Comment
s’affronter quand il est interdit de se faire la guerre ?
On rappellera
que la « confrontation », par référence personnelle historique à la confrontation
de Bornéo (1962-1966), ou la « contestation » selon la Vision
stratégique du chef d’état-major des armées (octobre 2021) désigne la situation
où des puissances s’opposent sans se combattre directement et à grande échelle les
armes à la main, autrement dit sans se faire la guerre. On parle régulièrement de
« guerre hybride » pour désigner cette situation, ce qui est
totalement impropre puisque justement ce n’est pas la guerre et que par
ailleurs cette opposition est toujours hybride. Tout, de la propagande jusqu’aux
attaques économiques en passant par les sabotages, les cyberattaques et autres actions
dans les seules limites de l’imagination, est utilisable pour modeler la
politique de l’autre et lui imposer sa volonté, sans avoir à franchir le seuil
de la guerre. Ce n’est évidemment pas nouveau, le futur général Beaufre parlait
en 1939 de « paix-guerre » pour désigner la confrontation des
puissances européennes avec l’Allemagne nazie dans les années 1930. Mais c’est
évidemment une situation qui a pris une grande extension après la Seconde
Guerre mondiale dès lors que les puissances, devenues nucléaires, avaient
encore moins le désir de franchir le seuil de la guerre que dans les années
1930 puisqu’au-delà on trouvait désormais un autre seuil, celui de l’affrontement
nucléaire quasi suicidaire.
On avait
un peu oublié cet art de la confrontation sans tirer un coup de feu (ou presque)
depuis la fin de la guerre froide mais nous sommes en train de le redécouvrir depuis
quelques années et en retard contre la Chine et surtout la Russie. Mais ce n’est
parce qu’on ne combat pas que les forces armées sont inutiles dans un tel
contexte, bien au contraire. Les Russes, et Soviétiques avant eux, sont par
exemple passés maîtres dans cet emploi des forces armées pour peser sur l’adversaire
américain sans avoir à le combattre ouvertement, depuis les opérations froides –
au sens de très loin du seuil de la guerre – comme le soutien matériel et
technique à un pays en guerre contre les États-Unis, comme la Corée du nord ou
le Nord-Vietnam, jusqu’au chaud, avec des opérations de fait accompli comme le
blocus de Berlin (1948-1949) ou la tentative d’installation d’une force
nucléaire à Cuba en 1962. Ils ont même testé le très chaud comme l’engagement d’escadrilles
de chasse, sous drapeau local, contre les Américains en Corée et au Vietnam ou beaucoup
plus récemment, l’engagement plus ou moins accidentel d’un bataillon de Wagner
contre une base de Marines américains en Syrie en 2018.
Les États-Unis
n’ont pas été en reste bien sûr, face à l’Union soviétique ou la Chine
populaire. Rappelons que contrairement aux années 1930, ces situations d’affrontement
même chaudes entre puissances nucléaires n'ont jamais débouché sur un
franchissement du seuil de la guerre ouverte. Cela ne veut pas dire qu’il n’en
sera jamais ainsi mais que ce seuil est quand même particulièrement dur à
franchir quand on n’est pas suicidaire. Comme l’expliquait Richard Nixon dans ce
contexte où l’affrontement entre puissances nucléaires est obligatoire mais la
guerre interdite, la forme de la stratégie relève moins du jeu d’échecs où on se
détruit mutuellement jusqu’au mat final et l’exécution programmée du roi que du
poker où le but n’est pas de détruire l’adversaire mais de le faire céder, se
coucher, par une escalade bien dosée de bluff et d’enchères sans avoir jamais à
montrer ses cartes, c’est-à-dire à s’affronter. Bien entendu, la partie de poker
continue, et souvent avec profit, lorsque le joueur adverse doit aussi s’engager
simultanément dans une partie d’échecs, une guerre, contre un ennemi, comme les
Américains en Corée et au Vietnam ou les Soviéto-Russes en Afghanistan ou en
Ukraine.
Rappelons
aussi qu’à notre échelle, nous avons nous-mêmes engagé la force sous le seuil
de la guerre, contre le Brésil en 1963 (conflit de la langouste), l’Iran et
surtout la Libye dans les années 1980 et même très récemment et à tout petit
niveau, avec un déploiement de force à Chypre, en 2021 face à la Turquie, sans
parler bien sûr des nombreuses opérations de soutien sans combat à des États
africains face à des organisations armées. Nous n’avons jamais été en revanche
très offensifs face à l’Union soviétique ou la Russie, sauf de manière
clandestine comme en Afghanistan ou en Angola. Nous le sommes désormais un peu
plus à l’occasion de la guerre en Ukraine.
Faucons
et Faux-culs
Ce long
préambule avait en effet pour but de cadrer la théorie de l’engagement de la France
dans ce conflit ukrainien. Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie, et nous
ne voulons absolument pas l’être, mais nous sommes en confrontation avec la
Russie. Nous l’étions avant la guerre en Ukraine, nous le sommes pendant cette
guerre et nous le serons encore après. Dans ce contexte général d’endiguement, nous ne
voulons pas que l’Ukraine tombe, par principe de soutien à une démocratie
européenne face à un régime impérialiste autoritaire mais aussi parce que nous
pensons que cette chute de domino pourrait en entraîner d’autres en Europe. S’il
n’est pas le seul, l’Ukraine est devenue de loin le front principal de notre
confrontation avec la Russie. Nous y menons avec nos alliés une opération de
soutien, chaotique et lente mais de plus en plus consistante, ce que l’on peut
interpréter comme une escalade, mais ce qui est le jeu normal dans
les confrontations-poker.
Cette
opération de soutien s’exerce sur plusieurs champs, financier, humanitaire et
surtout militaire. Ce soutien militaire, comme tous les soutiens militaires du
passé (voir billet précédent), implique une aide matérielle. Cette situation n’ayant
pas été anticipée et ce n’est pourtant pas faute de l’avoir annoncé, cette aide
matérielle est pour le moins difficile pour la France. Elle s’accompagne cependant
aussi forcément une aide humaine, sous forme d’instruction technique sur les
équipements que l’on fournit ou de formation et conseil dans tous les domaines,
un champ dans lequel nous sommes plus à l’aise par expérience.
Rappelons
que dans ces expériences passées, cette assistance s’est toujours effectuée sur
notre territoire mais aussi celui de l’allié soutenu, tout simplement parce que
c’est infiniment plus simple et efficace ainsi. On n’est simplement pas obligé
de le dire. Avant l’Ukraine, le plus grand soutien militaire que nous avons
fourni à un pays allié a probablement été pour l’Irak en guerre contre l’Iran
de 1980 à 1988. Nous formions à l’époque des Irakiens en France et nous avions
aussi des conseillers et formateurs en Irak. C’était un secret de Polichinelle,
mais nous évitions d’évoquer que nous soutenions un dictateur qui n’hésitait
pas à utiliser des gaz contre des populations et que nous étions en
confrontation assez violente avec l’Iran. De la même façon, le soutien matériel
à la rébellion libyenne en 2011 s’est accompagné de l’envoi de soldats fantômes,
du service Action, des Forces spéciales ou des réguliers masqués.
Il en
était évidemment de même en Ukraine, car il en est toujours ainsi quand on veut
faire les choses sérieusement. La nouveauté est que cela sera aucun doute
officialisé et assumé par le président de la République ce jeudi 6 juin. Dans
les faits, cela ne changera pas beaucoup la donne militaire. Le soutien sur
place de ce qu’on appellera par habitude un détachement d’assistance
opérationnelle (DAO) qui regroupera toutes les missions dites de 2e
échelon, instruction technique et tactique, formation d’état-major, appui logistique,
santé, déminage, travaux, etc. sera simplement beaucoup plus étoffé que
maintenant et cela soulagera d’autant les Ukrainiens (auprès de qui on apprendra
aussi beaucoup) mais cela ne sera pas décisif dans une armée de plus d’un
million d’hommes. L’objectif est surtout politique. Toute opération militaire
est par principe un acte politique, mais celle-ci l’est particulièrement.
Le but
est en effet assez clairement d’envoyer un message de détermination. Ce message
est d’abord à destination des Russes, à qui, comme pour l’élargissement des règles
d’emploi des armes à longue portée, on indique que l’on répondra à leurs
propres escalades. Il est aussi à destination des Ukrainiens bien sûr comme
concrétisation de l’accord de coopération signée en début d’année, mais il s’adresse
aussi aux alliés européens à qui on démontre que l’on peut être volontariste et,
à la grande surprise des Russes, faire des choses différentes de celles des États-Unis
qui refusent toujours d’avouer leur présence. En brûlant sans doute la
politesse aux Britanniques, qui sont certainement les plus présents sur place avec
peut-être 500 soldats, la France se place en nation-cadre d’une petite coalition
des formateurs, comme elle s’était placée, à plus petite échelle, comme noyau dur
de la force européenne Takuba au Mali.
En
avant doutes
On voit
donc les gains stratégiques, au niveau politique, et tactiques, sur le terrain,
espérées par cette décision. Il s’agit maintenant de voir, comme toute théorie,
si elle résiste à la réfutation. L’opposition politique française joue la carte
de la peur du franchissement du seuil de la guerre : « On deviendrait
belligérants » (Éric Coquerel), « ce serait une provocation
dangereuse » (Éric Ciotti), « Il y a un risque de dégradation »
(Sébastien Chenu). Parmi les politiques entendus, seul Olivier Faure « n’est
pas choqué ». Dans les faits, il faut rappeler qu’il s’agit sans aucun
doute là effectivement d’une escalade, mais d’une escalade qui part du sous-sol.
À partir du moment où on n’engage pas directement de combats contre les forces
russes, ce dont il n’est pas question, on reste par définition bien en deçà du
seuil de la guerre. Profitons en au passage pour tuer une nouvelle fois le concept
de « cobelligérance », un bel exemple de même introduit par les
influenceurs russes, qui ne veut rien dire : on est en guerre ou on ne l’est
pas, on n’est pas en demi-guerre. Cet engagement de DAO est en fait un
engagement froid-tiède. Ce serait beaucoup plus chaud avec l’engagement d’unités
de manœuvre déployées en interdiction de zone ou sans doute plus encore avec
une batterie d’artillerie sol-air en interdiction du ciel. Même si on restait
encore au-dessous du seuil de la guerre, on le franchirait si les Russes décidaient
d’accepter le combat. On peut espérer que non, comme face à la Libye en 1983 au
Tchad, mais on ne peut en avoir l’absolue certitude.
Le
deuxième argument, repris par exemple par Henri Guaino sur LCI hier, est celui
de l’engrenage. Avec la présence d’un DAO sur le théâtre de guerre, nous sommes
certes au bas de l’échelle de l’engagement mais nous mettons le doigt dans un
engrenage qui nous conduit mécaniquement et fatalement à venir percuter le
seuil. Henri Guaino cite notamment le cas de l’engagement militaire au Sud-Vietnam, commencé au début des années 1960 avec l’envoi de milliers de conseillers
et terminé avec l’engagement de plus de 500 000 soldats dans une guerre en
bonne et due forme.
Le premier
problème avec cet exemple c'est qu’il n’y en a pratiquement pas d’autres. On pourrait
citer peut-être la décision de Nicolas Sarkozy d’engager ouvertement au combat
les forces françaises en Afghanistan en 2008 après des années d’attente en
deuxième échelon ou de petits combats cachés. Sinon, dans la quasi-totalité des
cas, le pays qui engage des conseillers n’entre pas en guerre pour autant, soit
que son camp a gagné, soit qu’il a au contraire perdu et que les conseillers
ont été désengagés avant, soit que le pays fournisseur a envoyé d’autres faire
la guerre ouverte à sa place, comme les Soviétiques avec les Chinois en Corée ou
les Cubains en Angola.
Le fait
d’avoir payé très cher quelque chose, avec du sang en particulier, incite certes
à continuer voire à aller plus loin, selon le principe des coûts
irrécupérables, mais ce n’est pas du tout inéluctable. Rien n’obligeait les
Américains à envoyer des unités de combat au Vietnam en 1965, sinon la certitude
qu’il fallait absolument sauver le Sud-Vietnam et celle, tout aussi trompeuse,
que ce serait assez aisé en changeant de posture. Le Sud-Vietnam affrontait par
ailleurs le mouvement Viet-Cong et le Nord-Vietnam, mais s’il avait affronté l’Union
soviétique, les Américains n’auraient jamais envoyé d’unités de combat. De la
même façon que l’Union soviétique avait des milliers de conseillers au nord,
mais s’est toujours refusée à affronter ouvertement les États-Unis. Les
Américains auraient pu très bien considérer en 1965, comme ils le feront en
1975 pour le Vietnam ou en Afghanistan bien plus récemment, que cela ne vaut
plus le coût de payer pour une cause perdue et laisser tomber leur allié. Nicolas
Sarkozy était sensiblement de cet avis pour l’Afghanistan lors de la campagne
électorale de 2007 avant d’en changer l’année suivante. Là encore, il n’y a pas
eu de suite mécanique mais un changement délibéré de stratégie.
Autre
argument, l’engagement ouvert d’un grand DAO en Ukraine comporte évidemment des
risques physiques pour ses membres. Il sera évidemment engagé hors de la zone
des combats, mais pas de celle des tirs à longue portée russes, et on se
souvient des 30 missiles qui était tombés le 13 mars 2022 sur le grand camp de
Yavoriv tuant ou blessant une centaine d’hommes venant rejoindre la Légion des
volontaires étrangers, dont peut-être des instructeurs britanniques. On supposera
donc qu’ils seront, comme tous les centres de formation en fait, dans des zones
couvertes par la défense aérienne ukrainienne, mais sans garantie bien sûr de
protection totale. Par principe, toute opération militaire, même à l’arrière du
front, comporte des risques, ne serait-ce d’ailleurs que par les accidents. Les
Soviétiques en deuxième échelon ont perdu officiellement 16 mors au Vietnam et
55 en Angola où ils étaient plus près des combats. La France a perdu 17 soldats-
16 par accident, un au combat - dans l’opération Manta au Tchad en
1983-1984.
Il est
donc probable que quelques soldats français ou alliés tombent en Ukraine. Je pense
pour ma part qu’il est bien plus utile pour la France de courir des risques en
Ukraine qu’à Beyrouth en 1983-1984 ou encore en ex-Yougoslavie de 1992 à 1995,
soit un total de 144 soldats français morts pour rien dans des missions
imbéciles. Il n’y aura en aucun cas un tel niveau de pertes en Ukraine, même si
individuellement elles sont toujours aussi douloureuses. Il n’y a pas de
raisons non plus que ces pertes entraînent une escalade comme cela est souvent
présenté par les tenants de l’engrenage fatal. Le ministre Sergueï Lavrov a
expliqué que les soldats français en Ukraine constitueraient « des cibles
tout à fait légitimes pour nos forces armées » et il est probable
évidemment que les Russes cherchent à tuer des soldats français ou autres
européens en Ukraine, en jouant sur la sensibilité aux pertes des opinions
publiques pour imposer un retrait à l’occasion d’une alternance politique. Il reste
à savoir s’ils le feront de manière revendiquée ou non. Dans le premier cas, cela
constituerait un pas d’escalade mais avec des effets ambigus sur l’opinion
publique française entre peur panique chez certains ou au contraire
raidissement chez d’autres. Dans le second, en prétextant ne pas savoir qu’il y
avait des soldats français dans la zone visée, les Russes peuvent obtenir des
effets sans avoir à assumer une escalade. Cela placera de toute façon la France
devant la tentation de la riposte, tentation à laquelle on résistera forcément,
car les effets en seraient sans doute négatifs. Comme pendant des dizaines d’opérations
précédentes, les soldats français subiront donc les coups éventuels sans être vengés,
sinon par le biais des Ukrainiens, mais c’est la mission qui veut ça.
En résumé, alors qu’on commémore le 80e anniversaire du débarquement du 6 juin 1944, l’engagement désormais assumé et amplifié de conseillers français et autres européens en Ukraine est en regard une opération militaire minuscule. Cela va un peu aider l’effort de guerre ukrainien au prix de risques humains indéniables mais très inférieurs à tout ce que l’on a pratiqué jusqu’à présent pour des causes moins évidentes. L’essentiel n’est cependant pas là. L’essentiel est d’accepter enfin de surmonter la peur de la Russie qui a imprégné, outre quelques connivences idéologiques ou financières, la vie politique européenne. C’est bien la Russie qui a nous déclaré très clairement la confrontation il y a des années et il est temps enfin d’accepter ce combat sous la guerre, afin justement d’éviter d’avoir à le faire dans la guerre. On aurait pu y penser avant. Cela aurait peut-être évité l’invasion de l’Ukraine d’avoir été un peu plus solide et ferme avant, mais l’évolution européenne dans ce sens est considérable et mérite d’être saluée.
Autoriser l'Ukraine à frapper les cibles d'intérêt militaire en Russie avec les armes qu'on lui donne, c'est justifié.
RépondreSupprimerEnvoyer des militaires français en Ukraine, "de manière ouverte et assumée", c'est débile. Débile sur tous les plans.
Où en est la mobilisation des 18-25 ans en Ukraine d'ailleurs ?! Je trouve ça inadmissible d'y envoyer "nos 18-25" (même si les instructeurs sont probablement plus âgés) quand eux ne les mobilisent même pas.
Ne pas essayer d'être "plus Ukrainiens que les Ukrainiens", ce serait déjà une bonne base ...
Pi "la peur de la Russie" ... il y a une différence entre êtres fermes, voire féroces, et êtres capricieux ...
Bon beh on est dirigés par des débiles ...
SupprimerLes Mirage 2000, oui, bien ... les instructeurs, c'est du foutage de gueule puissance 4000.
Les Français ne sont pas ses jouets.
Le relativisme consistant à dire "ouais mais avant/whatabout/vous vous en foutiez bien quand/etc ..." ... est nul est non avenu.
Oh, pi tout le monde a entendu comme moi ? Il a dit d'avance qu'on ne fera rien en cas de morts de nos militaires.
SupprimerC'est inacceptable. Il n'a rien à faire à l'Élysée.
"les alliés prêts à voir mourir des ouvriers mais pas des troupes et qui "y viendront" tôt ou tard ... ôO"
SupprimerJ'ai écrit ça en commentaire sous votre article "Napoléon Solo" : quand on l'écoute, il (et sa cour) laisse toujours "des fusils de Tchekov" ...
En anglais, on dit "nudge", ou encore, "predictive programming" dans la "complosphère" ...
"De l'usage du 4ème mur" ... ça pourrait être le titre d'un essai sur la propagande moderne ...
En plus il s'agirait de former une brigade avec du matériel français ?!
SupprimerMais du coup c'est 100 000x débile de les former en Ukraine !!! ôO
L'idée d'une brigade entièrement formée en France avec du matériel français me parait "géniale" (même si ça bouffera sur nos propres ressources). Là, oui, j'adhère à 4000%. Même si c'est peu au regard de la taille de l'armée ukrainienne : "faute de mieux, mieux que rien".
CAESAr, mortiers de 120mm, MICA LV, MISTRAL, VAB, AMX-10 RC, engins du Génie, infanterie ... plus des Mirage 2000-5 (vite remplacés par des Rafale ? :D ) : là, j'applaudis des pieds et des mains !
"Légions dangereuses", "En avant doutes" : excellent.
RépondreSupprimerExcellente analyse . Il faut arreter la Russie en Ukraine..et vite...Pour ne pas avoir à le faire ailleurs et dans des conditions encore plus dangereuses.
RépondreSupprimerVu la strategie pathetique de l' OTAN, ne pas tirer en Russie, ne pas tirer sur les troupes ou avions russes, imaginez l'armée de Poutine aux portes des pays baltes et Stoltenberg declarant "messieurs les russes, tirez les 1ers. Nous nous reunirons après ca pour determiner si nous ripostons"
On notera que la France aurait pu s interposer en 2022, que Thierry Breton aurait pu produire des munitions en 2023 ou 2024. Et nous ne serions pas obligé d'y aller en 2024. C'est notre echec, la faillite terrible de notre strategie et de notre manque de cojones qui nous amene à ce stade.
On notera le feu vert pour la Chine pour aller demolir Taiwan...sans crainte de retorsions.
On notera nos medias suicidaires invitant les agents russes sur les plateaux, voir makogonov, qui declare tranquillement vouloir tuer des soldats francais sans susciter de reactions des journalistes de BFM. LCI avec Klarsfeld..meme combat
Nous sommes pathetiques et nous meriterons ce qui se profile .
Quelle desolation
Et les francais votant pour les fascistes et un parti pro russe dans ce contexte .
Terrible
Envoyer les autres faire la guerre à sa place. Typique du gauchiste avec son petit corp tout frêle derrière son ordinateur...
SupprimerDe deux choses l'une seulement; accepter l'affrontement sous la guerre ou bien entrer en guerre ? Le distinguo ne tient pas à l' épreuve du feu . L'escalade est nécessaire aux deux parties OTAN et Russie car aucun compromis n'est envisageable. L'étape suivante sera la détonation d'un engin EMP russe au-dessus de l'Ukraine ; alors vous que ferez-vous ?
RépondreSupprimerBonjour, on peut jouer à ce jeu là. Les Russes aussi, je cite: « Si quelqu’un considère possible de fournir de telles armes dans la zone de combats pour frapper notre territoire (…), pourquoi n’aurions-nous pas le droit de fournir nos armes du même type dans des régions du monde où seront frappées les installations sensibles des pays qui agissent ainsi contre la Russie ? » . Cette guerre n'est pas la notre, elle est contraire à nos intérêts.
RépondreSupprimerCette guerre est hélas la notre. Nos intérêts, c'est que la Russie soit défaite militairement en Ukraine, pour qu'elle ne puisse plus menacer l'Europe.
SupprimerLe dormeur ne veut pas se réveiller!
RépondreSupprimerAu lieu d'annoncer
RépondreSupprimerAu lieu d'annoncer et de promettre ce qui n'est pas encore décidé ou livré tout de suite mais ne le sera au mieux que dans plusieurs mois, et si l'on prétend en outre vouloir éviter l'escalade, ne serait il pas plus efficace de livrer plus et de parler moins ? Plutôt que d'annoncer l'envoi de troupes, d'avions ou d'instructeurs, pourquoi ne pas les avoir déjà envoyés ou livrés avant ? Je comprends que c'est d'ailleurs le cas et les Russes le savent mais en faisant mine de l'ignorer cela sauve les apparences pour tout le monde, et surtout cela est efficace pour les Ukrainiens. On pourrait même aller encore plus loin et faire comme les Russes : livrer ou envoyer des hommes et nier qu'on le fait, à tout le moins ne pas le confirmer ou le revendiquer.
RépondreSupprimerLes analyses de M. Goya devraient être reconnues d'utilité publique pour leur justesse et leur clairvoyance.
RépondreSupprimerNos nombreux "politiciens" et "journalistes" feraient bien d'en faire leur lecture de chevet et de s'en inspirer avant de crier au loup en permanence.
Ceux qui parlent d'envoyer des soldats parlent des autres, pas d'eux ou de leurs enfants... Le "prix humain" comme le dit le colonel, c'est celui des autres et il est négligeable puisque ce sont des pauvres. Le leur, généraux, journalistes, politiques, est inestimable.
RépondreSupprimerAnalyse très complète, comme de coutume! Particulièrement d'accord avec vos lignes de conclusion.
RépondreSupprimerMerci pour vos articles! Pourriez vous nous livrer votre analyse sur ce que donnerait un affrontement Hezbollah / Tsahal à l'aune des arsenaux actuels? Les 2 pays semblent incapable de stopper l'engrenage, et israel a commencé à envoyer des troupes vers le nord...
RépondreSupprimerEt pendant que l'on soulage/aide l'Ukraine, elle frappe les touristes sur les plages de Crimée, cibles à haute valeur stratégiques et qui fera surement souhaité à la Crimée de revenir dans son giron...
RépondreSupprimerL'occident souhaitait ce conflit préparé de longue date, car malgré l'histoire des conflits précédents, malgré la mise en place des mesures militaires graduelles Russes en presque une décennie, de l'aveux même de nos dirigeants les accords c'était non, il fallait la guerre.
Les Ukrainiens sont les dindons de la farce et les héros d'aujourd'hui seront les hommes à abattre de demain, comme fut un certain Ben Laden, héros rancunier devenu, menace numéro 1.
Et Vincent relaie sans vergogne la propagande russe.
SupprimerRapellons que:
1) La Crimée occupée n'est pas une destination touristique, mais une zone de guerre. Les missiles ukrainiens y frappent des cibles militaires (d'ailleurs visibles dans la vidéo où on voit les débris d'un missile ukrainiens, probablement détruit en vol par les Russes, tomber sur sur la plage avec les "touristes russe"
2) C'est la Russie qui a longuement préparé ce conflit, depuis au moins 2014. L'occident, pendant ce temps, n'a rien fait pour se préparer: on n'a pas relancé notre industrie de défense, ni aidé sérieusement les ukrainiens avant février 2022, ni été sérieux dans les sanctions envers la Russie
3) Les héros d'aujourd'hui sont les Ukrainiens, et si nous les soutenons à la hauteur des enjeux (ce qui n'est toujours pas le cas, hélas), ils vaincront les Russes qui sont la menace numéro 1.