comme ça ?
Depuis Lénine la Russie marche vers l'avenir radieux en essayant d'impliquer le maximum de voisins dans sa chimère.
SupprimerSinon c'est le "grand jeu", le contrôle de la mer de Barrent à la mer d'Oman directement ou par proxies ainsi qu'une avance vers l'Ouest au moins jusqu'aux frontières Allemandes et plus si affinités, ici aussi directement ou par proxies.
La Russie a toujours avancé en étendant ses frontières et colonisant les marches de son empire. On pouvait penser que la "modernité" avait un peu calmé ce tropisme mais manifestement ils ne sont pas encore assez pauvres pour y renoncer.
Si vous pensez que j'exagère, considérez la rapidité avec la laquelle Finlande et Suède ont lâché leur neutralité (qui avait quand même permis à la Suède de passer la seconde guerre mondiale au chaud).
Les Russes sont, sur le fond, indifférents à fâcher les clients puisque ce sont, dans leur tête, de futurs colonisés.
Bien sûr ces visions de conquête sont absurdes au vu de l'efficacité de l'armée Russe en Ukraine mais l'absurdité n'a jamais arrêté un conflit.
On est donc dans une escalade ou la blessure infligée à l'autre à court terme (par exemple couper le gaz à l'Europe ou afficher l'Ukraine comme une étape) présente plus d'intérêt que la considération long terme (perdre la poule aux œufs d'or Allemande, perdre l'accès neutre à la mer Baltique, Avoir l'OTAN sur la frontière finlandaise).
Ce court terme violent est basé sur l'idée que les opinions publiques occidentales vont se lasser de l'Ukraine à cause des conséquences pour leur vie quotidienne, que l'Europe va se fissurer du fait de la solidarité autour des pénuries de gaz, que l'Occident oublie vite et reviendra à la gamelle Russe par avidité (vente de tech) et nécessité (énergies et matières premières).
L'instabilité politique UK, Italienne, Française (parlement pour le moins "vivant"), Allemande (parlement également très vivant), un mid term US qui verrait la victoire des Républicains peuvent aussi encourager à cette vision court terme "à tout hasard".
« Les capitalistes sont tellement bêtes qu’ils nous vendront la corde pour les pendre. »
SupprimerV. I. Oulianov
Merci au colonel Goya de ce trvail récurrent d'analyse des opérations. Peut-être aussi pour la fièvre de commentaires, éclairés parfois, qu'il suscite. Il semblerait, en passant, que l'aimant à trolls aimante moins. Sans doute se sont-ils découragés devant le niveau d'information des interlocuteurs.
RépondreSupprimerJ'ai remarqué sur les chaînes françaises de pub en continu que les plateaux oscillent entre panique et hystérie au fil des prédictions émises par les services (CIA, Mi6) dans le cadre de la guerre psychologique. Aucun recul de leur part., juste l'Audimat.
Peu d'intervenants anticipent la grande misère industrielle russe qui se profile pour le printemps prochain. Le bond en arrière est spectaculaire. Il va leur rester l'agriculture commerciale et la rente minière, tout pour entrer comme membre à part entière de l'Union Africaine. Tout leur crédit est ruiné en Europe de l'ouest qui était jusqu'ici leur poumon artificiel. Les "gens" en Russie vont bientôt le comprendre. Il m'étonnerait qu'ils restent calmes. L'âme russe est plutôt dans la tragédie que dans le stoïcisme.
Poutine, contre-génie méconnu !
Il n’aura qu’à faire comme son idole Staline. Réprimer, terroriser et purger avant chaque hiver.
SupprimerQuelle que soit la suite de l'histoire, toute les infrastructures russes et la demographie sont tournées vers l'ouest... ça va pas changer du jour au lendemain ni dans 10 ans...
RépondreSupprimerLa Russie grâce à Poutine vient d'en prendre pour 10 ans minimum de misère..
Et elle force l'Europe à anticiper sa de toutes façons nécessaire sortie de l'énergie carbonée. Ca va être douloureux, comme anticipation, on va morfler cet hiver. Mais mieux vaut 10% d'inflation maintenant que 100% dans quelques années.
SupprimerD'autant plus que les livraisons se réduisent plus vite que les sanctions ne sont prises. Indépendamment du conflit, c'est la Russie qui cesse de nous livrer. Pour notre bien à long terme (mais à court terme, ça va secouer sévère, hein...l'hiver va être long et froid)
Sommes-nous entrés dans la 3ème phase de la guerre ?
RépondreSupprimerDes raisons de le penser:
- Igor Konachenkov déclare le 7 juillet que la Russie fait une pause opérationnelle --> descente d'un cran dans les moyens offensifs engagés.
- Poutine déclare à la même date que les "choses sérieuses ne font que commencer" --> Poutine se met en position de tenir un conflit long.
- Liveuamap ne recense plus d'alerte aérienne ni d'explosions sur les arrières ukrainiennes depuis le 16 juillet --> économie des moyens
- Lavrov déclare le 21 juillet que "les objectifs militaires ne se limitent plus aux régions séparatistes mais aussi aux Oblast de Kherson, Zaporije et d'autres territoires" --> réaffirmation d'objectifs forcément de long terme puisque incohérents avec les capacités offensives présentes.
- La Russie et l'Ukraine négocient un accord sur l'export de céréales ukrainiennes. En parallèle les occidentaux lèveraient des sanctions gênant l'export des céréales et intrants russes --> accords en vue d'exclure la production et l'export alimentaire des sanctions, absolument nécessaire si la guerre doit durer.
Tout ceci laisse à penser que la Russie se projette désormais dans une guerre pour plusieurs années.
poutine l'avait dit à un moment qu'il était en Ukraine pour 30-40 ans.
Supprimerjusqu'à sa mort quoi. pour l'instant il réalise ses objectifs il a enfermé muselé son peuple faute de phagocyter l'Ukraine il aura découplé Ukrainiens démocrates et Russes cocufiés, il a sa diversion avec son affrontement avec l'Occident tout en essayant de renverser l'ordre international il va même pouvoir jouer les Robin des Bois... Les pigeonnés ce sont tous les autres.
J'espère qu'il y aura dans le monde russe un coup à jouer pour tous les floués du poutinisme...
> En parallèle les occidentaux lèveraient des sanctions gênant l'export des céréales et intrants russes --> accords en vue d'exclure la production et l'export alimentaire des sanctions, absolument nécessaire si la guerre doit durer.
SupprimerJ'avais cru comprendre qu'il n'y a jamais eu aucune sanction alimentaire contre la Russie et que les rats du Kremlin agitaient ce mensonge pour faire croire aux naifs africains et asiatiques que c'etait a cause des vilains occidentaux qu'ils n'avaient pas a manger. Je me trompe ?
C'est sans doute le scénario que Poutine /Lavrov veulent que l'on croie. Mais en même temps, les extemistes donnent de la voix (Girkin), Medvedev aboie de plus en plus rauque et Loukachenko envoie des signaux desespérés. Où est la réalité, difficile à dire, mais il semble que faute de moyens on aille vers un gel du conflit coté russe, et les changements récents que vous listez supportent cette idée. J'ai un peu l'impression qu'ils souhaitent cette pause plus que les Ukrainiens, qui eux sentent une faiblesse. Peuvent ils l'exploiter? difficile de le dire.
Supprimerla levée des sanctions concernent plus les difficultés de paiement en devises, a ce que j'ai compris. Aujourd'hui on peut acheter aux russes, mais on ne peut pas payer en dollars a des russes.
RépondreSupprimerLes Russes exigent d'être payés en rouble et non en devises.
SupprimerIls ont été exclus de swift ce qui rend les paiements interbancaires très compliqués entre les banques non russes et les banques Russes. Il faut ouvrir un compte dans une banque Russe, obtenir une dérogation pour y transférer des devises changées en Rouble par la dite banque.
Il n'y a aucune sanction sur les flux alimentaires (et le gaz) mais les flux de paiement sont devenus compliqués par l'action combinée des sanctions sur les flux financiers et des exigences Russes en retour (paiement obligatoire en Rouble).
On va attendre le détail de l'accord pour essayer de comprendre comment les négociations (ainsi que la perte de contrôle effective de l'espace maritime par les Russes) ont déverrouillé la situation.
Et puis on va surtout voir comment cet accord est appliqué et quelle autorité peut le faire respecter.
https://www.youtube.com/watch?v=IAifUBA4x6c 8 reservoirs de gasoil en feu a Belgorod, attaque d'helicoptères UK... La bataille de la profondeur...
RépondreSupprimerFritz
Aucune info sur les canaux Telegram ukrainiens
Supprimermais apparemment mentionné sur des canaux russes. Ca me semblait assez crédible, a moins qu'ils ne ressortent une vieille histoire...
SupprimerFritz
Deux "incendies" détectés sur NASA fires map. Tsementniy ZAvod à Belgorod.
SupprimerEn regardant l'historique de la semaine toute la zone de cette usine a bien chauffé. (en pratique le max il y a six jours). Ce n'est pas nécessairement un incendie (ça peut par exemple être des hauts fourneaux).
https://firms.modaps.eosdis.nasa.gov/map/#t:adv;m:advanced;d:2022-07-17..2022-07-22;l:noaa20-viirs,countries;@36.6,50.6,14z
sinon rien d'autre sur la zone
Bonjour,
RépondreSupprimerUne garnison de 2000 soldats russes seraient en train de se rendre au nord de Kherson à Vysokopillya : nouvelle mise au conditionnel parce que confirmation OSINT en cours mais comme elle vient de plusieurs canaux différents non liés entre eux, ukrainiens + indépendantistes du Donbass, cela semble intéressant à suivre.
@Pithivier : bonjour soldat, sait-on d'où est partie cette garnison ?
Supprimer(thomas l.)
ça parle d'encerclement, et aucun encerclement n'a été réussi jusque là. Les russes les ont tous foirés, et les ukrainiens ne sont mêmes jamais arrivés au niveau ou ils pourraient réellement les tenter. Alors que soudain ils en réussissent un de cette ampleur...J'ai beau le souhaiter, je n'y crois pas.
SupprimerEn outre, vu que la moitié des forces russes est dans le Donbass, 2 000 troupes ailleurs, c'est énorme. Ca serait un effondrement de front. Ca ne serait certainement pas venu aussi facilement, sur un espace aussi restreint. Si on ôte le Donbass, il doit y avoir 800km de front pour peut-être 60 000 soldats russes. 2 000 soldats, c'est ce qui couvrirait 75 km de front (entre la moitié et le double, mes estimations sont imprécises, mais elles donnent une idée).
Le front de Kherson au Dniepr, c'est 200km au bas mot. Il ne doit pas y avoir plus de 15 000 soldats russes par là (et pas forcément beaucoup plus d'ukrainiens). En capturer 2 000 dans un espace aussi restreint (les cartes données donnent un espace inférieure à 2km sur 2), ça ne peut être que de la trahison de la part d'un commandement russe. Ou de la légende urbaine, hypothèse et de loin la plus probable.
Apparemment, l'encerclement vient de Rybar (source russe), qui a probablement exagéré les faits. On parle plutôt de quasi-encerclement pour l'instant.
SupprimerSi je comprends bien, les russes enverraient des renforts? Curieux, car ils n'ont effectivement plus vraiment les moyens de tenir la totalité du front dans ce secteur. Et pour le coup, il y a un vrai risque d'encerclement, donc de capture. Ou alors, ils jouent leur va tout dans ce secteur?
comment nait une rumeur...
Supprimerhttps://twitter.com/DefMon3/status/1550436779664228355
Rien ne permet de confirmer cette rumeur. Le saillant russe local est menacé, clairement, mais rien ne permet de penser que l'encerclement a réussi - ou même été tenté. Et je doute qu'il y aie 2 000 soldats russes dans un espace aussi petit. Une telle concentration serait bien trop vulnérable à l'artillerie.
@Folker : j'avais loupé votre réponse.
SupprimerAu vu des sujets précédents, il me semble que les russes cherchent à garder un maximum de conquêtes et de négocier alors qu'ils tiennent tout. Dans leur esprit, l'Ukraine est sur le point de craquer, en même temps que l'occident, donc il faut faire un dernier effort, tenir, et arracher un traité de paix aussi favorable que possible.
Donc on tient chaque centimètre carré conquis, à n'importe quel prix. Ils jouent leur va-tout dans tous les secteurs, parce qu'ils veulent figer les opérations là ou ils sont. Et vu la vitesse d'escargot des offensives ukrainiennes, c'est un raisonnement qui se tient. En l'état actuel des choses, en tous cas.
Enfin, qui se tient tant qu'ils ont des forces. On verra comment ils remplacent les contrats 6 mois qui vont essayer de s'en aller. Mais ils peuvent encore nous surprendre.
Apparemment cette info serait fausse, elle serait extrapolée de commentaire du milblogueur Def Mon (sur Twitter) qui lui même dit ne pas y croire.
SupprimerCe serait une rumeur circulaire, un peu comme les CAESAR vendus côté russe
Pour reprendre ce qui est dit plus haut c’est pas 2000 mais 250 soldats russes qui seraient proches de l’encerclement dans un patelin au nord de Kherson. Il resterait une route pour les ravitailler et les Russes ont ( auraient ) du lourd dans cette zone pour les tirer d’affaire
RépondreSupprimerDonc rien de fait
Ca vient de @HeliosRunner sur twitter
SupprimerEt aucune source sérieuse ne parle de reddition
2 infos qui montrent l'ampleur de la mobilisation pour l'indépendance de l'Ukraine:
RépondreSupprimer1500 biélorusses engagés:
https://www.rfi.fr/fr/europe/20220714-des-opposants-biélorusses-aux-côtés-de-l-armée-ukrainienne
Dans ce conflit, les fascistes sont du côté de l'impérialisme russe, la gauche anti-impérialiste ukrainienne ne s'y trompe pas et participe à la guerre de défense:
https://aplutsoc.org/2022/07/11/rendez-maksim-butkevitch-aux-opprimes-du-monde-entier/
https://desk-russie.eu/2022/07/15/sauver-maxime-boutkevitch.html?utm_campaign=Desk%20Russie&utm_medium=email&utm_source=Revue%20newsletter
Maksim Butkevitch a été qualifié de mercenaire nazi par le FSB, ce qui porterait à une grande rigolade quand on connait son parcours mais...en l'occurrence, il risque la peine capitale.
LIONEL13
https://www.donbass-insider.com/fr/2022/07/22/larissa-trois-mois-de-tortures-dans-les-cachots-du-sbu-a-kharkov/
RépondreSupprimerDonbass insider = la voix de moscou
SupprimerDésinformation, mensonges
Attention a ne pas repondre a ce genre de commentaire dont le seul but est … déclencher des réponses énervées
SupprimerZ’êtes tombé dans le piège
Dombass insider, pas de redacteur en chef, pas un nom pas une reference, donc assez douteux. le recit fait est visiblement réecrit, ou alors cette dame devrait faire de la litterature... Sans vouloir me prononcer, je le prendrais avec de longues pincettes. Certains sur ce blog seront sans doute beaucoup plus directs...
SupprimerTout personne censée ici sait que Donbass Insider ca vaut pas un clou
SupprimerC’est juste un commentaire posté pour faire chier. On voit les mêmes sur youtube, twitter, facebook. Partout où ils peuvent spammer ils le font
point de situation au 22/07 de Xavier Tytelman
RépondreSupprimer[Ukraine/Russie] Pénuries de munitions, contre-offensives, Donbass : LE PLUS DUR EST À VENIR
https://www.youtube.com/watch?v=HjUEE59fk1U