Go-Ishi
n° 6 — Innovation
L’histoire
de la République romaine est d’abord l’histoire d’une réussite militaire.
Pendant un siècle et demi, des débuts de la République en 509 av. J.-C (sauf
mention contraire toutes les dates se situent avant l’ère chrétienne) jusqu’à
la soumission des Volsques en 341, Rome lutte contre ses voisins immédiats dans
un rayon de cinquante kilomètres. Il faut ensuite moins d’un siècle, de 341 à
264 pour conquérir tout le centre et le sud de l’Italie et à peine plus, de 264
jusqu’à 132, pour dominer tout le pourtour méditerranéen, puis encore celui de
la mer Noire et englober l’Égypte.
On
assiste donc non seulement à une réussite en accélération constante,
accélération d’autant plus spectaculaire qu’avec Carthage ou la Macédoine, Rome
fait face à des adversaires autrement plus redoutables que les Volsques ou les
Sabins. On est donc en présence à la fois d’une vision stratégique de long
terme associée à une forte capacité d’adaptation tactique, deux traits propres
à Rome et que ses voisins ne possèdent pas ou à un degré moindre et qui
suffisent à engendrer un processus cumulatif de puissance irrésistible. L’instrument
premier de cette puissance est la légion.
La révolution militaire
romaine du IVe siècle
On
sait peu de choses sur l’armée originelle de Rome. La ville nait au milieu du
VIIIe siècle, colonie latine s’imposant sans doute à un habitat
déjà existant et d’une superficie respectable avec 150 hectares. Selon
Tite-Live, son armée est alors formée des levées (légions) de 1 000 hommes et 100 cavaliers fournies par les trois
tribus qui composent la cité. Ces légions de tribus sont alors commandées par
des tribunus (tribuns) et chacune des
dix centuries qui les composent par un centurion élu ou nommé.
Comme
la majeure partie de l’Italie du nord et du centre, Rome est subjuguée au début
du VIe siècle par les Étrusques. Entre autres apports, souvent
inspirés des Grecs, cette domination d’un siècle et demi transforme les
institutions. Les Étrusques ne forment pas un empire, mais une ligue de cités-États
indépendantes. Celle de Rome dispose donc de sa propre armée où s’impose l’idée
grecque que tous les citoyens, et pas seulement les aristocrates et leurs
clients, peuvent se battre avec courage pour peu qu’ils aient quelque chose à
défendre. Désormais, tous les cinq ans, les hommes libres de Rome sont inscrits
dans des centuries regroupées en classes de richesses et ce classement
détermine leur degré d’engagement dans la défense de la cité.
Chacune
des centuries, au moins celles astreintes au service, doit fournir le même
nombre de soldats équipés lors des levées et le même tributum, l’impôt de guerre. Les plus riches, moins volumineuses,
sont donc proportionnellement les plus sollicités en échange il est vrai du
commandement supérieur. Chacun finançant son équipement, les deux premières
classes fournissent aussi les cavaliers et les hoplites équipés du grand
bouclier rond, de la cuirasse, du casque de bronze et de la pique de 2 m (hasta). Les soldats plus pauvres
occupent les rangs suivants et peuvent être équipés de javelots. Les hommes des
4e et 5e classes constituent les fantassins légers, appelés
plus tard vélites. Tout cela impose une « gestion des ressources
humaines » très précise. Les soldats ont une sorte
de livret militaire qui permet de suivre leur carrière militaire au rythme des
levées et des démobilisations. Cela permet en particulier la formation d’un
corps de cadres subalternes permanents : les centurions.
Grâce
à ce système, Rome, qui compte environ 16 000 hommes adultes au
début de la République, est capable de lever, par an, une puis deux légions de
4 000 hommes commandées chacune par un consul,
avec la possibilité d’élargir le recrutement en fonction des besoins. Les
guerres sont alors des séries de campagnes de quelques mois sur quelques
dizaines de kilomètres de profondeur, campagnes faites de raids de ravages et
ponctuées de quelques batailles. Ces batailles se déroulent « à la grecque » avec des chocs de
phalanges d’hommes serrés, protégés par les grands boucliers ronds et
s’affrontant à la lance ou au javelot. Il n’y a que peu de manœuvres et les
résultats sont très indécis. Le vainqueur est souvent celui qui résiste psychologiquement
le plus longtemps. Le vaincu est celui qui craque, s’enfuit et est alors
massacré.
Après
plus d’un siècle d’existence et de petites guerres, la République romaine
domine le Latium. Elle rencontre alors des adversaires plus redoutables. En
390, un raid gaulois écrase l’armée romaine sur la rivière Allia et s’empare un
temps de Rome. Cet échec est un traumatisme qui initie une profonde transformation
dont on attribue l’origine à Marcus Furius Camillus, dit Camile, plusieurs fois
dictateur de Rome au début du IVe siècle, mais qui doit sans
doute tout autant aux débats contradictoires à l’intérieur du Sénat. Cette
évolution part de deux constatations. La première est l’insuffisance des
défenses de la ville, ce qui conduit à la création d’une enceinte solide. Rome
ne peut plus dès lors être prise sans un siège difficile. Plus difficile à
déceler, et qui a donc impliqué un « retour d’expérience » et une analyse objective, la phalange romaine s’est révélée trop
rigide face aux Gaulois qui combattent individuellement à l’épée et ont été assez
mobiles pour la déborder. Elle s’avère également lourde à manier dans les
montagnes des Apennins où les Romains rencontrent les Samnites au milieu du
siècle. Les Samnites utilisent des unités plus réduites, capables de mener un
combat, notamment d’embuscades, plus décentralisé.
Tout
cela conduit à l’idée d’assouplir l’organisation de l’armée sur le champ de
bataille. A-t-on ensuite observé une phase d’exploration, c’est-à-dire laissé
s’exprimer, dans les réseaux formels ou non de l’État, des idées nouvelles qui
ont été expérimentées dans les guerres qui ont suivi le sac de Rome dans
le Latium ou contre les Étrusques ? A-t-on attendu les
difficultés contre les Samnites pour remettre les choses à plat ? On ne sait pas très bien. On ne sait d’ailleurs pas vraiment
non plus dans quel ordre sont intervenues les innovations, tant celles-ci sont
liées et interagissent. On sait simplement qu’il y eut une « phase fluide » de coexistence de
l’ancien et du nouveau avant l’adoption définitive du « design définitif », comme peut en témoigner
le maintien un certain temps de l’équipement hoplitique dans une partie du
nouveau modèle dit de légion manipulaire, sans doute à titre de précaution. Par
retour d’expérience, apprentissage et foi croissante dans le nouveau modèle, on
est passé des tâtonnements et des doutes à la pleine efficacité et à la
généralisation.
La légion manipulaire
La
légion manipulaire est une phalange articulée. Elle est d’abord une aération,
voire un éclatement, en trois lignes (le
triplex acies). Chaque ligne comprend dix manipules espacés de la même
largeur. Les manipules comprennent un bloc de fantassins lourds et un élément
mobile de 20 vélites. Le bloc est composé de deux centuries, soit deux
fois soixante hommes, dans les deux premières lignes et d’une seule centurie
dans la troisième.
Cette
nouvelle organisation est d’abord un système sophistiqué de gestion de la peur
et du courage. On notera d’abord que la structuration obéit à des constantes
anthropologiques. La cellule de base est le contubernium
ou décurie de dix hommes. C’est la cellule d’amis très proches ou de famille
restreinte. Six décuries forment une centurie d’un volume correspondant à la
moyenne des tribus du Paléolithique supérieur et le manipule correspond à ce
que l’anthropologue et biologiste Robin Dunbar appelle le « groupe naturel », limite supérieure où
tout le monde peut se connaître personnellement et être influencé par les
contacts. Cet étagement, que l’on retrouve toujours dans les structures
militaires contemporaines, mais aussi dans la répartition administrative des
entreprises, n’est pas un hasard. Il constitue un emboitement de liens et d’obligations
interpersonnels qui fortifient l’ensemble. L’échelon suivant, la légion, est
celui de l’identité et de l’esprit de corps, cet échange d’attachement et de
prestige contre une obligation de courage. Les légions étant alors des
structures temporaires, cet échelon a alors moins d’importance psychologique
que les échelons subalternes pour la cohésion. Il en prendra plus avec la professionnalisation
et la permanence des légions, qui auront une histoire, une réputation, des noms
connus. Pour être complet, il manque alors un étage anthropologique, celui de
la structure à plusieurs centaines d’hommes. Il finira par arriver avec la
création des cohortes.
Originalité
de la nouvelle organisation sur la phalange classique, l’âge prend le pas sur
la fortune dans la répartition des tâches. Ce sont désormais les jeunes Hastati qui sont en première ligne, suivi
des expérimentés Principes en seconde
ligne et des vétérans Triarii enfin
(jusqu’à 45 ans) en ligne arrière. Les Romains ont remarqué que la
désagrégation des troupes, jusqu’aux mouvements de panique, survenait d’abord
par l’arrière. Les hommes qui sont à l’arrière et n’agissent pas directement
sont, de manière contre-intuitive, ceux qui subissent souvent le plus grand
stress. Il suffit que l’observation des évènements leur laisse en plus
entrevoir le début de la défaite, synonyme de massacre dans les batailles de
l’époque, pour qu’ils soient incités à se dérober. Que quelques-uns le fassent
et, par contagion, la panique survient, entraînant le massacre anticipé. Le
fait de placer à l’arrière les plus expérimentés contribue donc à solidifier
l’ensemble.
Le
souci apporté à la protection des combattants, le mur arrière des vétérans, le
maintien même de la possibilité avec la souplesse des manipules de revenir au
combat groupé en phalange, tout cela suppose une analyse fine de la psychologie
sur le champ de bataille et de la manière de sécuriser les hommes. Mais dans le
même temps, la légion est aussi pensée pour permettre l’expression du courage. La
formation manipulaire coïncide avec la transformation du combat collectif
bouclier contre bouclier et lances serrées en un combat plus individualisé, à
trois pas d’intervalle et six pas de profondeur avec les voisins. Il s’agit là
d’une innovation à la fois de méthode et de culture qui change assez largement
la physionomie du combat. Piquier à l’origine, le fantassin lourd romain doit désormais
combiner le duel à l’épée et le combat de jet. La structuration par âge est aussi
une structuration par besoin de mérites. La culture romaine est à la fois
martiale et très compétitive. Ceux qui ont tout à prouver sont en tête du
dispositif, parmi les vélites d’abord, combattant individuellement et avec des
tenues voyantes devant les légions, mais aussi hors des batailles dans les
combats d’escarmouche. Viennent ensuite les deux classes de jeunes, Hastati et Principes, qui combattent aussi individuellement, même si leur
combat de duel est organisé et encadré dans une structure plus large.
Tout
cela suppose une transformation radicale de l’équipement, dont on notera qu’il
est souvent imité de l’ennemi et souvent même volé à lui, ce qui témoigne de l’ouverture
d’esprit romain dans le domaine militaire. Les deux premières lignes sont
équipées d’un très efficace bouclier long (le scutum), de forme encore assez variable avant d’être rectangulaire
et couvrant plus le corps que le bouclier hoplitique rond et large, de la cotte
de mailles annulaires des Celtes et l’épée, peut-être inspirée d’abord de celle
des Gaulois et ensuite du glaive des Ibères, plus court et plus pratique. Le
javelot, dont plusieurs modèles sont expérimentés, devient le pilum avec une hampe de fer sur un tiers
de sa longueur. Chaque légionnaire finit par en disposer de deux, un lourd qui
peut aussi servir de pique, et un léger, qui est lancé avant le contact, à 30 mètres
au maximum. Ce pilum léger est amélioré au Ier siècle avec la
composition double de la hampe, en acier et fer blanc. Le fer blanc se plie au
choc et le pilum, très gênant fiché
sur un bouclier, ne peut être réutilisé par l’ennemi. Les Triarii conservent encore un certain temps l’équipement à la
grecque, avec la hasta et le bouclier
rond. Au IIIe siècle, après avoir constaté l’efficacité du
nouvel équipement, les soldats des trois lignes sont tous équipés de la même
façon. Tous sont alors protégés par le casque de type Montefortino, d’origine
celte, casque conique en bronze. Il est utilisé, sous diverses formes de plus
en plus simples jusqu’au milieu du Ier siècle. À ce moment-là, soutenu
par une métallurgie de qualité, l’équipement, désormais fourni par l’État, est perfectionné,
standardisé et produit « en série ».
Ainsi
organisée et équipée, cette nouvelle structure offre une grande souplesse. En
dispositif ouvert, la légion peut se déplacer beaucoup plus facilement en
terrain accidenté. Au contact, les manipules sont normalement placés en
échiquier, mais il est possible de former des colonnes en les plaçant les uns
derrière les autres ou, ce qui est plus fréquent, de former à nouveau des
lignes compactes à la manière phalangique, par resserrement des manipules sur
une ligne ou emboitement d’une ligne dans une autre. Les 1 200 vélites équipés de javelots, d’un petit bouclier en
bois et d’un glaive, peuvent entrer et sortir facilement du dispositif pour
harceler l’ennemi. À défaut, ils sont derrière les manipules, assurent la
couverture des flancs et de l’arrière, ainsi que l’approvisionnement en
javelots. Il existe aussi 300 cavaliers, les citoyens les plus riches,
placés aux ailes en flanc-garde. Il ne faut pas oublier enfin les 200 serviteurs
qui suivent la légion avec les bagages.
Le
fonctionnement de cette phalange articulée impose également de disposer d’un
système sophistiqué de commandement, communication et contrôle (C3), autrement
dit d’un système nerveux. La légion est commandée par un consul ou un préteur,
éventuellement un dictateur, détenteur du pouvoir délégué de l’imperium, assisté de six tribuns
militaires, nommés par lui ou élus par les comices. Ce sont de jeunes nobles
qui débutent ainsi, par une sorte de stage, leur carrière militaire et
politique, sans que l’on sache trop quel est leur rôle concret. Les 60 centurions
constituent la pièce maitresse du dispositif. Choisis au moment de la levée
parmi ceux qui sont reconnus parmi les meilleurs, ils commandent une centurie
et donnent l’exemple en tête du combat. Dans un manipule, un des deux
centurions commande l’ensemble, l’autre est en réserve, surveillant l’application
des ordres du premier et prêt à le remplacer afin d’assurer la permanence du commandement.
Ils sont accompagnés d’un porte-enseigne, qui sert de point de repère et
indique à tous les manœuvres à suivre ainsi que d’un optio qui surveille l’arrière de la centurie avec un long bâton.
Les 300 cavaliers d’une légion sont répartis en 10 turmes de 30,
ayant chacune trois décurions à leur tête, eux aussi secondés par un optio. Une légion comprend par ailleurs
36 joueurs de tuba et autant de joueurs de cors, les premiers servant aux
ordres pour l’ensemble de la légion (marche, attaque, retraite) et les seconds
pour les ordres aux porte-enseignes des manipules.
Après
les guerres contre les Samnites, le design de la légion manipulaire est
définitivement adopté. Il offre aux armées romaines des unités avec un taux de
succès au combat très élevé. Autre avantage, il n’est pas imité hormis quelques
tentatives comme celle de Philopœmen, stratège de la ligue achéenne lors de la
guerre contre Sparte en 188. S’il n’est pas imité, c’est en grande partie parce
que son fonctionnement induit la mise en place d’un système sophistiqué de
commandement opérationnel, mais aussi de suivi administratif et de retour d’expérience,
un effort trop important pour les puissances voisines. Celles-ci, comme les États
gaulois, regardent donc les Romains profiter de leur rente avant d’être vaincus
à leur tour.
Le monopole
de la légion
À
partir du IIIe siècle, le système légionnaire aborde le sommet
de la courbe en S. Il connaît encore plusieurs améliorations majeures,
généralement à la suite des quelques défaites qu’il subit.
La
première évolution concerne l’environnement des légions. Après leurs défaites
face aux manœuvres d’Hannibal, les Romains comprennent pleinement l’intérêt de forces
complémentaires à l’infanterie lourde, mais plutôt que de les former eux-mêmes,
ils préfèrent les « importer ». L’armée romaine se renforce ainsi de troupes, là encore, souvent
empruntées à l’ennemi : cavaliers numides, archers crétois, frondeurs des
Baléares ou d’Etolie et même pendant quelque temps éléphants d’Afrique. Les
vélites purement romains disparaissent progressivement au cours du IIe siècle
et la cavalerie connaît le même sort au siècle suivant.
Les
Romains conservent en revanche la maitrise des engins. Au Ier siècle,
chaque légion dispose d’un bataillon d’une trentaine de pièces de lanceurs de
flèches (balistes) ou de pierre (onagres). Le fantassin romain se fait de plus en
plus sapeur, une double spécialité très rare dans le monde antique. L’art de la
fortification de campagne est poussé très loin, tant défensivement, avec la
construction systématique de camps en bois lors des arrêts, qu’offensivement. L’armée
de César est capable de construire des ponts pour franchir le Rhin ou d’enfermer
une armée de campagne ennemie à Alésia tout en se protégeant d’une armée de
secours. À côté du combat de duel, le travail est de plus en plus considéré
comme une activité noble. Sur la colonne Trajane, édifiée à Rome en 113 de notre ère,
les légionnaires sont surtout représentés en train de travailler tandis que ce
sont les auxiliaires barbares qui combattent.
L’autre
changement important concerne l’organisation même de la légion avec l’adoption
de la cohorte. Réunion de plusieurs centuries, la cohorte avait déjà été
expérimentée par plusieurs généraux au cours de la Seconde Guerre punique et
contre les Diadoques. Elle est définitivement adoptée après deux désastres
contre les Cimbres et les Teutons à la fin du IIe siècle. Les
centuries ne sont plus rassemblées dans trente manipules, mais dans dix
cohortes identiques de 480 hommes. Le fonctionnement général de la légion
est sensiblement le même qu’avec les manipules, mais au lieu d’un échiquier (Quincux) de trois rangs de dix, on
utilise désormais trois rangs de trois ou quatre cohortes. On conserve donc la
flexibilité générale, mais on y ajoute des unités élémentaires plus aptes que
les manipules à résister aux assauts des « coins » (triangles) de guerriers germains. Les cohortes peuvent également
évoluer de manière autonome, pour couvrir les flancs par exemple, ou être
détachées pour une mission spécifique.
Avec
la professionnalisation de fait des généraux et de la troupe, qui n’est plus recrutée
que sur volontariat à partir du Ier siècle, la légion romaine atteint
alors sa pleine efficacité, mais toutes les innovations militaires qui ont été
nécessaires à la survie et à la grandeur de Rome ont généré aussi une armée de plus
en plus indisciplinée. La République disparaît sous les coups de ses propres généraux
devenus puissants et rivaux. Pour autant, aucun n’innovera vraiment durant ce
siècle d’affrontements internes. Le modèle est devenu presque parfait pour encore
plusieurs siècles, exemple unique dans l’histoire.
L'analyse complète est disponible ici