La manière dont une armée est organisée, équipée,
orientée intellectuellement, soutenue matériellement et psychologiquement par
le reste de la nation est appelée « modèle ». Ce modèle d’armée est l’instrument de force d’une nation et il est destiné
prioritairement à imposer sa volonté à d’autres entités politiques, États ou
organisations armées, dans le cadre d’un contexte international donné qui en
définit le champ et les règles d’emploi.
Le problème est que les règles du jeu international évoluent
régulièrement, selon des rythmes de 10 à 30 ans, et surtout qu’elles
changent souvent en quelques années seulement sous la pression de grandes
ruptures, alors qu’il faut beaucoup plus de temps pour transformer un modèle d’armée.
Cela fait longtemps maintenant qu’une coalition
dirigée par les États-Unis n’a pas organisé de campagne aérienne contre un « Etat voyou » et qu’on ne parle plus par ailleurs de « soldat de la paix », d’interposition, de stabilisation
ou d’ingérence humanitaire, toutes ces choses typiques de la période du « Nouvel ordre mondial ». La guerre contre les
organisations salafo-djihadistes qui caractérisait la deuxième partie de cette
période n’a pas disparu, loin de là, mais elle s’estompe. Place maintenant prioritairement
pour les pays occidentaux, et donc la France, à la « confrontation », ce terme des années 1960 décrivant un affrontement entre puissances
sous le seuil de la guerre ouverte. On en avait un peu oublié les règles. On
les a remises un peu au goût du jour en parlant improprement de « guerre hybride » pour faire croire à du
neuf, mais sans en tirer complètement les conséquences pour notre modèle d’armée.
Nous voici donc maintenant au moment de la crise ukrainienne
avec un modèle d’armée en décalage clair avec les nouvelles règles du jeu
international. Nous aurions pu éviter cela, nous pouvons encore y remédier.
Résumé des épisodes précédents
Puisque la période actuelle reprend énormément de codes
de la guerre froide, il n’est pas inutile de revenir sur la manière dont on
voyait les choses à l’époque après le cycle des guerres de décolonisation.
Au début des années 1960, les forces armées françaises
sont réorganisées d’abord pour faire face en Europe à la menace de l’Union
soviétique dotée depuis peu de missiles intercontinentaux thermonucléaires. À
cet effet, on crée une force nucléaire destinée à résister à n’importe quelle attaque
et à détruire le territoire de celui qui envahirait le nôtre ou nous attaquerait
avec des armes thermonucléaires. Cette force de frappe est alors comme la Reine
sur l’échiquier, la pièce de loin la plus puissante, mais qu’il n’est possible
d’utiliser que si le Roi est en échec ou si l’ennemi utilise en premier sa propre
Reine. Son emploi équivaut dans ce dernier cas à un suicide mutuel. Tout cela
donne un équilibre instable particulièrement stressant.
Pour ne pas avoir à se retrouver en situation de devoir
utiliser la Reine en premier, on réduit la possibilité de mise en échec du Roi en
mettant en place devant lui un corps de bataille aéroterrestre. Cette force est
alors destinée à défendre conventionnellement les frontières du pays et même
celles des voisins en particulier la République fédérale allemande (RFA), face
aux forces du Pacte de Varsovie. On crée en parallèle, une force de défense opérationnelle
du territoire (DOT) afin de lutter contre les infiltrations possibles de l’ennemi
entre les pièces et qui pourraient entraver le fonctionnement de l’ensemble.
La deuxième grande hypothèse d’emploi des forces est l’intervention
dans ce que le général Poirier décrivait en 1977 comme le troisième cercle d’intérêts
de la France après le sol national métropolitain et l’Europe. Depuis 1895, on n’engage
plus de conscrits à l’étranger, et par voie de conséquence on n’y emploie que
des professionnels ou au moins des volontaires au-delà de la durée légale de
service. C’est une force très réduite en volume, car on n’imagine pas alors
avoir à mener autre chose que des interventions « coup
de poing » très limitées dans l’espace et le temps. Pour reprendre la métaphore
échiquéenne, ce sont les cavaliers qui peuvent éventuellement sauter hors de l’échiquier
européen pour agir provisoirement plus loin.
Bien sûr, tout cela ne s’est pas mis en place en un an
mais sur une bonne dizaine d’années. Il y a eu aussi des tâtonnements et des incohérences
lorsque le modèle a été confronté à la réalité. Il a cependant fonctionné pour
l’essentiel, c’est-à-dire la confrontation générale avec l’Union soviétique.
Personne n’a voulu dans les deux camps franchir le seuil de la guerre ouverte,
car ce franchissement même minime paraissait augmenter considérablement la
probabilité d’emploi de la Reine nucléaire, ce que personne ne voulait. On s’est
trouvé ainsi en Europe avec des forces armées conventionnelles et nucléaires d’une
puissance inégalée mais immobiles dans leur face-à-face.
Il y avait un peu plus de liberté d’action militaire hors
d’Europe, mais pas tant que ça. Les moyens français que l’on pouvait y
consacrer étaient réduits et leur emploi souvent mal vu. On a quand même réussi
de nombreuses interventions en Afrique jusqu’en 1979 et même une campagne de
contre-insurrection au Tchad, mais l’accusation de néo-colonialisme a pris le dessus.
Face à des États, les choses étaient encore plus compliquées, ces États pouvant
être soit considérés comme alliés du camp occidental, soit sponsorisés par l’Union
soviétique et donc au moins puissamment armés et soutenus diplomatiquement par
elle. On pouvait même éventuellement rencontrer des soldats soviétiques, ce que
l’on voulait éviter absolument pour ne pas provoquer d’escalade.
La France en confrontation
Avec des moyens limités et de fortes contraintes, il a
fallu souvent user de la force avec subtilité pour parvenir à ses fins et c’est
là que là que le concept de confrontation intervient. Pour mémoire, le terme « confrontation » a été utilisé pour la première fois pour désigner un
affrontement sous le seuil de la guerre ouverte après l’affrontement entre le Royaume-Uni
et l’Indonésie de 1962 à 1966 sur la question des provinces malaises de Bornéo.
Pas de guerre revendiquée par aucun des camps, mais plein de moyens de pression
utilisés pour faire céder l’autre et de petits affrontements masqués dans la
jungle de Bornéo.
De 1961 à 1990, la France s’est trouvée dans une
situation similaire face à cinq États, outre l’Union soviétique, adversaire
permanent. Le premier a été la Tunisie qui a essayé de chasser les Français des
bases de Bizerte. La réponse française a été une intervention violente et brève
de quelques jours pour dégager ces bases. La Tunisie a cédé. Le second a été le
Brésil qui contestait à la France en 1963 des zones de pêche au large de ses
côtes. Il a suffi alors de déployer les bâtiments de la Marine nationale pour
protéger les pêcheurs français pour faire reculer le Brésil.
Les confrontations des années 1980, en pleine période de
« petite guerre froide » ont été plus délicates à
gérer. Dans les zones occupées par les forces soviétiques et donc interdites officiellement
aux soldats occidentaux, on a fourni de l’aide aux rebelles qui les
combattaient en Afghanistan et en Angola, une aide parfois accompagnée de « soldats fantômes ».
La confrontation avec la Libye a été la plus
importante. Avec l’opération Manta en août 1983, remplacé par Épervier en 1986
la France a déployé en quelques jours une brigade au centre du Tchad et une
force aérienne de 50 avions et 30 hélicoptères répartis entre N’Djamena
et Bangui, sans compter le groupe aéronaval à proximité des côtes. La crédibilité
du déploiement français était renforcée par la définition d’une ligne rouge sur
le terrain dont le franchissement signifierait automatiquement le combat. L’adversaire
libyen, présent militairement dans le nord du pays et menaçant le sud avec ses
alliés, a été dès lors placé devant le fait accompli et n’a pas osé franchir le
seuil.
Derrière
ce bouclier, la France a porté assistance à l’armée nationale tchadienne avec
des équipements et des soldats fantômes qui l’ont accompagné dans son offensive
victorieuse dans le nord. On a franchi aussi ponctuellement de part et d’autre
le seuil de l’affrontement avec des frappes aériennes ou des tentatives de frappes,
mais sans aller jusqu’à la bataille. Pas de guerre ouverte
ne signifie pas pour autant ne pas s’affronter un peu. Opération de fait
accompli, dissuasion, assistance aux ennemis de l’adversaire, petites attaques
plus ou moins discrètes, et on a une palette assez complète de manières d’employer
la force armée dans un contexte de confrontation.
Bien
entendu, le champ ne s’arrête pas à l’emploi des forces armées et comprend en
réalité tout ce qui peut permettre d’exercer une pression sur l’autre, comme par
exemple les attentats terroristes que la Libye a utilisés contre nous en détruisant
un avion de ligne.
Contre
la Syrie et l’Iran durant la même période, les choses ont été plus difficiles
puisque ces deux États ont attaqué la France dans le champ clandestin, avec des
attentats et prises d’otages au Liban et en France réalisés par des organisations
armées alliées. La France assistait cependant alors très largement (contre
rétribution) l’Irak dans sa guerre contre l’Iran, mais elle n’a pas osé
attaquer directement l’Iran. La France a cédé en 1987 à toutes les exigences de
l’Iran. C’est la seule défaite de la France dans une confrontation contre un
autre État, un peu par manque de moyens de rétorsion, beaucoup pas manque de
volonté et indigence stratégique.
En
résumé, la France de la guerre froide a mis en place un modèle de forces assez
complet pour faire face à toutes les menaces du moment et mis en œuvre avec
plus ou moins de bonheur toutes les pratiques de la confrontation depuis la dissuasion
stratégique, nucléaire et conventionnelle en Europe ou l’assistance militaire en
passant par la saisie de point en fait accompli, les frappes de rétorsion
ou l’engagement de soldats fantômes. On sentait bien que l’on avait une faible
capacité de projection et qu’on aurait été incapable de chasser les Argentins
des îles Malouines en 1982 à la place des Britanniques, mais cela ne nous troublait
pas beaucoup. Et puis le monde a basculé.
Le
modèle d’armée qui aurait pu exister
Le
changement rapide de contexte international entre 1989 et 1991 n’imposait pas
forcément de transformation profonde du modèle français. Même si la menace de mise
en échec du Roi s’éloignait, il n’était pas dit que cela durerait éternellement
et puis la menace d’une attaque par une arme de destruction massive perdurait. Il
était donc indispensable de conserver la force nucléaire, la Reine à côté du
Roi. La vraie nouveauté était que la France était devenue stratégiquement une
île. Tout ce qu’on imaginait pouvoir se dérouler à proximité devait maintenant
s’anticiper au loin et ce d’autant plus que toutes les contraintes qui limitaient
l’emploi des forces étaient levées. Le Conseil de sécurité des Nations-Unis (CSNU)
n’était plus bloqué par les vetos et pouvait voter des opérations de coercition.
Plus personne ne soutenait politiquement et matériellement des États hostiles, dont
le nombre d’ailleurs diminuait grâce à la diffusion du modèle libéral-démocratique,
mais aussi par la crainte de subir la foudre américaine.
Cela
a commencé avec la guerre contre l’Irak en 1990, ce qui nous a pris de court.
Cette guerre, inenvisageable quelques années plus tôt, devenait possible. Pour
la conduire, les États-Unis se contentaient de déployer contre l’Irak les
moyens prévus contre une Union soviétique alors moribonde. Pour la France, ce fut
plus difficile. Comme personne n’avait envisagé de réserve professionnelle, il
fallut ratisser des soldats professionnels dans tout le pays pour réunir en
Arabie saoudite six groupements tactiques interarmes
(GTIA) terrestres, 60 hélicoptères d’attaque et 42 avions
de combat, soit 16 000 hommes au total. L’opération Daguet marquait
la limite haute de notre capacité d’intervention alors que par ailleurs l’armée
de Terre pouvait disposer de 120 régiments de
combat, infanterie, blindés, hélicoptères de combat, aux frontières de la France
et que l’armée de l’Air mettait en œuvre 680 avions de combat. La conséquence
logique, qu’il a fallu des années à concrétiser, était de professionnaliser
toutes les pièces de l’échiquier et non plus seulement les cavaliers, puis de
leur donner les moyens d’être engagés au loin.
Pour être sérieux, il faut être capable d’intimider
une armée complète de quelques pays ou organisation que ce soit, au moins le
temps de coordonner son action avec celles des pays alliés, en particulier
celui dans lequel on intervient. C’est le principe originel du corps d’armée
napoléonien, suffisamment puissant pour vaincre les faibles et résister au fort
en attendant les renforts. Bien entendu, ce corps d’armée expéditionnaire doit
être transportable et soutenable et de manière autonome sur la longue durée. Cela
signifie concrètement disposer de moyens de transport naval et aérien, comme
les avions gros porteurs des C-17 Globemaster, ou les appareils russes et
ukrainiens que l’on aurait pu acheter dans les années 1990 et moderniser. On
aurait dû aussi se doter de moyens de transport à l’intérieur d’un théâtre d’opération,
comme les hélicoptères lourds. Bien
entendu, il aurait fallu disposer aussi d’une structure de stocks et de flux permettant
de soutenir un combat de haute intensité pendant des mois et en troisième
échelon, une capacité de production de ressources, essentiellement industrielles,
permettant au moins de fournir rapidement et à grande échelle des équipements efficaces.
Cela n’était pas impossible. La loi de programmation
militaire de 1996 prévoyait ainsi de pouvoir déployer et soutenir 60 000 hommes,
tous professionnels, et 100 avions de combat en 2015. Avec une telle
force, il aurait été capable de faire face à tous les problèmes. Il aurait
suffi pour cela de maintenir le même effort de Défense qu’en 1989, aux
alentours de 3% du PIB. A 3% du PIB, le budget des armées serait actuellement
de 75 milliards d’euros et non de 40 ou de moins de 30 s’il n’y avait eu
de rebond à partir de 2015. Il serait même de 92 milliards d’euros si on
faisait un effort identique (3,7%) à celui des États-Unis.
Au lieu de faire cet effort, la France, comme
pratiquement tous les pays européens, a fait des économies. L’effort de Défense
français exprimé en % du PIB a été divisé par deux de 1990 à 2015, et il aurait
encore décliné si l’émotion provoquée par les attentats terroristes en France n’avait
interrompu cette inconséquence. Le modèle de force professionnel n’a cessé de
se contracter du fait de la crise des ciseaux entre des ressources déclinantes
et l’acquisition d’équipements majeurs à un coût représentant entre deux et
quatre fois celui des précédents. Le modèle est devenu à la fois réduit, sur-asymétrique
lorsqu’il s’est agi de combattre des petits groupes combattants irréguliers
(des avions Rafale contre des pickups) et insuffisant pour faire à face à des adversaires
de grande dimension. La France n’est plus capable selon l’hypothèse d’engagement
majeur que d’engager 15 000 hommes, regroupés principalement dans deux
brigades avec au moins six GTIA et avec 45 avions de combat. Autrement dit,
on prévoit seulement, et après six mois de préparation, de refaire l’opération Daguet
de 1990. Au lieu de l’échiquier complet, il n’y a plus que le Roi, la Reine et toujours
les deux cavaliers, très beaux et très expérimentés mais un peu seuls puisque
le reste a presque disparu.
Qui plus est, derrière ses unités en ligne l’« épaisseur » du soutien et des stocks est des plus faibles,
toujours par économie et parce qu’en flux tendus cela suffisait pour les
opérations de faible volume que l’on avait à mener. Il serait impossible ainsi
d’équiper simultanément toutes les plateformes aériennes et navales de tous
leurs sous-systèmes (radars, nacelles de reconnaissance, systèmes d’autoprotection,
etc.), de la même façon qu’il serait impossible d’équiper tous les régiments de
l’armée de Terre de tous les véhicules prévus en théorie. Au rythme de la consommation
en munitions en tout genre des combats en Ukraine, l’armée française ne brillerait
que pendant quelques jours, deux semaines tout au plus. Bien sûr, le fait qu’hommes
et équipements puissent être évacués, soignés et remplacés en grand nombre n’est
plus envisagé depuis longtemps ni donc organisé. Le stock, c’est la vie en
temps de guerre ou de confrontation.
Avec cet instrument en réduction permanente, nous
avons affronté des États ou pseudo-États, mais toujours en coalition dominée
par les États-Unis. Nous en avons même affronté un tous les quatre ans de
1990 à 2011, mais dans des « opérations Coubertin » où notre objectif essentiel était de participer, même à 5 %. Dans le
même temps, nous avons beaucoup effectué d’opérations de « gardiens de la paix » de diverses manières, de
l’interminable interposition au Liban aux missions de stabilisation en Bosnie
ou au Kosovo après l’établissement de la paix par la force en passant par les
interventions humanitaires armées. Les succès ont été très mitigés. Nous nous
sommes également à nouveau engagés en guerre contre des organisations armées en
Afghanistan puis au Sahel après une longue éclipse. Beaucoup de choses au
total, de petites choses surtout, avec finalement peu de succès clairs.
On notera que la période a connu peu de confrontations
de la France contre des États. On pourrait évoquer les rétorsions américaines
contre la France en 2003 au moment de la crise irakienne mais il n’y avait
aucun emploi de la force armée. On peut surtout évoquer le cas de la crise contre
la République de Côte d’Ivoire (RCI) pendant quelques jours de novembre 2004 après
le bombardement de soldats français par un avion ivoirien. On a alors employé
de part et d’autre une assez large gamme d’instruments de confrontation comme la
désinformation, l’emploi de foules violentes ou, côté français, la destruction
au sol des forces aériennes ivoiriennes.
Pas de Manta sur le Dniepr
Et puis les puissances de l’Ancien Monde, Russie,
Chine, Inde, Turquie, Iran, sont revenues sur le devant de la scène
géopolitique et y ont mené logiquement des politiques de puissance. Avec elles
sont revenues les règles du jeu de la guerre froide et comme au moment du basculement
des années 1988-1991, nous avons mis du temps à nous adapter.
Avec notre Reine nucléaire et nos deux cavaliers sans
souffle, nous voilà bien dépourvus pour faire face à tout. À défaut de changement de
régime, en avril 2018 les forces françaises, britanniques et américaines ont
frappé par missiles plusieurs sites militaires syriens afin de punir le régime
de Bachar al-Assad pour l’emploi d’armes chimiques. A l’été 2020, la France
a contré la Turquie en engageant une frégate pour intercepter des navires turcs
alimentant illégalement des armes en Libye puis en envoyant des chasseurs Rafale
à Chypre afin de contrer une intrusion là encore illégale dans les eaux grecques.
Il ne s’agissait là cependant que d’actions militaires limitées dans un champ
beaucoup plus vaste et dans lequel la France n’est pas encore très à l’aise,
car pas assez forte.
Si le modèle 2015 avait été réalisé et approfondi,
nous aurions pu, à la demande de l’Ukraine et avec l’accord des Alliés, déployer en quelques jours
une brigade légère et un escadron aérien à Kiev, en plaçant la Russie devant le
fait accompli et l’obligation pour parvenir à ses fins d’avoir à affronter la France
et ses alliés. Les Russes pratiquent régulièrement de telles opérations parce
qu’ils en acceptent le risque et qu’ils disposent des moyens de le faire. Au
lieu d’un sous-groupement en Estonie depuis la crise de 2014 et un GTIA en
Roumanie, unités utiles pour incarner la solidarité française mais incapables d’arrêter
une seule division russe, c’est l’équivalent du corps d’armée des ex-Forces
françaises en Allemagne qu’il aurait fallu être capable de déployer après la
brigade d’urgence.
Au
lieu de venir en aide aux forces ukrainiennes en prenant des équipements sur nos
maigres stocks et la substance de nos régiments, c’est dans des dépôts
importants, éventuellement de matériels anciens rétrofités ou au pire dans les
rangs des brigades de réserve que l’on puiserait. En arrière, le commandement
de la remontée en puissance mettrait en œuvre les mesures prévues de
mobilisation des ressources industrielles ou autres. Il y aurait des régiments
d’instruction entièrement dédiés à la formation technique et tactique des
Ukrainiens. Nous ne serions pas au 13e rang en matière d’aide
militaire à l’Ukraine.
Il serait pourtant relativement simple de faire mieux
à condition dans un premier temps de redonner de l’épaisseur aux unités de
combat en faisant en sorte qu’elles soient complètes en tout et pas équipées à
la demande à partir de stocks insuffisants. Si on pouvait déjà déployer rapidement
32 GTIA à partir du même nombre de régiments d’infanterie ou de cavalerie
et trois régiments d’hélicoptères de combat existants, et non entre 6 et 12 au
bout de six mois, ce serait déjà énorme. On peut espérer aussi aller au-delà de
la capacité de frappes aériennes de 10 à 15 projectiles par jour
sur une durée de six mois, réalisée au Kosovo en 1999 ou en Libye en 2011, ce qui est
évidemment insuffisant pour avoir un effet opérationnel sur une armée
importante. On sera encore loin de la capacité de 1990, mais dans une logique
de projection au loin, ce n’est déjà pas si mal.
Cela représente cependant encore moins du quart du
nombre de GTIA russes engagés en Ukraine, pour un pays dont la population n’est
qu’un peu plus de deux fois celle de la France. Mais
cet épaississement implique aussi celui du troisième échelon, celui de la fabrication
des ressources où il faut couper avec l’artisanat- quand on fabrique neuf canons
par an, c’est de l’artisanat – pour revenir à une production plus massive. C’est
encore une fois impossible sans un effort budgétaire conséquent et un effort de
réorganisation sur plusieurs années.
Pour faire mieux, on peut recruter encore des soldats
professionnels, mais on atteindra probablement rapidement les limites de l’exercice.
On peut aussi et surtout utiliser des forces complémentaires. Les États-Unis
ont une population cinq fois supérieure à celle de la France. Si on réduisait
par cinq le volume total de tous les combattants soldés par le département de
la Défense américain au plus fort de l’engagement en Irak, on obtiendrait un
chiffre de 100 000 hommes, bien loin des 15 000 prévus par la France.
Mais dans ces 100 000, on compterait 30 000 soldats
professionnels d’active, mais aussi 15 000 réservistes
professionnels et 55 000 supplétifs locaux ou internationaux dans le
cadre de sociétés privées ou de milices. Une armée professionnelle comme celle
de la France n’est pas condamnée à être petite pourvu que l’on surmonte certains
blocages et que l’on s’en donne les moyens. Si la France faisait le même effort
que les États-Unis pour ses forces de réserves, elle dépenserait 2,8 milliards
d’euros par an et non environ 100 fois moins. Cela changerait beaucoup de
choses.
Et puis, il faut travailler, analyser précisément ce
que nous avons oublié, comme le fait de simplement manœuvrer en terrain libre
au niveau d’un corps d’armée, les capacités que nous avons perdu dans la
neutralisation des défenses aériennes par exemple, et ce que nous avons manqué
comme les drones armés à bas coût ou les munitions rodeuses, etc. Observer, +analyser,
expérimenter, adopter selon des cycles plus courts. Il est inadmissible d’attendre
de 2009 à 2016 entre l’expression de besoin d’achat « sur
étagère » d’un nouveau fusil d’assaut pour remplacer le FAMAs et l’adoption du
HK-416, une arme disponible depuis 2005.
Pour conclure, la possibilité d’une confrontation avec
la Russie a été évoquée au moins depuis le Livre blanc de la Défense et la Sécurité
nationale de 2008 et est devenue une réalité depuis l’invasion de la Crimée et
le conflit dans le Donbass en 2014 sans parler des actions de diverses sortes
menées par la Russie contre la France, notamment en Afrique. Si cela a entraîné
au moins dans les armées une réflexion sur le retour à des combats de haute intensité,
cela n’a pas changé grand-chose dans notre modèle de forces en situation de « réparation » depuis 2015 après vingt-cinq ans de dégradation. La
seule action véritable a consisté à déployer un sous-groupement en Estonie et à
participer à la surveillance du ciel par des patrouilles aériennes régulières sur
le flanc oriental de l’OTAN. Il n’est pas évident que cette opération de « réassurance » fut si rassurante que cela en réalité, dans la
mesure où si elle concrétisait dès le temps de paix l’article 5 de la charte de
l’Alliance décrivant une attaque contre un membre considéré comme une attaque
dirigée contre tous, elle témoignait aussi de la faiblesse de notre capacité de
déploiement, en volume et en vitesse. Comme d’habitude, c’est dans l’urgence et
lorsque le problème a éclaté que l’on va réagir. Espérons maintenant que l’on
aille vite.
Bonjour, le service militaire a été suspendu car nous n'avions plus d'ennemi désigné. Notre armée professionnelle a été conçue pour "guerroyer" outre-mer. Si certains imaginent un engagement conformément aux besoins en Ukraine, nous ne pourrions aligner qu'un corps d'armée, sur 20 à 30 km (je vous laisse mesurer la longueur du front). Se focaliser sur le matériel et les munitions, c'est regarder par le "petit bout de la lorgnette". Demander aux armées de s'implique plus dans le SNU, c'est faire "du vent avec sa bouche". La vrai question : faut-il réactiver le service militaire et donc assumer les 10 Mds nécessaires par an pour tout reconstruire (personnel, matériels, infrastructures).
RépondreSupprimerMais pourquoi réactiver le service mlitaire ?
SupprimerMême si on réactive le service militaire 90% de la classe d'âge sera objecteur de conscience, inapte ou réfractaire.
SupprimerPour écrire cela vous n êtes plus en contact avec les jeunes d aujourd'hui et vous faites sans doute référence a l époque où vous avez fait vous même votre service militaire.
SupprimerEn tant que professeur je peux vous dire que 70/80% des 16/18 ans sont favorables à faire un service militaire surtout depuis la guerre en Ukraine.
La question de l'instruction militaire établie pour toute une population mérite d'être mise sur le tapis. En effet je constate que ma génération (25 ans) et les suivantes sont de plus en plus ouvertes à cette idée, ce qui n'est pas tout à fait surprenant quand font les comptes. Apprendre les bases de l'instruction militaire, faire du sport pendant deux ans avec cerise sur le gâteau la possibilité de passer le permis mine de rien c'est intéressant.
SupprimerUn stage d'utilisation d'une arme ? Un petit billet de 500 euros. Une salle de sport convenable ? 200 à 300 euros par année. Le permis n'en parle même pas ...
Mais bon le service militaire avait aussi ses limites dans le sens ou on mobilisait des millions d’euros pour mobiliser des millions de jeunes qui passaient le plus claire de leur temp à passer la serpillière et faire de la manutention dans leurs locaux qui demandaient une charge de travail pharaonique.
Exactement comme le carburant des fusées ou 90/ 100 de la masse de carburant sert à déplacer ce même carburant je pense que les appelés avaient une inertie qui orientait le système sur leurs propres besoins.
Nous pouvons aussi parler des problèmes d’instructions et d’encadrement ou même en temps de Vigipirate certaines armes interdisaient le port d’arme aux appelés.
Bref ils n’ont jamais vraiment été considérés comme une ressource stratégique et n’ont jamais vraiment été utilisé comme tel du reste. Les appelés étaient peu volontaires, mal encadré, mal formé et bien souvent dirigé par du personnel d’active aussi de servir de baby-sitter qu’eux de femme de ménage.
Pour moi c’est un miroir aux alouettes que de croire en un épaississement de l’armée par une levée en masse.
Il faut pour moi prendre le système dans son ensemble. Déjà en s’assurant que les programmes de sports permettent aux lycéens de réussir les paliers d’entrée dans l’armée plutôt que de faire des ersatz de sport humiliant comme « l’acrosport » . C’est bête, mais c’est déjà un filtre qui diminue facilement d’un facteur 10 le nombre de recrues potentiel.
Vous pouvez faire toute votre scolarité sans jamais toucher une barre de traction.
Ensuite il faut prendre en compte aujourd’hui que tout le monde ou presque passe un bac et fait des études après. Et personne ne veut repousser ses études pour l’armée.
Pour moi le plus simple serait que les facs passent l’intégralité de leur programme en alternance par défaut (ce qui est tout à fait faisable au niveau des horaires pour un large parti des formations). Cela permettrait de dégager du temps libre réellement exploitable pour les étudiants qui pourrait être mis à profit dans le cadre d’une réserve étendue, sur volontariat.
Point bonus cela permettrait de faire des groupes liés aux lieux d’études ou à des promotions ce qui serait très important pour la cohésion.
Le fait que d'après ce professeur un grand nombre de jeunes soient favorables au service militaire est à la fois bien et étonnant. Je lui conseillerais de dire à ces élèves d'aller frapper à la porte de la caserne de sapeurs-pompiers de leur village pour s'engager. Sur les 260.000 sapeurs-pompiers Français, 200.000 sont volontaires et on en manque.... Si on a du mal à se lever à 2H00 du matin pour aller porter secours, si on est pas capable de se lever le dimanche matin et d'arriver à l'heure pour s'entraîner, c'est qu'on est "volontaire sur Facebook" et rien d'autre.
SupprimerIl y a des points à nuancer.
SupprimerEn effet peu de monde a envie de se lever à 2 h du mat en urgence pour aider des gens quand il a un travail ou des études. Je pense que c'est compréhensible et cela n'a rien a voir avec un service militaire ou :
-on a une occupation toute la journée
-on est sur une base (c'est con, mais pour un jeune sans permis de 17/18 ans c'est pas anodin)
- On cherche à apprendre les bases de la défense et potentiellement être autre chose qu'une loque inutile en cas d'agression du pays (ce qui n'est pas totalement altruiste du reste je suis d'accord) .
-7 tractions , à votre avis combien de jeunes dans le pays valident-il seulement ce palier ? Particulièrement à la sortie du bac ? Un service militaire prend tout le monde puis ils sont soumis au sport.
-on parle de crée un devoir citoyen qu'il faut accomplir pour être entièrement reconnus comme tel , ce qui pour moi n'a rien a voir avec le fait d'aider les autres.
Mais honnêtement je pense que les sapeurs-pompiers volontaires pourraient intéresser les jeunes, il suffirait peut être de communiquer dessus, car je viens de découvrir avec votre post qu'ils recrutaient et aujourd'hui le niveau sportif demandé me paraît bien moins intimidant qu'a mes 18 ans.
Les Sapeurs Pompiers recrutent a partir de 14 ans des jeunes avec comme épreuve une dictée et les bulletins scolaires au moins dans ma ville. Après les jeunes sélectionnés sont formés 1 samedi par mois. L ambiance est géniale et les jeunes adorent.
SupprimerIl y a aussi le SNU qui toujours où je suis est adossé à un régiment prestigieux. La aussi beaucoup de candidats et peu d élus mais ceux qui en revienne ont des étoiles plein les yeux ...
Pour être en contact avec des jeunes de tous horizons : du manouche de 15 ans a l élève de classe préparatoire de 19 ans, je trouve les jeunes en majorité très réceptifs a l idée du service militaire pour peu que cela soit organisé intelligemment .
L organisation des études est totalement différente de celle des années 90, et il serait parfaitement envisageable de l organiser tout en permettant aux jeunes de poursuivre leurs études ou formation.
SupprimerLa "guerre" ne se fait pas quand on a envie ou quand on a du temps disponible ! De même, s'il y a bien une période où il y avait de "nombreux" objecteurs de conscience, c'est dans les années 70-80. On ne gagne une guerre qu'en attaquant, c'est le pb de l'Ukraine, mais aussi de la France au Mali. Pour cela il faut des troupes entrainées, et donc des infrastructures, du matériel et le soutien de la nation. Les déclarations de nos politiques n'ont d'intérêt que s'ils mettent des moyens derrière leurs déclarations "martiales". Maintenant on constatera rapidement que face au relèvement des taux d'intérêt, des déficits publics, des autres priorités (justice, éducation, social, ...), "l'ennemi" étant loin, le futur livre blanc accouchera "d'une souris" ! Rien de nouveau depuis 30 ans ... et puis le chinois et le russe sont loin ... pour l'instant.
SupprimerJ imagine d’ici tous les refractaires pro Poutine qui se multiplient sur les reseaux sociaux . On fera une armee de reservistes peu fiable. Sans parler de 5 eme colonne nous avons dans un premier temps un ver à sortir du fruit de la Nation et ce n est pas pas simple .
RépondreSupprimerJ'ai remarqué à l'inverse que beaucoup de pro poutine se revendiquent d'un souverainisme abandonné par Paris et que Moscou incarnerait. Ceci dit, un militant n'est jamais un bon soldat qui nécessite formation entraînement experience du combat donc des moyens!
SupprimerLe souverainisme par l'entremise d'un Etat étranger, tout un concept !
Supprimer
SupprimerBENOIT C , ce n'est pas un concept mais une réalité. On paye les conséquence d'une politique anti souverainiste (au moins dans la communication) d'autant qu'il n'est pas compliqué de se convaincre que le pays marche contre ses intérêts a chaque passage a la pompe. Ne pas assumer son pays comme souverain c'est se condamner a subir celui des autres.
Sont ils plus condamnables que ceux considérant leur pays comme étant membre d'une coalition mondiale, au coeur d'un bloc occidental, défendant la "liberté" et le "progrès", sous l'égide bienveillante des USA ?
Supprimer@Anonyme 13:06
SupprimerOui.
Ben, à un moment, il faut choisir son camp ....
SupprimerSoit on estime qu l'Ukraine doit être soutenue pour défendre sa liberté et l'appui des Usa est indispensable, soit on laisse faire la Russie et l'Ukraine sera transformée en grand camp de concentration ...
Le moyen terme chez Poutine ça n'existe pas.
Il ira jusqu'ou il peut aller ..
A Anonyme 15/07 20h32: Le souverainisme débuterait donc par les questions que l'on se pose sur le prix que l'on paye à la pompe ? Ca ressemble beaucoup plus à un intérêt particulier qu'à un intérêt de la nation.
SupprimerCelui qui s'acoquine avec un Etat étranger ne peut être un souverainiste, par définition.
Et lorsqu'il s'agit de la Russie, c'est en plus quelqu'un qui ne fait pas grand cas des valeurs françaises.
A BENOIT C. Oui le souverainisme c'est pouvoir assurer l'autodétermination de son pays et la défense de ses intérêts. C'est d'ailleurs une idéologie très "moderne" en France dans le sens où il y a un siècle il s'agissait d'une évidence comprise par toutes les strates de la société. C'est avec le grignotage de la marge de manœuvre française par des instances supranationales que l'on est progressivement passé d'une "évidence" à un positionnement politique.
SupprimerDonc quand des gens voient le prix du carburant (entre autres) exploser pour eux, mais aussi pour tout le monde, la question de savoir si les intérêts de la France et de son peuple furent bien servis par les actions politiques de nos dirigeants est légitime. Rajoutez à ça que le pays leader de cette coalition est autonome pour son énergie et il n'y a vraiment qu'un pas pour y voir une partie du grand échiquier avec des pions atlantistes en lieu et place de nos dirigeants.
Pour le reste en effet un souverainisme par procuration n’est pas un souverainisme, mais il montre bien qu’un besoin doit être comblé et que la stratégie de communication (voir la stratégie tous court pour certains) fut à des années-lumière de ça pendant des années.
Nous avons créé un vide que la nature a rempli. Je ne juge pas si c’est bien ou mal je dis juste qu’il ne sert à rien de se plaindre des adorateurs de pays étranger et que le souverainisme et le patriotisme ne vont pas de soi. Ils doivent s’inculquer au plus jeune âge en parallèle d’un programme politique solide.
Il ne doit pas s’agir d’une soupe de moraline républicaine malléable à souhait servir en éducation civique puis sur BFMTV en esquivant les questions qui fâchent. Il faut aussi pouvoir parler a des gens qui s’informent plus pour ne pas laisser des ennemis les informer à notre place.
De plus je remarque une tendance extrêmement désagréable en France de voir des poutiniste la ou il y a simplement de vrais souverainistes qui aimeraient simplement qu’on leur explique ce que l’on gagne à mettre notre née (et nos deniers) dans un conflit territorial entre ex-pays soviétiques à trois frontières de chez nous ?
Et c’est inutile de parler de différences de valeurs au niveau des Russes (car déjà c’est un peu raciste et insultant) sachant à quel point nous sommes peut regardant quand il s’agit de trouver des clients pour MBDA ou Dassault.
Ceux qui pleurent le prix de leur carburant et louent le souverainisme de Poutine devraient aller faire un tour en Russie pour voir à quel point Poutine est un piètre souverain vu le niveau de vie des russes.
SupprimerNotre défense nationale et celles de nos intérêts économiques au delà de nos frontières passe par l'OTAN. Sans intervention, Poutine aurait décrété que L'OTAN n'était plus qu'une alliance de façade et bon nombre de pays l'auraient admis, après le laissez-faire en Syrie et l'abandon de l"Afghanistan. C'est l'ordre mondial, déjà vacillant qui serait totalement remis en cause.
Avec pour conséquence le déclenchement de multiples conflits pour s'accaparer des territoires et ses richesses puisque personne n'ose s'ingerer. Et donc pour nous des risques pour nos approvisionnements, des vagues migratoires.
Il est très facile de dénigrer le monde né après 1990 mais franchement je crois que l'essentiel des peuples en particulier les occidentaux ont connu une période de croissance et prospère.
Imaginer que nos intérêts seraient respectés dans un monde où la Russie aurait les coudées larges est bien illusoire.
Quant aux valeurs, je parlais du fonctionnement du régime russe qui vire du régime autoritaire au régime totalitaire avec tout ce qui l'accompagne de peines de prison, d'assassinats d'opposants et j'en passe. Les adorateurs de Poutine sont prompts à denoncer les mesures liberticides en France mais beaucoup moins celles en Russie, pourtant bien plus graves.
Un souverainiste cherche quoi à la fin des fins ?
SupprimerSortir la France du projet Européen pour revenir à quoi ?
La France a été incapable de se défendre seule en 14 et 40 n’a pas eu la clairvoyance d’éviter des guerres de décolonisation finalement perdues. LA réussite aura été la grande réconciliation Européenne de l’ouest au point d’aimanter l’est. Oui il est important d’intégrer l’est sauf à l’abandonner aux blocs (ré)émergents. La démocratie est la valeur partagée et à diffuser. Ce n’est même pas un débat. Pourquoi faut il qu’en France nous puissions en douter au point de penser inutile de soutenir le combat Ukrainien. Parce que ce combat c’est celui contre le Trumpisme, le Poutinisme, ce poison meurtrier du nationalisme
L'analyse du colonel Goya, très bien comme d'habitude, me pose question(s).
RépondreSupprimerJe sais que le défense européenne est encore un voeu pieux, mais doit-on songer à une France seule en UE, ce qui constituerait un atout politique majeur, avec des coûts significatifs (façon de dire que je n'en ai aucune idée) ou à une France intégrée à l'Europe, et spécialisée dans quelques domaines techniques (nucléaire bien sûr) et surtout géographiques (Afrique et surtout zone Indopacifique), laissant la défense du territoire à l'article 5 ?
Juste pour lancer le débat. Toute critique est bienvenue.
Estran
Laisser la défense du territoire à d'autres pour ne garder qu'une force de projection présente le désavantage d'abandonner à d'autres le soin de déterminer les priorités stratégiques à défendre qui peut par faute de moyens préférer un repli en laissant la France occupée. C'est justement ce que reprochent les pays baltes à lotan en considérant qu'un projet de reconquête de leur territoire occupé par la Russie..
SupprimerUne défense européenne a pour seul supporter la France. Nos partenaires européens n’ont pas l'envie de jouer les gendarmes dans le monde comme il a pu nous arriver de le faire. L'otan leur suffit largement. Surtout que beaucoup prefere un leader US lointain mais puissant qu'une France (ou une allemange,ou un italie) faible et trop prés. Bref cela restera un voeu pieu encore longtemps
SupprimerDefense européenne ne veut pas dire deleguer a l'OTAN, mais apporter sa pierre a l'edifice. par ailleurs, on peut de demander si il est justifié d'avoir le meilleur de tout, mais en si petit nombre. pour avoir des capacités industrielles, il faut se specialiser et avoir des volumes et pour cela des achats (et des stocks) europeens sont la seule solution. C'est seulement à cet échelon que l'on peut remonter la pente. Peut être faudra t-il aller vers de vrais cooperations, et aussi sans doute faire violence à quelques lobbys industriels franco francais, mais si ils sont aussi bons qu'ils le disent, ils peuvent tirer leur épingle de ce jeu.
SupprimerLe plus inquiétant reste le "réveil" de nos politiques vis à vis de nos ressources militaire dans ce nouveau contexte guerrier... Il va y avoir des comités, des missions, des grenelles, des consultations, des ségurs... Pour au final faire du vent.
RépondreSupprimerNouveau contexte guerrier? Vous pouvez me citer 5 ennemies déclarés de la France ?
SupprimerA Anonyme14 juillet 2022 à 16:31
SupprimerLa personne s'est doute trompé en évoquant les ennemis du nouveau contexte guerrier il voulait certainement évoquer les ennemis des USA . Et dans ce cas en citer 5 c'est pas bien compliqué. Quand aux ennemis déclarés de la France j'aimerais bien aussi en connaitre la liste .
Sur les mécanismes de l'endoctrinement je conseille un livre le récent Vendre la Guerre de Pierre Conesa .
Il y a pas mal de monde dans la galaxie jihadiste (ennemis), ceux qui ne nous aiment pas beaucoup (l'Iran a organisé un attentat en Franceen 2018, le Mali peut déraper ...) en plus de ceux qui lorgnent sur plein de choses (Nouvelle Calédonie, Clipperton, Guyane, Iles Eparses etc.) si on les laisse sans protection.
SupprimerLe nouveau contexte guerrier que j'évoque fait référence à l'Ukraine, dont vous avez peut être entendu parler. Pour vous expliquer simplement, ce pays à été envahi par son voisin, qui ne cache plus sa haine contre l'occident, dont nous sommes. Si vous vous refusez a le voir, nous fournissons - même très modestement - du matériel militaire à l'Ukraine et nous positionnons donc en ennemi de la Russie.
SupprimerJe vous rappelle par ailleurs que la Russie attaque plus ou moins ouvertement nos intérêts dans beaucoup de pays.
Il me semble également utile de vous rappeler que les tensions vont croissantes entre nos alliées et la chine, alliés idéologique des russes et dont la puissance militaire est légèrement inquiétante.
A Anonyme14 juillet 2022 à 20:06
SupprimerMerci pour vos explications.
Pour vous répondre : Qui a créer le probléme avec l'Ukraine .
https:///watch?v=w5qSO1BbXsU
Par le politologue John Mearsheimer, bien connu pour son approche réaliste, a fait valoir que les États-Unis étaient principalement responsables de la crise ukrainienne, même si Poutine était celui qui a déclenché la guerre et le responsable de la conduite de la Russie sur le champ de bataille : "Mon point clé est que les États-Unis ont poussé des politiques envers l'Ukraine que Poutine et ses collègues considèrent comme une menace existentielle pour leur pays […] en particulier, il évoque l'obsession de l'Amérique à faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN et à en faire un rempart occidental à la frontière de la Russie »
Maintenant effectivement les USA ont créé un réel ennemi et grace ou a cause d'eux nous pouvons en bénéficier et pour bientot cela pourra bien etre la Chine
Voir le livre Vers la Guerre le piège de Thucydide de Graham Allison politologue professeur émérite à Harvard .Cetainement la meilleure grille de lecture pour comprendre les relations sino -américaines
Pour la géopolitique et le projet americain :
Ukraine : l’impérialisme décomplexé de George Friedman
https://solidariteetprogres.fr/actualites-001/ukraine-l-imperialisme-decomplexe.html
Rapports qui examinent de manière approfondie les options que les États-Unis et leurs alliés pourraient poursuivre dans les domaines économiques, politiques et militaires pour mettre à rude épreuve l'économie et les forces armées de la Russie et la position politique du régime dans son pays.
https://www.rand.org/pubs/research_briefs/RB10014.html
https://www.rand.org/pubs/research_reports/RR3063.html
Depuis 1945 les USA et l'Otan sont à l'origine de guerres illégales du passé Iran 1953 ,Guatemala ,Vietnam, Nicaragua ,Serbie ... et le sont dans le présent Afganistan Irak ...et très certainnement dans le futur. Et quasiment toutes ces interventions sont sans mandat de l'ONU.
A"nous fournissons - même très modestement - du matériel militaire à l'Ukraine et nous positionnons donc en ennemi de la Russie."
Oui vous avez raison mais cela était-il une bonne idée de fournir des armes?
Fallait-il se mettre en ennemi de la Russie ?
Moi je ne le pense pas car effectivement cela mets hélas la France en statut de co-bélligérant mais à un moment donné il faudra venir à la table des négociations et il faudra bien faire la génèse de cette catastrophe et la on revient aux causes d'ou les liens précédents .
Nous étions garant avec l'Allemagne des Accords de Minks et le moins que l'on puisse dire c'est que la France n'a pas fait grand chose pour faire respecter l'accord.
"Sa haine de l'occident "
La aussi vous avez raison c'est bien une haine de l'Occident.
Mais les causes historiques de la russophobie sont bien plus ancienne . Rivalités de l'église de Rome avec l'orthodoxie...
Voir le livre La Russophobie une guerre de mille ans .
@anonyme 22:17 :
Supprimer"en particulier, il évoque l'obsession de l'Amérique à faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN" : peut-être cet auteur pourrait-il se demander pourquoi tous les pays d'Europe de l'est et centrale, hormis la dictature biélorusse, cherchent soit à se rapprocher de l'OTAN soit y rentrent carrément ? Si les anciens pays de la sphère d'influence soviétique de méfient tous à ce point de la Russie et s'en détournent, si l'influence russe est si fragile, est-ce la faute des américains ou des russes ? Bien sûr les américains en profitent, comme ils profitent de la guerre *initiée par Poutine*, mais que pourraient-ils faire en Europe de l'est si ces européens souhaitaient se rapprocher de la Russie plutôt que s'en éloigner ?
Vous observerez qu'en Ukraine les Russes n'ont pas particulièrement été accueillis avec des bouquets de fleurs par le "peuple frère". À qui la faute ?
"Depuis 1945 les USA et l'Otan sont à l'origine de guerres illégales" : oui, et nous avons même participés activement à la plupart, ce que je suis le premier à déplorer. Mais Moscou, avant et après la chute de l'URSS, ne s'est pas privée non plus, en Afghanistan, en Syrie, et je ne parle même pas de son comportement envers les européens de l'est. Les Ukrainiens se souviennent de la famine des années 30. Et donc, qu'est-ce que ça prouve ? Les turpitudes des uns n'excusent pas celles des autres, le passé n'excuse pas les crimes du présent. Et les angoisses existentielles des Russes quant à la perte de leur statut d'empire ne regarde qu'eux, ils n'ont pas à massacrer des peuples pour autant.
"Fallait-il se mettre en ennemi de la Russie ?" : c'est la Russie qui se met en ennemi de nous-mêmes. La France notamment a avec l'Allemagne empêché l'Ukraine d'intégrer l'OTAN, a fait du commerce, notre président est parti s'humilier à Moscou ef a gobé tous les mensonges de Poutine... À quel moment selon vous doit-on arrêter de se laisser traîner dans la boue par une clique qui ne comprend que le rapport de force ?
"Nous étions garant avec l'Allemagne des Accords de Minks et le moins que l'on puisse dire c'est que la France n'a pas fait grand chose pour faire respecter l'accord." : C'est marrant que les gens comme vous n'évoquent jamais le mémorandum de Budapest, qui clôt assez bien le débat. Pour Minsk 2, pour espérer faire respecter un accord qui implique que des députés des régions séparatistes seraient élus sans que l'Etat ukrainien n'ait la moindre prise sur le déroulé des élections, fallait vraiment que les négociateurs occidentaux soient à l'ouest, justement.
(thomas l.)
A Anonyme14 juillet 2022 à 23:33
SupprimerJe n'ai pas évoqué le mémorandum de Budapest car à ce jour nous sommes toujours
"heureusement" si je peux dire dans le cadre "d'une guerre conventionelle".
Effectivement en envahissant l’Ukraine, la Russie est clairement en violation des articles un et deux du mémorandum de Budapest. Toutefois, rien ne semble contraindre les Etats-Unis ou le Royaume-uni à intervenir en cas d’agression de l’Ukraine.
Selon l’article cinq du mémorandum, les signataires "réaffirment leur engagement de demander au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies d’intervenir immédiatement pour venir en aide à l’Ukraine, en tant qu’État non doté d’armes nucléaires partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, si celle-ci faisait l’objet d’une agression ou d’une menace d’agression faisant appel à l’arme nucléaire".
Dès lors que la Russie n’utilise pas ou ne menace pas d’utiliser l’arme nucléaire contre l’Ukraine, aucune intervention militaire n’est requise par l’accord.
Le gouvernement de la Russie est SEULE responsable de cette guerre ''civile'' entre slaves. Ne pas être capable de ''soft power'' envers un peuple ayant des liens historiques et aujourd'hui noire l'existence même de celui-ci. C'est de l'incompétence crasse dans le premier cas et un crime dans le second. Est ce que la France doit conquérir la Belgique pour protéger les Wallons des flamands d'extrême droite ?
SupprimerOui, c'est ça la démocratie : ça discute, c'est lent... Mais, tous les jours et encore plus le 14 juillet, on préfère ça à n'importe quel roi ou quel petit dictateur comme Putin. Et si quelqu'un attaque la République, on fera comme tous nos prédécesseurs : on la défendra.
SupprimerQuant à la tartine d'ineptie des pro-Putin qui prétendent démontrer que "c'est la faute aux USA" (comme tous les malheurs de la terre), c'est la même depuis 4 mois : ne lisez pas, ça sert à rien !
5 ennemis de la France :
SupprimerRussie
Iran
Afghanistan
Syrie
Daech/Ei
Mali
Centre-Afrique
Pour ceux trouvés en moins de 3 minutes de réflexion et j' ai déjà dépassé les 5 demandés !
Sans compter l adage latin " si vis pacem para bellum ".
Depuis le 24 février j' ai l impression que nous allons devoir arrêter de croire que nous vivons chez les Bisousnours...
"Pour vous répondre : Qui a créer le probléme avec l'Ukraine ." Je n'ai pas lu une ligne de plus, car on connait par cœur la retorique crétine de l'OTAN qui menace la gentille Russie.
SupprimerLe plus gros tort de l'occident, c'est de ne pas bombarder les noeuds internet russe afin de contraindre au silence les imbéciles de votre espèce.
@Anonyme 00:22 : par le mémorandum de Budapest la Russie s'engageait à respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine, c'est à cet article que je pensais...
SupprimerA Anonyme15 juillet 2022 à 07:22
SupprimerMerci pour ces échanges évidement nous sommes restés chacun avec nos arguments.
Mais je tiens à noter que nous avons pu échanger sans tomber dans l'invective.
Voila ce que l'on peut entendre sur le service public .
RépondreSupprimerDéfilé du 14 Juillet "...un exercice de gonflette blindée suranné et énergivore."
Par Thomas Legrand la quintessence de la bien-pensance .
Cela dit Il va arrêter sa matinale qu’il faisait depuis quatorze ans.
La seule chose intéressante à retenir. Une bonne nouvelle.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-edito-politique/l-edito-politique-du-jeudi-14-juillet-2022-6227415
C'est surtout plein d'erreurs ce que dit T. Legrand en plus d'une orientation idéologique arrêtée à 2013. L'Inde a un défilé et c'est encore une démocratie, l'Allemagne a un problème général avec les armées (en plus de renvoyer les Allemands à un passé qui commence à être éloigné), les Britanniques font beaucoup dans le local (et pas que les défilés). S'ajoute la suffisance vis à vis des Italiens et L#aveu que les Espagnols en font un aussi ... Hélas représentatif d'une pensée oxymorique : pacifiste et interventionniste en même temps.
SupprimerOui plein de pays font encore des défilés...Par exemple en angleterre au retour de chaque unité,elles defilent dans leur ville de garnison,le trooping the colors pour l’anniversaire de la reine (et contrairement à ce qu'il dit les unités de la garde ne sont pas des troupes cérémonielles mais de vrais unités d'active qui vont en opex). Italiens et espagnols font un défilé.. Et si les usa n'ont pas de défilé ils ont pleins de petites ceremonies qui sont du meme acabit (comme la presence d'un peloton avec les couleurs lors des matchs de foot, etc...) La plupart des pays d'amérique latine (j'aime les chiliens avec casque à pointe et pas de l'oie façon prussienne !!!) En fait c'est plus une norme qu'une exception. Il est d'ailleurs interessant de noter les influences dans la façon de défiler. L'inde est devenu independante mais a gardé des traditions anglaises,etc...
SupprimerUne liste non exhaustive sur wikipedia: https://en.wikipedia.org/wiki/Military_parade
SupprimerDes réservistes, sans doute, oui. Mais quels réservistes? Le service militaire universel et obligatoire était une reponse de masse a une epoque d'armes plus frustres que lcelles d'aujourd'hui. En Ukraine, ce serait de la chair à canon (à moins de ne faire que de la reco de carrefours comme j'ai fait à saint Cyr...). Que pensez vous du modele suisse? Former 30,000 réservistes 3 mois chaque année avec piqure de rappel annuelle, et on aurait jusqu'à 90.000 mobilisables... Reste à voir si ca passe en terme d'effort de formation, d'equipement etc. Parcequ'il faudrait les former sur des materiels modernes.
RépondreSupprimerLe modèle Suisse est très surévalué, mal formés, mal équipés, encadrés par une hiérarchie incompétente à tous les échelons et peut être le plus important, des réservistes démotivés. En Suisse l'armée est plutôt une sorte de caste grassement payée qui essaye tant bien que mal de justifier son existence en invoquant de manière souvent incohérente des menaces qu'elle est de toute façon incapable d'affronter (en fait elle applique le mêmes recettes/exercices depuis la guerre froide)
SupprimerLa réponse est simple: coûteux et inutile. Il vaudrait mieux prendre 30 000 jeunes par an pour leur faire faire un service d'un an.
SupprimerComme je l'ai déjà écrit sur un autre blog, où certains dénoncent les faiblesses de l'Allemagne, lorsque les allemands vont enclencher la vitesse supérieure, la France sera définitivement déclassée militairement d'un point de vue conventionnelle en Europe. Ceci risque de se produire rapidement étant donné, qu'avec les récentes déclarations d'Olaf Schölz, les planificateurs et analystes du Bendler Block et du BND à la ChausseeStrasse ne perdent pas de temps en conjectures inutiles. Même si la situation à évolué depuis, j'ai toujours considéré que l'excellence de l'impuissance militaire française résidait, entre autres, dans le simple fait de commander ses munitions 5.56 OTAN à l'étranger ! Le summum, comme vous le mentionnez étant de lire dans la presse que Les forces spéciales françaises ont "réduit" des djihadistes en mobylettes avec des drones, rafales et autres mirages 2000 !! A croire qu'à Bayonne, Orléans-Bricy et Lorient, ils sont formés à démonter les vieilles motobécanes pour bloquer l'avance djihadiste dans le Sahel !!
RépondreSupprimerPour avoir une armée, il faut avoir une nation, pour avoir une nation, il faut avoir une identité, pour avoir une identité, il faut avoir une communauté nationale ..... Ce n'est pas avec notre multi-culturalisme à 10 balles que nous risquons de construire quelque chose de performant !! Vous imaginez les turcs, maghrébins, etc, participer à une industrie de guerre qui consisterait à produire des armements pour détruire leur pays d'origine !! La France est un pays déclassée industriellement et mort identitairement et ce n'est pas le nain égocentrique qui papillonne à l'élysée qui risque de changer les choses !!
Il y a trois millions de turcs en Allemagne. Plus généralement, les gens te tous horizons se sont souvent illustrés sous l'uniforme Français, ou dans les industries clef. Ca, ce n'est pas un problème.
Supprimerhttps://www.parismatch.com/Actu/Politique/Gerald-Darmanin-mon-grand-pere-ce-heros-1764155
Le désindustrialisation, par contre, pose plus problème. Elle n'est pas encore totale, donc on peut rebondir, mais le mal est profond. 1986, j'entre en sixième, et la prof d'histoire, scandalisée, vomit son dégout d'apprendre qu'on forme encore des "chaudronniers" en France. En 2022, on en manque. Le mépris de la technique, très ancien, nous a fait très mal.
@HS je trouve que votre expertise déconcertante pour ne pas dire plus...
SupprimerD'abord - les gens sont pour partie le regard qu'on leur porte. si vous supposez que le "bronzé" est un ennemi par essence faudra pas vous étonner d'en croiser et vous serez acteur du pourrissement.
Y a pas moins de problème avec des blancs nationalistes prompts à prêter allégeance à n'importe quel autocrate étranger.
Du reste vous n'avez pas de problème pour faire un procès d'intention à un "bronzé" potentiellement plus français et loyal qu'un blanc nationaliste traitre...
aussi on doit pouvoir dire que vous lâchez la proie pour l'ombre, en étant injuste, contreproductif, en blessant des gens et tout en pensant que vous êtes nickel, un chevalier blanc... un classique.
Sur le projet : qui fait le projet de détruire un pays ? ... un régime je veux bien.
détruire un pays à part pour les poutinistes c'est pas très rassembleur c'est sûr...
par ailleurs un pays, la France c'est quoi ? un territoire un climat ? ... qui vont forger une culture... si nous avons développé la gastronomie chez nous c'est parce que le climat nous a donné accès à une grande variété.
Demain quand les vins seront produits en Angleterre et qu'en France ça sera le cagnard de l'Arabie saoudite... qu'on produira plus que du fromage de brebis... est-ce que ça sera encore la France ?
Plutôt que de loucher sur les arabes vous avez livré un combat pour le climat ? (c'est un ennemi moins identifiable mais bien plus dangereux) ça fait 20 ans que c'est à faire et on a plus que trois ans pour accrocher le train d'un programme de sauvegarde d'une situation dégradée. la sauvegarde de la situation normale n'est déjà plus à portée...
probablement que chaque génération est principalement porteuse d'avenir que pour sa propre génération...
Le fer de lance de l'armée française engagée dans toute les opérations ou il y a surtout des coup à prendre, c'est pas la Légion, composée de 90% d'étrangers par hasard, dont des turcs et des maghrébins. Votre conception ethnique de la nation est à vomir. Regardez n'importe quel régiment, plein de basanes, qui servent leur pays, malgré des gens comme vous. Et elles ressemblaient à quoi les armées françaises débarquant en Provence pour aller libérer Strasbourg ? Un peu bronzé aussi non ?
SupprimerJe suis avec Herr Elle sur ce coup.
SupprimerToute notion de résilience implique d'autre composante que la seule force militaire. C’est implicite dans l’article.
En premier chef, la sécurité civil (service de secoure, hôpital mais aussi gestion des grandes catastrophe industrielle et naturel).
Mais juste derrière arrive l'industrie. Sans une capacite de production certaine impossible de remplacer les pertes ou de survivre à une crise surprise.
Arpas ce que vous dites est vrai sauf que les Légionnaires étrangers et les colonisés de 1944 ne font par définition pas partie de la nation.
SupprimerD'origine étrangère je me sens probablement aussi français que vous et un peu plus démocrate.
SupprimerAu lieu de tout mettre sur le dos des autres, acceptez plus d'impôts pour l'école, l'hôpital et l'armée, parce qu'en fait c'est ça le problème : les riches se sont exonérés de leurs impôts et il n'y a plus de sous pour payer ce qu'on se payait en 1970.
L'industrie, c'est facile : ça a besoin de sous et ça suit les sous. Si vous commandez 10 "trucs" par an les moyen sont artisanaux, si vous en commandez 100 on s'organise un peu, à 1000 on monte une chaine. D'où l'intérêt de faire ça à l'échelle Européenne.
@Tassin
SupprimerLa France est un des pays où les prélèvements obligatoires sont les élevés au Monde. Les « riches » paient beaucoup d’impôts et accessoirement peuvent facilement s’expatrier facilement (ce qui a été le cas à cause de l’ISF et aussi (on l’oublie) de la CSG). Et la France est pourtant en déficit chronique avec des dépenses publiques à 60% du PIB. C’est qu’elle dépense beaucoup, et même beaucoup trop, mais mal. Sachant que l’essentiel est dans les transferts sociaux. Déjà, si on revenait sur la retraite à 60 ans et les 35h, on économiserait des milliards (car les 35h ont entraîné un soutien financier aux entreprises pour compenser le surcoût).
Cela fait des années que la France néglige les missions essentielles d’un état: justice, police, armée.
La faute à un état providence disproportionné et insoutenable à long terme.
Folker
Monsieur, ce poste sens de vieilles idées rances que je vais ignorer, mais sur l'Allemagne, je vous invite à venir y passer quelques temps, pour vous faire une opinion fondée et non pas des fantasmes. Il faudrait 30 ans de conditionnement poutinien avant que les allemands commencent à developper un sentiment nationaliste aggressif. Alors oui, travaillons notre industrie, mais ne vous faites pas trop de souci sur l'armée allemande.
Supprimer@arpad ... Avec tout les respects que j'ai pour tout les militaires engagés dans l'armée française, vous ne pourrez pas éviter d'avoir du communautarisme anti-national (au vu du nombre présent en France), Rappelez vous des valises du FLN, etc, .... Le jeu des allances et des comportements dictatoriaux font que les alliés d'aujourd'hui peuvent être les ennemis de demain (c.f. la période houleuse avec Erdogan) ... Quand à vos affirmations sur la légion et les morts, je vous invite à revoir l'embuscade d'uzbin et le tableau des morts du sahel pour constater la répartition !! Quand au débarquement en provence, c'est de la préhistoire à l'époque ou la France était encore un empire !
Supprimer@anonyme du 15/07 à 08H06 ... je n'ai pas de soucis avec l'armée allemande et pour aller en Allemagne quasiment quotidiennement, je peux vous dire que ce que vous affirmez est une foutaise totale ! les 100 milliards promis par Schölz produiront des effets à une vitesse que même MACRON ne peut pas imaginer ! Quand au sentiment nationaliste allemand, il est dans leur ADN ..... pas besoin de Poutine pour le revigorer !
SupprimerA propos du communitarisme :
SupprimerEn 1995 en Centrafrique, un A/C linguiste arabe, d'origine nord africaine qui a carrément dit qu'il ne traduirait pas si ce qu'il entendait était contre les musulmans. La hiérarchie (capitaine) au courant mais pas de vagues. Pareil pour les Albanais au Kosovo (ceux d'origine serbe semblaient plus loyaux envers la France, mais je ne suis pas linguiste). Ce sont deux exemples vécus. Je ne généraliserais pas, mais il me semble que les risques sont réels.
Bon et après nous mettons les étrangers dehors ! On vire notre président élu démocratiquement ! C’est stérile et vous ne proposez rien. Quel acte concret faites vous si ce n’est de ne pas nous inciter à serrer les rangs
SupprimerHS, avez-vous déjà ouvert la porte d'un régiment pour sortir de tels propos ?
SupprimerMerci de cette article à laquelle j adhère complètement, surtout que l Ukraine avait le droit de demander aux occidentaux de venir protéger l ouest de l Ukraine et la Russie aurait du faire avec.
RépondreSupprimerBof je vous ai connu meilleur
RépondreSupprimernous aussi on t'a connu meilleur !
Supprimertu t'es pas trop cassé sur ce coup-là !
... juste un petit renvoi... :)
HS14 juillet 2022 à 19:11
RépondreSupprimerJe valide votre analyse.
Après Boris Johnson et ce jour Mario Draghi quel sera le suivant ?
et vous proposez quoi à la place? Vichy? un peu d'épuration ethnique?
SupprimerOn peut peut-être tout simplement revenir à un peu d'assimilation et de mise en avant de la nation unie plutôt que de sa "diversité". Ca me semble évident que si un jour, les situations économiques se dégradent très fortement et pour de bon, ça pètera si l'on persiste, voire que l'on accentue les phénomènes communautaristes (je ne dis pas que c'est le cas aujourd'hui). La plupart des régions multiculturelles d'Europe centrale et orientales ont explosé (et on en est encore là en Ukraine), cela peut très bien arriver chez nous un jour. L'histoire est longue.
SupprimerExcellent article, merci. Il y manque à mon sens la définition de ce que l'on veut faire de la force armée, qui dimensionne ses capacités: veut-on pouvoir contribuer à la protection de l'Europe (face aux Russes donc, en dépit de leur affaiblissement durable déjà acté, et aux côtés ou plutôt dans un dispositif US)? veut-on pouvoir projeter pour de courtes interventions des dispositifs de faible ampleur sur l'ensemble du globe (sur le modèle britannique du XIXème siècle) ? veut-on pouvoir défaire par les armes et en autonomie une puissance régionale sur un théâtre tiers? A minima il faut prioriser ces stratégies car elles définissent les arbitrages capacitaires (des chars? des avions de transport stratégique? des SNA? etc...).
RépondreSupprimerEffectivement mais ce débat n'a hélas pas lieu.
SupprimerCe debat devra avoir lieu. La guerre en Ukraine rebat les cartes, encore plus que ne l'a fait la remise en cause des opex suite au semi échec du Mali. Les buts trategiques de la France, autant que les tactiques, structures et materiel vont devoir etre repensés.
SupprimerMerci colonel.
RépondreSupprimerA propos de l'Inde.
En 2004, dans un hôtel moyen fréquenté par la classe moyenne, a la fin du repas , le serveur très poliment, m'a invité "pour la cérémonie demain" . J'en ignorais tout ! J'en sentais l'importance.ai accepté.. A la TV films patriotiques sur la guerre avec la Chine de 62 . façon Camerone.
Le lendemain, 6.30, tout le monde sauf moi, touriste sans bagages, en tenue n1, salut au drapeau, hymne notional, minute de silence..
Jour de la République!!
Un client m'a dit " c'est comme chez vous" une république...
Il y avait un musulman, un du
Nord, un du maharastra un je crois du Kerala..
Donc un pays immense et ancien a suivre
PS..des ennemis ils en ont au moins 2, nucléaires..dont un gros concurrent.. La ligne et les choix sont clairs.. Pour les indiens, nous sommes européens. C'est le terme "euro" plutôt positif.. Dans le sens non britannique ou américain..très bons think tank et premiers en informatique.
RépondreSupprimerEt un armement sourcé en grande partie auprès de la Russie, d'où une compréhensible réserve à s'engager (résolutions ONU, embargos, sanctions...) contre la Russie. D'autant que le BJP n'est pas froissé par un nationalisme politisé, bien au contraire, y compris avec une dimension religieuse.
SupprimerUn beau défilé en hommage à l'Ukraine attaquée.
RépondreSupprimerMais j'ai pas le souvenir d'un hommage à l'Iraq quand les USA avaient envahi ce pays sans mandat international de l'ONU et en mentant au monde entier avec la preuve que l'on sait sur les armes chimiques .
Pas de souvenirs non plus concernant la Serbie (portant allié historique de la France) bombardé sans mandat international en 1999 .
Remarquant que c'est a partir de cette date que l'Otan qui était une organisation défensive et régionale se transforme en alliance offensive globale.
Oui mais Madame, et les dauphins?
SupprimerBref, le discours habituel des justifications des pro-russes pour l’invasion russe en Ukraine
SupprimerFranchement votre discours est tellement prévisible qu’il ne nous atteint pas
@anonyme 20:24
SupprimerJe vous invite donc à vous installer en Russie, puisque le camp des démocraties avec tous ses défauts ne semble pas être le votre. Par contre, je vous souhaites de faire partie de "leur élite" car il sera difficile autrement de porter votre voix. Il faut assumer ses choix et vivre en accord avec ses opinions
J'adore ce rappelle constant de nos idiots utiles au bombardement de la Serbie en 1999, la preuve irréfutable pour eux de l'infamie occidentale. C'est dommage qu'ils ne rappellent jamais que ces mêmes amis serbes ont bombardé 4 ans (!) Sarajevo (1o92/1996)
RépondreSupprimerEt qu’ils sont co-responsables des massacres de la population de Srebenica
Supprimer(1992/1996), et qu'on a été plutôt bonne pâte avec eux pendant bien longtemps dans cette affaire. Ce précédent explique peut-être qu'on ne les a pas laisser faire leur purification ethnique sur le Kosovo, qui n'a pourtant strictement aucun intérêt économique pour ce fameux occident.
RépondreSupprimerC'est cela qui est assez troublant avec cette histoire du kosovo,c'est que certains oublient que pendant 10 ans les serbes ont agréssé leurs anciens voisins de l'ex yougoslavie. Le kosovo a été la goutte d'eau qui a fait déborder le verre chez les européens. Et n'oublions pas cette soit disante amitié franco-serbe (à cause d'un conflit vieu de 100 ans dans lesquels les serbes n’ont pas joué le beau role en le provoquant... Pour la Bosnie Herzegovine comme par hasard...)
SupprimerL'Otan aurait dû bombardé l'artillerie serbe sur les, colline de Sarajevo des 1993, et Belgrade si ça n'aurait pas suffit. Cela aurait épargné bien des vies, souffranced, et viols (arme de purification ethnique assumée). Avec ou sans mandat de l'ONU, c'était quoi le mandat de Milosevic ? Un vote du polit bureau du PC serbe ?
RépondreSupprimerJ'étais à l'hôpital militaire de Lyon en 93 quand j'ai vu arriver les premiers blessés graves revenant de Bosnie. Je n'ai jamais compris pourquoi on resté passif si longtemps.
SupprimerCe n'est pas seulement une question de moyens financiers. Les services administratifs du MINARM continuent à être accablés de demandes visant à créer des postes de chauffeurs de colonels et à augmenter les achats de véhicules civils qu'ils doivent conduire. A t-on vraiment compris, au sein des armées, qu'il fallait passer à autre chose?
RépondreSupprimerUn détail aussi faux qu'insignifiant est complètement hors sujet.
SupprimerPour alléger je ne mets pas mon post au conditionnel mais c'est l'idée. Un autre des principaux écueils des armées à venir, Française et européennes en premier lieu, très mal desservies pour cet aspect, est la dispo future en hydrocarbures en volume et en coûts. Cela a commencé avant cette guerre provoquée par la Russie. Capacités d'action et de transports aériens, maritimes, terrestres sont toutes liées à la capacité de mobiliser rapidement et longtemps d'énormes volumes de pétrole travaillé. Avant cette guerre les sonnettes d'alarme étaient tirées avec peak-oil pétrole conventionnel (assez facile et peu cher à extraire et à rendre consommable) daté de 2008, et peak-oil tous hydrocarbures (plus chers à extraire - extracteurs de pétrole de schiste endettés par ex. - à conditionner - pétroles bitumineux) estimé en cours, face à une demande croissante.
RépondreSupprimerLes fournisseurs habituels de l'Europe ont quasi tous le même schéma déjà passé, mer du nord en déclin, ou en cours / à venir très rapidement : peak oil russe était annoncé il y a peu pour le début de cette décennie (est-ce que ça a contribué à les faire massacrer leurs voisins et leurs propres hommes envoyés au casse pipe pour aller chercher d'autres types de ressources?), peak-oil Algérien probable, etc.
L'armée française planche à ce sujet il paraît. L'auteur Auzanneau citait il y a qq années l'exemple de l'armée des Etats-Unis qui consommait en un an autant qu'un pays comme la Grèce.
Bref dans la configuration actuelle la puissance militaire c'est beaucoup de pétrole, qui structurellement baisse, avec risque de courbe de gauss, c'est à dire après un plateau plus ou moins long, en cours, chute drastique des réserves.
Là aussi il faudra aux armées - et à toute la société - des efforts d'imagination, d'économies ciblées pour opérer dans ces conditions, et/ou de réserves financières immenses : du pétrole restera dispo mais avec des hauts et des bas en termes de coûts avec tendance générale à la hausse et concurrence accrue sur cette ressource.
En effet nous risquons d'être aux premières loges de ce phénomène ce qui ne sera pas sans danger militairement parlant.
SupprimerPs : flute, oubli de pseudo sur mon message de 8h21 / pétrole, "Olive verte"
RépondreSupprimerMr Goya, vous devriez rendre, pour des questions de lisibilité et de réponse, l'obligation de saisir au moins un pseudo pour publier des commentaires, la notion anonyme rend parfois incompréhensible le fil des réponses !
RépondreSupprimerTout à fait ! Et de quoi retracer leur IP et garder leur adresse mail en cas de commentaires douteux... surtout pour les trolls pro russes qui parasitent les débats et font du révisionnisme leur arme de guerre et leur gagne pain scandaleux
SupprimerVous écrivez en titre "Notre modèle d’armée est-il adapté au nouveau contexte international ?" , la question ne devrait-elle pas plutôt être "Notre modèle d'armée est-il adapté au nouveau status de la France ?" En effet passé de puissance coloniale (et environ 4/5ème puissance mondiale) à une situation (économique et démographique) qui la positionne plutôt au delà de la 7ème place, La France n'aura plus jamais de rôle "offensif" à jouer sur terre. Tout au plus fournira-t-elle des GTIA pour faire bonne figure au sein de coalitions internationales mais plutôt peut-être se concentrer sur l'adaptation à la défense territoriale. Cela signifie probablement faire durer du matériel (qui sera en stockage sous condition opérationnel) et donc avoir de la réserve opérationnelle en nombre pour pouvoir maintenir tout cela. La Finlande est un bon exemple de ce qui se fait en terme de doctrine défensive. Un pays avec une réserve de plusieurs centaines de milliers de personnes avec des périodes d'entrainements régulières et des infrastructures utilisés par les entreprises privés pour organiser des séminaires (j'ai pu le constater en pratique).
RépondreSupprimer"La France n'aura plus jamais de rôle "offensif" à jouer sur terre." La preuve que non c'est que nous jouons actuellement un rôle offensif. Et comme le montre tous les pays du monde une force militaire bien utilisée permet de bien figurer. Etre 7e PIB mondial ne signifie pas qu'on est 7e puissance militaire mondiale. Il n'y a pas de liens direct.
Supprimer"Tout au plus fournira-t-elle des GTIA pour faire bonne figure au sein de coalitions internationales mais plutôt peut-être se concentrer sur l'adaptation à la défense territoriale." Cela n'a absolument aucune utilité de se concentrer là dessus puisqu'aucun de nos voisins ne va chercher à nous attaquer. Une vrai réserve opérationnelle pourrait assurer la défense du territoire en plus de ses autres missions.
"La Finlande est un bon exemple de ce qui se fait en terme de doctrine défensive." Bonne exemple de la plus totale inutilité de ce type de modèle d'armée pour la France: la Finlande est frontalière de la Russie. Nous n'avons aucun voisin capable de nous envahir.
Ce que vous proposez n'a aucun intérêt pour la France.
Les seuls pays voisins de la France qui ne soient pas des alliés sont la Suisse, le Suriname et le Brésil.
SupprimerPour le Brésil et le Suriname, la légion, entrainée au combat de jungle, est suffisante. La Suisse n'est pas en position d'attaquer une alliance qui l'entoure et la protège.
@anonyme du 15/07 à 10H57 .... Pouvez vous nous dire ou la France joue un rôle offensif actuellement, fournir des armes n'est pas jouer un rôle offensif, c'est faire du pseudo-business en se donnant une pseudo bonne conscience.
SupprimerQuel intérêt donc d'avoir une réserve opérationnelle si il n'y a strictement aucun risque concernant la défense du territoire ?? (et d'ailleurs comment l'alimenter si elle est inutile)
on peut donc conclure de vos propos qu'il est complexe de définir le périmètre des forces armées en France, finalement ce que l'on a actuellement est peut-être suffisant, d'autant qu'en quittant le sahel, les OPEX vont se réduire fortement.
Sur la position de la France en terme de force armée .... il y a potentiellement beaucoup de pays devant nous (quoi qu'en disent les fanfarons qui passent à la télé) , je pense même pour les avoir vu à l'entrainement que les 900000 réservistes de l'armée finlandaise pourrait "torcher" l'armée d'active française .... en tout les cas, je ne m'aventurerai pas à aller les chatouiller !!
Estran anonyme identifiable
SupprimerLe statut de la France a changé. Il ne est pas nécessairement amoindri a jamais. L'emprise de la France dans le domaine maritime ( je ne dis pas l'empire) est importante. On le voit dans l'espace indo-pacifique avec les "grignotages" de' la Chine. C'est à peu près un monopole français dans l'UE.
De
Il y en a marre du French Bashing !
SupprimerLa France a l' arme nucléaire ET le plus grand domaine maritime au monde.
Personnellement, pour tenter de sourire un peu, je me méfie du Luxembourg, qui pourrait très mal prendre qu'on prenne un jour-enfin-des vraies mesures contre les paradis fiscaux. Je vais vérifier s'ils ont des caeser ou des rafales.
SupprimerSinon, j'aimerai bien avoir des nouvelles des Z-héros, au second degré elle me fait marrer cette propagande.
Sinon, sur les opérations en cours, voici les dégâts que font un S-300 en mode sol-sol. Pas négligeable. J'ai un doute sur la précision, par contre, ça ne ressemble pas à une cible stratégique (mais difficille de se vaire une opinion sur un échantillon de taille 1, la précision, c'est statistique, par définition).
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/xapkib/status/1547858713003757569
@Herr Elle : c'est surtout qu'à un moment donné les Russes devraient arrêter de faire des trucs pareils s'ils ne veulent pas se ridiculiser. Soit ils ont utilisé un pareil missile, prix secret mais bon sûrement pas donné et en tout cas ressource rare et qui peut faire défaut plus tard pour de la défense anti-aérienne, pour taper sur une voie qui sera réparée en deux heures par une équipe avec une pelleteuse, deux bouts de rail et quelques traverses, et c'est... con... Soit c'est un défaut de précision, et c'est encore pire pour du missile qui est sensé taper de l'avion.
Supprimerpour detourner une blague rugbystique: Y'a pas que des cons dans l'armée rouge, mais tous les cons y sont...
SupprimerS300 utilisés en sol-sol, T62 sur le champs de bataille, entre 3 000 et 6 000 roubles mensuels pour s'engager (20 à 40 fois le salaire minimum !). Ça sent quand même le raclage des fonds de tiroirs. Reste que les tiroirs russe/URRS peuvent être profond, et que Ukr, à par les hommes, ne doit pas être au mieux aussi sur ses réserves de munitions.
Supprimer@ Arpad
Supprimerentre 3k et 6k $ pour s'engager, en fait. en roubles ça fait de 180k à 300k :)
lademilune
Faire référence aux FFA et au 2e CA qui devaient pouvoir repousser à l'époque les troupes du Pacte de Varsovie...! Je me rappelle alors à Trèves au sein de mon Bataillon en 1978, le piteux état de nos camions Berliet et de nos vieille Jeep Willys, de nos vieux AMX13, des MAT 49 et autres Mas 49-56 complètement dépassés face aux AK47... Quelle mauvaise farce. Aujourd'hui, le contexte est différent, il faut analyser et inventer très vite un nouveau modèle d'armée.
RépondreSupprimermeme constat pour mois (1989). exemple: l'engin blindé du génie, toujours en panne et que les mécanos appelés auraient put réparer en deux jours devait partir parfois deux mois a 500km, et dont tout le monde savait qu'il était déjà déclassé. Mais je me souviens aussi de l'extème compétence des sous officiers qui faisaient l'instruction sur ces engins, et en général de tous ceux que j'ai connus (même si en tant qu'aspirant, j'ai aussi subi leurs avanies, mais je ne leurs en veux pas)
SupprimerMerci pour cette analyse qui devra devenir un sujet national très vite je pense. Ce n'est pas la seule fois dans notre histoire que nous nous endormons. Voyez toutes ces sociétés de tirs qui ont fleuri partout après la guerre de 70 pour que chacun s'entraine ensuite dans tous les villages. Je vais relire votre article qui donne la vision de cette île "France" avec sa reine nucléaire et ses 2 cavaliers. Besoin d'y réfléchir.
RépondreSupprimerJe pense que le modèle d'armée "dont nous avons besoin" sera un contrebalancement du modèle que notre société met en place dans ce monde avec un modèle futur au climat qui nous échappe.
Sur ISW le 14 juillet, 20 h HE (soit à 3 h en France métropolitaine ce matin
en anglais : https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-july-14
en français : https://www-understandingwar-org.translate.goog/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-july-14?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr
Vidéo de Denys Davydov sur les frappes en coeur de villes qui n'ont absolument rien de cibles militaires : https://www.youtube.com/watch?v=-FwO1-F0pso
Son message est simple : reconnaissons que la Russie est un état terroriste en ce moment pour ces frappes style Noël qui visent les civils dans des villes tranquilles hors du front, et non des militaires, car comment appeler ces actes sinon terroristes ? Comment accepter sans bouger si c'était sur nos villes européennes, américaines, britanniques ? Comment les appelleraient-on ?
Nous devrions couper tous les approvisionnements avec eux, tous... Le gazoduc passe sur nos terres, mais ce n'est pas à eux, ukrainiens, de le couper c'est à nous de le faire - sinon ils passeraient pour les "méchants de l'histoire".
Et ce, malgré ces vieux politiciens européens qui ne veulent pas voir le génocide qui se passe en Ukraine, qu'ils appellent guerre du bout des lèvres, alors qu'ils détruisent l'Ukraine d'aujourd'hui et celle de demain et ça pourrait être "le vôtre" de pays. Au lieu de chercher toutes sortes d'avantages avec ce pays qu'est devenu la Russie !
Sa vidéo du 13 juillet est là : https://www.youtube.com/watch?v=XD5keiKmyG8
Vu la vidéo de Davydov. J'ai été très touché par son émotion, dont j'espère qu'elle ne cache pas un abattement plus profond. Il y fait référence à la vidéo de cette fillette tuée ce jour là et c'est dur à digérer. Hier ou avant hier, il annoncait que les femmes non plus ne pourraient bientôt plus sortir du territoire et devraient rejoindre la mobilisation. en est on arrivé à ce point?
SupprimerJe me demande parfois jusqu'où il faudra aller avant que nous ne réalisions que ce n'est plus acceptable. et malheureusement, le point de situation de nos armées rend la France (l'Europe?) bien incapable de prendre une quelconque initiative. Et déjà les defaitistes sont à la manoeuvre en Italie, bientôt chez nous et en Allemagne. Y aura t-il un Churchill, un de Gaulle pour provoquer un sursaut? Ou bien faut il rester suspendu aux basques de l'oncle Sam?
C'est ça le problème avec les gens qui comptent juste les kg d'obus, de camions, de bateaux et le nombre de soldats : ça rend tout le monde défaitiste.
SupprimerAlors que je suis sûr que l'EM Russe tremble qu'on envoie face à eux des systèmes complets d'armes précises et efficaces servies par des spécialistes bien entrainés et aguerris. Dans tous ces calculs de masse, il manque juste les facteurs précision et efficacité (et la maitrise du ciel).
Il n'y avait pas besoin de 15000 soldats pour faire peur à Putin au point qu'il reste à la maison: juste quelques dizaines de Rafale et de CAESAR et quelques AWACS.
Mais, comme les nazis en 40, c'est lui qui a réussi l'opération de désinformation en nous gavant de tonnes d'acier (rouillé), de milliers de chars (en panne) et de centaines de milliers de soldats (sans entrainement). Et en nous faisant croire que la Russie c'est l'URSS et oublier que les Polonais, les Estoniens, les Roumains, les Ukrainiens sont maintenant nos alliés. Au point que c'était "perdu d'avance" et que notre Président a fait des ronds de jambe au lieu de lui dire "si tu bouges, je tire".
Rien n'est perdu : il y a encore moins besoin aujourd'hui de 15000 soldats pour siffler la fin de la partie et le retour aux vestiaires. Et c'est vrai pour les 10 ans à venir vu l'état de l'industrie et de l'armée russes (mais il faudra empêcher les successeurs de réarmer, plus façon "Marshall" que "réparations")
@Tassin
SupprimerLe fait de disposer de pléthore d’équipement c’est que cela vous donne le droit a l’erreur et à la défaite local sans que cela ne compromette les chances de victoire.
Il existe une école sur l’analyse de la seconde guerre mondial qui explique que l’Allemagne était incapable de gagner cette guerre par le simple fait que son industrie était trop petite et son accès aux ressources stratégiques trop faible. Cette analyse est encore plus vraie pour le japon.
Le fait est que les Russes accumulent les pertes depuis 5 mois et qu’ils sont toujours capable d’attaquer. C’est faible, c’est au mépris de la vie humaine et de la morale la plus basique mais ils ont toujours l’initiative.
Dans le même temps, et même si notre équipement est très performant, nous (occidentaux) n’avons pas les réserves stratégiques pour absorber un échec. Il faut que nous relancions au moins la production de munition les plus basiques.
Enfin, pour parler de la France, il ne faut pas oublier que nous avons 5000 hommes coincés au sahel où nous ne sommes plus les bienvenus. L’Ukraine doit gérer la menace biélorusse, nous nous devons tenir compte du Mali. Jusqu’à l’extraction complète ne nos forces sur place, il n’est pas question de prendre des risques inutiles.
A la guerre, le vainqueur est celui qui fait le moins d’erreur.
J'ai fait une erreur de copié-collé avec un autre article... Mais ce copié-collé illustre plutôt bien mon propos. Et je rejoins Chef Chaudard plus haut qui écrit que la guerre en Ukraine re-bat les cartes...
SupprimerCeci dit, on a affaire de façon évidente à une guerre d'agression mais aussi à une guerre de subsistance et ça en Europe je n'y aurai pas cru il y a quelques années.
Guerre de subsistance à cause de l'eau en Crimée, pour le gaz sous la Mer noire, du besoin d'être le n°1 en blé pour faire chanter le Monde et des terres rares et du fer.
Quel modèle pour notre armée dans l'avenir ? Pas si clair. Sans doute que nous ne nous posons pas encore les bonnes questions, sinon la réponse viendrait toute seule.
Mais être pour la Paix ne signifie absolument pas "ne pas se protéger", bien au contraire. L'Histoire nous a appris l'inverse.
Oui sur la guerre nouvelle, ou plutôt comme des guerres d'autrefois.
Supprimer@Tonton
SupprimerAprès coup, il est toujours facile de dire que l'Allemagne ou le Japon ne pouvait pas gagner la guerre.
Mais qu'est-ce qu'on disait 5 mois après le début de leur aventurisme militaire? Que ce n'est pas grave ils perdront car ils n'ont pas les ressources? Ben non, ils gagnaient et l'avenir n'était pas prévisible et il devenait encore plus imprévisible quand un pays comme la France a été vaincu en quelques semaines, pas faute d'hommes ou de munitions pour tenir une guerre de haute intensité contre elle.
Beaucoup font l'erreur de surestimer la capacité militaire russe. C'était le cas avant le conflit ou on pensait que l'armée ukrainienne ne pourrait jamais tenir plus de quelques jours, c'est aujourd'hui encore le cas mais sur d'autres critères. Premièrement on semble s'étonner désormais que les russes "tiennent" , on ne parle même plus de la résistance ukrainienne mais de la capacité russe à durer.
Certains se rassurent en se disant qu'ils sont toujours à l'offensive, qu'ils ont l'initiative, donc qu'ils sont dans une dynamique gagnante. Pourtant les limites de ses capacités offensives, devant se concentrer sur un tout petit bout du front (ailleurs ils font de la défensive à jeu égal avec les ukrainiens), n'est pas propice à leur donner une belle perspective à venir. Il ne suffit pas à la Russie d'avoir du gaz et du pétrole ou encore d'autres ressources naturelles pour s'assurer une victoire, car aujourd'hui son effort de guerre n'est pas soutenable. Son industrie militaire est à l'arrêt dans de nombreux secteurs et elle ne produit pas plus ou même autant qu'elle ne consomme, elle puise dans ses stocks, dans ses vieux stocks même et convertit déjà l'usage initial de certaines armes à un autre rôle, comme des missiles anti-aérien devenant des missiles sol-sol. Au niveau humain c'est pire, on racle les fonds pour trouver des volontaires et établir une mobilisation générale ne fera que bousculer une société russe pas prête à la guerre et à envoyer au front des soldats peu formés, peu équipés à l'arrière de camions et de véhicules civils, car faut pas croire qu'ils ont des chars, des avions et d'autres équipements qui les attendent ou que l'industrie va en sortir. On n'est pas dans la production de guerre de l'URSS de la 2e GM et elle ne pourra pas le devenir car on est dans un tout autre paradigme en terme de produits, de compétences et d'utilité opérationnelle.
@Tonton / 2
SupprimerFaut arrêter d'imaginer la Russie comme vivant sur des stocks infinis qui finiront par la force des choses à épuiser l'Ukraine ou ses soutiens occidentaux. La Russie épuise déjà ses équipements les plus modernes dans cette guerre et puise dans ses stocks les vieilleries. Je ne vais même pas évoquer l'aspect humain. L'Ukraine elle n'avait presque que des vieilleries dans son inventaire et a reçu (et continuer de recevoir) de l'occident leurs vieilleries qui sont généralement de l'équipement qui allait prochainement être déconstruit car contrairement aux russes, nous ne gardons pas cela pour faire du chiffre afin qu'au final on fait croire à une armée pléthorique mais ou la disponibilité réelle doit flirter avec les 10%.
Le problème pour la Russie, c'est que l'occident n'épuise pas ses hommes, n'épuise pas son potentiel d'armes modernes contrairement à elle. Que l'Ukraine va recevoir de plus en plus d'équipements modernes à défaut d'avoir un gros stock de vieilleries qui iront combattre les vieux stocks russes. C'est cet écart qualitatif qui devient dangereux sur le long terme pour les russes, peu importe qu'ils aient des gains territoriaux ou qu'ils ont l'initiative, la guerre n'est pas terminée et les acquis territoriaux ne sont jamais actés au moment ou ils sont capturés, sinon on parlerait tous allemands.
Donc d'un côté on voit une armée russe qui qualitativement est en baisse car ayant engagé ses équipements les plus modernes (ou modernisés) dès le début du conflit. Qui voit son potentiel d'unités professionnelles largement impactées et remplacées par des "volontaires" servant dans des bataillons improvisés ou de chez Wagner. On voit leurs alliés locaux du Donbass être rincés d'avoir été utilisés comme chair à canon. Une industrie qui est bloquée à différents niveaux et qui n'est pas en mesure de remplacer qualitativement et quantitativement les matériels perdus. On voit que l'armée russe tape dans ses stocks pour équiper ses unités de vieilleries, qu'elle use et abuse de missiles à long rayon d'action car n'ayant pas une aviation moderne capable de réaliser des frappes en profondeur et en sécurité (elle garde une aviation usant de la bombe lisse et de roquettes). Ces missiles vont lui manquer et les signes qui montrent l'usage de plus en plus importants de vieux missiles ou le détournement de missiles sol-mer ou sol-air pour faire du sol-sol n'est pas anecdotique.
@Tonton / 3
SupprimerDe l'autre côté on a les ukrainiens qui depuis 2014 ont recommencés à investir dans leur défense et qui ont construit une base militaire semi-professionnelle expérimentée par la guerre du Donbass. Une armée qui restait massivement équipée de vieux matériels soviétiques, même pas modernisés, ayant reçus quelques dons occidentaux de vieux matériels et s'achetant quelques armes modernes (dont le symbolique drone Bayraktar). Un armement moderne ne représentant qu'une partie infime de cette armée ukrainienne, parfois également quelques modernisations (dont des aéronefs) mais souvent mise en avant.
La guerre lancée cette année a bien entendu largement cassé ce potentiel militaire ukrainien d'origine. Comme les russes, ils n'ont pas tout perdus non plus et de nombreux véhicules russes ont même changés de camp après des captures nombreuses du début du conflit. Les ukrainiens ont réalisés une mobilisation générale (tout le monde n'est pas en uniforme, mais peut le devenir en fonction des besoins). Ils n'ont donc pas un problème de masse humaine comme les russes l'ont en ce moment. Ils voient leurs vieux matériels disparaitre par l'usure de la guerre, par le manque de munitions adaptés, par le défaut d'entretien. Bien qu'aidés par d'autres, ça ne durera pas longtemps. Les ukrainiens continuent de voir arriver de vieux équipements soviétiques d'ici et là, donc des stocks d'autres pays. Sauf qu'on assiste et on assistera de plus en plus à l'arrivée de matériels occidentaux de plus en plus modernes qui remplaceront le vieil équipement d'origine soviétique. Cela a commencé avec l'artillerie et ça finira à tous les niveaux.
L'industrie occidentale n'est pas paralysée dans sa production, il y a un potentiel cumulé bien plus grand qu'en Russie pour renouveler ce qui est donné, un renouvellement qui est même qualitatif. On assiste de plus en plus à des programmes sur un plus long terme ou les ukrainiens sont formés à l'étranger pour faire fonctionner ces armements modernes. On est sur un temps long d'assistance, on est sur une multitude de pays qui ont des moyens militaires qui peuvent changer la nature du conflit, l'arrivée d'une artillerie plus moderne change déjà bien des choses pour les russes, les ukrainiens n'en font pas l'éloge pour nous faire plaisir, si un tube serait juste un tube ça se saurait, ce qui compte c'est tout le "système" qui permet rapidité, agilité et précision.
@Tonton / 4
SupprimerDonc quand on regarde la situation, on voit que 90% de la ligne de front réel ou potentiel (frontière avec la Russie ou la Biélorussie) est figée dans un rapport de force équilibrée. Sur 10% on a des russes concentrés au Donbass qui avancent difficilement et ou on est parfois également très proche d'une parité entre la défense ukrainienne et le potentiel offensif russe. Comme pour Severodonetsk, il n'y a pas eût un effondrement ukrainien ni la destruction de son armée qui allait ouvrir un boulevard aux russes. C'est difficile d'avancer et d'avoir le dessus pour les russes malgré la concentration de tous les moyens qu'ils ont sur cette zone.
On va probablement arriver à un moment ou les russes ne pourront plus avancer sérieusement et chercheront alors à faire une pause opérationnelle ou conforter leurs acquis. Les ukrainiens se renforcent et se préparent à des contre offensives, reçoivent de l'armement moderne. Quand les russes amènent des T-64, de vieux BMD pour remplacer des versions modernisés de T-72/T-80 ou de BTR82/BMP3 les ukrainiens reçoivent l'équivalent occidental de ces versions modernisés et se forment à utiliser des équipements plus modernes encore. Donc qualitativement la Russie régresse en jouant sur ses vieux stocks de l'URSS, l'Ukraine progresse en jouant sur ses partenaires occidentaux prêts et disponibles de plus en plus à donner une partie de leurs équipements en dotation pour que derrière l'industrie produise et renouvelle parfois en obtenant un gain capacitaire. Sur le long terme la Russie n'est pas du tout en bonne situation pour conduire cette guerre car l'occident n'est pas engagé, n'est pas atteignable, donc que son effort à fournir l'Ukraine est constant et que ça participe également au propre renouvellement des armées occidentales. Même si on dit qu'il faut 2 ou 3 ans pour compenser, nous ne sommes pas en guerre et on peut se le permettre, quand les russes ne peuvent pas compenser leurs pertes aujourd'hui autrement qu'en piochant dans ses vieux stocks qualitativement faible.
Bonsoir bob,
SupprimerJe ne m’attendais pas une réponse sur ce poste et encore moins à une réponse aussi longue. Je ne vous cache pas que j’ai trouvé cette réponse un peu confuse.
Je note une grosse incohérence dans votre propos, d’une part vous dite, avec raison, qu’a la guerre rien n’est jamais écrit. Puis vous listez par le menu tous les signes, qui selon vous indiquent que les Russes vont s’écrouler, et que c’est plus ou moins écris dans le marbre.
Le deuxième problème que je note dans votre très longue réponse, c’est que vous ne tenez compte que de la Russie, de l’Ukraine et de l’Occident. Vous négligez complètement les autres acteurs dans cette sinistre tragédie. Notre industrie est puissante mais elle est nettement dépendante d’une énergie que nous ne produisons pas.
Ma réponse à Tassin était un appel à la prudence. La première règle d’un sauveteur, c’est de ne pas se mettre lui-même en danger en tentant de porter secours. Objectivement ça fait 5 fois que les Russes se font étrillés et 5 fois qu’ils ont les moyens de repartir à l’attaque.
Les Russes disposent d’atouts indéniable qu’il ne faut surtout pas négliger. En particulier ils disposent effectivement d’énergie et de matière première a profusion. Si leur industrie souffre, elle a forcément un niveau incompressible. Ce niveau est-il suffisant pour poursuivre la guerre même dans des conditions dignes du début du siècle dernier ? moi je n’en sais rien.
Ce qui m’inquiète avec mon expérience industrielle, c’est que coté occidental nous ne sommes pas en mesure (au moment où j’écris ces lignes) de remplacer deux fois l’armée ukrainienne. Si pour une raison quelconque (et dieu sais qu’il n’y a pas plus friable qu’un plan militaire) les Ukrainiens venaient à perdre une partie significative de ce matériel, alors nous aurions un vrai problème.
Le problème qui me préoccupe surtout pour l’avenir, et celui de nos enfants, est notre manque chronique de matières premières. Que se soit en énergies fossiles, en uranium, en métaux, en terres rares etc. Nous n’avons presque rien. Et ce constat peut-être élargi à toute l’Europe (hors Ukraine tiens tiens…).
RépondreSupprimerDans un monde mondialisé et « sorti de l’histoire » comme on le croyait dans les années 1990-2000 ce n’était pas très important.
Dans le nouveau monde violent et tragique qui se dessine, cela devient une préoccupation majeure.
Personne n’aborde jamais ce sujet vis à vis de la population, les médias n’en parlent jamais.
C’est pourtant un élément stratégique majeur qui conditionne notre avenir, et rend une armée puissante encore plus nécessaire.
D’autant que nos rares ressources sont outre-mer (et peut-être bientôt sous les mers si l’on arrive à exploiter les nodules etc…).
Nul doute que nous serons amenés un jour à devoir défendre nos DOM-TOM et nos zones maritimes immenses.
Vous vous trompez il n'y a pas de manque, c'est juste qu'on en utilise beaucoup pour des conneries et qe les objets produits sont peu recyclables.
SupprimerContrairement à ce qui vous dîtes la France n'est pas un pays sans ressources, mais elles sont moins rentables à exploiter.
Estran anonyme identifiable suite de 14.33
SupprimerDe cette situation maritime ewceptionnelle'
Bonjour! On est pas dépourvus, sinon de politiques avec un minimum d'ouverture d'esprit et de blindage anti lobby...Ce qu'on doit régler absolument, c'est le problème de l'énergie, car avec de l'énergie on n'aura aucune difficulté à produire les carburants liquides nécessaires aux transports entre autres, et ce façon neutre en carbone (procédé Fischer Tropsch 3ème gen, réacteurs CO2/Algues ect...)...L'énergie, donc! et là on se demande pourquoi on n'entend absolument pas parler d'une filière nucléaire connue qui est celle du thorium...Il y a au moins 300 ans de réserves (rien que dans les rejets de l'extraction d'uranium, la France en 2000 t en stock, et les autres, c'est pareil...)
SupprimerLe thorium, pour ce que j'en comprend, a une énorme qualité: il ne peut pas partir en biberine comme l'uranium ou le plutonium, mais il a ses inconvénients et la filière industrielle reste à créer...Mais ça marche!
Par contre il a un inconvénient majeur: il est a peu près impossible de faire des bombes avec...ce qui explique peut-être cette incroyable obsession pour la filière uranium, et des usines à gaz qu'on est incapable de maîtriser comme l'EPR...
Concernant les terres rares, elles ne sont pas si rares que ça, mais il n'y en a jamais beaucoup, et leur extraction est atrocement polluante...La Chine, avec le respect des condition d'existence de son peuple qu'on lui connaît s'y est collée, avec succès: personne n'avait envie de ravager son propre territoire, puisqu'il y avait la Chine...Du coup elle est dans un monopole de fait...
L'occident, comme souvent, à l'air c..n!
Récemment la Turquie s'est réjouie d'avoir trouvé sur son sol un très important gisement de terre rares...mais vous savez ce qui a fait briller les yeux du ministre de l'industrie? C'est tout le thorium qu'ils allaient pouvoir en extraire pour viser leur indépendance énergétique...Car le thorium accompagne aussi les terres rares, mais il est comme pour les gisements d'uranium un sous produit "sans valeur"...
Alors il est ou le politique qui va commencer à penser par lui même?
Il faudrait un milliard pour développer une filière thorium énergie...Je ne vous ferai pas l'injur de vos rappeler le coût de l'EPR de Flamanville, qui n'est toujours pas en service!
Cordialement
asw22
La dernière fois que l'on ma parler sérieusement du thorium, le problème principal c’est qu’il généré à peu près autant d’énergie qu’il faut lui en fournir pour entretenir la réaction. C’est ce défaut qui se cache derrière le « problème de l’industrialisation ». En résumé, pour l’instant c’est une belle expérience de labo.
SupprimerAprès nous avons déjà bien suffisamment de matière fissible pour les armes atomiques.
Le blocage vient plutôt du mot « nucléaire » tout seul qui déchaines bien des passions.
Mais nous avons plein d'énergies renouvelables, de bois, d'industrie, d'astuce, d'intelligence, de talents, de recherche et développement, d'expérience, de formation.. et de fric, dont toutes les "menaces" dont on nous parle ont grand besoin. Donc en fait nous sommes très interconnectés et très peu menacés. Bien sûr il faut rester capable de se faire respecter, mais je ne vois pas que ça ne soit pas le cas aujourd'hui quand nos positions sont claires et justes.
SupprimerQuant à être menaçants nous-mêmes, qui imagine que la France (encore moins l'Allemagne) va attaquer la Chine pour piquer des mines de samarium, de néodyme ou de cobalt : c'est quand même vachement plus facile de les acheter, non ? Depuis le 19éme siècle, ça nous a passé ces vilaines mauvaises idées d'états bandits.
Tant qu’on peut acheter oui tout va bien. On voit avec l’affaire du gaz que cela peut être plus compliqué. On menaçait Poutine de lui couper l’achat du gaz dans quelques mois, il veut montrer qu’il est capable de le couper tout de suite…
SupprimerEt que fera ton si des pays alliés de la Russie, et pas spécialement amicaux avec nous, nous le coupaient aussi ? Ou nous faisait chanter ?
Il est là le problème.
Nous sommes dans une dynamique où j’ai l’impression que de plus en plus d’états vont vouloir se venger de l’Occident d’une façon ou d’une autre.
Et non, je ne crois pas que nous soyons si tranquilles sur nos appros en matières premières
@asw22
Supprimerle fait que le réacteur ne risque pas d'exploser en fonctionnement est une qualité mais le problème du thorium... c'est qu'à priori c'est pas sans tare non plus.
https://www.sortirdunucleaire.org/Le-reacteur-au-thorium-une-nouvelle-impasse
c'est plus probablement la fusion qui serait un tournant.
https://www.youtube.com/watch?v=vb_DrOx2I6A
La fusion froide, une nouvelle source d'énergie propre
(je sais pas ce que ça vaut mais c'est un bon conteur :)
https://www.youtube.com/watch?v=ec1EQMPQ8O8
Information : Pour reprendre votre métaphore du jeu d'échec et de la hauteur. Les échecs sont un jeu à information parfaite, complète et à somme nulle. La complexité tient au fait que dans le cas présent "le jeu" est il me semble à information imparfaite, incomplète et à somme non nulle.
RépondreSupprimerL'histoire, les sciences sociales et la modélisation (IA) entre autres permettant de la rendre un peu moins incomplète. La collecte de données (satellite, cyberespace, civile) un peu moins imparfaite. Et quelques points majeurs sur "à somme non nulle" : nucléaire (voir crise des missiles de cuba), climat (négociations climatiques), et j'irai plus loin personnelement en incorporant l'économie (ressources/energie) avec la militarisation en prélevant une partie des biens et qui inclue toute les formes visibles mais aussi cachés (médias, sécurisation des entreprises, contestations dans les démocraties).
Ca reste encore très flou pour moi, si certains y voient plus clair faites moi part de votre pensée.
Votre intuition est plutôt bonne.
SupprimerA la base il y a l’économie. A comprendre au sens large sans intégrer la notion d’argent. C’est l’ensemble des moyens de productions physique et humain. Elle pilote la paix sociale et le bien être d’un pays. Raccourci à très grosse mailles (il est facile d’être généreux quand les ressources à redistribuer son abondante).
On en tire les besoins de défense. Comprendre la défense des biens et de personnes sur le territoire national mais aussi la sécurisation voies commercial permutant le commerce.
La sécurisation de ce qui se trouve sur le territoire national peut être fait avec une structure de conscription et de réserviste.
La sécurisation des voies commerciale demande des capacités de projections et d’endurance forte.
Presque tous les états européens sont condamnés à défendre les voies commerciales de l’énergie car peu produisent suffisamment d’énergie sur leurs territoire national.
Je ne veux pas faire du Mahan de bas étage, mais le commentaire très pertinent de Tonton renvoie à la question de la flotte de guerre et de son utilité. Dans un monde en paix, la Chine fonctionne: elle achète des matières premières essentielles, comme du pétrole, produit dans ses usines et exporte les biens manufacturés. Tout va bien, et même si bien qu'elle en devient le premier créancier des USA, qui en prennent ombrage. Ceux-ci financent donc la première flotte du monde (11 porte-avions et 11 porte-hélicoptères), puis ils regardent la carte: oh miracle, la Chine est maritimement embouteillée par des états (Japon, Corée, Taiwan, Vietnam et Philippines), qui ne lui veulent pas que du bien. Et donc, les stratèges chinois se prennent à penser que le pays le plus peuplé du monde, et de loin, pourrait mourir asphyxié sans avoir tiré une seule cartouche, si la marine la plus puissante du monde empêchait les pétroliers de l'approvisionner en carburant, en organisant un blocus... Ils commencent donc à bâtir une flotte, pour faire sauter un éventuel blocus, mais ils viennent juste de mettre sur l'eau leur premier porte-avions fait maison. Ils en avaient un autre acheté en Ukraine, je crois. Et ils voient aussi qu'ils sont embouteillés sur terre par la Russie (tiens donc). Ils développent alors des routes commerciales ferrées, les routes de la soie, pour permettre l'afflux de marchandises par une route alternative à celles aquatiques. Enfin, on voit ici le continuum entre l'économie, la politique et la guerre, qui fonde une politique étrangère. Pas celle de l'Occident, car nous sommes au-dessus de tout cela.
SupprimerPour revenir sur le thème de la sécurité qui est central à mon avis.
SupprimerSi l'on prend les ressources (matière+énergie, pour corriger ce que j'ai écris plus haut) que nous utilisons à l'heure actuelle et que notre but est de conserver un niveau de ressources équivalent. Nous devons définir ce qu'est la sécurité. A l'échelle d'un individu, à l'échelle de la France et à l'échelle du monde. Ce qui est toujours abordé c'est la sécurité à l'échelle du monde.
Un des problèmes est que l'on ne définit pas de critère "limitant" à la sécurité pour l'individu. Alors qu'il y a, à mon avis, des critères à poser. Pour prendre un paradoxe que j'aime bien : si un individu est en train de mourir jusqu'à combien de ressources peut-on prélever pour le sauver, toute les ressources de la planète, de la France?
Le deuxième point concerne la sécurité à l'échelle de la France. Lorsque l'on se met d'accord sur un critère "limitant", il faut donc réequilibrer les ressources accordées à chacun. Tant que l'on ne fait pas ça on va "perdre" des ressources d'une part parce que la majorité de la population va dépenser ses ressources à vouloir augmenter sa sécurité individuelle et d'autre part une minorité va dépenser ses ressources pour conserver ou accroître une sécurité qui dépasse de loin les critères "limitant" (propagande, manifestations, grèves, lobbys, corruption...). Cette consommation de ressources est destructrice pour la France (puisqu'elle la prive de ressources pouvant être utilisées à échelle mondiale). C'est ce qui se produit et risque de s'aggraver dans la plupart des démocraties (US, Italie, GB, Pays-Bas...). Pourtant lorsque l'on regarde la population française on a potentiellement des forces intéressantes : un courant écologiste et internationaliste et un courant patriote et nationaliste, qui sans tomber dans l'excès (reste à définir les excès de part et d'autre) peuvent apporter des solutions pour la sécurité mondiale (diplomatie, climat, union nationale, survie, autonomie, luttes...). Pour ne rien vous cacher, le dernier courant ne propose pas réequilibrer les ressources, nourrit cette destruction des ressources et affaiblit la sécurité de la France sans augmenter la sécurité mondiale (destruction des services publics - fondement de la sécurité nationale [hopitaux, écoles, corps diplo, télévision, transport, energie...], chaos public/privé, relations internationales). Cela n'engage que moi et ce n'est qu'un avis.
Pour la sécurité à l'échelle du monde, n'étant pas spécialiste juste quelque points : la sécurité pour le climat c'est d'essayer d'utiliser le moins de sécurité possible vis a vis des autres pays ce qui entre à l'heure actuelle en contradiction avec la sécurité des individus puisque comme tu l'as souligné Tonton, on souhaite sécurisé et défendre les voies commerciales, les lieux d'extraction et d'apport de ressources. L'autre point c'est la projection au délà du conflit économique. Les US après la guerre avaient une énorme flotte qu'ils ont pu utiliser pour commercer (cette optimisation à priori est probablement indispensable). Quels moyens pouvons nous utiliser dans le conflit économique pour solutionner le problème climatique par la suite?
En développant un peu sur les courants. Le terme de nationaliste que j'ai employé est probablement une erreur j'aurais du employer avoir une d'indépendance vis a vis des autres états. Je suis peut-être un peu maladroit mais c'est le risque. Ce sont ces courants, pour moi, qui font émerger : le hacking, l'agroécologie/permaculture, le bushcraft, le survivalisme, les SCOP, les techniques de combats, la guerilla, le low-tech, l'autonomie, les savoirs anciens, l'horizontalité... C'est dans ces aspects là que je les identifie. L'idée étant de voir ce qui rassemble au lieu de ce qui divise pour construire une sécurité à échelle mondiale.
SupprimerQue l'armée française soit une armée sous-calibrée pour affronter une armée classique (avec des chars, des canons et des avions) est d'acception commune depuis longtemps. Les pouvoirs français (les états-majors, je ne sais pas) n'y ont jamais cru jusqu'au 24 février dernier.
RépondreSupprimerAyant fait mon temps dans les FFA pendant la guerre froide, j'ai vite compris que mon régiment d'infanterie était un gage, ou le canari dans la mine, mais pas prévu pour vaincre qui que ce soit. Ce serait trop long, mais la comparaison avec l'unité allemande avec laquelle nous manoeuvrions régulièrement était à notre désavantage en tout. Et on avait la déagréable impression que l'active n'était pas préparée au combat continental mais restait encore formatée "pays chauds et secs, voûte étoilée". Par exemple, nous n'avions aucun effet étanche au combat. Plus grave, les rares manoeuvres cavalerie-infanterie (sans avions) n'étaient jamais performantes, juste un spectacle pour l'état-major de la brigade. Heureusement que les pactes qui s'opposaient alors n'ont jamais tenté quoi que ce soit.
"Heureusement que les pactes qui s'opposaient alors n'ont jamais tenté quoi que ce soit."je crois que tout le monde le savait qu'il n'y aurait pas de bataille terrestre. L'urss n'a jamais réellement eu envie d'envahir l'ouest,la réciproque était vraie aussi.
SupprimerCoucou, me revoilou. J'ai autrefois posé la question sur ce site des capacités occidentales à arrêter une hypothétique et très improbable action russe en direction de Varsovie, par exemple. J'ai reçu une volée de vois vert, en rafales, me disant que le matelas défensif allemand, français, puis US absorberait et écraserait toute velléité dans ce sens. Pourtant, je fréquente un colonel en retraite des forces spéciales françaises, plutôt orienté terrain et pas état-major, qui a combattu sur pas mal de terrains, dont l'Afrique (Tchad en particulier). Il m'a toujours dit deux choses: l'armée française (i) tient dans le stade de France et (ii) elle a des ambitions de Ricains avec des moyens de pakistanais (l'expression est imagée, mais imprécise puisque les Pakistanais ont quand même développé une bombe atomique, certes en mangeant de l'herbe et des racines, dixit Ali Bhutto). Le Chef d'état-major allemand n'a pas une opinion très élevée des qualités opérationnelles de son armée, puisqu'il disait qu'elle se baladait dans un camp de nudistes. Question: en jouant les matadors face à Poutine, n'avons-nous pas surestimé nos forces et sous-estimé les siennes ? Je précise que le col GOYA n'a pas fourni son analyse à la demande de mon patron de la ferme à trolls. Il a certainement dû se poser les mêmes questions que moi, en ayant parlé aux même type de gens que moi (en France, pas à Moscou).
Supprimer@orekhdin
SupprimerJe suis assez d'accord avec vous, excepté que je pense que les Polonais sont prêts, eux, et que les forces aériennes françaises et américaines poseraient de gros problèmes aux Russes.
On dit jouer les matamores (ce que ton Poutine chéri est le seul à faire, aussi loin que je regarde), pas les matadors. Et ton alternative préférée, la capitulation suivie de collaboration, n’est pas l’intérêt général.
Supprimer@Orekhdin
SupprimerJe passe sur l'argument d'autorité pour me concentrer su l'homme de paille (un de plus...)
Ce qui vous a été répondu, c'est que, d'une part, vu la performance médiocre de l'armée russe, on a sûrement bien surestimé ses capacités, d'autre part, l'electrochoc de l'attaque de l'Ukraine à changé les mentalités les plus pacifistes.
Enfin - et ça a été répété ici - l'armee française n'a pas vocation a arreter une attaque russe a elle seule. On parle de l'OTAN, dans ce cas. Ou d'une éventuelle armée de l'UE. C'est d'ailleurs la limite du billet de notre hôte, de ne parler que de l'armée française sans tenir compte du fait qu'elle fait partie d'une alliance pour la défense de la métropole, et que toute réflexion en dehors de ce cadre est sans objet, au moins sur ce point. Aurait-elle un pelé armé d'un peigne sans dents que ça suffirait à notre défense, en exagerant a peine.
@anonyme de 12:49. Vous avez raison, j'ai la fangue qui lourche et commis une erreur. Dont acte. Pour le reste, je ne vois pas très bien pourquoi vous dites que je serais capitulard ou collaborationniste. J'ai certes une fois voté en faveur de la suppression de l'armée suisse, tellement mes supérieurs m'avaient gavé pendant mon service. Mais à part cela, je me suis toujours opposé à ceux, notamment au Groupe pour une Suisse sans Armée, qui veulent littéralement désarmer nos troupes. Je suis en faveur de l'acquisition d'un avion de combat, et pourquoi pas même de Rafales. D'une manière plus générale, si une armée suisse de 600'000, comme celle dans laquelle j'ai évolué, ne me semble plus utile, une armée de poche à 100'000 vers laquelle on se dirige en Suisse, me semble trop petite. Mais faites gaffe, avec nos effectifs et nos Léopard, on pourrait même vous piquer la Bourgogne qui nous revient de droit puisqu'on avait liquidé le Téméraire au XVe. En revanche, je suis un réaliste. Et la question que je me pose est pourquoi est-ce que l'on tient une politique qui n'est pas en phase avec la réalité de nos moyens ? Si nous ne pouvons pas militairement endiguer Poutine, pourquoi alors laisser les Ukrainiens se faire hacher menus, puisque de toutes façons nous ne ferons rien de sérieux pour les aider ?
Supprimer@chef chaudard: mais l'OTAN, c'est l'addition des armées nationales, coordonnées, et appuyées par les USA. Si les Allemands disent qu'ils sont "à poil" et que les Français flageolent, que reste-t-il au sein de cet OTAN ? Les Luxembourgeois ? Si les Russes par exemple montaient une opération pour gober les Baltes, quelle serait concrètement la réaction militaire de l'OTAN ? Riposte nucléaire directe ? Contre-offensive dans les pays Baltes ? ailleurs ? Tout de suite avec les armées européennes présentes accompagnées des renforts US ? après avoir attendu de nouveaux renforts US ? Sanctions économiques seules ? Concrètement, on dispose de quoi pour monter des opérations de grande envergure sur notre Continent ?
Concernant les mentalités pacifistes, elles n'ont pas changé. Je défends des réfractaires devant les tribunaux militaires. J'ai récemment interrogé un jeune qui ne voulait pas servir. Je lui ai parlé de l'Ukraine et des Russes: je peux vous dire qu'il s'en tapait littéralement les cuisses quand bien même, en bon capitulard russophile, je lui suggérais de faire ses jours...
Concernant enfin la performance de l'armée russe, si j'en crois le col suisse BAUD (un capitulard russophile), le père Poutine éreinte l'armée russe avec des effectifs réduits, et même inférieurs à l'armée ukrainienne. Je n'ai pas la certitude qu'il a raison, mais si tel tait le cas, on devrait se méfier de la puissance russe.
@ orekhdin
Supprimervous êtes un drôle de bonhomme... ;)
"Selon le journaliste Antoine Hasday, publié par Conspiracy Watch, un entretien de Jacques Baud donné à RT France « coche toutes les cases du conspirationnisme géopolitique ». Ce dernier, parfois invité par les médias traditionnels, est également intervenu sur la web-télévision d'extrême droite TV Libertés, ainsi qu'auparavant sur RT France. Interviewé sur cette dernière chaîne par Frédéric Taddeï en septembre 2020, il minimise notamment le bilan humain de la guerre du Darfour qu'il réduit à 2 500 morts (contre 300 000 selon l'ONU) et nie la responsabilité de l'armée syrienne dans les massacres à Homs en 2011 et dans les attaques chimiques de la Ghouta, de Khan Cheikhoun et de Douma entre 2013 et 2018. Reprenant à son compte l'argumentaire officiel du régime syrien de Bachar el-Assad, il affirme également que les photographies prises par le photographe militaire « César » ne sont pas celles d'opposants politiques morts sous la torture, mais de soldats de l'armée syrienne. Jacques Baud blanchit également la Russie en estimant que l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal a été causé par une « intoxication alimentaire » et que l'empoisonnement d'Alexeï Navalny est probablement « le fait de la mafia ». "
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Baud
@Chaudard.
SupprimerCertes l'armée française n'a pas vocation à arrêter l'armée russe toute seule et elle agirait alors au sein d'une alliance.... mais une alliance "d'armées à poil" ça reste un peu léger, même si je te l'accorde, on a - je pense - largement surestimé les capacités de l'armée russe.
Petite disgression au sujet de l'armée allemande : les médias m'émeuvent que l'Allemagne réarme, évoquant une situation inédite depuis la 2e GM. C'est archi-faux : au tournant des années 70-80, la Bundeswehr était l'armée de l'OTAN en Europe qui alignait le plus gros volume de forces blindées et mécanisées. Ils ont en revanche très nettement dégraissé après la chute du Mur.
@Anonyme du 16.07.2022 à 19:46: je suis un abonné régulier depuis des années aux podcasts de Taddei, car c'est un des seuls journalistes français, avec Philippe MEYER, qui soit vraiment intelligent et cultivé, deux qualités fort rares dans le PAF. Pour cette raison, les affirmations des journalistes qui croient savoir quelque chose qu'ils ne comprennent pas et n'ont pas lu me laissent un peu froid. J'ai eu parfois affaire à ce genre de guignols dans mon travail et ils me laissent assez froid. Concernant le Darfour et la Syrie, je n'ai pas d'opinion, car je n'ai pas examiné la question. Etant pro-israélien, voir le régime syrien disparaître en enfer ne me dérange pas trop. Les ASSAD donnaient la pitance à d'anciens SS, de sorte qu'ils ont pu commettre tous les crimes du monde qu cela ne m'étonnerait pas. Maintenant, ce ne sont pas les seuls criminels qui fricotaient dans cette pauvre Syrie.
SupprimerEn revanche, sur la question ukrainienne, j'ai parfois vérifié aux sources les affirmation de BAUD et celles qui font référence à l'histoire sont souvent vraies et bien vues. (i) La Crimée s'est déclarée indépendante de l'URSS avant l'Ukraine et n'y a été rattachée qu'en 1992, pour autant que son autonomie linguistique et culturelle soit préservée (et sauf erreur après un coup de force de la très gentille armée ukrainienne). Or, l'Ukraine n'a pas forcément bien traité ses minorités russes (mais aussi magyares et roumaines), de sorte que les affirmations de Poutine à ce sujet sont loin d'être complètement idiotes. (ii) L'affirmation de Poutine que les Occidentaux ont menti aux Russes au sujet de l'extension de l'OTAN est loin d'être absurde, ni fausse non plus. BAUD m'a fait réfléchir en affirmant que cette affaire trouvait son origine dans la réunification de l'Allemagne. J'ai trouvé une thèse de bachelor d'un officier bulgare étudiant dans une école de guerre US (https://apps.dtic.mil/sti/pdfs/AD1038438.pdf), qui confirme que cette interprétation est possible et conforme à la réalité des faits. (iii) BAUD avait prédit depuis un bon moment que les Ukrainiens s'étaient laissé enfermer au Dombass dans une Kesselschlacht qui allait leur faire très mal. Je dois dire que pour l'instant, il me semble avoir prévu plus tôt et mieux que les autres le déroulement des opérations.
Sur trois point factuels et vérifiables, le col BAUD avait raison. Sur son analyse des intentions de Poutine, ce ne sont que des suppositions et il ne peut pas prouver quoique ce soit. Mais ses contradicteurs non plus. Je pense effectivement avec lui que Poutine joue avec brio, sang froid et aucun sens moral une partie très difficile pour son pays, et qu'en face nous n'avons que des rigolos, empêtrés dans leurs contradictions et leurs mensonges. Poutine a 20 ans d'expérience d'un pouvoir peu partagé: cela doit lui donner un avantage intellectuel et psychologique sur un Johnson potache, un Macron sans majorité, un Biden gaffeur, un Draghi sur le ballant, et un Zelensky piégé par sa rhétorique guerrière. Quant aux allemands, ils ont volontairement choisi d'arrêter leurs centrales à charbon, leurs centrales nucléaires, puis de provoquer la faillite de Nord Stream II alors qu'ils savaient que le I partait en révision cet été. Ils ont décidé cela en oubliant tout bêtement que l'hiver vient après l'été et qu'il fera froid. C'est quand même du très lourd !!! Et cette sacrée bande de zozos essaie de faire peur à Poutine... Mazette ! who's afraid of big bad wolf ?
a orekhdin
SupprimerOrekhdin est un troll "soft"
à propos de Jacques BAUD, source Wikipédia (désolé je n'ai pas celles du Kremlin)
Conspirationnisme
Selon le journaliste Antoine Hasday, publié par Conspiracy Watch, un entretien de Jacques Baud donné à RT France « coche toutes les cases du conspirationnisme géopolitique »18. Ce dernier, parfois invité par les médias traditionnels, est également intervenu sur la web-télévision d'extrême droite TV Libertés, ainsi qu'auparavant sur RT France18. Interviewé sur cette dernière chaîne par Frédéric Taddeï en septembre 2020, il minimise notamment le bilan humain de la guerre du Darfour qu'il réduit à 2 500 morts (contre 300 000 selon l'ONU) et nie la responsabilité de l'armée syrienne dans les massacres à Homs en 2011 et dans les attaques chimiques de la Ghouta, de Khan Cheikhoun et de Douma entre 2013 et 201818. Reprenant à son compte l'argumentaire officiel du régime syrien de Bachar el-Assad, il affirme également que les photographies prises par le photographe militaire « César » ne sont pas celles d'opposants politiques morts sous la torture, mais de soldats de l'armée syrienne18. Jacques Baud blanchit également la Russie en estimant que l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal a été causé par une « intoxication alimentaire » et que l'empoisonnement d'Alexeï Navalny est probablement « le fait de la mafia »18.
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Supprimer@Orekhdin
SupprimerJe ne vais pas gloser sur Jacques Baud, prorusse et conspirationiste reconnu. Donc, avec un énorme biais ce qui dévalorise à peu près complétement ses interventions. Quand à piéger les Ukrainiens dans le Donbass, j'ai plutôt l'impression que c'est les Russes qui y sont piégés. Ils y concentrent l'essentiel de leurs troupes avec des pertes considérables (lisez un peu les critiques des nationalistes russes sur les opérations en cours, vous verrez, cela ne se passe pas du tout comme espéré).
Concernant l'OTAN vers l'Est, il n'y a eu aucun traité interdisant son expansion. A peine des propos de beuverie, qui n'engagent évidemment que ceux qui y croient. Contrairement à la dénucléarisation de l'Ukraine, qui a bien fait l'objet de traités, notamment sur le maintien de ses frontières, avec une garantie de la Russie.
Poutine agit tellement avec brio qu'il a une guerre de 3 jours qui dure depuis 5 mois. Cela relativise beaucoup ses capacités.
Vous sous estimez beaucoup Johnson, manifestement. C'est un clown, mais un clown redoutablement intelligent. Et s'il perd le pouvoir, cela ne changera rien concernant la position britannique. Notamment car les Anglais sont marqués par la 2ème GM et les bombardements comme à Londres ou Coventry. Ils s'identifient aux Ukrainiens. De la même manière qu'il importe peu quel gouvernement il peut y avoir en Pologne ou en Finlande: la ligne politique par rapport à la Russie et donc à l'Ukraine ne changera pas. Macron (que je ne porte pas dans mon coeur) aura une majorité pour voter des textes en rapport avec l'Ukraine. Les LR le suivront sur ce terrain, car il en va de la sécurité européenne, donc de la France. L'Italie et l'Allemagne sont des maillons faibles, mais pas tant que cela. Car il y a fort à parier que les Russes vont mettre en exécution assez rapidement les coupures redoutées, notamment car ils sont économiquement pris à la gorge, et qu'ils espéreront ainsi obliger les Occidentaux à lâcher du lest. Mais cela risque d'avoir l'effet inverse et d'accélérer le découplage avec la Russie, sans plus.
Biden est gaffeur, mais il a le soutien de beaucoup de Républicains sur le sujet, et le Pentagone est là pour gérer. Quand à Zelensky, il n'est en rien "piégé par sa rhétorique guerrière". Il doit tenir compte de l'opinion publique ukrainienne qui ne veut rien céder. Et au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris, la Russie n'entend pas négocier. Elle veut une reddition, ce qui est d'autant moins acceptable qu'elle est largement tenue en échec, et qu'elle est plutôt en train de perdre la guerre. Poutine espère que des facteurs extérieurs amèneront les Occidentaux à lâcher l'Ukraine. Mais c'est très hypothétique car il a mis la barre très haut en élevant cette guerre en guerre contre l'Occident. Ce qui implique qu'il s'agit d'une guerre existentielle, donc imperdable pour les Occidentaux. Cela n'arrivera donc pas. Le déséquilibre des forces est alors trop défavorable à la Russie.
La seule issue à cette guerre, c'est que la Russie cède, d'une manière ou d'une autre. Il n'y en a pas d'autre.
@Folker: je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous sur Jacques BAUD, même si certains de ses commentaires me laissent sceptique. Cela dit, sur l'Ukraine, comme je vous l'ai écrit, j'ai recoupé ses déclarations et je dois dire qu'elles ne sont pas fantaisistes, loin de là. On peut ne pas partager le raisonnement, mais il n'est pas fondé sur des rêveries. Mais peu importe, je ne suis pas son défenseur: je dis juste que certaines affirmations mainstream méritent d'être revues (je sais, on appelle cela le révisionnisme).
SupprimerConcernant l'expansion de l'OTAN, je confirme qu'il n'y a pas eu de traité l'interdisant. Mais il existait des accords sur l'occupation de l'Allemagne qui accordaient des droits de puissance occupante à l'URSS. Lors de la réunification, KOHL a demandé aux Soviétiques de renoncer à ses droits, car l'Allemagne unifiée ne pouvait avoir stationnées sur son sol les troupes de deux alliances antagonistes. Ils ont donc accordé certains avantages financiers et promis de ne pas stationner d'armes nucléaires sur cette partie de leur territoire. L'engagement a été tenu, MAIS il a été conclu à une date où la disparition du pacte de Varsovie n'avait pas été envisagée. Avec l'entrée des pays de l'Est et baltes dans l'OTAN, la clause de restriction du déploiement des armes nucléaires dans l'Est de l'Allemagne perdait tout son sens. Et donc les Russes se sont retrouvés Gros-Jean comme devant, puisque des armes nucléaires pouvaient maintenant être stationnées plus à l'est que le territoire de l'ex-RDA ! Certes, les Occidentaux n'ont ainsi violé aucun engagement formel, mais rien n'interdit non plus d'avoir une aventure avec la femme de son meilleur copain. En général, cela finit par un divorce, mais parfois par un coup de feu. On est dans cette dernière hypothèse.
Concernant le memorandum de Budapest, il a été conclu dans l'intérêt de l'Occident, qui préférait que l'arsenal nucléaire soviétique présent sur le sol ukrainien retourne dans les arsenaux de l'ex-Armée Rouge. Ce memorandum donnait des assurances, mais pas des garanties, aux Ukrainiens sur le respect de leur intégrité territoriale. Les Occidentaux ont scrupuleusement respecté les termes du memorandum, puisque faute de garantie expresse données à l'Ukraine... ils n'ont rien garanti et n'ont presque rien fait pour faire respecter l'accord (le Conseil de Sécurité leur étant pour le surplus fermé par le veto russe). Les Russes n'ont manifestement pas respecté les assurances données (ce que je pense ils contestent), et là ce sont les Occidentaux qui se sont retrouvés, une génération après, Gros-Jean. La réponse de la bergère cocufiée, je suppose. Foreign affairs at the highest level
Concernant le fait que cette affaire est imperdable pour aucune des deux, voire trois, parties, je partage votre analyse. Tout accord où les Ukrainiens cèdent une partie de leur territoire à la Fédération de Russie est inacceptable et portera les germes d'autres renoncements. La Russie n'acceptera pas une défaite qui, objectivement, la ramène au rang de puissance de second ordre du niveau de la France ou du Royaume-Uni. Les USA n'accepteront pas, surtout dans l'état de guerre civile larvée régnant dans le pays et à cause du défi chinois, de plier devant les Russes, objectivement une puissance de second ordre. Donc, on est dans la situation du coup de revolver de Sarajevo: au seuil d'un grand désastre. La puissance la plus faible va jouer son sort aux dés de la guerre, un peu comme les Japonais à Pearl Harbour.
"La guerre russo-ukrainienne a révélé que les bureaucrates européens tant décriés ont su prendre de la hauteur et faire face au défi de la Russie avec un courage et une persévérance qui manquent souvent aux dirigeants des États de la vieille Europe. L’Europe est en train de se trouver et de combler le fossé qui la divisait en deux, entre la vieille Europe, lâche, myope et mercantile, et la nouvelle Europe, lucide sur la menace russe et consciente du prix de la liberté."
Supprimerhttps://desk-russie.eu/2022/07/15/poutine-la-phase.html
Reznikov annonce que les MLRS M270 sont arrivés :- )
RépondreSupprimerSachant qu'on en a une quarantaine en réserve (à priori), ce ne serait pas idiot d'en envoyer une dizaine en Ukraine .
Supprimertrès souvent , nous raisonnons en pourcentage de PIB. . Or, il faut aussi raisonner en termes de valeur , en tenant compte de l'inflation
RépondreSupprimerjuste une petite traduction en monnaie sonnante et trébuchante pour nous expliquer le désarmement maquillé par la professionnalisation :
- en 1997, le PIB de la france était d'environ 1300 milliards d'€. en 2021, il tourne autour de 2500 milliards d'€. presque le double. en tenant compte de l'inflation c'est quand même un quart de richesse en plus
- un budget des armées à 3% de PIB en 1996, cela nous donne un truc comme 3% de 1300 milliards d'euros (conversion du franc en valeur 1997), soit, en théorie, environ 39 milliards d'euros "valeur 1996" consacrés à la défense.
- En 1997, la professionnalisation des armées impliquait un budget en francs constants de 185 milliards de francs garantis pendant 5 ans (la fameuse LPM... on en rie encore...) = environ 28 milliards d'euros en valeur constante (par rapport au produit intérieur de l'époque, soit 2.5% du produit intérieur brut 1997. à l'époque, bercy estimait irrecevable cet engagement politique du pdt Chirac (et oui, déjà à l'époque, la haute fonction publique décidait...)
- en respectant cette sanctuarisation du budget à 28 milliards valeur 1997 en euro constant, les armées disposeraient d'un budget, sans effort supplémentaire d'un budget de 38.6 milliards depuis 25 ans sans discontinuer.
- en respectant le principe d'un pourcentage fixe intangible de 2.5% du PIB (conformément à la professionnalisation) , le budget de la défense serait en 2021 , de 62 milliards annuels
Déjà, comparer les budgets de nations différentes, en valeur absolue, n’a aucune pertinence. On se gausse du PIB russe qualifié généralement de « équivalent à celui de l’Espagne ».
RépondreSupprimerMais le coût d’un conscrit, d’un officier, de leur logement et de la logistique, ou même le coût d’un fabrication d’un véhicule ou d’un char en Russie n’ont rien à voir avec l’équivalent en Occident.
Donc comparer les budgets militaires en valeur absolue ne reflète absolument pas le « pouvoir d’achat » réel d’une armée par rapport à une autre.
Sauf que le PIB donne une idée assez précise des moyens financiers, technologiques et industriels d'un pays. Donc de sa puissance économique réelle. La Russie souffre d'une économie peu diversifiée et peu développée, donc peu susceptible de tenir sur la durée face à des économies plus puissantes.
SupprimerLe pourcentage de PIB consacré à la défense permet de mesurer l'effort que fait une nation donnée pour sa défense. La comparaison des pourcentages est une comparaison d'efforts relatifs, le montant absolu donne une idée des sommes en jeu et les capacités locales (conception et industrialisation) une idée de la façon dont cela sera utilisé.
SupprimerAinsi on peut dire que la Russie a fait un effort plus important que les US pendant de nombreuses années (jusqu'à 5% de son PIB) sur son armement tout en y consacrant 10 à 12 fois moins d'argent en valeur absolue. Un tel écart va nécessairement se retrouver même si le niveau de vie Russe est quatre à cinq fois plus faible que celui des US (SMIC Russe a 260 euros).
Ce pourcentage est également intéressant car chaque euro investi dans son appareil militaire est un euro qui n'apporte pas de valeur (ou peu). De façon très caricaturale financer un porte avion ou des centaines d'éoliennes n'a pas du tout le même effet sur l'économie du pays à moyen terme.
C'est une nécessité car la pire des situations est d'être riche et désarmé mais l'équilibre est quand même subtil entre l'argent investi qui va probablement rapporter et celui qu'on dépense par nécessité.
Lorsque le pourcentage du PIB consacré aux choses militaires devient "trop" important, le pays entre inévitablement dans un marasme économique. C'est une des explications de l'effondrement de l'URSS et de l'incroyable différence d'efficacité globale entre Corée du Nord et Corée du Sud.
D'acord pour la réforme: encore faut-il avoir de vrais professionnels de la Guerre comme officiers supérieurs et non des machins anachroniques. Ne faudrait il pas réformer d'urgence l'ESM de Saint-Cyr. Certes l'ouverture comme Académie Militaire de l'école est un bonne chose pour avoir de vrais officiers intelligents qui viennent d'horizons différents et qui sont ouverts à la société civile et européenne. Là ce que j'ai vu ce sont des jeunes officiers qui sont confits dans un code catholique,un code social hors du temps, enfermés qui ont peur de leurs hommes,peur de commander humainement,peur de leurs supérieurs:le bruit familier du Cyrard c'est celui du parapluie qui s'ouvre:peur des responsablités. Pour être clair, dans ces rangs-là, on vote Zemmour ou Le Pen et on affiche le drapeau vendéen ou napoléonien dans les chambrées..pas celui de l'Europe. Belle interview sur Arte: un lieutenant d'infanterie de l'armée maltaise, qui disait qu'il irait volontiers se battre avec les autres européens..."on ne se bat plus pour un état-nation, mais pour des idées: la Liberté et la Démocratier européenne..." Alors quand l'outil est obsolète, on sait comme Clémenceau que la Guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires...
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis désolé de vous le dire mais vous passez à côté de l'essentiel : pourquoi sommes nous devenu une nation faible militairement post mur de Berlin ?
Vous ne mentionnez que les conséquences mais pas les causes.
Les causes sont elles bien plus profondes et ont été ensemencées dans les années 80.
Mise en accusation de l'histoire de France, avilissement de tout sentiment patriotique à quelque niveau que ce soit (culturel, sécuritaire, technologique, économique, industriel, social...), la Nation a été remplacée par un couplet européen / immigration africaine "morale" soutenu par une logique de relâchement total du collectif pour satisfaire les désirs individualistes et égocentriques.
Le pays est devenu consommateur et non plus producteur, jouisseur et non plus travailleur, dépensant sans compter pour satisfaire ses désirs et dépouillant tous ses investissements ne serait-ce qu'à court terme devenu déjà un horizon bien trop lointain dans une société de l'immédiateté.
Tout le "projet" national est donc devenu celui d'être LE pays de l'assistanat "social", victoire des cancres qu'il faut absolument "assister" et défaite des excellents qui doivent être humiliés et remis à leur place. Victoire "morale" du caïd de banlieue et défaite du scientifique, entrepreneur ou représentant d'une quelconque autorité.
Victoire de la paresse assise sur l'exigence d'être assister "quoi qu'il en coûte" et défaite de l'effort.
Victoire de la violence de rue et de la "désobéissance civique" et défaite de l'application de la loi.
Le modèle d'armée dont vous parlez découle en réalité directement du modèle de société choisie et non l'inverse.
Il est vain de croire à un réarmement d'un pays dans lequel on ne supporte plus d'avoir des forces de l'ordre qui se fasse respecter et que l'on imagine sérieusement désarmer parce que sinon "la police tue".
Il est vain de croire que l'on puisse vouloir une armée forte dont l'objectif premier est la défense des frontières lorsque trouve normal d'avoir des associations ayant pignons sur rue et financées par l'argent public qui défendent le concept de "no border" et de frontières "qui tuent".
La puissance militaire mais aussi économique, industriel, intellectuelle, technologique est le reflet de ses ambitions. La chute de notre armée reflète notre chute dans tous les autre domaines et celle-ci reflète la chute dramatique de nos ambitions. Nous sommes un pays d'avachis, bien pensants moralement, et qui exigent que l'argent tombe du ciel et tant pis pour les générations futures et/ou tant pis pour la loi.
Tant que cela ne change pas, rien ne changera réellement et durablement, y compris pour nos armées.
La puissance militaire ne doit pas être un objectif mais un moyen pour arriver à des objectifs. Si il n'y a pas d'objectifs militaires pour faire tenir le pays cela doit être considéré comme un bien.
SupprimerSi il y a des problèmes maintenant c'est qu'il y a peut-être eu une erreur de projection stratégique mais surtout une confrontation au réel: ça ne date pas d'hier qu'on annonce un pic de population pour 2030, que le système économique est a bout de souffle (de la sauvegarde des banques en 2008 par le peuple), que le pic pétrole est passé, de la 6ème exctinction, de la désindustrialisation (perte de savoir/formation). Tout cela n'est pas de la faute des "assistés" ou de "l'immigration africaine".
Par contre on pourrait questionner le "capitalisme" et "l'individualisme". On est d'ailleurs l'une des nations les plus productives mais lorsqu'un individu avec un très gros capital décide de vous attaquer pour augmenter son capital, il ne faut pas la jouer individuel.
Vous êtes à côté de la plaque, comme d'habitude en France le capitalisme a bon dos.
SupprimerL'Allemagne ne s'est pas désindustrialisée, elle est pourtant juste de l'autre côté du Rhin et baigne dans le même environnement économique. Bizarre non ?
Les Pays-Bas ne sont pas à la rue économiquement comme nous, ni dans le niveau scolaire, sans doute ne sont-ils pas "capitalistes" ?
La Corée du Sud, petit pays en ruine à la fin de la guerre de Corée a maintenu son école au mérite, ses industries, le travail comme valeur cardinale. Regardez où ils en sont avec zéro immigration et simplement la foi dans les valeurs de l'excellence.
Si la France est un pays au bord de la banqueroute ce n'est pas par excès de capitalisme, mais par excès d'administratif (1 million de fonctionnaires en plus que l'Allemagne pour 15 millions d'habitants en moins, cherchez l'erreur), de social (nous sommes champion du monde mais à écoutez la gauche bien pensante il en faudrait deux ou trois fois plus), d'impôts (champion du monde aussi mais là encore ce n'est jamais assez), de corporatisme.
Donc je réitère, si si nos problèmes viennent de là et singulièrement pour ce qui nous concerne ceux de nos armées. Car dans cette logique là il était toujours justifié de baisser le budget des armées pour financer un énième chèque social. Nos voisins des pays frugaux eux ont fait des économies sur le budget de leurs armées ... pour faire des économies ! Et donc maintenant ils annoncent des plans pour se réarmer car ils ne sont pas en quasi faillite.
Quand on est à 110% de dette du PIB, on ne peut pas annoncer de grand plan d'armement, quand on est à moins de 70% du PIB on peut annoncer un plan de 100 milliards.
D'ailleurs encore aujourd'hui il suffit de regarder l'hystérie sur le pouvoir d'achat et la surenchère budgétaire pour éviter aux citoyens l'idée même que lorsque les temps deviennent un peu plus dur on se serre un peu la ceinture.
Tous ces moyens pourraient être investis dans nos priorités stratégiques, que ce soit industrielles, technologiques ou donc militaires. Mais non. Il faut soutenir coûte que coûte le pouvoir d'achat (en bien de consommations chinois, voitures allemande et séries américaines) des ménages les moins riches. Parce que c'est bien. Parce que c'est social. On n'a pas fini de payer 1981 à tous les niveaux.
Ne t'énerve pas, je voulais juste prendre de la hauteur et je ne pense pas du tout être à côté de la plaque. On peut toujours trouver un pays meilleur que nous en comparant pays par pays je te l'accorde. J'émet quelques reserves concernant les pays-bas (paradis fiscal) et l'allemagne qui même si elle injecte 100 Milliards ne sera pas au niveau des capacités de l'armée française. Ce qui te laisse la corée du sud où je m'abstiendrait puisque je ne m'y suis pas interessé mais balancer 3 chiffres pour comparer des pays me paraît inadéquat.
SupprimerJe suis en revanche d'accord avec toi sur le fait qu'il faut investir dans les priorités stratégiques et ne pas promouvoir la consommation à outrance. Je ne comprend par contre pas pourquoi tu tiens tant au capitalisme : recherche moins indépendante, désindustrialisation, écart de richesse (et donc de sécurité), destruction de la capacité des sols, problèmes climatiques... sont présentes dans tous les pays. On peut se poser légitimement la question même si ça n'empeche pas de réflechir sur le reste. On peut aussi y aller de façon progressive sans vouloir tout déconstruire d'un coup. On est d'accord sur la réindustrialisation, la baisse de la consommation, l'importance des savoirs et du travail. Un point sur lequel je pense être en désaccord est la répartition. Si toi par exemple tu gagnes 1000 fois ce que moi je gagne tu vas pouvoir te proteger fiscalement, en droit... Je vais donc avoir un sentiment d'insécurité légitime. Donc comment veux tu que l'on agisse main dans la main pour la sécurité de la France, si par exemple tu as les moyens de quitter la France et moi non. Comment puis je te faire confiance? Imaginons que nous soyons deux ukrainiens et que l'on soit restés en Ukraine, il y a des rationnements et nous sommes a pied d'égalité. Je te fais confiance désormais et nous sommes tout les deux en insécurité. On se demande alors pourquoi les français et les allemands ne font rien pour nous aider... Comment leur faire confiance?...
La suite (disgression humoristique)... Par hasard, au fur et a mesure du conflit un russe passe par là nous dis : hey les gars nous on galère c'est vraiment pas juste cette histoire. Nous 3 on est sur le front en insécurité totale alors que d'autres sont bien au chaud à profiter de cette situation en toute sécurité. C'est la faute de Poutine et des dirigeants européens, c'est eux qui profitent de nous. Par contre je vous préviens en russie tu peux pas manifester c'est direct la case prison. Jusqu'au jour où l'Europe est en guerre contre la russie. Alors là le russe et les deux ukrainiens disent d'accord maintenant on leur fait confiance (aux européens), on est tous dans la même galère maintenant, y en a juste un qui se croit intouchable faut le dezinguer. Et là les US ils se retirent et ils la jouent perso. Alors là quand même on trouve ça un peu abusé qu'ils nous laisse tout seuls mais bon maintenant on est une quinzaine dans la même galère. Au final on arrive a dégager l'autre zinzin en russie. Enfin on se sent en sécurité c'est pas trop tôt. Puis là y a les chinois et les ricains qui nous déclarent la guerre. Vous êtes serieux?!
SupprimerAnonyme15 juillet 2022 à 19:36, dommage qu'on ne puisse pas "liker" votre commentaire, comme sur Fessebouc! Il rayonne de bon sens (ce qui souvent nous manque tant)!
RépondreSupprimerPardon, je me suis trompé de ligne, je voulais dire: Féroce Lapin15 juillet 2022 à 16:25, dommage qu'on ne puisse pas "liker" votre commentaire !!!
RépondreSupprimerOui, c'est étrange, pas vrai? Jusqu'à présent, il nous avait habitués à autre chose. Le soleil brille parfois même sur le cul des chiens.
SupprimerA Oryzon16 juillet 2022 à 10:37
RépondreSupprimerJe valide votre commentaire.
Franchement ;)
SupprimerDès qu'une pensée est exprimée le lecteur se doute qu'elle sera partagée. Votre post recouvre d'autres posts de personnes qui ont pris de leur temps pour formuler et partager leur pensée ou du savoir. Par votre post qui n'a d'autre intérêt que d'exprimer votre propre satisfaction - puisqu'en plus vous êtes anonyme - vous ne faites que diluer la qualité du site... si tout le monde fait pareil il y a plus de site... Vous auriez crié de votre ordinateur "ouais quelqu'un pense comme moi!" sans toucher le clavier là c'était gagnant-gagnant !
+1
SupprimerTotalement d'accord.
Pareil.
J'approuve.
100% en symbiose.
No comment
RépondreSupprimerhttps://www.irsem.fr/rapport.html
+https://www.youtube.com/watch?v=7gkXYVn5zhM
SupprimerAutre...
RépondreSupprimerhttps://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/les_manipulations_de_l_information_2__cle04b2b6.pdf
A Ronan PONNET16 juillet 2022 à 03:45
RépondreSupprimer"...Pour être clair, dans ces rangs-là, on vote Zemmour ou Le Pen et on affiche le drapeau vendéen ou napoléonien dans les chambrées..pas celui de l'Europe."
En quoi seraient-ils en cas de de conflits de mauvais patriotes et combattants ?
Pour votre infomation lire le livre de Simon Epstein Un paradoxe Francais ou de nombreux combatants et résistants, et non des moindres, sont originaires d'une extrême droite nationaliste qui, dans les années 1930, fut fertile portant en prises de positions hostiles aux Juifs. Alors que de grands républicains seront hélas dans la collaboration et dans un antisémitisme virulent . C'est ce phénomène paradoxal que Simon Epstein décrit puis analyse, en s'appliquant aussi à démonter l'occultation de ces chassés-croisés, déroutants certes mais significatifs.
Quand à l'idée certe séduisante d'une armée européenne avec un idéale de défense européen j'en doute un Polonais par exemple se battra avant tout pour ses convictions patriotiques et très certainement religieuses et un autre européen se battra pour la défense de son pays et de ses valeurs intrinsèques.
"Belle interview sur Arte"
Effectivement le reportage est intéressant mais ,comme souvent sur Arte ,est victime d'un biais idéologique.
Mais vos remarques sont à réfléchir et participent aux débats .
Supprimerce qui est valable un jour ne l'est pas forcément le lendemain. c'est vrai pour l'éclairage des 30 d'Eipstein comme du fait qu'une identité appartenance européénne (comme toute appartenance à un groupe) se construit s'entretient... et que les polonais qui viennent de rentrer seront surement pas les mêmes après un certain parcouru surtout s'il est pavé de discours constructifs et de bénéfices...
"Les Poissons volants existent mais ils ne sont pas la majorité de l'espèce..." Audiard
SupprimerM Goya, J'ai lu et relu attentivement votre analyse. Je n'ai pas la compétence militaire de la critiquer mais je me permets quelques remarques.
RépondreSupprimerEn clair, merci à Poutine d'avoir attaqué l'Ukraine. S'il avait attaqué directement l'UE ou la France, on prenait la pâté. Merci au peuple ukrainien d'avoir décidé de résister sans demander l'autorisation de personne. Si je me souviens bien de la semaine qui a suivi le 24 février, nos dirigeants se seraient bien satisfait de "condamnations catégoriques", de "sanctions sans égales" avant de retourner au" business as usual" avec une ukraine oubliée, à côté de l'Afganisthan . Ce rôle confortable de témoins scandalisé mais impuissant leur a été arraché des mains, ils n'ont plus que la carte solidarité et la carte non assistance à personne en danger . Quand la réalité crue vous rattrape... "Qui est prêt à mourir pur l'Ukraine ? Personne " perorait-on. Ben si, les Ukrainiens !
Quand vous parler du niveau de dépense des USA pour la défense, il ne faut jamais oublier qu'ils la finance avec de la dette en $, $ qu'ils fabriquent eux même pour rien et que tout le monde utilise. Idem pour leur aide sans limites. En clair, ils ne paient que très partiellement. Eux seuls ont ce privilège. Par ailleurs, ils disposent d'un complexe militaro-industriel qui a sa propre dynamique .Chez eux comme chez nous, les dépenses militaires ne servent pas qu'à préparer la guerre. Il y a là probablement une bonne explication au décalage entre l'armement dispo et les besoins de la défense. Nous avons les Rafales contre les pick-up, les Russes ont les missiles trans-continentaux contre les silos à grains et les HLM.. Vos chiffres sur ce point est très éclairants. Je n'imaginais pas que notre 'première armée de l'Europe" tant auto-vanté était à ce niveau d'impuissance !
Votre proposition d'un corps de première intervention rappelle furtieusement ce que proposait de Gaulle dans l'armée de métier, Contrairement à la légende, cette idée n'a pas été ignorée à l'époque. Elle était connue, sous plusieurs variantes, elle a été discutée, caricaturée et rejetté avec mépris et inconséquence par les responsables militaires de l'époque . L'histoire se répètera-t-elle ? Je ne vois pas comment on peut concevoir un tel corps de bataille sans l'inclure dans un cadre européen . Le cadre national est bien trop étroit. Idem pour l'industrie d'armement.
Je suis d'accord sur l'importance déterminante de la défense teritorriale complètement ignorée et discréditée chez nous. Là, nous retrouvons les propositions de Jaurès (telles qu'il les a exposées à l'Assemblée Nationale en 1912, pas telle qu'on les caricatures habituellement). Personnellement, mon service militaire a été l'année la plus stupide , la plus vide et la plus inutile de ma vie. Après 2 mois de formation avec un adjudant-chef digne de l'armée de Prusse, j'ai passé 10 mois dans l'inactivité la plus complète dans un état major. En 1 an, j'ai tiré 12 balles, pas une de plus, sur un champs de tir, je n'ai jamais vu bouger ni agir les blindés et canons que nous avons si longement astiqués. Je pense qu'on peut améliorer le système . J'en ai été convaincu le jour ou j'ai vu le placard dans lequel un citoyen suisse rangeait ses effets militaires, fusil compris, et qu'il m'a expliqué comment ça se passe chez eux.. C'est aussi un des enseignement de la résistance ukrainienne: l'état d'esprit et l'action peuvent changer complètement en un jour dans l'urgence, ça se passe mieux quand l'improvisation n'est pas seule aux commandes. Espérons que votre conclusion sera entendue. Merci
Alain Salandre
Si Poutine avait attaqué la France ou l'UE, il se serait pris un sévère retour de bâton, de la part de l'OTAN. Il a fait l'erreur en Ukraine de dévoiler la faiblesse de son armée.
SupprimerNe pas comparer la «France» qui n'est qu' un pays de l’Europe de l' ouest et la «Russie» qui est une fédération située sur deux continents.
En Ukraine, les combats sont en cours et l'issue semble encore lointaine. La bataille du Donbass à la fin du printemps fut bien différente de celle de Kiev en Mars à bien des égards.
Il est trop tôt pour tirer des conclusions.
--
TurtleCrazy
@TurtleCrazy
SupprimerPour votre information, la France "n'est pas qu'un pays de l'Europe de l'Ouest", puisque présente sur 4 continents. La plus longue frontière terrestre est avec le Brésil, donc en Amérique du Sud.
@Alain Salandre
Effectivement, le privilège du dollar permet aux USA de financier n'importe quoi. Et de piéger leurs adversaires et rivaux, comme la Chine, riche de milliards de dollars, donc potentiellement de monnaie de singe.
Mais vous oubliez que l'euro est l'autre grande monnaie de réserve, donc bénéficie d'un statut proche, sinon comparable. Toutes les pays du Monde doivent avoir des dollars et des euros, peut importe à quel prix. Mais l'euro peut perdre ce statut si on fait n'importe quoi, évidemment.
En attendant, on peut faire aller la planche à billets (ce qui a été fait des dernières années, notamment avec le COVID), sans en payer particulièrement les conséquences, surtout si on reste proche de la parité avec le dollar. De toutes façons, si l'euro baisse trop, les ricains en achèteront pour éviter une dévaluation compétitive cachée.
Et évidemment, comme toujours, c'est les autres qui vont payer l'addition (les BRICS notamment et au premier chef).
Sinon, pour ceux qui auraient raté l'info: la Chine va avoir une croissance en berne cette année, probablement à 0 (en réel pas celle affiché par le pouvoir chinois). Il n'est pas exclu qu'elle entre en récession. Donc, pour résumer: l'économie chinoise est en grande difficulté, et risque fort de l'être encore plusieurs années. Et cela vient après le choc COVID de 2020, et la reprise finalement pas si importante en 2021. Le gouvernement chinois risque fort d'investir le terrain géopolitique pour détourner l'attention de sa population, mais va devoir aussi faire des choix sur les priorités à donner à son économie.
Pour rappel, la Chine est très très endettée (cumul dettes publiques et privées), et comptait en réalité sur une forte croissance pour résorber son endettement "en douceur". Cela ne va pas être possible.
Les Polonais sont un peu divisés en ce moment, et leur gouvernement est fortement controversé par.. ceux qui n'ont pas voté pour lui.
RépondreSupprimerLa démocratie me semble être un bon motif de défendre la nation, c'est ce que font les Ukrainiens.
J’ai du mal à croire que notre armée pourrait être européenne, en tout cas pas avant longtemps et des changements geo-politiques majeurs.
RépondreSupprimerPar contre, notre industrie de défense pourrait l’être depuis longtemps.
Cela nous dégagerait des marges de manœuvre considérables en pouvoir d’achat d’équipements pour nos forces.
Et on critique souvent les autres (allemands, néerlandais etc) pour leurs achats d’avions US comme le F-35…
Mais qu’est-ce que la France fait concrètement pour renforcer l’industrie de défense européenne ?
Je prend le cas du VBCI par exemple, notre véhicule d’infanterie développé dans les années 2000-2010. Le programme était au départ européen, associant France-Allemagne-paysbas-GrandeBretagne.
Puis le projet a capoté comme souvent, la France a souhaité développer seule son VBCI confié à Nexter. Résultat, 2 ou 3 ans de retard, et surtout un prix unitaire qui est passé de 2,2 M€ à 4 M€ !
Nous n’avons jamais pu en vendre à l’export malgré de nombreuses tentatives.
Pendant ce temps Allemagne et Pays-Bas continuent le programme et réalise le Boxer, aux caractéristiques proches du VBCI. Ils s’en equipent et en vendent des centaines à la Lituanie, Slovénie, Australie, Royaume Uni, Algérie etc….
Évidemment le prix unitaire descend, et les capacités de production sont bien supérieures à celles du VBCI.
Comment peut-on encore continuer de telles erreurs, et c’est presque partout pareil (char, artillerie etc….).
Comment espérer peser face aux américains, russes et demain Chinois avec de telles politiques de gribouilles ??
Oui, avec la paix, c'est un des sens importants de l'Europe.
SupprimerDeux éléments de réflexion sur ce sujet.
SupprimerD’un point de vue industriel, il est impératif d’avoir en permanence au moins deux bureaux d’étude en concurrence. C’est indispensable pour conserver un niveau d’excellence technique et pour palier à un éventuel défaut de conception.
Être focaliser sur la dépense instantanée est selon moi une des principales causes de notre désindustrialisation. La collaboration oui, mais pas au prix d’une restriction des investissements.
Après avec une collaboration à plusieurs états, il faut accepter que le plus petit fournisseur d’un sous module donne le droit à l’état qui l’administre de bloquer une exportation. Une collaboration aussi poussé ne peut véritablement se penser que dans le cadre d’une Europe fédéral disposant d’une politique étrangère autonome.
On en revient toujours au même problème que l’indépendance à un coup et un coup rapidement important.
Vous avez raison en théorie, mais si on reprend l’exemple de mon VBCI, on constate qu’il est équipé d’un moteur Volvo… et de certainement bien d’autres sous-systèmes fabriqués hors de France. Donc l’argument d’une « indépendance nationale » a 100% ne tient pas.
SupprimerNous mettons un moteur Volvo, alors que la Suède n’achète pas notre VBCI.
N’aurait t’il pas mieux valu qu’il ait un moteur allemand, une tourelle néerlandaise, un châssis français, un canon britannique et que tout ces pays s’en équipent avec une production de 2800 exemplaires au lieu de nos 900 exemplaires au tarif exhorbitant ?
Bien sûr je ne donne que des exemples, une coopération européenne pourrait prendre d’autres formes.
En même temps Volvo a racheter intégralement Renaul truck.
Supprimerl'intégralité (ou peu sens faut) du savoir faire et de la production est en france.
Préserver un savoir faire stratégique, même au prix d'un echec commercial peut avoir son importance plusieurs decenie plus tard.
Principe fondamantal de l'investicement.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arquus
Mais je ne parle pas d’acheter des systèmes d’armes étrangers sur étagère, ce qui nous ferait effectivement perdre en capacité de conception stratégique.
SupprimerNous l’avons tout de même fait, pour les MLRS, par exemple.
Je parle de développer Vraiment les capacités de conception, production et achats groupés européens.
Je ne pense pas que l’Allemagne ait perdu quelque capacités que ce soit en coopérant avec les Pays-Bas pour développer son Boxer, qu’elle vend aujourd’hui partout (ils nous on même piqué le marché du Quatar).
Si nous persistons a tout vouloir faire tout seuls, comme le Rafale, le Leclerc ou le VBCI, ne pas s’étonner que notre armée soit équipée au compte goutte dans tout les domaines. Et que notre capacité d’exportation diminue progressivement.
Il faut séparer plusieurs choses dans votre réponse.
SupprimerLe niveau d’intégration que vous souhaité n’est possible que dans le cadre d’une Europe fédéral. (Personnellement je ne suis pas opposé au concept).
Derrière l’économie d’échelle se cachent les droits de propriété des brevets. Quel partenaire est propriétaire de quelle technologie et qui à le droit d’utiliser quelle technologie dans quel domaine.
Pour l’instant l’Allemagne essai au détour d’une coopération de nous pomper nos technologies de pointe chèrement développées dans le cadre de la défense pour les réutiliser gratuitement dans leurs industries civiles. Inutile de dire que cela coince rapidement dans les réunions.
Je veux bien coopérer mais pas me faire blouser.
Après il y a cette possession de vouloir tout rentabiliser instantanément. C’est ce type de raisonnement qui entraine des choix de technologie médiocre mais 15% moins chère à la construction. C’est aussi ce type de raisonnement qui ont débouché sur l’obsolescence programmer.
Très bien, peut-être avez-vous raison pour l’Allemagne, je n’ai pas d’infos de l’intérieur.
SupprimerMais dans ce cas, pourquoi ne pouvons nous pas coopérer plus étroitement avec les italiens, les espagnols, qui souvent se fournissent plus volontiers chez les allemands que chez nous ?
Tout ces européens sont des méchants qui sont tous ligués contre la France ?
A un moment, il faut aussi être capables de se remettre en question…
Nous perdons du terrain malgré une excellence technique acquise chèrement depuis les années 60.
Je le constate depuis 20 ans, et aucune inversion de tendance n’est perceptible, au contraire.
Donc forcément nous nous y prenons mal quelque part.
Pour cette histoire de brevet, je pense particulièrement au programme SCAF ou les négociations sont vraiment compliquées. A suivre si l’invasion de l’Ukraine va modifier quelque chose.
SupprimerAprès on tente des choses. Il y eu la tentative de rapprochement franco-italien sur les « chantier de l’atlantique ». Échec pour cause multiple. En particulier des craintes de manque de concurrence.
Les Espagnoles investirent beaucoup dans l’aéronautique avec CASA et utilise certaine composante française.
Le problème de la France qui dispose, rappelons-le, de toutes les industries militaire (depuis l’épieux mérovingien jusqu’à la roquette à tête fouineuse), c’est qu’elle est de facto en concurrence avec tous les pays européens qui souhaitent développer une composante militaire. Il est donc plus facile de monter un partenariat pour concurrencer la France que de s’allier à elle pour lui servir de sous-fifre et de banquier.
Rappelons aussi que développer un programme militaire ce sont des investissements colossaux. C’est essentiellement l’énormité de cette dépense qui a conduit à l’échec des sous-marins australien. Pour rappel, le montant énorme du projet devait revenir pour les 4/5éme à l’Australie (et certainement pas à la France) sous la forme d’une structure industriel complète permettant la construction et la maintenance de ces 12 sous-marins en Australie. La France ne fournissait que (même si c’est essentiel) le design de base et l’expertise d’intégration. C’est quand les coups ont commencé à monter et qu’il a été question de produire certains éléments en France au vu du niveau réel de l’industrie naval australienne qu’ils ont cherché un plan B.
Maintenant un exemple de retombe civile issue directement du militaire. Le GPS. A la base cette merveille est conçue pour guider à destination des missiles, pas des voitures particulières.
En fait rien de rare, c’est l’idée que l’on se fait de l’investissement.
Bon, si on résume, les services publics régaliens sont tous plus ou moins en faillite (l'armée, la police, les soins, l'éducation nationale). Seule l'administration semble fonctionner mais ils baignent dans leur monde parallèle et l'entretiennent en vase clos. Il faut donc de l'argent pour remonter tout ça au niveau, sauf que, on nous rabâche à longueur de temps qu'on n'en a plus et qu'on en toujours en déficit alors même que notre taux d'imposition est l'un des plus hauts d'Europe. Je me demande quelle est la solution. Sincèrement.
RépondreSupprimerL’essentiel des dépenses publiques concernent la redistribution (retraites, maladie, aides sociales diverses et variées). C’est donc là où se trouve le problème. On peut probablement aussi faire des économies dans l’Education Nationale, qui ne manque pas de moyens. En ce qui la concerne, ce n’est pas problème de budget mais d’utilisation du budget.
SupprimerMais il est certain que:
-nous avons une dépense publique qui est l’une des plus élevée voire la plus élevée de l’OCDE, Et la même chose peut être dite du niveau des prélèvements obligatoires,
-que les services publiques essentiels sont mal assurés.
Donc, ça ne marche pas, et cela génère du mécontentement. Donc, on va dans le mur.
Folker
Chacun a son point de vue sur l’affaire.
SupprimerPersonnellement, quand je voie un reportage sur France3 où l’on glorifie un ingénieur de 5 ans d’expériences qui plaque tout pour aller faire l’épicier ambulant dans des villages de campagne, je deviens fou.
Les ressources que l’on a investi sur son parcours éducatif (5 ans post bac quand même) n’est sans doute pas amortie et en plus il pique un emploi (dont je ne nie pas l’utilité) a quelqu’un qui aura eu moins de capacités scolaires.
A lancer la discussion, je regarderais bien du coté du rapport au travail en France. Et pas forcément pour réclamer un retour aux 40 heures de travail hebdomadaire. Moi qui suis partis travailler en Belgique (pour un groupe français je vous rassure), je suis incapable de revenir travailler en France. J’ai essayer et pas moyen, le management est catastrophique privé comme publique.
Les 40 heures, je n'y crois pas vraiment. Quand on a mis en place les 35 heures, la plupart des salariés du privé ont échangé pour 45 heures réelles par semaines et 10 jours de RTT. Somme nulle. Sauf dans les administrations publiques qui ont appliqué ça à la lettre, hors services où cela était impossible (police, justice, hôpitaux). D'ailleurs, le MEDEF ne souhaite plus, depuis bien longtemps revenir là dessus.
SupprimerPar où commencer...
SupprimerOn est le champion en Europe de la dépense publique!
Ensuite dans le monde (#15ème pour la défense, #41ème en éducation - en PIB). En europe (6ème en dette publique PIB et 4ème/hab - la Belgique étant 1ère).
Et c'est là qu'on peut commencer à nuancer puisque les pays qui ont moins de dette et qui ont le même train de vie que nous sont... Malte, Luxembourg, Irelande, Pays-Bas on pourrait rajouter Suisse, Estonie, Hongrie, UK, Monaco, Liechtenstein, Andorre... (pour faire simple les affaires Credit Suisse, Pasche, UBS, Clearstream, Luxleaks, système d'optimisation Irelande...)
Vient ensuite le système de la PAC et l'éléctricité que nous vendons à perte via des titres pour être en accord avec les règles européennes.
Pour finir je prend l'exemple de Tonton avec l'ingénieur qui devient épicier ambulant qui montre en détail plusieurs aspects:
1- 16% des ingénieurs formés en France résident fiscalement à l'étranger et y travaillent (donc emploi délocalisables) - ça m'étonnerai pas que certains soit soignés en France.
2- 66% des ingénieurs travaillent dans des ETI ou EG (250+ employés) qui pratique de l'optimisation fiscale sur leur bénéfices - donc impôts hors de France (Safran, Dassault, Total, Engie ou autre voir la liste des entreprises d'ingénieurs).
3- Au niveau des cotisations salariales et patronales je n'ai pas pu trouver la différence de cotisation moyenne entre TPE/PME/EFI/EG pour un salaire d'ingénieur (plutôt EFI/EG) à 60K/an et un salaire d'épicier (TPE/PME) à 20K/an mais il faudrait le calculer.
4-Calcul des impôts indirects sur la consommation d'un ingénieur vs d'un épicier et impôts indirects sur la production d'un ingénieur vs d'un épicier.
+avocats fiscalistes (+60%) vs fisc (-20%) les dernières années
+secteurs divertissement (twitch, youtube, influenceurs...), finance (trading, betting, jeux d'argent, dropshipping...) qui pour la plupart quittent le territoire FR pour Dubaï, Thaïlande, Hongrie, UK, Estonie mais sécurité soin en France...
+dépense cabinet conseil, SNU.. et impôts sur revenu dans la moyenne basse en Europe
Voilà pour réequilibrer un peu le débat qui était à sens unique..
@Anonyme 19h53
SupprimerVous sortez des chiffres hors contexte, en omettant les équilibres généraux. Le fait est que la France tourne autour de 60% du PIB en termes de dépenses publiques, ce qui est un record tant au niveau de l’UE que de l’OCDE. La même chose peut être dite des relèvements obligatoires. Même les scandinaves ne nous devancent pus.
Et vos exemples à titre comparatif sont tirés par les cheveux. Vous ne prenez ni l’Allemagne, ni les Pays Scandinaves. Ce que je comprends, car on y a souvent de meilleurs services publiques. et moins de dettes et moins de prélèvements. Les Pays Bas ou la Belgique, c’est pas mal aussi. Je connais pas mal de gens qui vont s’y former ou travailler. St Luc près de Tournai est très réputé d’ailleurs.
Rappeler moi le classement PISA de la France qu’on rigole.
Pour moi, c’est le rapport à la puissance économique qui ne va pas chez nous.
RépondreSupprimerLa mode est à la décroissance, à la deconsommation, au travailler moins…
Aucune nation n’a jamais exporté son modèle (que ce soit par la contrainte ou par le soft power) en étant une faible puissance économique.
Et sans même parler de projection de puissance, le simple maintient de notre indépendance est de plus en plus difficile avec une économie productive en perte de vitesse.
Beaucoup pouvaient encore croire en un monde de bisounours jusqu’à février 2022.
Ce n’est plus le cas…
"La mode est à la décroissance, à la deconsommation, au travailler moins…"
Supprimerest-ce que c'est pas surtout un problème de sens... y a moultes activités humaines surtout au regard de contraintes vitales actuelles qui me semblent friser l'absurde... pour n'en citer qu'une une onglerie... c'est un taf ça ? le marché produit de drôles de créations quand même...
(ceci nous dépasse feignons d'en être les organisateurs...)
la consommation mais la consommation de quoi... la consommation n'est pas un but en soi...
Oui perte de sens, je suis d’accord..,
SupprimerUne Societe qui developpé un culte de la jouissance stérile à l’extrême.
La Télé poubelle née dans les années 1990-2000 y est pour beaucoup je pense.
Elle est aujourd’hui relayée par les réseaux sociaux mais elle a donné le ton.
A la base de tout, il y a l’inculture qui se répand, et donc l’incapacité à concevoir autre chose que le besoin et le plaisir l’immédiat.
Pour faire échos aux remarques précédentes .
RépondreSupprimerOui le constat est sans appel le déclin de la France est hélas bien enclenché et les preuves de ce déclin sont multiples et chacun peut en apporter de nombreux exemples comme ceux citer précédement .
et ou allons nous ?
Des réponses , des solutions non pas spécialement mais deux livres qui permettent une meilleur comréhension.
L'Archipel français. Naissance d'une nation multiple et divisée de Jérôme Fourquet qui dresse un constat objectif, sans concession, de l’agonie de notre Nation en tant que groupe humain partageant une histoire et un projet commun.
Pour une reflexion plus complexe Comprendre le malheur français de Marchel Gauchet qui est un diagnostic implacable de la situation morale et politique de la France.
Y'a aussi les livres de Laurent Obertone et Eric Zemmour.
SupprimerJe déconnais. Rhââââââââ, l'autre!
Nous tenons un projet formidable à savoir l’Europe. Mais au lieu de cela certain s’acharne à la designer comme la mère de tous nos maux. A nous de savoir naviguer, réformer. Stopper le déclin passe par l’acceptation du projet Européen doté d’une politique étrangère supranationale. Là nous serons forts. La France seule et souveraine c’est une blague.
SupprimerC’est au moment où le monde bascule vers un renouveau exacerbé du nationalisme qu’il faut redoubler d’effort et tenir bon sur nos valeurs de coopération, d’intégration et de développement partagé. En ces temps de guerre Le projet souverainiste ne serait il un pas vers le nationalisme ?
SupprimerLe projet souverainiste est une blague, il ne nous amènerait qu’à sortir définitivement de la course, et à faire de nous une grosse Suisse, le civisme et la rigueur en moins.
SupprimerJe me considère personnellement comme un patriote français viscéralement attaché à notre histoire et à notre culture… et pourtant je suis pour une Europe fédérale, dotée d’une vrai politique étrangère et d’une défense solide.
Mais c’est tellement lent… J’ai 58 ans et malheureusement je suis de moins en moins certain de voir cela de mon vivant…
A tous les souverainistes, pouvez vous citer une plus grande réussite au cours 20eme siècle, que le projet Européen ?
SupprimerN'est il pas synonyme de réconciliation, de paix retrouvé à l'ouest, de prospérité, de puissance sans écraser ses voisins, d'attractivité pour l'est, voire de modèle au delà ?
Le projet commence et oui il est complexe mais n'oublions pas qu'il résulte d'un processus démocratique auquel les peuples ont adhérés. D'accord nous traversons surement une passe difficile, mais attention de ne pas jouer avec le feu. Il ne faudrait pas tout gâcher. Avant tout, la France doit savoir se réformer de l'intérieur, s'adapter au monde mais certainement pas en faisant peur en dénigrant ce qui existe !
L'Europe lui donne de la voix c'est d'ailleurs en partie pour cela (et aussi pour être adossé à la puissance industrielle Allemande et donc à la monnaie) que, consciemment, nous l'avons fondé cette Europe. Sans elle nous sommes quoi, un musée à ciel ouvert doté de la dissuasion...
Sachons retenir nos jeunes talentueux et développer les talents non révélés des autres de tous horizons.
Investissons dans le recherche supérieure et non dans les trains trains...
Euuuuuuh "démocratique", c'est pas vraiment le mot, je crois. On se souvient tous de ce qui s'est passé après le référendum de 2005.
SupprimerJe ne suis pas particulièrement "souverainiste" et je ne suis même pas sûr de ce que ça veut dire, mais sur ce coup-là, je n'ai pas eu l'impression qu'on tenait réellement compte de l'avis de la majorité.
Je constate d'ailleurs que nos présidents successifs se sont bien gardés de nous le redemander depuis. Contrairement à un autre pays de l'autre côté de la Manche.
Pour répondre à Anonyme du 14.07 16h31 et épauler Soldat Pithivier du 15.07 00h47, à savoir; qui sont nos ennemis ? et bien ... tout le monde.
RépondreSupprimerIl y'a deux sortes d'ennemis; le structurel et le conjoncturel.
En ce qui nous concerne, le structurel, c'est l'Islam. 14 siècles d'affrontements, d'occupations, de mises en esclavage (un coup à toi , un coup à moi) autrement dit, la guerre de civilisation rampante dont l'évolution actuelle de l'Islam ne nous donne aucun espoir d'en sortir.
Le conjoncturel. C'est triste à dire mais n'importe qui peut devenir du jour au lendemain un ennemi tout à fait acceptable alors que la veille on était copains comme cochons.
Des exemples ? y'a que l'embarras du choix.
- Fachoda (Soudan) en 1898 . On passe à côté de la guerre avec l'Angleterre avec qui nous sommes en paix depuis plus de 80 ans et tout ça pour de puériles rivalités coloniales alors que les deux empires en ont ras la gueule de territoires africains.
- Guerre des Malouines. Lorsqu'au 1er janvier 1982 Mammy Elisabeth II souhaite la bonne année à ses ouailles, s'imagine-t-elle que 4 mois plus tard, ses tommies vont aller pêter à la gueule à de pauvres Argentins ? Je me rappelle parfaitement l'ambiance de l'époque. Personne n'y croyait à un truc pareil. Les Argentins ne pouvaient pas croire que tout un corps d'armée allait traverser 8000 km d'océans pour récupérer quelques îlots couverts d'herbe rase et de cailloux et dont l'essentiel de la population, n'est constituée que de stupides ovidés. La mère Tatcher de son côté se disait, les Argentins ne sont pas des cons, ils vont comprendre qu'ils ont fait une boulette et rentrer à la niche. Et le reste du monde avait confiance dans l'efficacité de la diplomatie . J'ai encore en mémoire cet extraordinaire oxymore de l'Amiral Sanguinétti "La flotte anglaise se hâte lentement" histoire de laisser à tout ce petit monde le temps de se refroidir le carafon . On connaît la suite.
- Qu'elle n'a pas été ma stupeur en apprenant un jour cet incident grave entre la France et le Brésil en 1962 pour des zones de pêches au large du Brésil, ce dernier voulant nous interdire de pêcher la langouste après avoir arraisonné des bateaux français . Le grand Charles n'avait pas mégoté sur le tonnage de ferraille agressive envoyé sur place pour expliquer à ces métèques qu'il y'a des choses qui ne se font pas entre gens bien élevés. Bon, tout ça c'était terminé par un pot à indéfectible amitié franco/brésilienne. C'eut été vraiment con d'être amené à vérifier en grandeur nature combien de kilos de langoustes il fallait pour amortir un obus de 127mm.
Comme quoi l'ennemi peut surgir de nulle part n'importe où et n'importe quand.
Quant au livre de Pierre Conésa "Vendre la guerre" (que je n'ai pas lu) ou alors ce concept passablement fumeux de "Fabrique de l'ennemi" je veux bien, sauf que l'ennemi sait très bien se fabriquer tout seul, il n'a pas besoin de nous (et l'inverse est tout aussi vrai) Que je sache en 1870, 1914 et 1940, les Allemands, on n'est pas allé les chercher, ils sont venus tout seuls (à la fin , ils connaissaient le chemin) Pendant plus de 15 ans, notre Napoléon chéri s'est essuyé les bottes sur l'Europe entière alors que personne ne lui demandait rien.
Donc pas de soucis, contrairement au pétrole on ne sera jamais en manque d'ennemis.
“L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui !”
SupprimerPierre Desproges.
Les bellicistes de plateaux TV, complexe militaro-intellectuel avec Pierre Conesa sur Thinkerview
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=FBeG-areq3Q
Je conseille la lecture de son dernier livre .
Citation :
RépondreSupprimer"La mode est à la décroissance, à la deconsommation, au travailler moins…
Aucune nation n’a jamais exporté son modèle (que ce soit par la contrainte ou par le soft power) en étant une faible puissance économique. "
Ca m'ennuie qu'on associe la décroissance et le déclinisme.
Je ne vois pas le rapport entre la consommation et la puissance économique. De toute manière la croissance a ses limites. Pendant des millénaires elle a été quasi nulle et n'a réélement augmenté qu'a partir de la révolution industrielle et l'utilisation des énergies fossiles
Par exemple, la Chine est un colosse au pied d'argile.
Potentiellement, on a la capacité de produire les biens de consommation qu'on leur achète, mais à plus cher.
Si on n'achète plus, son système se casse la gueule
Comme disait Coluche : Quand on pense qu'il suffirait de ne pas les acheter pour que ça ne se vende plus ...
Oryzon 16.2022 10h37
RépondreSupprimerIl n'y'a rien à jeter dans ce que vous écrivez. Tout est malheureusement vrai de la première à la dernière ligne.