Go-Ishi n°5, Innovation
Guerre de Cent ans, acte 1
Le premier de ces deux conflits oppose de 1337 à
1380, Édouard III, roi d’Angleterre et prétendant assez légitime à la couronne
de France, à Philippe VI, Jean II et Charles V. Le but de guerre d’Édouard III
est officiellement le trône de France, mais plus officieusement le contrôle
direct et aussi large que possible de certaines provinces de France. Le but du
roi de France est inverse. Par commodité, on parlera de « camp anglais » et de « camp français » alors que le premier comprend aussi
des Français.
Toute la difficulté est d’établir une stratégie, c’est-à-dire
une manière d’imposer sa volonté à l’autre en le réduisant à l’impuissance. Le
Roi d’Angleterre dispose de l’avantage énorme de pouvoir lancer des expéditions
sur le territoire de son adversaire, alors que l’inverse n’est pas vrai,
surtout depuis que la flotte française a été entièrement détruite dans la
terrible bataille de l’Écluse en juin 1340. Il dispose également d’une petite
armée disciplinée disposant d’une puissance de feu considérable avec ses
archers longs (10 à 12 tirs par minute jusqu’à plus de 200 mètres
pour chaque archer) qui ont déjà fait des ravages à l’Écluse.
Avec cette armée, il peut essayer de s’emparer de
villes fortifiées, chercher la bataille contre les troupes françaises ou
ravager le pays. Mais les sièges sont longs et difficiles tandis que les
batailles sont incertaines et dangereuses face à la puissante armée française.
Reste les « chevauchées » c’est-à-dire des raids de pillage
et de destruction à l’intérieur du territoire de l’ennemi. Les risques sont
limités si on est suffisamment mobile pour échapper à l’armée ennemie et le
pillage présente l’intérêt énorme de financer les campagnes tout en épuisant
les ressources de l’ennemi. On espère aussi affaiblir l’autorité et la
légitimité du roi de France en montrant son incapacité à défendre son royaume. C’est
une stratégie indirecte peu différente des grandes campagnes de bombardement du
XXe siècle.
Du côté français, les trois modes d’action sont
également la bataille, la prise des villes de Guyenne et la résistance. La
résistance ne correspond à l’éthique chevaleresque et au « rang » du royaume de France, les sièges posent les mêmes
problèmes qu’aux Anglais. Quand on les mène on se fixe pendant des mois et on
est vulnérable ailleurs. Reste la bataille que l’on recherche par goût, mais
aussi parce que l’armée française est une armée de féodaux appelés au service
de leur suzerain et de bandes privées louées. Elle est puissante, par sa masse
et par la puissance de choc de sa cavalerie, mais indisciplinée et peu fiable sur
la durée. Quand on la réunit, il faut se battre et vite.
Édouard III organise une chevauchée tous les
deux ou trois ans. La plus importante survient en 1346, démarre dans le
Cotentin et se termine dans les Flandres où, pressé par l’ennemi, Édouard III
est contraint de livrer bataille, à Crécy. Tout le monde connaît la suite, car le
massacre de 1 500 chevaliers
français a frappé les esprits. Pour autant, cette bataille n’est pas une
victoire décisive puisque le roi de France ne cède rien, mais elle donne la
liberté de pouvoir mener onze mois de siège à Calais. Cette prise permet aux
Anglais de posséder une tête de pont permanente relativement proche de Paris du
cœur du royaume de France. De nouveaux troubles en Écosse et surtout la peste
noire interrompent alors la guerre jusqu’en 1355.
La guerre reprend en 1356 avec une nouvelle
chevauchée anglaise lancée depuis la Guyenne, avec de nouveaux
ravages et une nouvelle bataille contrainte, à Poitiers cette fois. Le résultat
tactique est sensiblement le même qu’à Crécy, autrement dit l’armée française,
qui est toujours la réunion de grands féodaux n’a évolué en rien. Le résultat
stratégique est beaucoup plus important puisque le roi de France, Jean II
est capturé. Édouard III tente alors de porter le coup décisif en lançant
un raid jusqu’à Reims pour s’y faire sacrer roi de France et jusqu’à Paris. Il
échoue, mais parvient à imposer en 1360 le traité très avantageux de Brétigny
qui lui livre une grande partie du sud-ouest de la France en pleine
souveraineté et une immense rançon de trois millions d’écus d’or pour la
libération du roi Jean, le tout en échange du renoncement au trône de France.
Lorsque Charles V accède au trône en 1364, il est
hors de question de continuer à appliquer un traité aussi dur. La guerre
reprend. Les Anglais recommencent les chevauchées, mais cette fois la stratégie
française est différente. Les désastres de la chevalerie française, mais aussi
les horreurs de la guerre et des calamités, ont finalement plus renforcé qu’affaibli
l’autorité du Roi. Grâce au début d’impôt permanent mis en place pour payer la
rançon de Jean II (c'est à cette occasion qu'est créé le « franc», au sens de « libre »), il dispose aussi de ressources qui font de sa maison
le laboratoire tactique de la nouvelle armée, en y accueillant des
entrepreneurs de guerre et en investissant dans les armes modernes.
Charles V commence par de l’innovation organique. Il
renonce à la convocation de l’arrière-ban, et ne fait que peu appel au service
des nobles. À l’imitation des Anglais, les combattants sont désormais des
volontaires réunis par des capitaines nommés et soldés par le roi selon des
termes précis de contrats. Sous le commandement du connétable Du Guesclin, l’armée
est bien plus petite que celle de Crécy ou de Poitiers, mais elle est plus
professionnelle et plus disciplinée que celle du ban féodal. En remettant les
choses à plat, on aurait dû logiquement pousser l’imitation jusqu’à l’archerie,
le point fort de l’ennemi, mais c’est une innovation difficilement imitable,
car il faut des années de pratique pour faire un bon archer et surtout imposer à
grande échelle cette pratique dans la population pour disposer en permanence de
milliers de tireurs. Les Anglais ont mis près de soixante ans pour créer le « système-archer ». La France y songera plus tard. Pour
l’instant, le roi investit dans la protection des villes et dans l’artillerie, une
technologie émergente. L’artillerie sert sur les murs des fortifications, mais
aussi de plus en plus dans les sièges en association high/low tech avec les couillards, une version améliorée des
trébuchets. Grâce à l’alliance castillane, il dispose également de la plus
belle flotte de galères d’Europe.
Avec ce nouvel instrument militaire, le roi privilégie
une pratique la « guerre
déserte » devant les
Anglais à qui on refuse la bataille. Comme lors de la dernière chevauchée d’Édouard III,
la population est invitée à se réfugier dans les places fortes renforcées. Point
particulier, Charles V n’est pas un roi-chevalier, il ne va pas sur le champ de
bataille, mais reste derrière les murs. Les « centres de gravité » français, le roi, Paris, Reims, sont ainsi protégés.
Dans le même temps, son armée refuse la bataille, mais harcèle celle de l’ennemi.
De leur côté, les Anglais, rendus confiants par
leurs victoires passées ou devenus dépendants d’un mode d’action lucratif, ont
atteint un point culminant. Ils auraient pu adopter une stratégie défensive et
investir à leur tour dans les nombreuses places fortes d’Aquitaine, ils
préfèrent mener de nouvelles chevauchées (1370, 1375, 1380) qui n’ont que peu
d’effets stratégiques devant la « terre
déserte » et laissent
vulnérables le sud-ouest. Alors qu’ils avaient innové dans le siècle précédant
la guerre, ils ne changent plus leur système tactique et s’épuisent en vain.
Le roi de France passe à l’offensive. En juin 1372
à la Rochelle, les galères castillanes détruisent la flotte anglaise à coups de
canons et de brulots, et même semble-t-il des nageurs de combat. Les Français
en profitent aussi pour mener une série de raids sur les côtes de l’Angleterre
et entraver le ravitaillement des forces en France. L’armée française s’empare
aussi des places, mal défendues, d’Aquitaine, aidée par son artillerie, mais
aussi par le sentiment national naissant. Par la supériorité de leur stratégie,
les Français reprennent petit à petit aux Anglais la quasi-totalité des terres
qu’ils possédaient en France, à l’exception des ports sur l’Atlantique. Une
paix de fait s’installe à partir de 1380alors que les deux royaumes sont
épuisés.
Guerre de Cent ans, acte 2
La guerre reprend au début du XVe siècle
à l’initiative d’Henri V Lancastre qui revendique à nouveau la couronne de France,
alors que celle-ci est affaiblie par la folie de Charles VI. Henri V
débarque en Normandie en 1415 avec une armée guère différente de celle d’Édouard III
hormis par son parc d’artillerie de siège. Henri V s’est doté également d’une
véritable flotte de guerre permanente et sa première préoccupation est de
s’emparer du port de Harfleur après un siège de six semaines où l’artillerie a
le premier rôle. L’armée anglaise y est cependant frappée de dysenterie, ce qui
met fin au projet initial de se porter sur Paris. Elle tente de rejoindre
Calais, mais est obligée de livrer bataille à Azincourt, le 25 octobre.
La bataille d’Azincourt est une copie presque
conforme de celle de Crécy. L’armée française est à nouveau une armée de grands
féodaux qui continuent à combattre comme soixante-dix ans plus tôt. Les
chevaliers chargent à cheval, s’enfoncent dans le terrain boueux où ils sont criblés
de flèches puis massacré à l’arme blanche. Trois fois plus de chevaliers
français sont tués qu’à Crécy. Mais comme à l’époque, les effets stratégiques
de la victoire d’Azincourt ne sont pas immédiats.
Il faut en fait une nouvelle expédition en 1417, la
conquête de la Normandie et l’alliance en 1419 avec le duc de Bourgogne, maitre
de Paris, pour s’imposer. Par le traité de Troyes en 1420, Henri V obtient la
succession du trône de France lorsque Charles VI décédera et, dans
l’incapacité pour ce dernier d’exercer le pouvoir, l’exercice immédiat de la
régence. Le 1er décembre 1420, Henri V fait une entrée
triomphale à Paris en compagnie de Charles VI et de son allié Philippe III
de Bourgogne. L’université de Paris et les États généraux de langue d’oïl lui
apportent leur soutien en enregistrant le traité de Troyes. La victoire semble
alors complète, même si le traité de Troyes est contesté.
Le destin veut cependant qu’Henri V meure en 1422
peu de temps avant Charles VI alors que son fils proclamé « roi de France et d’Angleterre » sous le nom d’Henri VI n’a
que dix mois. C’est le duc de Bedford qui assure la alors régence et la
poursuite de la guerre contre le fils de Charles VI installé à Bourges et
devenu le chef du parti Armagnac qui conteste le traité de Troyes. Le dauphin
reçoit le renfort précieux de soldats écossais.
La guerre entre une deuxième phase, indécise. Les
Anglais ne pratiquent plus les chevauchées, mais recherchent l’occupation du terrain
avec une armée plutôt affaiblie, où les chevaliers sont de moins en moins
volontaires à servir en France et où les finances manquent pour louer les
piétons mercenaires étrangers. La proportion des archers, par ailleurs plus
polyvalents par défaut, devient de plus en plus importante dans des corps de
bataille eux-mêmes assez restreints.
L’armée des Français en revanche, même si elle est
revenue au modèle du volontariat et mercenariat, s’est améliorée. Elle dispose,
avec les traditionnels arbalétriers (à cric, un modèle plus sophistiqué qu’à
Crécy), les archers écossais, mais surtout les couleuvrines et les canons d’une
puissance de feu croissante capable d’ébranler les archers anglais. En
neutralisant plus facilement une défense anglaise moins solide, la cavalerie
française retrouve son rôle de force de choc. Avec l’introduction dans les
armures des harnais de guerre, qui permettent de faire ricocher contre les
flèches, et des aciers plus résistants qui permettent de se passer de bouclier
et d’utiliser son bras gauche, la cavalerie lourde française atteint un point
culminant. Des supports spéciaux permettent de mieux utiliser la lance. La
cavalerie redevient redoutable dès que les gens de pied sont désorganisés.
La bataille redevient donc envisageable simultanément
par les deux adversaires, d’autant plus qu’ils cherchent tous deux à conquérir
le terrain. Les batailles sont de petite ampleur, mais beaucoup plus nombreuses
que pendant la première guerre lorsqu’on s’évitait. Les succès et les échecs ont
tendance à s’équilibrer de part et d’autre. Cet équilibre tactique débouche sur
un équilibre stratégique. Tout le nord de la France est occupé par les Anglais
ou par l’allié bourguignon, ainsi que la Guyenne.
C’est le point culminant de l’occupation anglaise. L’arrivée
de Jeanne d’Arc remobilise les Français qui obtiennent deux succès
majeurs : la levée du siège d’Orléans en 1429 et la victoire de Patay qui ouvre
le passage vers Reims, au cœur du territoire bourguignon. Charles VII s’y
fait couronner deux ans avant Henri VI à Paris. C’est une victoire symbolique
importante. Mais la vraie rupture du rapport de forces intervient avec le
changement d’alliance du duc de Bourgogne en 1435. Paris est prise en 1436.
Dans le même temps, sous l’impulsion d’Arthur de Richemont,
connétable depuis 1425, l’armée française poursuit sa transformation. C’est
sans doute lui le principal artisan de la victoire française. Le roi a réussi à
partir de 1439 à obtenir progressivement la levée de l’impôt, dit de la taille,
sans avoir à réunir les Etats tous les ans et cette manne financière va
permettre de professionnaliser complètement et en permanence l’armée. Les
communes et certains nobles préfèrent de toute façon désormais payer plutôt que
de combattre. L’impôt est d’abord un droit à s’exempter de servir par les
armes.
Le roi a dès lors les moyens d’entretenir une armée
permanente et d’éviter que les mercenaires démobilisés ne se livrent au
pillage. Par l’ordonnance du 2 novembre 1439, il se réserve le droit de
nommer les capitaines et il solde tous les soldats. Les éléments sains des routiers
sont intégrés dans les troupes désormais permanentes et disciplinées. Cela ne
va pas sans difficultés. Plusieurs grands seigneurs, ainsi que le futur Louis
XI fils du roi, se révoltent en 1440 avant d’être soumis. Par les ordonnances
de 1445 (pays d’oïl) et 1446 (pays d’oc), le fatras des compagnies privées est
remplacé par 20 compagnies de gendarmes organisées de manière uniforme,
soldées et contrôlées par des commissaires royaux. Les compagnies sont
entretenues dans les villes où elles tiennent garnison. Cette armée de grande
ordonnance est complétée, à partir de 1449, par une petite ordonnance moins
bien équipée et soldée plutôt destinée à la défense des places.
On tente également de former une archerie
française. Chaque paroisse est tenue de fournir à la mobilisation un archer (« franc-archer », car exempté de l’impôt de la
taille) pour 50 à 80 feux. Cet archer est tenu de s’entraîner tous les
dimanches. On espère ainsi disposer d’un potentiel de 8 000 francs-archers. L’expérience
n’est pas concluante. Coincée entre la chevalerie-cavalerie progressivement
contrôlée par la couronne, mais conservant une grande influence culturelle et
les armes techniques (l’artillerie et le « génie » alors confondus), instrument
premier du roi, l’infanterie, arme du peuple, est négligée dans ses différentes
composantes. Louis XI les remplacera par une taxe et l’appel aux
fantassins suisses.
La grande force de l’armée de Charles VII est son
artillerie, unique au monde dans sa puissance et fruit d’un long
investissement. Sous la direction des frères de Bessonneau puis des frères
Bureau, elle dispose d’un parc de 24 énormes bombardes pour la guerre de
siège et de 300 bouches à feux pour le champ de bataille. En imitant la
fonte du métal des fabricants de cloches, on est parvenu à maitriser la
fabrication de canons de bronze de plus en plus importants. Associés à de
nouvelles poudres et à la généralisation des boulets en fer, les Français disposent
d’un immense avantage comparatif.
La nouvelle armée française est forte de 25 000 permanents et de 80 000 hommes en cas de tension. C’est
également l’armée la plus moderne du monde. En face, l’armée anglaise mal
soutenue par sa métropole en proie aux troubles et sans véritable stratégie
depuis la mort du duc de Bedford en 1435, a moins innové. Elle est désormais
inférieure à son ennemie qui peut à la fois mener des sièges rapides et l’emporter
sur le champ de bataille. Dès lors, l’issue de la guerre ne fait plus de
doutes. Elle est même très rapide, quatre années seulement à comparer aux 43 de
la guerre d’Édouard III. Une sorte de guerre éclair médiévale.
Il faut ainsi un an seulement entre 1449 et 1450
pour reconquérir la Normandie après plus soixante sièges réussis en seize mois.
L’armée anglaise venue en renfort est anéantie par la combinaison du feu et de
la cavalerie à Formigny en avril 1450. La conquête de l’Aquitaine de 1450 à 1453
est assez similaire. L’armée anglo-gasconne de John Talbot est à son tour
écrasé à Castillon en juillet 1453. Talbot disparu, toutes les places, dont
Bordeaux, se rendent. Seule la ville de Calais est encore anglaise. La victoire
de la France et de son armée, victoire de la volonté politique et de
l’innovation, est alors totale.
On peut trouver une étude plus complète ici
Merci mon Colonel pour cet article intéressant.
RépondreSupprimerAyant moi-même étudié la guerre de Cent Ans sous l'angle maritime, j'a pu constater que ce "front" n'a pas été inactif. Même après le désastre initial que constitue l'Ecluse (terriblement meurtrière, en comparaison de tous les combats navals ultérieurs, même les plus récents) les rois de France n'ont pas renoncé à recréer une "vraie" marine nationale, en particulier grace au Clos des galées actif jusqu'à la prise de Rouen par Henry V. La temporalité est cependant différente, puisqu'il a fallu plus de quinze ans à Charles V pour disposer d'une flotte convenable sous la direction de Jean de Vienne, en particulier avec l'aide des Castillans comme vous le soulignez, mais aussi un intérêt croissant de la noblesse pour les actions navales. Cette guerre est là aussi fait de raids contre les ports comme ceux de Jean de Vienne contre le Kent ou du castillan Pero Nino au début du XVème siècle contre la Guyenne. Cette activité reprend ensuite seulement avec le "recouvrement" de la Normandie (et lentement, cette province étant totalement ruinée par la guerre), cette fois comme une guérilla navale contre une Angleterre affaiblie par la guerre des Deux Roses, qui vire parfois à la pure piraterie. Il faut remarquer que beaucoup de chefs sont autant terriens que marins, à l'image de Jean de Vienne ou d'Edouard III. De plus les navires sont alors surtout des navires civils réquisitionnés et transformés, à l'exception des galées, aussi bien en France qu'en Angleterre (avec les fameux Cinque Ports). En outre, les combats se déroulent encore par abordage, l'artillerie ne joue qu'un rôle anti-personnel malgré son développement fulgurant, ce qui explique paradoxalement le caractère meurtrier des combats comparés à ceux sur terre (impossibilité de fuir). Enfin, cette période voit aussi un bond technologique spectaculaire dans la construction navale avec l'apparition des navire à deux puis trois mâts, des gréements composites (voiles carrées et latines), de la construction de plus en plus fréquente à franc-bord, et des outils de navigations. La France aurait peut-être pu se lancer dans les grandes explorations comme le Portugal et l'Espagne, mais les rois de France ont préféré se tourner vers l'Italie.
Respectueusement.
Bonjour et merci pour votre article. Je pense que la bataille de Patay soit uniquement symbolique. L'armée Anglaise perd ses archers et des généraux important sont mis hors de combats, dont Talbot. Hors, il est impossible pour les Anglais de reformer des unités d'archers efficaces. De plus quand Talbot reviendra sur le continent pour la bataille de Castillon, ayant été ecarté du théatre des opérations, il n'a pu voir l'évolution de l'armée Française. Patay, Patay, morne Plaine... C'était un 18 juin...
RépondreSupprimerMerci à tous pour toutes ces précisions fortes intéressantes. Alain Deselle auteur de Stratégies Martiales.
RépondreSupprimerCelui qui vit par l'épée périra par l'épée
RépondreSupprimerJésus Christ