Publié dans Défense et Sécurité internationale n°144, décembre 2019
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine de février 2014 à février 2015 constitue la plus violente confrontation entre États européens depuis 1945. Pour autant, ce conflit n’a jamais atteint le seuil de la guerre « ouverte » ou « déclarée ». Il aura suffi pour cela que le camp le plus puissant, la Russie, combine habilement trois opérations militaires « sous le seuil » et soit capable de nier qu’elle est en train de les réaliser.
C’est ainsi que l’on parvient en un an et sans l’avouer à imposer sa volonté à un État de 45 millions d’habitants.
C’est ainsi que l’on parvient en un an et sans l’avouer à imposer sa volonté à un État de 45 millions d’habitants.
L’opération de saisie
La première opération est une opération de saisie, le grand classique de la culture stratégique russe. Rappelons que dans un contexte de dissuasion mutuelle où aucun des adversaires ne veut réellement combattre l’autre, l’opération de saisie consiste à s’emparer d’un point, ou de s’y positionner, pendant le délai de réaction de l’adversaire où à son insu. Lorsque ce dernier peut enfin prendre une décision, il est trop tard et il se retrouve bloqué dans la position initiale. C’est un pari risqué qui ne réussit pas toujours, comme à Cuba en 1962, mais parfois fonctionne parfaitement comme en Crimée.
En février 2014, la Crimée est défendue par 15 000 soldats ukrainiens avec une forte escadre de chasseurs Mig-29 et une brigade blindée-mécanisée. Elle est pourtant conquise en une semaine par quelques milliers de soldats russes, sans combat ni pertes. L’opération commence par l’infiltration d’éléments légers, forces spéciales, fantassins de marine, depuis la base russe de Sébastopol qui, les 27 et 28 février, occupent ou investissent les points clés du territoire dont le siège du Parlement, les points d’entrée et les principales bases militaires. Cette première force légère est alors renforcée de miliciens locaux et de moyens plus lourds, une escadrille d’hélicoptères d’attaque d’abord puis une brigade motorisée qui traverse le détroit de Kertch par ferries et termine le bouclage au nord de la péninsule. Un processus politique local d’autodétermination est organisé alors même que la manœuvre militaire n’est pas encore terminée. Le 16 mars, le résultat de la consultation exprime sans surprise un désir ardent de la population de Crimée d’être rattaché à la Russie, proposition reçue favorablement à Moscou et mise en œuvre immédiatement.
Avec cette opération, on a pratiquement atteint l’idéal opératif russe de saisie simultanée de l’espace de bataille dans tous ses champs et sa profondeur. Cela a été facilité par la géographie, mais aussi une population réellement très favorable et surtout une absence quasi totale de réaction de la part des forces ukrainiennes. Cette absence a des causes conjoncturelles, les troubles de la révolution de Maidan et le changement de régime ont entraîné une grande confusion au sommet de l’État et ralenti son processus de décision. Elle a surtout des causes structurelles. L’armée ukrainienne est alors une armée creuse. Elle a totalement été négligée depuis l’indépendance du pays et celui paye désormais cette négligence. Il y avait dans cette armée aussi peu de matériels réellement disponibles (entre 6 et 8 Mig-29 sur les 45 de la base de Belbek, en Crimée) que de compétences tactiques et même de volonté de combattre, d’autant plus que de nombreux militaires ukrainiens étaient russophiles. L’amiral Denis Berezovski aura réussi la performance d’être en quelques jours désigné successivement comme commandant de la flotte ukrainienne, amiral de la très provisoire république indépendante de Crimée et enfin adjoint de la flotte russe de mer Noire. Au moment de l’annexion, la très grande majorité des soldats ukrainiens en Crimée décide d’y rester tandis qu’au même moment une partie du reste de l’armée et de la police rejoignait les séparatistes, voire la Russie.
Une fois la Crimée saisie, l’État ukrainien ne réagit pas, comme avait pu le faire le Royaume-Uni après la prise des îles Malouines en 1982. Il ne reconnaît pas l’annexion, mais n’entreprend aucune opération de reconquête. Face à un adversaire beaucoup plus puissant et menaçant, il est dissuadé d’agir. C’est l’opération de saisie parfaite.
La réaction la plus forte vient finalement de l’étranger. La Russie la craignait. C’est la raison pour laquelle l’opération de saisie a été camouflée en insurrection locale appelant à l’aide. Les soldats russes engagés en Crimée puis dans le Donbass ont été ainsi dépourvus de tout attribut national. Il n’y avait évidemment aucun doute sur l’origine de ces « petits hommes verts » qui fusionnaient avec les milices locales, mais le but n’était pas de cacher, mais de pouvoir nier. L’opération, comme pour l’ensemble de la confrontation avec l’Ukraine, a été aussi appuyée par une intense campagne d’« information » auprès de tous les sympathisants, mais aussi de tous ceux qui pouvaient ainsi justifier leur retenue. Au « caporal stratégique » dont le moindre fait et geste était censé être scruté par les médias, la Russie y répondu par le camouflage du caporal et le brouillage des médias.
L’opération de mobilisation
Dès le début de l’opération de saisie de la Crimée, la Russie procède à un grand exercice de mobilisation militaire de long de la frontière. Ces exercices sont alors suffisamment fréquents pour permettre de nier tout lien avec la crise ukrainienne, mais il s’agit là bien évidemment de concentrer une masse de manœuvre suffisante pour subjuguer les faibles forces armées ukrainiennes ou au moins de menacer de le faire.
Plus précisément, outre le groupement de forces en Crimée, le dispositif russe est structuré en deux groupements. Au sud, deux brigades motorisées et sept brigades ou régiments de Spetsnaz et de parachutistes sont placées face au Donbass. Au nord, ce sont six brigades blindées, mécanisées ou motorisées et trois brigades légères qui sont installées de Belgorod à la Biélorussie. L’ensemble représente un peu moins de 95 000 dont 50 000 dans les unités de combat, auquel il faut ajouter un groupement de réserve fort d’au moins une division parachutiste et une brigade de reconnaissance dans la région de l’isthme de Kerch ainsi que les forces russes en Transnistrie, l’équivalent d’une brigade seulement, mais assez pour encore fixer sur la frontière ouest une partie des forces ukrainiennes. Le dispositif aérien déployé est du même ordre et d’une supériorité encore plus importante vis-à-vis de son équivalent ukrainien. Le commandement russe ayant sélectionné les unités selon leur degré de professionnalisation, l’ensemble de cette force de manœuvre est formée de groupements ad hoc et assez disparate. Elle est néanmoins considérable. Pour un potentiel humain et budgétaire environ deux fois inférieur, la France ne pourrait déployer que peut-être l’équivalent en volume de quatre ou cinq brigades russes. En face, en 2014, il est possible que les forces ukrainiennes réellement opérationnelles ne dépassent pas 10 000 hommes.
Il semble que l’option d’une offensive générale ait été sérieusement envisagée avant d’y renoncer au mois d’avril. Moscou privilégie une approche plus limitée dans ses objectifs et ses méthodes, utilisant plutôt cette force de manœuvre comme force de dissuasion, y compris pour les pays occidentaux, de fixation d’une grande partie de l’armée ukrainienne, détournée ainsi de la lutte contre les mouvements séparatistes, et de base arrière et réservoir de forces au profit de ces dernières organisations. Au milieu de l’été, la force de manœuvre russe est réduite de moitié, mais conserve ses effets stratégiques tout en étant rendue permanente par un système de rotation des unités.
L’opération d’appui à l’insurrection (APINT)
Pour le reste, la Russie agit en appui des mouvements de protestation qui se développent dès le mois de mars dans les provinces russophones de l’est de l’Ukraine, dans l’espoir de diviser encore plus le pays par un fédéralisme paralysant. Là encore, il s’agit d’obtenir des effets stratégiques sans dépasser un seuil de provocation. La ligne suivie est de rendre impossible la victoire du gouvernement de Kiev sur les séparatistes en répondant en permanence à l’escalade locale, tout en conservant toujours la possibilité de nier son implication.
En mars 2014, le mouvement séparatiste n’est d’abord qu’une protestation générale. La Russie se contente alors d’appuyer leurs revendications face au gouvernement ukrainien en jouant sur l’intimidation militaire et la pression économique, en jouant sur le prix du gaz par exemple. La réponse ukrainienne à la protestation est alors sans doute plus vigoureuse qu’anticipée, en partie avec l’apparition de bataillons de volontaires nationalistes formés spontanément en jouant sur toutes les possibilités des réseaux sociaux ou par des oligarques, qui apparaissent par ailleurs et de tous les côtés comme des acteurs majeurs du conflit. Dans les deux cas, il est démontré ainsi la facilité nouvelle de « lever des troupes » dès lors que l’on dispose d’argent et d’un espace vide ou faible d’autorité étatique. Cette levée en masse citoyenne aide la police à rétablir l’ordre dans les grandes villes de Kharkov et Marioupol, et de reprendre le contrôle d’une partie du Donbass.
Menacé, le mouvement de protestation se durcit et se militarise grâce à l’action de nouveaux leaders plus proches des Russes. Durant le mois d’avril, on voit apparaître de ce côté aussi des bataillons de volontaires armés, qui s’équipent localement ou de plus en plus avec l’aide de la Russie. Igor Girkin, dit Strelkov, proclame la République de Donetsk, bientôt suivie par celle de Louhansk. Strelkov prend le contrôle total de la ville de Slavyansk et en fait le symbole de la résistance.
Le gouvernement répond en mai par une offensive baptisée « antiterroriste » qui s’efforce d’étouffer la rébellion. Grâce à la réintroduction de la conscription, les forces de la police et de l’armée sont renforcées et engagées dans des opérations de plus en plus importantes, visant à tenir les points clés comme les aéroports de Donetsk et Louhansk, à couper la frontière avec la Russie, puis à s’emparer progressivement de tous les bastions rebelles. Tous les moyens militaires sont employés. La Russie répond par une aide accrue en « volontaires », mercenaires et surtout en équipements lourds, toujours sous la fiction de l’équipement volé aux Ukrainiens. Les combats sont de plus en plus violents. Le ciel fait notamment l’objet d’une bataille inédite où la moitié de la flotte d’attaque au sol et d’hélicoptères est, ainsi que le vol civil commercial Mh-17, abattue par le système de défense antiaérien rebelle. À la fin du mois d’août, l’offensive gouvernementale ukrainienne semble malgré tout sur le point de l’emporter.
La Russie ne pouvant accepter cette victoire franchit alors un nouveau seuil. Les forces ukrainiennes le long de la frontière sont écrasées sous le feu de l’artillerie russe puis percées par l’engagement de quatre groupements tactiques interarmes (GTIA) sous le drapeau des républiques séparatistes. Tactiquement, ces GTIA combinent la puissance de choc des chars de bataille et la puissance de feu de la combinaison drones-artillerie à longue portée. Ils sont irrésistibles pour les forces ukrainiennes qui sont écrasées à Iloyansk, ouvrant ainsi la route vers Louhansk, Donetsk et Marioupol. L’aéroport de Louhansk est repris après un écrasement des défenses au mortier de 240 mm et des combats de chars. Le gouvernement ukrainien cède et signe le protocole de Minsk le 5 septembre.
Le 17 janvier une nouvelle offensive russe est lancée avec six groupements et autant d’axes d’attaque. L’aéroport de Donetsk est à son tour pris par les forces russo-rebelles selon les mêmes procédés qu’à Louhansk. Les combats majeurs se déroulent cependant autour de la poche de Debaltseve au centre du Donbass. La poche tenue par 6 000 hommes est assaillie par des forces d’un volume double, regroupant typiquement deux brigades irrégulières, Prizark et ses volontaires internationaux ainsi que la brigade cosaque, mais surtout cinq GTIA russes. Après un mois de combats, dont des affrontements importants de chars, c’est un nouveau désastre ukrainien qui oblige à un repli catastrophique.
Placé dans une situation difficile et sans réelle implication concrète des puissances occidentales, le gouvernement ukrainien est obligé d’accepter le 12 février 2015 les accords dits de Minsk II qui consacrent la victoire de la Russie en actant la partition de l’Ukraine et de fait sa neutralisation stratégique.
Bonjour Michel,
RépondreSupprimerToujours aussi clair et convaincant, bravo et merci !
Pour compléter la partie militaire, une présentation des conditions politiques ayant conduit à cette situation eût été bienvenue, en particulier le rôle de l'Union européenne dans la déstabilisation d'un gouvernement démocratiquement élu, entraînant l'intervention des forces pro-russes.
Amitiés
"Démocratiquement élu" quelle farce
Supprimerben ouais...
SupprimerLe gouvernement démocratiquement élu était toujours au pouvoir en avril, et jusqu'aux élections suivantes. L'assemblée n'a pas été dissoute, et seul le président a fuit. Il n'y a de "déstabilisation" et de "farce" que dans les rêves des pro-russes… La déstabilisation n'a été que l'œuvre active de la Russie…
Supprimermon Colonel,
RépondreSupprimerla Russie n'a pas seulement neutralisé l'Ukraine, elle ne pouvait pas se permettre de perdre un allié au profit de l'OTAN. et pour la Crimée la Russie ne pouvait pas perdre Sebastopol. impensable, imaginerait on perdre Brest ou Lorient ?
100% d'accord! La Crimée et Sébastopol font partie de l'histoire de la Russie depuis quelques siècles. Sébastopol a été le théâtre de combats sanglants contre les Allemands durant la Seconde guerre mondiale, combats épiques qui sont devenus légendaires dans la mémoire du peuple russe. Voir la Crimée ukrainienne passer sous contrôle OTAN? Voir la flotte US mouiller dans le port militaire de Sébastopol? Impensable!
SupprimerPlus prosaïquement, la base de Sébastopol faisait l'objet d'une location à la Russie pour une durée de 40 ans, bail qui s'est achevé en 2012 et qui a fait l'objet d'une transaction de la part du président Ianoukovitch en 2014, un nouveau bail jusqu'en 2040 contre un renouvellement de l'approvisionnement de gaz russe à bas prix. Les autorités issues du renversement de Ianoukivitch ont proclamé dès les premiers jours leur intention de remettre en cause ce bail et d'interdire l'usage de la langue russe pour tous les actes administratifs (bref, faire des ukrainiens russophones des citoyens de 2ème classe et priver la Russie de sa principale base sur la mer Noire). D'où l'agitprop russe contre les autorités ukrainiennes (couramment traitées de fachistes et pro-nazies, entre autres) et finalement l'action militaire (l'Ukraine n'a plus rien pour faire chanter la Russie, même le passage du gaz se fait maintenant via la Baltique et la Turquie).
SupprimerDommage, car si la Russie a gagné la Crimée, elle a perdu l'Ukraine pour longtemps. J'appelle ça une victoire tactique, mais une défaite stratégique.
SupprimerQuand à "interdire l'usage de la langue russe", là encore de la propagande russe. La France est bien mal placée pour donner des leçons, qui a interdit l'usage de la langue bretonne, alsacienne ou basque pour les actes administratifs. Est-ce-que ça a fait des bretons, des alsaciens ou des basques des citoyens de 2ème classe ? Il ne me semble pas. Le proclamer ainsi, c'est tenter de reprendre à son compte et l'air de rien la propagande poutinienne…
Quant au passage du gaz par la Baltique, rien de gagné encore, vu la décision allemande très récente…
"si la Russie a gagné la Crimée, elle a perdu l'Ukraine pour longtemps. J'appelle ça une victoire tactique, mais une défaite stratégique."
SupprimerLecture tardive de ma part, mais votre exposé est précisément ce que j'ai compris tardivement en 2022, après invasion globale de l'Ukraine. Laquelle a sans doute été déclenchée par Poutine en réalisant cette "défaite stratégique" que constituait la conquête de la Crimée, car elle rendait impossible un contrôle russe de l'Ukraine par les urnes, une fois disparus les votes de Crimée, plus encore sans le Donbass.
Fabrice
Cher Colonel
RépondreSupprimerVotre explication detaillee sur la prise de la Crimée par les russes est excellente, et donc en fin de lecture on en retient que les russes sont les méchants et d'excellents manipulateurs.J'aurais bien aimé quelques lignes d'explications sur la decision des Russes d'effectuer cette opération d'envergure.
Les Russes sont des méchants et d'excellents manipulateurs, mais ce ne sont pas les seuls.
SupprimerCet article, limité précisément à 12 400 signes, entre dans la catégorie Art opérationnel chez DSI pas dans celle de l'histoire politique.
"Le Grand Jeu" de Christian Greiling est très très bien fait sur ce sujet...
SupprimerMon Colonel,
RépondreSupprimerMerci pour cet article. C'est toujours un plaisir de vous lire et de partager vos articles avec mes camarades.
A-t-on idée d'une éventuelle influence des USA dans ce conflit ?
Pas de réponse, ça en dit long. L'influence américaine supposée était à ce moment là bien plus limitée que la réelle influence russe. Sauf dans la propagande russe qui se voyait déjà expulsée de Sébastopol, ce qui était pourtant bien loin de risquer d'arriver (pas plus que l'extermination des russophones en Ukraine)…
SupprimerUn véritable talent d'écrivain de récit de guerre. Quel dommage qu'il ne se focalise que sur les Russes et n'étudie pas non plus la façon dont Israël s'est emparé progressivement des territoires palestiniens ; dont les Serbes ont annexé la région autonome du Kossovo ; dont l'OTAN s'est emparé de la Bosnie et du même Kossovo ; dont les Américains ont pris possession du pétrole syrien, etc. etc. Il est assez succulent d'observer à quel point l'adhésion massive des Ukrainiens de l'Est aux opérations russes auxquelles ils participent est considérée comme un épiphénomène. Mépris du droit des peuples ?
RépondreSupprimer" Il est assez succulent d'observer à quel point l'adhésion massive des Ukrainiens de l'Est" et vous vous basez sur quoi pour affirmer une telle affirmation ??? Parce que le gros des troupes c'étaient des troupes russes.
Supprimer"Mépris du droit des peuples ?" Heu le droit des peuples n'implique nullement le droit à envahir un état voisin.
Et pour rappel, le droit des peuples a été respecté quand il y a eu un référendum pour savoir si l'Ukraine devait être indépendante. Bizarrement, toutes les régions (y compris la crimée) ont voté en favteur de cette indépendance.
le Kosovo a toujours été Serbe (depuis le 14ème siècle au moins).
Supprimerjacques renard, vous vous trompe completement. Dans les annees 90=x les referendumes ont été passe dans tous les anciennes republiques de l'URSS. Et la Crimee y a eu un référendum aussi et a prononce son independance, a chosi son propre président et le parlement . De debut l'Ukraine a accepte ca et a meme mis le changement dans la Constitution, mais a 1994 l'Ukraine a introduit son armée et ses chars dans la Crimée, sur la place principale de Simféropol et depuis lors, la Crimée a été sous occupation ukrainienne. heureusement, c'a ete fini dans 2014 :-)
Supprimerines vous réécrivez également l'histoire au profit russe :
Supprimer20/01/1991 : référendum sur le rétablissement de la RSSA de Crimée, voté à 94,30% (RSSA faisant partie de la RSS d'Ukraine)
01/12/1991 : référendum sur l'indépendance de l'Ukraine. La Crimée vote à 56,21% POUR l'indépendance de l'Ukraine, et devient la République Autonome de Crimée, partie intégrante de la République d'Ukraine.
26/02/1992 : changement de nom de la RSSA, qui devient la République de Crimée, toujours partie de l'Ukraine
05/05/1992 : auto-proclamation d'une indépendance qui devait être suivie d'un référendum le 17/08/1992 (et qui n'a jamais eu lieu)
06/05/1992 : nouvelle phrase dans la constitution, indiquant que la République de Crimée fait partie de l'Ukraine
19/05/1992 : annulation du gouvernement local, après extension du status d'autonomie par l'Ukraine
Entre 1993 et 1995, il y a eu plusieurs tentatives russes d'annexion politique via des pions locaux (essentiellement communistes, y compris via des menaces de mutineries armées, des assassinats et autres passages à tabac d'officiels ukrainiens et tatars, mais pas russes, tiens donc ! - difficile de parler de démocratie dans ces mouvements), sans succès.
En 1994, pas de trace d'une intervention armée ukrainienne en Crimée (c'était chez elle, et elle pouvait placer des bases militaires si elle le voulait - alors que la Russie en a fait de même en 2014 en Crimée et dans le Donbas, alors que c'était chez son voisin). En revanche, vu le bordel ambiant, l'Ukraine a bien remis de l'ordre politique. Ordre maintenu jusqu'en 2014. Depuis lors, la Crimée est sous occupation russe.
Bonjour mon Colonel,
RépondreSupprimerJe souhaiterais vous faire parvenir un document.
Pourriez vous, dans ce but, me communiquer une adresse courriel à association-euromed-ihedn@wanadoo.fr ?
Merci par avance
Cordialement
Jean François Coustillière
goyamichel@gmail.com
SupprimerHors sujet.
RépondreSupprimerA la lecture de ce texte, il apparaît que Les russes n'auraient pu gagner sans un soutien résolu des populations locales. Ces mêmes populations ont pu exprimer ensuite leur rejet d'un Kiev en proie à ses démons intérieurs.
On voit donc que les Russes sont les maîtres quand il s'agit de peser sur des élections dans son étranger proche et bien plus loin, par delà les mers.
Hosr sujet de quoi au fait ?
Supprimer[daniel]
SupprimerMes excuses, mon Colonel. J’aurais dû d’abord signer.
C’est hors sujet dans la mesure où l’élément civil a produit le principal du travail pour gagner leurs parties, locales et russe. Notons que l’Ukraine était, et est toujours, une république unitaire. Cependant,la Crimée bénéficiait de structures lui assurant une autonomie interne certaine. Dans ces conditions, le référendum de sécession-rattachement a bénéficié d’une organisation valable. On peut en dire autant de ceux -sécession et indépendance- du Donbass.
La dernière ligne est évidemment ironique. Le Maréchal Pétain disait que l’ironie descend la chaîne hiérarchique mais jamais l’inverse. C’est au nom de ce principe que je vous renouvelle mes excuses.
"soutien résolu" ? Si on me menace avec des kalachs, je suis aussi un soutien résolu d'une annexion russe…
Supprimer"organisation valable" : ça fait peur de lire ça. Référendum organisé en une semaine, sous menace de troupes étrangères, avec un choix fermé et sans débat politique. Idem pour le Donbas. Et dire que les gens qui écrivent cela ont le droit de vote en France ! Misère ! Mais qu'ils déménagent dans les paradis staliniens que sont devenus la Crimée "Russe" et le Donbas "indépendant" si ça leur fait plaisir…
SupprimerBonjour, je découvre votre site et j'apprécie beaucoup votre prose
RépondreSupprimerN'étant pas du tout militaire il y a beaucoup de choses que je dois apprendre...
mais vous dites que des soldats russes ont combattu l'Ukraine au côté des séparatistes ?
On disait pourtant dans les millieu
àde reinformation dissident (la dissidence française) à l'époque qu'ils n'étaient pas envoyé par le gouvernement russe mais que ces soldats avaient demandé à leurs supérieurs des jours de congés et étaient partis se battre pour défendre leurs familles en Ukraine.
Donc c'est faux ?
[Daniel]
SupprimerJe ne suis pas vraiment compétent pour répondre à votre question. Cependant,regardez les 2 reportages vidéo ci-dessous. Ces info concernent surtout les combats à Debaltsevo. Mais j’ai malheureusement négligé ou oublié les références précises:
https://www.youtube.com/watch?v=2zssIFN2mso
Il me semble que ce journaliste particulièrement astucieux, Simon Ostrovsky, a montré sans l’ombre d’un doute que les Russes y étaient en unités constituées. Son reportage concerne un bataillon blindé. C’est tout ce que l’on peut en dire quant au nombre d’unités.
Un second reportage est moins convaincant mais toujours utile :
https://www.youtube.com/watch?v=C66mAkS1ZfM
Ces unités russes ont été positionnées lors des combats de la poche de Debaltsevo, comme sécurité en dernier ressort. Elles ont subi des pertes. C’est conforme à la promesse russe de ne pas laisser écraser les 2 républiques, ni aucune communauté russophone dans son étranger roche. Ces unités ont retourné en Russie quand la victoire a été acquise.
Par ailleurs, je me souviens d’un reportage vidéo, lui aussi,(Doni-Presse, je crois).
Ce reportage montre un très jeune ex-Lieutenant-Colonel, artilleur retraité de l'armée russe. Il a été recruté à Saint-Pétersbourg. Son contrat était de commander un groupe de 6 mortiers de 120 mm à Debaltsevo. Organisation parfaite : liaisons radio avec observateurs au plus près des combats, équipes de service des pièces bien entraînée, logistique sans faille, travail en 3*8. Il avait un adjoint local. Il dit avoir envoyé environ 40 tonnes d'obus sur les Ukrainiens en 72 heures. Il est retourné à ses affaires en Russie après la bataille.
Enfin, L'Ukraine orientale, Donetsk mais pas seulement, était le lieu d'implantation des installations de réparation lourde et de stockage du groupe de divisions russes en Allemagne de l'Est. Cela nécessitait des ateliers bien équipés et des personnes compétentes.
Un reportage photo (Guardian, 2015 je crois) a montré un entrepôt à Kharkov avec 400 chars T64/T72 et 700 groupes motopropulseurs, tous à entretenir ou à réparer. 8 anciens combattants comme gardiens. L'armée ukrainienne ne semble pas avoir utilisé ces chars.
Ces installations ont été abandonnées lors du retrait soviétiques.Il semble (?) que les ateliers à Donestk et sa région ont été repris par les services d'entretien des mines de charbon.
Les troupes de la LPR/DPR ont déstocké des armes dont l'année de fabrication remontait à 1942 (fusils antichars et mortiers, par exemple).
Pendant et après la défaite ukrainienne à Debaltsevo, les troupes de la LPR/DPR ont récupéré environ 200 véhicules blindés de tous types, plusieurs dizaines de tonnes de munitions et d'équipements, dont un ou plusieurs radars de contre-batterie américains. Les véhicules blindés les moins touchés étaient réparés le plus rapidement possible et renvoyés au combat, même incomplets ( radio pour les chars ukrainiens et briques de protection).
Merci bien
Supprimer"un ou plusieurs radars de contre-batterie américains" : vous avez des détails à cette affirmation ?
SupprimerMalgré les remous politiques internes les services de renseignements ukrainiens n'ont pas été à la hauteur. Certainement absorbés par les conflits politiques nationaux. Même prévenus à l'avance je ne crois pas que les européens seraient intervenus sur le sol ukrainien pour se retrouver face aux "néo-russes". Seule attitude pouvant faire reculer ces derniers.
RépondreSupprimerIl ne fallait pas jeter de l'huile sur le feu en laissant croire que l'Ukraine pouvait rejoindre l'OTAN. Le chiffon rouge agité ne pouvait que faire réagir les russes intraitables sur la préservation de leur "glacis" . MAS 36.
Le principal service de renseigment, le SBU bien qu'ayant de grands effectifs est notoirement inefficace. En fait, cela ressemble plus à une organisation mafieuse qu'a un service de renseignement.
SupprimerLe problème des russes c'est qu'ils considèrent les anciennes républiques d'URSS comme leurs colonies. Et non ce n'est pas tant la menace que l'Ukraine puisse rejoindre l'OTAN qui a motivé cette intervention que le fait qu'ils ne supportent pas que l'Ukraine leur échappe et puisse aller dans le camp occidentale.
Le pire c'est que si leur intervention a eu comme effet tout le contraire: l'Ukraine est définitivement passé dans le camp occidentale, la Russie a perdu toute son influence dans le pays (mis à part dans les régions qu'elle contrôle militairement).
(Et l'Ukraine fait tout pour se rapprocher de l'OTAN maintenant qu'elle est agressé.
Personnellement cela ne m'étonnerait pas qu'à terme, le pays rejoigne l'OTAN. Chose qui était impensable avant l'agression russe).
Sur le terrain, la victoire de la Russie est totale. Sur le plan politique sur le long terme, j'ai de sérieux doutes que cela puisse être considéré comme une victoire: l'Ukraine est maintenant membre du camp occidentale et la Russie a perdu son influence dans le pays.
L'Ukraine ne peut pas rejoindre l'Otan tant qu'elle est en guerre civile. Le règlement de l'Otan l'interdit. Les Russes ont la partie belle; ils tiennent les clés du calendrier. Mais aussi les 'dirigeants' ukrainiens qui s'obstinent à refuser tout accord avec les républiques actuellement irrédentistes. Les 2 parties refusent d'un même élan la fédéralisations de l'Ukraine. Kiev, parce que ce serait reconnaître leur défaite, essentiellement politique. Ils ne conçoivent, à Kiev, qu'une capitulation qu'ils sont incapables d'obtenir par la force des armes. Ceux des républiques refusent tout autant simplement parce qu'ils ont trop soufferts de l'opération anti-terroristes, et continuent à souffrir des exactions à visée anti-civiles des forces de Kiev (30 morts par mois, très variable) La haine est trop grande et trop justifiée. Ils n'ont d'espoir que de rejoindre la Russie.
SupprimerSur le plan économiques, l'Ukraine est dévastée et pillée. Elle a une dette vis à vis du FMI insoutenable. Le FMI est très accommodant pour prêter mais inflexible sur les solutions: privatisations et vente des bijoux de famille, en particulier la vente aux étrangers des terres agricoles riches. Le pays se dépeuple. Environ 2 à 3 millions ont fuit en Russie, en 5 ans. La Russie était son partenaire commercial naturel. Les liens sont coupés et sans contre-parties occidentales.
Question morale, l'Ukraine est au nadir.
Pour finir une plaisanterie bien connue:
Pourquoi l'Ukraine ne reconquiert pas le Donbass? Parce que les Russes...
Pourquoi l'Ukraine ne reconquiert pas la Crimée? Parce que là il y a vraiment les Russes.
Il faut bien être "anonyme" pour poster ces inepties (à part les deux dernières lignes et la première).
SupprimerOui, l'Ukraine n'entrera pas dans l'OTAN. Mais, oui aussi, la Russie a définitivement perdu l'Ukraine, et c'est une défaite stratégique pour elle. Et, oui, elle ne récupérera pas le Donbas, ni la Crimée (mais le veut-elle vraiment, à part politiquement ? Qui veut d'un ramassis de soviétiques incapables de sortir d'une mentalité périmée de 40 ans ?)
Le reste de l'intervention d'"anonyme" : un ramassis d'inepties sorties tout droit de DONI et de la propagande russe. Visiblement, cette personne n'a pas mis les pieds en Ukraine depuis longtemps et croit encore à l'enfer qu'elle est censée être devenue. Economiquement, la Russie a perdu sa place "naturelle", au profit de l'Europe, depuis plusieurs années déjà. Quant au reste, mieux vaut l'ignorer…
vous avez parfaitement raison,la déstabilisation des gouvernements démocratiquement élus (,fussent ils corrompus et autres joyeuseté) par les Us est devenue une habitude;ils ont voulu faire le coup de Cuba à l'envers ,il y avait peu de chances que ça passe avec Poutine,il faut dire que ces méchants Russes ont pris la détestable manie d'implanter leurs bases au plus près des forces Us
RépondreSupprimerje dirais : ces méchants Russes ont pris la détestable manie d'implanter leurs territoires au plus près de bases des forces Us
SupprimerBonjour et merci pour cette description qui est un peu trop théorique à mon goût, mais qui relie tout de même assez bien les observations entre elles. ceci dit pour faire dans le cru, lorsque les russes décident d'un "regime change" sur un territoire, à leur profit, le résultat est : 0 morts en Crimée. Si l'Ukraine avait envahi la Crimée pour la "protéger"... contre l'écrasante majorité de sa population russophone, russophile et ... russe tout court, le tout soutenue par l'OTAN, alors n'aurions nous pas assisté à un massacre façon Yougoslavie ? Je joins cet article très éclairant (titre trompeur, dommage pour sa diffusion) sur les fondements juridiques de la réunification de la Crimée (et non pas son annexion selon pas mal de monde aussi) : https://www.les-crises.fr/l-ineptie-des-sanctions-economiques-par-arnaud-dotezac/
RépondreSupprimerZéro mort : les familles du soldat ukrainien tué, et des dizaines de tatars assassinés apprécieront…
SupprimerEcrasante majorité : 60% n'est pas écrasante, même si c'est une majorité. C'est ça qui est terrible avec l'annexion de la Crimée : la Russie aurait procédé à une opération politique, elle aurait fini par gagner, inéluctablement et démocratiquement. Elle a voulu passer en force, a gagné tactiquement mais perdu lourdement d'un point de vue stratégique…
Massacre façon Yougoslavie : souvenons-nous qui a massacré en Yougoslavie : les Serbes, alliés de la Russie, et les russes qui sont intervenus là bas.
Quand on voit comme preuve "les-crises", on ne peut s'empêcher de rigoler…
Il y a du nouveau concernant les Etats-Unis et l'Europe:
RépondreSupprimerhttps://forcesoperations.com/leuropean-deterrence-initiative-perd-encore-des-plumes/
Si vous ne voulez pas vous contenter de la soupe servie par les médias aux ordres:
http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/02/dernieres-nouvelles-des-stream.html
Bonjour mon colonel,
RépondreSupprimerJe suis pas militaire mais j'ai beaucoup de question
La Crimée et Sébastopol sont des enjeux stratégiques pour la Russie, c'est pas nouveaux 1854-1856...
Les ukrainiens ont du se mordre les doigts d'avoir rendu leur tête nucléaire dans les années 90, les russes auraient ils osé si ces armes faisaient encore partie de l'arsenal ukrainien...?
(est ce que cela aurait été dissuasif ? A mettre en perspective avec le discours de M Macron sur la défense européenne et la dissuasion française)
Où trouver des informations "fiables" sur les pertes dans chaque camp et un descriptif des engagements majeurs
sur ce conflit ?
L'armée ukrainienne a t elle évoluée depuis (matériels ? doctrine ? entrainement ?)
Les russes peuvent ils agir de même avec la Biélorussie (cf actualité sur propositions us de vendre de l'énergie moins cher que les russes..?
Votre avis m'intéresse
Cordialement
DAMIEN
Avec la Biélorussie? Rien a voir. Il y a meme des projets de "fusion" politique économique militaire etc des 2 pays qui sont plus ou moins étudiés. Donc pas dutout le meme contexte.
SupprimerLes ukrainiens peuvent se mordre tous les parties du corps ca ne sert a rien. A l'epoque ils ne pouvaient pas faire autrement et ne pas rendre leur tête nucléaire parce que il n'avais pas la tête nucléaire seulement les mains ou les jambes. la gestion de la tête nucléaire se trouvaient toujours a Moscou
SupprimerLes projets de fusion sont au point mort, la Biélorussie ayant conscience qu'elle a plus à perdre qu'à gagner. Ca fait 30 ans qu'ils trainent et n'avancent pas. Il peut très bien arriver à la Biélorussie ce qui est arrivé à l'Ukraine. Seul avantage pour l'Ukraine : la grande URSS a mis 10 ans après la deuxième guerre mondiale pour arriver à bout des partisans ukrainiens. Inutile de dire qu'aujourd'hui, la Russie n'a strictement aucune chance de venir réellement et stratégiquement à bout d'une Ukraine indépendante. Elle a un ennemi mortel à ses portes, par la propre faute de Poutine. Champion l'artiste !
SupprimerRe:Indy75, 16/05/20. "la Russie n'a strictement aucune chance de venir réellement et stratégiquement à bout d'une Ukraine indépendante. Elle a un ennemi mortel à ses portes, par la propre faute de Poutine."
SupprimerPoutine aurait dû vous lire avant de lancer son "opération militaire spéciale" le 24/02/22. Bravo pour votre clairvoyance. Tous ne peuvent en dire autant parmi les commentateurs, la servitude idéologique vieillit mal, exposée à la suite des évènements.
Fabrice
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre intéressant article. Avez-vous en tête des références bibliographiques sur ce sujet ainsi que les événements précédents (type Euromaïdan).
Cordialement
J'oubliais le "?" à la fin de ma phrase...
SupprimerMerci !
Finalement, les russes ont fait la même chose que les USA en 62. La Crimée, c'est la baie des cochons, sauf que ça a réussi.
RépondreSupprimerTactiquement mais pas stratégiquement…
SupprimerMon Colonel,
RépondreSupprimerPourquoi n'abordez-vous pas le volet de la brigade Tatars en Crimée ?
Parce que je n'avais pas la place.
SupprimerMon Colonel,
SupprimerC'est dommage. je vous remercie.
Merci pour cette article décomposant l'action russe.
RépondreSupprimerIl faut aussi noté que la campagne annexion militaire russe a été précédé une cyber-guerre d'une ampleur jamais vue qui à fortement déstabilisé les institutions ukrainienne.
Une guerre actuellement en Europe, plus de 13 000 morts et on en parle pas.
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/QpNkMeN6EGM
Prochain épisode, la Moldavie ?
https://theatrum-belli.com/demain-la-moldavie-conjecture-sur-le-possible-prochain-foyer-de-crise-russo-turque-en-mer-noire/
La guerre en Europe est là, mais on en parle pas:
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/xSjhS6iFyv4
Ou si peu...
https://www.lepoint.fr/monde/la-russie-met-en-garde-les-occidentaux-sur-l-ukraine-02-04-2021-2420497_24.php
On va bien voir si ce n'est qu'un coup de menton de part et d'autre:
RépondreSupprimerhttps://www.meta-defense.fr/2021/04/13/le-scenario-georgien-se-precise-en-ukraine/
Il s'agit d'une opération commerciale plutôt agressive:
RépondreSupprimerhttps://www.latribune.fr/economie/international/les-etats-unis-premiers-exportateurs-mondial-de-gnl-disputent-le-marche-europeen-du-gaz-aux-russes-899738.html
https://theatrum-belli.com/le-brouhaha-mediatique-autour-de-lukraine-est-une-guerre-de-diversion-tribune-libre-du-cf2r/
Les Etats-Unis font même les démarches auprès du Qatar, financier de la Turquie et l'Algérie, pour piquer des parts de marché aux russes:
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/01/31/joe-biden-recoit-l-emir-du-qatar-la-question-du-gaz-en-toile-de-fond_6111713_3210.html
https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/algerie-gaz-europe-tensions-russie-ukraine-aubaine
On peut aussi le voir ailleurs qu'en mer Noire, avec les Balkans:
https://www.courrierinternational.com/article/concurrence-dans-les-balkans-la-guerre-des-gazoducs-commence
https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/06/dans-le-grand-jeu-gazier-de-la-caspienne-l-iran-le-turkmenistan-et-l-azerbaidjan-s-entendent_6108428_3234.html
Des histoires qui sentent le gaz donc...
https://www.diploweb.com/Carte-Approvisionnement-gazier-vu-de-l-Union-europeenne-gaz-russe-vs-projet-BABS-et-GNL.html
Mais pas seulement:
https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/l-est-de-l-europe-mise-sur-la-solution-nucleaire-6897454
Les américains ne comptent pas laisser ça aux chinois ou aux russes... ni aux français.
Samedi 19 les USA reconfirme qu'ils ne "bougeront" pas, ce que tout le monde savait. Tout le reste est peuplé d'impotents.
RépondreSupprimerLe Gaz au Nord et le Blé au Sud.
Tiens, l'exploitation du gaz de chiste est à nouveau rentable, tout roule.
que veulent les Russes??
RépondreSupprimerle Donbass?? pas sur
par contre la Russie veut retrouver sa place de super puissance que le Monde estime qu'elle a perdue à la chute de l'URSS.
comment faire pour la Russie? la voie économique ne fonctionne pas; il reste donc la voie de l'épée, mais elle aussi à ses limites, car rentrer en Guerre serait dévastateur pour la Russie et il n'est pas sur que le peuple Russe suive le nouveau "star" ( les Russes surnomment Mr Poutine le Star).
La Russie fait donc monter la pression et regarde ce qui ce passe, les anglo-saxons et leurs alliés font monter la pression médiatique jouant sur le discrédit de la Russie et donc sont isolement.
La Russie veut moins d'Otan elle en aura plus.
l'Europe vas se réarmer face à la Russie.
La Russie importe tout.
La voie de l'épée a ses limites.
Compléments d'informations:
RépondreSupprimerhttps://theatrum-belli.com/ukraine-la-guerre-des-spin-doctors-americains/
Bonjour, en relisant ce commentaire avec un recul de six mois, on s'aperçoit qu'un grand nombre d'experts perdent parfois des occasions de se taire. Le cf2r se plante méchamment 3 jours avant l'invasion la plus grande que l'Europe ait connue depuis des décennies. Merci pour vos articles, je découvre votre blog, c'est très pertinent avec le recul. Très bonnes analyses.
SupprimerLe "démembrement des empires", a souvent occasionné la parution de zones d'enclaves sur les territoires désinvestis. On a la tendance à en sous-estimer le pouvoir déstabilisateur, tout comme la position réellement inconfortable de ces noyaux ethniques qui sont liés à l'ancien empire, avec lequel rarement les rapports sont détendus. Si les enclaves se trouvent en position frontalière ou historiquement très significative cela déclenche des opérations de "reconquête", un phénomène qu'on connait depuis le moyen âge. Bien entendu, la position stratégique du Donbass et de la Crimée (de l'Ukraine tout court en cas d'adhésion à l'OTAN) augmentent l'enjeux, mais il ne faut pas sous - estimer la donnée initiale: les morcellement des empires se fait par effondrement. C'est rare que le premier réagencement soit "propre", c'est rare donc que la première configuration soit durable
RépondreSupprimerOui la question est ; quand l'empire Russe vat il s’effondrer? Poutine en croyant le sauver va certainement en accélérer la dislocation , toutes les anciennes républiques soviétiques craignent une recolonisation , pas que l'Ukraine , le Kazakhstan , l'Asie centrale , les baltes ,etc;
SupprimerPartout on chasse les russes a coup de pierres et en brulant leur voiture ( comme dans les quartiers pour les blancs ) Et les puissances asiatiques ( japon , chine , kazakhstan ) lorgnent sur la Sibérie .
Bientôt il y aura une république de Sibérie et une de Yakoutie .
La Russie n'aurait put garder son empire colonial qu'avec le soutien de l'Europe ( dont c'est l intérêt ) et la complicité des US ( pour pas renforcer la chine ) .
La chine va soutenir la Russie comme la corde tient le pendu ? j’espère vivre encore 15 ans pour voir ça
Tout devient très clair avec ce blog.
RépondreSupprimerEn fait la Russie refait actuellement le coup de la Crimée avec les républiques séparatistes d'Ukraine.
J'ai l'impression que c'était l'idée de Poutine au départ. Probablement avec son grand déployement aux frontières il ne voulait pas envahir l'Ukraine - il l'aurait fait "de surprise" non pas avoir attendu des mois en faisant monter la tension jusqu'à ce stade. Probablement avec ce déployement il voulait "garantir" une "auto-annexion" du Donbass, sur quoi tout le monde aurait râlé, sans oser agir. Mais le cadre international n'est pas vraiment celui de l'action en Crimée, 2014. Le coup me semble très risqué, pour un homme qui d'habitude prends de risques, mais très mesurés.
Supprimerlors de "l'annexion" de la Crimée, les analystes Russes pensaient que l'Ukraine allait s'écrouler et que l' Europe allait regarder ailleurs vu les divergences en son sein, L'Europe à fait front et après quelque temps L'Ukraine c'est ressaisit.
SupprimerL'Ukraine c'est maintenant rapproché de l'occident et l'attitude Russe a sceller ce rapprochement et cela est irréversible.
l'Ukraine c'est 40 millions d'habitants, ce n'est pas un petit morceau....
You're doing a great job, mate! I'm really impressed with your work. visit
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