mercredi 16 août 2023

Neuf mois et après

Dans la guerre moderne, le succès d’une opération de conquête se mesure aux grandes villes dans lesquelles on plante des drapeaux. Or, qu’il s’agisse de l’offensive d’hiver russe ou de l’offensive d’été ukrainienne, nul nom de ville n’est apparu dans le paysage stratégique depuis la libération de Kherson en novembre dernier à l’exception de Bakhmut, une ville de la taille d’Asnières-sur-Seine prise après dix mois de lutte. On ne parle plus en réalité que de villages, voire de lieux-dits ou de points hauts, en considérant que leur prise ou leur défense constitue des victoires. À l’horizon microtactique, celui des hommes sous le feu aux émotions exacerbées par la présence de la mort, cela est vrai. Une rue défendue pendant des jours peut y constituer l’évènement d’une vie. À l’échelon stratégique, celui des nations en guerre, un village ne peut pas en revanche être considéré en soi comme une victoire.

Bras de fer

On peut donc se féliciter de la prise par les Ukrainiens du village d’Urozhaine dans le secteur de Velika Novosilka ainsi que sans doute de celle prochaine de Robotyne dans le secteur d’Orikhiv, mais ce ne sont toujours pas des victoires stratégiques. Les forces ukrainiennes sont toujours dans la zone de couverture d’un dispositif de défense russe qui reste solide. On reste donc toujours très en dessous de la norme de 50 km2/jour qui, assez grossièrement, indique si on est en train de réussir ou non l’opération offensive selon le critère terrain. Ajoutons que dans les opérations ukrainiennes périphériques : l’encerclement de Bakhmut, la guérilla dans la région de Belgorod ou les coups de main sur la rive est du Dniepr dans la région de Kherson, les choses évoluent également peu. La progression autour de Bakhmut semble même arrêtée par la défense russe sur place, mais aussi peut-être par la nécessité ukrainienne de renforcer la zone de Koupiansk à Kerminna où les 6e, 20e et 41e armées russes, renforcées du 2e corps d’armée LNR, exercent une forte pression avec même une petite progression en direction de Koupiansk. Dans les faits, le transfert de forces du secteur de Bakhmut vers les secteurs menacés plus au nord semble être le seul vrai résultat obtenu par l’opération de revers russe. Comme on ne voit pas comment l’armée russe serait montée en gamme d’un coup, on ne voit pas non plus comment elle obtiendrait maintenant ce grand succès offensif qui lui échappe depuis juillet 2022.

On reste donc sur un bras de fer où les mains des deux adversaires bougent peu, mais ce qui importe dans un bras de fer n’est pas visible. À ce stade, l’hypothèse optimiste pour les Ukrainiens est que les muscles russes perdent leur force plus vite que les leurs et les choses basculent d’un coup. Or, les chiffres de pertes matérielles constatées de manière neutre (Oryx et War Spotter) ne donnent toujours pas une image claire d’un camp qui l’importerait nettement selon le critère des pertes.

Premier combat, celui des unités de mêlée : du 7 juin au 15 août, on constate que les Russes ont eu 10 véhicules de combat majeurs (tanks + AFC + IFV + ACP) russes perdus ou endommagés chaque jour, contre 4 à 5 pour les Ukrainiens. Ce qu’il faut retenir c’est que les Ukrainiens perdent chaque jour l’équivalent d’un bataillon de mêlée (chars de bataille-infanterie) sur les 400 dont ils disposent pour conquérir 7 km2. Les Russes perdent sans doute également un bataillon chaque jour mais plus gros que celui des Ukrainiens. La tendance depuis deux semaines est plus favorable aux Ukrainiens, mais sans que cela puisse être considéré comme un écart décisif.

Deuxième combat, celui de la puissance de feu : avec 231 pièces russes détruites ou endommagées, on est dans un rapport de 2,3 pièces par jour depuis le 8 mai, en baisse donc depuis le pointage il y a deux semaines (2,6), pour 0,7 pièce ukrainienne. La bataille de la contre-batterie semble nettement à l’avantage des Ukrainiens et plutôt plus qu’il y a deux semaines, mais l’intensité des feux russes semble finalement peu affectée selon le site Lookerstudio, très favorable aux Ukrainiens, puisque le nombre moyen de tirs quotidiens ne diminue pas, au moins dans la catégorie des lance-roquettes multiples. Il en est de même pour les frappes aériennes russes et les attaques d’hélicoptères, toujours aussi redoutables.

En dehors des quelques images spectaculaires de frappes dans la profondeur, qui perturbent incontestablement les réseaux logistiques (carburant et obus) et les réseaux de commandement, il n’y a pas d’indice flagrant d’une diminution rapide de la puissance de feu russe. L’introduction d’obus à sous-munitions américains, déjà utilisés semble-t-il, pour la prise d’Urozhaine par les brigades d’infanterie de marine ukrainiennes, peut peut-être changer un peu la donne s’ils arrivent en masse, mais il en est de même si les Russes parviennent à compenser la « famine d’obus » par des aides extérieures.

Depuis février 2022, les opérations offensives d’un camp ou de l’autre n’ont jamais duré plus de quatre mois, et en étant larges, du fait de l’usure des hommes, des machines et des ressources logistiques, mais aussi de la météo et surtout de la réaction de l’ennemi en défense. On peut grossièrement estimer qu’il reste un mois et demi pour que l’hypothèse du bras de fer gagnant, ou de la « percée de la digue » selon l’expression de Guillaume Ancel, se réalise. Plus le temps passe et plus sa probabilité d’occurrence au profit de l’hypothèse du bras de fer diminue.

Ajoutons que plus le temps passe et plus l’ampleur de la victoire éventuelle après une percée ou une pression forte sera également faible. Avant l’opération offensive ukrainienne, on évoquait Mélitopol ou Berdiansk comme objectifs dont l’atteinte pourrait être considérée comme des victoires stratégiques. Plus le temps passe, et plus on a tendance à considérer la prise de Tokmak sur l’axe d’Orikhiv ou celle de Bilmak sur l’axe de Veliky Novosilky comme des victoires de substitution, avant l’épuisement de l’opération. Mais même ainsi, et en considérant la possibilité éventuelle de relancer une nouvelle opération à l’automne-hiver, on serait encore très loin de l’objectif de libération totale du territoire ukrainien.

Et après

Si l’hypothèse du bras de fer permanent se confirme, c’est-à-dire qu’il s’avère impossible avec les moyens disponibles de bouger significativement le front, alors il faudra admettre que perdre un bataillon pour libérer 7 km2 n’est pas viable. On n’est pas obligé d’attaquer partout et tout le temps, si cela ne sert pas à grand-chose pour très cher. Le général Pétain a pris le commandement des forces françaises en mai 1917 après l’échec de la grande offensive organisée par Nivelle contre la ligne Hindenburg. Son premier réflexe a été de tout arrêter et d’édicter une série de directives non plus pour organiser une nième grande percée décisive, mais pour transformer l’armée française afin qu’elle puisse enfin gagner la guerre, non pas dans l’année comme tout le monde pressait les chefs militaires jusque-là, mais un an voire deux plus tard. Sa Directive n°1, qui exprimait sa vision générale, a été résumée par la formule « J’attends les Américains et les chars ».  Ce n’était pas évident tant la perspective d’avoir à mener une guerre longue pouvait effrayer une nation en souffrance depuis des années et une armée dont la moitié des divisions venait de se mettre en grève, mais il n’y avait pas d’autre solution et cela s’est avéré gagnant.

On suppose que le comité de guerre ukrainien a déjà sa Directive n°1 en cas d’échec de l’offensive actuelle. Il s’agirait de remplacer un temps les opérations offensives par une posture défensive générale et des « coups » afin de continuer à avoir des victoires afin de maintenir le moral des troupes, de la nation et des soutiens extérieurs tout en affaiblissant celui des Russes, avec toujours le secret espoir que ces coups peuvent par cumul faire chuter le régime russe. En 1917, Pétain a organisé ainsi des victoires « à coup sûr » en réunissant des moyens de feux écrasants sur des objectifs limités à Verdun en août et à la Malmaison en octobre et pour le reste a organisé une grande guerre de « commandos » le long du front.

La France y a peu participé mais Britanniques et Allemands se sont aussi engagés à l’époque dans la bataille des espaces communs afin de frapper directement les forces économiques et morales de la nation, avec les raids de bombardiers, de zeppelins ou de pièces d’artillerie géante sur les capitales ou les centres industriels, ou encore par les blocus maritimes. Dans la guerre actuelle, les raids aériens de machines inhabitées, missiles, roquettes et drones, ont encore de beaux jours devant eux. On y constate même un équilibre croissant qui se forme, les Russes ne tirant plus que ce qu’ils produisent en missiles de 1ère catégorie et complétant avec du tout-venant, et les Ukrainiens développant leur propre force de frappe à longue portée. Tout cela n’a pas la masse critique pour obtenir des effets stratégiques par les dégâts causés – il faudrait que les avions de combat puissent être engagés pour cela – mais maintient les esprits, y compris les nôtres, dans la guerre. Il en est sensiblement de même sur les eaux où missiles et drones navals dominent pour l’instant. Il s’y trouve encore beaucoup de coups à donner et de raids amphibies à réaliser. Peut-être verra-t-on aussi les cyberbatailles qui sont plutôt absentes depuis les premiers jours du conflit et à coup sûr, les trolls s’efforceront de convaincre les opinions occidentales qu’il faut cesser d’aider l’Ukraine pour X raisons, la plus hypocrite étant celle de la « paix à tout prix ».

Et derrière cette agitation, il faudra travailler et innover plus que l’ennemi. Dans les six derniers mois de 1917 l’industrie française enfin organisée en « économie de guerre » a produit autant d’équipement militaire que depuis le début de la guerre. L’armée française, qui subit le moins de pertes de toute la guerre en 1917, en profite pour se transformer en armée motorisée, la première du monde. C’est cette mobilité qui a permis ensuite de faire face aux offensives allemandes du printemps 1918 puis de prendre l’initiative à partir de l’été. Je ne sais pas trop en quoi l’armée ukrainienne se transformera, mais il faudra qu’elle le fasse, pour multiplier par trois ou quatre sa puissance de feu opérationnelle et tactique et ses techniques d’assaut. À l’instar de l’opération Tempête en Croatie en août 1995, il sera alors possible, et seulement à ce moment-là, de reprendre soudainement l’offensive et de libérer tout le territoire ukrainien. Vladimir Poutine et ses fidèles tentent de faire croire que le temps joue pour eux, rien n’est plus faux. L’Ukraine et ses alliés Est européens forment la zone du monde qui s’arme et se transforme militairement le plus vite. Quand on se croit une puissance et que l’on veut participer aux affaires du monde comme la France, c’est sans doute là qu’il faut être.

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14 commentaires:

  1. ... et non plus en Afrique, où il n'y a pas grand chose à sauver (fors les illusions).

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  2. Quel article et quelle conclusion. Bravo Colonel.

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  3. Merci mon colonel.

    Vous dites que l'Ukraine perd tous les jours 1 bataillon de mêlée sur ses 400, pour +/- 7km² éventuellement gagnés.
    Un problème n'est-il pas que l'Ukraine n'a que 400 bataillons de mêlée ... ? A population comparable, la France lors de la Grande Guerre a mobilisé en un mois 2 à 3 millions d'hommes, et plus de 5 sur toute la durée de la guerre. Selon le Musée de l'Armée, "En 1914, l'armée d'active compte 800 000 hommes. La mobilisation la porte à 3 580 000, soit 20 % de moins seulement que l'Allemagne deux fois plus peuplée. (...) Le 18 août, à la fin de la concentration, 2 700 000 soldats sont
    prêts à entrer en campagne, 680 000 sont dans les dépôts, 235 000 outre-mer, 65 000 sur mer, 200 000 territoriaux assurent la garde des voies de communication. Pendant toute la guerre, 8,7 millions de soldats et de marins furent mobilisés (6 % de soldats indigènes : un tiers venu d’Afrique noire, la moitié du Maghreb) et 800 000 travaillèrent dans les usines d’armement en tant qu’affectés spéciaux"

    Quelle est la mobilisation Ukrainienne ? Un million d'hommes peut-être ? Comment peuvent-ils espérer l'emporter ainsi face à une Russie mieux dotée en nombre d'artillerie (canons + obus ou roquettes), en nombre de blindés, etc. ?

    Autrement dit : un véritable succès Ukrainien ne passerait-il pas nécessairement par la mobilisation de deux millions d'hommes supplémentaires, à affecter essentiellement à l'infanterie (+ au soutien, au génie de tranchée, etc.) ? Et y aller, vaille que vaille, en infanterie motorisée, donc avec du combat débarqué à pied mais avec un énorme avantage numérique ?

    Merci de vos lumières quant à cette hypothèse.

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    1. Hum hum, si c'est vraiment ce qu'écrit le Musée de l'Armée, il faut qu'il revoie ses textes. En 1914, la France métropolitaine avait 41,5 millions d'habitants (39,6 au recensement de 1911), l'Allemagne en avait 68, c'est-à-dire que l'Allemagne était très loin d'être deux fois plus peuplée que la France. A cela il faut ajouter des Français en Algérie (560 000 en 1911), dans l'actuel Outremer et dans les colonies.

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  4. Merci pour cet article éclairant. Toutefois je me pose la question suivante. Le système défensif russe forme comme une suite de verrous à craquer sur plusieurs lignes. Ne devrait-on pas mesurer les progrès ukrainiens au degré de penetration de ces lignes ? Vous parlez de Tokmak comme objectif stratégique de substitution, mais sur le site de ISW cette ville a l'air d'être sur la dernière ligne. Au-delà il semble qu'il y ait beaucoup moins d'ouvrages défensifs. Autrement dit, qui possède Tokmak n'est-il pas en position de prendre facilement Melitopol voire de poursuivre jusqu'à la mer ?

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  5. L'Ukraine a près 12 millions de ses habitants qui ont fui du pays sur une population de 30 millions d'habitants.
    A cela s'ajoutent les pertes subies par un an et demi d'une guerre brutale avec une attrition comme le monde n'en a pas vu depuis la deuxième guerre mondiale.

    A moins d'un afflux massif de volontaires étrangers (et ici nous parlons de centaines de milliers) équipés grâce au contribuable américain, l'Ukraine est condamnée sur le long terme.

    Vous parlez de la capacité de frappe à longue portée des ukrainiens qui augmente. De là à frapper de façon significative les forces morales et économiques de la russie ? Il faut vraiment être naïf pour le croire. Le complexe militaro industriel russe est un monstre, l'un des plus grands monde, près de 4 millions de russes y travaillent à produire des armes. Il y a beaucoup trop de cibles.


    Vous parlez d'une hypothétique mise en place d'une économie de guerre dans les pays européens afin d'équiper les ukrainiens mais navré de vous l'apprendre, aucun effort massif qui s'apparentrait à une économie de guerre n'est en vue ni en europe ni aux Etats unis.

    La réalité est que ce conflit va finir par geler come cela à été le cas au niveau du 38e parallèle entre les deux corées. Il faut à un moment être réaliste.

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    1. Vos chiffres sont faux. L'Ukraine avait plus de 41 millions d'habitants avant l'offensive russe. Le chiffre de 12 millions d'émigrés depuis, qui est énorme, n'est confirmé nulle part.

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    2. Navré duduche mais je pense que les rapports de l'agence des Nations Unis pour les réfugiés sont assez fiables :
      https://www.unhcr.org/news/news-releases/unhcr-ukraine-other-conflicts-push-forcibly-displaced-total-over-100-million

      oh mince et voici un article du monde sourcé qui reprend les chiffres de nations unis:
      https://www.lemonde.fr/en/les-decodeurs/article/2023/02/22/war-in-ukraine-how-many-refugees-are-in-europe-one-year-after-the-beginning-of-the-war_6016794_8.html

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  6. Recentrons maintenant le débat par rapport aux intérêts français...
    Si la Russie a jamais constitué une menace pour nous, force est de constater que nous en sommes le pays le plus éloigné ( plus même que les USA ) et qu'un glacis , en voie de sur-armement, nous en en sépare désormais.
    C'est pour notre capacité créative et industrielle l'occasion de vendre et d'expérimenter les armements du futur ( A condition de se passer de la DGA ) et pour nos armées en général de consentir le seul effort à même de les crédibiliser : la RE-INDUSTRIALISATION du pays. Enfin et sans demander la permission à personne transférer la précieuse expérience au feu de nos cadres vers des entités non gouvernementales.

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  7. "Je les grignote disait Joffre" La presse écrite se lassait de cette guerre ou il ne se passait pas grand chose, alors imaginé nos médias actuels :-)

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  8. C'est toujours une joie intellectuelle que de vous lire.

    "L’Ukraine et ses alliés Est européens forment la zone du monde qui s’arme et se transforme militairement le plus vite. Quand on se croit une puissance et que l’on veut participer aux affaires du monde comme la France, c’est sans doute là qu’il faut être."
    Pensez-vous partager vos réflexions à ce sujet avec nous (dans un avenir pas trop lointain :) ) ?

    Cordialement,
    Bonne continuation.

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  9. En réaction à vos propos à l'instant sur LCI (19h50 le 19/08/23) :

    Êtes-vous vraiment surpris du "faible nombre" d'actions clandestines des Russes dans les arrières ("nous", l'OTAN ...) de l'Ukraine ?
    Ne pensez-vous pas que les choses sont déjà allées "plus loin" que ce que les Russes envisageaient au départ et qu'ils ne souhaitent pas eux non plus que "ça dérape", et "se limitent" donc sciemment, consciemment, afin que cela reste "une guerre limitée" (un peu selon "la définition qu'en donne STEVIUS" à propos du conflit sino-vietnamien) ? Là encore, comme "nous" ? Comme si "tout le monde" (les "parties-prenantes au conflit" comme on dit en novlangue) acceptait "les règles du jeu" ...

    Cordialement.

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  10. On voit bien qu'il s'agit pour les russes de mener une guerre d'attrition vis à vis des Ukrainiens et de les avoir "jusqu'au dernier"...Problème: pourquoi les Ukrainiens sont tombés dans le piège de Bakmouth, alors qu'ils savaient très bien que c'était une localité sans aucun intérêt. Si les russes et en particulier Wagner ont perdu des quantités pharamineuses d'hommes, les Ukrainiens aussi !
    Deuxièmement les Ukrainiens et Zelinski lui même a reconnu que la "contre offensive" était difficile...C'est peu de le dire, quand on voit que l'Etat major Ukrainien se félicite d'avoir "libéré 7km2 !" !!! A quel prix ?
    Troisièmement: comment mener une contre offensive sans appui aérien ? Les premiers F16 vont arriver cet automne, quand la pluie va rendre les terrains complètement impraticables !
    Quatrièmement : Pourquoi les alliés mettent-ils autant de temps à livrer des armes en quantité ? La somme de 44 milliards de dollars a déjà été dépensée par les américains ( ,Canard du 16/Aout/23). La vertion des chars Abrams livré, n'aura pas d'ordinateur de tir..Et les US vont en livrer 31 ! Quid des Léopard, là encore d'ancienne génération.
    Cinquièmement : Lors de l'opération " Desert Storm" les anglais avaient nettoyé les champs de mines Irakiens en envoyant des grappes de grenades- reliées entre elles par des filins. Ces grappes nettoyaient, si j'ai bonne mémoire, un espace de 200 mètres de long sur 20 ou 30 de large...Ici nulle trace de ce type d'équipement. Les Ukrainiens ne vont pas envoyer des chars "fleaux" qui vont être la cible de l'artillerie russe !

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    1. Lors de l'opération " Desert Storm" les anglais avaient nettoyé les champs de mines Irakiens en envoyant des grappes de grenades- reliées entre elles par des filins. Ces grappes nettoyaient, si j'ai bonne mémoire, un espace de 200 mètres de long sur 20 ou 30 de large...Ici nulle trace de ce type d'équipement. Les Ukrainiens ne vont pas envoyer des chars "fleaux" qui vont être la cible de l'artillerie russe !
      Si ils les ont et s'en servent bien. Il y a pas mal de vidéos là dessus.

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