Go-Ishi n°4 Innovation-Entrepreunariat
Il existe deux approches fondamentales en matière de commandement opérationnel :
par l’arrière ou « le plan » et par l’avant ou « la mission ». Dans le premier cas, on considère
que le sommet de la hiérarchie a la meilleure vision des choses et peut seul
mobiliser les ressources importantes nécessaires au projet et les employer de
manière rationnelle. Dans le second cas, on considère que ce sont les troupes
au contact des réalités, c’est-à-dire souvent de l’ennemi, qui ont les
informations les plus utiles et les plus exploitables rapidement. Dans ce
dernier cas, il faut donc leur faire confiance et décentraliser les ressources.
Nous reviendrons plus en détail plus tard sur ces deux formes de
commandement. Retenons simplement ici qu’il en va sensiblement de même en
matière de commandement organique, c’est-à-dire dans la manière de faire
évoluer la Pratique d’une armée (la combinaison équipements-structures-méthodes-culture
qui correspond à ce qu’elle est réellement capable de faire) ou de n’importe
quelle organisation d’ailleurs. On a donc des projets pilotés par le haut, la
création de la force nucléaire française en constitue un exemple parfait, mais
aussi pas en bas des renouvellements complets d’unités déjà existantes (océan rouge
selon la classification de W. Chan Kim et Renée Mauborgne) ou encore de
création d’entreprises militaires nouvelles (océan bleu). Intéressons-nous plus
particulièrement à ces startups militaires
bleues.
Montagne et
bicyclette
Derrière une entreprise, il y a toujours au moins un entrepreneur.
Les Chasseurs alpins sont d’abord le résultat d’un projet porté par deux passionnés
d’alpinisme, le lieutenant-colonel Zédé et Ernest Cézanne, député
des Hautes-Alpes et un des fondateurs du Club Alpin. Leur idée est de créer des
unités militaires spécifiques au milieu haut-montagnard. Ils répondent au
développement de l’alpinisme et du ski civil qui offrent de nouvelles possibilités,
mais aussi aux Italiens, des ennemis potentiels, qui, également sensibles aux mêmes
tendances, sont entré sur le marché en premier avec la création des Alpini en 1872.
Leur projet est accepté. Personne n’a alors une
vision très claire de la forme et des missions de ces nouvelles unités. Et puis
les ressources françaises ne sont pas énormes. On va donc avancer
progressivement et créer dans l’action, « en conduite »
en langage militaire, à la fois le « produit »
et le « marché ».
En 1878, Charles-Jules Zédé obtient du général, gouverneur militaire de Lyon,
le droit d’expérimenter des manœuvres en haute montagne avec un bataillon de
chasseurs à pied (BCP). Il s’allie avec le chef de bataillon Arvers, membre du
Club alpin français de Lyon et commandant du 12e BCP. Les expérimentations
du 12e BCP sont observées et rapidement imitées par les BCP voisins.
Ces pionniers, dont le capitaine Clerc qui développe la pratique du ski, inventent
alors pratiquement tout du combat en montagne moderne. En 1888, devant le
succès de l’entreprise, le commandement décide de la création d’un bataillon de
chasseurs alpins par vallée, soit 13 au total, puis encore de trois régiments
d’infanterie alpine.
La création des chasseurs-cyclistes a connu un
processus assez proche, même s’il ne s’agit pas de s’adapter à un milieu
particulier, mais d’exploiter une innovation technique civile alors très en
vogue. En 1894, le capitaine Henri Gérard, alors au 87e Régiment
d’infanterie, écrit plusieurs articles et un petit livre : Le Problème de l’infanterie montée résolu
par l’emploi de la bicyclette. La bicyclette est déjà utilisée depuis
plusieurs années principalement pour porter des messages par la route. Il veut
en faire un outil de combat. Attentif aux opportunités, Gérard repère les
projets de fabrication de bicyclette pliante de l’industriel Charles Morel.
Gérard et Morel s’associent alors pour développer un modèle pratique, pliable,
tout terrain et portable avec des bretelles. Exposé au Salon du cycle à Paris
en décembre 1894, le modèle est un succès public et attire l’attention de
l’armée qui commande 25 modèles. Gérard s’associe avec des cavaliers qui
ont besoin d’être accompagnés d’une infanterie aussi mobile qu’eux sur les axes,
mais plus apte au combat tout terrain. En 1895, des petits détachements
cyclistes apparaissent aux grandes manœuvres, les grands laboratoires tactiques
de l’époque. L’année suivante, une compagnie cycliste provisoire est rattachée
à chaque division de cavalerie avec de bons résultats. Pour accélérer le
projet, un groupe de pression se forme, qui fait appel à des généraux, à des
parlementaires et à la presse. En 1904, cinq compagnies cyclistes permanentes
sont créées sous le commandement de Gérard. Il décède en 1908 alors que son
projet est en train de décoller. En 1913, on forme dix groupes de
chasseurs-cyclistes de 400 hommes, destinés à être rattachés aux dix
divisions de cavalerie. C’est la consécration, au moins partiellement, des
idées de Gérard. Mais déjà les cyclistes et les cavaliers à cheval sont
concurrencés par les engins motorisés, voitures, camions, que d’autres entrepreneurs
ont commencé à intégrer dans l’existant militaire parfois en les armant.
Lorsque la guerre commence, le contexte matériel et
psychologique change radicalement. Les ressources disponibles sont beaucoup
plus importantes, moyens humains et matériels, mais aussi information plus
abondante et claire sur les défis à relever, les problèmes à résoudre et les
possibilités offertes. L’incitation à innover comme, dans une moindre mesure,
la bienveillance du commandement sont évidemment fortement augmentées.
Les armées
privées de Sa Majesté
L’armée britannique des deux guerres mondiales a une
réputation de grande rigidité qu’elle compensait par une certaine tolérance à
l’excentricité. Survivance de l’époque où les régiments étaient des sortes de
partenariats public-privé et plus particulièrement en temps de guerre,
l’exploration de champs nouveaux s’y faisait sous la forme de nouveaux corps
nouveaux plus ou moins autonomes en parallèle de l’armée « classique ».
Ces corps servent de laboratoires, coopèrent plus ou moins bien avec l’armée
classique dans laquelle ils sont ensuite éventuellement absorbés. La Seconde
Guerre mondiale est propice à la formation de ces corps.
Dans l’entre-deux-guerres, les forces britanniques en
Égypte s’intéressent assez peu au désert profond. Plusieurs de ses officiers en
revanche forment un club de passionnés. Le plus éminent est Ralph Alger
Bagnold, officier du génie, vétéran de la Grande Guerre, et explorateur du
désert libyen à ses moments perdus. Notons bien ce détail : Bagnold a du
temps pour s’intéresser à tout autre chose que son métier. Il publie un livre
en 1935 sur ses recherches, explorations et inventions (un compas solaire par
exemple plus efficace dans le désert que la boussole magnétique). Puis il quitte
l’armée. Il y revient au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et propose
immédiatement la création d’une « unité mobile du désert » sans recevoir de réponse. Alors qu’il est muté au Kenya, il faut
le blocage de son navire de transport à Port-Saïd et la rencontre avec un
journaliste pour obtenir un rendez-vous avec le général Wavell, commandant en
chef des forces britanniques dans la région. Gardons à l’esprit à cette
occasion toutes les entreprises imaginées, mais qui n’ont pas vu le jour parce
que leur promoteur n’a pas bénéficié de la bonne conjonction.
Bagnold obtient cette conjonction en convainquant Wavell de la
possibilité de raids italiens en Égypte par le désert et de la nécessité pour y
faire face de former une troupe spécialisée. Wavell accepte. Bagnold a le feu
vert, mais les ressources accordées sont réduites, d’anciens membres du club
des explorateurs, quelques volontaires, pour la plupart Rhodésiens et
Néo-Zélandais et l’aide du représentant local de Ford avec qui il bricole des
véhicules adaptés au terrain désertique. Le Long
Range Desert Group (LRDG) est né. Assez rapidement, on s’aperçoit que les
adversaires de l’Axe n’ont pas imaginé d’attaquer l’Égypte par le désert. Du rôle
défensif initial imaginé, on passe rapidement à l’offensive avec l’organisation
de raids à l’intérieur de la Libye. Se pose alors le problème de la
conservation d’une compétence rare, la navigation rapide dans le désert
profond, et les pertes inhérentes à ces raids avec le risque de sa destruction
de cette petite unité, 350 hommes à son maximum. Faute de recevoir de
ressources supplémentaires, le LRDG reste donc dans l’enveloppe des coûts
acceptables en se spécialisant dans la recherche de renseignements et le
guidage au profit d’une autre startup qui elle s’est spécialisée dans le raid
de destruction : le Special Air
Service (SAS).
Le SAS est l’œuvre de David Sterling. C’est un dérivé des
commandos qui sont en train de se développer au Royaume-Uni et où Stirling a
servi. Stirling plaide auprès de Wavell, une nouvelle fois, l’autorisation de
former une unité commando spécifique au théâtre nord-africain. Le haut-commandement
est sceptique, mais la modestie des ressources demandées, 60 hommes,
convainc de tenter l’expérience. Cette expérience est d’abord un échec. Stirling
veut attaquer les bases sur les arrières de l’ennemi. Le 4 octobre 1941, il organise une opération aéroportée, mais les aléas du
saut et les difficultés du retour entrainent la destruction des deux tiers de l’unité.
Stirling
sauve son entreprise en s’associant avec le LRDG. Guidés par les explorateurs des
sables, les SAS peuvent attaquer et revenir par le désert. La durée des
missions implique de s’attaquer plutôt à des objectifs fixes, ce seront les
bases aériennes. Le succès est immédiat. Une petite équipe de quelques dizaines
d’hommes s’avère capable de faire plus de dégâts aux forces aériennes adverses
qu’un raid de bombardiers. L’ennemi s’adapte en protégeant mieux ses bases,
mais fort des premiers succès, le SAS reçoit plus de ressources et met au point
de nouvelles méthodes. L’unité initiale de 60 hommes devient un gros bataillon
de 800, dont beaucoup de Français. Les raids seront menés par des groupes sur
jeep équipés de mitrailleuses jumelées et de fusils antichars, un bel exemple
de détournement d’emploi initial, qui permettent de faire des dégâts sur les
avions à distance. Le SAS détruit ainsi des centaines d’avions.
LRDG
et SAS sont engagés avec succès jusqu’à la fin de la campagne en Tunisie. On
décide de les conserver, mais hors du désert, le LRDG n’a pas de plus-value. Il
est employé en Grèce et dans les Balkans comme une unité d’infanterie mobile.
Il y subit de très loin ses plus lourdes pertes et y connaît sa fin. Le SAS,
malgré la capture de son créateur en Tunisie, est intégré au commandement des opérations
combinées qui rassemble la multitude d’unités « spéciales » formées depuis 1940 par l’Army et la Royal Navy. Le
SAS reçoit de nouvelles ressources et devient une brigade forte de cinq
régiments, deux britanniques, deux français et un belge. Chacun d’eux comprend
40 sticks de 10 hommes destinés à opérer en profondeur sur les
arrières du débarquement en coopération avec les Forces françaises de l’intérieur
(FFI). Ils s’y révélèrent d’un rapport coût/efficacité remarquable.
Sensiblement
au même moment, une autre entreprise militaire britannique opère en Birmanie. Lorsqu’il
arrive en Inde, à l’âge de 39 ans, le colonel Orde Wingate est déjà une
célébrité. Personnalité charismatique très atypique mais aussi très controversée, il s’est fait connaître en
Palestine où il a formé des unités commandos juives, puis en Éthiopie en 1941 à
la tête de la force Gédéon, force autochtone composée de Soudanais et
d’Abyssiniens qui combattit avec efficacité sur les arrières des forces
italiennes. Affecté en Inde en mars 1942, Wingate constate le désastre
britannique en Malaisie et en Birmanie, et en particulier la capacité des
Japonais à évoluer en jungle à la différence de la plupart des unités du
Commonwealth. Wingate, envoie deux rapports au général Wavell, encore lui, puisqu’il
est alors commandant des forces britanniques en Inde. S’inspirant de sa propre
expérience et de précédents historiques comme les grands raids de cavalerie
pendant la guerre de Sécession, Wingate imagine un combat en profondeur sur les
arrières japonais mené non pas par des partisans ou de petites équipes de
commandos, mais par de grandes unités conventionnelles ravitaillées par air. Encore
une fois, Wavell donne carte blanche, à Wingate cette fois, pour concrétiser
ses idées et former une unité spéciale qui sera connue sous le nom de Chindits.
Les
ressources sont conséquentes avec 3 000 hommes et du
temps. Wingate peut expérimenter structures et méthodes. La brigade est
organisée en colonnes de 400 hommes et 100 mules, entrainés pour le
déplacement et le combat en jungle. Les colonnes sont légères et dépendent de
la Royal air force (RAF) pour l’essentiel
de leur logistique et des appuis. Les Chindits sont engagés une première fois dans
un raid en profondeur en février 1943. Comme souvent les premières fois, le
résultat est mitigé. La brigade a perdu beaucoup d’hommes pour des effets
matériels très limités. L’effet psychologique est en revanche très important
puisqu’il est démontré que les Britanniques peuvent rivaliser et même dépasser
les Japonais en jungle. Wingate bénéficie surtout d’être l'auteur du seul succès allié dans
un contexte très morose. Il attire donc l’attention des plus hautes autorités alliées à la conférence de Québec. Churchill pousse à développer l’expérience et les Chindits
deviennent une division de six brigades. Les États-Unis de leurs côtés forment
deux unités originales : les Marauders, une imitation des Chindits, et l’Air
Commando 1, une force aérienne polyvalente de 350 appareils de tous
types. La nouvelle force Chindit est
engagée, cette fois essentiellement par air avec l’aide de l’Air commando 1, en
mars 1944. C’est un grand succès jusqu’à ce que Wingate soit tué dans un
accident d’avion et que la force soit utilisée au-delà et différemment de ce
qui était prévu, pendant la mousson, presque sans appui aérien et comme
infanterie. Les Chindits sont alors
pratiquement détruits.
Les officiers
entrepreneurs
Que
retenir de tout cela ? Et bien qu’en dehors des
grands projets développés par en haut, il existe bien, en bas, un potentiel d’entrepreneurs
militaires passionnés et que ces gens sont extrêmement précieux. Ces
entrepreneurs ont des idées nouvelles, mais pas toujours très claires, ils ont
surtout envie d’entreprendre. Ils construisent leur projet à partir des
ressources dont ils disposent, dans l’immédiat dans leur unité et dans le
milieu civil s’ils disposent de quelques finances et de la liberté de le faire.
Leur objectif premier est surtout de convaincre de disposer de nouvelles
ressources grâce à des résultats les plus visibles possible. Ils peuvent renouveler
l’existant comme la 1ère Brigade française libre à Bir Hakeim
en 1942, une unité de facture classique, mais très innovante par ailleurs, ou
créer une nouvelle unité pour explorer un nouveau milieu, de nouvelles
technologies ou de nouvelles méthodes, souvent les trois, comme les unités
décrites plus haut. Peu importe finalement, ce qui est important est que ces
entrepreneurs inconnus aient simplement la possibilité d’être connus et soutenus.
Décentralisons
donc des ressources, de l’argent, du temps, de la considération, des espaces d’expérimentations
et d’échanges. Ce ne sera pas un gaspillage, mais au contraire un investissement
extrêmement rentable surtout lorsqu’on sera en difficulté. On parlera une autre
fois de la manière dont la constitution d’un stock d’idées plus ou moins
cachées a sauvé la France.
Parmi les sources d’inspiration principales : Philippe Silberzahn, Effectuation
: Les principes de l’entrepreneuriat pour tous, Pearson, 2014.
En partant de tous ces exemples, pensez vous que ce type de réflexion est sclérosé actuellement dans l'armée française? A t'elle une marge d'action. En lisant les données notamment concernant l'armée britanniques, on remarque qd même que c'est en temps de crise que la pensée allant du bas vers le haut est prolifique.
RépondreSupprimerToujours aussi passionnant et bien documenté. Merci à Michel
RépondreSupprimerje crois que c'est au retour d'un de ces raids en Lybie qu'est mort l'aspirant Zirnheld, auteur de la magnifique prière du para : gloire à ces héros de la France Libre.
RépondreSupprimerCe qui à mon sens est fort intéressant dans cet article, c'est la mise en parallèle des LRDG - SAS et Chindits : postulat initial similaire, doctrines d'emploi novatrices, et échecs de celles-ci quand elles furent abandonnées pour de opérations plus "classiques". Seuls les SAS britanniques conservèrent et conservent leurs spécificités, en France seules quelques unités paras feront de même : feu le mythique 11 ième Choc, le 13 iéme RDP et partiellement le 1° RPIMA.
RépondreSupprimerAnonyme vous avez raison, c'est bien au cours d'un de ces raids conjoint LRDG-SAS que l'aspirant Zirnheld trouva la mort.
[daniel]
RépondreSupprimerPour une fois, la forme et non le fond, toujours aussi excellent.
« […] l’exploration de champs nouveaux s’y faisait sous la forme de nouveaux corps nouveaux […] »
Trop du même nuit…
« Wingate bénéficie surtout d’être le seul succès allié », sur l’exemple de ‘Ce sabre est le plus beau jour de ma vie’.
Je suggère ‘Wingate bénéficie surtout d’être l’auteur seul succès allié’. Suggestion nullement limitative.
Mes excuses, trop de pédanterie nuit aussi.
lire: 'd’être l’auteur du seul succès allié'
SupprimerÇa m'apprendra de ne pas me relire!
Mon Colonel,
RépondreSupprimerDommage de centrer sur les anglo-saxons, qui n'ont pas besoin de nous pour faire leur apologie quand nous avons déjà tellement de mal à faire connaître nos propres réussites. Quelques innovations françaises d'ampleur qui, à mon avis, auraient mérité mention :
- Invention du camouflage pendant la 1ère Guerre Mondiale par des artistes rappelés (beau parallèle avec la réserve actuelle, et le label Generate où deux start-ups françaises du GICAT abordent l'ensemble des thématiques camouflage en droite ligne de leurs aînés),
- théorisation de l'emploi des chars par le jeune De Gaulle + les expérimentation industrielles de l'entre-deux guerre dans le domaine ;
- invention de l'opération héliportée par Bigeard, dont le nom est à peine mentionné dans le film "Nous étions soldats" avec Mel Gibson, et évolution en conséquence des cahiers des charges des hélicoptères conçus par la suite ;
- invention du concept de DAO + GTIA par vos aînés du 2RIMa, avec l'aval du GAL Périer alors patron de la 9DIMa, puis expérimentation lors de Lamentin phase 2, avec d'intéressants retours sur divers matériels notamment vecteurs mais aussi armement avec le premier emploi opérationnel du FAMAS avant la mise en service officielle des séries A ;
- invention du parachutisme et sa longue histoire s'étalant sur 1 siècle et demi (où quand les innovateurs sont trop en avance sur leur temps) liée de près à la maîtrise textile française des 19ème et 20ème siècles ;
- expérimentation et mise au point de la chute opérationnelle et de la dérive sous voile par les ancêtres de nos GCP, avec les évolutions tant militaires que civiles que nous connaissons aujourd'hui ;
- et bien d'autres exemples encore.