La série « Les épées » est issue de l’expérience des cours donnés à Sciences-Po/Paris School of International Affairs sur l’histoire de l’évolution des armées. Le but de ces cours est d’analyser les freins, les moteurs, les acteurs et les processus qui ont permis la transformation des armées au cours des siècles à la manière des travaux d’état-major sur les conflits en cours.
Cette série de documents reprend ces travaux en les développant et en les complétant par de nouveaux cas concrets. Ce nouveau numéro est consacré à l'innovation militaire sous la République romaine de 509 av JC jusqu'aux guerres civiles et l'établissement du Principat.
Cette analyse est disponible en format pdf (ou Word sur demande) à goyamichel@gmail.com et, à condition que cela vous plaise, au prix qu'il vous plaira (il suffit d'appuyer sur le bouton paypal en haut à droite sur ce blog et il n'y pas besoin d'avoir soi-même un compte paypal).
Il est disponible en format Kindle (lisible sur ordinateur sans liseuse Kindle) en cliquant ici ou sur l'icone à côté.
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Toutes les remarques et corrections sont les bienvenues.
Introduction
L’histoire de la République romaine, c’est d’abord l’histoire d’une réussite militaire. Pendant un siècle et demi, des débuts de la République en 509 jusqu’à la soumission des Volsques en 341 (sauf mention contraire toutes les dates sont avant JC), Rome lutte contre ses voisins immédiats, Etrusques, Sabins, Eques, Volsques et Herniques, dans un rayon de cinquante kilomètres. C’est une lutte opiniâtre et quasi-permanente, pour la survie d’abord, pour l’hégémonie ensuite dans la région, ponctuée de raids des tribus gauloises qui s’installent en même temps dans la vallée du Pô. Il faut ensuite moins d’un siècle, de 341 à 264 pour conquérir tout le centre et le sud de l’Italie et puis à peine plus, de 264 jusqu’à 132, pour dominer toute la Méditerranée après avoir vaincu l’empire punique, les diadoques grecs et les redoutables tribus gauloises cisalpines ou ibériques. La crise politique qui finit par mettre fin à la République en 27 ap JC n’empêche pas de nouvelles victoires en Gaule, contre le roi du Pont Mithridate VI ou l’Egypte ptolémaïque.
On assiste donc non seulement à une réussite inédite depuis celle, beaucoup plus éphémère d’Alexandre le grand, mais aussi à une réussite en accélération constante, accélération d’autant plus spectaculaire qu’avec Carthage ou la Macédoine, Rome fait face à des adversaires autrement plus redoutables que les Volsques ou les Sabins. On est donc en présence à la fois d’une vision stratégique de long terme associée à une forte capacité d’adaptation tactique, deux traits propres à Rome et que ses voisins ne possèdent pas ou à un degré moindre et qui suffisent à engendrer un processus cumulatif de puissance irrésistible. La source de ce processus est à la fois institutionnelle et culturelle.
Introduction
L’histoire de la République romaine, c’est d’abord l’histoire d’une réussite militaire. Pendant un siècle et demi, des débuts de la République en 509 jusqu’à la soumission des Volsques en 341 (sauf mention contraire toutes les dates sont avant JC), Rome lutte contre ses voisins immédiats, Etrusques, Sabins, Eques, Volsques et Herniques, dans un rayon de cinquante kilomètres. C’est une lutte opiniâtre et quasi-permanente, pour la survie d’abord, pour l’hégémonie ensuite dans la région, ponctuée de raids des tribus gauloises qui s’installent en même temps dans la vallée du Pô. Il faut ensuite moins d’un siècle, de 341 à 264 pour conquérir tout le centre et le sud de l’Italie et puis à peine plus, de 264 jusqu’à 132, pour dominer toute la Méditerranée après avoir vaincu l’empire punique, les diadoques grecs et les redoutables tribus gauloises cisalpines ou ibériques. La crise politique qui finit par mettre fin à la République en 27 ap JC n’empêche pas de nouvelles victoires en Gaule, contre le roi du Pont Mithridate VI ou l’Egypte ptolémaïque.
On assiste donc non seulement à une réussite inédite depuis celle, beaucoup plus éphémère d’Alexandre le grand, mais aussi à une réussite en accélération constante, accélération d’autant plus spectaculaire qu’avec Carthage ou la Macédoine, Rome fait face à des adversaires autrement plus redoutables que les Volsques ou les Sabins. On est donc en présence à la fois d’une vision stratégique de long terme associée à une forte capacité d’adaptation tactique, deux traits propres à Rome et que ses voisins ne possèdent pas ou à un degré moindre et qui suffisent à engendrer un processus cumulatif de puissance irrésistible. La source de ce processus est à la fois institutionnelle et culturelle.
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17 pages-10 200 mots
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