jeudi 24 février 2022

Invasion

23 février 2022

La probabilité d’un conflit interétatique ouvert entre la Russie et l’Ukraine est désormais très élevée. Cette guerre s’inscrira dans le champ plus vaste de la confrontation qui existe déjà depuis plusieurs années entre la Russie et l’Alliance atlantique, une confrontation qui s’effectue de part et d’autre avec tous les instruments possibles et imaginables, civils et militaires.

Rappelons surtout les règles du jeu de l’emploi l’instrument militaire. En fond de tableau, il y a de part et d’autre l’arme nucléaire, qui, comme la reine sur un échiquier, influence tout le jeu par sa puissance même si elle ne bouge pas. Or, personne ne veut qu’elle bouge. Des puissances nucléaires qui se confrontent évitent donc tout ce qui pourrait la faire trembler et en premier lieu de s’affronter directement par les armes. Il y a pu y avoir quelques frottements dans différents endroits, mais on s’est toujours efforcé de contrôler très vite ces accrochages.

Notons quelques conséquences opérationnelles de cette règle. Si on ne s’affronte pas militairement directement, on peut toujours attaquer ceux qui ne bénéficient pas de ce parapluie nucléaire. L’ennemi de mon ennemi pouvant éventuellement être considéré comme mon ami, le camp d’en face peut aussi choisir d’aider militairement l’État menacé.

Si l’attaque n’a pas encore eu lieu, la première manière de l’aider est de placer le plus vite possible l’État cible sous sa protection, sous peine de déclencher préventivement cette attaque ennemie que l’on veut éviter. La seule manière est de jouer le « piéton imprudent » qui traverse d’un coup la route et oblige tous les automobilistes à freiner. En 1983, le Tchad menacé par la Libye appelle la France à l’aide. Quelques jours plus tard, trois bataillons français occupent les points clés au centre du Tchad et on indique clairement au colonel Kadhafi que le franchissement du 15e parallèle provoquera une guerre avec la France.

Si l’attaque a lieu, il n’est plus question d’envoyer des troupes, à l’exception au mieux de « soldats fantômes », volontaires, permissionnaires perdus, soldats privés, etc., et encore à petite dose pour éviter la règle du non-affrontement. Dans les faits, il s’agira surtout d’espérer que l’État attaqué résistera suffisamment longtemps pour qu’on puisse l’aider en faire en sorte que la guerre devienne un coûteux enlisement.

Cela nous ramène à l’Ukraine. Lorsque la crise éclate au tournant de 2014, la Russie réagit immédiatement par une mobilisation des forces à la frontière et l’annexion de la Crimée. L’Alliance atlantique, à la demande du nouveau gouvernement ukrainien, aurait pu à ce moment-là jouer un « piéton imprudent ». Personne n’a osé. Dans la phase suivante, tout en restant masquée, la Russie a soutenu le mouvement autonomiste du Donbass et lorsque celui-ci s’est trouvé menacé d’étouffement, a lancé de nouveaux coups militaires : déploiement d’une force anti-aérienne qui a chassé du ciel les avions et hélicoptères ukrainiens, puis matraquage des bataillons ukrainiens le long de la frontière à coups de lance-roquettes multiples guidés par drones -un bataillon a été détruit en trois minutes- et enfin engagement fin août de groupements tactiques interarmes (GTIA) — des bataillons regroupant chars, infanterie mécanisée et surtout artillerie — sur tous les axes allant de la Russie jusqu’à Donetsk et Louhansk. Agrégés de miliciens locaux afin de fournir de l’infanterie et un masque politique, et suivis de groupes de guerre électronique et d’artillerie très lourde, ces groupements ont écrasé les brigades ukrainiennes rencontrées sur leur passage. Cela a donné les accords de Minsk I. En janvier 2015, les Russes ont refait la même chose, avec encore plus de groupements et cela a donné les accords de Minsk II.

Aujourd’hui, une nouvelle attaque russe, quel que soit son objectif de conquête prendrait la même forme. Dans les années 1980, en reprenant les principes opératifs russes depuis les années 1930, la doctrine soviétique appelait cela une « l’offensive à grande vitesse ». Le principe en est simple : agir sur tout un terrain choisi en un minimum de temps. Au plus loin, des troupes infiltrées à pied, avions, hélicoptères, ou navires ; au milieu des frappes, avions, hélicoptères, lance-roquettes multiples ou autres, et derrière les obus des GTIA passant par tous les axes. Les Russes disposent autour de l’Ukraine et dans les républiques autoproclamées du Donbass d’environ 120 GTIA (à titre de comparaison l’armée de Terre française est sûre de pouvoir en constituer six complets, après ce n’est pas certain), mais aussi de 500 avions de combat, qui contrairement à 2014 seraient utilisés cette fois. Avec ces moyens, ils peuvent lancer simultanément jusqu’à huit attaques à grande vitesse, chacune sur un grand axe routier le long d’un rectangle de 100 km sur 200 de profondeur à conquérir en une semaine.

Il n’y a que deux choses qui pourraient s’y opposer.

La première est un « piéton imprudent ». Malgré la désorganisation progressive des armées européennes depuis 1990, on aurait pu trouver quelques forces à déployer rapidement, mais uniquement chez les très rares nations qui acceptent de faire prendre des risques à leurs soldats bien sûr. Dans un ensemble assez unanime, on s’est empressé d’avouer aux Russes qu’on ne le ferait jamais. Oublions donc cette option, à moins de considérer étrangement que le faire en Roumanie dissuadera la Russie d’attaquer l’Ukraine.

La seconde est bien sûr la défense ukrainienne. Militairement, l’Ukraine se trouve un peu dans la position de l’OTAN devant défendre la République fédérale allemande (RFA) face au Groupe des forces soviétiques en Allemagne. Le scénario de travail était celui d’une offensive à grande vitesse sur cinq axes d’attaque cherchant à s’emparer de la RFA avant que les dirigeants occidentaux n’aient même le temps d’envisager l’emploi de l’arme nucléaire. Il n’y avait alors que deux modes de défense : le premier était un miroir de la méthode russe depuis les unités blindées en première jusqu’aux frappes en profondeur, la seconde était une défense de surface — une techno-guérilla pour reprendre l’expression de Joseph Henrotin — faite de petites unités d’infanterie bien formées et équipées défendant chacune un terrain donné, à la manière de la défense finlandaise face aux Russes durant l’hiver 1940.

L’Ukraine n’est actuellement capable de faire ni l’un, ni l’autre. En l’air ou, un peu mieux, au sol, il n’y a rien qui empêcherait les Russes d’avoir la maîtrise du ciel avec tout cela peut impliquer. Au sol, la quarantaine de GTIA disponibles sont équipés de vieux matériels soviétiques, inférieurs à ceux d’en face, et sans stocks (on notera au passage, les mystérieux accidents survenus depuis quelque temps dans les dépôts de munitions en Ukraine et même chez les rares fournisseurs extérieurs). Quant à la techno-guérilla, elle est aussi peu techno que guérilla. Il y a bien 25 brigades de territoriaux formées de réservistes, mais on est loin des bataillons de chasseurs-skieurs finlandais de 1940 ou du Hezbollah libanais en 2006 face à Israël. Pas de lignes fortifiées, de souterrains, de dépôts cachés, en profondeur tout le long de la frontière, et surtout pas de compagnies de combattants d’élite non plus malgré le courage indéniable des soldats ukrainiens. On peut recevoir au dernier moment des missiles antichars ou acheter d’excellents drones armés turcs, mais encore faut-il savoir s’en servir.

Tout cela est bien peu et bien tardif, et cette remarque est valable tant pour l’État ukrainien que pour les pays de l’Alliance atlantique qui se réveillent comme souvent qu’en recevant des claques. On ne voit pas donc ce qui pourrait arrêter les attaques à grande vitesse russes, peut-être simultanées visant à conquérir d’un coup toute l’Ukraine, ou successives cherchant à la démembrer progressivement le pays. Tout au plus pouvons nous attaquer dans le champ civil et se préparer un peu mieux militairement au coup d’après, en Ukraine si la victoire russe initiale débouche sur une situation instable, ou ailleurs.

46 commentaires:

  1. Aucun espoir donc pour ce pauvre peuple ukrainien qui n'aspire depuis is 10 ans qu'à la démocratie et à un meilleur confort de vie. L'état ukrainien va être balayé en une semaine, un régime fantoche installé. Les ukrainiens doivent regretter de n'avoir pas conservé ses armes nucléaires. Maintenant une prise de conscience va t elle avoir enfin lieu en Europe et va t on enfin cesser de parler de dividendes de la paix et investir dans nos armée ? Rien n'est moins sûr, nos peuples à l'ouest se sentant peu concernés. L'Ukraine n'est pas un sujet de discussion dans entre collègues.clap de fin pour l'Ukraine :-/

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    1. Hélas, mais il ne faut pas être trop ''rapide'' sur la mort de l'Ukraine. Même l'Irak à tenu plusieurs semaines en 2003.

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    2. Elle tombera tout de même...

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    3. Un pays où les principaux chefs de l'opposition sont en résidences surveillées ou en exil et où les médias d'oppositions sont fermés n'est pas vraiment démocratique.
      Quand à la prospérité, c'est le pays l'un des pays les plus pauvre d'Europe.

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  2. Merci pour cette analyse et toutes les autres, un réel enrichissement humain(je viens de finir Sous le feu) et aussi intellectuel.

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    1. Quelle analyse ex-post faîtes-vous de la situation aujourd'hui, notamment en ce qui a trait à la résistance ukrainienne ?

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  3. A l'heure qu'il est, les russes ont pénétré largement en Ukraine.
    Et du côté Occidentale, on a nos dirigeant qui disent que la paix doit revenir rapidement et nos radios de grandes écoute qui parlent plus des conséquences économiques pour nos petites vies bien pépères que des la possibilité d'un nombre de morts élevés en Ukraine.
    En gros, on est bien loin de tout ça...

    Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

    Quand des 3 ans, Poutine s'attaquera aux pays baltes, il est fort à parier que l'on détourne les yeux de la même façon et serrant les fesses et en espérant que ça passe.

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    1. La Russie ne voudra pas des pays baltes car cela leur a couté beaucoup de ressources de les occuper. Un peu comme l'Algérie et les colonies françaises (hors l'Indochine). De plus, ils sont en forte décroissance démographique.

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    2. Pays baltes = OTAN... Si on le laisse faire là, autant apprendre à parler russe.

      Si vis pacem, para bellum.

      Les dividendes de la paix ont vécu et il est temps de réarmer massivement... sachant que tout cela demande du temps... (délai de livraison d'un missile scalp 24 à 36 mois, au hasard)...

      Indépendamment des pertes humaines, un des gros problèmes de nos armées est l'absence de redondance des matériels...
      Chars, hélicoptères, avions...
      Et bien sûr, des stocks de munitions ridiculement bas... : Bref... nous ne sommes pas sortis de l'auberge

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    3. Le plus gros problème est que l'Europe est fortement endettée et est désindustrialisée.

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    4. @Antoine : "Pays baltes = OTAN... Si on le laisse faire là, autant apprendre à parler russe"
      Je le sais bien. Mais il suffit que Moscou se coordonne avec la Chine pour faire un axe offensif "Pays Balte / Taïwan" pour que l'oncle Sam nous demande de gérer nous même le truc... et là, quand on lit les dernières déclaration du CEMA allemand, il y a de quoi s'inquiéter.

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    5. @Doudou : le CEMA Allemand ou le chef d'état-major de la marine qui a dû démissionner suite à ses déclarations... peut diplomatiques ?
      Qu'on doive gérer le truc nous-même, normal, c'est un peu notre continent aussi, mais sommes-nous prêts à faire les efforts nécessaires ? Je l'espère mais j'ai un doute...

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  4. Avec cette attaque contre l'Ukraine, Poutine commet une erreur stratégique majeure, il ressert les liens autour de l'OTAN, ce qui va à l'encontre des intérêts de la Russie. Jusqu'à hier j'étais optimiste, je me suis trompé. Je suis donc solidaire avec les décisions qui seront prises. je ne peux que constater notre impuissance et regretter notre faiblesse. le scénario catastrophe que j'avais décrit il y a un an devient réalité.
    https://www.athena-vostok.com/et-si-l-apocalypse-n-etait-pas-une-hypothese-le-scenario-des-peurs-1
    Amicalement

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    1. L'offensive resserre les rangs de l'Otan..dans un premier temps avant que l'on se rende compte que l'Otan est nu ;^((

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  5. Nous avons donc désormais le choix entre la guerre (meme si nous entrerions en guerre de facon non préparée) et l'humiliation d'abandonner l'Ukraine a son sort.

    Si dès le départ , nous savions que nous ne bougerions pas en cas d'agression russe, alors c'est une erreur majeure d'avoir encouragé l'Ukraine a candidaté à l'OTAN et d'avoir créee ce casus belli avec la Russie. J'etais moi aussi , optimiste car je pensais que Poutine ayant toutes les cartes en mains obtiendrait satisfaction sur le plan diplomatique : Finlandisation de l'Ukraine ...

    Il me parait inconcevable que nous ne reagissions pas militairement . Il y a de nombreuses cibles militaires russes que l'on peut frapper en dehors de la Russie : en Syrie , en Afrique , Mediterannée , en Mer Noire ... Après l'abandon de la Pologne en 39 , cela serait un deshonneur de plus que de ragrder l'Ukraine se faire depecer .

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  6. À cette heure, impossible pour le citoyen lambda de savoir si l’attaque russe vise « seulement » à disloquer les embases militaires et stratégiques ukrainiennes, affaiblir l’État et terroriser les populations, ou s’il s’agit également d’envahir et d’occuper une portion du territoire.

    Comme il est souligné plus haut, l’opinion publique française à l’inverse des pays ayant connu le joug soviétique, ne se sent pas très concernée par l’affrontement Russie-OTAN pour l’Ukraine. Un fait qui ne peut qu’être amené à évoluer très rapidement sous le coup des sanctions et contre-sanctions économiques, qui vont impacter très durement le coût de la vie dans l’UE pour l’énergie et les matières alimentaires.

    Notre pays compte suivant les méthodes de calcul, entre 5 et 10 millions (…) de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et le vivre-ensemble y est assez mal en point. Rajouter à cela la « volatilité » des marchés boursiers (on peut y gagner beaucoup d’argent en spéculant à la baisse) et une des bases de la pyramide clausewitzienne, le peuple, risque de tanguer fortement, surtout en période électorale.

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  7. Pourquoi cette absence de fortication et de dépots cachés le long de la frontière ? Je conçois que battre la russie en terme de production de pièce d'artillerie est impossible pour l'ukraine, mais il me semble que la deuxieme strategie est quand à elle largement accessible en cas de conflit asymmetrique.

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  8. Bonjour Mon Colonel,

    Je suis surpris par le chiffre de 6 GTIA français que vous mentionnez.

    Cordialement
    Patrick Le Jeune

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    1. Bonjour, moi aussi. Je savais que nous étions à la ramasse par rapport aux russes, mais seulement 6?

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    2. Il faut tenir compte des réserves et des rotations, cela veut dire que chaque brigade française ne peut aligner qu'un GTIA à la fois sur la durée.

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    1. ? Que le peuple russe réussisse enfin a dégagé cette kleptocratie qui nuit grandement à ce grand pays.

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  10. Merci pour cette analyse très fine de la situation, mon colonel.

    Permission de la partager/traduire en anglais pour des amis non francophones? (en vous citant bien entendu).

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  11. Hum en effet les US ne peuvent bouger à cause de Taïwan...et les Européens en solo...;(
    Quand aux éventuelles insoutenables sanctions "dissuasives"...est ce que me Panda n aurait pas promis de compenser ces sanctions...🤔

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    1. @Giao : Permettez-moi d'en douter, les États-Unis sont obligés de bouger à cause de Taïwan. Si les États-Unis ne font rien, la Chine prendra Taïwan et dira « Pourquoi n'aurais-je pas le droit, les Russes ont bien pris l'Ukraine (ou une partie de l'Ukraine). Si les États-Unis n'entrent pas en guerre, cela crééra un précédent.

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    3. Certes mais un éventuel engagement des US ne serait pas symbolique (Sinon c'est inutile)

      Mais un engagement important risque aussi de laisser penser à jiping que les US auront aussi du mal ensuite à gérer aussi en même temps une éventuelle confrontation chaude pour Taiwan...

      D'ailleurs Biden et le Pentagone avaient déjà précisé... La réponse ne sera pas militaire... à moins de changer maintenant d'avis...🤔

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  12. On entend peu parler de l'ONU : partant du principe que toute décision du CS verra le veto de la Russie, l'assemblée générale pourrait-elle faire jouer la résolution 377 (la même qui a prévalu à l'envoi de la FUNU I au Moyen Orient en 1956) pour légitimer une intervention/interposition internationale?

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  13. Si l'on veut des sanctions efficaces et qui puissent casser la dynamique d'attaque des troupes russes, parlons de priorité ;
    P1 - Cyber attaque pour bloquer les CC russes et autres centres militaires, contre les centres de propagandes d' Evgueni Prigojine
    P2 - Envoi massif de matériel militaire et de conseillers militaires (d'état ou privé, puisque le pouvoir russes utilisent le groupe Wagner, utilisons les même méthodes).
    P3 - sanctions ciblés contre tous les oligarques russes mouillés dans le système poutine
    P4 - montrer enfin les crocs et intervenir militairement (je l'aurai bien mis en P1...)

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    1. En P1 plutôt liquider le max de membre de Wagner pour réduire l'influence Moscou et l'empêcher de profiter des matières premières africaines
      P2 Détruire la base navale de Tartous en Syrie.
      Bref réduire en attaquant en périphérie

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    2. Je voulais rester politiquement correct...
      On se rejoint, il y a toute une sphère à travers le monde que l'on peut frapper.

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  14. Que pensez-vo7s de négocier avec l'Arabie Saoudite et le Quatar pour faire chuter le prix du pétrole ?
    La Russie paye sa guerre en grande partie avec l'argent du gaz et du pétrole...

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  15. Super topo comme d'habitude. Si on lui bombarde de façon définitive sa troupe Wagner au Mali, serait-ce un message clair qui respecte la règle du non-affrontement ? J'ai du mal à comprendre quelle est sa porte de sortie. Occuper l'Ukraine va être un bourbier et cela va renforcer de façon exponentielle les armements OTAN autour de la Russie non?

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    1. Tout à fait d'accord !!! Si on n'y pense nous simples internautes, l'Otan doit étudier cela comme option

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  16. En tous cas cette guerre change radicalement la présidentielle, des programmes devront être modifiés par des candidats pour en tenir compte... Et il y en a un qui n'a pas encore sorti le sien 😉

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  17. Merci pour votre pôst, à votre avis le prochain de friction c'est où ? enclave de kaliningrad, moldavie ?

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  18. En fait, il y avait bien des "piétons imprudents" sous forme des formateurs occidentaux de l'armée ukrainienne. Mais face à l'imminence de l'attaque russe, tous les pays impliqués se sont précipités pour les faire revenir chez eux parfois nuitamment en hélicoptère. On ne peut faire plus clair comme messages aux Russes qu'aucun soutien effectif ne serait fourni aux Ukrainiens ...

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  21. 1) l'Allemagne et la France ont proposé , il y a peu, une conférence aux pays de l'U.E, refus des pays Baltes etc ...
    2) il est temps que les 3 grands pays contributeurs, en valeur absolue, Allemagne, France et Italie reprennent la main de l'U.E; qui paye, commande.
    Enfin, mettre ce pauvre Drian à la diète car toutes ces déclarations sont plus désastreuses et ubuesques les unes que les autres que ce soit le Mali ou L'Ukraine.

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  22. Peut être que l'on va enfin alourdir l'Armée de Terre, abandonner le dogme de la roue, retrouver des Leclercs en état de fonctionner...

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  23. Bonjour,
    Il semble que le plan ne se déroule pas sans gros accrocs, tout de même. Certaines images de l'état d'équipements russes capturés/abandonnés qui circulent montrent leur état d’entretien/vétusté lamentable, sans qu'il soit possible de dire si le problème est marginal ou non et donc de nature à finalement ré-équilibrer un peu la situation, niveau moyens terrestres. L'intendance semble aussi avoir été sous-estimée, de même que la résistance des ukrainiens face à une troupe au sol qui, surtout après avoir pataugé un bon moment dans la boue et le froid, pourrait aussi manquer de motivation.
    Espérons que ce qu'il faut commencer à appeler de gros revers ne décide pas Poutine à monter d'un cran dans la brutalité (bombardements massifs via l'aviation plutôt que les frappes missile ciblées par exemple?). Attention néanmoins à tout ce qui débarque comme ennemis de la Russie, venu de Tchétchénie ou de Syrie et sautant sur l'occasion de lui rendre des coups: Leur montrer la sortie en cas de victoire ne sera peut-être pas si simple et certains armements pourraient se perdre...
    Cdt.

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  24. Oui la strategie est bizzare. D'abord des frappes dans la profondeur avec des systèmes avancés comme les iskanders, et maintenant des blindés complètement dépassés servis par des pauvres conscrits perdus. Ils sont où les GTIA d'élites super équipé et aguerris en Syrie ? On dirait une vaste opération de déstabilisation pour le moment...

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  25. Bonjour,
    Il serait intéressant d'expliquer l'évolution que prend ce conflit par rapport aux hypothèses initiales, pour en comprendre les facteurs qui ont pu être minimisés ou omis.
    Au septième jour de l'invasion russe en Ukraine, il semble que les assauts ne soient pas si fulgurant pour reprendre la notion "d'offensive à grande vitesse"? De même que le piéton imprudent semble se transformer en gardien de la paix...
    Enfin, si la culture et le codes des conflits asymétriques sont globalement bien connus, je dois reconnaître que dans le cas d'un conflit purement étatiques comme cela se profil, j'aimerais connaître les différentes stratégies possibles :
    Si la Russie souhaite récupérer l'Ukraine elle ne peut pas le faire en "massacrant" la population ? Ce serait risquer de s'attirer les foudres de la communauté internationale et d'avoir un pays qui ne cicatrise pas et développe un esprit revanchard ?
    D'ailleurs je m'interroge sur les zones de "front"? Est-ce que l'armée russe va tenter de s'emparer rue par rue de l'Ukraine en tirant sur tous ce qui l'y entrave (civils résistant compris)? Ou est ce que des opérations spéciales visant des points d'intérêts névralgiques pour affaiblir les autorités ukrainiennes, seront les idées de manœuvres principales ?
    D'avance merci pour votre éclairage. Super blog !

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  26. Dans la série des accrocs et imprévus:
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-pourquoi-le-convoi-de-chars-russes-avance-moins-vite-que-prevu-vers-kiev_4989094.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-
    Ah les problèmes de logistique... Depuis (au moins) les soucis des panzers dans les Ardennes on se rappelera que tous ces blindés sont des monstres de consommation en carburant (Un Abrams, un Leclerc, çà se compte à ma connaissance en metres cubes), déjà beau quand il n' y a pas trop de neige qui oblige à faire tourner les moteurs rien que popur ne pas laisser l'huile geler ou la célèbre gadoue des plaines de l'Est qui multiplie la consommation par 10. Visiblement ils n' avaient pas "sous la main" d'unité de génie pour établir des ponts de rechange; T si en plus on a pas vraiment prévu assez de rations...;
    Jeep22

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  27. L'armée russe au final apparaît comme plus faible qu'escomptée, donc les pions d'autres pays vont continuer à être bougés à son encontre...
    https://www.meta-defense.fr/2022/03/07/a-t-on-surevalue-les-armees-russes/

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