dimanche 26 mars 2023

Des roses pour Formose

Dans les années 1980, l’invasion de la République fédérale allemande par les forces du Pacte de Varsovie était le thème le plus joué dans les jeux de guerre, ou wargames, institutionnels ou commerciaux simulant des conflits non plus historiques mais potentiels. Actuellement, le conflit potentiel le plus joué est sans aucun doute celui qui opposerait les États-Unis et la Chine pour la défense de Taïwan. Le détroit de Taïwan est la nouvelle « trouée de Fulda »

On peut ainsi s’appuyer sur des jeux commerciaux particulièrement précis et documentés comme ceux de la série Next War de la société GMT Games, les rapports prospectifs de la RAND Corporation ou encore les 24 wargames effectués récemment par le Center for Strategic and International Studies (CSIS). Tous ces produits et documents sont américains, et donc d’une certaine façon juges et parties. Nous reviendrons sur cette question, mais prenons pour postulat leur objectivité et intéressons-nous d’abord à ce qu’ils établissent.

Tigres et dragons

Plusieurs scénarios de recherche de la conquête de l’île de Taïwan par la République populaire de Chine (RPC) sont envisageables, de la conquête rapide par une invasion à l’absorption progressive, en passant par un blocus accompagné d’une campagne de raids et de frappes. Nous ne parlerons ici que du premier, celui de l’invasion.

Pour tenter cette invasion, l’Armée populaire de libération (APL) dispose de trois forces principales :

Une force de frappe disposant d’au moins 1 200 missiles balistiques à courte portée et 500 à moyenne portée ainsi qu’un millier de missiles de croisière de tout type, dont quelques CJ-100 hypersoniques lancés par air et d’au moins 2 000 km de portée. Associée à un système satellitaire dédié, cette force est capable de frapper non seulement l’île de Taïwan, mais aussi les bases américaines dans toute la région y compris Guam et les bâtiments décelés.

Une force d’assaut avec une composante aérienne d’un corps d’armée de trois divisions aéroportées avec deux escadrons de transport aérien et plusieurs escadrons d’hélicoptères et une composante amphibie de trois brigades de marines et deux divisions mécanisées légères spécialisées. Il y a surtout une flotte spécialisée de 89 bâtiments (4 groupes amphibies dans Next War Taïwan, NWT). Une fois une tête de pont réalisée, la flotte amphibie est capable de porter tous les trois jours une des huit divisions blindées, mécanisées et motorisées immédiatement projetables depuis la côte de la République populaire. Elle peut déployer beaucoup plus et plus vite si des cargos civils peuvent débarquer dans un port conquis à Taïwan.

Une force d’intervention « multi-milieux » composée d’environ 800 avions de combat disponibles dans la région soit 32 escadrons à 24 avions dans NWT dont trois de 5e génération (J-20 et J-31) et six escadrons à 12 bombardiers H-6 porteurs de missiles de croisière. Il faut y ajouter aussi le réseau dense de défense antiaérienne en particulier dans les 39 bases navales et aériennes à 800 km de Taïwan. La force en mer dispose de deux groupes aéronavals (trois à partir de 2024) et trois puissants groupes de combat de surface (SAG), soit deux porte-avions et 75 frégates et destroyers ainsi que cinq patrouilles de quatre sous-marins d’attaque diésel. On peut y ajouter une composante clandestine sur l’île de Taïwan pour renseigner et saboter ainsi qu’une composante cyber visant à entraver les réseaux C4ISR adverses et localiser des cibles. La mission de cette force polyvalente est susceptible de compléter les frappes de la force de missiles, mais surtout de couvrir et protéger la force d’assaut autour de la zone d’opération et dans le détroit.

En face, Taïwan dispose d’une force de dispute des milieux fluides à partir d’un système de défense aérienne intégré sol et air avec 13 escadrons (environ 400 avions de combat) et sur mer de deux SAG réunissant une trentaine de bâtiments. Les forces terrestres sont organisées en trois corps d’armée de 8 à 10 brigades. Cinq îles, dont Quemoy très proche du continent, sont fortifiées et disposent d’une garnison d’une à quatre brigades. Les trois corps d’armée peuvent être renforcés de 24 à 26 brigades de réserve. Quatre brigades aéroportées constituent la Force spéciale aux ordres de l’état-major général.

Les forces américaines dans la région sont évidemment puissantes. Dans NWT la 7e flotte de l’US Navy peut déployer quatre groupes aéronavals, quatre groupes amphibies, un puissant groupe de surface et six patrouilles de sous-marins nucléaires d’attaque. US Air Force, US Navy et US Marines (USMC) totalisent 43 escadrons de combat dont sept de 5e génération (F-22, F-35B et C), sept escadrons de guerre électronique, sept escadrons d’attaque au sol. Hors zone d’opération, l’USAF peut également faire appel à huit escadrons de 12 bombardiers (B-52H, B-1B et B-2A). Les Américains ont également la possibilité de déployer des forces à terre un régiment littoral du corps des Marines (MLR) et/ou une force multi-domaines de l’US Army (MDTF), soit pour faire simple des brigades bardées de missiles antinavires et antiaériens. Si les conditions le permettent, accès sécurisé à des ports et aéroports taïwanais, USMC et US Army peuvent déployer ensuite plusieurs divisions, légères d’abord puis blindées-mécanisées.  

Le problème majeur des forces américaines est qu’elles ne sont pas, au nom de la « politique d’ambiguïté », déjà déployées sur l’île de Taïwan. Politiquement, cela peut toujours conforter le doute sur la détermination américaine à combattre et si le gouvernement de Chine populaire se persuade que les Américains n’interviendront pas, la tentation d’une invasion deviendra très forte. C’est un peu le pendant de l’invasion de la Corée du Nord par les forces des Nations-Unies en octobre 1950 en croyant que la Chine n’interviendra pas. Militairement, la nécessité pour les Américains d’intervenir en quelques jours à partir du début d’une éventuelle invasion de Taïwan leur impose d’être dans des bases proches, au Japon en particulier et à Guam. Or, ces bases sont désormais à portée de tir de la puissante force de frappe chinoise.

La République populaire de Chine (RPC) de son côté est placée devant le dilemme de couvrir son opération d’invasion par des actions préalables – attaque des bases au Japon, occupation des îles Spratleys en mer de Chine du sud ou des îles Senkaku au nord – qui impliqueront des nations tierces dans la guerre, le Japon en particulier, ou bien de ne pas le faire mais de laisser agir trop facilement les forces américaines.

Voyons maintenant comment tout cela s’engeance et les conclusions à en tirer.

D Day à Tainan

Passons rapidement sur le scénario de l’invasion de Taïwan par l’Armée populaire de libération (APL) sans que cela provoque aucune intervention extérieure. Là les choses sont assez simples. La force de missiles détruit rapidement la marine taïwanaise et une grande partie de ses bases aériennes. Pour peu que la défense sol-air soit elle-même rapidement neutralisée et les escadrons de chasseurs-bombardiers porteront le coup de grâce. Presque simultanément, l’assaut est mené sur une des quelques zones de débarquement possibles, soit en pointe sud avec Tainan comme objectif, soit plutôt en pointe nord en direction de Taipeh, soit encore et moins vraisemblablement sur la côte Est de l’île. Malgré une résistance taïwanaise acharnée et une géographie difficile pour la manœuvre, toutes les simulations indiquent une conquête de l’île en environ un mois. Même en modifiant les variables en faveur d’une armée taïwanaise plus forte que prévu et une APL plus faible, s’il n’y a pas d’intervention américaine, l’île est condamnée à être occupée. Et là, pas de scénario à l’ukrainienne avec une aide matérielle venue de l’extérieur puisque Taïwan sera soumise à un blocus.

Le scénario le plus intéressant est évidemment celui où le gouvernement de la RPC est persuadé de l’intervention américaine. Dans ce cas, l’attaque préalable par la force de missiles des bases américaines au Japon et notamment à Okinawa ainsi que sur l’île de Guam paraît indispensable au succès de l’invasion. Ce « Pearl Harbor » en mer du Japon serait dévastateur l’aviation américaine en particulier – on chiffre à plusieurs centaines d’appareils perdus – et secondairement à la marine. Il poserait au Japon le dilemme de rester neutre ou de s’engager à son tour, avec des forces non négligeables (cinq escadrons de combat, un puissant groupe de surface et deux patrouilles de sous-marins).

Cette phase de frappes s’effectue en même temps que des frappes sur Taïwan, prolongées on l’a vu par des raids aériens et un assaut aéro-amphibie que personne ne peut empêcher. Tout l’enjeu pour les Alliés – États-Unis, Taïwan et sans doute le Japon – est alors de résister le plus longtemps possible sur l’île et de détruire la flotte amphibie de l’APL. Sans flotte amphibie et un ciel disputé, il ne sera plus possible de ravitailler la force débarquée et contenue. Celle-ci sera dès lors obligatoirement détruite.

L’opération américaine prendre la triple forme d’une avancée des groupes de la 7e flotte vers le détroit jusqu’à être à portée de tir et de raids avec une pénétration préalable des SNA, d’une bataille pour la conquête la supériorité aérienne au-dessus de Taïwan et le détroit, probablement sans toucher les bases sur le continent pour éviter une escalade, et enfin d’un débarquement par air ou mer de forces terrestres qui aideront les forces taïwanaises à contenir l’ennemi.

Dans la grande majorité des jeux fondés sur ce scénario, la force de missiles chinoise finit mécaniquement par s’épuiser, les forces aériennes américaines prendre le dessus sur la FA-APL et la défense aérienne navale puis les forces navales américaines pénétrer dans le détroit. Tous ces efforts conjugués associés à ceux des batteries antinavires à terre, finissent par détruire la force amphibie ennemie. Le plus souvent la défaite de l’APL est acquise en deux semaines. Dans les scénarios où toutes les variables sont favorables à la RPC et défavorables aux Alliés (qualité des troupes, capacité des missiles de croisière américains JASSM-ER à tirer en anti-naval, nombre de missiles PAL sous-estimé, refus d’emploi des bases par le Japon, etc.) aboutissent à un enlisement dans Taïwan, avec un front figé avec à moyen terme une intervention à terre américaine mieux ravitaillée que celle de l’APL. Il n’y a aucun jeu où la RPC est parvenue à conquérir totalement Taïwan malgré l’intervention américaine.  

Défaite de la Chine populaire quasi obligatoire donc en l’état actuel des choses mais à un prix colossal pour peut-être trois semaines de combats : pertes humaines par dizaines de milliers de morts et des armées ravagées. Même les Américains paieraient un lourd tribut avec de 6 000 à 10 000 morts selon les 24 jeux du CSIS et des dégâts matériels considérables. C’est en soi une donnée politique. Une étude de la RAND Corporation de 2015 montrait clairement que la Chine échouait toujours dans les scénarios d’invasion de Taïwan depuis 1996 mais que l’ampleur de l’échec diminuait avec le temps alors que le prix à payer pour les États-Unis augmentait toujours, jusqu’à ce qu’il puisse être un jour considéré comme rédhibitoire. Et même si les Américains ne sont pas dissuadés, il faudra en persuader les Chinois Au rythme de progression des forces chinoises, une telle vision pourrait dominer à la fin de la décennie.

D’un point de vue opérationnel, ce qui ressort de tous ces jeux est l’extrême vulnérabilité de tous les systèmes d’armes lourds, lents, visibles, dans un environnement où on se lance des milliers de missiles en tout genre, d’une portée très variable mais pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres et tous relativement précis. Dans la quasi-totalité des jeux, la grande majorité des bâtiments de surface sont détruits par missiles. C’est le cas de la totalité de la flotte taïwanaise, de la majeure partie de la force navale de surface de l’APL engagée, dont au moins 80 % de la flotte amphibie, mais la marine japonaise perd aussi entre 20 et 30 bâtiments alors que la 7e flotte en perd entre 17 et 25 importants suivant les jeux du CSIS. Point particulier dans absolument tous les jeux : les porte-avions s’avèrent particulièrement vulnérables. Il n’y a pas un jeu où l’US Navy n’en perd pas au moins un (deux en moyenne dans les jeux du CSIS). Les deux porte-avions chinois subissent presque toujours le même sort. Les forces aériennes subissent également d’énormes dégâts. L’armée de l’Air taïwanaise est toujours entièrement détruite, celle de la RPC perd entre 60 et 90 % de ses avions engagés, presque tous dans les airs ou coulés avec les porte-avions puisque les bases ne sont probablement pas attaquées. Les Américains perdent aussi systématiquement plusieurs centaines d’avions, et jusqu’à 700 dans certains jeux. La différence est que la grande majorité des pertes aériennes américaines se fait au sol ou sur les porte-avions coulés.

Quelques systèmes d’armes s’en sortent le mieux dans tous les jeux. En premier lieu, on trouve les sous-marins d’attaque et particulièrement les SNA Los Angeles et Virginia dont chaque patrouille coule une moyenne de 20 navires ennemis au prix de la perte d’un bâtiment. Les sous-marins diesel, comme les Kilo chinois, sont moins efficaces et souffrent mais restent plus efficaces que les bâtiments de surface. Autre système gagnant, en particulier pour le CSIS : les bombardiers à long rayon d’action équipés de missiles de croisière à longue portée. Ces bombardiers sont peu vulnérables puisque leurs bases ne sont pas accessibles aux missiles ennemis et ils peuvent tirer à distance de sécurité. Ils peuvent également emporter beaucoup de munitions, 200 missiles pour un escadron de 12 « camions à bombes » B-52H. Le CSIS fait grand cas des missiles JASSM-ER (Joint air-to-surface standoff missile-Extended range), furtifs, puissants et à longue portée (1 000 km). En considérant, donnée très importante, que ces missiles prévus d’abord pour frapper des cibles à terre, soient efficaces également en antinavires et qu’ils soient produits en nombre suffisant et ils peuvent suffire à eux seuls à enrayer l’offensive chinoise. Troisième système gagnant : les batteries antinavires basées sur l’île de Taïwan ou les îles bastions proches armées de missiles de conception locale Hsiung Feng II et III ou importées comme les Harpoon. Ils seraient également responsables d’une bonne partie des dégâts infligés à la force d’invasion amphibie et pour un rapport coût-efficacité supérieur aux autres systèmes.

Toutes ces simulations (et la guerre en Ukraine) semblent confirmer aussi l’idée de défense en hérisson de l’amiral Lee Hsi-min, ancien chef d’état-major des armées de la République de Chine. Il vaut mieux pour Taïwan investir dans une défense en techno-guérilla selon l’expression popularisée par Joseph Henrotin, à base de nombreuses d’armes anti-accès mobiles, bon marché et de petites tailles plutôt que dans de coûteux bâtiments de surface ou des forces aériennes qui seront rapidement détruits par l’ennemi sans avoir vraiment servi. C’est moins impressionnant qu’une structure classique des forces, et donc peut affaiblir la stratégie déclaratoire, mais sûrement plus efficace opérationnellement. C’est globalement la philosophie des MLR de l’USMC ou des MDTF de l’US Army, efficaces selon les jeux du CSIS, les seuls à les intégrer dans les scénarios, surtout s’ils sont dotés de moyens à longue portée (le CSIS préconise de doter ces forces terrestres de missiles de croisière à longue portée). Le problème est qu’il semble de plus en plus difficile dans un tel environnement « anti-accès » aussi pour les Américains de débarquer dans un port ou un aéroport. Le renforcement des forces locales « avant » la guerre et non pendant prend beaucoup plus d’importance.

Un mot sur la France, qui, comme le Royaume-Uni, n’est jamais intégrée dans les jeux malgré sa proclamation tous azimuts de son caractère de puissance « indo-pacifique ». La faute en revient sans doute et comme souvent à l’absence de moyens à la hauteur de l’ambition proclamée, mais aussi de discours clair sur l’attitude qui serait celle de la France en cas de choses sérieuses. En clair, la France interviendrait-elle aux côtés des États-Unis et éventuellement du Japon en cas de tentative d’invasion de Taïwan et si oui, avec quels moyens puisque ceux-ci, sauf les SNA, ne sont pas adaptés au contexte. Fleuron de notre diplomatie navale, le Charles de Gaulle aurait sans doute un peu de mal à survivre dans le contexte opérationnel du détroit de Taïwan. Quelques bombardiers dans une Nouvelle-Calédonie transformée en porte-avions géant auraient sans doute plus d’effets et d’effets permanents dans la région, si on avait des bombardiers.

De l’importance stratégique de jouer

Dernier point, et non des moindres, sur l’importance stratégique des wargames. « La guerre est une expérience dont l’expérience ne peut se faire » disait Henri Poincaré, en fait il parlait du combat dont effectivement l’expérience au contact de la mort reçue ou donnée ne peut être parfaitement simulée. Mais quelques dizaines d’années auparavant, le grand état-major prussien avait pourtant montré qu’au contraire on pouvait créer expérimentalement une image cohérente des opérations militaires futures en fusionnant un ensemble de données issues de l’histoire, de l’analyse du conflit du moment, des simulations sur le terrain (grandes manœuvres) et in fine, une fois ces données transformées en éléments de jeu, des simulations sur cartes. C’est ainsi que l’armée prussienne seulement pourvue de cette expérience virtuelle jusqu’en 1864 a pu l’emporter sur l’armée française, la plus expérimentée dans le monde réel à ce moment-là. Bien entendu, pour que ce soit utile il faut faire ça avec la rigueur scientifique des sciences expérimentales, comme la médecine décrite par Claude Bernard à la même époque. Bien sûr également, il faut que ces expériences de simulation servent à forger des opinions solides et non à fournir des éléments de confirmation pour des opinions déjà formées. Et si par extraordinaire le résultat des simulations est en contradiction avec une opinion, c’est l’opinion qui doit changer et non le résultat. Tout cela demande, il est vrai une rigueur peu commune avec beaucoup de décisions stratégiques, mais le jeu est la seule méthode sérieuse pour dissiper un peu l’incertitude.

La particularité de la « simulation de Taïwan » comme celle de la trouée de Fulda, ou quelques rares autres, est que ces éléments normalement réservés à un cercle réduit sont offerts au grand public par les publications ouvertes et les jeux commerciaux très sophistiqués. Les mêmes données donnant les mêmes résultats à travers la même équation, des simulations rigoureuses doivent normalement donner des résultats similaires et c’est ainsi que l’on forme une opinion commune sur ce qui peut se passer…et donc l’influencer. Il faut espérer que le haut-commandement chinois simule aussi l’invasion de Taïwan et s’il le fait rigoureusement, pas comme les Japonais supprimant en pleine guerre le groupe de simulation qui prédisait la défaite, il n’attaquera pas tant qu’il n’aura pas, en bon adepte de Sun Tzu, beaucoup plus de chances de réussite. Espérons.

De la même façon, si on s’était concentré sur la simulation commune d’une invasion de l’Ukraine par la Russie peut-être aurait-on eu une meilleure idée de ce qui allait se passer, à condition bien sûr et encore une fois de l’avoir fait rigoureusement en introduisant des variables « plus et moins que prévu ». Mais cela n’a visiblement pas été fait, et surtout pas à Moscou. On voit le résultat.

On peut espérer désormais qu’il y a quelque part à Paris une grande carte de l’Ukraine et ses environs avec des centaines de pions et que l’on y joue des scénarios à la demande. On peut même imaginer une carte de l’Europe ou du monde. Enfin, c’est ce qui se passerait si on était sérieux.

1 044 commentaires:

  1. "Il vaut mieux pour Taïwan investir dans une défense en techno-guérilla selon l’expression popularisée par Joseph Henrotin, à base de nombreuses d’armes anti-accès mobiles, bon marché et de petites tailles plutôt que dans de coûteux bâtiments de surface ou des forces aériennes qui seront rapidement détruits par l’ennemi sans avoir vraiment servi."
    Dont des drones navals : de surface (type "drone-canoë explosif" des Ukrainiens) et sous-marins (type D19, DSMO ...).
    Une force de "DAAUE" (Drones à usage unique explosifs/ drones-kamikazes).
    Il y a aussi le minage des eaux et des plages, ainsi que "le piégeage" des fonds (hydrophones, "mines intelligentes", "drones-chasseurs" ...).
    Quelques hélicoptères pour faire de la lutte anti-surface.
    Leur volonté de rénover leurs vieux chars est pertinente pour "se diluer" et attendre un éventuel débarquement.
    Une surveillance optronique de pointe associée à l'équivalent de "CAESAr-RAPIDFire" (notamment pour la lutte anti-drones, mais aussi anti-missiles) et de missiles sol-air Mistral (qui ont la capacité, tout comme les Igla l'ont démontré en Ukraine, si bien placés sur les trajectoires, de détruire des missiles de croisière [mais pas pour lutter contre les missiles balistiques à ma connaissance]). Ce "couple" pourrait sérieusement enrayer tout assaut aéroporté ou aéroterrestre.
    Et, évidemment, un infanterie pléthorique et bien équipée, adossée à une force de génie solide (notamment pour protéger les bases militaires et lieux stratégiques, mais aussi pour aménager des défenses côtières et des fortifications).
    Sans oublier, bien sûr, une pelletée de leurres (actifs, passifs ...).

    'fin, c'est comme ça que je vois les choses.

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    1. "Et, évidemment, un infanterie pléthorique et bien équipée, adossée à une force de génie solide (notamment pour protéger les bases militaires et lieux stratégiques, mais aussi pour aménager des défenses côtières et des fortifications)."
      ---> Et, évidemment, une infanterie pléthorique et bien équipée (notamment pour protéger les bases/emprises militaires et les lieux stratégiques [des saboteurs par exemple]), adossée à une force du Génie solide (pour aménager des défenses côtières et des fortifications).

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    2. "Une surveillance optronique de pointe"
      ---> Qui, contrairement aux radars, ne "signalent" pas leur présence, mais permettent de détecter, notamment dans l'infrarouge, les missiles.
      ---> Ce qui ne n'empêche évidemment pas de mettre en œuvre des radars et des batteries sol-air "classiques".

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    3. PS : C'est toujours passionnant de vous lire et de vous écouter monsieur GOYA.
      PPS : J'aime beaucoup votre humour.

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  2. Bonsoir, et merci pour ce nouveau billet.

    J'adore les wargames, je trouve que c'est un exercice intellectuel passionnant et que ça permet de tester de nouvelles idées, de nouvelles stratégies. Cependant je suis très sceptique sur leur caractère prédictif.

    En effet, même pour les guerres du passé, il est très difficile de reproduire le résultat "historique" tant il y a un décalage entre la force théorique d'une unité et ce qui peut se passer ou non sur le terrain, que les mécanismes de résolution aléatoire des actions ne capturent qu'imparfaitement. Et surtout, certaines choses cruciales sont très difficiles à modéliser, comme la qualité du renseignement.

    En ce qui concerne les simulations, je suis sceptique sur les résultats des frappes par missiles, vu le peu de résultats des frappes russes en Ukraine. A contrario, les frappes des HIMARS montrent que, plus que le nombre, c'est la précision des missiles et du renseignement qui compte. Les Chinois possèdent-ils des missiles assez précis, et des renseignements assez fiables, pour parvenir aux résultats prédits par les wargames ?

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  3. Espérons que les chinois aient la sagesse de ne pas s engager ds une guerre dont le coût risquerait d être majeur pour tout le monde

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  4. Bonjour, je vous trouve un peu sévère avec la Russie, bon vu le niveau de leur propagande c'est facile de pensée qu'ils ont pris toutes cette offensives à la légère ou en tout cas sans aucun sérieux mais sur le plan militaire ils avaient un avantages : au départ même les plus optimiste ne données guerre plus d'une semaine à l'Ukraine personnellement je n'est vue une lumière pour l'Ukraine qu'après trois à cinq jours de résistance, techniquement à partir du moment où ils ont montré leur volonté de ce défendre et que les soutiens en armement ont commencé à arriver... Après il est très clair que les Russes ont surestimé leur niveau de renseignements militaire et d'infiltration au sein des politiques et militaires Ukrainiens ce qui à fortement renforcer le fiasco auquel on assiste tout comme une surévaluation de leur armée et une dévaluation de l'armée Ukrainiennes... Pour ce qui est du sérieux des préparations aux différents scénarios internationaux le gros problème c'est quand même que cela reste du predictif, donc tout prévoir aussi sérieux soit on c'est pas gagné ! Salutations, Ludovic Melin.

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  5. Aujourd'hui beaucoup de nouvelle de l'est, ici les malgré une concentration accrue de combats urbains, les forces de Wagner n'abandonnent pas.et tentent toujours de couper l'approvisionnement des forces ukrainiennes et d'encercler la garnison de Bakhmout. Après avoir perdu leurs positions dans la forêt d'Ivanisvke, les Russes ont immédiatement tenté de la reprendre. Cependant, pour cela, ils doivent traverser un goulot d'étranglement ou les Ukrainiens les attendaient. La dernière fois, je vous ai dit qu'après que les Ukrainiens ont poussé les Russes plus loin de l'autoroute d'Ivanisvke. Ils se sont concentrés sur la réduction de la pression sur l'autoroute de Khromove. Je vous ai également dit que malgré le fait que l'Ukraine a réussi à reprendre plusieurs positions importantes. Ce n'était qu'un début, car les Russes ont établi plusieurs positions dans les rangées d'arbres de long de la route.
    Les rapports les plus récents suggèrent que les Ukrainiens ont augmenté le nombre d'assauts ici. Des images récentes montrent comment les Ukrainiens effectuent simultanément des frappes d'artillerie sur plusieurs positions russes dans les lignes d'arbres à travers les champs. Les forces russes tentent de riposter et même de lancer des assauts sur les positions ukrainiennes, cependant, en ce qui concerne les flancs de Bakhmut, les Ukrainiens utilisent ici des troupes fraîches qui sont constamment en rotation à Chasiv Yar. La 54e brigade mécanisée ukrainienne a montré comment elle a repoussé l'un de ces assauts russes. À en juger par les images, il semble qu'ils aient été repérés plus tôt que prévu, qu'ils aient fait face à un feu écrasant et qu'ils aient tenté de se cacher derrière un grand arbre, mais finalement, toute l'équipe a été tuée. Les Ukrainiens ont également mené une contre-attaque réussie sur l'autoroute de Sloviansk près de Zaliznianske. Comme vous l'avez peut-être remarqué, depuis que les Russes se sont tournés vers la ville, l'activité dans cette région a sensiblement diminué. Les Ukrainiens ont remarqué que Wagners avait également réduit son soutien à ce groupe et mené une contre-attaque mécanisée. La 30e brigade mécanisée ukrainienne a montré comment elle a complètement anéanti le point fort russe avec des tirs de chars et a repris cette section de l'autoroute. Et c'est un développement très important, car si nous regardons la carte topographique, nous pouvons voir que c'est l'un des points les plus élevés de la région. Alors que les Ukrainiens ont activement réduit la zone sous contrôle russe dans la partie nord de la région, les forces de Wagner ont tenté de reprendre ce qu'elles avaient perdu dans le sud et ont mené une contre-attaque. Des images géolocalisées révèlent que l'unité d'assaut Wagner a tenté de traverser cette section étroite de la forêt pour attaquer Ivansivske, mais il s'est avéré qu'un espace aussi étroit était parfait pour établir un contrôle de tir, alors ils sont entrés directement dans la zone de destruction de l'artillerie et ont été rapidement détruit.

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    1. Les Russes ont fait un autre assaut en direction de la route d'Ivaniske, bien que cette fois, ce soit à la périphérie de Bakhmut. Ici, les forces russes ont pris position dans l'un des rares immeubles de grande hauteur au sud de la route pour fournir une couverture et permettre à l'unité d'assaut de pénétrer les défenses ukrainiennes. Une vidéo géolocalisée montre que les Ukrainiens ont réussi à cibler ce point de tir et à supprimer les tirs russes, ce qui a entraîné une exposition rapide de l'unité d'assaut. À en juger par les matériaux disponibles, les Ukrainiens ont tué au moins 22 Wagners, et les autres se sont enfuis, abandonnant leur véhicule blindé. Malgré les affrontements en cours, les Ukrainiens utilisent toujours l'autoroute Ivanivske pour livrer de petits lots de munitions, bien que, comme le montre la vidéo, afin de traverser la région plus rapidement que l'artillerie russe ne peut répondre, ils roulent à environ 140 km/h. sur une route avec de nombreux obstacles. Dans la partie sud de la ville, le 1er détachement frontalier ukrainien continue de tenir ce petit saillant. Comme mentionné précédemment, les forces de Wagner tentent désespérément d'encercler ce groupe de forces et déploient un nombre important d'unités d'assaut pour mener à bien cette mission. Les Ukrainiens profitent de cette occasion pour suivre et infliger des pertes sur la deuxième ligne. Les images montrent comment un opérateur de drone ukrainien travailant en coordination avec une équipe d'artillerie détectent et détruisent une maison avec au moins une douzaine de Russes près du lac, ainsi qu'une autre maison avec des Russes près du cimetière et une autre maison où ils ont livré des munitions. En ce qui concerne la partie orientale de la ville, les forces russes ont réussi à avancer le long de toute la ligne de contact. Des images de combat géolocalisées ont révélé comment les Russes bombardent avec de l'artillerie un immeuble de grande hauteur avec des Ukrainiens dans la partie centrale de la ville. Cela suggère que les Russes ont entièrement capturé l'école et ont commencé à aller plus loin. Un peu plus au nord, après plusieurs semaines de tentatives très coûteuses pour traverser la rivière à gué et prendre pied près des garages, les forces russes y parviennent enfin. Des images géolocalisées montrent de violents combats dans cette zone, et de nombreuses sources affirment que, pour l'instant, la zone reste contestée. Les forces russes ont également progressé sur le territoire du complexe industriel AZOM. Ici, les forces de Wagner ont confirmé qu'elles avaient établi le contrôle de deux autres sections du complexe. Les nouvelles russes ont publié un rapport montrant les magasins d'usine et les anciennes positions ukrainiennes.

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    2. Reporting from Ukraine
      https://youtu.be/fBro7RDaRis

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    3. Interessant focus sur Bakhmut, alors que le black out est mis sur les autres secteurs par les FAU...

      Reporting from Ukraine est une chaine de communication avec un plan com au service des FAU. Il a le merite d'être en general factuel et fiable, mais je me pose souvent la question de savoir ce qui se passe là où il ne rapporte rien... Comme le front sud par exemple.

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    4. Merci Trollnews : je n'ai pas toujours le temps de voir la vidéo mais je sais vous lire ici.
      Et j'aime bien les analyses de Reporting from Ukraine... qui existe en français d'ailleurs, mais avec 24 h de décalage.

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    5. Merci Isaty, c'est vrai que la version française est une très bonne initiative. Si c'est quelqu'un qui suit le blog,
      félicitations !
      Il faudrait peut-être d'ailleurs proposer à ses lecteurs le blog du Colonel.
      Je pense que ça pourrait les intéresser !
      Mais je n'ose pas trop y aller pour en faire de la pub, c'est toujours délicat.
      Pour rebondir sur ce que disait l'ami Fritz, même sentiment que ça bouge ailleurs et que les milbloggeurs ukrainiens
      ont pour recommandations de ne pas commenter.

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    6. Je pense que la version française vient des mêmes qui font la version en anglais - au départ ukrainiens, si j'ai bien compris.
      Le black-out s'instaure de plus en plus fort et parait respecté... mon sentiment n'est pas que ça bouge sur un endroit précis mais un peu partout, 1) pour donner le change 2) comme des équipes qui se placent... et que la logistique a besoin de matériaux à amener (munitions, systèmes armes etc) ... assez grande quantité ?? là où il faut ???
      D'où le besoin de ce black out.

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  6. Cet article me frappe par l'assymetrie nécessaire au succès militaire dans tous les schémas: face a une puissance offensive basée sur des moyens impressionnats, il faut une multiplication de moyens de defense de tout genres, mais le plus souvent furtifs et agiles. La defense AA russe serait capable d'empêcher la maitrise du ciel de l'OTAN, invalidant ainsi le fondement de sa strategie. Les Stinger ont tenu les avions russes derrière le front... Les SNA et les missiles anti navires en mer de Chine pourraient en effet faire peser une menace sur les portes avions chinois... Mais une fois l'offensive arrêtée, il faut reconstruire une force offensive superieure, capable de reprendre l'initiative. La logistique et le potentiel économique font alors toute la différence. On le voit bien en Ukraine de la même manière.

    Ce qui est plus embêtant c'est que tout cela repose sur un process rationel. Mais plus le conflit dure, plus il se globalise, et plus le risque d'escalade augmente. Et si la Corée du nord en profitait pour attaquer le sud, la russie le Japon, etc.

    Je fais le lien avec la decision de Poutine de stocker des Nukes en Biélorussie. Acte symbolique dira t-on, sans doute. Mais aussi la confirmation que la Russie avance et renforce son glacis avec une vision belliqueuse vers l'Ouest, qu'il compte faire de même avec les territoires conquis de l'Ukraine (et c'est pourquoi l'Oblast de Kharkhiv ne sera jamais en sécurité). Ce faisant, il fait monter la tension d'un cran et les enchères strategiques. L'OTAN doit se préparer plus que jamais a la confrontation, et l'ouest doit plus que jamais permettre une humiliation de l'armée russe en Ukraine (au sens ethymologique du terme: faire baisser la tête, rendre humble) afin de rendre cette menace caduque. Cela passera par la fin de Poutine, avec les incertitudes liées a ce processus, mais cette guerre a commencé avec Poutine, elle finira avec Poutine.

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  7. ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 26 MARS 2023
    Inflexions clés dans les opérations militaires en cours le 26 mars :
    • La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Malyar, a appelé au silence informatif concernant une éventuelle contre-offensive ukrainienne.
    • Les milbloggers russes ont largement amplifié et salué les opérations d'information du 25 mars du président russe Vladimir Poutine. Un milblogger a affirmé que le déploiement d'armes nucléaires ne changeait pas la situation militaire de la Russie en Ukraine ou n'avait pas besoin de se défendre contre une future contre-offensive ukrainienne.
    • Les forces russes ont mené des attaques terrestres limitées sur la ligne Svatove-Kreminna. Le colonel Serhiy Cherevaty, porte-parole du Groupe des forces ukrainiennes de l'Est, a déclaré que les forces russes et ukrainiennes ont mené 10 batailles dans la direction Kupyansk-Lyman.
    • Les forces russes ont continué à attaquer Bakhmut et ses environs et ont fait des gains marginaux dans la ville. Des sources russes ont affirmé que les forces du groupe Wagner avaient nettoyé l'usine AZOM dans le nord de Bakhmut.
    • Les forces russes ont continué d'attaquer le long de la ligne Avdiivka-Donetsk City et ont fait des gains marginaux à Marinka. Les services de renseignement ukrainiens ont déclaré que les forces du groupe Wagner pourraient arriver dans la direction d'Avdiivka.
    • Les forces russes ont poursuivi leurs tirs de routine contre des zones des oblasts de Zaporijia, Kherson et Dnipropetrovsk. Nataliya Humenyuk, chef du Centre ukrainien de presse de coordination unie des Forces de défense du Sud, a déclaré que les forces russes dans le sud de l'Ukraine manquaient d'approvisionnements suffisants en missiles et en drones.
    • Des sources russes ont signalé la formation du bataillon de volontaires "Uragan" de la formation irrégulière 1ère Brigade de sabotage et de reconnaissance "Loups", qui opère dans la région d'Avdiivka.
    • Le secrétaire de Russie unie, Andrey Turchak, a annoncé le 24 mars la proposition d'un projet de loi qui permettrait aux familles des employés du ministère de l'Intérieur (MVD) décédés pendant la guerre d'être éligibles pour recevoir une indemnité de logement unique.
    • L'état-major ukrainien a rapporté que les autorités d'occupation russes à Berdiansk dans l'oblast de Zaporijia occupé exigent que les habitants obtiennent des laissez-passer de l'administration d'occupation avant le 1er avril afin de se déplacer dans l'oblast de Zaporijia occupé.

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  8. @col GOYA: petite faute de frappe: voyons maintenant comment tout cela s’engeance / s'agence ? Cordialement,

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  9. ISW (suite)

    Le président russe Vladimir Poutine continue ses efforts pour obtenir une victoire complète en Ukraine, qu'il semble confiant de pouvoir atteindre avec le temps. Poutine semble rejeter l'idée de plus en plus répandue dans le discours occidental que les réalités militaires actuelles exigent ou soutiennent une résolution négociée du conflit. Ni l'Ukraine ni l'Occident ne l'ont persuadé qu'il devait envisager d'accepter toute sorte de solution de compromis ou de compromis. Au lieu de cela, Poutine reste concentré sur la réalisation de ses objectifs de guerre initiaux par le biais d'un conflit prolongé dans lequel il gagne soit en imposant sa volonté à l'Ukraine par la force, soit en brisant la volonté de l'Ukraine après l'abandon de Kiev par l'Occident.
    Les résultats des guerres sont souvent, en fait, déterminés sur le champ de bataille avec des négociations qui ne font que ratifier les réalités militaires. Poutine a probablement un exemple de ce genre dans son esprit : la Seconde Guerre mondiale en Europe.
    Poutine a lancé la guerre actuelle et est l'acteur clé qui doit décider qu'il ne peut pas atteindre ses objectifs par la puissance militaire et doit plutôt s'engager dans une résolution négociée du conflit si la guerre doit se terminer de cette manière.
    Poutine continue de dire clairement par ses paroles et ses actes qu'il n'est pas encore parvenu à une telle conclusion malgré les échecs de ses efforts militaires majeurs cet hiver. 

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    1. la folie de poutine va l'entraîner à ne rien céder
      effectivement il va postuler que l'occident dans le cas d'un conflit qui s'enlise sur plusieurs années va arrêter de soutenir l'ukraine
      c'est terrible car hormis une balle dans la tête de ce malade, rien ne peut le faire dévier
      l'impression qu'on est confronté à une impasse
      car le jour où poutine décidera de "négocier" çà ne sera que pour reprendre des forces et ensuite continuer son œuvre de nuisance
      donc l'europe est obligé de considérer que nous sommes entrés dans une période de guerre avec la russie qui est loin d'être froide
      la chine regarde tout çà avec intérêt certainement, la russie est en train de devenir l'esclave de la chine
      la chine doit se dire que pour envahir taïwan, les usa sont encore trop puisants, mais la chine sait patienter
      donc tout ceci n'est pas très réjouissant

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    2. Je pense qu'à part quelques troll poutiniens ont est d'accord sur le constat et sur ce qu'il faut faire.
      Par contre, je ne serai pas trop pessimiste vis-à-vis de la Chine: elle ne peut pas patienter. Sa population décroit, sa productivité progresse peu, sa croissance piétine, son soft power est plus faible que jamais. C'est une puissance en déclin avant d'avoir été première puissance mondiale, ce qu'elle ne sera pas sauf énorme surprise -et notamment un effort de libéralisation.
      La vraie force des dictatures, c'est notre faiblesse: la radicalisation, les divisions, l'absence de réforme, et surtout les mauvaises surprises politiques; un Trump, un De Santis, une Le Pen, un Mélenchon qui arrive au pouvoir, et nous tombons du côté des alliés des dictatures.

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    3. Je rajouterai, suite au commentaire de Christophe, que l'évolution est mesurée "toutes choses egales", à l'instant T, ce qui est trompeur.
      La réaction des USA, celle des pays limitrophes à la Chine, la constitution de l'AUKUS, consacrent la prise en compte de la menace chinoise et une évolution de la situation strategique.
      Les pions sont en train de bouger. Il y avait plus ou moins un statu quo concernant Taïwan, pas de reconnaissance et une aide militaire limitee pour ne pas irriter la Chine. Il a volé en éclat quand les USA ont promis un soutien militaire indirect, comme la fourniture d'armes modernes, et direct en déclarant qu'une attaque signifierait une implication des forces US.
      Tout cela ajouté à une prise en compte réelle du risque par les autres pays et une "priorisation" côté US, avec un basculement stratégique de l'Europe vers l'Asie.

      Je pense qu'une erreur de la Chine à été d'annoncer sa volonté de réduire Taïwan. Elle aurait dû le cacher si c'était vraiment son but, car ça a réveillé tout le monde en affichant un but au réarmement chinois.
      Pour des lecteurs de Sun Tzu, c'est étonnant.
      A moins que cette annonce ait eu une autre vocation : propagande intérieure, pour assurer le peuple chinois de sa nouvelle puissance, ou exterieure pour consacrer le pays comme une nouvelle super puissance capable de tenir tête aux USA et de fédérer internationalement les mécontents de l'hegemonie occidentale.
      Si c'est le cas, l'attaque russe sur l'Ukraine est un caillou dans la chaussure chinoise. Elle débarrasse certes le monde d'une pseudo super puissance, mais elle demontre l'incapacité politique de la Chine à peser sur le conflit, militairement ou diplomatiquement. Le pays est emberlificoté dans sa crise economique, sa décision de sauvegarder les institutions et l'ordre international, dont elle a besoin pour peser sur le monde - par exemple, pour surprendre ses adversaires en envahissant Taïwan, il faut violer des règles. Et donc, il faut paradoxalement sauvegarder ces règles - et ses difficultés à imposer son "soft power", beaucoup de pays y soupçonnant des intentions impures.

      Une demonstration d'impuissance indigne d'une super puissance.

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    4. Ces opinions rassurantes sur la Chine se heurtent quand même a une réalité dont on est tous en train de prendre conscience : les dictateurs à la tête de ces grandes puissances ont les mêmes travers que les petits Ubu qui ont meublé la géopolitique de la seconde moitié du XXe siècle (les Pinochet, Franco, Marcos, Castro, Hussein, Kadhafi, Assad, Ceausescu, Duvalier, Hodja, Dada et autres Kim, la liste est longue) : leur ego les rend débiles, donc imprévisibles. putin poursuit de manière éclatante cette démonstration, et rien ne permet de penser que xi ne va pas sombrer dans le même travers. Au contraire, si on en juge par sa dernière auto-renomination pendant laquelle il a écarté du pouvoir tous ceux qui ne lui lèchent pas les bottes.

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    5. @Chef Chaudard
      je pense que la cécité qui a prévalu concernant la capacité de nuisance de la russie de poutine peut s'opérer concernant la chine
      la chine à mon sens, n'en a rien à carrer de peser sur le conflit en ukraine
      pour le moment, la chine louvoie entre pseudo neutralité, c'est à dire se gaver de pétrole russe pas cher et sa capacité à ne pas risquer d'être pris la main dans le sac si la chine aidait trop militairement la russie
      chine et russie partagent une même détestation de l'idée de démocratie et autres valeurs portées par les occidentaux
      la chine prendra le temps qu'il faut pour être en mesure d'attaquer taiwan
      tout comme poutine à tout fait depuis 20 ans pour déstabiliser l'occident
      l'occident à cru que la magie du commerce allait transformer des dictatures en de bons partenaires commerciaux
      je pense que la prétendue "fin de l'histoire" qu'on nous a servi à foison après la "chute" du mur de berlin était une sacré arnaque
      gageons que l'europe sera capable de sortir de cette torpeur mortifère qui n'avait que pour seule ambition être un grand marché de "libre concurence" et cette imposture a nourri aussi les populistes qui commencent à se dresser en europe comme la hongrie, l'italie, etc...

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    6. @Pedro : Dans votre liste, ni Pinochet, ni Franco, ni Castro ne sont des débiles imprévisibles. Une fois gagné la lutte pour le pouvoir, ils ont su en user avec prudence. Ils sont tous les trois morts dans leur lit, et en poste. Quant aux imprévisibles Kim, sans préjuger de leur niveau d'intelligence, leur imprévisibilité est une des composantes de leur succès. Un adversaire imprévisible fait peur.

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    7. Ils étaient imprévisibles en ce qu'ils ont constitué, durant toute leur carrière, un danger pour leur pays et potentiellement pour les pays voisins. S'ils sont morts dans leur lit c'est surtout parce qu'ils n'avaient pas de véritable ennemi suffisemment hargneux et puissant pour leur tomber dessus. La seule vraie exception de la liste, c'est effectivement Castro, qui a défié toute sa vie le pays le plus puissant du monde et son plus proche voisin.

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    8. Re: mi_esperas 27/03 13:36
      "chine et russie partagent une même détestation de l'idée de démocratie et autres valeurs portées par les occidentaux"

      Au niveau des actuels dirigeants, certes, mais c'est différent au niveau des peuples.

      Le peuple chinois n'a jamais connu un régime démocratique, et culturellement s'en remet au "mandat du ciel". Le dirigeant suprême (le "Fils du Ciel") est accepté tant que le contexte ne manifeste pas que le "Ciel" l'a révoqué. D'où l'extrême attention du Régime a neutralisé toute menace à l'équilibre de la Société. La démocratie n'a pas sa place dans cette conscience culturelle majoritaire (Où sont les enfants de Tienanmen ?).

      Si le peuple russe n'a quasiment jamais connu une réelle démocratie (sauf entre février et octobre 1917, et dans les premiers temps de la présidence Yeltsin), le Régime s'est toujours prévalu d'être démocrate dans son discours officiel. Aujourd'hui encore, les propagandistes du Régime vantent la démocratie russe, accusant l'Occident d'avoir une démocratie dévoyée, contraire aux principes démocratiques affirmés. Comme d'habitude, c'est l'inversion accusatoire, mais elle souligne que le peuple russe est lui sensible à la démocratie. Tout particulièrement ceux qui ont vécu en Occident et ceux qui l'approchent via le web (surtout les jeunes, car les séniors pratiquent rarement une autre langue que le russe).

      Fabrice

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    9. @FabGreg
      oui certes, ne mélangeons pas poutine sa clique, de truands et le peuple russe dans son ensemble
      mais en l'état c'est bien un état comme la russie et la chine en tant qu'états qui nourrissent un discours anti occidentaux et qui rêvent de tailler des croupières à l'impérialisme états uniens
      c'est bien la russie en tant qu'état qui a envahi l'ukraine
      alors on peut intellectuellement comprendre que des pays n'ayant connu aucune période démocratique puisse facilement s'en remettre à un tyran suprême
      mais en tant occidental, je me dis que pour le moment, le pouvoir russe, chinois sont des vrais sources d'emmerdes pour les prochaines décennies

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    10. @Christophe M.
      Bonjour Christophe,
      pourriez-vous m'expliquer en quoi M. Mélenchon ou Mme Le Pen seraient davantage "amis des dictateurs" que messieurs Macron, Hollande ou Sarkozy ? Sont-ils des partenaires privilégiés de l'Egypte d'al-Sissi, du Qatar, de l'Arabie saoudite ? Ont-ils vendu du matériel de guerre à une dictature agressant depuis 2015 son voisin ?
      Dans l'attente de votre réponse,
      cordialement,
      Zulfiqar.

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  10. ISW (suite 2)

    Au lieu de cela, Poutine redouble d'efforts pour maîtriser militairement l'Ukraine et/ou prolonger la guerre en mobilisant la base industrielle de défense de la Russie et en renouvelant divers programmes de crypto-mobilisation pour générer une puissance de combat renouvelée.
    La poursuite des opérations offensives russes autour de Bakhmut et d'Avdiivka, ainsi que le long des lignes de front de Louhansk et de l'ouest de Donetsk, est un autre indicateur que Poutine reste attaché à la victoire dans une guerre prolongée dont l'issue est déterminée en grande partie par les réalités militaires sur le terrain.
    La poursuite par Poutine de ces opérations offensives russes dans le contexte opérationnel et stratégique actuel équivaut à une malversation stratégique .
    L'entêtement de Poutine à s'accrocher à ces opérations offensives pourrait cependant avoir un sens dans un conflit prolongé au cours duquel le soutien occidental à l'Ukraine diminue ou prend fin. Poutine pourrait même signifier que ces opérations fixent les conditions d'un règlement négocié selon les termes qu'il a déjà énoncés, notamment la reconnaissance internationale de l'annexion par la Russie de tous les oblasts de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson ; « neutralité » ukrainienne ; la « démilitarisation » de l'Ukraine ; et la « dénazification » du gouvernement ukrainien.
    Une série réussie de contre-offensives ukrainiennes, et non une seule, est donc presque certainement nécessaire mais pas suffisante pour persuader Poutine d'entamer des négociations à des conditions autres que la réalisation de tous ses objectifs déclarés.

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  11. ISW (fin)

    Il y a des raisons de s'attendre à ce que les forces ukrainiennes puissent, en fait, faire des gains grâce à des contre-offensives.
    Cependant, il est loin d'être certain que Poutine acceptera un jour ces réalités militaires. Il peut décider de continuer à se battre, avec ou sans pause, aussi longtemps qu'il le faudra pour atteindre tous ses objectifs. Sa rhétorique et ses actions, ainsi que ses modèles passés, suggèrent certainement cette possibilité. Un règlement négocié peut donc être impossible car Poutine n'acceptera pas la réalité qu'il ne peut pas réellement conquérir l'Ukraine.
    L'Ukraine et l'Occident devront créer des réalités militaires qui permettent une cessation des hostilités à des conditions qu'ils pourront effectivement imposer à Poutine dans ce cas.
    Il n'est pas certain, néanmoins, que Poutine continuera à se battre quel qu'en soit le prix jusqu'au jour de sa mort.
    Poutine ne met pourtant sur la table aucune autre condition de négociation que le succès total de la Russie.
    Les choix qui s'offrent à l'Ukraine et à ses bailleurs de fonds occidentaux à l'heure actuelle sont donc relativement simples. L'Ukraine peut unilatéralement cesser les combats alors même que les attaques russes terrestres et aériennes se poursuivent, ce qui conduirait à une défaite désastreuse (et que presque personne ne préconise). Les forces ukrainiennes peuvent continuer à se battre de manière très limitée en cherchant uniquement à conserver ce qu'elles ont maintenant, ce qui encouragera Poutine à poursuivre ses efforts pour poursuivre la victoire militaire pure et simple. Ou ils peuvent lancer des opérations de contre-offensive successives dans le double but de persuader Poutine d'accepter un compromis négocié ou de créer des réalités militaires suffisamment favorables à l'Ukraine pour que Kiev et ses alliés occidentaux puissent ensuite geler efficacement le conflit indépendamment des décisions de Poutine.

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    1. Merci 🙂.
      Curieux ce Poutine... il a lancé cette guerre persuadé de la gagner rapidement en quelques jours ; il la poursuit maintenant persuadé de la gagner en la faisant durer ; bref, il continue d'être persuadé du bien-fondé de ce qu'il croit...
      Curieux que cet homme qui a su se placer à la 1e place de ce pays, il y a maintenant 23 ans, et donc passer sur toutes les chausse-trapes pour y parvenir, et y rester, qu'il est curieux qu'il ait perdu cette vision distanciée du monde, au point d'avoir délaissé toute réalité pour forger et imposer la sienne. Il reste, somme toute, encore logique, mais il semble avoir perdu le contact avec toute réalité qui ne serait pas la sienne.

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    2. Si l'on se focalise seulement sur le terrain Ukrainien, on peut se demander qui va gagner. Mais en fait, Poutine a déjà gagné. L'économie mondiale, depuis Bretton Wood et surtout depuis le Nixon shock de 1971, est piloté par le dollar: quiconque veut acheter du pétrole doit le payer en dollar et doit donc posséder du dollar. Or les USA en impriment comme ils veulent. Le dollar ne vaut donc rien. Le système a marché car au départ le dollar était indexé sur l'Or et que les USA faisaient figure de protecteur en qui on pouvait avoir confiance. Mais depuis 1971 le dollar n'est plus indexé sur l'Or est les USA exportent leur dette. Plus gênant, ceux qui ont osé remettre en cause ce système (Kadahfi, Saddam...) se sont fait tuer. On est donc passé d'un système de confiance à un système de contrainte.
      Poutine en se levant contre les USA, est vu par de nombreux pays comme celui qui ose. Le plus génant dans cet affaire, c'est que l'aveuglement occidental est à son comble. Les derniers discours de Macron en Afrique sont pour le moins hallucinant: des discours avec un contenu paternaliste, une attitude physique parternaliste, un ton de voix parernaliste pour dire en fait "Nous, la France Nous pensons que Nous, pour votre bien à vous les négros, Nous décidons d'être moins paternalistes".... Un coup d'oeil sur les médias Africains permet de voir que les gars sont morts de rire! Les séquences durant lesquelles les diplomates occidentaux sont ridiculisés, fleurissent sur le Net mais l'Europe ne semble pas du tout s'en rendre compte... Quand Lavrov va en afrique, il est bien acceuilli et on constate que la seule réponse qu'on fait c'est "Vous allez voir, vous allez souffrir avec les Russes" car en fait on est totalement incapable d'amener quoi que ce soit de + positif qu'eux. La dédollarisation est en cours et on est pas du bon côté du guichet. La guerre en Ukraine, elle va durer. Car pour les Russes, elle est l'occasion d'affaiblir l'Europe d'abord parce que les peuples commencent à en avoir marre, ensuite parce qu'au sein de l'Europe il y a de plus en plus de tensions (renseignez-vous sur les relations entre la Hongrie et la Roumanie vis-à-vis de l'Ukraine et de la promulgation des Lois Ukraniennes contre les minorités ethniques...) et surtout parce que l'Europe dépense et donc s'endette vis-à-vis des USA. Du côté des USA, il est aussi intéressant que la guerre se poursuive: plus le temps passe, plus la dédollarisation va augmenter et plus l'économie US va souffrir. Tant qu'il en est encore temps, les USA doivent donc prêter le plus de dollars possible donc doivent endetter tous les pays d'Europe, obligeant ainsi ceux-ci à rembourser pendant des années, ceci donnant un peu de temps aux USA.

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    3. Comment on dit féroce lapin en russe ? evgeni prigojine ?

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    4. @Féroce Lapin 27 mars 2023 à 22:21
      C'est trop d'info en un seul post : Poutine a gagné, les US nous exploitent, l'ouest se casse la gueule, les UKR sont discriminent les pauvres minorités, l'UE c'est le bordel.
      Pour le charisme de Poutine auprès des dictatures d'Afrique, c'est probablement vrai. Mais les pays africains sont loin d'être tous des dictatures et le soutien des populations civiles des dictatures est loin d'être unanime (j'en profite pour saluer les lecteurs francophones d'Afrique).
      62

      PS : Le coup de la Russie qui fait durer la guerre pour affaiblir l'Europe, il fallait l'oser.

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    5. @Féroce Lapin: effectivement très confuses vos élucubrations. Le pompon c'est quand même la fin: les USA ont intérêt à souffrir parce qu'en prolongeant la guerre ils endettent plus l'Europe? Euh...

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  12. Il semblerait que l'Ukraine ait fait une razzia sur les composants électroniques chinois pour équiper des milliers de petits drones kamikazes (on parle de 50'000). Peut-être ça dont il a été question il y a quelques jours comme d'une attaque qui va surprendre le monde...?
    https://www.forbes.com/sites/davidhambling/2023/03/24/russia-braces-for-attack-by-50000-ukrainian-kamikaze-drones-seeks-shotguns/

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    1. Il est certain que ces drones kamikazes avec une tète de RPG7 peuvent être léthaux, même pour un char, en attaquant du dessus sur les parties peu blindées.
      Mais une attaque de 50000 me parait de la science-fiction : comme dit dans l'article, ces drones n'opèrent pas en essaim, il faut un opérateur par drone.... Donc des attaques simultanées de 200-300 drones en 1 point me paraissent un maximum (s'il n'y a pas d'interférences de guidage avec tant d'objets téléguidés simultanément), ce qui représente déjà un potentiel assez impressionnant.

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    2. Comme pour les missiles hypersoniques (plusieurs programmes en même temps), les systèmes anti-missiles hypersoniques, ou encore les drones ailiers des avions de chasse, les US progressent à pas de géant dans ce domaine; l'objectif est d'avoir des flottes de drones capables de submerger les défenses anti-aériennes ennemies.
      Dernier exercice dont j'ai vu la trace en septembre dernier:
      https://www.thedrive.com/the-war-zone/swarm-of-40-drones-over-fort-irwin-an-ominous-sign-of-whats-to-come
      40 en 2022, ça peut effectivement monter à des centaines d'ici quelques années.
      Ceci dit, les USA disposent déjà d'un outil capable de submerger les défenses avec Rapid Dragon.
      La Russie et la Chine ont réveillé les USA, et l'avance qu'ils sont en train de prendre est juste sidérante. Le seul espoir des dictatures: un président 'jacksonien' (De Santis) ou même anti-américain (Trump)

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    3. Le vol en group est déjà pratiqué pour du simple spectacle lumineux par bloc de 1000 drones.
      L’idée peut être de partir avec un lot de 10 drones pour chaque utilisateur qui ne reprend le contrôle individuel que pour l'attaque. Un même opérateur peut disposer de plusieurs "coup".

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    4. Devant cette info, je me suis posée la question "comment ça marche "
      => https://www.wearefpv.fr/le-drone-fpv-pour-les-nuls/
      Il me semble que rien n'empêche une fois les drones en l'air, qu'ils obéissent (même plus de 10, Tonton) à une fréquence donnée gérée par un seul opérateur. Les régler pour les faire fonctionner "en parallèle" - comme en électricité on peut prévoir des montages soient "en série", soient "en parallèle".
      D'ailleurs, les spectacles de drones lumineux qui remplacent les feux d'artifices ne demandent pas autant d'opérateurs que de nombre de drones, non ?

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    5. Dans un spectacle les drones ne font qu'exécuter un programme pré établis avec de légère correction en fonction du vent. C’est donc un système d'ordinateur relativement compacte et supervisé par 2 ou 3 personnes.

      Pour une opération militaire, au niveau actuel d'automatisation, je vois uniquement le transit vers la zone d'engagement sous la forme d'essaim. Une fois sur place on revient à du pilotage manuel et individuel.
      L’idée est seulement qu'une fois un drone détruit, l'utilisateur prend le control du drone suivant qui attendait en stationnaire automatique pas très loin.
      Le nombre de 10 drones est une estimation au louche lié à l'autonomie de ces petites machines.

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    6. On a également des équipes européennes (françaises, cocorico !) qui travaillent sur le sujet des essaims de drones : quelques exemples.

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    7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    8. Je répondais à la question des 50000 drones déjà acheté par les Ukrainiens pour utilisation immédiate. Ma proposition était pour application immédiate, pour la prochaine offensive, pas pour la prochaine décennie.

      J’attirerais aussi votre attention sur le fait que les « petits drones » manquent de puissance. Ils leur aient déjà très compliqué de faire du toute temps. Leurs adjoindre une arme a feu me semble impossible du fait du recule de l’arme.

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    9. @ Faking Idiot : pas totalement sûr pour l'IA, au moins dans l'état actuel des connaissances. Il y a encore plusieurs obstacles : techniques (systèmes lourds à mettre sur du matériel embarqué à faible coût), fiabilité (il faut pouvoir assurer que la reconnaissance d'images ne va pas amener à du tir ami, par exemple) et éthique (veut-on vraiment donner à une IA le droit de décider quand et sur qui tirer ?). Il y a des recherches sur les deux premiers points, sur le troisième, c'est une question de société éminemment politique... mais où des éléments concrets en particulier sur le second point pourraient permettre d'avancer.

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    10. Un autre usage des drones et un autre usage pour des IA :
      https://twitter.com/CedricMas/status/1640405023250169891

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    11. Il ne fait aucun doute que vos homologue ukrainiens et russes planchent sur la même idée avec des ressources considérable.
      Pour l’instant s’ils ce contentent de lâcher des grenades à la verticale c’est qu’il doit rester des problèmes a résoudre pour emporter une arme à feu.
      • Où il y a un problème technique.
      1. Instabilité
      2. Casse trop fréquente
      • Ou les performances finales sont insuffisante
      1. Pas suffisamment d’endurance
      2. Précision insuffisante
      3. Fonctionne seulement avec une carabine à plomb
      • Ou le coup en matériel est prohibitifs.
      Le jour où cela marchera, ils vont s’empresser de le diffuser sur le net car c’est une puissante arme psychologique (les drones sont d’ores et déjà une hantise pour les fantassins des deux côtés).
      Par ailleurs pas possible de lancer l’apprentissage d’une IA si vous n’avez pas une machine un peu fiabilisée.
      De l’idée au prototype, puis du prototype à l’objet industrialisé (je n’arrive pas à écrire arme désolé) il peut y avoir pas mal de travail et de temps.

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    12. @ Faking Idiot : je ne dis pas qu'il soit impossible de mettre une IA sur une puce bon marché, c'est même justement le but d'une IA de simplifier la tâche, et comme vous le dites, le plus lourd c'est de l'entraîner. En revanche, tout dépend ce qu'on demande à l'IA. S'il faut :
      - de la reconnaissance d'image (et pas du simple chaton, savoir distinguer ami/ennemi dans des conditions très bruitées, de façon robuste avec la météo)
      - de la coordination entre drones
      - un fonctionnement tactique temps réel autonome, la stratégie seule étant commandée par l'opérateur,
      eh bien, à mon avis, on n'est pas sur une simple puce à 20€... Mais je peux me tromper !
      En revanche, je vous fais confiance sur la stabilisation électronique, avec un bon gyroscope on doit pouvoir s'en sortir sans trop de problème.

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    13. merci pour les infos. je vais regarder tous ça avec beaucoup d'attention

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  13. Merci mon Colonel pour ce nouveau post, enrichissant, comme toujours!

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  14. J etais tombe dans le wargame au debut des annees 90. Le jeu s appelait Tobruk 1942, sur Amstrad CPC. La partie strategique repondait a ma culture populaire faite de films de guerre, de journal de 20h, de dictionnaire historique. elle repondait aussi a mon passage futur au service militaire. Faire de necessite une opportunite.
    Arrive au lycee, j ai rencontre des amis rolistes. C est le wargame, ou jeu d histoire, qui me passionnait. 35 francs tous les deux mois, et on decoupait les pions avec un copain pour y jouer.
    Mais c est un hobby solitaire.
    J en parlais a mon prof d histoire. Ce n etait pas dans le programme officiel, parler de guerrre est delicat (une refugiee bosniaque dans la classe), l histoire bataille est depassee.
    J allais au club multijeux de ma ville chaque samedi soir. La banque qui nous pretait les locaux a vite cesse cette collaboration, le jeu de roles rendait fou et suicidaire, les jeux de cartes a collectionner vidaient les comptes des adolescents, la reconstitution de la bataille de Normandie avec les pions assortis aux uniformes nous ramenait evidement dans des heures sombres.
    Je n en parlais pas au dela de ce groupe d inities. Les soeurs qui savaient que nous passions des samedis a pousser le pion nous ridiculisaient. Ca se savait. Et c etait moins glam que de jouer de la guitare.
    Arrive dans l enseignement superieur, je n en ai jamais fait mention. Des clubs existaient, eparts, mais pas envie de m afficher comme un quasi geek.
    En situation professionnelle, le monde avait un peu change. Lors d une mise en cohesion d equipe, un formateur evoquait un jeu de roles. Je faisais mine de ne pas savoir. Un plaisir honteux et inavoue.
    Lors de mes fiancailles, je pretais a mon futur beau-pere fan d histoire militaire une partie de la collection de la revue a 35 francs. Degout de ma future devant le fait que son promis a pu jouer a la gueguerre sur hexagones.
    J ai ete reserviste militaire et auditeur IHEDN. J ai evoque avec resere ce plaisir defendu. Mais n ai jamais pousse.
    J avais reussi a me sevrer. Bien sur, il m arriva de retomber. Pendant le confinement, j ai retrouve une vieille simulation operationnelle PC et ai reconstitue la bataille de Stalingrad. En produisant trente pages manuscrites d analyse et d objectifs.
    Mais ca reste honteux.
    Bref, mal francais, l autocensure devant la creativite, la prise de risque, la vie.
    J etait passe par Berkeley. Pas une des moindres universites. En mineur sociologie, mon prof avait bu un cafe avec le Frenchie que j etais. Il etait passe par la Navy, et avec l optimisme et la candeur qui caracterisent les Americains, on avait evoque le wargame. Bingo, ca fait un sujet d etudes pendant deux semaines. Pourtant, il y a peu de differences biologiques entre un Americain et un Francais. Mais un elan different.
    Et puis un jour je decouvre un article du colonel Goya. Sur Bir Hakeim, bataille que j avais tente de simuler au niveau tactique. Enthousiasme tactique de lire l analyse. Mais aussi enthousiasme strategique de lire une analyse d un fait historique avec une autre grille de lecture que l habituelle unidimensionnalite manageriale. On ne mene pas une bataille comme on remporte un marche ou on gere un service administratif. La victoire ne se limite pas a une excellence locale issue du manuel et a une optimisation des ressources, elle est multifactorielle. Complexe. Precaire.
    C est la grande lecon que m a donne le wargame. Comprendre par soi-meme et ne pas aller a l evidence. Pour les inities, ce n est pas le squad d elite 8-3-8 qui donne la victoire, meme si les utiliser peut donner des frissons, c est un ensemble.

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    1. Une simulation (je parle au sens large qui englobe bien plus que les wargames) permet avant tout d'évacuer les fausses bonnes idées et d'abaisser les risques.
      Elles permettent "d'aller au test industriel avec un maximum de confiance". Mais cela ne vous donne pas de certitude.


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    2. @Jerome: Merci pour votre autobio. Le major 10-3 c'est pas mal non plus :)

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  15. Excellent article à nouveau, Colonel !
    Je suis moi-même un grand amateur de Wargames... Mais comme dit par TLG plus haut, leur coté prédictif est trés discutable..
    Par exemple, il aurait été quasiment impossible de simuler l'effondrement de la France lors du Plan Jaune, en mai 40.
    Même à posteriori, en tordant les règles pour favoriser l'allemand à l'extrême, la plupart des wargames simulant cette campagne, ont du mal à arriver au même résultat, tant l'état des forces n'auraient pas du amener à ce résultat catastrophique pour nos armes.
    C'est que le hasard, la chance, la confusion jouent un grand rôle dans les guerres, surtout lors du déclenchement d'une campagne. En Mai 40 l'Allemagne a eu une chance phénoménale, un peu comme un joueur qui jette 4 fois consécutivement les dés, et fait un 6 à chaque fois... Et la France, quand a elle, a accumulé les bourdes et les déconvenues en même temps... ça peut arriver, mais c'est statistiquement improbable...
    Peut-être les historiens établiront-ils également que les dieux étaient avec l'Ukraine en février 2022, avec entre autres, l'échec piteux de l'assaut sur Hostomel qui aurait pu réussir et amener la chute de Kvyv en quelques jours...

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    1. Je n'ai toujours pas lu une analyse satisfaisante de la défaite de 40 qui reste un sujet lourdement politisé toujours à l'heure actuel.
      Pas étonnant qu'aucune simulation ne soit réellement pertinente.

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    2. @tonton: je me suis essayé longtemps sur le jeu "Heart of Iron" à défendre la France en 1940 et le moins que l'on puisse dire est que "c'était compliqué" !
      Le jeu était intéressant dans le sens où il pouvait permettre d'influer sur les paramètres depuis 1936 (production de guerre, diplomatie, recherche, constitution des forces, etc... ). J'arrivais au mieux à freiner et stopper l'avancée Allemande mais quasiment jamais à reprendre le dessus.
      Le meilleur résultat était obtenu en positionnant des réserves échelonnées dans la profondeur ET en filant un net coup de main aux amis Polonais !
      Il reste que mes compétences dans le domaine ne permettaient probablement pas non plus d'envisager un résultat différent... :)

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    3. j'ose une analogie avec le conflit actuel: il faut filer un "net coup de main" aux Ukrainiens.

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    4. Le corps de bataille allemand de Barbarossa est à peine plus étoffé que celui des plans Jaune+Rouge , avec encore moins d'aviation. Les Allemands n 'y étaient quand même pas allés de main morte en 40 , sur un front plus réduit et dans des zones densément peuplées.

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    5. @eti
      Le jeu est gagnable quel que soit le camp jouer. (Je confirme que la France dispose d'un trou de sourie pour plier l’Allemagne même si c'est très long et très couteux). Mais trouver le bon dosage est long. (il faut une très bonne base industriel civil sans laquelle rien n’est possible).
      NB: cela reste un jeu, ce n'est pas une simulation au sens ou l’entend l'article. Mais ça donne des bases utiles.

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    6. Mon grand-père me racontait que dans des manoeuvres à laquelle il avait participé en 1938, les allemands réussissaient à casser le front français en 48 heures, comme ils l'ont fait en vrai en 1940. Les généraux avaient refusé d'en tenir compte.

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    7. Aaaahhh ! Hearts of Iron ! J'y ai passé des centaines et des centaines d'heures il y a un paquet d'années !
      Quand on s'y prend bien dès 1936 en développant la base industrielle, on peut assez facilement venir à bout de l'Allemagne. Je me souvient d'une partie (face à un joueur IA donc forcément assez faible par rapport à un humain), j'avais fait de la France un monstre alignant les divisions blindées, et qui après sa victoire sur l'Allemagne en 1942 s'était employé à envahir l'URSS jusqu'à l'Oural :)
      The Fall of France (un papier / Carton d'Agora Games) était plus équilibré.
      Mais mon premier Wargame (papier / carton), dans les années 80, fut "East and West" (jeu italien d'International Team).
      J'étais ado, et on simulait alors l'attaque du Pacte de Varsovie dans la trouée de Fulda... Que de souvenirs !
      Et finalement, 40 ans après, on se retrouve dans une situation pas si éloignée que cela, avec les mêmes matos ou à peu près :)

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    8. Conclusion :
      Dans les jeux comme dans la vraie vie, ce n’est pas avec une économie basée sur le tourisme, les sac en peau de croco et le ramassage du sel pied nus avec une pelle en bois que l'on peut soutenir des prétentions international....

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    9. Pour la défaite de 40 1 j avoue qu un article de fond de notre hôte serais intéressant. de mon point de vue , je vois ça comme une defaite Politico-Militaire , une faillite globale de la 3eme république avec de mauvais choix politique qui ont finis par découragé tout le monde , jusqu au plus bas echelon.
      je noterais : le choix d un système de fort (ligne Maginot) alors que tout laisser a penser a une guerre de mouvement , char , aviation de bombardement , radio.
      cote militaire , il y a un décalage stupéfiant entre la fiche programme pour un chasseur de 1934 , qui est excellente , les rédacteurs ont bien saisi ce qui etait nécessaire , et les décisions prise a la suite par les politiques en choisissant peut être ce qu il y a de pire le MS406
      le raté de la Radio , les chasseurs et bombardier ne pouvais pas se parler entre eux , les radios ne communiquais que vers "la tour de contrôle".d une manière général il y un raté politico -militaire autour de la Radio qui explique la lenteur des contres attaques et les réactions lente de l etat major.
      l absence de la concentration des chars , les equipements pas si mal mais pas debuggué , genre le canon de 75mm , qui aurais pu etre efficace contre les chars si on avais pu baisser le fût du canon à l horizontale, ce qui n etais pas le cas .(ces memes canon , avec l affut modifie on fait des ravages sur les blindés pendant la campagne d afrique du nord , par exemble à Bir Hakeim , ou ils ont ete utilise en tir direct contre les chars )

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    10. Pour la défaite de 40, on passe son temps à chercher le pourquoi du comment dans les détails, la radio, les tourelles monoplaces des chars etc.... Comme si tout était nikel coté allemand...
      Pourtant le même exercice montre que les allemands avaient aussi beaucoup de faiblesses: une majorité de leurs chars étaient des caisses à savon (Panzer I ou 2 perçables par à peu près n'importe quoi, avec un armement minable), logistique faiblarde et hippomobile pour 80% de l'armée, pièces antichars beaucoup plus faibles que les françaises à l'exception d'une poignée de canons AA de 88... bref, je pourrais continuer des heures.
      Effectivement, la défaite de la France est celle du système politico-militaire complet, mais je reste persuadé que le hasard et la poisse (coté français) ont joué un rôle bien plus important que l'histoire ne le reconnait.
      C'est le momentum qui nous a tué en quelques jours...

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    11. De mémoire, la ligne Maginot a bien résisté là où elle était en place ; le problème, c'est qu'elle n'a pas pu être construite jusqu'à la mer du Nord, en raison de l'opposition des Belges neutres... L'état-major était bien conscient de la faiblesse, a concentré les divisions sur la frontière belge (en pensant à une répétition de 1914), mais n'avait pas anticipé une percée par les Ardennes réputées infranchissables et en y mettant des troupes moins puissantes... Ce qui a coupé le front en deux et a coincé une bonne partie des troupes dans la poche de Dunkerque.
      Si quelqu'un peut confirmer ou infirmer ces éléments, je suis preneur pour mettre à jour mes infos ! Tout cela s'ajoutant bien entendu aux éléments déjà cités sur les techniques opératives...

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  16. "Quelques bombardiers dans une Nouvelle-Calédonie transformée en porte-avions géant auraient sans doute plus d’effets et d’effets permanents dans la région, si on avait des bombardiers. " Eh bien voilà, pour la France tout est dit.
    "Si on avait des bombardiers..."

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    1. Falcon 10X BALRA (Bombardier à long rayon d'action).
      Je sais, on peut toujours rêver.
      ^^

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  17. >>>>> « La guerre est une expérience dont l’expérience ne peut se faire » disait Henri Poincaré

    D'ou vient exactement cette citation ?
    Cela m'étonnerait qu'Henri Poincaré, un mathématicien de génie n'ayant jamais combattu, ait écrit cela.
    Peut-être que la citation vient de son cousin, le président de la république Raymond Poincaré ?

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    1. Je connais "La guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires" de Raymond Poincaré.
      Mais celle que vous citez ne me dit rien !

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    2. "La guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires"
      Cette citation est de Georges Clemenceau

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    3. Oui, autant moi, merci d'avoir corrigé !
      Poincaré Henri, le mathématicien, a fait pas mal de citations, certaines très justes !
      "La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes ; parce que, pour elle se soumettre, ce serait cesser d'exister."

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  18. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 25 mars 2023

    L'assaut de la Russie contre la ville de Bakhmut dans le Donbass est en grande partie au point mort. Cela est probablement principalement dû à l'attrition extrême de la force russe. L'Ukraine a également subi de lourdes pertes au cours de sa défense.
    La situation russe a également probablement été aggravée par les tensions entre le ministère russe de la Défense et le groupe Wagner, qui fournissent tous deux des troupes dans le secteur.
    La Russie a probablement déplacé son objectif opérationnel vers Avdiivka, au sud de Bakhmut, et vers le secteur de Kremina-Svatove au nord, des zones où la Russie n'aspire probablement qu'à stabiliser sa ligne de front.

    Cela suggère un retour global à une conception opérationnelle plus défensive après les résultats peu concluants de ses tentatives de mener une offensive générale depuis janvier 2023.

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  19. Merci pour ce moment de détente ! :D

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  20. La #Russie a perdu les 2/3 de son potentiel scientifique en 32 ans

    Entre 1990 elle occupait la 10ème place en terme d'investissements en 2022 elle était 41ème.
    Les investissements actuels (0,97% du PIB) sont 2 fois moins importants que du temps de l'URSS (1,89% du PIB)

    https://twitter.com/Eric_Lecomte_/status/1640290957424721923?t=SPYa4ubcpzJZIegrEE8_vQ&s=19

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    1. et de plus l'essentiel de cet investissement RD va vers le militaire avec l'efficacité que l'on constate et un grand bénéfice pour l'humanité et la planète

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    2. Depuis 1990 par exemple , la France a reçu 20 prix Nobel toutes catégories et la Russie 6 dont 2 seulement ont vécu toute leurs vie en Russie , les autres étant soit en exil soir ayant obtenu une autre nationalité...

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    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    4. Et les USA plus de 200. Même en ramenant ces chiffres aux populations respectives de ces pays, c 'est accablant pour la Russie ..et étonnamment pour les Chinois c 'est pire .

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    5. @ Luebeck : il faut modérer ce chiffre pour les Chinois par le fait que le Nobel récompense généralement des travaux qui ont plusieurs dizaines d'années. On est en train d'observer les résultats de recherche avec un certain retard. La Chine a subi jusqu'aux années 2000 les effets secondaires de la Révolution culturelle dans son secteur scientifique. Les USA ont fortement profité de l'afflux de scientifiques étrangers, en particulier chinois, qui étaient encouragés à aller étudier là-bas (pour les meilleurs, en tout cas). La Chine a maintenant changé sa politique et a non seulement des formations de très grande qualité en interne, mais également incite ses étudiants les plus brillants à revenir travailler en Chine après un passage à l'étranger pour se former aux techniques de pointe. Je crains qu'à horizon 20 ans, la moisson de Nobels pour la Chine change drastiquement. Il serait dangereux de sous-estimer leur puissance d'innovation et de recherche.

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    6. Merci de l'explication . En effet c 'était assez inattendu une moisson aussi faible !

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    7. Bonjour Laurent, bonjour à tous,

      Pour compléter, par rapport à l'école française, l'école chinoise fait beaucoup travailler la mémoire au détriment du (1)-raisonnement. Par ailleurs des étudiants chinois viennent en France pour (2)-"passer du bon temps" (au frais des parents), et d'autres sont (3)-sévèrement encadrés par des camarades de classes qui sont aussi des commissaires politiques (qui sont souvent les étudiants les plus brillants, pas des "bras-cassés" mis en plus) avec même des séances d'auto-accusation publique (en France devant profs et étudiants français interloqués, lors des prises de paroles de ces étudiants, c'est assez cocasse...).
      Attention ! je ne dis pas que l'école chinoise est "mauvaise", loin de ça, mais du peu d'information que j'ai, elle ne me semble pas si exceptionnelle que ça...

      Au contraire, j'avais été surpris par les formations roumaines en mathématiques et informatiques. Un livre de L1 en informatique théorique était plutôt du niveau L3 en France, et une grande école d'ingénieurs en recrutait (il y a une dizaine d'années) "le plus possible" pour faire avancer (par l'émulation) ses élèves ingénieurs français : ils mettaient 6 mois pour appendre le français avant de dominer leur promo (aussi par leur travail, ils n'avaient pas la science infuse...)

      Bien cordialement.

      F.

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    8. @ myf : je n'ai jamais dit que l'école chinoise était exceptionnelle. Sur le nombre, ils trouvent tout de même suffisamment d'étudiants exceptionnels...
      Par ailleurs, la vision des étudiants chinois dans le supérieur français est biaisée : sauf exception pour certains parcours très attractifs, nous ne récupérons pas les meilleurs étudiants, ils ont un tropisme net vers les USA. Ils y remplissent les programmes de PhD, et je peux vous assurer que même ceux qui ne sont pas commissaires politiques ne sont pas des bras cassés ;)
      Je confirme sur la formation roumaine, et d'ailleurs d'une bonne partie d'Europe de l'Est (Russie incluse). Un biais est sûrement lié au fait qu'il y a une sélection très tôt et un aiguillage vers des lycées très sélectifs, qui permettent de les amener à un niveau avancé rapidement. Même chose en Chine où la pression sélective est forte, en sciences du moins ; en lettres et sciences humaines, c'est probablement plus limité par l'aspect "politique" comme figure imposée qui limite le raisonnement, comme vous le soulignez. Il faut arrêter de croire que la formation française en mathématiques et en sciences soit au-dessus de toutes les autres, en particulier quand le credo est le bac pour tous et le nivellement du niveau.

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    9. @myf 27 mars 2023 à 17:16
      Sur les Chinois (en fait des Taiwanais) et la mémoire.
      Il y a 15 ans, j'étais avec des collègues Taiwanais en formation pour utiliser des puces d'un groupe hollandais dans des systèmes vidéos.
      Et là, il me regardent ébahis parce que je noircis mon cahier de notes. Et de m'expliquer que chez eux, ceux qui prennent des notes sont considéré comme nuls. Je ne sais pas à quoi correspondait "chez eux" (entreprise, Taipeh, Taiwan ?) et je ne m'y suis pas intéressé plus que ça à l'époque (je ne me voyais pas me lancer dans un débat sur l'importance de la reformulation et de la mémoire visuelle sur l'apprentissage).
      Bien sûr, ils m'ont appelé 15 jours après pour me demander des réglages ...
      63

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  21. Bonjour, l'utilité pédagogique de ce genre de wargame me laisse perplexe car jamais les joueurs ne semblent en tirer un enseignement applicable dans le monde réel et jamais les acteurs du monde réel n'imaginent en apprendre quelque chose de sérieux. Permettez-moi de développer par un exemple très actuel : Arte propose une série en 3 épisodes sur Poutine et sa personnalité. On n’y apprend rien d’extraordinaire sauf quelques anecdotes oubliées. Le récit reste captivant mais le côté à charge fatigue un peu . C’est le grand méchant menteur, aidé par et aidant d’autres très méchants que tous les gentils du G8, du G20 , de l’Otan ou de l’ONU essaient en vain de calmer et de ramener à la raison. Je ne doute pas qu’il soit méchant mais je doute que tous les autres soient si gentils. Là n’est pas l’essentiel. Le documentaire montre sans équivoque que Poutine n’a pris personne en traite. Ses intentions étaient clairement affichées et à multiples reprises. Tous nos dirigeants savaient que l’attaque se préparait. Certes, jusqu’au 24 février, un doute subsistait et seule l’attaque effective pouvait changer la forte probabilité en certitude. Et qu’ont fait nos dirigeants, leurs multiples conseillers si chers payés, leurs états-majors et autres think-tank de cette forte probabilité avant qu’elle ne soit certitude ? Depuis 13 mois, nous avons vu assez de cafouillages d’improvisations, d’esbrouffe et de ratés pour répondre sans hésitation : Hors l’agitation diplomatique, RIEN. Aucune mesure concrète pratique. 70 ans que nos militaires répétaient que les méchants Soviétiques devenus simplement Russes vont passer la frontière. On sait qu’ils vont le faire demain mais la moitié de nos quelques blindés sont sous bâche, les arsenaux sont vides ou presque, la production est à l’arrêt et personne n’envisage la possibilité qu’il faille prendre quelques mesures. Le pompon allant aux obus suisses : « Chef, on a acheté des obus mais en signant un papier qui nous interdit de les utiliser ». Pensaient-ils vraiment arrêter la déferlante russe en privant quelques oligarques de séjours à Courchevel et les Russes de MacDo ? Fallait-il former quelques centaines de spécialistes ukrainiens pour la photo ou des dizaines de milliers ? Pouvait-on anticiper la probabilité de fournir des blindés ou des systèmes complexes et donc le besoin en amont de former leurs utilisateurs. (personne n’est jamais mort d’avoir acquis des connaissances inutilisées, le contraire est plus fréquent). La liste reste ouverte. L’héroïsme et l’agilité des Ukrainiens, la barbarie et l’incompétence des troupes russes permettent de dissimuler cette faillite. Ouf ! N’en parlons plus. C’est toujours nous les meilleurs, les plus beaux et le camp des justes. Amen

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    1. A propos du documentaire, très intéressant et surtout basé d'ailleurs sur les échanges entre dirigeants et représentants visant à désamorcer par le dialogue et non à escalader en renforçant de manière agressive la capacité militaire de l'Ukraine...pour Poutine et son état-major, politique et militaire, c'était agiter le chiffon rouge et d'ailleurs il lui a suffit d'une part de constater le désengagement occidental en Syrie pour se sentir autorisé aller y taper franchement et d'autre part de prétexter un engagement de l 'OTAN en Ukraine (entre autres pseudo raisons) pour se sentir justifier d'aller y taper encore plus fort ...mais d 'accord avec vous, il fallait armer l 'Ukraine plus vite et plus fort, constat que l 'on peut faire en prenant note de l 'inutilité de la diplomatie occidentale dans ce cas: c'était le sujet de fond du documentaire, finalement.

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    2. Il y a quelques annees, j etais haut fonctionnaire dans une tres grande collectivite locale. J etais convie a une reunion sur la definition de la strategie risques de notre collectivite. J avais puise de l inspiration dans le livre blanc de la defense. Les militaires ont pour coeur de metier le risque. Et sont totalement inutiles sinon. Dans ce livre, un inventaire de risques. Des mauvaises recoltes, un effondrement technologique. Et une epidemie, pourquoi pas.
      A cette reunion, un charge de mission risques. Axiome de base: notre collectivite doit privileger six risques susceptibles de fragiliser le territoire. Et negliger les autres. Pourquoi six? Pourquoi pas deux, Pi ou six cents soixante-six? Les voici: les inégalités sociales, le dérèglement climatique, la pollution de l’air, le fleuve et ses crues, le risque sécuritaire, la gouvernance de nos territoires. Autant de risques reels et majeurs pour lesquels les moyens de couverture (moyens financiers, humains) sont connus. Autant de silos a organiser. Autant de solutions deja envisagees.
      Vous remarquerez que l epidemie, identifiee par le livre blanc, n est plus dans le top 6...
      La cigale se trouva bien depourvue...
      Le wargame est un exercice contraint par des regles. Mais qui sont possibles d interroger, comme pour ce malheureux groupe d officiers japonais censures, ou par des militaires francais qui avaient envisage le passage hors-manuel par les Ardennes. Mais le wargame est juste une emergence d idees, un exercice agonistique entre deux volontes contraires, un brain-storming qui n exonere pas de la prise de decisions. Out of the box.
      Il me souvient le terme wargamistique de ''pouiter". Lire les regles, analyser la carte et les forces en presence pour trouver la faille dans les regles, la blitzkrieg que l on n avait pas vu venir.

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  22. Merci mon Colonel, pour ce nouvel opus innovant. Toujours intéressant de vous lire. Et vous avez déclenché des commentaires bien intéressants à la suite. Avec ces wargames, c'est bien loin de mes souvenirs de grandes batailles vécues à la fin des repas familiaux, sur les nappes blanches, entre un grand-oncle et tel neveu, qui nous apprenaient la conduite de telle ou telle bataille : assiettes = centres de commandement ; verres = les unités, couverts = les mouvements... etc. Sans omettre les détails du terrain, important les hauteurs : je savais ça que je n'étais pas plus haute que 3 pommes ! C'était moins amusant quand ça durait des heures et des heures, bien au-delà du café. Cependant, plus vieille, je me suis amusée à suivre ces adultes qui transformaient en jeu grandiose les fins de repas.
    Et, bien plus tard, adulte, immobilisée plusieurs mois d'affilée avec internet à disposition, et un sommeil décousu, je me suis prise au jeu d'un wargame. J'ai alors découvert que j'avais appris pas mal de choses durant ces fins de repas. Le plus surpris, ça a été mon geek de fils découvrant sa mère dans le top 20 en 3 mois. Mais j'ai arrêté quand j'ai récupéré une activité normale, trop prenant en heures, même si je m'y amusais terriblement.
    Ceci dit, comme Jerome le conclut dans son commentaire : "comprendre par soi-même et ne pas aller à l'évidence", ou bien si on considère "l'instant T" du Chef Chaudard, ou encore cette "assymetrie nécessaire au succès militaire" de Fritz, et je ne sais plus qui parlait de la difficulté de jauger l'importance du renseignement. Bref, toutes ces réactions, ou plutôt, réflexions sont justes, chacune prise dans son développement...
    Vraiment, j'ai aimé vous lire et lire les commentaires à la suite.
    J'espère comme vous, que chaque pays, Paris y compris, dispose de cartes et qu’on y joue des scénarios à la demande avec des équipes appropriées.

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    1. https://www.irsem.fr/le-collimateur/un-wargamer-et-un-cygne-noir-entrent-dans-un-bar-tetes-chercheuses-15-16-12-2022.html

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    2. Super, ce lien des Têtes chercheuses. Merci Luebeck => à écouter vraiment

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  23. Il manque me semble t'il dans cette analyse exclusivement militaire une dimension essentielle : la dimension économique.

    La Chine c'est de l'ordre de 3300-3400 Mds d'exportations par an, près de 15 % du commerce mondial et plus de 600 Mds d'excédent commercial essentiellement vers l'Europe et les USA.

    La Chine est elle prête à prendre le risque de voir se fermer ses débouchés au Japon, en Europe et aux USA ?

    Les gouvernants du Japon, des USA et d'Europe seraient il prêts à fermer totalement leurs marchés aux produits chinois en cas d'invasion de Taïwan ? Cette fermeture serait à n'en pas douter très très douloureuse pour la Chine mais le serait également pour tous les consommateurs Européens et Américains.

    Autre élément important à prendre en compte : le taux d'autosuffisance alimentaire de la Chine qui alors qu'il était de 95 % en 2013 n'était plus que de 86 % en 2019. Alors certes, la Chine fait des acquisitions de production agricole ou de terres dans certaines régions d’Afrique, d’Australie, mais les américains pourraient mettre en place un blocus de toutes les routes maritimes qui mènent à la Chine.

    Au final, dans cette histoire la Chine me semble avoir beaucoup à perdre et bien peu à gagner.

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    1. C'est exactement le schéma qu'on appliquait à la russie jusqu'au 24 février 2022...

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    2. L'économie est un moyen, la conquête territoriale le but. Il faut adopter la mentalité d'un sociopathe et se dire que si la Russie s'installe "pour mille ans" en Ukraine, les quelques dizaines de milliers de morts Russes et la gène économique actuelle sont un prix dérisoire. (la dévastation en Ukraine ne compte pas).
      Ce raisonnement permet d'ailleurs de poursuivre l'absurdité encore et toujours. La Chine ne lâchera jamais l'idée de réunifier Taiwan au continent. La tentative militaire est inéluctable à un certain moment: supériorité militaire, faiblesse temporaire des USA, dépendance économique réduite à un point acceptable etc..
      Le moins coûteux serait d'obtenir a priori la neutralité des US que rien d'officiel ne lie à Taiwan. Ca peut paraître bizarre comme idée aujourd'hui mais tout peut changer tellement vite dans une démocratie dont la population n'a pas forcément envie de mourir pour Taiwan.

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    3. @ Pedro : la différence, c'est que la Russie est gouvernée par un seul homme, où tout personne avec un minimum de pouvoir est un obligé (on le voit avec les oligarques qui ont essayé de prendre leur indépendance et ont perdu leur vie, ou fini en prison), alors que la Chine est actuellement tenue par un parti unique qui, bien que soumis de plus en plus fortement à Xi Jinping, a tout de même des courants différents qui peuvent lutter et argumenter en interne sur l'opportunité d'une attaque. Les dirigeants chinois semblent beaucoup plus rationnels que Poutine... pour l'instant !

      @ L'âne musicien : je suis d'accord avec vous, les Chinois ont le temps, Taiwan est une épine dans leur pied depuis 70 ans, ils ne vont pas renverser la table tant que la partie n'est pas en leur faveur. Ils sont plutôt à l'affût d'une opportunité (faiblesse ou désintérêt américain), et par ailleurs montent progressivement en puissance. Je ne les vois pas se lancer dans l'aventure tant qu'ils n'ont pas le marché intérieur (ou le bloc d'obligés) suffisant pour tenir le coup économiquement face au bloc occidental. Ils ont tout de même des arguments pour que ce moment se produise dans les 50 années qui viennent... D'où leur intérêt pour la guerre en Ukraine, qui est un test de la détermination occidentale !

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    4. Sur le terrain militaire, la Chine est inférieure aux USA dont le budget défense est colossal. Par contre, en effet, c'est dans le domaine économique que la Chine remplace les USA comme partenaire commercial de la plupart des pays du monde. Et comme le dollar est en train de vaciller pour des raisons de déficit budgétaire et d'inflation, c'est plutôt sur ce domaine que la Chine risque de riposter en premier. En effet, le USA ont débuté les hostilités commerciales et technologiques en empêchant la Chine d'accéder aux technologies nécessaires pour produire des micro-processeurs extrêmement petits.

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    5. @Laurent : mais la Chine suit la russie soviétique avec quelques décennies de retard : parti unique, musellement de toute opposition, endoctrinement massif, culte de la personnalité, militarisation à marche forcée... La seule vraie différence est que les Chinois sont plus un peuple de commerçants que de conquérants, et qu'ils ont peut-être plus de dignité que les russes...

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    6. En effet, aucun intérêt pour la Chine de se lancer dans une aventure qui quelque soit l 'issue , lui ferait perdre énormément ...mais comme avec Xi on a quitté le pragmatisme qui prédominait en faveur de l 'idéologie, on peut imaginer qu'un scénario guerrier n 'est pas totalement improbable.

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  24. Résultat hebdomadaire en cartes du Poulet_volant : un travail très parlant !
    => Bakhmut : https://mobile.twitter.com/Pouletvolant3/status/1640251002640113665/photo/1
    => Adviivka : https://mobile.twitter.com/Pouletvolant3/status/1640251002640113665/photo/2
    Rappel : chaque n° correspond à une avancée par semaine (numérotées depuis 11 semaines)

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  25. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 26 mars 2023

    Depuis le début du mois de mars 2023, la Russie a probablement lancé au moins 71 véhicules aériens sans équipage d'attaque à sens unique de la série Shahed de conception iranienne (OWA-UAVS) contre des cibles à travers l'Ukraine.
    Ces attaques ont fait suite à une pause de deux semaines dans les attaques OWA-UAV fin février 2023. La Russie a probablement commencé à recevoir des réapprovisionnements réguliers d'un petit nombre de Shahed OWA-UAV.
    La Russie lance probablement des Shaheds à partir de deux axes : depuis le kraï russe de Krasnodar à l'est et depuis l'oblast de Bryansk au nord-est.
    Cela permet à la Russie de cibler un large secteur de l'Ukraine et réduit le temps de vol vers des cibles dans le nord de l'Ukraine. Il s'agira également probablement d'une nouvelle tentative d'étendre les défenses aériennes ukrainiennes.

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  26. Tant qu'ils ne vont pas jusqu'à estimer qu'ils vont etre reçus avec des fleurs et peuvent prendre l'île en 3 jours...

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  27. La nouvelle vidéo interview du Gal Yakovleff par X.Tytelman est arrivée.
    CHINE: Perspective stratégiques face à Taiwan, la Russie et les USA - avec le Général Yakovleff
    https://youtu.be/iAKpBZxdIDg

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    1. Très clair comme toujours.
      La Chine à l'époque de Marco Polo 50% du pib mondial ? Fallait la trouver celle là :)

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  28. https://twitter.com/NOELreports/status/1640316925296164864?t=NSA4Ckah0hTQrylTMcixFQ&s=19

    La Chine s'est opposée au déploiement d'armes nucléaires russes en Biélorussie, a rapporté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning lors d'une conférence de presse.

    "Une guerre nucléaire ne peut être ni gagnée ni menée. Les guerres entre États dotés d'armes nucléaires doivent être évitées et les risques stratégiques doivent être réduits."

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  29. Dernière vidéo du Youtubeur Perun sur les pertes et perspectives de cette offensive d'hiver.
    Très intéressant, comme d'habitude.
    https://youtu.be/uRboVa5zyUk

    Il parle incidemment des guerres hoplitiques au début, un sujet abordé récemment par Orekhdin.
    Son résumé rejoint le mien.

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  30. Sportif russe

    https://twitter.com/Shinken_72/status/1640317184181252098?t=8Z2jLMsvX-pfnQG6RkJljw&s=19

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  31. Après l'empire contre attaque, illustrée d'une photo qui évoquait presque Hoth, voici des roses pour Formose. Allusion à un autre titre SF, Des roses pour Algernon? Ou plus simplement aux Roses de Tokyo?
    Qu'importe, revenons au sujet des wargames.
    Ce qu'expose le colonel est le cruel dilemne chinois pour une invasion de Taïwan.
    Soit ils ne touchent pas aux moyens aéronavals US de seconde ligne, et ils s'embourbent en quelques semaines, sauf à réussir une campagne de trois jours (ce qui semble en général assez difficile à accomplir...)
    Soit ils tentent un pearl harbour pour avoir les mains libres dans leur mer intérieure et plus particulièrement à Taïwan. Ce qui aurait le léger inconvénient d'avoir le même effet sur l'opinion publique US qu'en 41. Une traîtrise impardonnable, que ni le peuple US ni son président quel qu'il soit ne laisserait passer.
    Les wargame ont également un inconvénient, c'est qu'ils se basent sur des performances supposées des armées et de leurs équipement. Et la prétention de la RPC a être en train de rejoindre le niveau US n'a strictement rien de vérifié. Autant pour ses hommes issus d'une génération de l'enfant unique, que pour son équipement militaire jamais réellement testé en conditions réelles de combat, la Chine ne saurait si elle a réellement atteint le niveau US que le jour ou elle essaiera.
    A t'elle envie de prendre le risque, de ceux ou la différence entre audace et témérité se reconnaît non à la volonté de départ, mais au résultat à l'arrivée?
    On n'est jamais à l'abri d'une décision irrationnelle.
    Une chose sûre en revanche. Vu la taille de l'opération amphibie nécessaire, il ne serait pas possible de la préparer discrètement.
    Et les chinois savent depuis début 2022 que la communication préalable peut modifier beaucoup de choses, et particulièrement faire perdre cet effet de surprise qui souvent constitue l'avantage majeur, voire indispensable, des opérations éclairs.

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    1. Une autre hypothèse, en Chine, les "petits roses" c'est un terme qui désigne les jeunes internautes nationalistes... et le gouvernement chinois. Donc Formose étant Taïwan...on pourrait traduire par un autre message 😋

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    2. Ou un nouvel hommage de notre hote aux titres des romans de Jean Bruce, OSS117, genre "Panique a Wake" ou "Métamorphose à Formose" (titres véridiques)?
      C'est plus son genre...

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  32. dans ces simulations, les chinois pourraient donc frapper les bases US sans que les USA frappent les bases chinoises sur leurs territoires ... est-ce qu'il n'y a pas un défaut ? si la Chine frappe les bases Us, est-ce que la situation ne dégénérait pas immédiatement en conflit global ?

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    1. Si j'ai bien compris, ce ne sont pas des bases sur le territoire des USA : Guam, Japon, Corée du Sud... Ce n'est pas la même chose, d'un point de vue politique, que de frapper le territoire de l'Etat lui-même. En frappant les bases américaines à l'étranger, la Chine s'expose à une riposte conventionnelle des USA mais pas nucléaire ; en frappant le territoire chinois, les USA s'exposeraient à une riposte nucléaire...

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    2. C'est la limite des wargame.
      Je pense personnellement qu'après un nouveau Pearl Harbour, la mort de centaines d'americains, les USA ne se generaient pas pour frapper les Chinois de façon conventionnelle, même chez eux...

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    3. Oui, tout à fait - J’imagine mal les USA frappés sur leurs bases, se contenter d'une réaction type "Ukraine" ... ils frapperont les bases chinoises ...
      Deux solution : "nucléaire et fin du monde" - Ou globalisation du conflit ...
      Généralisé, cela amènerait la Russie, profitant du fait que le USA seront bien occupé avec la Chine, a venir "grignoter" tout ce qu'ils pourront en Europe ...
      Et l'Afrique/Moyen Orient, particulièrement leurs ressources minérales et énergétiques, serait également un enjeu incontournable ...

      ... Une donnée rarement prise en compte dans ces jeux (me semble-t-il ?) est la réalité écologique (rappelée par la science) : la Terre n'est pas infinie, ses ressources non plus hélas ...
      La dégradation du climat, des conditions de vie (production agricole etc) et des ressources disponibles et nécessaires à un conflit de haute intensité, deviendrait sans doute un enjeu encore plus important dans un grand conflit ...

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  33. Un petite revue des complotistes de tous les pays tenues par Pekka Kallioniemi
    https://twitter.com/P_Kallioniemi

    ou plus complet son site Web qu'on peut qualifier d’assez exhaustif

    Vatnik Soup

    "Qu'est-ce que #vatniksoup ?"

    #vatniksoup est une série de fils Twitter (et un hashtag !) où je présenterai des acteurs et des propagandistes pro-russes du monde entier, qu'ils soient des "journalistes indépendants", des politiciens, des militaires ou simplement des escrocs réguliers qui cherchent à faire un peu d'argent facile.

    La série contient également des introductions et des informations plus approfondies sur le fonctionnement et la diffusion de la propagande et de la désinformation en ligne. Par exemple, je parlerai des fermes de trolls, de la manipulation des médias sociaux et des opérations d'information en ligne de la Russie.
    Je pense qu'il est important de présenter ces mauvais acteurs ainsi que les stratégies qu'ils emploient dans l'espace de l'information. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons poursuivre la seule chose qui est généralement désignée comme la première victime de la guerre : la vérité .

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  34. 18 léo et 40 marders allemands auraient été livrés.

    https://www.zonebourse.com/cours/action/RHEINMETALL-AG-436527/actualite/Les-chars-Leopard-2-promis-par-l-Allemagne-remis-a-l-Ukraine-Spiegel-43348566/

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  35. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 27 mars 2023

    Le 22 mars 2023, au moins trois navires de surface sans équipage (USV) et un véhicule aérien sans équipage auraient tenté de frapper la base navale russe de Sébastopol, en Crimée occupée.
    Des rapports de source ouverte suggèrent qu'un USV a été arrêté par des barrages défensifs, tandis que deux ont été détruits dans le port. Les responsables russes ont déclaré qu'aucun navire russe n'avait été endommagé.
    Une précédente attaque de l'USV contre Sébastopol le 29 octobre 2022 aurait endommagé le dragueur de mines Ivan Golubets et la frégate Admiral Makarov.

    Même si les nouvelles attaques n'ont probablement pas endommagé de ressources militaires, la menace USV continue probablement de limiter les opérations de la flotte russe de la mer Noire.

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  36. X.Tytelman sur LCI
    Bakhmout : l'offensive russe au point mort ?
    https://youtu.be/mC5oqQFIoNM

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    1. Bravo, Pithivier!
      Je ne sais qui y retournera, mais, visiblement, beaucoup de Russes y sont restés !

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  37. Oukil est l ane onyme? Hmmmm? Il semblerait que la piste russe revienne sur la table pour Nord Stream, les russes avaient un navire équipé d in mini sous marin sur zone avec le transpondeur coup d apres le live du monde. Je m etonne que l ane impartial ne soit pas accouru pour nous en parler comme il le fait a chaque soupcons sur un chalut belge ou gondoles affrétées par le Vatican :)

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    1. Comment ça, le baudet ne nous cause pas de cette hypothèse-là ?

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    2. Avant les explosions du Nord Stream, six navires russes sont apparus dans la zone de sabotage

      Quelques jours avant le sabotage du Nord Stream, six navires de la marine russe ont été repérés près du site des explosions, dont un navire de sauvetage avec un sous-marin et deux remorqueurs avec grues , ainsi que trois navires de guerre, la publication allemande t-online et OSINT écrit dans une enquête conjointe Analyste Oliver Alexander. L'équipement de ces navires serait suffisant pour poser des explosifs.

      Détails. Comme l'a expliqué Alexander, la publication s'est tournée vers lui pour obtenir de l'aide après qu'une source du renseignement a déclaré à t-online que six navires de la marine russe avaient visité le lieu du sabotage. La source a nommé les six navires : le navire de sauvetage SS-750, le navire de reconnaissance moyen Syzran, les remorqueurs SB-123 et Alexander Frolov, la frégate Yaroslav le Sage et la corvette de classe Guardian. L'analyse d'Alexandre des images satellites et des services de suivi a montré la plausibilité de ces informations.

      ▪️D'après les publications de la publication et de l'analyste OSINT, il ressort que lors des exercices navals lancés par la flotte de la Baltique le 19 septembre, plusieurs navires de la marine russe qui n'y ont pas participé se sont dirigés vers le lieu du sabotage. Comme suggéré par t-online, les exercices pourraient devenir une couverture pour l'opération principale. Selon des communiqués de presse du ministère de la Défense, 17 navires, ainsi que des parachutistes du 313e détachement des forces spéciales, ont pris part aux exercices.

      ▪️Le navire principal de l'opération probable pourrait être le navire de sauvetage SS-750. A son bord se trouve un mini-sous-marin AC-26, conçu pour évacuer les équipages des sous-marins en cas d'accident. De tels sous-marins pourraient être utilisés pour poser des explosifs sous les pipelines, ont supposé les experts dès le début.

      ▪️Le navire SS-750 fait partie de la flotte de la Baltique, son mouillage est Baltiysk. Dans la nuit du 21 septembre, il a quitté Baltiysk, selon les images satellites, et n'est revenu au parking qu'entre le 24 et le 26 septembre. Il aurait pu arriver sur le site du sabotage des pipelines à 19h50 UTC. La longueur de ce navire correspond à la longueur du navire, qui se trouve sur l'image satellite prise par SpaceKnow dans la zone du pipeline Nord Stream avant les explosions.

      ▪️Entre minuit et une heure du matin le 21 septembre, selon des images satellites, deux autres navires de la marine russe ont quitté le port de Kaliningrad - les remorqueurs SB-123 et "Alexander Frolov". Chacun des remorqueurs sur le pont est équipé de grues de chargement, avec lesquelles des engins explosifs ou des mines pesant des centaines de kilogrammes peuvent être descendus dans l'eau (c'est la quantité d'explosifs nécessaire pour effectuer des explosions sur les Nord Streams). Initialement, le système d'identification automatique (ses données sont utilisées, par exemple, par des services comme MarineTraffic) de ces navires était désactivé, mais en milieu de journée, les remorqueurs ont activé les capteurs pour une raison quelconque. À ce stade, ils sont à cinq heures du site des futures explosions, où ils pourraient également arriver à 19h50 UTC.

      ▪️Ni le navire de sauvetage SS-750, ni les remorqueurs SB-123 et "Alexander Frolov" n'ont participé aux exercices de la Marine. Ils ont pris la mer 14 heures avant le départ des navires qui ont participé aux exercices, note Alexander.

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    3. ️Vers cinq heures du soir, le cap des remorqueurs devait être franchi par un hélicoptère américain qui décollait de Pologne. On ne sait pas s'il a repéré des navires inconnus et transmis des informations à leur sujet aux autorités danoises. Cependant, vers 19h50, le patrouilleur danois Nymfen se dirige vers la zone du futur sabotage. Il a atteint sa destination le matin du 22 septembre, la même zone a commencé à patrouiller la marine suédoise et l'armée de l'air.

      ▪️Le navire, semblable à Iaroslav le Sage, peut être aperçu sur l'une des images satellite prises le 22 septembre au large des côtes polonaises. À côté de lui se trouve une corvette.

      ▪️La corvette Soobrazitelny, la frégate Yaroslav le Sage, qui a participé aux exercices, et le navire de reconnaissance Syzran, qui n'y a pas participé, pourraient couvrir les SS-750 et les remorqueurs des manœuvres de l'OTAN qui ont eu lieu dans la zone de la côte polonaise.

      Telegramm компромат 2.0

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    4. site internet trés fouillé avec entre autres quelques articles intéressant sur les sous-marins espions russes, trouvé en raison de deux postes d'Alain:

      http://www.hisutton.com/

      en particulier ici pour apprécier le niveau de l'effort russe en la matière:
      http://www.hisutton.com/Yantar.html
      http://www.hisutton.com/Belgorod-Class-Submarine.html
      http://www.hisutton.com/Spy%20Sub%20-%20Project%2010831%20Losharik.html

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    5. il est pas là Ane-onyme ? bon je vais répondre à sa place :
      - c'est les US qui ont obligé les RU à saboter NS
      - les RU ont voulu dégazifier nord-stream
      - c'est des commandos UKR qui ont volé des navires RU et les ont remis au port aprés
      - les US ont trafiqué les transpondeurs des navires RU
      - l’Europe de l'ouest va mourir de froid dans d’atroces souffrances cet été si elle ne se rend pas
      voilà, voilà
      -

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    6. Alain, le comique de service. J'ai vaguement lu. Qu'il puisse écrire des trucs aussi manifestement faux sans trouver ici de démenti prouve le degré de servitude mentale. Mais, bon, juste quelques pious-pious de réforme.

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    7. Toi , tu es vraiment pas un âne.
      Tu es juste un vrai co'nonyme @!@

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    8. La source des affirmations d'Alain. Une enquête allemande.

      https://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/aussenpolitik/id_100149758/nord-stream-russian-navy-have-operated-a-submarine-days-before-the-explosions.html
      ( si ça vous propose la version abonné, faire un retour arrière flèche en haut à gauche de chrome )

      Une version traduite ici en cliquant droit
      https://charter97.org/ru/news/2023/3/25/541456/

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  38. Merci à Michel Goya pour l'exercice stratégique sino-chinois. Très intéressants les wargames.
    Dans le cas d'espèce, je ne validerais aucune opération offensive ou de blocus sur la côté est de l'île. C'est l'océan, qui sera infesté de SNA américains depuis le détroit de Luçon jusqu'aux Sakishima (adossées à Okinawa).
    Sur terre, c'est la côte montagneuse de Taïwan qui dénie toute profondeur aux opérations tactiques.
    Tout laisse croire que l'effort de la Chine continentale se portera sur les Pescadores pour en faire une base avancée de lancement. De toute façon il n'y aura aucune surprise possible.

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  39. Dans la vidéo très brutale référencée ici vers le 24 mars :
    https://twitter.com/DefMon3/status/1639342501059260416

    on trouve, au nord-ouest, une étrange structure ovoïde. On la voit bien sur la photo aérienne. Sur la carte google, elle apparaît comme un étang.

    Dans la vidéo, on voit que c'est une levée de terre, et il semble qu'elle soit entourée d'un petit fossé.

    Quelle est cette structure ? Une structure militaire ? Ou une retenue d'eau pour l'agriculture, laissée à sec à cause des combats ? (Les ukrainiens ont déjà des méga-bassines, et les russes sont sûrement les écolos qui viennent pour les détruire).

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  40. « Ukraine, une guerre qui vient de loin »
    https://www.youtube-nocookie.com/embed/ZmOQ2s-1wus

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    1. /!\ Ritz-Lacroix, la Fauriçonne des communistes. Passez votre chemin bonne gens.

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    2. Baudet: loin ? et si vous y dégagiez ?...très loin même... et emmenez avec vous ânesse et ânons, ça débarrassera.

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  41. Je réponds juste au concept de " wargame"
    Je suis très étonné des réactions multiples / chatgpt.( Plutôt critique , à juste raison de mon point de vue)en rapports des commentaires beaucoup plus nuancés sur les wargames.
    Les war games , si j ai bien tout compris , c est la même chose , en moins sophistiqué ( plus ancien) mais le concept semble être le même :a partir des données historiques ( ou statistiques) on extrapole les " tendances".
    Ce ne seraient , selon moi , que des algorithmes.
    Depuis 40 ans , je travaille dans le secteur agricole et constate que rien ne se passe jamais comme prévu.:
    C est un fait qui oblige ou contraint, mais c est prégnant, c est les 80 jours consecutifs a + de 35 ° de l été 2022 en france.c est un ouragan par ci , une rivière atmosphérique par là...etc.etc

    Pour moi , les algorithmes aident sans doute à des efforts de prospectives , mais , dans la vraie vie , ça ne vaut rien.
    Du post de michel GOYA, je retiens cet item qu il vaut mieux-être souple et réactif ( cf l usage inattendu des petits drones).
    Pour le reste , c est à dire l industrie qui vend des navires, missiles , avions , et autres chars indestructibles....
    Ce ne sont que des commerçants, surfant sur la peur qu ils entretiennent.
    Dans cette invasion de l Ukraine, où est l aviation d attaque , ou sont les navires de guerre , ou sont les armatas , les chars hyper sophistiqués ????
    De fait , il reste la débrouille, le courage , l l'intelligence adaptative ( vs le QI selon teasin'), et le constat que tout le reste, sensé être l apanage de la 2 même armée mondiale , c est du flan .Ne resterait il donc , au bout du bout que la force vitale ?
    La réponse me semble oui.
    Neanmoins , pourrait on revenir à l age de pierre ??
    En terme de violence nous y sommes déjà ( ou encore ?)
    La seule différence , c est qu aujourd hui , c est filmé ( et bien évidemment filtré) et surtout distancié.
    Quand je dis nous , je ne parle pas à la place des ukrainiens, ni des vatnik: je parle de nous , entre autre lecteurs ou contributeurs à ce blog ( heureusement qu il existe !! Merci m goya)
    Bref , les wargame , c est pas mon truc.
    Mon truc , c est comme tous les ukrainiens , maliens , burkinabé, syriens , irakiens ...c est de cultiver mon jardin.
    Bref , une vie normale , sans orekdhin , coq français , berger ou anonyme.
    Vive le respect de la liberté....

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    1. Non, les wargames ne sont pas vraiment des algorithmes. Ce sont des jeux / simulations de combat (généralement au niveau opérationnel, mais ça peut être à différentes échelles) où des joueurs s'affrontent comme s'ils disputaient une partie d'échecs, sauf que les règles sont censées refléter la réalité. Au départ, ça se jouait sur table (ça a été inventé au XIXe siècle, comme le rappel notre hôte), maintenant ça se fait surtout sur ordinateur.

      cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_guerre

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    2. Les wargames ne sont pas un moyen de prédire l'avenir. S'ils sont correctement faits, c'est à dire qu'ils intègrent suffisamment de paramètres, ils permettent toutefois à des décideurs d'avoir une idée de ce qui est possible et ne l'est pas. L'emploi des dès (ou le tirage aléatoire de cartes) est justement là pour reproduire la "friction" chère à Clausewitz. Encore une fois, cela ne prédit pas ce qui va se passer sur le terrain, mais c'est indispensable pour investiguer l'éventail des possibles, ce que ne donnera pas une simple analyse brute des rapports de force à partir de simples ordres de bataille. C'est ainsi qu'à l'été, les Ukrainiens auraient testé une pression sur deux points du front (Kherson et Koupiansk), et préparé les offensives victorieuses de l'automne après constat qu'en simulation, les Russes étaient incapables de répondre simultanément.
      Les wargames les plus élaborés ont des centaines de pages de règles, permettant de simuler un nombre impressionnant de facteurs, afin d'aller au-delà des chiffres (ce qu'un jeu grand public comme Hearts of Iron ne permet pas, ou que très partiellement, même si je l'aime beaucoup), qui parfois ne veulent pas dire grand chose. Un exemple parmi d'autres, l'opération Compass en Lybie, qui a vu un peu plus de 35 000 Britanniques anéantir une armée italienne de mémoire 5 fois plus nombreuse. Un wargame sur cet épisode essaiera de simuler par tous els moyens possibles le faible moral, l'encadrement calamiteux et le renseignement limité des Italiens (même s'il y a des chances qu'un joueur évite une déroute pareille, ne serait-ce que parce qu'il sait comment s'est déroulée l'histoire).

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  42. Bonjour M. Goya, vos articles sont toujours aussi intéressant. Vous avez cité Sun Tzu de façon très fugace. A relire. Sa vision est d'une clairvoyance... Faire la guerre et gagner... sans combattre, c'est un summum de l'art de la guerre. Méfiance... Sinon que pensez vous de la flotte chinoise et de leur bateau en aluminium? La flotte aura un rôle primordial dans cette guerre; je ne suis pas sur que les chinois ai rattrapé le savoir faire des pays occidentaux concernant leur marine militaire. Qu'en pensez vous.
    Respectueusement.

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  43. @trollnews a propos interview gal yakovleff. Je ne partage pas complètement la vision d une Amérique se mettant à utiliser le principe de la hiérarchie des nations pour assurer sa domination sur l Europe, même si on ne peut pas nier qu il existe un courant fort ds cette direction (mais il existe depuis longtemps cf Vietnam, Iraq 2). Il ne faut pas sous estimer les liens très forts de l Occident (E-U et Europe) lié au fait que l Europe reste un continent pourvoyeur d une immigration vers les États Unis d un très haut niveau scientifique et éducationnel qui s intégre dans les élites notamment démocrates. Cf Silicon Valley mais aussi tout le domaine de la biotech. Par ailleurs les européens restent dans une certaine mesure les ancêtres des états uniens ce qui permet de maintenir une relation particulière. Pour ces raisons je veux croire qu ils aient encore le souhait de nous traiter en égal, même si de temps en temps la tentation de nous dominer les effleures, notamment lorsqu ils nous voient faibles comme nous le sommes actuellement, ou qu cela les arrange pour asseoir leur pouvoir au niveau global.

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    1. Il me semble que le général de Gaulle avait bien compris ce point, puisque son souhait était de parler d égal à égal avec Roosevelt qui lui ne le voyait pas comme cela.

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    2. Je suis critique de la politique actuelle des USA, mais je n'en tire pas la conclusion que nous sommes ennemis. Toute une série de liens culturels, historiques, politiques et économiques font que l'Europe et les USA sont des alliés "naturels". De même, les états membres de l'Union Européenne sont des alliés "naturels" entre eux. Mais les états restent le noyau central, la brique fondamentale, des relations internationales. Or, les états, s'ils ont une politique étrangère, ils ont surtout une politique intérieure qui, combinée avec les contraintes que leur impose la géographie, ont une volonté propre tendant à assurer leur conservation et leur survie au détriment de toute autre considération. De mon point de vue, les USA subissent depuis un certain temps une longue érosion de leur puissance internationale, qui découle, en partie, de maux internes à leur société. Ces maux ne sont pas éternels, ni incurables (à la différence de ceux que la dictature ou le totalitarisme peuvent engendrer), mais ces maux existent et nuisent à leur puissance, et donc à leur capacité à survivre. De mon point de vue, ces maux amènent es USA à poursuivre une politique étrangère aventuriste, poussant aux conflits, qui affaiblissent tout rival potentiel et justifient leur prééminence parmi leurs alliés naturels (qui n'ont aucune envie de leur disputer la suprématie militaire). Et de mon point de vue, le conflit en Ukraine, indépendamment de la responsabilité propre de la Russie pour ses actions et ses choix, est profondément influencé par ce complexe américain du déclin, étant entendu qu'il n'en est pas la cause unique.

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    3. @orekhdin
      Voilà qui est bien dit, et bien raisonné.

      (comme quoi...)

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    4. @qui ose gagne Pour compléter ces points, De Gaulle était un homme de la fin du XIX, début du XX, né en 1889 vers ses 10 ans, en extrapolant, il a peut-être rencontré, connu, échangé avec des personnes âgées qui elles-mêmes ont connu la fin de l'empire. Toute sa jeunesse, il a dû être bercé d'une certaine image de la France. L'empire français était une réalité, la France n'avais pas subi cette terrible humiliation, pour reprendre des termes de l'époque, qu'à été la défaite puis l'occupation de 39/45
      Avec ce background en tête, il a ténu tête aux velléités de contrôle des anglo/américains.
      En ce sens, s'affranchir de leur tutelle, puis se rapprocher d'autres puissances, était tout à fait bien penser et l'on peut lui en être reconnaissant.
      Depuis, la situation du monde et de notre pays a beaucoup changé. Nous parlons presque tous anglais, en tout cas pas le russe. Nous connaissons bien la culture anglo-saxonne, en ayant absorbé de nombreux éléments. Qui ici connait vraiment la culture russe ?
      Que nous le voulions ou non et en cela, je rejoins aussi orekhdin, nous appartenons indéniablement davantage au bloc occidental qu'a un hypothétique empire russe. En cela, les politiciens qui recherchent une alliance avec cette espace pour contrebalancer l'influence américaine, me semble s'illusionner doucement.
      Maintenant, tout change, comme on a pu le voir avec Trump. Les États-Unis ont leurs propres démons et rien ne dit que la situation ne peut pas se détériorer politiquement et économiquement dans cet espace. Trop compter sur leur aide, comme l'ont longtemps fait les politiciens occidentaux, n'est plus forcément judicieux. S'en séparer, si tant est que ce soit possible, l'est tout autant. Pour le coup, le en même temps, prend tout son sens !

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    5. Re: Trollnews 09h34
      "la France n'avais pas subi cette terrible humiliation, pour reprendre des termes de l'époque, qu'à été la défaite puis l'occupation de 39/45"

      C'est oublier la terrible humiliation de 1870 et l'esprit de revanche entretenu jusqu'en 1918 (et au-delà) dans toute la population.

      Le jeune De Gaulle connut l'alliance Franco-Russe, mais c'est au côté des polonais qu'il oeuvra face à la résurrection de l'impérialisme russe dans sa forme bolchévique. Quelles qu'aient pu être les humiliations personnelles subies face à Roosevelt pendant la guerre, De Gaulle fut résolument aux côtés des américains lors de la Crise de Cuba, contre les russes soviétiques. Dans les heures décisives, le choix gaullien était celui des valeurs fondamentales, pas le tiroir-caisse d'un boutiquier (cf. les tenants d'une alliance stratégique avec le pétro-Etat qu'est la Russie).

      Fabrice

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    6. Orekdhin ferait-il son outing géopolitique ? Non, en fait. Défendre les russes contre l'évidence tout en professant une amitié (relative ! N'exagérons rien !) avec leurs propres ennemis, c'est une des définitions qu'on peut donner de la neutralité...

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    7. @fabgreg, d'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, c'est surtout entre Churchill et De Gaulle que les relations étaient tendues, plus qu'avec Roosevelt.

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    8. @Pedro : non, c'était avec Roosvelt.

      Churchill et de Gaulle pouvaient s'engueuler, mais ils avaient besoin l'un de l'autre (Churchill ayant bien compris qu'il avait besoin d'une France forte pour gérer l'après guerre, et vice versa).

      Roosvelt se méfiait, et avait probablement du mépris pour De Gaulle. Il voyait celui-ci comme un officier royaliste sans légitimité démocratique, et le soupçonnait peut-être de vouloir devenir un dictateur (soupçon fondé sur les idées politiques de De Gaulle avant guerre).

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    9. Je ne nie pas les a priori de Roosevelt sur De Gaulle, mais c'est avec Churchill que De Gaulle discutait au quotidien, et c'est Churchill qui considérait De Gaulle comme un "obstacle à la restauration de la France". On ne peut pas dire que ça marque une relation de confiance... Il me semble que c'est le Cabinet qui a poussé Churchill à mieux considérer De Gaulle, ce qui a peut être participé au réchauffement de leurs relations.

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    10. @ Orekhdin :
      - "De mon point de vue, ces maux amènent les USA à poursuivre une politique étrangère aventuriste, poussant aux conflits, qui affaiblissent tout rival potentiel et justifient leur prééminence parmi leurs alliés naturels (qui n'ont aucune envie de leur disputer la suprématie militaire)." : je ne pense pas que ce soient des maux internes aux USA qui les mènent à cette politique. Les USA, comme toute puissance, cherchent à pousser leurs intérêts propres. Ils voient le monde selon leur grille de lecture et interviennent quand cela leur semble nécessaire (et en Irak, la présence de pétrole a sans doute fortement fait pencher la balance). Cela ne me semble pas tellement différent de ce que le Royaume-Uni au XIXème et début du XXème siècle, la France aux XVIIème et XVIIIème siècles, l'Espagne au XVIème siècle, et la Chine jusqu'au XIXème siècle, ont pu suivre comme conduite en tant que grandes puissances. Les USA me semblent au contraire relativement plus fiables comme alliés et moins intrusifs (même si on peut contester le fait que certaines aides, comme le plan Marshall, sont loin d'être des modèles de désintéressement) que ces empires du passé. Il y a tout de même un courant isolationniste fort dans toute l'histoire américaine qui tend à les ramener chez eux, ainsi qu'un questionnement constant des interventions extérieures.
      - "Et de mon point de vue, le conflit en Ukraine, indépendamment de la responsabilité propre de la Russie pour ses actions et ses choix, est profondément influencé par ce complexe américain du déclin, étant entendu qu'il n'en est pas la cause unique." : s'il y avait un complexe américain du déclin, il serait plutôt à regarder du côté de la Chine que de la Russie. Les USA avaient depuis Obama recentré leur attention sur la région Pacifique et souhaitaient une reprise en main de leur sécurité par les Européens. Il me semble donc que la cause de l'invasion de l'Ukraine, s'il faut en chercher une du côté occidental, serait plutôt liée au désengagement des USA en Europe et de la faiblesse des Européens, non par la volonté de prééminence des Américains mais par facilité et paresse européennes, qu'à une hégémonie américaine dans la région...

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    11. Re: Pedro 28/03 11:06
      "c'est Churchill qui considérait De Gaulle comme un "obstacle à la restauration de la France""

      Entre Pétain et De Gaulle, Churchill a vite fait son choix et l'a maintenu. Y compris face à Roosevelt, lequel n'a lâché Pétain qu'au tout dernier moment, après même le débarquement en Afrique du Nord.

      La suspicion de Roosevelt allait bien au-delà de la seule personne de De Gaulle comme en témoigne le projet américain d'AMGOT appliqué à la France. Rafraichissez votre mémoire avec https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_militaire_de_l%27arm%C3%A9e_des_%C3%89tats-Unis_en_France. Les britanniques ne développaient pas une telle traitrise.

      Néanmoins, heureusement que les américains étaient là pour libérer mon père du Camp de Neueugamme.

      Fabrice

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    12. @SuissePlutôtRougeQueMort
      une longue érosion de leur puissance internationale, qui découle, en partie, de maux internes à leur société.

      Vous vous gardez bien de les lister ces fameux "maux internes" ....
      Comme ça , vous ne vous mouillez pas et vous aurez toujours la possibilité de dire "regardez, je vous avais prévenu" ...
      Méthode utilisée par Oliver Todd qui nous annonce depuis plus de 20 ans "le déclin de l'Empire américain" que j'ai lu à son époque.
      POur le moment, pour une puissance déclinante, je trouve qu'ils sont encore très attractif, malgré un système social très rustique ....

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    13. @Intermittent: les maux sont les suivants:

      - poids exagéré des services et de la finance dans l'économie: les industries de base existent toujours, mais les rendements sont dans le système bancaire, dont la productivité économique est discutable;
      - en lien ou cause du problème précédent, la toute puissance du dollar conjuguée avec la création de déficits budgétaires astronomiques: l'incapacité à payer le ménage public en levant tout l'impôt nécessaire sur les citoyens devrait un jour rendre difficile le financement du complexe militaro-industriel (sauf à utiliser les armées pour exercer une prédation sur l'étranger);
      - désintérêt des pouvoirs public en ce qui concerne le maintien des infrastructures, et surtout baisse de la qualité de l'enseignement;
      - durcissement, et je date cela depuis l'impeachment de Clinton, des relations entre les deux partis principaux qui conduit à un Kulturkampf (producteur des campagnes contre les financiers des villes en résumé)
      - perte de confiance dans les valeurs originelles du pays (America 1619) même si je dois dire qu'effectivement l'esclavage est un pêché originel du pays dont je ne sais s'il peut en être absous un jour;

      Ce ne sont pas forcément des maux irrémédiables, mais la création de déficits budgétaires est comme une drogue dont il est extrêmement difficile d'être sevré. Et pour les diminuer, il faut diminuer une partie impressionnante du budget, qui est l'armée au sens large. Or, les USA ont besoin d'une armée surpuissante: la preuve, ils interviennent partout !!! Le problème est qu'il s'agit d'un raisonnement circulaire: chaque guerre justifie la présence d'une armée dont la survie financière (le vote de son budget) dépend de la guerre suivante, qui en justifie rétroactivement l'existence. Le problème est qu'il est fort possible que le monde soit difficile à régenter par un seul pays, fussent les USA, de sorte qu'ils courent le risque de s'épuiser financièrement, un peu comme les Soviétiques, sans pour autant que personne n'ait le courage de mettre un terme à cette fuite en avant (sauf la droite traditionnelle et isolationniste). Cf. les positiond de TODD à ce sujet, effectivement.
      - Enfin, une armée surpuissante déséquilibre la balance des pouvoirs en faveur du président contre les Chambres et la Cour suprême, ce qui tend à rendre le pays moins démocratique.

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    14. @ Orekhdin :
      - "poids exagéré des services et de la finance dans l'économie: les industries de base existent toujours, mais les rendements sont dans le système bancaire, dont la productivité économique est discutable" : venant d'un Suisse, avocat de surcroit, c'est particulièrement savoureux comme remarque !
      - "durcissement, et je date cela depuis l'impeachment de Clinton, des relations entre les deux partis principaux qui conduit à un Kulturkampf (producteur des campagnes contre les financiers des villes en résumé)" : vous pourriez plutôt dire "instrumentalisation des thèmes chers aux habitants des campagnes (religion, Etats contre gouvernement fédéral, baisse des impôts, soutien à l'agriculture) par des politiciens citadins de l'establishment". Oui, parce que Georges W Bush, Rumsfeld, Trump, ce ne sont pas vraiment des red-necks...
      - "perte de confiance dans les valeurs originelles du pays (America 1619) même si je dois dire qu'effectivement l'esclavage est un pêché originel du pays dont je ne sais s'il peut en être absous un jour" : vous voulez parler des Pilgrim fathers ? Ah oui, les sorcières de Salem, tout ça, quelle nostalgie... Je crois que les Américains préfèrent se référer au jour le jour plutôt à 1776 et la déclaration d'indépendance ; c'est plus fédérateur (pour les catholiques, les juifs et les non-puritains WASP de la Nouvelle-Angleterre), plus universaliste, et fondateur de la république ! L'esclavage est effectivement un péché originel déjà bien pointé par Tocqueville. Malheureusement, le clivage actuel américain actuel ne va pas dans votre sens : une partie (celle que vous vomissez, les "wokes") souhaiterait l'en absoudre en en supprimant les vestiges ; une autre partie considère qu'il n'y a rien à absoudre ; et entre les deux, ce qui constitue à mon sens la majorité qui n'est dans aucun de ces extrêmes mais est contrainte de prendre parti pour l'un ou l'autre de ces dogmes.
      - "il faut diminuer une partie impressionnante du budget, qui est l'armée au sens large" : ce ne sont généralement pas le choix budgétaires qui sont actés par les parlementaires américains lors du vote du budget. En général, les arbitrages se portent plutôt sur les aides sociales, l'assurance santé et l'éducation, qui ont non seulement un poids plus important dans le budget mais également la défaveur des conservateurs.
      - "Le problème est qu'il est fort possible que le monde soit difficile à régenter par un seul pays, fussent les USA, de sorte qu'ils courent le risque de s'épuiser financièrement, un peu comme les Soviétiques" : c'est bien pour cela que les USA refusent de jouer le rôle du gendarme mondiale. Ils choisissent leurs conflits, cela leur est d'ailleurs régulièrement reproché : en généralement, il y a une forte corrélation avec la présence de pétrole, ou une menace de sécurité imminente pour eux.
      - "une armée surpuissante déséquilibre la balance des pouvoirs en faveur du président contre les Chambres et la Cour suprême, ce qui tend à rendre le pays moins démocratique" : sauf que c'est justement l'équilibre des pouvoirs traditionnels des Etats-Unis : le Président est le chef de l'exécutif et donc de l'armée, mais ne peut fonctionner sans le vote du budget par la Chambre ; la Chambre contrôle donc l'action du Président, vote les lois, mais ses décisions législatives peuvent être interprétées et renversées en pratique par la Cour suprême ; le Président n'a aucun pouvoir sur la Chambre ni sur la Cour suprême, hormis le fait de nommer des Juges de la Cour suprême sous contrôle de la Chambre. C'est sur ce dernier point que l'équilibre pourrait être le plus compromis : en nommant plusieurs juges jeunes, très marqués "conservateur", grâce à une majorité à la Chambre, Trump a modifié pour longtemps l'équilibre des pouvoirs entre la Chambre et la Cour suprême...

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    15. - Comme je vous le rappelais dans un commentaire précédent, le creusement des déficits américains est lié en partie aux crises économiques des subprimes et du Covid, mais aussi (et c'est ce qui est le plus regrettable) aux baisses d'impôts massives de Bush Jr et Trump. Dans un budget, il n'y a pas que des dépenses, il y a aussi des recettes, et ces mesures sont pires pour la spéculation et l'argent facile que l'utilisation de quantitative easing des banques centrales visant à stabiliser inflation et emploi...

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    16. @Laurent: Banque: vous ne connaissez pas les Suisses qui comme moi gèrent une PME. On déteste les banquiers d'affaire qui se la pètent, mais qui foutent par terre leur outil de travail et le pays avec, comme le CREDIT SUISSE ce mois. La banque doit servir de dépositaire des valeurs appartenant aux citoyens, et conseiller comment les gérer. Elle doit aussi servir au trafic des paiements ainsi qu'à accorder des crédits, principalement hypothécaire et aux entreprises. Les opérations spéculatives de haute volée où les bénéfices entrent dans la poche des managers qui ne paient jamais les déficits est une obscénité. On doit se débarrasser de cette engeance une fois pour toutes par une régulation stricte.

      1619 project: vous devez d'abord lire ceci (https://fr.wikipedia.org/wiki/The_1619_Project). Des universitaires "éclairés" ont demandé de dater la création des USA non pas à la déclaration d'Indépendance de 1776, mais à l'arrivée du premier esclave sur le sol américain, soit 1619. J'étais au début très remonté contre cette contestation gauchisante de l'histoire des USA, mais après réflexion, et diverses lectures sur l'origine de la constitution US (dont le remarquable The words that made US de AMAR), j'ai changé d'avis. La question de l'esclavage est effectivement au centre de la pensée, et des arrières-pensées, des Constituants. Ils divergeaient profondément sur cette questions, mais ont fait un compromis en raison du péril extérieur (Grande-Bretagne, France, Espagne et Sauvages). Mais admettre cela revient en fait à empoisonner la naissance de ce texte qui est pourtant un fanal pour la liberté, mais qui cache beaucoup de compromis très discutables. Je ne vomis pas les wokes, comme vous le prétendez. Ils posent, comme souvent les marxistes, de bonnes questions, mais apportent souvent de mauvaises solutions. Les USA sont tenus par une constitution qu'il est difficile de modifier et dont on ne peut se départir. Elle n'est pas que ce bouclier de la liberté, car elle a servi à justifier l'emprisonnement de citoyens US (en fait on ne reconnaissait pas la nationalité US aux Noirs, mais passons). Mais d'autre part, abandonner cette constitution est impossible de par la loi et a provoqué une guerre atroce et fratricide. les USA doivent donc vivre avec ce pêché ou faire périr leur pays. Cruel.

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    17. @SuissePlutôtRougeQueMort
      - poids exagéré des services et de la finance dans l'économie

      C'est la plus belle ânerie de ce post.

      Pensez-vous, que le développement de logiciels, le stockage de données, le développement de puces informatiques, la recherche fondamentale dans les nouvelles énergies, la vente en ligne et la livraison, le développement de nouveaux produits informatiques, des banques puissantes assises sur une monnaie dont la prééminence dans le commerce est connue, que tous ces éléments cités dont on pourrait en rajouter bien d'autres, l'armement par exemple ou la prééminence de l'informatique s'affirme tous les jours sur le terrain de guerre) car les services ont infusé partout dans l'économie, soient une faiblesse économique.
      Le rôle des services est très imporatnt dans une société moderne

      Deuxième ânerie ...
      - l'incapacité à payer le ménage public en levant tout l'impôt nécessaire sur les citoyens devrait un jour rendre difficile le financement du complexe militaro-industriel (sauf à utiliser les armées pour exercer une prédation sur l'étranger);

      Ce sont leurs clients qui ont payé et vont encore payer le développement de ce potentiel militaire.
      ET les clients ne manquent pas dans le contexte actuel, vu les réussites sur le terrain des armes américaines et occidentales.
      La France devrait prendre la deuxième place en 2022 devant la Russie.
      Je ne savais pas que c'était une faiblesse d'avoir une industrie militaire performante, s'appuyant sur des services performants

      - désintérêt des pouvoirs public en ce qui concerne le maintien des infrastructures, et surtout baisse de la qualité de l'enseignement;

      Vous parlez de Trump. Les investissements initiés par les Démocrates dans les infrastructures ont beaucoup augmenté depuis l'arrivée de Biden au pouvoir.

      Alors maintenant, certaines de vos remarques sont exactes mais pas adressées au bon pays.

      Vous décrivez dans ce post tous les travers de la Russie, qui voit ses services se déliter faute d'informaticiens, son industrie militaire peser de plus en plus lourd dans le budget de l'Etat pour un résultat minable, miné par la corruption endémique.
      ET ses clients historiques changer de fournisseurs pour passer du côté occidental ....
      Quand aux infrastructures russes, c'est un désastre bien connu, en dehors du centre de Moscou et du palais de POutine ...
      Bref, votre post est un nid de foutaises ....

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  44. Jour 397 : 27 mars
    Reporting from ukrainehttps://youtu.be/XKFxIkoyPos
    Aujourdh'ui il y a beaucoup de changement dans la région de Donetsk, ici pour tenter d'exploiter le fait que les ukrainiens se préparent à leur contre-offensive près de Bakhmut. Les Russes tentent de fermer la poche d'Avdiivka en raison des maigres gains, les Russes sont passés à la technique des bombardements intensifs et ont commencé à niveler le sol et à la brûler avec des munitions incendiaires. C'est pourquoi les Ukrainiens ont marqué Avdivvka comme zone rouge et ont commencé l'évacuation. La dernière fois, les Ukrainiens ont poussé les Russes hors de la gare devant stepove. Ce qui leur a permis de contrôler la région et de contrer plus efficacement les assauts russes. Entre temps, les forces russes ont intensifié leurs attaques dans la partie nord de la région, en particulier vers Novabakhmutivka
    Les rapports les plus récents suggèrent que les forces russes ont effectivement pris le contrôle de 2 des 3 points forts ukrainiens restants à Novobakhmutivka et ont eu accès à l'autoroute car l'état-major ukrainien a signalé qu'il y avait eu un assaut contre Keramik. Cependant,  les Ukrainiens ont stabilisé la situation autour de Stepove et les avancées russes le long de toute la ligne de contact nord se sont arrêtées. En ce qui concerne la partie sud de la région, l'intensité des combats n'a fait qu'augmenter. La partie russe a publié des images de combat montrant comment elle utilise des missiles guidés antichars pour cibler les positions ukrainiennes devant l'intersection. Malgré les tirs continus, cela reste la priorité la plus basse pour les Russes car elle est lourdement retranchée. La pression accrue de ce côté-ci est donc probablement destinée à fixer les forces ukrainiennes et à aider les Russes qui avancent depuis Opytne. Dans une tentative de développer davantage leur récent succès dans cette zone, les Russes ont également commencé à utiliser largement leurs ATGM. Comme mentionné dans les images de combat, leur objectif principal est de supprimer les tirs de mitrailleuses ukrainiennes et de soutenir les assauts russes. Néanmoins, les Russes ont non seulement échoué à développer leur avancée, mais ont également perdu plusieurs positions récemment acquises. La 110e brigade mécanisée ukrainienne a montré comment elle a repoussé l'assaut de l'infanterie russe appuyée par au moins un char. Les Ukrainiens ont exploité le fait que l'infanterie russe utilisait le char comme couverture et ont commencé à utiliser des drones et des mortiers pour cibler la zone de concentration. Une fois l'infanterie tuée, le char a tenté de battre en retraite mais a été rattrapé et détruit en fuite. Lors d'un autre assaut, un char russe a tiré sur des positions ukrainiennes, a tenté de se mettre rapidement à couvert mais a été détruit par Javelin. Il semble que les Ukrainiens aient également mené une contre-attaque et repris un énorme réseau de tranchées, car la vidéo montre comment ils nettoient les tranchées et capturent ceux qui se cachaient dans des abris. La 36e brigade de marine ukrainienne a également mené des frappes d'artillerie préventives très efficaces sur les positions russes près de Vodiane, détruisant les unités d'assaut russes avant même qu'elles ne lancent leurs assauts.

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    1. Découragées par l'absence de progrès, les forces russes sont passées à des systèmes d'artillerie et de mortier de gros calibre et à des bombes aériennes. La 14e brigade d'artillerie russe aurait ciblé la zone de l'ancien site militaire d'Avdiivka. L'aviation russe a mené une série de frappes aériennes et détruit de nombreux immeubles de grande hauteur. L'objectif principal est de niveler avec le sol la partie sud d'Avdiivka car tant que la zone résidentielle existe, les Russes n'ont aucune chance de mener un assaut frontal réussi. Aujourd'hui, les Russes ont également commencé à utiliser des munitions incendiaires, en particulier des obus spéciaux en magnésium pour les systèmes d'artillerie Grad. La cible principale de cette grève est devenue l'usine chimique dans la partie ouest du village, bien que de nombreuses maisons aient également brûlé. Des sources russes ont rapporté qu'aujourd'hui les Ukrainiens ont commencé l'évacuation active de la ville et se préparent à se retirer pour éviter un encerclement complet. Cependant, ce n'est pas tout à fait vrai. Tout comme dans le cas de Kupiansk, les Ukrainiens évacuent les civils, car à partir d'aujourd'hui, les installations d'eau, de gaz et d'électricité ne seront plus entretenues et l'internet mobile sera coupé. Malgré le fait qu'Avdiivka se trouve dans la zone de la zone de combat active depuis 9 ans, il y a encore environ 2 000 personnes qui ont refusé d'évacuer volontairement, mais comme les Russes ont commencé à niveler la ville avec le sol et à tout brûler avec des munitions incendiaires, Avdiivka a été marquée comme zone rouge et personne n'est autorisé à entrer dans la ville. Dans l'ensemble, les Ukrainiens ont stabilisé la situation au nord d'Avdiivka et continuent d'empêcher les Russes d'obtenir des gains au sud d'Avdiivka. Malgré la faible menace d'encerclement, les Ukrainiens ont dû lancer une évacuation des civils parce que les Russes ont commencé à détuire la ville. Il semble que les Russes soient déterminés à le prendre parce que, premièrement, ils ont déjà gaspillé beaucoup de ressources en essayant de supprimer la défense ukrainienne, et deuxièmement, ils veulent profiter du fait que la plupart des réserves ukrainiennes se trouvent actuellement près de Bakhmut.

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  45. ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 27 MARS 2023

    • Les rumeurs sur le limogeage du commandant du groupe des forces orientales russes (district militaire oriental), le colonel-général Rustam Muradov, le 27 mars, ont suscité une réponse sourde et cynique dans l'espace d'information russe.
    • Les milbloggers russes ont également eu une réponse discrète à l'annonce du 25 mars du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie, soulignant que les messages de Poutine s'adressent au public occidental plutôt qu'au public russe.
    • Les dirigeants militaires russes ont probablement engagé des éléments limités du groupe Wagner de meilleure qualité dans l'offensive sur Avdiivka, potentiellement pour renforcer les récents succès tactiques limités dans la région.
    • Les forces russes ont fait des gains marginaux autour de Svatove et les forces russes continuent leurs attaques au sol le long de la ligne Kupyansk-Svatove-Kreminna.
    • Les forces russes ont poursuivi leurs attaques au sol dans et autour de Bakhmut et ont fait des gains à Bakhmut.
    • Les forces russes ont poursuivi leurs attaques au sol le long de la ligne Avdiivka-Donetsk City.
    • La Russie semble déployer de plus en plus d'éléments de formations conventionnelles au coup par coup sur toute la ligne de front, y compris dans le sud de l'Ukraine.
    • Les autorités russes continuent de former de nouveaux bataillons de volontaires subordonnés aux formations irrégulières.
    • Des partisans ukrainiens ont mené une attaque à l'aide d'un engin explosif improvisé (EEI) contre un agent des forces de l'ordre à Marioupol, dans l'oblast de Donetsk.

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    1. A propos de Muradov : Noel sur twitter écrit que c'est Kuzmenko son remplaçant par interim :
      https://twitter.com/NOELreports/status/1640586507135115264
      Donc limogé ou en vacances? Bref, il n'est plus là

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  46. Les CCP Challenger 2 sont arrivés...
    https://twitter.com/oleksiireznikov/status/1640595102119735297

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  47. Pour les chinois prendre Taiwan c est tout de même quelque chose d étrange.

    L intérêt économique est faible puisque Taiwan s'effondrera sous la pression.

    Ethniquement l intérêt est lui aussi très faible les Taïwanais n étant que très peu liés aux Chinois du continent et l' île ayant été majoritairement indépendante.

    Le seul intérêt serait l accès a la haute mer.

    Ça fait peu d argumens pour un suicide.

    L invasion de Taïwan ressemble plus à 7ne marotte de dirigeant populiste.

    Pour la Chine il y aurait plus d intérêt à normaliser ses relations et a tolérer l existence de l ile.

    Un partenariat tawano chinois pourrait être hyper profitable. Mais bon malheureusement le logiciel des dirigeants chinois est daté. Il faut bien justifier les budgets militaires de la Chine.

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    1. Ne jamais oublier que la Chine populaire n'a jamais gouverné Taïwan. Elle n'est pas non plus légataire universel de la République de Chine qui se continue sur l'île.
      Difficile de qualifier Taïwan d'île rebelle !

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    2. Prendre le contrôle de Taïwan pour les Chinois, si l'on fait abstraction de toute considération de fierté nationale c'est surtout s'ouvrir tout grand l'accès à L'océan pacifique, la possibilité d'y contester la suprématie américaine et de protéger ses voies maritimes d'un éventuel blocus occidental.

      Même si la marine Chinoise n'est plus aujourd'hui quantité négligeable comme autrefois, elle reste coincée en mer de Chine Orientale par le Japon, la Corée du Sud et Taiwan et en mer de Chine méridionale par Taiwan, Singapour et les Philippines

      C'est un peu le problème des Russes qui incontestablement ont la flotte la plus puissante en Mer Noire, mais complètement bloquée du fait du contrôle Turc sur le Bosphore.

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    3. Re: Ben 10:02
      "L'invasion de Taïwan ressemble plus à une marotte de dirigeant populiste"

      Ayant dans mes relations un franco-chinois (installé en France depuis ses études supérieures après 1979) très éduqué par une famille de mandarins et volontiers critique de l'oppression communiste, je serais beaucoup plus réservé. Car pour lui, Taïwan est un constituant irréfragable de la Chine, et toute faveur occidentale à Taïwan (visite officielle incluse) est un casus belli. Si l'opinion chinoise est naturellement définie par la propagande du Régime, ce n'est pas son cas. Son "attachement" à Taïwan reflète donc une conviction ancrée dans la Société chinoise.

      Sans doute la volonté de restaurer la Chine dans sa puissance pré traités inégaux, tant au niveau économique que dans son emprise territoriale. Bien que relativement tardivement intégrée à l'Empire chinois (1683), Taïwan n'a été cédée qu'en 1895 au Japon (vs Hong-Kong cédée en 1842). D'autant que Taïwan avait été réintégrée en 1945 par la Chine nationaliste, laquelle est une tâche toujours à effacer pour la Chine Populaire.

      On est donc largement au-delà d'une marotte d'un dirigeant populiste.

      Fabrice

      P.S. : la restauration territoriale concernerait évidemment aussi l'Extrême-Orient russe (= Mandchourie septentrionale), mais la population y est aujourd'hui majoritairement slave et culturellement non chinoise. Il faudrait au préalable une forte immigration de travail tolérée par le Pouvoir Central russe. Pas d'actualité aujourd'hui, même si l'immigration est déjà en marche.

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  48. Soloviev fait des émules, ils sont tous fous.

    🇷🇺 🤡 « La #Russie est un défenseur historique de la souveraineté et du statut d'État de tous les peuples qui se sont tournés vers elle pour obtenir de l'aide...

    - Nikolaï Patrouchev Secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie

    Elle a sauvé les États-Unis au moins deux fois - pendant la guerre d'indépendance et la guerre civile. Mais je crois que cette fois il ne convient pas d'aider les États à maintenir leur intégrité »

    https://www-unian-ua.translate.goog/world/rf-dvichi-ryatuvala-ssha-vid-rozpadu-patrushev-vidznachivsya-istorichnoyu-zayavoyu-12195825.html?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

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  49. Article tres intéressant comme toujours. Toutefois, même si je suis convaincu de l utilité des simulations (et si j adore les wargames) des qu on parle d une opération incluant une composante navale, je dis, la simulation a ses limites. Les batailles navales sont les plus volatiles et les plus improbables.
    Des débarquements, il y en a eu des centaines dans l histoire. De tres nombreux ont réussis car sans opposition. C est le cas des raids vikings et de la conquête de l angleterre par Guillaume, mais aussi de la conquete de l amérique par les espagnols et beaucoup plus récemment de la phase initiale de "restore hope" en somalie.
    Malgré tout, même sans opposition, on peut rater une opération de débarquement. La météo peut suffire, par exemple les mongols en 1271 qui échouent a envahir le japon. Bien entendu, de nos jours la métao ca se simule et surtout cela se prévoit. Mais il n en reste pas moins que la météo est un élément essentiel a ce genre d opération, et donc la fenêtre d opportunité est réduite et la prévisibilité de l invasion plus grande.
    Paradoxalement, l opposition terrestre fait rarement échouer le débarquement proprement dit. Je n ai qu un exemple en tête Dieppe. Tous les débarquements de la seconde guerre mondiale se sont faits avec une opposition terrestre, certains ont capotés par la suite mais aucun n a été repoussé a la mer au jour j. A la premiere guerre mondiale Gallipoli s est enlisé, mais le débarquement a eu lieu.

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    1. L opposition navale, ou si l on préfere l absence de supériorité navale au moment du débarquement, est un élément qui doit être obtenu. Si vous n avez pas la supériorité aéronavale, c est mort. L invincible armada en 1588, les allemands renoncant a débarquer en angleterre en 1940.
      En principe, les chinois peuvent prévoir la météo et obtenir une fenêtre de supériorité totale aérienne et navale au jour J. Et cela c est simulable.
      Maintenant, il reste la pérénnité de l opération. C est à dire le maintien d une supériorité sur zone tout le temps de l opération. Le maintien de la ligne de ravitaillement. Là, les foirages sont légions... La bataille de la baie de Chesapeake sonne le glas du corps expéditionnaire anglais en amérique lors de la guerre d indépendance, Aboukir plombe définitivement l expédition d Egypte, Midway détruit les espoirs japonais de se maintenir dans le pacifique etc...
      Et cela c est tres difficile a simuler parceque les batailles navales, sont bien plus versatiles que les batailles terrestres. Des exemples? La bataille de Midway, le sort des portes avions japonais se joue en quelques minutes les rapports d époques sont édifiants http://www.midway42.org/Midway_AAR/After_Action_Reports.aspx. La bataille de la baie de Manille (aux énormes conséquences puisque elle anéanti l ensemble de la flotte espagnole du pacifique), les pertes sont probablement les plus disproportionnées de l histoire de l humanité, les américains perdent 1 homme par arret cardiaque et les espagnols 167 tués et 214 blessés; l escadre américaine est quasi intacte et la flotte espagnole par le fond.
      Pour les batailles navales la simulation a ses limites et ce n est pas que le facteur humain. Et un débarquement a Taiwan inclura des batailles navales pour maintenir les lignes de ravitaillement. C est donc un pari, que les chinois feront peut être, mais même a parité avec les USA cela restera un pari.
      Et comme je sais que je parle a des gens qui s y connaissent, je vous le demande :) Si demain je vous dit que vous aller simuler une bataille ou des bateaux vont amener des chevaliers en amures de mailles au pied des remparts de l une des plus grandes villes de l époque et tenter de la prendre d assaut, sachant que les murailles sont quasi a la mer. Quelle chance de réussir? C est pourtant le scénariode la 4eme croisade, ou 10 000 marins de venise vont amener leurs galeres contre les remparts de Constantinople pour permettre aux chevaliers français de la prendre d assaut. Et ils l on fait. Et si demain je dois jouer cette bataille, je ne vois pas comment la gagner, ou plutot je ne vois que trop comment la perdre (une houle un peu forte, un embarras de navires etc..). Le naval est nettement plus imprévisible que le terrestre.

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    2. oups, j ai voulu dire que la supériorité aéronavale doit être obtenue et non pas son absence^^ Désolé... Il est tempqque j aille me coucher ;)

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    3. C'est plus tout jeune, mais lorsque les Chinois se sont lancés dans des expéditions militaires par la mer cela c'est terminé à chaque fois par un désastre.

      Et effectivement, aucun Wargame s'il avait pu exister à l'époque n'aurait pu prévoir une tempête réduit à néant les deux tiers de la flotte chinoise en 1278 et par le fameux le «vent divin» (kamikaze en japonais) en 1291.

      Les vérités d'hier ne font pas les vérités de demain mais il n'empêche que....

      Russie, Chine, Allemagne sont avant tout des puissances continentales quand le Japon, le Royaume Uni et les USA sont avant tout des puissances maritimes. La France est un peu des deux.

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    4. @ Ptolémée : non, les Chinois ont eu une très bonne marine. Ils ont développé à partir de l'an 1000 sous la dynastie Song une marine de guerre avec des bateaux à aube, puis ont créé des bateaux immenses qui leur ont permis d'explorer et cartographier l'Afrique, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient. Cette exploration culmine avec les expéditions de Zheng He vers 1430, et sont favorisées par l'invention (chinoise) de la boussole et du gouvernail. Cependant, la dynastie Qing (mandchou) qui suit la dynastie Ming se désintéresse de la marine. Ces découvertes ne mènent pas à une expansion à l'étranger, soit par manque d'intérêt, soit par sentiment de supériorité évidente, l'un et l'autre n'étant pas mutuellement exclusifs.
      Donc dire que la Chine n'a jamais été une puissance maritime est sans doute très excessif. Qu'elle se soit recentrée sur le domaine terrestre depuis 500 ans, particulièrement depuis l'arrivée des Occidentaux dans la région, est assez juste et étonnant, du moins dans le domaine militaire (la marine marchande a continué à être très développée).

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    5. Décidément @Laurent vos commentaires sont toujours aussi intéressants, vous m'avez encore appris quelque chose,
      moi qui en était resté au "Royaume immobile". Je suppose quand même que les bateaux à aube étaient destinés à une marine fluviale

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    6. @Laurent : on peut tout de même classer la Chine plus comme une puissance continentale que comme une puissance maritime. Et que je sache, la Chine n'a jamais eu la maîtrise militaire des océans comme ont pu l'avoir les Espagnols, les Hollandais, les Anglais ou aujourd'hui les Américains.

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    7. @ Etienne : oui, les bateaux à aubes étaient destinés à la navigation fluviale ; d'ailleurs, la piraterie sur la côte a conduit à la construction du Grand canal reliant le sud et le nord du pays, et permettant de faire passer ces bateaux.
      @ Ptolémée : d'accord avec vous, sur l'époque moderne... mais tout cela pour dire qu'il n'y a pas de fatalité ! La Chine avait avant la Renaissance la maîtrise militaire des mers, mais c'est un choix politique qui l'a recentré sur son coeur continental...

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    8. Re: Ptolémée 16:35
      "la Chine n'a jamais eu la maîtrise militaire des océans"

      Consultez la liste des voyages de Zeng He, étalés entre 1405 et 1433. Dès 1414, Zeng He avait atteint la côte orientale de l'Afrique. Côté Portugais, ils ne franchiront l'Equateur qu'en 1483.

      L'arrêt des explorations maritimes chinoises a été volontaire, avant l'émergence d'un rival maritime. Qui sait ce qui serait advenu dans le cas contraire ? Des uchronies ont décrit une Amérique colonisée par la Chine avant l'arrivée des Occidentaux.

      Fabrice

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  50. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 28 mars 2023

    Ces derniers jours, la Russie a continué à donner la priorité à une opération visant à encercler la ville d'Avdiivka dans l'oblast de Donetsk. Cependant, les forces russes n'ont fait que des progrès marginaux au prix de lourdes pertes en véhicules blindés.
    Le 10e régiment de chars russe a probablement perdu une grande partie de ses chars en tentant d'encercler Avdiivka par le sud. Le régiment fait partie du 3e corps d'armée, la première nouvelle formation majeure que la Russie s'est levée pour soutenir l'invasion de l'Ukraine depuis août 2022.
    De nombreux comptes rendus open source suggèrent que le 3e corps d'armée a été particulièrement en proie à des problèmes d'indiscipline et de moral bas. Malgré une période d'entraînement probable en Biélorussie, la formation semble toujours afficher une efficacité au combat limitée.
    Les pertes du 10e régiment de chars sont probablement dues en grande partie à des assauts frontaux tactiquement défectueux similaires à ceux d'autres attaques blindées russes ratées récentes, comme autour de la ville de Vuhledar.

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  51. Bon, on va dire que nous progressons. Au moins c’est un dont régulier et fiabilisé.
    Dite autrement on produit 450 obus par semaine, soit 90 par jours ouvrés.
    (on est pas sorti du sable)

    https://liveuamap.com/en/2023/28-march-france-will-deliver-2000-155mm-shells-per-month

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    1. C'est l'équivalent de ce que l'armée Française va commander pour reconstituer son stock. C'est dire que l'on ne doit pas être loin du maximum de nos capacités qui doivent être portées à 95 000 par an en 2025 ( Sources : Eurenco qui a publiquement annoncé investir à Bergerac si ma mémoire est bonne pour être capable de fournir les charges propulsives nécessaires pour une production de d'obus de ce niveau). Si j'interprète bien ce qu'avait annoncé Eurenco, toutes les charges propulsives d'obus de 155 dont avait besoin l'armée Française étaient importées.

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    2. c'est possible.
      les 2000 obus par mois seraient la moitier de notre production actuel
      avec une seconde ligne de production on retrouve le chiffre magique de 96000 obus par an

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    3. @Tonton : Voici ce qu'écrivait le toujours très bien informé Michel Cabirol.

      Je cite : Il faut de la chance quand on est ministre. Et Sébastien Lecornu en a eu sur ce coup-là. Il a très légitimement sauté sur le projet d'Eurenco, le leader européen des explosifs, propulseurs et combustibles pour les munitions d'artillerie. Cet industriel français (250 millions de chiffre d'affaires pour 1.200 salariés) va relocaliser à Bergerac (Dordogne) un site de production de poudres propulsives pour des obus de 155 mm principalement en développant une capacité de 95.000 coups complets par an à partir de l'été 2025 (soit 1.200 tonnes de poudre propulsive qui permettront de fabriquer 500.000 charges modulaires). L'industriel produit aujourd'hui cette poudre en Suède, et en achète auprès de fournisseurs italiens, allemands et suisses.

      C'est quand même dingue d'apprendre que jusqu'à aujourd'hui la France importait de Suède, d'Italie, d'Allemagne et de Suisses les charges propulsives de ses obus de 155 qu'elle ne produisait plus dans le pays pour des raisons économiques.

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    4. Il n'y a pas grand-chose de confidentiel ou de rare dans cette affaire.
      La production avait été démantelé pour des raisons de faible valeur ajoutés doublé du traumatisme de l’explosion de la zone de stockage d’AZF.
      Epoque où l’on bazarde tout ce qui n’est pas estampillé « haute valeur ajouté ».


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_nationale_des_poudres_et_des_explosifs#Histoire

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    5. Heu... pour la poudre d'origine Suisse, on a le droit de l'utiliser pour faire la guerre ou elle est vendue avec un "certificat de non-emploi" ???

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    6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  52. Article intéressant sur les limites des (possibles) futures contre-offensives ukrainiennes: https://theatrum-belli.com/ukraine-offensives-de-printemps-pourquoi-comment-jusquou-avec-quoi/

    Elle rejoint la précédente analyse du Colonel Goya.

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    1. @TLG: merci pour l'article, très intéressant en effet.
      Je note deux aspects qui auraient pu être intégrés/développés:
      - la comptabilité du nombre d'obus ou de munitions sans prise en compte visible de la qualité et la précision de ces munitions (obus et roquettes "intelligents" permettant de faire but au 1er coup, ATACMS et JDAM permettant d'économiser probablement des centaines d'obus, obus RAAM...) et qui du coup impliquent un "moindre impact" sur la logistique et le nombre de vecteurs nécessaires;
      - prise en compte du prochain appel sous les drapeaux pour les Russes (juin ?) qui du fait de son ampleur contraindrait les Ukrainiens à attaquer au plus tôt avant l'arrivée d'une nouvelle masse humaine.
      Mais l'approche "un coup et après" est effectivement quelque chose d'occulté dans les analyses courantes.

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  53. Ventes d’armes : « Le complexe militaro-industriel russe ne cesse de céder du terrain aux Etats-Unis et à la France »

    Les lourdes pertes matérielles de l’armée de Moscou en Ukraine, la pression exercée par les Occidentaux sur les acheteurs d’armes russes et la nouvelle concurrence de la Chine et de la Turquie pèsent fortement sur l’industrie de défense russe, relève Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».

    Extrait :
    C’en est fini du duopole américano-russe de la guerre froide. Le recul profite aux Etats-Unis, qui pèsent désormais 40 % du commerce des armes, et à la France (11 %), qui rattrape son retard sur la Russie (16 %), encore numéro deux mondial. Pour combien de temps ? Celui-ci se réduit, « puisque fin 2022, la France disposait de beaucoup plus de commandes que la Russie », pronostique l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Explication de Siemon Wezeman, l’un de ses principaux experts : « Il est probable que l’invasion de l’Ukraine limitera davantage les exportations d’armes de la Russie. »
    .../...
    Les nouvelles sanctions occidentales privent Moscou de composants vitaux et rendront l’industrie russe encore moins fiable. Ses nombreux partenaires vont revoir leur politique d’achat, y compris des alliés historiques. La Serbie a ouvert des discussions pour l’acquisition de Rafale à Dassault Aviation. L’Inde, dont près de la moitié des armements importés vient de son grand voisin du Nord, subit des retards de livraison ; elle ne lui tourne pas le dos, mais sa volonté de réarmer vite et de diversifier ses fournisseurs face à la menace chinoise dans le Pacifique et l’Himalaya ouvre des marchés aux industries française et américaine.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/27/ventes-d-armes-le-complexe-militaro-industriel-russe-ne-cesse-de-ceder-du-terrain-aux-etats-unis-et-a-la-france_6167129_3232.html

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    1. https://twitter.com/LePoint/status/1640644829276168192
      La France va livrer 2000 obus de 155 par mois à l'Ukraine

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    2. Attention à un rude concurrent qui est en train d'émerger et qui pourrait menacer nos parts de marchés.

      La Corée du Sud qui fait un "tabac" avec ses Chars K2 Black Panther et ses canons Automoteurs K9 Thunder a des prix très compétitifs. Sans oublier le programme d'avion de combat KF-21 Boramae.

      La Corée du Sud dont les exportations décollent depuis 2016 est déja devenu le 9eme exportateur mondial avec 2,7 % des exportations mondiales d'armes, devant l'Italie.



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  54. L'histoire d'une vidéo : ""Scum, donne-moi des documents" - un militant des Forces armées ukrainiennes a arrêté une voiture avec une mère et son enfant pour "violation des règles de circulation", puis a tiré sur la voiture pour avoir parlé en russe "
    https://t.me/readovkanews/55570
    C'est raconté ici par Tarigami qui dénonce cette vidéo comme fausse :
    https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1640414201264115712
    avec géolocalisation ... lieu en territoire occupé (tiens comme c'est bizarre)
    ... et puis, coup de théâtre,
    la chaine telegram avec ses 30.000 abonnés reconnait que cette vidéo est fausse :
    https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1640476098818449410
    "La vidéo est fausse, notre exercice tordu. En menant de telles opérations d'information, nous avons encore beaucoup à apprendre et à améliorer."
    Sans commentaire !

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  55. Les négociations sur l'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie à l'UE auront lieu lors du sommet de la fin de l'année, a déclaré le chef du Conseil européen Charles Michel lors d'une conférence de presse à Chisinau.
    => Noel twitter : https://twitter.com/NOELreports/status/1640694579002310657

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  56. Le chef de la police avec une bombe dans sa voiture hier et s'en était sorti disait-on juste blessé :
    Aujourd'hui :
    "Le chef de la police russe de Marioupol, Mykhailo Moskvin, a été emmené à Taganrog par hélicoptère depuis Marioupol aujourd'hui. Son état n'est pas connu, mais il est définitivement loin d'être stable", a rapporté le conseiller du maire de Marioupol Petro Andryushchenko.
    https://twitter.com/NOELreports/status/1640692255982866432

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    1. Désolé et ce n'est pas très important, mais ça me fait bondir : grave faute de traduction !
      Il faudrait lire, très certainement : "Son état n'est pas connu, mais il est vraiment loin d'être stable.
      "Definitely" est un faux ami. Il veut dire, "certainement", "vraiment", "absolument" et pas du tout "définitivement".

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  57. Pas de nouvelles de Sloviansk après les frappes meurtrières :
    quelqu'un en a ?

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    1. D'après Al-Jazeera, 2 tués, 29 blessés dont un enfant
      https://www.aljazeera.com/news/2023/3/28/russia-ukraine-war-list-of-key-events-day-398

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  58. L'Ukraine utilise des drones australiens Corvo en...carton. Peu onéreux et assez efficaces selon l'article.
    https://korii.slate.fr/tech/ukraine-utilise-drones-litteralement-carton-low-cost-russie-sypac-corvo-ppds-largage-munitions-explosifs

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  59. Deux clowns collabos, réunis pour un duo de propagande.
    Maurice Morovitch et Asselineau, sur un média africain pro russe.
    Il y en a trop long, juste pour info !
    https://youtu.be/ODXyHT74LV4

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    1. Heu... le lien internet proposé est vieux de 6 mois... Erreur d'URL ?

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    2. Yes, c'est un lien que j'avais mis dans leurs commentaires, mais à qui a disparu rapidement !
      (Merci Afrique média !)
      Voici le bon !
      https://youtu.be/g_cgWHFZNiU

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