Je
suis en train de travailler sur l’idée de régiment comme modèle pertinent dans les évolutions prévisibles de l'armée de terre.
Le
régiment tel qu’il a été conçu à travers comme, à la fois, petite nation
militaire, avec son histoire, sa culture, son drapeau, son hymne ; instrument
de lien régional (mobilisation des conscrit locaux dans un sens, aménagement du
territoire dans l’autre) et unité opérationnelle autonome de plusieurs milliers
d’hommes et de femmes n’existe plus. La professionnalisation, la modularité,
les bases de défense et la PEGP l’ont profondément affaibli. Il existe
désormais des déserts militaires et la structure mono-arme des régiments est en
contradiction avec celle, nécessairement interarmes, des groupements
opérationnels.
Ne
faut-il pas dans ces conditions d’adapter les choses. Ne faut-il pas appeler un
bataillon, ce qui n’est qu’un bataillon et réserver l’appellation de régiment
avec tout son rôle fort de cohésion à un ensemble plus vaste de plusieurs
bataillons ? Faut-il remplacer l’appellation brigade par celle de régiment (un
régiment de 1914 comprenait plus de 3 000 hommes et comportait organiquement
tout son soutien) à l’instar des régiments de cavalerie ou du régiment de
rangers américains ? Faut-il faire des régiments une pure structure de
tradition parallèle à celle opérationnelle des brigades ? Faut-il abonner
les soldats à un régiment unique pendant toute leur carrière ?
Les
bataillons eux-mêmes peuvent-ils être d’emblée interarmes comme dans l'US Army ? Cela
permettrait des gains d’apprentissage considérables et donc une « projectabilité »
plus rapide mais il faudrait imaginer une gestion du personnel différente
(accepter par exemple qu’un GTIA puisse être commandé successivement par un
fantassin, un artilleur et un sapeur).
Ces
bataillons doivent-ils plutôt proche des points de départ (bases aériennes,
ports) ou dans une ambiance de retour sur le territoire national plutôt
proches des grandes villes (ou à l’intérieur) ou même dans un maillage plus
large ?
Quel
retour d’expérience peut-on faire des RICA, des RC80, des RIAOM ?
Quel peut-être l'impact de l'arrivée des équipements Scorpion sur l'organisation des bataillons/régiments ?
Comment
font les autres ?
Voilà les nombreuses questions que je pose et je suis preneur de toutes vos réflexions sur le sujet. Merci.
Voilà les nombreuses questions que je pose et je suis preneur de toutes vos réflexions sur le sujet. Merci.
Il y a, en effet beaucoup de questions dans vos propos, je pense que la taille actuelle de nos régiments les rapproche des bataillons de la grande guerre, mais ce n'est qu'une question de vocabulaire. Je crois, cependant, bien que ma compétence soit réduite en la matière, que les traditions et l'histoire régimentaires ont leur importance. Elle donne un sens à l'action et doivent améliorer la cohésion si importante au combat. Pour ce qui est d'une organisation à l'américaine; il me semble qu'elle demanderait des moyens humains que nous n'avons plus. Par contre, positionner les unités au plus près des bases aériennes majeures ( Istres, Avord par exemple) me parit être une excellente idée( d'autant plus qu'il y a du lterrain disponible sur ces bases), rendre au CDC du régiment certaine prérogatives sur le sotien aussi d'ailleurs. Quant au programme Scorpion, je ne le connait pas assez pour en juger, il me semble, cependant, qu'il devrait être suffisamment souple pour s'adapter à l'organistion déployé sur le terrain.
RépondreSupprimerEn espérant avoir été pertinent .....
Vous le savez les guerres de chapelle et l'ignorance des politiques steriliseront cette excellente reflexion. Regrouper les rms en armées en fonction des camp appropriés à l'entrainement de leur système d'armes preserverait les finances publiques et eviterait d'avoir des camps regimentaires de moins de 100 personnes en réalité avec les baisses de frequentations de ces dernières années et Sentinelle, c'est alarmant. L'amenagement du territoire a fait que les grosses bases à l'américaine est mal vu, donc pourquoi pas faire de l'entrainement d'armes dans nos camps nationaux et entraîner les GTIA en Fance et en Europe (c'est à la mode)... Et puis, puisque l'heure est à la simulation numérique, integrons les attaques cybernetiques. Pour le soutien , c'est déjà réglé...J'avais lu un tres bel article sur les SMP à l'heure de Babylone, l'Histoire des hommes est un bégaiement. Merci pour l'intelligence de vos bllets.
RépondreSupprimerVoici ce que je voulais dire pour les SMP : http://www.polemos.fr/2011/05/smp-guerre-et-societe-le-cas-de-byzance/ Article très intéressant sur la fausse nouveauté du débat actuel... Merci encore pour votre blog !
Supprimerje suis moi-même en train de réfléchir sur le sujet dans le cadre de mon projet personnel de contre-proposition de livre blanc. Pour vraiment répondre, il me faudrait des données supplémentaires me permettant d'organiser totalement des GTIA. Il me manque actuellement pas mal de données.
RépondreSupprimerl'organisation à l'américaine avec un mélange des différentes armes (surtout cavalerie et infanterie) est-elle pertinente pour la France ? je ne suis pas sûr du tout.
Regrouper les regiments autour des camps leur permettant de s'entraîner avec leurs vrais systeme d'armes ndlr... Désolé pour les coquilles
RépondreSupprimerA mon avis la marge d’évolution est très étroite.
RépondreSupprimerD’abord parce que la répartition aujourd’hui des quelques 80 régiments est surtout une question d’aménagement du territoire, sous la pression d’élus locaux plus puissants qu’on ne le croie. Pour s’en convaincre, il suffit d’étudier le cas du 8ème RA, qu’on a mis des années à supprimer alors qu’il n’avait plus sa place dans l’ordre de bataille de l’armée de Terre.
Ensuite parce qu’une réforme sérieuse serait non seulement lourde (nos armées n’en peuvent plus de se réorganiser tous les 3 ans) mais aussi couteuse (il y a d’autres priorités. Souvenons-nous du RMT qui a du abandonner les locaux flambants neufs prévus pour accueillir le VBCI, et on parle ici en Meuros).
Enfin, sur le fond de la question, je vois trois impératifs à l’organisation idéale :
• Etre au plus près de l’organisation du combat pour favoriser la connaissance mutuelle et l’entrainement interarmes. Cette organisation étant modulaire, comment faire ?
• Satisfaire à moindre coût aux questions de soutien et de RH (rassembler les matériels semblables et les personnels suivants des cursus de formation et d’entrainement similaires, conserver des cursus cohérents pour les cadres) ;
• Trouver une organisation qui permet de faire vivre et de transmettre des emblèmes glorieux qui sont à la fois l’Histoire et un puissant moteur de cohésion (fierté d’appartenance).
A mon sens l’organisation actuelle est donc un compromis acceptable entre ces 3 impératifs, même si elle a ses défauts, surtout depuis la réforme du soutien qui a détruit l’autonomie de nos régiments.
Pour toutes ces raisons (peu de chance d'aboutir, lourd et couteux, nécessité d'un compromis), je ne suis pas favorable au changement.
Pour moi la défense va se privatiser peu à peu. Ne gardant que la dissuasion et les missions de souveraineté aux régiments. Ces derniers ne feront que des missions proterre alors que les crises seront gérées par des états majors en liaison avec des contractors. Ou pire, les grands groupes feront appel à des sociétés privées (comme ils le font déjà ) et les crises seront gérées au niveau diplomatique et financier.
RépondreSupprimerLes régiments seront réduits à leur plus simple appareil.
La place du régiment sera de faire de la parade et du proterre.ce sera moins cher car la facture sera interministérielle. Ainsi cela permettra de respecter les objectifs de Bercy...
Je sais c'est pas rose mais c'est mon avis. ..
Je serais partisan de réarticuler la force terrestre sur des GTIA-régiments, à dominante INF ou ABC, et de garder les moyens spécifiques (LRU, souvim, GE, NRBC etc) au sein de quelques unités dédiées et spécialisées.
RépondreSupprimerCôté RH: mettre fin à la mobilité épileptique voulue par la DRHAT. En ces temps de forte demande opérationnelle, en opint comme en opex, il serait peut être judicieux de garantir à un militaire la perspective d'une carrière longue au sein de la même unité, peut être à l'instar de ce que fait la British Army avec ses officiers. Les familles y gagneraient en confort, les militaires en sérénité.
Problèmes: 1/ la dissolution de nombreux régiments de soutien/appui susciterait une bronca terrible.
2/ On flingue totalement l'idée de maillage territorial voulue par le COMTN après les attentats
3/
Avantages: 1/ réduction du nombre d'enceintes militaires => on peut réarticuler ces régiments "new gen" sur des sites géographiques présentant un réel intérêt pour la préparation opérationnelles.
2/ Donner au régiment une cohérence opérationnelle ad hoc
Rien de bien neuf en somme: on concentre les moyens brigades sur une échelle régimentaire, et on harmonise la répartition géographique des unités pour faciliter l'entraînement au quotidien.
Voilà, quelques idées en vrac Mon colonel.
Mon Colonel,pour vous aider dans votre réflexion,je n'ai juste qu'à citer le nom de votre ancien régiment (qui fut aussi le mien),le 21 ème RIMA.De 1982 à 1984, c'était presque un véritable GTIA à lui tout seul.Je me souviens qu'il comprenait un ECS avec un état major tactique,2 compagnies de combat sur VAB,2 escadrons sur AMX10RC (+ AML en double dotation),une batterie d'artillerie (155 BF50 + 105 HM2 en double dotation) ainsi qu'une CEA surgonflée (SER,SML,SAC,SADAA?Section pionnier,lances flammes,passerelles de franchissement etc...),bref,un régiment entièrement autonome ,avec un chef de corps qui connaissait bien tout ses commandants d'unités.ce système permit par exemple au cours de l'Opération Manta ,à ce régiment de relever tout seul le groupement terrestre Oscar(à part l'ALAT) composé d'éléments venant du 9ème RCS,du RICM,du 3ème RIMA ET DU 11ème RAMA!Tout le monde avait l'habitude de bosser ensemble et les petites querelles entre "biffe" et "cavalo"n'existaient pas. ce système était efficace et la cohésion doublée de l'appartenance à une même unité donnait du "punch" au moral des hommes de ce régiment.Quand je vois maintenant les assemblages hétéroclites de dernière minute composés de bric et de broc qui partent au combat,je me dis quelque chose est vraiment cassé !...
RépondreSupprimerun vieux Marsouin qui suit votre blog !
Mon Colonel,
RépondreSupprimerAyant eu la même réflexion il y a quelques temps, voici ce que j'en avais tiré à mon niveau :
1 - Traditions
L'éclatement en bataillons de combat (appellation que j'avais trouvé pour ces structures IA) n’entache en rien les traditions. Le régiment peut continuer d'exister, sous forme de bataillons répartis sur une zone géographique, sous réserve de se retrouver régulièrement, pour la fête du saint-patron par exemple, l'anniversaire du régiment... Le bloc en sera peut être même plus solide à condition qu'on veuille bien l'y aider (truc tout bête, la gazette du régiment !)
Pour exemple, les CADL du régie déployées dans les camps ne souffrent pas à ma connaissance d'un manque d'identité, je crois même qu'au contraire, elles portent haut et fort les couleur de leur régiment.
2 - Structure
Le Régiment d'infanterie mécanisée de la division blindée de l'OdB 1989 me semble le modèle le plus abouti comme base de travail - sur le papier en tout cas, j'étais bien trop jeune pour en appréhender les effet.
A y regarder, souvenez vous chers anciens, 3 compagnies de combat, un escadron, une SML et une CCAS.
Il ne manque qu'à y adjoindre une CCG pour créer une unité autonome.
Réduire à un niveau bataillonaire, ce serait éclater certaines unités (la CCG pulvérisée en sections au sein d'une compagnie d'appuis ? ) On gagnerai cependant en connaissance, compréhension et coordination des uns avec les autres au prix je pense de l'esprit de corps évoqué en 1.
Au niveau régimentaire, finalement, c'est le 5ème Dragon. Le volet appui mériterai d'être étoffé-renforcé, et le régiment dans son ensemble est un vaste laboratoire pour les effets de scorpion sur un GTIA. Le tout situé à Mailly, donc directement sur le pôle d'entrainement. Il semble que ça fonctionne bien, pourquoi ne pas suivre ?
3 - Logistique et soutien
C'est je pense surtout là que la bât blesse.
Pour ces réorganisations, il nous faut déménager tout ou partie de chaque régiment. J'appuie le propos d'un visiteur, on ne peut pas re-déménager tous les 3 ans. Cependant, sur une phase de 10 ans peut être ?
Que l'on se ré-organise autour des centres d'entraînement ou des moyens d'accès ne changera rien : Mailly Sissone c'est 160 KM, soit moins que l'Arc Infernal de l'Est Belfort-Bitche. Un peu plus entre Caylus et Canjuers quand même.
Vient ensuite le problème. Une structure inter-armes, c'est plein (trop?) de véhicules. Le triptyque XL - VBCI - CASEAR OBLIGE une Compagnie de Maintenance Régimentaire, un soutien adapté également, et il faudrait au final presque un Bataillon de soutien pour un régiment IA. Pas infaisable, mais en l'état, on manque d'effectif déjà pour remplir correctement les SMR... Quid de l'externalisation toujours plus grandissante du soutien ? les VBCI son très peu réparables en ateliers, cela impliquerait d'ouvrir des centres de l'industriel proches de la zone. D'où un regroupement très proche des unité, car je doute que les indus privés créent de multiples structures à tout va.
En espérant apporter de l'eau au moulin,
Respectueusement
Bonjour à tous.
RépondreSupprimerCes questionnement rappelle la problématique des Batteries de Renseignement de Brigades (BRB) unités du Rens qui, inclues dans un régiment d'artillerie, étaient dotées de toutes les composantes nécessaires à une acquisition MUltiCapteurs (MuC): section drone, section RASIT, section GE, Section REHUM. Après quelques années d'existence il a été décidé de les supprimer car les personnels des différentes sections, éloignés de leur centre de formation, ne parvenaient plus à perfectionner leurs savoir-faire. Les différentes sections évoquées plus haut ont rejoint aujourd'hui les unités du COMRENS dotées de centres de formation délégués (61°RA, 2°RH, 54°RT)dont ils étaient issus.
Cet exemple semble prouver l'utilité du régiment en tant que pôle de stabilité et de formation sans parler des facilités de gestion des carrières, des examens et concours.
Lors de la constitution du GTIA la mise en condition opérationnelle prévue par le cycle à 5 temps permet alors (lorsque le temps est suffisant avant la projection) de favoriser l'amalgame entre les composantes.
Bonjour
RépondreSupprimerje suis actuellement militaire et j'ai connu les structures RC 80. Je sers dans un régiment interarmes (le 5e RD).
Le RC 80 avait comme avantage de disposer d'un EMR (escadron de maintenance régimentaire) qui lui permettait de faire l'entretien jusqu'au niveau NTI2 . En temps de guerre le RC se divisait en deux bataillons (GE groupe d'escadron avec répartition des moyen). Ce bataillon était plus petit que les anciens régiments de char sur AMX30 (RC54 ou RC 74) mais le char Leclerc offrait de nouvelles capacités dans un combat tournoyant dans un environnement apocalyptique.
La culture forte propre à l'histoire de chaque GE n'a pas toujours permis de créer une cohésion au sein du régiment malgré la volonté des chefs de corps.
Les équipages avaient leurs chars affectés et passaient une grande partie du temps à l'entretien et à l'entrainement.
La structure d'aujourd'hui est différente. L'administratif ,à notre grand regret, est pasé à la GSBDD (il faudrait le refaire revenir dans les régiments). La logistique est minimum car il n'y a qu'un parc limité d'engins ne servant qu'à l'entrainement. Le régiment sera constitué de trois escadrons de chars, deux compagnies mécanisées, un escadron de reconnaissance et une compagnie d'appui (artillerie, génie). Grâce au travail de force d’opposition (je parle de l'ancienne mission FORAD( force d’opposition adverse) au CENTAC), il existe une culture interarmes très forte. Les traditions de chaque arme sont à chaque fois fêtées.
Je dirais donc, pour l'instant, que tant que les équipements principaux (chars, VBCI, CAESAR) ne se trouvent pas directement au niveau du régiment mais dans des parcs d'alerte, la localisation exacte du régiment n'a que peu d'importance.
Le régiment offre l'avantage de pouvoir constituer un GTIA sur ses propres moyens, ce qui renforce le sentiment d'appartenance au régiment ( il ne faut pas oublier que les Dragons sont au départ des fantassins montés).
Je pense que cette structure devrait être généralisée aux autres régiments de mêlée (si possible) sachant que de toute façon en temps de guerre, nous ne serions pas capables de tout mobiliser.
L'arrivée de SCORPION va nous permettre d'expérimenter le combat collaboratif mais pas seulement. Il y a aussi de nouvelles méthodes de communication, l'intelligence artificielle, l'entrainement, la logistique qui vont être touchés et la structure du régiment est la meilleure pour pouvoir l'expérimenter.
Mon Colonel,
RépondreSupprimerServant au ComRens, je considérerais qu'il serait très difficile de faire des régiments interarmes intégrant organiquement leurs composantes renseignement avec tous les types de capteurs ROIM, ROHUM, ROEM. Là serait la limite de l'interarme. Certains de ces régiments comme le 44ème RT travaillent en permanence au profit des Forces, en Opex comme en France. D'autres comme le 61ème RA, le 2ème RH ou le 54ème RT sont engagés sur le terrain pour appuyer les GTIA/SGTIA ou les Forces Spéciales. Le problème est que dans ce cas le Régiment fournit un cadre d'entrainement, une doctrine, mais aussi un esprit de corps et des traditions, qui participent au bon fonctionnement de l'ensemble. Tous les régiments du ComRens sont uniques en leur genre et sont déjà habitués à travailler avec toutes les composantes de l'Armée de Terre, et il serait sans doute inutile de les dissoudre dans des structures de forces plus grandes.
En revanche, la vraie utilité serait de multiplier les entraînements internes et interarmes pour conserver les capacités de ces régiments à intervenir au profit de toute unité (y compris étrangère), en tout lieu et en toute circonstance. Sans doute SCORPION permettrait de faire beaucoup de choses, en permettant une remontée très rapide des information depuis les unités de mêlée, et ainsi un traitement plus efficace en renseignements, mais il faudra d'abord le tester, et s'assurer de la fiabilité et de la résistance du combat info-centré au brouillage et aux intrusions. Malheureusement, Sentinelle a dévoré le temps nécessaire à de tels entraînements et les personnels tournent à un rythme très élevé.
A tout ces écrits, il me semble qu'il manque 3 données : la puissance des feux, la rapidité des déplacements, et, dans un tout autre domaine, la vie de la famille (travail du conjoint) et la facilité de scolarité des enfants (lycée et études supérieures).
RépondreSupprimerPour les premiers et deuxièmes points : une certaine cohérence est nécessaire entre les armes et les appuis.
Pour le dernier : si l'on augmente la durée au même lieu, il est indispensable que ce lieu soit attractif.
Merci à tous pour ces contributions. Je retiens pour ma part que le régiment a trois fonctions principales : cohésion, combat, formation. Le problème est de rendre ces fonctions compatibles.
RépondreSupprimerPour ma part, j’ai servi dans sous les drapeaux quatre régiments différents où j’ai connu autant de structures différentes : régiment méca ancienne formule -2 compagnies-2 escadrons AMX-13/même régiment en formule 3 cies d’infanterie (avec section antichars intégrée), 1 cie de chars AMX30, 1 CCL (avec SML)/un régiment d’infanterie moto à 4 cies et 1 CEA/un régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM) à 2 Cies (+ 1 section para), 1 escadron, 1 batterie d’artillerie. J’ai également servi en OPEX dans un GTIA à 3 cies d’inf, 1 escadron, 1 cie de génie puis un autre dont je ne me souviens plus très bien de la structure et quatre autres différentes (2 cies + 2 batteries mixtes franco-locales, etc.).
En termes de cohésion, j’en retiens un attachement au régiment mais de manière variable. L’identification au régiment était très forte lorsque j’étais fantassin, moins lorsque je suis devenu TDM (passer dans trois régiments différents en six ans et partir en opex sous les ordres d’une structure ad hoc puis de deux autres régiments n’aide pas forcément). Inversement l’attachement à l’Arme était sans doute plus fort dans les TDM quand dans l’infanterie, non que je ne sois pas fier d’être fantassin mais j’ai simplement constaté qu’il m’était plus facile de travailler avec d’autres TDM quand je l’étais moi-même, qu’avec un fantassin d’un autre régiment quand je l’étais également (on s’y attachait à des groupes différents, chasseurs, alpins, légion, mécas, motos, FFA, paras métro, etc.). Je constatais par ailleurs que le véritable noyau de cohésion était finalement la compagnie où plus l’environnement était instable et où plus les traditions s’y renforçaient.
Au bout du compte, et cela rejoint les études anthropologiques, il y a bien des « besoins de communauté » qui correspondent aux échelons que l’on retrouve un peu dans toutes les armées : l’équipe/groupe/équipage autour de 8 +- 4 ; la section/peloton de 30-40 ; l’UE de 100-200 ; et la tribu de 800 à 3 000 ? ; la grande unité de 5 000/20 000.
L’échelon qui pose problème ici est celui de la tribu, dès lors que la fonction de cohésion correspond de moins en moins à celle de vie. A mon sens, il n’y a que trois solutions : s’n foutre et considérer que ce n’est pas un problème ; ramener « la vie » au régiment (administration, soutien et structure interarmes « de base ») avec tous les problèmes concrets que cela pose mais aussi tous les avantages pratiques que cela procure ; déconnecter la tradition de la vie et du travail avec un échelon de traditions à part qui englobe plusieurs unités opérationnelles à la manière anglo-saxonne.
Mon Colonel,
SupprimerPermettez-moi de rajouter que le régiment est une source de "partage". Au Royaume-Uni, le régiment partage avec la population et il suffit d'aller voir la sortie d'un régiment dans sa ville de stationnement pour comprendre ce que ressentent les habitants. Nous devons accéder à ce niveau et seule la mission sentinelle comble ce vide.
1e Partie :
RépondreSupprimer1° Interarmiser la mélée (Inf + Cav) dans des SGTIA et GTIA mixtes :
SGTIA à dominante Cav : 3 Pelotons + 1 Section d’Inf + 1 Peloton d’appui + 1 Peloton ce com. Et services et un peloton de renforcement (palier aux absences, et renforcer/protéger ça et là en cas de besoin)
SGTIA à dominante Inf : idemtito, avec 3 Sec d’Inf + 1 Pel Cav + 1 Sect d’appui + SCS et sect de renforcement.
On bati là dessus des GTIA à dominante Cavalerie (2 SGTIA Cav + 1 SGTIA Inf) ou Infanterie (2 SGTIA Inf + 1 SGTIA Cav ou 3 SGTIA Inf), chaque GTIA ayant en plus une compagnie/escadron d’appui et éclairage + compagnie/escadron de com + compagnie/escadron « non-opexable » de base
Les SGTIA pouvant avoir ainsi plus de 250 pax et même encore avec des renforcements ponctuels seraient commandés par un Commandant, qui après un parcours Lieuntenant/Capitaine dans une spécialité, devrait passer en mode « Interarmes » pour accéder au grade de Commandant.
2° Pour illustrer, créons une brigade fictive : la 5e Brigade Méca, avec 3 Rég de mélée :
6e RD à dominante Cavalerie (2 SGTIA Cav, 1 SGTIA Inf), 8e BC à dominante infanterie (2 SGTIA Inf, 1 SGTIA Cav), 153e RI à forte dominante infanterie (3 SGTIA Inf).
Les soldats ayant une fonction « cavalerie », même dans les 2 autres régiments, dépendraient du 6e RD (traditions, entrainements spécifiques, ...), les soldats Infanterie dépendant eu aussi, même intégrés au 6e RD, soit du 8e BC ou du 153e RI.
3° Le déploiement se fait par GTIA/SGTIA et pourrait se faire sous une appelation générique non régimentaire, reprenant par exemple une bataille, ou un soldat célèbre (Leclerc ou Verdun).
4° Pour les appuis on reste encore en unité/régiment par arme, car la spécialisation et la spécificité de certains matériels et fonction, ne permet pas toujours d’être subdivisé en plus petites unités, on voit mal les 70 à 100 Caesar divisés par groupes de 3 ou 4 auprès de 20 à 25 GTIA différents de façon permanente. Par contre chaque RA ou RG adopte une structure en fonction de sa brigade d’appartenance et travaille avec des UE « abonnées ». Ainsi dans le cas de la 5e Brigade méca, le 41e RAMa aurait 3 batteries Feu, chacune ayant un GTIA « propre ». Au sein de ce GTIA la batterie resterait « unie » et rattachée au commandement du GTIA, seuls par exemple les unités d’observation et coordination (JTAC/DLOC) seraient ventilés dans les 3 SGTIA. Même topo pour le 9e RG, il aurait 1 Compagnie blindée « abonnée » au GTIA 6e RD et 2 Compagnies méca, abonnées respectivement au 8e BC et 153e RI. On peut aussi imaginer l’une ou l’autre UE restant sous l’autorité de la Brigade ou du régiment d’appui (une compagnie d’aide au déploiement, ou une batterie AA).
2e Partie de Clairon
RépondreSupprimer5° Pour les fonctions de support, on pourrait parfaitement recréer ce qui a très bien marché très longtemps : les Bataillons/Régiment de Commandement et Services, véritables unités de Logistique/maintenance/transports/transmissions/santé interarmes, chaque Brigade ayant son BCS ou RCS.
6° Il resterait bien sûr certaines unités très spécialisées, ou de renforcement spécifiques (un RA de LRM par ex, ou des Reg. De Transmissions spécifqiues, ...)
7° Pour l’implémentation, là par contre il faut bien se dire que l’on doit choisir entre 2 maux : le maillage et son corollaire d’aménagement du territoire (est-ce la fonction de l’armée ?), versus l’optimisation des entrainements/regroupements dans des infrastructures plus importantes avec camps de manoeuvre et si possible proches de bassins d’emploi et d’activité, les militaires et leurs familles y sont très sensibles.
Ainsi des camps comme Carpiagne près de Marseille, Les Guarrigues sur Nimes/Montpellier, Coët non loin de Rennes, Le Ruchard/Fontvraud entre Angers et Tours, La Valbonne/Chambarran entre Lyon et Grenoble, Souge sur Bordeaux, devraient accueillir plus d’unités.
Les autres grands camps tant qu’ils restent facilement accessibles peuvent parfaitement servir, Canjuers est à moins de 60 km de Fréjus, Caylus à moins de 100 km de Toulouse, là on priviligierait plutôt l’implantation dans un bassin d’emploi distant de max 100 km d’un grand camp.
Et l'on pourrait ainsi reconvertir Notre Dame des Landes en un camp militaire de plus de 1600 hectares non loin d'un assez grand bassin d'emplois et d'activité .....
RépondreSupprimerJe vois des choses intelligentes et techniques que je suis bien en peine de comprendre. Je n'apporterais que quelques precisions que tout le monde à dans un coin de tête quand nous refaisons le monde. Toutefois, l'organisation pose des problematiques plus vastes, qui ne sauraient etre décoréllees, car nous ne vivons pas seul. Il faut entendre ce qui remonte de la base. La politique RH de mutation date de la fin de la guerre d'Algérie et les familles exigent bien plus en matiere de qualité de vie. Le maintien du regime des retraites est une inquietudes majeure. Garder les compétences est un combat a moyen terme qui n'est pas gagné d'avancedu tout. Or, c'est un effet aussi redoutable que silencieux, les gens partent avant les 45 ans fatidiques. Les armées doivent garder le savoir faire autre que Sentinelle. Les americains ont externalisés la moitié de leurs troupes au sol, les resultats sont observables... Et visiblement ce n'est pas la panacée: http://ultimaratio-blog.org/archives/7817 . Enfin, une armée mecanisée doit préparer ce qui est anticipé au niveau de l'énergie: http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/04/19/gael-giraud-du-cnrs-le-vrai-role-de-lenergie-va-obliger-les-economistes-a-changer-de-dogme/ Car bien que cela soit nié, l'energie est une des clés de l'expansion et de la chute des civilisations: http://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2014/10/17/31005-20141017ARTFIG00353-ce-que-nous-enseigne-la-chute-de-l-empire-romain.php En tout cas, bon courage pour cette étude passionante...
RépondreSupprimerLe système romain des Légions ? Il y a sûrement un ou deux concepts intéressant à prendre par la bas.
RépondreSupprimerRappelons-nous que dans les années 1964-1966, le Colonel Claude VANBREMEERSCH a expérimenté le premier GTIA à Belfort et qu'à l'époque ce GTIA avait créé une émulation incroyable mais peut être trop coûteux pour que ce concept soit étendu.
RépondreSupprimerAlors aujourd'hui, a-t-on plus de moyens financiers pour faire vivre le GTIA pour l'étendre et intégrer des dominantes combat.
Mon Colonel,
RépondreSupprimerUn régiment quel qu'il soit n'a jamais vocation à être engagé seul.
Il me semble que la question relève plus du niveau d'engagement prévu pour l'armée de terre et de la mise en adéquation de son organisation avec son contrat opérationnel. Les structures doivent à minima être en adéquation avec les moyens dont elles disposent pour s’entraîner, ainsi qu'avec le niveau d'engagement pour lesquelles elles sont prévues.
Si le « niveau standard » d'engagement est celui du GTIA que l'on connaît sur les théâtres d'opérations actuels, alors il peut sembler légitime de créer des structures en métropole à l'image de ces groupements. Il en découlerait un facilité en matière d’entraînement, de connaissance mutuelle interarme, et un gain d'efficacité certain sur le terrain.
En revanche, la dispersion de moyens comptés au sein de multiples entités oblitérerait la capacité de concentration des moyens au sein de grandes unités. Dans le cadre d'un engagement massif de l'Armée de Terre, se cumuleraient ainsi les handicaps d'une « masse » déjà peu nombreuse et d'un essaimage des moyens majeurs.
Le niveau d'engagement pour lequel l'Armée de Terre est structurellement conçu n'est-il pas celui de la brigade ? Unité qui regroupe en son sein les moyens interarmes qui lui permettent d’être autonome et d'agir sous commandement unique de façon efficiente sur le terrain ou l'adversaire. Ce niveau de structure n'est pas, pour des raisons budgétaires principalement, mis en avant sur les théâtres d’opérations extérieures ou elle est « déclinée » au niveau régimentaire avec la formation de GTIA.
Par ailleurs, il me semble que dans un souci d'efficacité immédiate, les modèles organisationnels de l'Armée de Terre sont plus souvent conçu à partir de modèles RH qu'a partir de modèles d'efficacité.
Je ne reviendrais pas ici sur les gains fabuleux attendus et annoncés à grand renfort de comm, des BDD … première réelle mise à mal du concept « un chef, une mission, des moyens » : à force de se recentrer sur son cœur de métier, le militaire a redécouvert que dans un environnement qui ressemble au vide spatial, seul un astronaute en scaphandre peut survivre.
Si je ne connais pas les raisons qui ont poussé la Cavalerie a abandonné le modèle de RC80, je suis en mesure en revanche de fortement douter de l'efficacité de la structure bataillonnaire mis en place au sein des régiments ALAT.
Enfin, je pense sincèrement que l'Armée de Terre peut parfois souffrir cruellement de ses traditions et de sa culture d'Armes. Un personnel de l'Armée de l'Air est d'abord un « aviateur » avant d'etre un chassou, un transport, un fusco ou un basier. Un marin est d'abord un personnel de la Marine avant d’être un surfacier, un aéro ou un sous-marinier. Le terrien est lui d'abord cavalier, fantassin, ou artilleur avant d’être terrien, et même chasseur, para ou TDM avant d’être fantassin cavalier ou artilleur. Apparente guerre de clochers ou l'appartenance à l'Arme semble souvent être un critère qui prime lors de décisions et ce parfois au dépend d'une efficacité optimale.
Le régiment est historiquement le marqueur identitaire le plus fort, très loin devant toutes les autres structures (division, compagnie...). Ca tenait en grande partie à son implantation régionale (conscription), mais aussi au fait qu'il soit un "pion" engagé en bloc (généralement regroupé avec d'autres régiments au sein d'une division).
RépondreSupprimerLa tradition, la légitimité et la cohésion des régiments est fortement mise à mal, à mon avis, pour deux raisons :
- Ce sont davantage les compagnies qui sont devenues le "pion" de base, il n'est pas rare de voir des régiments ou chaque compagnie développe sa propre tradition, étant donnée qu'elle n'a pas nécessairement été engagée avec les autres. Le régiment devient plutôt un réservoir de forces qu'une unité de combat, qui gère les RH, la formation et tout le reste.
- La très fortes spécialisations et la haute technicité de certaines armes (et surtout de certains appuis ou soutiens) rend nécessaire leur regroupement, pour concentrer les efforts en terme de développement, formation, maintenance...
Concernant les GTIA, je trouve qu'ils offrent une souplesse incroyable du fait de leur modularité, au prix il est vrai d'un effort d'entrainement intense et d'une obligation pour les différentes armes d'apprendre à mieux se parler. Néanmoins, la limite de ce format, est qu'il est très bien adapté à de petites opérations (Serval en est emblématique), mais j'ai un doute sur sa pertinence le jour où il faudra vraiment envoyer du lourd (déployer plusieurs dizaines de milliers d'hommes). Dans ce cadre, le Regiment Combat Team à l'américaine parait effectivement plus adapté.
Concernant les bases de défense, c'est tout simplement le bordel. Engagé comme réserviste armée de Terre, d'abord affecté à une base aérienne, je n'ai toujours pas reçu l'intégralité de mon paquetage en plus d'un an. J'ai tout simplement acheté, de guerre lasse, des trucs qui me manquaient comme le badge de béret par exemple (ça semble super compliqué pour une base de défense Air de trouver un badge de béret Terre, on en est là...). On m'a refilé des chaussures de taille 41 alors que je mets du 42 et impossible de changer les groles, ils n'ont pas de stock (il est à Chartes je crois, mais il ne savent pas eux même). Du coup, on m'a conseillé d'acheter moi même mes godasses taille 42, parce que sans ça ils en ont pour des mois de formalités et d'attente. Je pourrai multiplier ce genre d'exemples.
J'avoue que je n'ai toujours pas pigé l'injonction contradictoire faites aux armées : décentralisez de manière extrême le combat (GTIA) et centralisez de manière extrême le soutien (base de défense). Le premier fonctionne bien (sur de petits engagements), la seconde dysfonctionne complétement et le deux se causent très mal.
CDT Thomas
Les combats de demain sont difficiles a apprehender, mais la part de la population mondiale dans les villes augmente, ne demandant pas de materiels particulièrement onéreux (exemple: les bulldozers de Mossoul). Certains commentateurs ont des idees tres précises, cependant si l'organisation est difficile à changer, quel est le type de bataille que le pion de manoeuvre doit etre capable de gérer?
RépondreSupprimerTout d'abord, si une formation est facteur d'identification et générateur d'esprit de corps, c'est tout simplement parce que c'est un corps. Les unités (élémentaires) formant corps de la taille d'une grosse compagnie ou d'un petit bataillon ont le même pouvoir, justement parce qu'elles sont des corps, et qu'on leur a confié l'appellation, le drapeau, les traditions et le journal de marche et opérations d'un corps. Au contraire, des unités plus grosses mais ne formant pas corps, bien qu'ayant des traditions et un recrutement local, n'ont pas le même pouvoir parce qu'elles n'ont qu'un fanion. La différence est de taille, certes, mais aussi d'esprit puisque sauf erreur on n'inscrit pas de noms de batailles sur un fanion, et que la formule de prise de commandement d'un commandant d'unité n'est pas la même que celle d'un chef de corps. Les faits d'armes, les ordres du jour, les récompenses collectives mais aussi les décès individuels, sont inscrits au journal de marche et opérations d'un corps. Le corps a un timbre sec (ses trois ou quatre "Marianne") et un officier d'état-civil, justement pour enregistrer les décès, la naissance au front n'étant pas inconcevable mais rare. On ne meurt pas pour un groupement tactique ad hoc sans antécédents historiques ou humains, on meurt pour être à la hauteur des anciens qui ont inscrit telle bataille sur le drapeau régimentaire qui est un résumé de monument aux morts avec une rubrique pour chaque guerre. Un GTIA n'a pas d'avenir, un régiment ou un bataillon a un passé. Donc le facteur d'identification ne peut être que le corps, quelle que soit sa taille mais aussi sa dénomination. On se rappelle que certains corps ont été rebaptisés de bataillons à régiments puis de nouveau à bataillons plusieurs fois dans leur histoire. BIC devient RIC ou RIMa devient BIMa ou RIAOM, on refait un drapeau dont le numéro est plus important que l'insigne d'arme ou l'appellation "de ligne" ou de place mais on ne le dégrade pas en fanion. D'ailleurs Scorpion ne laissera pas plus de traces identitaires que tous les systèmes d'armes et tous les ministres qui ont momentanément réorganisé les corps.
RépondreSupprimerQuant à donner des noms de corps à des grandes unités, fussent-elles aussi peu grandes que les brigades actuelles, ce serait vouer ces noms à disparition prochaine au gré des recompositions de ces grandes unités qui ne sont plus toujours ni organiques, ni réservoirs de forces, ni administratives ou territoriales, qui n'appartiennent (aujourd'hui) à aucune arme... et qui se compteront bientôt sur les doigts d'une main. Cela interrogerait aussi sur l'opportunité de laisser un drapeau et un nom de corps aux formations qui lui sont subordonnées : appeler régiment sept brigades, c'est remettre en question l'appellation de régiment de leurs quatre-vingts formations subordonnées, et aussi faire d'un officier général un chef de corps, au grand dam des commandants des formations subordonnées mais aussi d'ailleurs de son chef d'état-major ainsi déclassé. Sur ce point donc on peut trouver préférable de rester fidèle au corps et à son drapeau comme formation de base, quitte à le renommer bataillon.
RépondreSupprimerIl est vrai que dans les troupes de marine le niveau d'identification a toujours été l'arme, compte tenu comme vous le dites de la fréquence des mutations même chez les sous-officiers. On y chante plutôt l'hymne de l'arme qu'un chant régimentaire, et déjà avant que la tenue terreuse n'ôte le numéro de régiment sur les soutaches et les losanges de manche des autres armes (et les signes distinctifs de l'état d'officier comme les bandes de commandement et l'épaulette), les TDM ne portaient que l'ancre de l'arme, sans numéro de formation. En dépit d'un recrutement dans plusieurs écoles d'armes et de la spécialisation des régiments ou bataillons, l'appartenance est l'arme. Le corps, lui, bien réel cependant, est lié à une garnison, car la ville, la province ou le pays d'accueil a, par-delà les rotations de personnel, les changements de matériel ou les réorganisations internes, besoin d'être rassuré par la permanence de cette présence sécuritaire française.
La forte tradition que portent les régiments de l'armée britannique est très différente, le recrutement de l'armée de terre étant régional, à travers ces régiments qui n'ont pas changé de garnison depuis des siècles, et dont la composition mixte active et réserve a permis de poursuivre les traditions familiales d'appartenance à tel régiment de génération en génération. Sauf erreur ces régiments ont longtemps gardé leur propre gestion et administration du personnel. N'oubliez pas non plus les anciens régiments interarmes divisionnaires français, dissous il y a vingt ans, et qui étaient vraiment interarmes tant en termes de fonctions opérationnelles que d'appartenance des personnels. Cependant ces personnels, fantassins des compagnies, cavaliers de l'escadron voire sapeurs et artilleurs dans certains postes, relevaient d'un bureau unique de la DPMAT, le bureau réserves qui avait une compétence interarmes (son successeur à la DRHAT est incompétent même en toutes armes ou TTA). Cela nous mène à un autre débat, au cas où l'armée française reviendrait un jour à l'utilisation de réserves, quant à savoir s'il y vaut mieux un bureau réserves interarmes ou que chaque bureau d'arme gère tous ses personnels, d'active comme de réserve...
On pourrait également s'inspirer de l'expérience longue de l'armée britannique, avec des régiments, cultivant leurs traditions ancestrales (il y aurait à s'en inspirer également) (régiments où la plupart de leurs membres font toute leur carrière, notamment déjà aussi), et donc leur, indispensable esprit de corps.
RépondreSupprimerRégiments (vrais régiments !) qui regrouperait deux bataillons (nos actuels "régiments" (qui ont en effet plus rien a voir avec l’appellation normale, et même ne correspondent aux normes otan actuelles), soit trois compagnies, ou escadrons de mêlée, une d'appuis, et une unité de commandement et services), plus des éléments de base arrière (en une sorte de troisième bataillon partiel de base, si l'on veut).
Ce qui permettrait d'avoir, en permanence, un bataillon, ou un groupe, constitué, disponible et opérationnel.
Et, avant toute autre chose, d'être employé et projeté comme tel (c'est ce que font les britannique, notamment encore !) : A quoi bon en effet, constituer de "nouveaux" "régiment-bataillons" interarmes, si c'est pour continuer à les employer compagnie par compagnie, quand ce n'est pas section par section ? !
Comme l'ont dit déjà certains ci dessus, ces "nouveaux" régiments, et leurs deux bataillons, seraient regroupés sur une même base géographique, de préférence et tant que possible (par rapport aux infrastructures existantes surtout, les "résistances locales" ne doivent pas interférer sur l’intérêt général, à fortiori plus encore en matière de défense, et même si cela prend du temps !) à proximité d'un camp d'entrainement, ou d'une infrastructure de transport (port ou aéroport).
(suite)
RépondreSupprimerCe bataillon, constitué disponible en permanence par régiment, resterait sur une base d'arme (si on veut garder une cohésion maximum, absolument indispensable et nécessaire au "métier" des armes en particulier), et constituerait la base des GTIA.
Avec par exemple, un bataillon d'infanterie, complété par un escadron de l'ABC principalement, ou/et des éléments du génie ou d'artillerie. Ceci pour un GTIA à vocation infanterie, ou inversement avec un groupe d'escadrons de cavalerie pour un GTIA plus orienté blindés cavalerie.
Et ceci afin de garder des régiments d'arme, ayant des matériels de même type, pour faciliter la gestion quotidienne habituelle, et réduire les coûts. Un régiment véritablement interarmes permanenet suppose que l'on est des moyens intégrés dédiés à chaque arme, et augmenterait donc, considérablement au contraire la complexité et le gestion courante globale.
Ceci dans les cas ou l'on aurait à employer qu'une, ou deux unités de niveau GTIA, la structure la plus courante de nos interventions restant la brigade, ou la demi-brigade plus précisément, avec de trois jusqu'à six bataillons, provenant des six régiments, de tradition de nos brigades, de tradition également, ou la brigade-division, au delà de six unités, constituée sur le même mode (un bataillon disponible sur deux dans chaque régiment) et projetée à la base à partir de deux brigades.
Quoique à noter, ces bataillons soient déjà également d'emblée en partie interarmes, avec pour un régiment d'infanterie, des éléments qui tiennent plus de l'artillerie (mortier de 120 par exemple (à réintégrer ! Ou faire et défaire ! Au passage, faire des bataillons interarmes, après avoir désintégré les systèmes d'arme de nos régiments !), ou antiaérien), de l'ABC (reconnaissance, Istar), ou de la logistique, par exemple.
Ceci encore, notamment pour envoyer sur le terrain des unités qui soient, ne serait ce qu'un minimum, habituées à manœuvrer (d’où l'importance de l'entrainement interarmes, à reconsidérer, considérablement), et à fonctionner ensemble (on aura pas toujours que des irréguliers à combattre).
Ce qui permettrait de constituer des unités construites en fonction des impératifs changeants suivant les types d'opération à accomplir, et donc, au final adaptables : Pas de structures fixes trop rigidifiées, que constitueraient des "régiments-bataillons" interarmes, mais de l’adaptabilité, véritable.
Le choix qui est celui des concepteurs de Scorpion, celui de l’infovalorisation du champ de bataille dans une bulle opérationnelle aéroterrestre, sera rendu possible par un réseau de communication protégé et réactif et l’introduction d’une nouvelle dimension dans la décision du chef au plus bas niveau, celle de la proposition instantanée de solution d’esquive face à une menace et celle de son traitement par ses propres moyens ou par des moyens amis. Le tir de missiles (MMP sur Jaguar ou à terre avec une portée de 4 km, ou TAVD – tir au-delà de la vision directe, portée 8 km) sans vue directe mais illuminé et guidé par un autre effecteur permettra de traiter l’ennemi avant que celui-ci ait détecté sa propre menace.
RépondreSupprimerLe - je sais où je suis, je sais où sont mes amis, je partage où est l’ennemi et j’ai des solutions pour le traiter- où alors, je reçois une solution pour traiter avec le meilleur effecteur, canon ou missile ou artillerie, celui qui menace mon ami, prend tout son sens, dans un temps extrêmement contraint et bref.
Il est donc certain que cette évolution engendrera une nouvelle évolution des forces vers une interarmisation plus poussée. Le régiment si cette appellation devait être conservée, par habitude ou par culture, sera donc une entité d’intégration où fantassins, artilleurs, cavaliers, mais pas que, devront apprendre à agir ensemble... Ce qu’ils font déjà, lors des projections en opération. Mais il faudra une réelle révolution culturelle pour que les subdivisions d’armes comme on disait autrefois apprennent le partage des compétences et surtout acceptent que le chef de ces nouvelles unités interarmes ne provienne pas forcément de sa propre culture d’arme. Il est probable que le contenu pédagogique des écoles dites d’Armes devra être imaginé différemment, afin que chacune d’entre elle conçoive et prépare le combat comme un combat interarmes concret dès le niveau chef de section. Les RCM et RFM des années 80 dans l'armée soviétique étaient déjà des unités largement interarmisés... Qui s'en souvient?
Roland Pietrini
http://www.athena-vostok.com/scorpion-un-choix-sans-retour-qui-engage-larmee-de-terre-pour-des-decennies
Monsieur, merci pour la qualité de votre blog.
SupprimerAparté, concernant nos brigades et autres divisions traditionnelles évoquées précédemment (le 31/01/2018).
RépondreSupprimerComme cela était prévu à l'origine de la professionnalisation, nos (re) nouveaux régiments à deux bataillons – groupes opérationnels, pourraient plus utilement être regroupés dans des pôles, ou réservoirs de forces, réunissant les régiments des différentes armes (et donc interarmes, à un niveau opérant et utilisable !) d'une même catégorie de véhicules et d'équipements.
Ceci d'une part, pour en rationaliser la logistique et le maintien en conditions opérationnelles (y compris au niveau des coûts), et d'autre part pour la préparation et l'entrainement de ces forces autour de grandes spécificités auxquels leur catégorie d'équipements les prédisposent.
Ainsi trois principaux pôles - réservoirs de forces, pourraient être créés : Un pôle de forces les plus lourdes, un autre regroupant les forces médianes, et le troisième, les forces légères d'intervention rapide.
Ces pôles seraient constitués de régiments à deux bataillons, comme indiqué précédemment.
Ces trois pôles, de niveau division dans les faits, regrouperaient cinq, ou six régiments de mêlée (de préférence avec une légère remontée des effectifs, aujourd'hui tombés tellement bas), un régiment d'artillerie (toujours sur le principe de deux unités principales, ici de deux groupes d'artillerie), un régiment du génie (idem), un régiment de soutien logistique, comprenant lui un bataillon différencié, du train et un second, du matériel, dédié et spécialisé suivant le type de véhicules lourds-médians-légers de chacun de ces réservoirs de forces, de même qu'un régiment de commandement, constitué lui d'un bataillon de transmission dédié, et d'un bataillon d'état-major de division regroupant les moyens C4ISR nécessaire à ce niveau divisionnaire.
Ces deux derniers régiments permettant plus particulièrement à ces pôles-divisions d'avoir l'autonomie normale, caractérisant essentiellement ce type d'unité (ce n'est pas juste destiné à faire impression ou à "faire beau" !).
Toutes ces unités ayant la particularité d'être équipé au maximum de la même gamme de matériel.
Le premier de ces pôles- réservoir de forces, regrouperait ainsi les chars lourds et des véhicules de combat chenillés lourds (entre 30 et 40 tonnes) et fortement blindés et protégés, et véritablement capable de suivre les Leclerc, (à ré-acquérir très rapidement, si on veut être encore capable d'intervenir dans des conflits de haute intensité, et en zone urbaine notamment). Blindés chenillés lourds, constituant ainsi la réserve de la France pour toutes opérations d'intensité maximum.
Le deuxième de ces pôles, serait un réservoir de forces médianes, regroupant principalement les véhicules de type VBCI et Griffon (et en partie VHM pour certain d'entre eux). Il serait plus particulièrement spécialisé dans les interventions de type asymétriques ou de maintien de la paix. Ceci bien que les deux autres pôles participeraient également ponctuellement à ce type d'opération, quand elles ne seraient pas évidemment mobilisées sur d'autres opérations les concernant plus spécifiquement. De même que ce deuxième pôle pourrait compléter et renforcer, bien évidement les autres, avec ces moyens propres en cas de nécessité.
Le troisième pôle serait celui des forces d'interventions d'urgence, des opérations commandos, et d'entrée en premier de la France. En étant construit principalement sur des forces de type infanterie légère, il regrouperait les régiments d'infanterie parachutistes, mais aussi de nouveaux régiments spécialisés dans l'assaut amphibie. A ce égard ces derniers seraient dotés de véhicules blindés légers VHM amphibies, en attendant de véritables blindés légers à la fois amphibies, aéromobiles et même "parachutables".
Épure de proposition, reprenant nos plus glorieux et plus décorés de nos régiments. Ceci dans un but de préserver, et renforcer, l'esprit de corps de nos unités, notamment avec des traditions qui seraient revivifiées, et véritablement cultivées, à l'image de ce qui se fait dans l'armée de métier britannique, ou dans notre légion étrangère (avec les effets que l'on connait, justement).
RépondreSupprimerLes trois pôles cités ci dessus reprendraient également les traditions des plus célèbres divisions françaises, vu leur construction en étant sécables en deux brigades théoriques, reprenant, pour chacune d'elle, les traditions et les unités d'une division historique spécifique.
La 2e Division Blindée Mécanisée, reprendrait les traditions et l'historique de la célèbre 2e DB, et serait bâtie des régiments historiques, qui constituèrent d'une part cette division, complétés par ceux de la 1ère DB. C'est à dire :
- le 501e Régiment de Chars de Combat, qui regrouperait deux bataillons de 60 chars Leclerc, en quelque sorte dans un nouveau RC120 (les 80 autres Leclerc restants, sur un total réduit à 200, étant placée, nécessairement, en réserve).
- Le 12e Régiment de Cuirassiers, en tant que régiment de reconnaissance blindée (sur véhicules de combat chenillés lourds, d'une quarantaine de tonnes, cités précédemment).
- Le 3e Régiment de Zouaves, reprenant les traditions de cet au combien illustre corps d'infanterie française (globalement le plus décoré et les plus cités de tous les corps français), et sorte de nouveau régiment de grenadiers, spécialisé dans le combat sur véhicules d'infanterie chenillée lourde (idem sur VCI lourds).
- Les 4e et 9e Régiment de Zouaves (idem), deux encore parmi les plus décorés et cités. Et enfin,
- Le RMT, qui pourrait , en tant que régiment historiquement et principalement constitué de troupe d'européens d'Afrique du nord, et plus encore de la région d'Oran, rependre l’appellation, et les traditions du 2e Régiment de Zouave (régiment traditionnellement d'Oran, justement). Ceci afin de recréer des spécificités propres à chaque corps (les troupes de marine retrouverait plus spécifiquement leur vocation première, de troupe d'outre-mer et de défense de nos DOM-TOM).
- Le 40e Régiment d'Artillerie viendrait compléter les forces de cette illustre division (là aussi avec des automoteurs lourds blindés, à grande capacité, à réacquérir d'urgence).
- Le 3e Régiment de génie (comprenant bien évidement le 13e bataillon de génie).
Complété également par un régiment de soutien logistique, avec notamment comme décrit ci dessus, un bataillon du train et un du matériel, tout deux dédiés et spécialisés sur ce type de véhicules lourds, et par un régiment de commandement (idem également que décrit supra).
La 1ère Division d'Infanterie Motorisée, reprendrait les traditions de la 1ère DFL (Division Française Libre) – 1ère DIM, de certaines autres unités de l'armée d'Afrique, ou encore, de la 27e division alpine. Cette division – pôle de forces regrouperait les équipements dits médians. Elle pourrait être constitué ainsi :
- Des 2e et 4e Régiment d'Infanterie de Marine, en tant qu'également représentants des troupes de marine en métropole.
- De la 13e DBLE récemment recrée.
- Du 1er Régiment de Tirailleurs, représentant des divers régiments de ce corps qui servirent la France dans son histoire.
- De la 5e DBCA, qui regrouperait les 6e et 27e Bataillons de Chasseurs Alpins, dits aussi bataillon des Glières et du Vercors (en tant que spécialiste de la haute montagne également).
- Du 2e Régiment de Dragons, là aussi un des plus illustre et des plus décoré de ce corps de cavalerie médiane des Dragons et de l'arme blindée cavalerie.
- Du 1er Régiment d'Artillerie de Marine reconstitué (sur Caesar).
- Du 6e Régiment du Génie, et idem que ci dessus, d'un régiment de soutien spécialisé et en propre, et d'un régiment de commandement-transmissions-C4ISR (comme ci dessus également).
(suite)
RépondreSupprimerLa 3e Division d'Infanterie Aéromobile, serait le pôle d'intervention d'urgence, et d'entrée en premier, de la France, et rassemblerait ainsi :
- Le 1er Régiment Étranger de Cavalerie, qui pourrait néanmoins amalgamer les traditions des anciens régiments hussards, en tant que représentant des nombreux régiments étranger de cavalerie qui furent au service de la France dans notre histoire, en reprenant l’appellation de 1er Régiment de Hussard de la Légion Etrangère par exemple.
- Le (3e) Régiment Motorisé de la Légion Étrangère, deuxième régiment le plus décoré de France, et illustre héritier des RMLE de la première et de la seconde guerre mondiale (ainsi que du 3e REI) :
Ces deux régiments seraient plus spécifiquement spécialisés dans l'assaut amphibie sur VHM.
- Le 1er RCP, ou 1ère Demi Brigade de Chasseurs Parachutiste, pour reprendre une appellation plus conforme aux traditions des Chasseurs, qui, avec ses deux bataillons, reprendrait et serait amalgamée respectivement avec les 8e et 16e BCP, parmi les plus glorieux, et les plus symboliques Bataillons de Chasseurs à Pied, qui simplement les précédèrent historiquement.
- Le 2e REP, ou 2e Régiment Parachutiste de la Légion Étrangère, pour prendre comme les autres régiments de la légion étrangère française, une appellation un peu plus constructive.
- Le 3e RPIMA, ex régiment de Bigeard, viendrait compléter les unités de mêlée de cette division.
Ces trois régiments parachutistes permettant d'assurer, par roulement, la disponibilité immédiate d'un bataillon parachutiste en alerte permanente.
- Le 1er Régiment d'Hélicoptère de Combat (toujours à deux bataillons, ou groupes) serait rattaché à ce pôle, en tant que régiment d'assaut aéromobile et par air.
Complété évidemment comme les autres pôle-division, d'un régiment d'artillerie (légère, type 105 parachutable et aéromobile par exemple), le 61e Régiment d'Artillerie par exemple encore, seul régiment d'artillerie à être décoré de la fourragère rouge aux couleurs de la légion d'honneur; d'un régiment du génie (7e par exemple, idem comprenant le 17e BGP), d'un régiment de soutien spécialisé para-aéroporté-amphibie, et d'un régiment de commandement-transmissions.
Pour être complet, deux autres pôles – divisions serait recréés :
Un d'appuis et C4ISR de niveau supérieur global, qui regrouperait les régiments (toujours à deux groupes-bataillons) de recherche de renseignement-surveillance (1er Régiment de Chasseurs Éclaireurs), de guerre électronique (4e RT, ex 44e et 54e "RT"), d'artillerie LRU (68e RA, et à deux groupes), AA (64e RA, idem), drones et radars de champs de bataille (62e RA par exemple), du génie spécialisé, pontage et déminage (1er RG), déploiement et RNBC (2e RG), travaux lourds (5e RG), des transmissions (8e RT) et d'un régiment QG et son soutien, niveau corps d'armée, et chargé de fournir un état-major de composante terre de niveau division otan (3 à 4 brigades de mêlée, plus ce qui va avec, appuis, logistique, soit de l'ordre de 30 000 hommes en projection), voire interarmées de théâtre.
L'autre cinquième pôle division regroupant classiquement la logistique : train, matériel, médical, intendance de niveau corps d'armée, ou interarmes, voire en partie interarmées.
(suite, et fin)
RépondreSupprimerPour être vraiment complet, concernant la spécificité retrouvée des différents corps, les troupes de marine, comme précisé ci dessus, retrouveraient leur spécialité de troupe d'outre-mer, avec notamment
- Le 21e RIMA, toujours à deux bataillons, répartis principalement en Guyane et secondairement aux Antilles.
- Le 23e RIMA réparti dans nos bases permanentes d'Afrique de l'ouest.
- Le 22e RIMA, avec un bataillon à Djibouti et le second à la Réunion, idem.
- Le 24e RIMA, ou Régiment d'Infanterie de Marine du Pacifique, toujours sur le principe de deux bataillons par régiment, pour garantir les intérêts de la France dans cette partie du monde (notamment notre ZEE), en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.
Et enfin le RICM, Régiment d'Infanterie Commando de Marine, en tant que régiment le plus décoré de France, serait le nouveau régiment des forces spéciales terre, toujours sur le même principe de deux bataillons, ici remplaçant par changement d'appellation les ex 1er RPIMA et 13e RDP.
Pour terminer, la place des très nombreux régiments d'infanterie "classiques" (et comment n'en distinguer que quelque uns, parmi des dizaines et même des centaines ? !), pourrait être, très justement et très à propos également, recréés (pour les plus signifiants d'entre-eux) dans la, nécessaire (de plus en plus) création d'une vraie garde nationale territoriale.
Cette garde territoriale étant répartie et implantée dans chaque département français, ces régiments, qui de par leur histoire, ou leur recrutement, ont aussi souvent été liés, parfois de façon multi-centennale, à des implantations locales, ou encore ont longtemps été attachés à des provinces françaises particulières. Ce seraient, en terme de véritable, et plus que nécessaire nouvelle défense opérationnelle du territoire (DOT), ainsi le rappel évident, et vivant, sur tout le territoire de la République, de l'histoire militaire de notre pays, et des sacrifices fait par le passé par nos anciens qui nous ont précédé, pour la défense de ce pays à travers les siècles.
Concernant l'implantation de ces unités, les régiments de la (nouvelle) 2e DBM seraient recentrés et regroupé autours des grands camps de Champagne, permettant en particulier leur entrainement effectif interarmes.
RépondreSupprimerDe même pour la 1ère DIM, regroupée autour de la région Auvergne-Rhone-Alpes et notamment également sur le camps de Canjuers. Excepté d'un ou deux régiments de marine, étant plus traditionnellement d'implantation dans l'ouest de la France, pour une partie d'entre eux.
La 3e DIA, elle serait implantée en région Occitanie pour les unités parachutistes, et plus particulièrement dans la région méditerranéenne, et proche des ports, pour les unités plus amphibie de cette division.
La 4e DCA (Division de Commandement et de d'Appuis), serait regroupée plus spécifiquement dans les nombreuses implantations déjà excitantes (pour rester pragmatique) de l'est de la France, en Alsace, Lorraine et Franche-Comté notamment.
La 5e DSL (Division de Soutien Logistique (qui pourrait reprendre également les traditions et notamment l'insigne de la 5e DB), en tant que soutien aurait une position centrale et serait répartie dans les autres régions françaises.
PS : A noter également, que ces deux dernières formations, concernant nos appuis et nos moyens logistiques, auraient aujourd'hui à être elles aussi, assez grandement à être renforcés (voir liste précédente, et avec une dizaine de régiments spécifiques, à deux bataillons - groupes, pour chacune d'entre elles, absolument nécessaires, si on veut réellement des forces réellement suffisamment projetables en nombre, et en qualité).
Je salue à la fois votre remarquable connaissance de l'histoire militaire et votre sens de l'organisation, mais vous faites à mon avis abstraction d'un paramètre très dimensionnant : aucun de nos chefs actuels ne validerait votre proposition, qui supprime quasiment tous les régiment dont ils sont très majoritairement issus (1er Spahis, 1er RHP, 1er RPIMa, 13ème RDP, 3ème RIMa, 11ème RAMA, pour ne citer que ceux qui me viennent immédiatement à l'esprit) et modifie profondément les rapports de force entre les différentes armes/écuries/poulinières (toutes les forces spéciales chez les TDM ? Plus de paras ches les cavaliers ? guerres intestines sans fin en perspective).
SupprimerEnfin, il me semble que le régiment traditionnellement attaché au nom de Bigeard était le 6ème et non le 3ème RPIMa.
Tres interessante étude, il est vrai que lorsque l'on parle de projection de puissance, c'est pour regarder de manière abasourdie que les memes decideurs en ont complètement ignoré les moyens... Et encore plus qui on envoie, calculant plus l'economie de moyens que la la victoire (est-elle encore envisagée): https://etudesgeostrategiques.com/2018/02/02/les-enjeux-de-la-projection-militaire-francaise/ Aujourd'hui, ceux qui sont projetés sont un amalgame d'unités et bientôt elles n'auront comme "anciens" que des patrouilleurs de bitume. Les camps d'entraînement sont déserts, merci Sentinelle...
RépondreSupprimerMerci pour votre lien. Pour avoir une armée de projection, il ne suffit pas en effet de le proclamer.
SupprimerOn pourrait également rajouter deux ou trois autres points : Il faut déjà avant toute chose des moyens stratégiques à la hauteur.
Notamment en capacité stratégique de transport maritime capable de déployer un volume de forces suffisant :
Trois ou quatre cargos RO-RO rapides de 50 000 tonnes de port chacun, seraient grandement utiles. C'est à dire juste de quoi projeter et déployer une brigade lourde, avec sa logistique le temps d'être recomplétée. Les britanniques ont dix fois fois de moyens dans ce domaine, ce qui explique les différences évoquée dans le texte du lien.
Quelques moyens amphibies, par exemple de nouveaux TCD (puisqu'on a bradé les nôtres !), ne serait pas non plus inutile, pour retrouver une réelle capacité amphibie.
C'est à dire de quoi débarquer sur une plage non défendue ou faiblement défendus (dans le cas où il n'y aurait pas de port disponible, par exemple), au moins l'équivalent d'un groupement de la taille d'une petite brigade.
Les BPC étant plus des porte-hélicoptères, quasiment non protégés, et à peine défendu, plus proche de navires d'aide aux catastrophes naturelles, que véritablement des bâtiments de guerre.
Idem, sans revenir sur notre absence de transport aérien stratégique de type C17 ou AN124, l'A400 étant plus un appareil mi-stratégique qu'autre chose (et encore !).
Entièrement d'accord avec vous sur votre réflexion sur "sentinelle".
Il est plus que temps d’arrêter cette folie.
Folie qui consomme, avec les turn-over, plus de la moitié de ce qui nous reste de forces. Enlevez encore celles affectées aux tournantes, et il ne faut pas venir s'étonner après tout cela, que l'on puisse plus rien projeter de plus en opération extérieures, que les 5 ou 6 000 hommes que nous avons actuellement.
Il est grand temps d’arrêter cette stupidité, qui ne sert à rien, à part peut être donner des cibles supplémentaires au moindre dérangé pseudo islamiste, et surtout à être complètement contreproductif et même dommageable sur le long terme pour nos soldats.
Il faut choisir, soit on veut une armée véritable projetable, soit on veut la fin de nos capacités militaires d'intervention, à petit feu.
@ Anonyme, Tout est relatif, au contraire cette épure prend en compte le respect des grands équilibres actuels, qui n’ont d’ailleurs pas toujours été ainsi, entre les différentes armes de notre armée de terre. Globalement on peut dire que seule deux régiments-bataillons de Leclerc seraient dissous, cela étant dû essentiellement au fait qu’un certain nombre, seraient, nécessairement (encore une fois) mis en réserve opérationnelle. Alors que dans l’ensemble, avec une bien nécessaire également remontée des effectifs (en partie seulement de ce qu’ils étaient avant les grandes épurations Sarkozy-Hollande), l’infanterie serait renforcée de3 régiment, à 2 bataillons, soit 6 bataillons supplémentaires ; pour les appuis notamment, 3 groupes d’artillerie spécialisée supplémentaires seraient recréés (LRU de saturation, Antiaérien et radars), ceux existants étant par ailleurs renforcés en moyens, passant de 8 Caesar seulement pour certaines par exemple, ou 16 pour les "mieux dotées", à 24 pièces, standard des bataillons d’artillerie dans l’otan (les mortiers de 120 retrouvant leur place élémentaire dans nos batillons de mêlée, mortiers de 120 mm à mettre sur châssis mobile rapidement !), de même que 3 bataillons supplémentaires du génie, également spécialisés (pontage, déminage lourd, rail et infrastructures de déploiement), ceux simplement qui existaient avant la purge sarkosyste ; ou plus encore de 5 ou 6 bataillons (du train en particulier) concernant nos, plus que nécessaires là encore, moyens logistiques, logistique en particulier bien exsangue aujourd’hui.
RépondreSupprimerA noter pour l’infanterie plus spécifiquement, que les bataillons projetables de base, retrouverait leur organisation traditionnelle, qui a fait ses preuves, et ce n’est certainement pas un hasard que ce fonctionnement, de trois compagnies de mêlée pour une compagnie d’appuis a été presque universellement adopté, et fonctionne toujours, presque partout ailleurs. Ceux-ci au lieu, de « l’organisation » actuelle de quatre compagnies de combat, pour une d’appui, qui plus est bien étiolée.
A noter également que dans ce nouveau modèle, les compagnies tournantes dans nos DOM-TOM et bases permanentes africaines seraient remplacé par des compagnies constituées de troupes en contrat long, d’un ou deux ans. Ce qui laisserait d’une part à ces dernières le temps nécessaire pour véritablement s’acclimater et plus encore pour connaitre ces milieux spécifique, et d’autre part de supprimer cet au combien stupide système de « tournantes », qui ne fait que consommer, inutilement notre déjà maigre potentiel de projection, et en divertissant nos troupes de leur essentielle mission, celle d’être prête, et entrainée, pour justement être projetées, là où les intérêts de la France sont en jeux.
Concernant nos chefs actuels comme vous dites, au contraire ces nouvelles unités recréées seraient un regain d’opportunité de commander réellement une unité opérationnelle. C’est sur néanmoins que cela pourrait bousculer quelques habitudes, mais pour une fois (et je dis bien, pour une fois, que de couleuvres avalées depuis vingt ans néanmoins encore) que cela irait dans le bon sens, tout le monde aurait à y gagner, au final.
(suite)
RépondreSupprimerPour les quelques régiments que vous citez, certains sont repris dans les formations supra, 11ème RAMA : issu du 1er RAMA, ou serait en partie amalgamés, 1er RPIMa, avec le RICM, 3ème RIMa, en tant émanation antérieur du 3e RPIMA, 1er RHP, dont les traditions hussardes seraient reprises par le 1er RHLE.
On reste très loin de ce qui a pu être fait dans l’armée britannique, où les amalgames d’amalgames ont succédés aux amalgames précédents, faisant d’un système relativement simple, une sorte d’usine à gaz mémorielle des affiliations actuelles, ceci à force de réduction de format.
Ici il s’agirait simplement de faire quelques regroupements d’affiliations, temporellement dissociées essentiellement, et quand cela s’y prête logiquement, et en gardant un maximum de cohérence (c’est-à-dire ce qui se fait ou s’est déjà fait habituellement dans nos armées, ni plus ni moins).
Par exemple pour le 3e RPIMA, on peut considérer qu’il est le successeur de l’ancien 3e RIMA, avant que celui-ci ne devienne parachutiste, et formant ainsi un continuum d’un même régiment 3e RIMA/RPIMA.
Les actuels 3e RIMA ET 3 RPIMA apparaissant plus comme des bataillons, vu leur format depuis les années 60 et l’abandon de la structure régimentaire à cette époque, dans les faits, seraient des bataillons, l’un d’infanterie, l’autre d’infanterie parachutiste, du même régiment historique 3e de marine (dans le modèle, ce régiment devenant complètement parachutiste, à deux bataillons organiques parachutistes).
Là aussi on pourrait dire que c’est quand même mieux que d’être simplement supprimés, comme ce fut le cas ces dix dernières années (ou plus encore lors de la professionnalisation, et pourtant ils l’ont fait !).
PS : Bigeard a commandé successivement le 6e BPC (Bataillon de Parachutistes Coloniaux), en Indochine, et, en tant que colonel, le 3e RPC (Régiment de Parachutistes Coloniaux), en Algérie. 3e Régiment qui reprendrait d’ailleurs, l’historique et les traditions des bataillons SAS de la seconde guerre mondiale, et de la Demi-Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes (DBCCP) d’Indochine.
Concernant le RICM et les forces spéciales terre, ce dernier a appartenu à différentes armes, puisqu’à l’origine d’infanterie (Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc), il est devenu, depuis la seconde guerre mondiale, unité de cavalerie.
On pourrait certes le renommé Régiment Interarmes Commando de Marine, ou même Régiment Interarmes Commando Mixte, tant les forces spéciales sont constituées de toutes nos armes (pas seulement de l’infanterie ou de la cavalerie d’ailleurs).
Ce qui par ailleurs, serait en tous cas, déjà nettement mieux que son appellation actuelle Régiment d’Infanterie Chars de Marine, qui soit dit en passant ne veut strictement rien dire, et concernant quand même le régiment le plus décoré de France.
Avec 1 500 postes en plus, toutes armées confondues, il ne faut pas rêver... Et puis, il va y avoir outre "la garde nationale", le "service national universel"... Ce n'est plus l'efficacité opérationnelle qui est envisagée, que la communication et la fonction garderie. En tout cas, le modele américain de SMP est hors de notre portée budgétaire.
RépondreSupprimerCette épure est basée sur un retour d'un budget de défense à 2 % du PIB pour 2025 (parait-il ?).
RépondreSupprimerEn particulier avec une légère augmentation des forces de mêlée : De l'ordre d'une quinzaine de % pour l'infanterie, passant de 90 compagnies de combat et 28 compagnies d'appuis, à 102 compagnies de combat et 34 compagnies d'appuis (17 nouveaux régiments à deux bataillons (dont 8 en outre-mer)).
Restant constant pour l'ABC. Quoique en augmentation dans les mêmes proportions si on considère qu'un régiment, à deux bataillons (à recréer également), de circulation routière, éclairage, reconnaissance et escorte de convois serait plus proche dans ses missions de cette arme, que de celle du train.
C'est surtout nos appuis et notre logistique, aujourd'hui nettement insuffisants, qui seraient à grandement, et assez rapidement à revaloriser, ici de l'ordre de 30 % environ par rapport au niveau auquel elle malheureusement tombée (on retrouverait d'ailleurs globalement peu ou prou la structure d'avant 2008, juste un peu réduite en proportion). C'est à dire, une dizaine de milliers engagés volontaires supplémentaires, principalement (on reste loin des 60 000 militaires, de tous grades, supprimés ces dix dernières années).
Sinon à quoi bon passer à 2 % du PIB, si c'est pour rester avec des capacités inchangées ?
En effet si on reste aux mêmes étiages (il suffit d'ailleurs d'enlever les unités supplémentaires notées ci-dessus), trop insuffisants d'aujourd'hui, on ne donne pas cher de nos capacités effectives dans les prochaines années (d'autant plus si on garde "sentinelle" et que l'on ne change rien à nos fonctionnements).
Et ceci même avec 50 milliards d'euros, on ne fera certainement que gaspiller, toujours plus, et toujours plus mal, nos budgets et nos moyens, pour toujours moins d'efficacité réelle et effective.
Quand je vois au quotidien les combats de chapelles et de coteries, il faudrait peut etre commencer par supprimer un échelon, comme les trois chefs d'État-major de chaque armée, les effectifs ne justifient plus leur existence. Obliger les derniers réfractaires à comprendre l'importance de l'évolution en GTIA et arrêter de penser que les politiques rh justifiant les postes de certains font de bons soldats. Les réformes ne se font pas par la base, si vraiment l'armée française doit changer, cela demande une refondation complète de travailler en interarmes, voir même en interministériel. C'est dire si votre réflexion peut avoir des résultats qui dérangent... Car les dangers seront multiformes et nombreux. Bon courage !
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje me permet d'apporter ma pierre personnelle à l'édifice.
J'ai rassemblé les différentes armes - en 4 grandes familles - en un tableau reproductible à tous les échelons, depuis le bataillon jusqu'au corps d'armée, en n'en supprimant aucun.
Cela donne comme suit:
Unités de combat (CBT):
- Commandement/Appui débarqués (TE/mitrailleuses/MMP débarqués);
- INF
- INF
- INF
Unités de support au combat (SUP):
- Commandement/Appuis embarqués (MMP montés, observateurs artillerie, EOD);
- ART
- CAV
- GEN
Unités de soutien logistique (LOG):
- Commandement/Administration et Soutien;
- LOG
- MAT
- MED
Unités C4-ISTAR:
- Commandement général et EM;
- INT (Intelligence - Renseignement)
- REC (Reconnaissance)
- SIC
La règle serait le quaternaire, en partant du binôme, puis tous les multiples de 4: 2/8/32/128/512/2048/8192.
L'unité de regroupement la plus petite serait le bataillon (à 512 pax).
Le régiment (à 2048 pax, proche des 2200 d'une MEU), serait l'unité de corps, et il y'aurait une BdD par régiment, avec tous ses personnels et matériels stockés sur un même site, comme en OPEX. Plus d'unités ad-hoc, sauf formation aux armées étrangères ou exceptions.
L'ALAT passe à l'AdA (gestion de l'espace aérien et formation de pilotes l'en rapproche), mais reste tournées à l'identique vers le soutien terrestres.
De plus, pour rester dans le quaternaire en tout point de vue, non seulement les différentes armes sont ici regroupées en 4 grandes familles (CBT-SUP-LOG-C4I), mais également le pays en 4 régions militaires (en fait 3 ayant chacune un accès à la mer + 1 pour les commandements spécialisés, sans emprises territoriales particulières). De même, chaque unités de niveau [n] serait composées de 3 unités identiques [n-1] (mêlant les 16 briques du modèle) + 1 unité [n-1] regroupant les EM de 16 briques pour l'échelon supérieur.
Ex:
3 BdD à chacune un Régiment de Combat InterArme regroupant une compagnie de chaque arme (ou brique du modèle) avec 3 en revanche pour INF;
1 BdD avec un Régiment de Commandement et Services regroupant identiquement les 16 briques mais en version "unité de commandement" de l'arme. En cas de déploiement/regroupement par arme plutôt que par Régiment IA, l'UC prend la tête d'un bataillon regroupant les 3 autres compagnies de son arme. Les UC contiendraient les matériels spécifiques en "dépôt".
La CAV fait partie de la famille "SUP" (support au combat), à la manière des Marines la "pluggant" sur le Bataillon Landing Team.
Le renseignement (indicatif INT) aurait des référents comme chaque "brique" (arme) au sein de chaque régiment IA.
Toutes les unités de la force terrestre seraient regroupées en 3 divisions, avec chacune:
- 1 Brigade de matériels lourds et de camps d'entraînement au combat;
- 1 Brigade blindée;
- 1 Brigade médiane;
- 1 Brigade légère.
Les 3 brigades légères seraient les TDM avec fonction amphibie, les troupes de montagne, et les TAP.
La 4e division auraient les écoles/centres d'entraînement par Arme, troupes spécialisées de l'arme de niveau stratégique (61 RA, 44RT, 2RH, 2RD, etc...) et formerait un commandement stratégique. L'unité spécialisée de la nouvelle "brique" (Arme) REC (reconnaissance) aurait une unité de type Ranger au niveau stratégique pour la 4e Division.
Ainsi, chaque Arme aurait 8192 pax, répartis en 4 "régiments";
- 1 régiment de Commandement et Formation (écoles de l'arme, camp d'entraînement, troupes spécialisées et matériels lourds de l'arme),
- 1 régiment blindé,
- 1 régiment médian,
- 1 régiment léger (dont un bataillon de Montagne, un bataillon de Marine, un bataillon de l'Air/Para ..).
Cordialement,
Eli