lundi 19 septembre 2022

L’art opératif soviétique à l’épreuve de la guerre en Ukraine – 2. Les âmes mortes

En fétichisant leurs victoires de la fin de la Grande Guerre patriotique, les Russes ont oublié que pour l’opération Bagration, il y avait 2,3 millions de soldats soviétiques contre 800 000 Allemands, et que pour Tempête d’août, ils étaient 1,6 million contre 600 000 japonais et avec 20 fois plus de chars et près de 30 000 pièces d’artillerie, ce qui aide à la réussite. Mieux encore, après des années de lutte les unités soviétiques étaient devenues des communautés militaires professionnelles solides et fiables. Le rapport de forces n’est pas le même en Ukraine.

La coalition militaire russe

Dans cet entre-deux hybride entre la vieille tradition d’armée de masse de conscription et l’objectif d’une armée professionnelle moderne, les Russes n’ont finalement pu engager initialement que 160 000 hommes en Ukraine. Pire encore, ils n’ont pas prévu une réserve professionnelle au moins équivalente pour la renforcer individuellement ou par unités constituées. Une armée professionnelle sans réserve est forcément petite et vulnérable à toute surprise qui nécessiterait des moyens importants. L’« opération spéciale » était condamnée à réussir tout de suite sous peine de se retrouver en grande difficulté. Elle n’a pas réussi tout de suite.

Une bonne planification est une bonne prévision de la manière dont ses forces vont se comporter face à celle de l’ennemi. Encore faut-il bien connaître les capacités de ses « pions tactiques », ce qui n’est pas facile lorsque ces pions sont hétérogènes.

Durant la réforme Serdioukov, toutes les divisions de l’armée de Terre avaient été remplacées par des brigades, puis avec Choïgu à partir de 2012 on est revenu aux structures anciennes en divisions et régiments, mais pas complètement et de nombreuses brigades indépendantes ont été maintenues. Entre l’échelon « armée », qui actionne ces divisions et brigades, on a formé aussi des corps d’armée, en fait des petites armées. Cela suffirait déjà à donner des migraines  dans un état-major, mais ce n’est pas tout.

En voulant conserver malgré tout une armée un peu volumineuse tout en ayant insuffisamment de volontaires pour la professionnaliser complètement, la Russie a conservé une conscription réduite pour occuper à peu près le tiers des effectifs des unités. Mais comme les conscrits ne peuvent être engagés autrement que dans une guerre officiellement déclarée, il a fallu tout restructurer. Chaque brigade ou régiment a été ainsi tenu de former deux groupements tactiques (GT) composés uniquement de volontaires pour combattre en Ukraine mais avec une cohérence à reconstruire. En théorie, chaque GT est l’association d’un bataillon de mêlée – infanterie, chars – et d’un bataillon d’appui – obusiers, lance-roquettes multiples, antichars, antiaériens. Dans les faits, en partant d’unités matrices de composition différentes, on a abouti à l’engagement de 120 groupements tous un peu différents de 600 à 900 hommes.  

Cet ensemble forme le noyau, déjà complexe, du corps expéditionnaire russe, mais comme celle du IIIe Reich, l’armée russe moderne est un ensemble d’armées différentes et parfois concurrentes. La plus performante est l’armée d’assaut par air (VDV), distincte de de l’armée de Terre. Elle forme 12 brigades ou régiments presque complets à l’engagement en Ukraine car beaucoup plus professionnalisés que les unités de l’armée de Terre. Les VDV disposent aussi de la 45e brigade de Forces spéciales, en fait une brigade d’assaut par air d’élite, qui s’ajoute aux petites brigades de spetsnaz du service de renseignement militaire (GRU) présentes normalement dans chaque armée.

Les Russes ont beaucoup investi dans cette armée prestigieuse, mais il y a deux problèmes. Le premier est que dans un contexte de ressources humaines rares, les VDV ont drainé une grande partie des engagés volontaires russes, au détriment des unités de l’armée de Terre désormais pauvres en bons fantassins et donc fragilisées. Le second est que cette armée d’élite est conçue pour être aéroportée ou, surtout, héliportée. Elle est donc organisée en petites unités aéromécanisées équipées de véhicules blindés suffisamment légers pour être transportées par air. Or, après l’échec de l’héliportage d’un bataillon sur l’aéroport d’Hostomel au début de la guerre, les unités d’assaut par air n’ont plus fait aucun assaut par air, se contentant de combattre comme de vulgaires fantassins avec cet inconvénient qu’elles sont moins bien équipées qu’eux avec des véhicules moins protégés, moins bien armés et transportant moins. Les VDV ont par ailleurs peu de chars et surtout beaucoup moins d’appuis que les forces terrestres.

La Marine dispose aussi de sa propre force terrestre destinée aux opérations amphibies. Comme les VDV, les cinq petites brigades disponibles sont des unités d’élite équipées plutôt légèrement, et comme les VDV elles ne seront pas utilisées dans le cadre prévu mais comme unités terrestres avec les mêmes qualités et inconvénients.

Il y a aussi les armées périphériques à celles du ministère russe de la Défense. La principale en volume est composée des deux petites armées des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk (DNR/LNR), mélange de bataillons de milices politiques, plutôt bons comme Sparta ou Somali, et de 11 régiments/brigades composés de conscrits réquisitionnés, entre 30 et 40 000 hommes au total souvent peu formés et motivés, et dans tous les cas mal équipés. Les régiments DNR/LNR, initialement sous la coupe de la 8e armée russe, constituent surtout un réservoir de régiments de supplétifs parfois engagés loin de chez eux.

Et puis il y a les armées des amis de Vladimir Poutine. En parallèle, de l’armée régulière, la Russie a formé également une Garde nationale (RosGvardia) sous les ordres du général Viktor Zolotov, ancien du KGB, ancien garde du corps, et proche du président de la fédération russe. La Garde nationale, qui a absorbé les forces d’intervention de la Police nationale, est normalement chargée du maintien de l’ordre et à ce titre est engagée aussi en Ukraine afin d’assurer le contrôle et la sécurité arrière des armées. On la retrouve donc dans les zones occupées, en particulier dans les oblasts de Kherson et Zaporijjia, mais avec peu de capacités militaires et sans que l’on sache trop comment s’effectue la coordination avec les forces armées.

Dans le cadre initial de cette Garde nationale a émergé aussi l’armée privée de Ramzan Kadyrov chef de la république tchétchène, soit l’équivalent d’une division d’infanterie formée à partir des forces de sécurité, les « kadyrovtsy » et qui agit comme une petite armée alliée.  

Il y a enfin Wagner, l’armée privée de l’homme d’affaires Evgueni Prigojine, également proche de Poutine, de la taille d’une petite division d’infanterie et qui dispose de moyens propres, y compris une petite aviation. Prigojine dispose aussi de certains pouvoirs particuliers comme celui de recruter où il veut, y compris dans les prisons.

Il faut ajouter à toutes ces forces terrestres, les 6e, 4e et 14e armées aériennes affectées aux districts militaires entourant la périphérie du théâtre ukrainien et la flotte de la mer Noire, des ensembles de guerre en milieu fluide, et donc l’emploi a été tâtonnant. On a désormais une force interarmées de missiles qui frappe dans toute l’Ukraine et des escadres aériennes agissant en prudentes opérations de frappes planifiées en avant des armées au sol.

Ce qu’il faut retenir dans ce qui nous intéresse, c’est que l’outil militaire russe est très hétérogène et fragmenté en forces souvent peu coopératives. Cela ne facilite pas une bonne estimation des capacités réelles des unités, d’autant plus que l’on y ment assez facilement malgré la présence de commissaires politiques, et la planification des opérations s’en trouve faussée d’autant.

La coalition militaire ukrainienne

L’armée ukrainienne du début de la guerre n’est guère plus homogène. On y compte en réalité trois armées : l’active, la territoriale et la garde nationale.

Comme en Russie l’armée d’active est mixte mais à la différence de la Russie, les soldats appelés sont engagés en même temps que les professionnels, ce qui a au moins le mérite initial de ne pas rompre la cohésion des brigades. Comme en Russie, également on distingue les brigades de l’armée de Terre, celles des troupes d’assaut par air et celles de la Marine. Le ministère de l’Intérieur dispose même au moins d’une pure brigade de manœuvre mécanisée avec la 4e Brigade de réaction rapide. La nouvelle différence avec la Russie est que cette force initiale a été renforcée d’un quart par des brigades de réserve.

Au total, on peut compter 34 brigades de manœuvre, ce qui équivaut sensiblement aux unités de mêlée d’une centaine de groupements tactiques russes mais à beaucoup moins en artillerie. On ne compte pas moins de sept types de brigades différentes, ce qui est sans doute trop, mais la chaîne de commandement au-dessus d’elles est beaucoup plus simple qu’en Russie puisque ces brigades sont directement actionnées par les commandements régionaux ou le commandement central à Kiev qui dirige aussi les Forces spéciales, de la taille d’une petite division d’infanterie légère.

La seconde armée est formée des 28 brigades territoriales. Unités constituées de réservistes et de volontaires sans expérience, les brigades territoriales ont été organisées juste avant le début de la guerre pour la défense de zones et des missions secondaires, comme la protection de sites ou de points de contrôle, permettent ainsi de soulager les brigades de manœuvre. Ce sont fondamentalement des brigades d’infanterie légère de taille variable et sans beaucoup de moyens lourds.

La troisième est le conglomérat d’unités chapeauté par le ministère de l’Intérieur avec des brigades de Garde nationale, assez peu différentes des brigades territoriales, et une myriade de bataillons autonomes de volontaires comme ceux du Régiment Azov. On pourrait y ajouter une quatrième armée avec la Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine, un autre conglomérat de bataillons, de recrutement étranger, de 15 à 20 000 hommes au total.

Avec une force aérienne et antiaérienne petite mais active au sol et en l’air, et des forces navales réduites, à la défense des côtes, l’armée ukrainienne est au bout du compte presque aussi hétéroclite que celles des Russes, mais plus facile à gérer au moins dans un contexte de défense de zone où il y a peu de manœuvres à organiser.

Entropie, néguentropie

Sans entrer dans le détail des actions tactiques, il faut comprendre que dans la confrontation des modèles le corps expéditionnaire russe s’est considérablement usé en pénétrant dans le dispositif de défense en profondeur ukrainien. Le choc opératif espéré n’a jamais eu lieu et les armées russes se sont corrodées au fur et à mesure de leur avancée vers Kiev. Elles ne s’en sont jamais remises.

Environ un tiers des pertes russes en véhicules de combat de la guerre sont survenues dans le premier mois de guerre. En pertes humaines, cela se traduit par 20 à 25 000 tués et blessés, concentrés pour une grande majorité dans les unités de mêlée des 120 groupements tactiques. Or, ces petits groupements formés de soldats volontaires à contrat court avec un encadrement réduit qui lui-même a beaucoup souffert, peuvent être durs au combat mais ne sont pas résilients. Lorsqu’ils cassent, ils constituent une communauté trop réduite et trop faible pour être reconstituée rapidement.

Le comblement des pertes russes initiales s’est fait par la récupération de tous les groupements tactiques encore disponibles en Russie, une quarantaine environ, qui ont été engagés dans la foulée au feu et ont pour beaucoup connu le même sort que les précédents. Puis, lorsque le roi s’est trouvé nu faute de réserves professionnelles organisées, il a fallu passer par une grande campagne de recomplètement individuel en ratissant dans les forces armées et en recrutant des volontaires pour six mois à tour de bras. Or, se porter volontaire pour intégrer une unité « à risque », c’est-à-dire celles au bout du compte qui permettent de gagner une guerre, n’est pas forcément très attrayant même avec une bonne solde. On y a de fortes chances de s’y faire tuer ou mutiler pour quelque chose dont on ne voit pas bien si ça peut servir à quelque chose, même tactiquement, et sans la fierté d’appartenir à une communauté prestigieuse ou au moins accueillante. La vie de soldat russe n’est déjà pas très attrayante en temps de paix, elle l’est encore moins en temps de guerre.

Au bilan, alors même que les Russes réduisaient leur art opérationnel à un combat plus simple, à coup de combinaisons de frappes d’artillerie et d’assaut de bataillons dans l’attaque et de position statique en défense, le capital humain de l’armée de Terre russe s’est dégradé faute de renforts suffisants et de temps pour reconstituer de véritables unités de combat. Comme les serfs morts tout en étant encore vivants administrativement dans « Les âmes mortes » de Nicolas Gogol, il y a bien des listes de noms de soldats dans les brigades et divisions russes mais elles ne correspondaient plus à celle des combattants véritables, beaucoup moins nombreux. Dans certains endroits dans la zone qui a été attaquée par les Ukrainiens entre Kharkiv et Sloviansk au début du mois de septembre, on a même trouvé parfois des mannequins à la place des hommes.

Par défaut, les Russes ont donc utilisé leurs unités périphériques comme force d’attaque dans toute cette deuxième phase de la guerre. Parachutistes, fantassins de marine, brigades tchétchènes et Wagner ont ainsi été engagés et surengagés pendant trois mois. Eux aussi s’y sont brisés. Plusieurs régiments d’assaut par air n’existent plus, et plusieurs autres de ces unités n’ont plus aucune valeur opérationnelle, réduites à peu de choses et épuisées. Là encore le remplacement n’a pas suivi parce qu’il ne pouvait pas suivre faute d’hommes et de temps.

Les choses ne pourront pas s’améliorer pour les Russes tant que toutes les unités de combat ou presque seront en première ligne, mais comme les Russes manquent justement d’unités de combat, elles peuvent difficilement en être retirées. Le redéploiement de la 36e armée et de la 5e armée dans la région de Mélitopol avait peut-être cette fonction de reconstitution en plus de celle de réserve du front de Kherson, mais il a considérablement affaibli le front nord et les Russes l’ont payé cher et sont obligés de renforcer à nouveau le nord. Ce n’est pas l’emploi tous azimuts des unités de supplétifs des DNR/LNR qui va permettre de résoudre ce problème, celles-ci ayant encore plus souffert que les unités russes et étant devenues encore plus fragiles. Seules les armées privées s’en sortent un peu mieux mais elles restent marginales en volume.

Faute de masse, l’armée russe s’est épuisée dans un choc opératif initial raté et qui s’est retourné contre elle, puis dans de longs combats de tranchées où elle a pu reprendre le dessus mais là encore au prix de pertes non remplacées complètement. Depuis le mois de juillet, l’état-major général peut encore voir de nombreuses unités sur la carte mais il ne peut plus en faire grand-chose à part tenir des positions pendant quelque temps. La possibilité d’une victoire russe passe désormais, à la manière de l’armée allemande en crise sur le front ouest fin 1916, par une « ligne Hindenburg » et un profond travail de reconstitution, d’intégration des bataillons qui arrivent quand même de Russie et d’innovation.

Les armées ukrainiennes ont beaucoup souffert aussi mais elles disposaient de réserves, ce qui les a sauvées.

Les brigades de manœuvre se sont révélées des structures résilientes. Aucune n’a semble-t-il été détruite malgré les combats, y compris ceux très durs du Donbass en mai-juin, et elles ont la taille critique pour former une communauté militaire avec un esprit de corps et la possibilité de dissocier combat et apprentissage. Les brigades ukrainiennes sont d’autant plus résilientes et apprenantes qu’un effort encore incomplet mais réel a été fait avant-guerre avec l’aide occidentale pour constituer un vrai corps de sous-officiers. Les procédures de commandement s’y sont aussi un peu assouplies et plus encore lorsque des civils ont été intégrés au début de la mobilisation. Tout cela est essentiel. La guerre est une succession d’innombrables petits combats et entre des troupes « mécanisées » qui par ailleurs connaissent mal les procédures et des troupes plus motivées et plus agiles dans la prise de décision, la balance ceteris paribus tend plutôt à pencher en faveur des secondes. Bref, les unités de manœuvre ukrainiennes ont plutôt bien résisté.

Mais cela n’était pas suffisant, l’armée de manœuvre ukrainienne restant en volume et surtout en moyens inférieure à l’armée russe. Ce qui a sauvé la situation dans la guerre de positions, c’est la transformation des brigades territoriales. Conçues initialement pour effectuer de la défense de zone, les brigades territoriales et de garde nationale ont ensuite été engagées sur les parties de la ligne de front les plus calmes puis ont été transformées en unités de manœuvre. Cela est passé un temps par l’intégration de bataillons issus des brigades de manœuvre, au risque très réel d’affaiblir ces dernières, et par l’alourdissement progressif de leur équipement. Plusieurs de ces nouvelles brigades ont été engagées ensuite dans des combats plus durs, et sans doute parfois prématurément comme dans la défense de Lysychansk-Severodonetsk où elles y ont beaucoup souffert. Maintenant, ces brigades sont capables de manœuvre offensive simple, en complément des brigades de manœuvre ou parfois seules comme dans le nord de Kharkiv.

Cette densification des brigades territoriales a permis de disposer d’un nombre d’unités suffisant pour tenir le front et donc de pouvoir aussi en retirer pour se reconstituer à l’arrière, intégrer progressivement les nombreuses recrues appelées au début de la guerre et qui ont eu le temps d’apprendre les bases du métier de soldat. On y apprend aussi à se servir des équipements nouveaux fournis par les Occidentaux, avec peut-être l’aide de soldats fantômes.

Le nombre de combattants réels ukrainiens excède désormais et celui de ses âmes mortes et surtout celui des Russes. Il reste encore à intégrer et dépolitiser les bataillons autonomes dans des brigades régulières où ils seront plus utiles.

Le nombre d’unités en ligne permet surtout de constituer des masses de manœuvre à l’arrière pour attaquer rapidement les points du front. La logistique, surtout avec autant de matériels différents, est certainement un casse-tête pour les états-majors mais ceux-ci, non seulement on l’a vu sont techniquement meilleurs, mais ils peuvent plus facilement réaliser leurs plans avec des unités plus standardisées et donc on connaît la fiabilité. Si les Russes ont tout intérêt à former une « ligne Hindenburg » au plus vite, les Ukrainiens ont intérêt maintenant à la choquer sans cesse.

1 739 commentaires:

  1. C'est la faute des américain si les russes ont été obligé de se défendre contre l'OTAN. Les Ukrainiens ne sont pas que des NAZI à la solde de l'occident, ce sont aussi des cannibales qui génocident les russophones. Mais ce n'est pas notre guerre et on ferait mieux de s'occuper de nos propres affaires et d'arrêter de fournir des armes aux ukraniens qui finiront de toute façon sur le marcher noir, et vous allez voir, ça sera vachement moins drôle quand les banlieusards chez nous auront des Caesars ou des HIMARS pour régler leur compte de trafiquants de drogues.

    J'oublie rien ?

    Non, je voulais juste épargner aux troll un peu de travail.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, et j'oubliait, encore merci à M. GOYA pour son altruisme (même s'il est vendu à l'industrie de l'armement américaine et qu'il devrait peut être écouter l'état major russe sur le déroulement des opérations plutôt que de se fier à de simples faits).

      Supprimer
    2. c'est ma lecture ou le Colonel Goya exprime désormais clairement que les Ukrainiens ont les capacités de gagner cette guerre sans même continuer à monter en puissance (et ils vont pourtant le faire) tellement les Russes sont désorganisés par les 7 premiers mois et à cause des choix initiaux faits par l'EM ?

      Supprimer
    3. Vous oubliez de dire que les sanctions ont enrichi les Russes (ceux-ci, de peur de devenir trop riche, nous demandent gentillement de les lever), que les Européens vont mourir de faim et de froid cet Hiver, que les cannibales ukrainiens sont aussi ceux qui ont mis en scène les faux massacre à Izioum et Boutcha (d'ailleurs, on voit bien sur la vidéo que les "cadavres" sont en fait des acteurs qui bougent encore) avec l'aide de mercenaires anglais et américains.

      Et de toute façon, il faut capituler avant que Poutine nous balance une bombe atomique.


      Voilà, les trolls n'ont maintenant plus rien à dire :-)

      Supprimer
    4. Oops, ça devient difficile de se rappeler de tout. M Goya devrait peut être rajouté ça à la fin de toutes ses publications.

      Supprimer
    5. Ce que je comprends, c'est que les RU sont dans une situation similaire à celle des UKR il y a qq mois. En gros : tenir jusqu'à l'arrivée des renforts issus de la conscription. Donc faire cette ligne Hindenburg. Sauf que les UKR ont l'avantage du matériel occidental qui va continuer à se renforcer alors que côté RU c'est l'inverse, cela va en diminuant. Les UKR auraient tord de ne pas en profiter, c'est à dire en tapant dur sur la ligne de front et la logistique. Et M. Goya fait aussi abstraction d'un élément pourtant essentiel : la motivation. L'armée RU est un joyeux bordel en ce moment, avec des unités aussi hétérogènes que mal équipées, ravitaillées, entraînées, coordonnées et commandées. Dans l'idéal il faudrait donc pousser fort maintenant, en espérant un effondrement rapide. C'est ce que les UKR aissaient de faire visiblement.

      Supprimer
    6. Vous avez oublié les LGBT dans les paramètres. Les ukrainiens sont au service des LGBT nazis de l’OTAN stipendiés par Soros, ils sont donc décadents et incapables de se battre efficacement face aux armées bénies par le patriarche Kyrill qui lutte contre l’ante-christ !

      Supprimer
    7. Il serait peut-être bon d'indiquer que les actions ignobles des répugnants nazis ukrainiens empêchent le président poutine de mettre fin à cette guerre!
      La bonne foi, la candeur pour ne pas dire la naïveté de ce dernier dans sa patiente tentative pour arrêter la guerre sont pourtant admirables.
      Je pense que vous devriez ajouter ça aussi, histoire d'épargner du travail aux traitres et autres admirateurs de la schlague.
      Décidément, ce forum fait preuve d'un œcuménisme remarquable.

      Supprimer
    8. Pas "nazis ukrainiens". Il faut dire "nazi juif LGBT ukrainien cocaïnomane" transformés en Zombi par l'OTAN grâce à des drogues de synthèse fournies par les américains (je rappelle que les Ukrainiens se relève et repartent au combat quand on leur tire dessus). Tout un programme (on ne s'en rend pas compte, mais c'est vachement dûr d'être un troll).

      Supprimer
    9. Et n'oubliez pas que Zelensky est un comique qui joue du piano avec sa bite.
      (J'ai regardé le sketch hier, il est à crever de rire.)
      (Du coup j'ai regardé quelques autres trucs de sa période clown, mais c'est qu'il est vraiment bon comme comique et comme acteur en fait !!!)
      (J'ai aussi revu quelques uns de ses points de situation depuis le début de la guerre, il a pris un paquets d'années en quelques mois...)

      Supprimer
    10. Oui. Un peu comme s'il portait le poids du Monde. Le comparer aujourd'hui au président de "Serviteur du Peuple", cela donne la mesure de la charge.
      Je note aussi un avant/après Boutcha. Je crois qu'il y a perdu ses dernières illusions.
      Poutine refusera toujours de le rencontrer. Il refusait car il ne voulait pas être vu avec un clown. Mais aujourd'hui, il refuse car il paraîtrait comme un clown face à Zelensky.

      Supprimer
    11. pour poutine, il lui restera peut être une place dans les chiottes de l'histoire.
      et la chasse d'au sera rapidement tirée.
      Plus serieusement merci mon colonel pour ce blog ainsi qu'a ceux qui le commentent méme si certains sont un peu trop académique limite austére mais bon cela permet d'étaler sa culture et comme je n'ai pas de parachute je ne m'aventure pas sur ce chemin mais j'essaye de suivre, quand aux rares troll je leurs dit MORT aux C....

      Supprimer
  2. Passionnant, comme d'habitude monsieur GOYA.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. +1000
      De l'analyse argumentée, avec des références historiques et l'application au contexte présent. On ne perd vraiment pas à y consacrer son "temps de cerveau disponible" !

      Supprimer
    2. J'ai hâte de lire ses ouvrages (ainsi que "Ceux qui restent", de Jean MICHELIN).

      Supprimer
  3. Avec un equipement modernisé , grace aux aides des pays de l'Otan, ca va être compliqué pour les russes de tenir un front aussi large avec si peu d'hommes.
    Les contre attaques 🇺🇦 vont faire des gros degats a chaque fois. Et ils recuperent enormement de materiel à chaque fois
    Le retour de l'aviation 🇺🇦 est aussi a prendre en compte. Les missions SEAD ont aussi fait beaucoup de degats...
    Go go go Ukraine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les RU auront peut être retenu la leçon de Karkiv, et essaieront cette fois de se replier en bon ordre sans trop abandonner de matériel. Bon cela dit on en est pas là, les premiers jours ont été fulgurants maintenant ça va forcément moins vite car il faut sécuriser les zones reprises et assurer la logistique. On verra ce que ça va donner avec Lyman déjà...

      Supprimer
  4. Réponses
    1. J'ai l'impression que les russes abandonnent complètement l'ouest du Donets, des forces ukrainiennes marchent tranquillement à Balorivka direction Kremina

      Supprimer
    2. Dixit Cedric Mas, les Russes creusent des tranchées (en gros) le long de la rivière Zherebets, et de la Krasna (si j'ai bien compris), mais les Ukrainiens sont déjà en train de rendre ces travaux caducs.
      J'en reviens à la seule ligne qui me semble défendable en l'état: le long de l'Aïdar pour protéger Starobilsk et la ligne de chemin de fer. Mais ce n'est pas l'option prise par les Russes, et je pense qu'ils risquent de le payer très cher. Car si Svatove tombe rapidement, je vois mal comment ils auront le temps de préparer la défense de Starobilsk. Et là, tout le Nord du Donbass est perdu pour eux, et la voie est ouverte pour Louhansk.

      Supprimer
  5. Petite question: puisque l'armée ukrainienne est, elle aussi, une héritière de l'armée soviétique, a-t-elle conservé cet "art opératif soviétique" ? Ou bien l'a-t-elle complètement abandonné ?

    TLG

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un peu nouveau par ici? C'est sujet déjà largement abordé.
      Après la 'raclée' de 2014 l'armée UKR c'est posé des questions, et les US/GB les ont largement aidé à se réorganiser, principalement à la mise en place d'un commandement intermédiaire (sous officiers) ayant une certaine liberté dans l'opérationnel tactique (sur le terrain).
      Mais je n'ai pas de culture militaire je laisse nos bidasses de la 7ieme compagnie préciser tout ça.

      Supprimer
  6. Je crois qu'on se rend pas compte à quel point les RU ont pris cher lors de l’assaut sur Kiev. Ils ont perdu leurs meilleures troupes et du matériel en telle quantité qu'ils ne s'en sont jamais remis, malgré leur supériorité en artillerie à ce moment là. Ca a vraiment été un tournant majeur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, ils ont pris cher et c'est à mourir de rire d'écouter avec un peu de recul notre brasillach d'or moscovite commenter cette victoire à venir et de lire les commentaires sous sa vidéo !
      Avec du recul, il ferait un bien meilleur comique que Zelinski notre ami Xavier ! Il faudrait aller lui mettre un petit mot pour le féliciter ! ;)
      https://youtu.be/I52rZgp2axA

      Supprimer
    2. Si le coup des Russes à Kiev avait marché, on aurait crié au génie. Vae victis !

      Supprimer
    3. Seulement voilà, il n’a pas marché, et le plan B était de la merde. Voilà votre génie.

      Supprimer
    4. On peut même douter qu'il y ait un plan B réaliste. Car les avancées sur Kyiv semblaient relever de la prise de contrôle succédant à la décapitation du pouvoir ukrainien.

      D'après un article du NYT début septembre, les dirigeants ukrainiens ne croyaient pas à l'offensive russe annoncée par les US, y compris la veille du 24/02. Le matin même, la déconvenue a été totale, et le flou a régné dans les premières actions de défense et de mise à l'abri. Le coup de Hostomel a dû louper à pas grand chose.

      Supprimer
    5. @Anonyme: il y avait peut-être un plan A, et pas de plan B, parce que les Russes ont agi dans la précipitation. Plusieurs commentateurs, Jacques BAUD le troll, et Mme GALACTEROS, prétendent que les Ukrainiens envisageaient un coup au DOMBASS et que la Russie y a répondu dans la précipitation par une action préventive. Il se peut aussi qu'ils aient mené tout cela comme des amateurs. Mais le col GOYA nous rappelle par ses deux articles sur le concept d'art opératif que la stratégie russe est de haute volée. Le livre de LOPEZ sur BARBAROSSA nous explique aussi qu'il y a loin de la coupe aux lèvres ! Tous ces théoriciens, mis aux commandes d'une unité, pouvaient se casser les dents même sur une petite noix comme la Finlande. Et au final, c'est un immense marteau d'acier qui a cassé la tête des Allemands en tapant dessus de 1942 à 1945.

      Supprimer
    6. Quoi, orekhdin, seulement 7 lignes ?
      Votre logique est inattaquable comme d'habitude: si j'avais risqué toutes mes économies et celles de tous les membres de ma famille à la roulette sur le rouge et que j'avais gagné, on aurait aussi crié au génie. CQFD.

      Supprimer
    7. "@Anonyme: il y avait peut-être un plan A, et pas de plan B, parce que les Russes ont agi dans la précipitation." Ah ouais, ils ont accumulé les réserves de devises et massé des chars aux frontières de l'Ukraine et en Biélorussie dans la précipitation, c'est sûr. Il est encore un peut tôt pour picoler, monsieur.

      Supprimer
    8. "la stratégie russe est de haute volée". A remplacer par " se prend une volée" . Cela me semble plus adéquat à la situation.

      Supprimer
  7. Merci beaucoup. Je relève que vous reconnaissez l'existence de "soldats fantômes". Ce qui donne du grain à moudre aux russes, qui accusent les ukrainiens de transformer leurs soldats en zombies cannibales. L'Ukraine a donc des nécromanciens de l'OTAN à sa disposition. On va finir avec une "armée des ombres".
    J'ai beaucoup apprécié les mannequins utilisés pour faire croire à l'existence de soldats russes. Je comprends à vous lire qu'il s'agit de tromper surtout l'Etat Major ou les politiques russes.
    Je connaissais les HIMARS en bois, mais là, il s'agissait de tromper les russes, par l'Etat Major ukrainien.
    Deux visions du monde en somme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ignore s'il y a des soldats fantômes, c'est juste une supposition. Pour les mannequins, non ce sont bien pour faire croire aux gens d'en face que les postes sont occupés.

      Supprimer
    2. Merci beaucoup de votre réponse. Donc on un échange de bons procédés. HIMARS en bois d'un côté, mannequins de l'autre, dans les deux cas pour tromper l'ennemi.

      Supprimer
    3. Au moment du débarquement les US on largué des parachutistes miniatures,sans parlé des tanks et autres équipements gonflable pour intoxiqué les allemands quand a la pseudo offensive sur kherson cela ce rapproche de fortitude.

      Supprimer
  8. "les âmes mortes", de l'ukrainien très grand écrivain russe Nicolas Gogol, (:) c'est lent mais le mépris social y est étalé et on peut se demander si l'orgueil impérialiste russe n'est pas une revanche d'avoir eu des ancêtres serfs..
    Mais pour lire sur l'Ukraine de son époque "les soirées du hameau", et ses zaporogues qui passent ici ou là, c'est... fin, parfois drôle ici ou là, humain tout le temps..
    En tout cas, je ne sais pas si je vais lire correctement le topo du colonel, car je vais le lire en cherchant la cause de l'inhumanité des poutiniens, enfin cause ou conséquence, basta.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour
      Il faut lire Taras Boulba ( en remplaçant le mot russe par Ukrainien bien sûr)

      Supprimer
  9. Merci pour cette suite rapide et ce point de vue néguentrope (j'ai appris le mot) de ces 2 armées qui se confrontent. Je retiens la nécessité du rapport des Russes 3 pour 1 en hommes et 20 pour 1 en chars contre les Allemands pour gagner (2e guerre mondiale). Et pour 2022 : après le choc opératif initial raté sur Kiev, cette guerre de tranchées et de sièges sur de multiples villes, et pourtant cette résilience des troupes ukrainiennes tandis que les Russes s'usent et s'épuisent. L'adaptation et la densification de ces brigades territoriales UK, civils qui apprennent à devenir de "vrais" combattants, et ces "âmes mortes" ces soldats fantômes russes disparus et transformés en mannequins à Izyum... Un point de vue qui permet une autre perception distanciée et aborde un début d'explication de ce qui se passe en ce moment.

    Autre chose, ce n'est pas dangereux effectivement, mais c'est tellement dans la suite "logique" irrespectueuse de la vie et de la culture ukrainienne : https://t.me/ukrainenowenglish/18342
    Patrimoine culturel - Les envahisseurs russes ont brisé la pierre Polovetski babas sur le mont Kremenets près d'Izium dans la région de Kharkiv. Ils datent des IX-XIII siècles.(La 1e photo a été prise en 2019)

    RépondreSupprimer
  10. N'oublions pas les elfes noirs qui hantent les forêts de l'est de Kharkiv et les maîtres sorciers et confiseurs.
    L'ancien nom de Kramatorsk n'est-il pas «Zoug Amag Zlong» ?

    --
    TurtleCrazy
    Dès le début de la bataille c'est déjà le merdier.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En même temps, quand on voit que le "grand chef" bénéficie de pratiques shamaniques (bain de sang de bois de cerf), et que ses troupes colportent (lu plusieurs fois) des histoires de soldats ukrainiens zombifiés....
      Heureusement que l'Opération Spéciale a bénéficié de la bénédiction du patriarche Kirill, et que les missiles et les bombes russes sont bénies.
      Saint Javelin, priez pour nous!

      Supprimer
    2. @TurtleCrazy
      Attention ! il y en a sur ce blog qui sont capable de comprendre des référence comme «Zoug Amag Zlong».
      Un peu de tenu 😊

      Supprimer
    3. Lol Kikoo ptdr koi 2 9?mdr T tro maran tu C? lol

      Supprimer
    4. Au moins j'ai appris quelque chose aujourd'hui:-)... Fritz

      Supprimer
  11. Wow... On est en verve ce soir. Et pendant ce temps, bilohorivka et Yarova sont libérées. Ref Liveuamap. On est a la porte de Lyman (si pas deja dedans) et sur le palier de lyssichansk.

    Les cartographes pro russe sur Youtube montre des cartes dépassées depyis 8 jours, promettent une contreoffensive encore plus mieux que celles des FAU vers Kharkiv, et tentent encore de nier la réalité, mais l'enthousiasme n'y est plus. Ils savent que c'est foupoudav...
    Fritz

    RépondreSupprimer
  12. Militaryland est rentré de congés. Site toujours au jour 200 mais sur son fil tweeter vidéo de la reprise de
    Bilohorivka postée il y a une heure.
    https://twitter.com/Militarylandnet/status/1571848539818295297?cxt=HHwWgoCwiej6qdArAAAA
    Plus bas dans le fil prise d'un T90M tout neuf manifestement abandonné par les Russes. Il devait y avoir quelques troupes aguerries car le char Russe le plus moderne ne doit pas se voir confié à des débutants.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ou la on ne sait plus quand on regarde la façon dont son détruit les t90 au combat on peut se poser beaucoup de questions sur la qualité des équipages.

      Supprimer
  13. Je vois mal les russes parvenir une ligne hindenburg pour plusieurs raisons :
    1) La ligne de front est beaucoup trop longue, il faudrait la réduire drastiquement en taille donc abandonner beaucoup de territoires rapidement
    2) Le politique s'ingère et est plutôt dans l'optique "pas un pas en arrière"
    3)Ce qui reste de troupes entrainées est coincés autour de Kherson et va avoir du mal à sortir de ce guepier sans de lourdes pertes
    4) Une ligne défensive, il faut avoir du temps et des hommes pour la construire
    5)En cas de percée de la ligne, il faut une réserve pour boucher le trou, hors les russes n'en ont plus à l'échelle opérationelle
    6) Sans mobilisation générale , les ukrainiens gagnent à l'usure car ils peuvent remplacer leurs pertes plus vite et mieux détruire les stocks de munitions près du front
    7) Le morale russe est bas et la moindre retraite , surtout à grande échelle, peut se transformer en débâcle rapide

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "2) Le politique s'ingère et est plutôt dans l'optique "pas un pas en arrière"".
      C'est une grande différence avec la Première Guerre Mondiale. Pendant cette dernière, le QG impérial dictait sa conduite au gouvernement allemand.

      Supprimer
    2. La ligne hindenburg en 2022 ? Ce serait comme un fort Vauban en 1870.. un polygone a recevoir des coups sur la tronche. Concept idiot face aux caesar et autres Himars

      Supprimer
  14. J'attends avec intérêt un mûrissement de la doctrine d'emploi des forces "légères et mobiles". Le rôle de la 4ème Brigade de réaction rapide, que vous citez, semble avoir été majeur voire décisif dans la bataille de l'aéroport d'Hostomel : elle était intervenue le jour même. Trop légère pour écraser les troupes russes, mais assez consistante pour faire de l'aéroport un champ de bataille, donc pour interrompre le flux d'arrivée de troupes aéro/héliportées. Mais encore fallait-il qu'elle soit à Kiev, et non au Donbass où l'offensive était la plus attendue : j'imagine que l'usage des renseignements américains a été décisif et qu'elle a fait partie des unités ramenées sur Kiev à la veille de la guerre (mais je n'ai pas vu de sources là-dessus).

    D'un autre côté, vous indiquez bien que la plupart du temps, les brigades "légères" aéro/héliportées ou de Marine sont utilisées comme infanterie classique, non pas en profondeur mais sur la ligne de front ; d'un côté comme de l'autre. Or, leur équipement léger rend leurs soldats bien formés très vulnérables en bataille rangée.

    C'est la question que je me pose toujours (faute de connaissances militaires) sur les succès de Khalid ibn al-Walid : comment faisait-il pour que sa cavalerie ne soit pas décimée ? Sa tactique était-elle à ce point basée sur le mouvement qu'elle est non transposable en présence de lignes de front ?

    Une autre façon de poser la question : dans une ligne de front de 2000 km tenue par moins d'hommes qu'il en tient dans un grand stade, il y a forcément des points faibles, des sortes de discontinuités. Comment sont-elles repérables et exploitables ? À quel point l'offensive dans la région de Kharkiv, avec une concentration discrète de forces "à 8 contre 1" (selon une source russe, à ce que j'ai lu), notamment d'une grande masse de manoeuvre "légère", sur roues, permettant l'exploitation en profondeur, est-elle reproductible ?…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "... une ligne de front de 2000 km tenue par moins d'hommes qu'il en tient dans un grand stade, il y a forcément des points faibles, des sortes de discontinuités": il ne faut pas oublier que ces hommes sont armés avec des engins dont les plus petits (fusil d'assaut individuel) peuvent tirer à 500 m, les plus gros (artillerie) à 50 km et plus. Ca ne laisse pas tellement de trous, si par "trou" on entend "un endroit où on peut passer et rester vivant".... Quand en plus ces mêmes hommes sont dans des engins qui peuvent se déplacer à 50 km/h, ben, une poignée de soldats dans des tanks peuvent en fait contrôler une assez grande ligne de front.

      Des discontinuités, il y en a (demandez aux Ukr, ils ont très bien vu où elles étaient) mais en effet elles ne sont pas faciles à voir : quel bosquet abrite un tank, quel bosquet est tout à fait innocent ? Allez savoir ...

      A part la bonne vieille reconaissance et les photos (à pied, en drone, en avion, par satellite...) j'imagine que de nos jours on utilise aussi toute sorte d'imagerie (thermique en particulier, ça doit pas mal marcher), et de collecter d'information directe (appels téléphoniques de soldats russes, activité radio...) ou indirecte (flux de camions de ravitaillement dans une direction ou une autre). Le tout reporté sur un grade carte (sans doute numérique de nos jours) avec des bataillons d'analystes qui moulinent tout ça...

      "Khalid ibn al-Walid" : pendant toute la période médiévale (et même antique, voire le début de l'époque moderne) les archers montés/cavalerie légère ont posé des problèmes tactiques presque insurmontables aux armées plus lourdes. Assez rapides pour s'approcher, tirer et repartir avant que l'ennemi ne puisse les rattraper, ils étaient en fait quasiment invulnérables à condition de garder la tête froide et de ne pas se laisser emporter par leur élan.

      Contre de l'infanterie de n'importe quelle sorte, les archers montés pouvaient faire à peu près ce qu'ils voulaient (un cheval va tellement plus vite...). Il me semble que les rares exemples où une armée à base infanterie a battu des archers à cheval, c'est des armées hyper-disciplinées (les romains...), capables de feindre des fuites pour attirer les cavaliers et les piéger - puis de se reformer pour les détruire au contact.

      Contre des cavaliers plus lourds, c'est un jeu de chat/souris un peu plus subtil. Si les "lourds" arrivent à charger les archers à découvert, les archers se font tailler en pièce. Si en revanche la charge est trop courte, les lourds, désorganisés, se font massacrer par les cavaliers légers. Le jeu est alors d'arriver à s'approcher assez pour tirer, sans être à portée d'une contre-charge. A ce petit jeu, il me semble que les archers montés ont presque toujours gagné (je pense aux batailles des croisades en particulier).

      Il faut attendre le début de l'époque moderne, et des infanteries capables de tirer à distance, pour que les archers montés perdent de leur intérêt. Face à des arquebusiers disciplinés (Impériaux contre Ottomans par exemple), le volume de "feu" des cavaliers est insuffisant et si ils s'approchent à portée de tir c'est eux qui perdent ... au contact aussi, ils ne sont pas équipés pour (en particulier contre des formations mixtes piques+tireurs).

      Mais les batailles pré-modernes obéissent à des logiques très différentes des batailles modernes, de toutes façons. Allez lire par exemple chez acoup sa série récente sur les possibilités d'action d'un général pré-radio : https://acoup.blog/2022/05/27/collections-total-generalship-commanding-pre-modern-armies-part-i-reports/ (et un certain nombre d'autres choses qu'il a écrit sur ce thème, par exemple https://acoup.blog/2020/05/01/collections-the-battle-of-helms-deep-part-i-bargaining-for-goods-at-helms-gate/ pour comprendre la "forme" d'une opération pré-moderne).

      A.N. O'Nyme

      Supprimer
    2. Merci A.N. O'Nyme pour ces développements et ces liens !

      Point par point, je suis bien d'accord. Je comprends bien (ou crois comprendre) les "lignes de front" actuelles comme un duel entre moyens de visée et de tir à distance (caméras thermiques, missiles guidés, drones). Permettant aux défenseurs de balayer un secteur important depuis peu de positions ; et aux attaquants de repérer les vides mais aussi les positions isolées qui, une fois touchées par un tir ciblé, ouvrent un secteur.

      Mais vu d'un peu plus loin, ça me donne un doute : la panoplie d'aujourd'hui, et son usage, sont-ils adaptés ? Quels sont les équivalents terrestres des navires et avions furtifs et des leurres ? Faut-il des uniformes "isothermes" contre les caméras thermiques ? Le délai entre pointage par un drone et tir distant est-il minimisé ? Y a-t-il des techniques d'attaque coordonnée / synchronisée à petite échelle (< 2 km de front) permettant un mini-choc (au sens du billet précédent du colonel) sans avoir besoin d'un rapport de forces de l'ordre de 8 contre 1 ? etc. (Je sais bien que j'arrive, c'est le cas de le dire, après la bataille. Just thinkin'. Et puis je vois que l'Arménie n'a pas réglé ses soucis de 2020 avec les drones des Azéris : s'adapter prend parfois du temps).

      Supprimer
    3. A la bataille de Carres, les Romains se font décimer par la cavalerie Parthe, mais aux Champs Catalauniques ils battent les Huns. Pas clair donc.

      Supprimer
    4. @orekhdin les Parthes c’était aussi de la cavalerie lourde (même très lourde pour l’époque), les Huns de la cavalerie très légère (le petit cheval nomade des steppes). L’équipement romain a résisté au second pas au premier.

      Supprimer
    5. L'armée romaine de Cahrres n'a rien à voir avec celle des Champs Catalauniques. La première est l'armée de la fin de l'ère républicaine, infanterie lourde par excellence, avec des troupes de jet et de la cavalerie recrutés chez les auxiliaires. La seconde est une armée largement barbarisée, à tel point que la victoire repose surtout sur les contingents francs et goths.
      Par ailleurs il semblerait d'après Plutarque qu'à Cahrres les archers à cheval aient largement préparé la charge des cataphractes en criblant les formations romaines.

      Supprimer
    6. @Nim et Abenfurt: je vous fais révérence. Excellentes remarques. Le fait est que les conditions générales des deux batailles étaient fort très différentes, ne serait-ce que par le climat. Je crois cependant qu'en général la cavalerie d'archers avec arc composite a plutôt la statistique en sa faveur ? Mais détrompez-moi !

      Supprimer
    7. @FredericLN: "Mais vu d'un peu plus loin, ça me donne un doute : la panoplie d'aujourd'hui, et son usage, sont-ils adaptés ?" Je pense que c'est justement ce qu'on est en train de voir sous nos yeux, une adaptation (ou pas) à ces nouvelles technologies. Il semble que les Ukr aient appris plus vite que les Russes...

      Il me semble aussi qu'on en a vu les prémices l'an passé en Arménie (Karabagh). Les Arméniens, soutenus par les Russes (et donc sans doute fonctionnat selon des schémas russes) ont beaucoup souffert face à des Azeri soutenus par les turcs (première apparition des drones Barayar...), et surtout qui avaient reconstruit leur armée dans les 20 dernières années. Rétrospectivement cette défaite d'une armée "modèle russe" face à une armée "XXIe siècle" était prémonitoire...

      A.N. O'Nyme

      Supprimer
    8. @orekhdin: "les Romains se font décimer par la cavalerie Parthe, mais aux Champs Catalauniques ils battent les Huns. Pas clair donc." et "Je crois cependant qu'en général la cavalerie d'archers avec arc composite a plutôt la statistique en sa faveur ?" : la statistique n'est pas évidente à faire, il faudrait l'étendre sur 15 siècles et trois continents. Et ce ne sera de toutes façons pas du 100%.

      Empiriquement, je dirais quand même que les armées de cavalierie légère/archers montés sont restées redoutables (mais pas imbattables, bien entendu) jusqu'à la Renaissance voire après (Little Big Horn...Ok c'est un peu tiré par les cheveux comme exmple). D'un bout à l'autre du monde et de la période, pensez aux Parthes, aux Numides, aux Mongols, aux Seljoukides, aux Turcs pré-Ottomans (voire Ottomans, d'ailleurs), aux Moghuls... Presque tous les grands empires conquérants en fait.

      Finalement, les Romains (avant le IIIe siècle, après le IIIe siècle ils deviennent un tel melting pot d'unités aux origines et aux capacités diverses que c'est plus du tout la même armée !) feraient presque figure d'exception: un rare exemple d'une armée "lourde" assez efficace pour se tailler un empire. Dans leur cas, la parade qu'ils avaient trouvé était une infanterie lourde, discipliné et très réactive avec des "sous officiers" à qui une grande confiance et une certaine autonomie état accordée, j'ai la flemme de remettre le lien vers acoup.blog. Mais les Romains républicains (et début de l'Empire) sont de ce point de vue (et de nombreux autres) quasiment uniques dans la période pré-moderne, et comme vous le soulignez même eux ont souffert face aux cavaliers légers, ce n'était jamais du "tout cuit".

      A.N. O'Nyme

      Supprimer
    9. @Anonyme 8:29 : "Je pense que c'est justement ce qu'on est en train de voir sous nos yeux, une adaptation (ou pas) à ces nouvelles technologies. Il semble que les Ukr aient appris plus vite que les Russes..."

      Une vidéo intéressante pour illustrer le fait. Elle ne montre clairement pas tout, mais on peut y voir comme au bon vieux temps de la deuxième des chars contre d'autres chars, de l'artillerie... et une dizaine de bonhomme dans une tranchée avec des drones. Au final ce sont les chars russes qui font demi-tour devant la précision des tirs d'artillerie qui se rapprochent, et les ukrainiens évitent de gâcher des munitions sur des cibles qui ont quitté leur position. Naïvement, ça donne l'impression que les seuls drones couplés à une bonne communication inter-armes ont la capacité de beaucoup équilibrer les rapports de force. Plus besoin de transformer une région en champ lunaire pour arrêter une offensive monstrueuse de millions de tonne d'acier. Forcément ça rend un peu caduques les conceptions stratégiques de l'art operatif exposées par M. Goya. Surtout si parallèlement on dispose en quantité de missiles et roquettes de haute précision qui vont taper sur le talon d'Achille du dispositif : la logistique.

      Et ça ne va pas s'arranger avec l'arrivée des essaims de drones, d'ici, quoi... cinq, dix ans ?

      À moins d'avoir des capacités aériennes énormes pour imposer l'interdiction aérienne, détruire les capacités AA, EM et logistiques adverses, taper sur les opérateurs drones, et faire face à l'attrition par MANPADs et unités AA. Bref, ça ressemble à une impasse, sauf si on a les moyens des USA. Il semblerait que l'OTAN a intégré ces éléments avant les Russes.

      Supprimer
    10. J'ai oublié la vidéo : https://charter97-org.translate.goog/ru/news/2022/9/20/516400/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp

      Supprimer
  15. C 'est fou comme ce mec a changé physiquement en 4ans et demi...

    RépondreSupprimer
  16. Je ne pense pas à 21 coups de canon à mes funérailles. Je pense qu'environ 21 coups de canon l'ont causé.

    RépondreSupprimer
  17. Ce que j aime dans cet article, c est qu on apprends des choses. Quand le Colonel Goya se prête au jeux des prédictions, je suis parfois daccord, parfois moins. Mais ici, on est sur un terrain ou je connais peu, et ou il maitrise parfaitement, c est tres instructif.
    Maintenant, je vais me risquer a une analyse, par le petit bout de la lorgnette, sur un sujet que je maitrise. Si vous avez eu la patientce de lire le témoignage de Pavel Filatiev, il y a tout un passage ou il explique sa prise en charge à l hopital. Si comme je le suppose, le reste est a l avenant (logistique, organisation etc...) , la russie est un nain qui se prend pour un géant. Je vous résume, il dit qu il a pris des projections de terre dans les yeux et qu il s est choppé une keratite ( la traduction dit conjonctivite, mais si vous voulez mon avis, au vu de ce qu il dit, c est une infection de la cornée). L évacuation, une cata, dans un vieux camion, non baché, avec des soldats blessés entassés a l arriere, pas de médecin ni d infirmier qui accompagne.A l arrivée au centre de tri, il est enfin pris en charge, mais direct apres on l envoie ailleurs, et il se fait engueuler par un médecin major parcequ il ne s habille pas assez vite (il voit plus rien, aussi). Arrivé dans un vieil hopital pourri, on lui trouve des problemes de colonne en plus (ben oui, dormir par terre, sans confort, parcequ au passage on lui a volé la moitié de sa cantine dans le transport, ca n aide pas).Tout dans son récit donne a penser qu il reste un patient de seconde zone, pas d acces a des soins de qualités etc... Bref une cata, il dit s etre senti méprisé etc...
    On est sur une opération sensée avoir été planifiée, dans un pays dit 'industrialisé'. Si encore c était les ukrainiens, je dirais ils ont été surpris. Non c est l aggresseur, et il n a pas été foutu de monter une chaine de soin digne de ce nom. Si ils ont eu 60 000 blessés; cela en fait 10k par mois... Je vais comparer avec ce que je connais, 10 000 hospit en plus par mois, c est le covid chez nous en Belgique. Et cela a demandé un confinement aussi et surtout parceque pas de travail, pas d accident de travail, pas de voiture, pas d accident de voiture etc... a un moment on est monté a un ratio de 70 pourcent de patients Covid dans nos hopitaux, et ca a tenu le choc, on a laissé personne dans un couloir sans oxygene et sans soins. Mais en Russie, ils prévoie une guerre, et quand ils voient qu ils ne pourront pas gerer les blessés, ben ils semblerait qu ils préferent tout foutre sous le tapis. J ai pas entendu qu en russie, on déprogrammait des interventions pour prioriser les "héros du Z". Du coup les "héros du Z" doivent être bien amers.
    Donc je me pose et vous pose la question, quelle est la motivation d un soldat qui voit que l arriere s en fout, qu il passera derriere un conard friqué avec des relations pour recevoir des soins? Le soldat russe est pas plus con que nous, il voit les crevards de la télé officielle en beau costume verser des larmes de crocodile en écoutant des discours patriotiques, et une fois blessé , il voit ces mêmes salopards bénéficier de tout alors que lui est soigné comme dans un dispensaire au Burkina.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si vous appréciez le sujet, je vous invite à vous abonner au magazine «Guerre et Histoire».

      --
      TurtleCrazy
      Abonné depuis le premier numéro.

      Supprimer
  18. Chez les Américains aussi ils ont quelques trolls gratinés...
    https://twitter.com/Acyn/status/1564408136378843136

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Climatosceptique, complotiste, et plus de trois millions d'intellectuels qui le suivent, gratiné effectivement

      Supprimer
  19. https://liveuamap.com/fr/2022/19-september-occupation-authorities-in-parts-of-donetsk-and

    "Les autorités d'occupation de certaines parties des régions ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk ont déclaré que des "membres des chambres publiques" appellent à organiser immédiatement des référendums sur l'annexion par la Fédération de Russie"

    Je propose de remplacer "annexion par" par "annexion de"

    RépondreSupprimer
  20. https://t.me/killpukin/10794?single

    Nos vieux VAB sont appréciés

    RépondreSupprimer
  21. Pour faire une autre "référence culturelle" je vois que vos textes, prose et tweet sont largement suivi par de nombreux chefs d'escadrille. Je ne pensais pas que l'infanterie de marine pouvait créée tant de vocation

    Continuez votre œuvre d'analyses pertinentes

    RépondreSupprimer
  22. On peut désormais faire une longue liste des erreurs russes, mais la seule qui compte vraiment, le pêché originel si j'ose dire, n'est il pas simplement que Poutine et son état major étaient tellement convaincus que l'Ukraine s'effondrerait sur elle même, qu'ils n'ont pas pris la peine de réfléchir plus longuement à la façon de mener leur "opération spéciale" ? à quoi bon mettre en place des plans de bataille complexe, si une simple démonstration de force devait suffire ?
    n'ont ils pas été intoxiqués par leur propre narratif qui expliquait que le peuple ukrainien les attendait en libérateur du méchant nazi Zelensky (ou un mieux un guignol qui s'enfuirait aux USA, à la seconde ou les chars russes franchiraient la frontière) ?
    je trouve ça assez cocasse personnellement, on voit là toute la limite d'une dictature, avec des faux sondages, et autres rapports bidons, juste pour plaire au patron, et se complaire dans sa propre réalité.
    se faisant, on perd la chose la plus précieuse dans la gestion d'une organisation (quelle qu'elles soient), la puissance de l'intelligence collective.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le pêcher originel est d’essayer de gagner plus en jouant tout à quitte ou double sans aucune marge ni réserve. Quel était l’utilité, surtout s’ils étaient convaincus de mener une simple démonstration de force, d’engager tout sans rien garder sous le coude.

      Supprimer
    2. Je dirais même que c'est très caucase.

      Supprimer
    3. N'importe quel chef militaire, voyant que l'affaire tournait mal, comme lors de cette première phase, aurait prévenu le politique qu'il fallait rentrer à la maison fissa.
      Le politique aurait alors cherché à capitaliser sur le peu obtenu, masqué la déroute par un discour rassurant et attendu une meilleure occasion.

      Pas Poutine.

      L'armée russe s'entête, cherche à obtenir une victoire qui reste impossible, même en réduisant ses objectifs, et devient la risée du monde.
      L'opération ratée se transforme en chemin de croix, exposant au grand jour les faiblesses profondes et l'incompétence d'un outil qui etait pourtant redouté.
      La Russie est ridiculisée, son régime moqué, mis au ban des accusés. On commence à voir les vautours se placer pour obtenir la meilleure part au moment du dépeçage de la bête.
      Ce qui n'aurait pu être qu'une opération ratée - après tout, même les meilleures armées peuvent rater une operation - se transforme en suicide.
      Peu de chef ont été aussi mauvais. Si beaucoup se sont trompés et l'ont ainsi payé, peu se sont enférrés dans leur erreur à ce point. Je n'en vois même aucun. Pour moi, c'est une première.

      Supprimer
    4. Il y a d'autres précédents me semble-t-il de chefs omniscients qui s'entêtent dans des erreurs qui deviennent suicidaires. Un certain adolf qui refusent de comprendre que sa guerre est perdu, un certain Mao qui va s'obstiner dans le grand bond en avant qui va tuer de famine des dizaines de millions de chinois, entre autre exemple. Poutine est en bonne compagnie, il n'y a que l'extrême gauche et l'extrême droite qui ont pensé que c'était un joueur d'échec (ce qui dit beaucoup d'eux). C'est un joueur de poker compulsif. Il ne gagne que quand les autres joueurs se couchent, ce que nous avont beaucoup fait. Mais à la fin, comme toujours dans les quittes ou doubles, on perd tout. Ce qui m'inquiète personnellement cest l'usage du nkr pour faire tapis, ce qu'il a commencé en fait, avec Zapo et le bombardement d'hier sur une autre centrale. Mon espoir c'est qu'à un moment les élites russes, certes corrompus et ultra nationaliste, vont siffler la fin de sa partie pour ne pas tout perdre. Toute autorité n'existe que par le consentement, et celle d'un dictateur rajoute la peur. Si l'un de ces 2 piliers s'effondre, tu finis comme Ceausecu. D'ailleurs, d'après un ancien ambassadeur français à Moscou, Vlad était obsédé par le sort de Khadafi... Ce n'est pas une analyse geostrategique savante, juste mon ressenti profond. Si j'ai raison d'ici 1 ou 2 mois, j'entame une carrière lucrative de consultant voyant en géopolitique stratégique et je passe ma vie sur les plateaux de Lci et Bfm 😄

      Supprimer
  23. Commentaires savoureux ?
    Affligeants, plutôt !

    La Blancarde

    RépondreSupprimer
  24. Si cette analyse se confirme, le pouvoir russe sera bientôt au pied du mur: Capituler et se démettre ou tenter la grande escalade afin d’éviter la déchéance et forcer l’Ukraine au compromis. La première alternative est sans doute la plus probable, car la seconde serait une catastrophe pour les deux pays, et sans doute au delà, mais l’arrogance imbécile et la mauvaise foi constante des pouvoirs ukrainiens sur la question de la Crimée et des séparatistes (reflétées ici dans de nombreux commentaires) la rendent plus difficile. On peut néanmoins espérer que le patron américain saura imposer à ses troupes quelques nécessaires concessions en vue de faciliter les choses.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Kamarade, tu t'es trompé, ce n'est pas stratpol ici.

      Supprimer
    2. J ai honte pour vous. Compromis? Vous croyez vraiment que ces gens qui se battent, avec un courage et une hargne indéniable, vont aller au compromis? Que les américains vont les y forcer? Le prix du sang, ca n a pas d équivalent. L amérique et nous même avons soutenu, eux sont morts. Ils ont mérité, par leur souffrances, et le sang qu ils ont versé, de décider librement de ce qu il convient ou pas de faire.J avais de vieux voisins, ils vivaient en 1944 pres de la gare du midi, a bruxelles, et un beau matin, apres un xeme raid américain, quand ils sont sortis de leur cave, toute la rue avait disparu sous les décombres, en ce compris tout leurs biens. Et ils ont quand même acclamé les anglais quand ils ont libéré bruxelles. Mon propre grand pere, a perdu ses 2 pieds en captivité, dans les marches forcées pour évacuer les camps de prisonniers belge du coté de kaliningrad, jamais il n a remis en cause le bien fondé du combat. Si l ukraine se résoud au compromis, ce sera leur choix, voila ce que j espere. Ils ont mérité d être maitre de leur destin.

      Supprimer
    3. je crains malheureusement, que si les ukrainiens étaient réellement maîtres de leur destin, cette guerre n'aurait pas eu lieu

      Supprimer
    4. En gros, c est "n humiliions pas la russie" , si la russie ne voulait pas perdre, elle ne devait pas jouer. De mon point de vue, si l Ukraine souhaite et a les moyens de reprendre l Ukraine... Qu ils la reprenne. Poutine a voulu faire appliquer la loi du plus fort, et bien s il n est pas le plus fort...Vae victis. Cela rappeleras a d autre qu on ne déclenche jamais une guerre sans rien risquer pour soi même.

      Supprimer
    5. Poutine a voulu appliquer la loi du plus fort sans respect pour les frontières, alors pourquoi les plus forts s'arrêtaient-ils aux frontières ?
      Qu'ils aillent tous pourrir en Sibérie, que le ridicule château de cartes rouge s'effondre et disparaisse totalement de la mémoire collective et l'humanité ne s'en portera que mieux !!!

      Supprimer
  25. https://twitter.com/JacquesFrre2/status/1571848323799158786

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Deux débiles : le premier qui écrit sur Twitter et qui ne comprends pas l'anglais.
      Et le second qui poste le lien ici.

      Ponomarenko a dit que 10 000 soldats ukrainiens étaient morts depuis le début de la guerre, et les neuneus rouges-bruns traduisent par 10 000 dans la contre attaque de Kherson.

      Supprimer
    2. A moins que tout cela finisse dans un grand champignon atomique, il y aura un jour un cessez le feu, des négociations, voir un traité de paix. Personne n'annonce, dans aucune négociation dans aucun domaine, ce qu'il est près à lâcher (ou alors il faut arrêter de faire négociateur tout de suite). Par contre, tu fixes toujours tes lignes rouges. Et chacun veut évidement négocier dans la position la plus forte possible. Les Ukr vont bientôt être en position de force, ayant repris tout ou partie du Donbass, voir tout ou partie de la Crimee. Si c'est le cas, mais j'y crois, contre Sebastopol, qui pour le coup est vraiment imperdable dans l'esprit Moscovite , ils pourront acter beaucoup de choses. Et les fournisseur d'armes US, qui sur ce coup on l'air d'être plus intelligent que sur le moyens-orient, sauront faire pression. Mais ont en est pas là, d'abord écraser l'armée russe. Ensuite, place au diplomates.

      Supprimer
    3. J’aime bien lire les tweets de Jacques Frère. On n’est jamais déçu. J’adore sa photo Le bras tendu. Très typique de cette frange politique qui parle d’ukronazis mais dont les idées sont bien brunes (ou bien rouge, mais c’est blanc bonnet et bonnet blanc). André D et pas mal dans le genre.
      Pas besoin d’aller chercher les arguments sur les sites russes, ils nous les servent sur un plateau.
      Avec Castelnau et Néant, on a une belle brochette de demeurés.
      Folker

      Supprimer
  26. L’histoire montre assez que les valeureux combattants ne sont pas ceux qui décident des modalités de l’après-guerre. C’est que les valeurs pour lesquels ils se sacrifient ne sont pas les ressorts essentiels des conflits, quoiqu’on ai pu leur faire croire afin de soutenir leur courage. Il s’agit presque toujours en vérité de luttes d’influence, et dans les guerres modernes, les opinions sont manipulées. D’où le sentiment de trahison, fréquent chez les anciens combattants, un peu partout.
    En l’occurence, si le compromis est le seul moyen d’éviter le massacre, je pense qu’il ne faudra pas trop s’en offenser.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un compromis basé sur quoi ? Il est interdit d’envahir un pays. La Russie cherche à envahir l’Ukraine et viole en cela les règles basiques de la vie collective sur la planète. C’est à ça que servent les frontières, c’est pour marquer une limite : là c’est chez vous, faites ce que vous voulez, là c’est chez nous, on fait ce qu’on veut. C’est tout. Tant que l’Ukraine n’a pas perdu la guerre (et actuellement ça n’en prend pas le chemin), il n’y a rien à négocier. Il y a seulement à exiger que la Russie évacue immédiatement et retourne de l’autre côté de sa limite et paie évidemment pour les dégâts causés. Seul le montant des réparations pourra éventuellement faire l’objet de discussions pour être bien sûrs que Les Russes convertissent correctement les roubles en euros au moment de payer.
      IngEn

      Supprimer
    2. Même question... un compromis sur quoi ? d'un côté on a un etat qui veut en éradique (l'effacer) un autre. Et un autre qui se bat pour sa survie.. où voyez vous un compromis possible. pour les ukrainiens la victoire doit être nette et sans bavure, sinon cela donnera aux russes l'envie de retenter leur chance....

      Supprimer
    3. Le seul moyen d'éviter le massacre aurait été que la Russie reste dans son pays. Premier point.
      Qui êtes-vous pour décider ce qui doit motiver les Ukrainiens à se sacrifier ? Ou ce qu'on "leur fait croire" ? Vaste sujet... Deuxième point
      Allez balayer devant votre porte pour les opinions manipulées...

      Supprimer
    4. La diplomatie est un poker, mais le jeu que vous avez en main ce sont vos hommes sur le terrain qui vous le donnent, souvent au prix de leur vie. Si les soldats d Ukraine (hommes et femmes) sont capable de libérer la crimée et le donbass, Les diplomates russes devront faire ce qu on fait quand son adversaire a une quinte flush et qu on a juste une paire...Se coucher. Quant au massacre, l Ukraine compte le même nombre d habitants que la France de 1914, la France a t elle négocié apres les 300 000 morts de la bataille des frontieres? A t elle négocié apres la saignée de la victoire de la Marne? A t elle négocié apres Verdun? Apres la Somme? l Argonne? Non, la france a négocié quand 1400 000 jeunes soldats étaient tombés et que la victoire était acquise. Quel Français oserait donner des lecons de modération a l'Ukraine?

      Supprimer
    5. Accordons lui le droit de négocier la manière dont on va le massacrer...

      Supprimer
    6. Compromis ?!?!?!?
      Avec des tortionnaires ?!?!?!?
      On ne négocie pas avec des tortionnaires, ils ne méritent rien d'autre que le massacre !!!!!

      Supprimer
    7. Lorsque l’on a affaire à un état qui multiplie les crimes de guerre sous fond d’idéologie genocidaire, il n’y a pas de compromis territorial possible. Car la population qui lui serait abandonnée court le risque d’y trouver la mort.
      Folker

      Supprimer
  27. Mon Colonel,
    Merci pour cette fine analyse qui résume bien tous les enjeux du conflit.
    Un point ne cesse de m'inquiéter quant aux forces armées en France: la masse. Comme vous l'avez dit, les forces ukrainiennes avaient prévu des réserves, les forces russes en ont prévu beaucoup moins, mais pour nos propres forces, ce serait une véritable calamité, non seulement pour remplacer les soldats mais aussi le matériel perdu souvent rare et sophistiqué. Pensez vous qu'il y ait un moyen d'y remédier dans un temps raisonnable (disons entre cinq et dix ans) ?
    Respectueusement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La conscription faite de façon intelligente est une armée redoutable. Courte intense valorisée et qualifiante.

      Supprimer
    2. D'un autre côté, aucun pays limitrophe à la france ne menace de l'envahir....

      Supprimer
    3. @Ares méfiez vous, j ai entendu dire que le Luxembourg avait des ambitions secretes. Ils massent des troupes a Esch-sur-Alzette. Avant même que vous n ayez mobilisé, ils seront a Thionville. Je l ai lu sur Stratpol, c est vous dire comme l info est certaine.

      Supprimer
    4. Et ils ont une alliance secrète avec la secte des chats parisiens.

      Supprimer
    5. Heu, avec un mec comme Bolsonaro, je n’exclus pas le Brésil. Plus grande frontière commune avec la France. Et on a perdu la dernière guerre contre eux. L’exemple argentin aux Falklands montre qu’il faut se méfier des dirigeants dans ce coin.
      Folker

      Supprimer
    6. Oh ! Le belge qui conseille à la France de se méfier du Luxembourg ! Oh la manoeuvre de diversion de merde ! Attendez vous à tomber sur une nouvelle ligne Maginot bande de bouffeur de frittes !

      Pour Bolsonaro, il lui reste pas mal d'Amazonie a bouffer chez lui avant de s'intéresser à la notre. Au moins 6 ou 7 ans !

      Supprimer
  28. Bonjour, je pense que les Russes ( je parle bien des russes et pas de leur gouvernement) n abandonnerons jamais car ils savent que sinon c est la chute totale de leur pays, je pense qu ils sont traumatisés de cela suite à la chute du mur ( à chacun ses traumas pour les allemands c le nucléaire lol). Donc au vu de la mouise dans laquelle ils se sont mis. Quelle solution leur reste t il?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah les Russes n'abandonneront jamais ? Et les Ukrainiens, vous les voyez abandonner ?

      Supprimer
    2. Les solutions dont disposent les russes pour sortir de la mouise : la vodka, la roulette russe ou une nouvelle révolution.

      Quant à dire qu'ils n'abandonneront jamais, c'est aller vite en besogne puisque sur le terrain militaire ils en sont au moins à leur troisième retraite, pardon ''geste de bonne volonté'' et sur le plan politique, ils ont déjà tout abandonné depuis plus de 20 ans.
      La guerre impérialiste menée par la Russie en Ukraine n'est que sans doute de dernier soubresaut une société à l'agonie : que peut on attendre d'un pays où la tranche majoritaire de la population est constituée de babouchkas de plus de 50 ans ? rien d'autre que du ''novitchok et de vieilles dentelles '' ...

      Supprimer
    3. Ça dépend des russes...

      "... je souhaite passionnément que la Russie cesse d’exister sous sa forme impériale actuelle et passée ..."

      Ainsi parle Katia Margolis, artiste et femme de lettres russe.
      Source :
      https://desk-russie.eu/2022/09/16/lettre-ouverte-au-forum.html

      Supprimer
    4. Quelle solution leur reste-t-il ?
      Charniers, salles de tortures...
      Que ces lieux soient leur dernière demeure !!!!!

      Supprimer
  29. Voir la video ou Poutine est tenu par le bras par Erdogan en traversant une salle.
    https://charter97-org.translate.goog/ru/news/2022/9/17/516107/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

    C'est très bizarre, non ?

    RépondreSupprimer
  30. Quel bonheur de retrouver l'équipe de Brunet sur LCI ce soir, ça change des sinistres realpoliticiens d'hier soir avec Darius de Rochebin. C'est peut-être un peu trop optimiste mais justement ça fait du bien !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quelle horeur ce Darius ... comment un branque pareil peut il trouver du boulot ?

      Supprimer
    2. Rochebin a un public, donc du boulot. Le public qui a peur d'un conflit nucléaire, peur du froid l;hiver et des troubles internationaux mauvais pour le commerce.

      Supprimer
  31. Merci mon Colonel pour la qualité et la densité de vos analyses.

    RépondreSupprimer
  32. Au caravansérail russe décrit par le colonel Goya s'ajoute la conduite des opérations par un amateur qui déteste la contradiction, Poutine. Plusieurs sources me disent qu'il s'implique jusqu'au niveau régimentaire. Il ne faut pas avoir fait Saint-Cyr pour deviner que les chefs de corps doivent être passablement dégoûtés, autant que les états-majors tactiques.
    Ce qui fait que les revers subits et à suivre vont être imputés au trio infernal Poutine Choïgou Guerassimov plus qu'aux généraux russes par les groupes nationalistes qui critiquent le montage de cette opération spéciale à la con. Leur futur est sans avenir surtout dans un monde soviétique revenu.

    RépondreSupprimer
  33. Bulletin Militaryland de ce jour :
    https://militaryland.net/news/invasion-day-208-summary/

    RépondreSupprimer
  34. Bonjour,
    L'aventure et la défaite afghanes ont-elles été un avant-propos à la déliquescence organisationnelle de l'armée russe? Ou auraient-elles dû être un avertissement ?

    RépondreSupprimer
  35. M. Goya, pourriez vous éventuellement dans un prochain billet discuter de la somme budgétaire perdue par les Russes avec les pertes matérielles recensées ( et éventuellement humaines). Et vous qui avez une certaine expérience du sujet, du temps que cela peut prendre de reconstituer une telle armée ?

    En l'état, quand on voit le prix d'un avions, d'un poste de défense anti aérienne, etc etc. On voit les milliards passer. Je veux bien que les Russes soient riches, mais comment peut on espérer gagner avec des pertes aussi...dantesques?

    Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais Poutine le voit bien que la ligne de front ne bouge pas...A croire qu'il est seul dans un bunker !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un tout petit début de réponse en vue "économique".
      1/ La somme budgétaire "perdue" sur le matériel:
      D'un point de vue budgétaire, on perd de l'argent quand on investit dans le matériel militaire pas quand il est détruit.
      Le matériel détruit sur le champ de bataille est même une bonne opération économique puisqu'il ne faudra plus l'entretenir (maintenance, coûts de fonctionnement, stockage etc..).
      Il est possible, pour le matériel récent, qu'il y ait encore quelque chose à payer (sous forme d'amortissement) mais ce sera peu visible par rapport au volume annoncé détruit.
      2/ Pertes humaines (et blessés)
      Ces pertes ont un poids direct considérable sur le budget du fait des indemnités versées au soldat (blessure) et aux familles (décès). Ces sommes sont payées par l'état et par une assurance obligatoire des soldats (assurance dont l'équilibre doit sévèrement tanguer aujourd'hui). 230k€ par décès de mémoire, mais il faudrait vérifier.
      Le budget de l'état Russe porte des provisions pour cela. Beaucoup de décès ne seront pas indemnisés puisqu'il faut un corps et la reconnaissance d'être tombé au combat. Même débat pour les blessures et leur gravité (calcul du taux d'invalidité toujours compliqué). 20.000 morts => environ 2 milliards d'euro pour l'état et autant pour l'assurance (sous réserve du montant unitaire).
      Il y a aussi le coût Wagner etc... mais bien malin qui les trouve dans le budget.
      3/ La reconstruction d'un tel appareil militaire.
      Pour redevenir la deuxième armée du monde, il faut dépenser un peu plus par an que la troisième (la Chine) pour de nombreuses années. La Chine a des coûts de main d'œuvre similaires à ceux de la Russie, la comparaison fait donc sens.
      La Chine dit dépenser 261Milliards de $ par an (2019) pour son armée soit 4 fois plus que la Russie (65).
      Si la Russie veut reprendre le rang qu'elle pense avoir, il lui faut donc viser les 270 Milliards de $ par an soit 16% de son PIB actuel, probablement plus près de 20% du PIB cible suite sanction pour une dizaine d'années.
      Comme l'argent investi dans du militaire ne rapporte rien, un tel pourcentage accélèrerait la chute économique et le dit pourcentage deviendrait de plus en plus important.
      Dans un cadre ultranationaliste ce schéma économique n'est pas impossible. On récupère en fierté à voir défiler des chars ce qu'on n'a pas dans les assiettes. (l'exemple abouti jusqu'à l'absurde de ce modèle économique est la Corée du Nord).
      L'économie est une chose, la capacité industrielle à faire en totale autarcie en est une autre.

      Supprimer
    2. trés interessant merci

      Supprimer
    3. @l'âne : "Si la Russie veut reprendre le rang qu'elle pense avoir, il lui faut donc viser les 270 Milliards de $ par an soit 16% de son PIB actuel, probablement plus près de 20% du PIB cible suite sanction pour une dizaine d'années. "

      Remarque intéressante comme toujours, mais il manque l'élément culturel et sociologique. La Russie a gaspillé ses immenses réserves de munitions et de matériels en une seule guerre d'ampleur limité, du fait de la corruption qui a drainé par exemple les fonds alloués à la remise à niveau de leur système de communication tactique ou à la mise hors-eau des stocks d'obus ; de la sclérose intellectuelle qui a empêché la remise en question de schémas stratégiques dépassés (excellente remarque plus haut d'A.N. O'nyme sur l'avertissement qu'aurait dû constituer la défaite de l'Arménie en 2020) ; et de la sclérose politique typique de la dictature qui empêche les mauvaises nouvelles de remonter pour ne pas déplaire au chef, et écarte des postes principaux les plus compétents qui pourraient mettre en danger le pouvoir dudit chef.

      Si par miracle la Russie s'était retrouvé en février avec l'armée des USA, ce n'est même pas dit que l'invasion aurait réussi. Après tout, même les USA ont perdu une majorité de leurs guerres depuis le dernier conflit mondial, et rétrospectivement on peut se dire que c'était à cause d'une incapacité culturelle à comprendre l'adversaire et la force de son ancrage local. La puissance brute, permise par l'économie, peut faire très mal, mais ne suffit pas à gagner sur le long terme, ni à conserver ses positions. Voyez les empires coloniaux, et le rapport de forces sur le papier avant qu'on les perde.

      Supprimer
  36. Poutine, je crois, ne mise plus que sur une chose : notre effondrement cet hiver, sous l’effet conjugué de son embargo sur le gaz, de ses menaces nucléaires et de la propagande défaitiste de son armada d’idiots utiles développée à grand frais pendant des années.
    Pour le reste on voit que les ruSSes n’ont plus aucune stratégie sur le terrain.
    Brennos

    RépondreSupprimer
  37. Je vois que le mot compromis fait l’effet d’un chiffon rouge sur certains: Ne dit on pas « la bêtise au front de taureau ». Quel florilège d’inepties! Alors, pour jph, le suicide de l’Europe doit absolument continuer, dans l’honneur, comme en 14-18. Pourtant, après cette boucherie, les français avaient compris, pas les allemands. Mais en 45, eux aussi ont fini par comprendre, grâce aux Russes et aux bombes américaines.
    On négocie avec absolument tout le monde quand on y trouve de l’utilité. L’histoire le démontre. Et écrire qu’envahir un pays est interdit… vous lisez quelquefois les journaux? Liban, Kossovo, Irak, Syrie, ça vous dit quelque chose? Non?

    Vouloir n’envisager que la victoire totale face à une puissance nucléaire est faire preuve d’une dangereuse idiotie. D’autant qu’il serait parfaitement injuste de laisser les admirateurs de Bandera épurer Donetsk et la Crimée.

    Le jour se lève sur l’Océan indien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et moi, quand je vois Bandera dans un message, je comprends que c'est un neu-neu qui gobe la propagande russe, sans faire fonctionner ses deux ou trois neurones.

      Supprimer
    2. Santa Banderaaaaaaaaaa !
      Qui me dira
      pourquoi
      j'ai du mal à suivre ?
      Santa Banderaaaaaaaaa,
      je ne sais pas,
      je vais
      comme un soudard ivre
      de bêtise et de dépit...

      Supprimer
    3. 1) Pis d'abord les ricains y z'ont fait pareil.
      2) Ouillouillouille gare à la bombre nucléaire.
      3) De toute façon les ukrainiens sont des nazis.


      Un, deux, trois, BINGO !!!!!!

      Supprimer
    4. Je rêve ou anonyme 20.9 4:38 nous dit qu'envahir un pays est autorisé dés que quelqu'un l'a fait quelque part ?

      Lisant entre les lignes, c'est parlant cet appel au compromis et à la négociation justement au moment ou les russes perdent sur le terrain. Ils sont peut-être plus mal en point qu'on ne l'imagine.

      Supprimer
    5. Bien sur que negociation il y a. mais pas en fonction de vos souhaits personnels, et pas au prix de la demotivation des troupes. Ce qui se dit ici, c'est que l'Ukraine a le droit de decider par elle meme, (et sans doute aussi qu'elle est bien conseillée), et que les defaitistes, les antidemocrates et les prorusses n'ont pas la voix au chapitre. Et que par ailleurs, il est de l'interet du monde libre de voir la Russie de Poutine affaiblie par sa propre bêtise et accessoirement le monde debarasse de Poutine.
      Fritz

      Supprimer
    6. Perso je pense que l'on est tout à fait d'accord avec l'anonyme de 4h38.
      Comme diraient les Corses, comme en 45, "on lui explique" à la Putine, pour lui faire comprendre, à grands coups de bombes ukrano-européano-etatsuniennes.
      Et, comme les allemands, les russes comprendront lorsqu'ils n'auront plus rien.
      Ensuite, lorsque notre but de guerre sera atteint, c'est a dire lorsque l'épée de Damoclès sera détruite, on trouvera peut-être une utilité à négocier quelque chose. Pas avant que ce but de guerre-là soit atteint.
      Parce qu'il est hors de question de laisser aux russes les moyens de recommencer.
      Ça c'est la formulation Biden du même but de guerre : la Russie doit perdre tout moyen de menacer quiconque et donc doit perdre sa capacité nucléaire une fois pour toute.

      Supprimer
    7. On a du mal à suivre... Visiblement le Liban, la Syrie, l'Irak ou encore même le Kossovo (sic!) on été annexés par d'autres pays, voyant le tracé de leurs frontières altéré. J'ouvre mon grand Atlas mais... Non, je ne vois pas...

      Supprimer
    8. @Stan

      "Je rêve ou anonyme 20.9 4:38 nous dit qu'envahir un pays est autorisé dés que quelqu'un l'a fait quelque part ?"

      Yup. Sophisme de la double faute - ou sophisme du pire. Voilà vint fois au moins qu'il nous le ressort, parfois avec des variantes dans les exemples, sans comprendre que ça n'a aucune valeur argumentative.

      Il ne sert à rien de lui répondre sérieusement.

      Alternative : l'ignorer ou le tourner en ridicule.

      Supprimer
    9. Merde, si seulement il avait lu le 1er post de ce fil...

      Supprimer
    10. Il est certain que l'Ethiopie en 35, la Corée en 1905, la Pologne en 39 et avant dans son histoire, auraient apprécié votre appel au compromis.

      Supprimer
    11. La bêtise au front de taureau est russe dans cette invasion folle et brutale. Il faudra que la Russie soit plus fine à l'avenir, pour négocier son retour dans le concert des nations sans se faire trop démanteler. Que propose-t-elle pour rassurer le monde ?

      Supprimer
  38. Dernier bulletin ISW
    https://www.understandingwar.org/backgrounder/ukraine-conflict-updates

    RépondreSupprimer
  39. les fin de mois commencent elle a devenir difficile en poutinocratie?
    (Reuters) - La Russie envisage une hausse des taxes appliquées aux produits pétroliers et gaziers afin de combler le déficit budgétaire de 2023, a rapporté mardi le journal russe Kommersant, citant des sources au fait de la question.

    Le gouvernement russe souhaite notamment augmenter jusqu'à 50% les droits d'exportation gazière, commencer à prélever des droits sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et relever les prix du gaz naturel afin que les entreprises paient davantage de taxes sur l'extraction des minéraux, précise le journal.

    Le ministère russe des Finances a également proposé une hausse des droits à l'exportation appliqués aux produits pétroliers et d'augmenter les recettes publiques provenant du commerce des produits pétroliers.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça pourrait aussi être un truc malin pour contourner l'éventuel prix chapeau des hydrocarbures russes que veut imposer le G7, comme une amélioration de la fiction du paiement en rouble.
      L'acheteur pâyant le prix chapeau des hydrocarbures, et acquittant séparément les taxes d'export directement au Trésor russe.

      lademilune

      Supprimer
    2. Leur 300 milliards de réserves avant la guerre, et qui avaient encore augmenté (la directrice de la banque centrale russe est une magicienne), ne sont plus que 250 milliards, et fondent désormais à vue d'œil (même une magicienne ne peut rien faire contre tant d'évènements contraires).

      Supprimer
    3. Il n'y a rien de malin à cela.
      Le budget est en déficit, il faut donc combler le déficit et pour cela il y a quelques solutions, l'emprunt (mais la Russie est interdite de paiement, même la Chine refuse de lui prêter), les économies (j'ai lu que la Russie préparait une réduction drastique de ses dépenses pour l'an prochain de l'ordre de 10% sur certains postes), la consommation des réserves et l'augmentation des taxes.
      La Russie joue l'ensemble des cartes comme elle peut, elle emprunte auprès de ses citoyens, elle réduit ses dépenses, elle augmente ses taxes et consomme les réserves.
      Tout se déroule suivant le plan comme dirait l'autre.

      Supprimer
  40. Deux têtes de pont derrière la rivière Oskol avec encerclement de troupes russes apparemment https://charter97.org/ru/news/2022/9/20/516399/
    Laure H

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. les vidéos des ponts sont quand même peu engageantes. Pas sur qu'ils fassent passer du matériel lourd. A voir combien de temps il leur faudra pour mettre en place de vrais ponts. Une fois que ça sera fait, ça ira vite, la Russie aura du mal à renforcer ce front là. Mais je n'ai aucune idée du délai.

      Supprimer
  41. Vu sur Wartranslated: Zhdanov pense que l’Ukraine une grosse contre offensive car détruit systématiquement les défenses aériennes russes.
    Sinon, grosse attaque du NW et du S sur Lyman. Rien d’inattendu, on l’a vu venir. Je doute que les Russes tiennent jusqu’à la fin de la semaine. Mais comme il leur est interdit de se replier, il va falloir traiter la zone en profondeur.
    Folker

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les bombardements des infrastructures civils à quand même jeter un petit froid hier dans certain compte rendu du coté ukrainiens. L’euphorie de la percé d’Izium est clairement retombée.
      il ne faut surtout pas négliger la sécurisation du ciel au profit de quelque km² de plus.

      Supprimer
    2. Source: Wargonzo
      Instamment⚡️Lyman est attaqué de deux directions en ce moment⚡️

      Ceci est rapporté par des sources @wargonzo sur la ligne de front du Donbass.

      Les défenseurs de la ville rapportent textuellement ce qui suit:

      «Les forces armées ukrainiennes ont de nouveau commencé à prendre d'assaut Liman depuis deux directions - de l'ouest et du nord-ouest. Nous avons des pertes. Tenons bon et battons-nous de toutes nos forces."

      Rappelons que les volontaires du détachement de Kouban, avec le soutien des cosaques de Lougansk et des artilleurs de l'armée russe, repoussent depuis la deuxième semaine les attaques massives des néonazis et de leurs mercenaires contre le centre administratif du district de Krasnolimansky en RPD.

      Suite à l'annonce des référendums, l'ennemi augmente sa pression de feu.

      Supprimer
  42. Il semble que le Dniepr ne soit pas aisé à traverser... https://charter97.org/ru/news/2022/9/20/516407/
    Laure H

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci. Mais au fait... dans quel sens voulaient-ils le traverser? (fuite ou apport de renforts?)

      Supprimer
    2. Je me suis pose la même question quand je suis tombé sur l'article ce matin, mais vu qu'il semblait transporter des renforts, on va dire d'est en ouest...

      Supprimer
  43. Une petite dernière pour la route : les gars recrutés dans les prisons par Wagner refuseraient d'aller se battre en Ukraine. Magique
    https://charter97.org/ru/news/2022/9/20/516415/
    Laure H

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Des criminels - donc des gens punis pour avoir sévèrement enfreint les lois - se rebeller contre l'autorité?

      Comme c'est surprenant (sarcasme).

      Supprimer
    2. Ces détenus et plus particulièrement ceux qui viennent de la pègre ont par définition un problème avec leur appartenance à une société et à fortiori à une nation...tant que porter un uniforme ou"servir" apporte plus d'avantages que d'inconvénients on peut compter sur leurs "qualités" pour leur faire exécuter jusqu'aux plus basses besognes . Par contre , si la situation promet de s'inverser, il ne faut pas compter sur eux .

      Supprimer
  44. Débat très intéressant sur "les matins de France culture" (7-9h) actuellement, sur la politique de poutine avec un grand focus sur le poids des sanctions notamment.
    Korricat

    RépondreSupprimer
  45. @Alain H. Allez donc à Lvyv visiter son monument. Avec des fleurs de préférence.

    Il y en a aussi qui ne trouvent pas choquant de voir les criminels s’ériger en justiciers, il trouvent même ça parfaitement bien et qualifient l’opinion contraire de « sophisme de la double faute ».

    Et puis surtout, j’entends partout: Silence dans les rangs! Et gare aux défaitistes! Une deux, une deux…

    Tout ça serait risible s’il n’y avait pas les morts et le danger réel d’un désastre bien plus grand à venir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y en a marre de ces abrutis qui ressortent Bandera à tout bout de champ.
      Oui, c'est un personnage important de l'histoire ukrainienne.
      Oui, il y en a qui l'admire.
      Non, l'Ukraine n'est pas nazie.
      C'est un pays démocratique (pas parfait), où l'on peut dire librement ce que l'on pense et critiquer le pouvoir sans risquer 15 ans de camp ou tomber d'une fenêtre.
      Les élections ne sont pas truquées, les fascistes représentent moins de 5 pourcents et les bolcheviks 15 pourcents.
      Personne n'est persécuté s'il parle russe, que ce soit à Lviv ou dans le Donbass.
      Et les Ukrainiens ne veulent pas du "modèle" russo-nazo-bolchevik.
      Vous êtes sinistre, débile, avec un QI de moineau.

      Vive l'Ukraine !

      Supprimer
    2. Non, le sophisme de la double faute, ce n'est pas ça. C'est de croire qu'on peut commettre une vilenie parce que d'autres l'ont déjà fait auparavant. Ben non. Une mauvaise action n'en justifie jamais une autre.

      Quant à traiter les ukrainiens de nazis à cause de la figure controversée de Bandera, c'est à peu près du même niveau que de prétendre que tous les français seraient des collabos parce que Pétain est reconnu comme un héros de la première guerre mondiale.

      C'est une généralisation abusive.

      Supprimer
    3. Alain H, je vous trouve dur vis à vis des moineaux :)

      Supprimer
    4. Bandera invoqué d'abord par des ruscistes inspirés de Beria, qui trouvent que la violence et la brutalité sont les meilleures manières d'extirper la russophobie dans les territoires reconquis sur les ex-républiques.
      Anecdote, dans les commentateurs des articles du Monde, un pro-russe patenté a trouvé malin de prendre le pseudo de Bandera, et un pro ukr a choisi le pseudo de Lavrenti :p

      lademilune

      Supprimer
    5. Et j'ajoute que ces airs appktoyes sur toutes ces morts si tristes sont de la plus pure hypocrisie. Ceux qui avancent ce genre d'arguments n'en ont rien a f... Des morts ukrainiens ou russes. Kls ne pensent qu'a leur nombril (les defaitistes) ou a leur obsession politico ideologique (les pro russes). Vous etes de quel bord, monsieur ?
      Fritz

      Supprimer
    6. Tous les Ukrainiens sont des banderistes, comme tous les Francais sont des petainistes, et les Allemands des Nazis. Notre cher anonyme de 08:44 a une puissance d'analyse qu'on ne peut pas comprendre, pauvres moutons que nous sommes. Heureusement qu'on a des gars comme lui qui ont la sachitude.

      Supprimer
    7. Il y a, à mon avis, deux paramètres que nous avons tous surestimé :
      A) le pouvoir de résistance autarcique de l’économie et du budget russe
      B) le stock pléthorique d’armes et munitions de l’armée russe et sa réserve de combattants

      Les deux me semblent en train de plonger.

      La chute et donc défaite de la Russie sera atteinte quand l’une des deux courbes sera passée en dessous d’un certain qui amènera un effondrement global.

      La question est de savoir quel paramètre cédera en premier.

      Beaucoup de politiques se sont gaussé des sanctions, même les initiateurs de celles ci ont prévenu dès le début sur l’aspect très long terme de leurs effets …

      Il me semble aujourd’hui que les effets sont bien plus dévastateurs, et comme tous les russes mentent, la moindre annonce (hausse des taxes internes) cache en réalité un problème bien plus vaste

      Supprimer
    8. Oui, faut pas exagérer, au delà son rôle dans Zorro, quelques Almodovar, et deux ou trois Soderbergh, bof bof...

      Supprimer
    9. Et il y a d'autres figures historiques ukrainiennes, comme Nestor Makhno. Pas parfait, loin s'en faut, mais il est peut-être temps de le ressortir des oubliettes de l'Histoire.

      Supprimer
    10. @ Anonyme 10h49: haaaaaaa Antonio (soupir) ;o)
      Laure H

      Supprimer
  46. Tout est sous contrôle, Kiev à l'illusion d'être à l'offensive, le plan des russo-républicains pour vaincre les ukro-atlantiste se déroule comme prévu !

    "Il est temps de relever le gant de l’OTAN jeté par son proxy (…) au visage de la Russie et de ses alliés et de façon radicale, car plus tard, cela sera fait, plus dur sera le prix à payer (…). "

    Oscillant entre la guerre contre les vaccins et la défense de la sainte Russie, le courrier des stratèges, vous informe !
    Espérons qu'ils soient encore plus forts en stratégie militaire et en prédiction que stratpol, cela nous offrira quelques bonnes tranches de rigolade d'ici à quelques semaines ! Bon, je plaisante, au-delà derrière le trip qui consiste à rassurer les troupes de pro RuSSes. C'est intéressant de voir les objectifs et le narratif qui va avec, parfois un tantinet surréaliste, ce qui à mon avis fait le charme des complotistes, dont l'imagination n'est généralement jamais à court d'arguments.

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/09/19/guerre-dukraine-jours-203-206-la-reprise-dizioum-par-les-ukrainiens-est-une-peripetie-tactique-au-moment-ou-la-russie-groupe-autour-delle-linde-le-pakistan-liran-et-la-chine/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Personnellement j'oscille entre rigolade et desespoir quand je lis ce genre de sites.

      Rigolade, parce que c'est vrai qu'ils sont droles tellement ils sont ridicules.

      Desespoir, quand je vois le nombre de types qui prennent ca pour argent comptant. Il suffit de regarder l'historique des videos de Stratpol pour constater a quel point les faits lui donnent tort ; mais non, certains idiots boivent ses paroles sans recul.

      Supprimer
    2. Rien que le titre : on a vu des photos de munitions, neuves, de fabrication iranienne et pakistanaise, utilisés par les ukrainiens. Notamment du 122mm. Alors certes ça n'en fait pas des pays occidentaux, mais oser dire qu'ils se regroupent autour de la Russie, alors même qu'ils fabriquent des munitions pour usage immédiat contre les forces armées russes...

      L'Inde, c'est gonflé aussi, alors que Modi a rappelé , yeux dans les yeux, à Poutine, que l'ère des guerres était révolue. On peut se dire que c'est mou, comme remarque, mais ce n'est pas non plus le symbole de quelqu'un qui suit ton panache Z'esque...

      Ils s'aperçoivent aussi que l'OTAN fournit de l'aide électronique à l'Ukraine. Ben tiens, comme si ça n'était pas déjà le cas le 24 février...

      On notera aussi l'usage systématique du "kiévien" pour désigner les Ukrainiens. j'ai une idée du sous-jacent idéologique, mais je refuse de m'abimer les yeux à fouiller de telles horreurs.

      Et parfois, ils disent des trucs vrais, comme les soucis des ukrainiens coincés par l'inondation de l'Inhulets. Mais là, l'important est ce qui n'est pas écrit : les russes ont été incapables de contre-attaquer pour profiter de la faiblesse temporaire des ukrainiens.

      Leur "montée en puissance Russe" est quand même un sacré cache-misère.
      _Multiplication des thermobariques (ben voyons, comme si c'était nouveau)
      _Augmentation des missiles hypersoniques (rares, chers, et utilisés pour des cibles bas de gamme, parce que tout le reste est quasiment épuisé - dit autrement, ils utilisent des tueurs de porte-avions pour casser des lignes à haute tension)
      _Frappes en profondeur : mouais, ça tape désormais aussi parfois des installations électriques. A suivre.
      _Aviation russe renforcée : ça ne se voit pas au nombre des sorties.
      _Attaques de drones iraniens. Vrai, mais les stocks iraniens sont limités, donc l'impact, bien que réel, sera limité.
      _Attaque sur une centrale nucléaire : les mecs s'en félicitent. Argh...
      _La Russie résiste aux sanctions. Oui, et elle passe son temps à exiger leur levée...
      J'arrête là, je ne peux plus continuer à lire des conneries pareilles.

      Supprimer
    3. C'est l'idée mise régulièrement en avant, voir martelée dirait les publicitaires. L'Ukraine est un simple proxy des US, avec des ukronazis instrumentés pour rendre exsangue la Russie (sainte), en utilisant des Ukrainiens (manipulés par des occidentaux, LGBT, sionistes, satanistes) comme chair à canon. Alors qu'en fait les vrais ukrainiens n'existent pas, ce sont juste des Russes qui s'ignorent (complètement)... Et comme les Ukrainiens vont de toute manière perdre, c'est ballot d'être ainsi utilisé contre leurs frères slaves de la Russie (sainte et éternelle). Donc éliminons les ukronazis soutenus par l'Otan, les Ukrainiens se réveillerons et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes (russifié).
      C'est beau comme un programme national russoliste !

      Supprimer
  47. je ne comprend pas l’action militaire de Poutine.

    Dans un premier temps il a pensé que le régime s’écroulerait facilement, et que son armée occuperait un pays qui se soumettrait.
    Cela n’a pas marché. Tout le monde peut se tromper, et d’ailleurs la plupart des experts occidentaux pensaient la même chose.

    Pourquoi alors , et toujours actuellement, n’adresse-t-il pas un ultimatum aux Ukrainien ; « rendez-vous ou je détruit atomiquement Lviv» ? (ce pourrait être une autre cité de son choix)
    à mon niveau de connaissance cette menace est aujourd’hui imparable paour les Ukrainiens. Devant cette menace, ils ne pourraient qu’accepter l’ultimatum. Ou à se suicider (car après Lviv, il pourra y avoir toutes les grandes cités Ukrainiennes)

    Pour les russes, aucun risque : aucun pays nucléaire, et en particulier les USA, ne prendra le risque de riposter aux Russes sur le sol russe, risquant ainsi lui même d’être par représaille « atomisé ».
    Le seul inconvénient pour eux serait d’être « mal vu ». OK, mais passé l’émotion, les condamnations, on reviendra au « normal » On l’a bien vu avec la Crimée, le Dombass en 2014. Et la Russie aura « annexée, vassalisé » l’Ukraine, ce qui est un gain substantiel en ressources diverses.
    Le seul inconvénient pour eux serait plus tard un mouvement de résistance … mais avec leurs techniques policières, pas un vrai problème.

    Alors quelqu’un peut-il m’expliquer l’inaction de Poutine ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Deux éléments très simples :
      Lviv est au ras de la frontière polonaise. (50 km). Raser Lviv c’est attaquer la Pologne et l’OTAN. On applique immédiatement le scénario « tartine grillé pour tout le monde ».

      On a laissé filler le coup de la Crimée et somme nous là maintenant tout de suite dans une situation normale ? évidement non. La parole du régime de poutine ne vaut plus rien.

      Supprimer
    2. Comment dire? Vous partez du principe que faire exploser un engin atomique sur l'Ukraine laisserait les occidentaux inactifs. Pourquoi pensez-vous cela? Il a été assez clair dans les déclarations des uns et des autres que ce ne serait pas le cas. Bien au contraire.
      Par ailleurs, les retombées concerneraient nécessairement des pays de l'OTAN (Roumanie, Hongrie, Turquie....), ce qui légitimerait l'utilisation de l'article 5 du traité. Comme cela a d'ailleurs été indiqué par certains pays à la Russie.
      Sinon, si vous pensez que la résistance ukrainienne ne poserait pas problème à la Russie, vous devriez revoir votre Histoire. Les mouvements de guérilla en Ukraine contre les soviétiques ont duré jusqu'au milieu des années 50. Et sans aide occidentale.
      Plus fondamentalement, il est hors de question de laisser les Russes gagner. Vous oubliez que l'UE a différents pays visés par les désirs expansionnistes Russes, et qu'il est hors de question de leur faire courir un risque. Sans compter Kaliningrad.
      Révisez votre logiciel, manifestement vous n'avez pas tout compris.

      Supprimer
    3. Biden a commencé à esquisser la réponse : "La Russie deviendrait un état paria comme jamais". Même ses alliés actuels se détourneraient de la Russie. Gagner l'Ukraine et perdre TOUT le reste, ça sert à quoi ?

      Supprimer
    4. @Marc45. En deux mots : parce que c'est une menace qui n'est pas crédible.

      Utiliser offensivement l'arme nucléaire c'est s'attirer en retour plein d'inconvénients (ironie...) pouvant aller de la réprobation internationale, à une mise au ban totale (y compris des derniers pays sympatisants comme la Chine ou l'Inde), à une action militaire directe de l'OTAN ("on détruit tous les sous-marins Russes qu'on croise parce qu'on ne peut simplement pas tolérer que des têtes nucléaires russes se balladent en liberté"), à, dans le pire des cas, une réplique nucléaire OTAN.

      Sans compter que l'Ukraine est assez proche de la Russie, donc le risque de retombées etc. reste bien réel; et que la réaction des Ukr en cas d'attaque atomique reste incertaine (est-ce qu'ils se rendraient, ou est-ce qu'ils seraient enragés ?).

      Aucun de ces scénarios n'apporte, au final, de gain clair à la Russie, et en tout cas pas en proportion du risque pris.

      Dès lors que la Russie n'a rien à gagner, et beaucoup à perdre en lançant une attaque nucléaire, et que tout le monde le sait, sa menace devient creuse, et la réponse Ukr la plus probable serait "chiche : essaie et tu verras"... et le bluff s'effondre.

      C'est la base de la théorie de l'équlibre nucléaire (encore une fois, très bien explique chez acoup : https://acoup.blog/2022/03/11/collections-nuclear-deterrence-101/).

      Et pour citer acoup, "if you aren’t at least a bit worried, you aren’t paying attention". Parce que en effet, tout ça repose sur la supposition (i) que tous les acteurs sont rationnels, et on l'a déjà noté - la stratégie rationelle pour la Russie aurait été de ne pas attaquer; (ii) que tous raisonnent de la même façon. Et là, on peut en effet légitiment se poser la question (les Soviétiques avaient une doctrine d'escalade contrôlée, par exemple, qui ne correspond pas exactement au schéma esquissé ici... autrement dit ils croyaient possible, dans certains cas, de lancer une action nucléaire qui n'attire pas de réaction plus forte. Ca, c'est effrayant).

      A.N. O'Nyme

      Supprimer
    5. @ Anonyme20 septembre 2022 à 11:03

      vous écrivez : « parce que c'est une menace qui n'est pas crédible ».

      Mettez-vous à la place des dirigeants Ukrainiens : pour eux ils ne savent pas vraiment si Poutine mettrait une telle menace à exécution.
      Pour faire vite j’ai simplifié l’ultimatum ; Poutine pourrait menacer une ville plus secondaire, plus loin des occidentaux (par exemple Zaporidja ). Et la réalisation de sa menace, si les Ukrainiens ne la croient pas réelle, pourrait montrer sa détermination. Se rappeler que vis à vis du Japon, les USA ont bombardé atomiquement deux villes pour montrer leur « sérieux ».

      Quand aux menaces de l’Otan (l’article 5 demande le consensus), qui aura envie en Europe de risquer un conflit nucléaire pour Kiev ?


      Je suis sûr de ne pas vous avoir convaincu … je dirai que comme beaucoup d’experts occidentaux vous croyez Poutine suivant « notre » rationalité . Il a déclaré qu’un monde sans la Russie slave orthodoxe ne l’intéressait pas … ce qui montre qu’il est prêt à aller très loin, y compris dans le nucléaire (cette déclaration rappelle les propos d’Hitler à la fin de la guerre de 45)

      pur terminer ... vous avez raison pour l'instant ... car Poutine n'a rien fait de tel

      Supprimer
    6. Prenez une carte et rayer une par une les villes qui sont :
      • Russophone à plus de 50%
      • Font partie du mythe fondateur de la sainte Russie
      • Représente une valeur stratégique évident (port ouvert sur la mer noir par exemple)
      • Traverser par un cours d’eau dont l’eau est captée pour alimenter la Crimée.
      • Trop près d’un ami ou d’un ennemi. (On vous fait grâce de la direction des vents dominant qui permet de rapidement englober tous les pays jusqu’à la Turquie).
      Vous avez rapidement aucune ville où faire votre démonstration de force.

      Supprimer
    7. "Mettez-vous à la place des dirigeants Ukrainiens : pour eux ils ne savent pas vraiment si Poutine mettrait une telle menace à exécution". Je pense qu'en fait ils le savent beaucoup plus clairement que vous ou moi, parce qu'ils ont le bénéfice d'un abondant renseignement OTAN - qui, depuis un an, c'est avéré diaboliquement efficace pour percevoir les intentions Russes.

      Mais vous avez raison, tout ça repose sur ce que chaque acteur sait ou croit savoir de la volonté des autres. "Je sais qu'il sait que je sais qu'il ne le fera pas". Et c'est là-dedans que se glisse le danger (if you are not at least a bit worried, you were not paying attention).

      Comme vous le remarquez, pour le moment ce que nous pouvons observer tend à confirmer ce modèle. Les Russes ne lancent pas cet ultimatum parce qu'ils savent que les Ukrainiens savent que c'est un bluff et qu'ils ne le feraient pas en vrai. Pour le moment...

      Je ne peux que vous inciter (si vous lisez l'anglais) à aller lire le lien que je donnais ce matin, et en particulier toute la discussion sur "stability-unstability" et "manoeuvres intérieures/extérieures" (théorisé par A. Beaufre, mais je n'arrive pas à trouver de liens en Français aussi clair que ce que je vous ai indiqué plus tôt). Ce dernier point en particulier offre un cadre très utile pour réfléchir à cet aspect : dans ce cadre, les alliés occidentaux ont réussi à restreindre l'espace de maneuvre russe (maneuvre extérieure de la part de l'OTAN), suffisament pour que certaines options leur soient fermées. Et tout le monde le sait, ou croit le savoir : if you are not at least a bit worried, etc.

      A.N. O'Nyme

      Supprimer
    8. @Marc45 Poutine dit beaucoup de choses... mais ce sont ses actes qui comptent. Uniquement ses actes. Le colonel Goya a fait un billet sur la "menace atomique russe", lisez-le, vous comprendrez pourquoi cette menace, c'est du vent. Et pourquoi l'OTAN ne peut pas se permettre de laisser passer une attaque atomique sur l'Ukraine. Le conflit nucléaire, on y arrivera si on laisse passer ce genre de truc, justement.

      TLG

      Supprimer
    9. "Pour les russes aucuns risques" : oh que si... un nuage radioactif se déplace, je ne sais pas si vous savez ce que c'est la radioactivité mais bon.... ce nuage ira irradier la Pologne et d'autres pays voisins.... ce qui déclenchera une action militaire de la part de l'OTAN ! Ce genre de radiations est considéré comme attaque nucléaire contre un membre de l'OTAN : la russie en prendra plein la figure...

      Deuxio : ce genre de nuage se déplacera vers les positions russes en Crimée voire plus loin en russie, sacrifier son propre peuple je pense que ça ne fera pas beaucoup d'heureux en Russie....
      Des milliers de soldats russes risquent d'en souffrir aussi, à long terme pour la plus part ( cancers, brûlures et autres )

      Ce genre d'action criminelle sera observée dans le monde entier et je doute que la Chine et les "alliés" de Poutine ne la condamnent pas.... Il sera encore plus isolé que maintenant et devra faire face à une guerre totale OTAN versus Russie


      Supprimer
  48. éditorial de Nezavissimaïa Gazeta du 18/09 assez étonnant, prudent mais avec des piques remarquables (la rédaction n'est plus en Russie? parce que traiter le "regroupement après Kherson" d'euphémisme né dans service de presse du MoD,...
    et d'autre points que je vous laisse apprécier; pour moi, en le lisant, j'ai quand même l'impression que ça commence à tanguer sévère en Russie.
    "Poutine sous pression" https://www.ng.ru/editorial/2022-09-18/2_8542_editorial.html

    lademilune

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le Kremlin laisse tirer sur le MoD pour se defausser de l'echec... Rien de nouveau.

      Supprimer
    2. Le simple fait de devoir chercher un bouc émissaire en dit beaucoup.
      Dans le même ordre d’idées, Shoigu prépare sa défense depuis des semaines en faisant passer le message qu’il ne fait qu’obéir aux ordres. Ambiance!
      Folker

      Supprimer
  49. Qu'il fasse ça et j'atomise... Pékin !!!
    En prétendant que c'est Moscou le coupable !!!

    RépondreSupprimer
  50. Sur l'ISW le 19 sept à 21 h ET ( soit 4 h ce matin en France métropolitaine)
    https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-september-19
    Résumé
    1) L'urgence de la discussion sur l'annexion immédiate des oblasts de Lougansk et de Donetsk suggère que la contre-offensive fait paniquer. Mais une annexion partielle à ce stade placerait également le Kremlin dans la position étrange d'exiger que les forces ukrainiennes désoccupent le territoire « russe », et dans la position humiliante de ne pas pouvoir faire respecter cette demande... et quid des autres territoires occupés ?
    2) Moral déjà médiocre des unités russes (élites avant le 24 février) encore affaibli par la contre offensive.
    3) Les Ukrainiens poursuivent probablement des offensives limitées et localisées sur la rivière Oskil (ils seraient passés à l'est) et le long de la ligne Lyman-Yampil-Bilohorivka (Bilohorivka .
    4) Les Russes ont poursuivi leurs attaques au sol au S de Bakhmut.
    5) Silence opérationnel toujours sur l'oblast de Kherson : les Ukrainiens continuent de frapper les moyens militaires et les GLOC russes.Trois zones de nettoyage repérées (sources ukrainiennes et russes) ce 19 septembre : au N-O de la ville de Kherson, près de la tête de pont ukrainienne sur la rivière Inhulets et dans le N de l'oblast de Kherson près d'Olhine.
    6) Effort de mobilisation russe : Ossétie du Nord-Alanie nouvelle formation en cours formée de volontaires (réservistes et d'anciens combattants) prête pour l'Ukraine à la fin septembre. La taille des unités de volontaires que la Russie peut générer est probablement en baisse. Les Russes cherchent à mobiliser les hommes ukrainiens locaux dans des villes occupées, ainsi, ils ont arrêté tous les hommes de moins de 40 ans à Portivske, dans le raion de Marioupol, pour une mobilisation forcée (source résistance).

    RépondreSupprimer
  51. Tout fout le camp. L'Asie centrale s'est choisie un nouveau parrain qu'elle juge plus fiable et riche en la personne de Xi Jinping. Depuis la séquence de Samarcande, cet espace est perdu pour l'empire du petit csar qui se faisait un film sur l'eurasisme. La Chine populaire ne va pas jouer une crise industrielle (son marché est en occident) pour les beaux yeux d'un partenaire-mendiant. L'Inde (et la Corée du Nord) monnayent leur avantage, comme l'Iran qui rentre des sous contre des drones. La Turquie avec son compère l'Azerbaïdjan sont à l'affût d'une bonne affaire (en finir avec l'Arménie); le tyran biélorusse s'inquiète des nouvelles remontées de sa frontière. La Russie de Poutine n'a plus d'amis. Enfin, Bachar el-Assad peut-être et Nicolas Maduro !
    Kardaillac

    RépondreSupprimer
  52. Et... quel est le poids de ces milieux ... en France aux dernières élections par rapport aux dernières élections en Ukraine ? ? ?
    Alors que se passe-t-il chez nous, dans ce bon vieux pays démocratique, avant de tomber à bras raccourcis sur un pays qui construit son identité et veille sur sa liberté...
    Cela expliquerait-il et permettrait une invasion de nos voisins ?

    RépondreSupprimer
  53. Je commence a me dire que les RU doivent avoir de sacré probléme en matiére de soutien aérien pas de coordination pas de JTAC chez eux? ou obligé de le faire avec de la simple bombe lisse.et que l'offensive UK doit étre bien accompagné en terme de protection multi-couche notamment avec cela.
    https://air-cosmos.com/article/le-tout-nouveau-vampire-nasams-supplementaires-3-milliards-de-dollars-d-aide-militaire-a-moyen-long-terme-pour-l-ukraine-50394ec ce genre de matériels.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le lien correct ci-dessus est :
      https://air-cosmos.com/article/le-tout-nouveau-vampire-nasams-supplementaires-3-milliards-de-dollars-d-aide-militaire-a-moyen-long-terme-pour-l-ukraine-50394
      (sans le "ec" à la fin).
      De rien.

      Supprimer
    2. merci pour la correction

      Supprimer
  54. Que veut dire le sigle GLOC qu'on trouve souvent dans les commentaires de ce blog ?
    Merci d'avance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les GLOC, ce sont les lignes de communication au sol en stratégie militaire : the ground lines of communication... soient ce qui relie la base qui se bat avec son ravitaillement, ses renforts...

      Supprimer
    2. Dans le cas de la Russie, très dépendante du train pour ces déplacement stratégique, il est important de repérer sur les cartes où sont les vois ferroviaire. L’acronyme GLOC est Anglo-saxon et dans ces armée, la capacité de transport lourd par route est énorme. Il n'est pas fait de distinguo entre route et chemin de fer.

      Supprimer
    3. En gros, taper sur les GLOCs c'est taper sur les lignes de ravitaillement en espérant les couper (ce qui empêche l'ennemi de poursuivre le combat à terme, faute de ravitaillement, notamment en carburant, lubrifiant, munitions, pièces de rechange, nourriture, eau... ).Tous ces éléments sont évidemment indispensables. Même l'eau et la nourriture, car il est dangereux de laisser les troupes se nourrir en territoire ennemi (et pas que pour les yorkshires dégustés par certains russes), car les populations occupées ont tendance à empoisonner ce qu'elles donnent (cas relayé notamment lors de la prise d'Izium, où les russes ont accepté des gateaux des babas ukrainiennes, évidemment bourrés de mort aux rats).

      Supprimer
    4. Merci. J'avais un doute. C'est vrai qu'en français on dit plutôt "voies de communication". Pour moi, "lignes de communication" me faisait penser aux liaisons radio...

      Supprimer
  55. Quand on tient les choses par la force, il ne faut pas se mettre dans une situation où cette force est défaillante.
    Prenons les points un par un.
    Désarmer la Russie: les Ukrainiens ont manifestement fait le boulot sur le conventionnel en détruisant pas mal de chose et en mettant en évidence les limites Russes. L'Otan s'est élargi en parallèle pour couronner le tout.
    Démembrer la Russie: la zone d'influence des "stans" parait actuellement pleine de "vigueur" et d'initiatives très autonome. Biélorussie et Géorgie doivent aussi bouillonner un peu. Chaque pays/peuple sent la faiblesse du parrain et agit en conséquence. Il n'y a pas de chef d'orchestre à cela, juste des opportunités qui se développeront ou non en fonction de ce qui reste de force à la Russie.
    Traduire les dirigeants Russe en justice: c'est en route et ça ne s'arrêtera probablement pas car un vaincu ne peut pas absoudre ses crimes de guerre. (qui seront peut être transformés en crimes contre l'humanité s'il y a reconnaissance d'une volonté de génocide)
    J'ajouterai qu' appauvrir la Russie est en route aussi.

    Les forces libérées sont, pour beaucoup, totalement autonomes. C'est le principe de la boite de Pandore.
    Rien dans ces forces libérées ne va dans l'intérêt de la Russie. C'est le karma de ce peuple qui place la force au-dessus de toutes les valeurs et qui ne s'est pas rendu compte qu'il n'était que le plus grand des nains.



    RépondreSupprimer
  56. Merci, deja vu. Mais je ne vois pas le rapport... Sur le reste de l'argumentation, je glisse, je sens que vous ne voulez pas argumenter...

    Face a imbecile, je cede toujours disaig Moliere.
    Fritz

    RépondreSupprimer
  57. Les pires sourds sont ceux qui ne veulent pas entendre.
    Je n’ai pas dit croire que M. Poutine, perdu pour perdu, renverserait la table, j’ai dit le craindre! Et quand bien même ça n’aurait que 5% de chances d’arriver, ça mérite d’y réfléchir, nonobstant les think tanks évoqués par notre hôte. Le troisième Reich avait aussi des soutiens fortunés qui n’ont pu l’empêcher d’aller jusqu’au bout, bien qu’ils ait eu dans sa manche moins d’atouts que M. Poutine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Et quand bien même ça n’aurait que 5% de chances d’arriver, ça mérite d’y réfléchir,"

      Ces derniers jours, aussi bien la Maison Blanche que l'ambassadrice US en Ukraine ont clairement dit qu'ils y réfléchissaient, en effet. Et de toute façon, même si l'ordre était donné, rien ne dit que les militaires russes y obéiraient. À ma connaissance un tel refus s'est produit à au moins deux reprises durant la période soviétique (et heureusement, à chaque fois l'ordre suivait des signaux faussement interprétés comme une attaque - une fois à la fin de la crise des missiles de Cuba, lorsqu'un des sous-marins soviétique s'est cru attaqué, l'autre-fois quand les ordinateurs de surveillance soviétiques ont buggés et on faussement indiqué une attaque massive de missiles US).

      Il faut se rappeler tout de même que les militaires russes en ont gros contre Poutine depuis qu'il a refusé l'aide US pour sauver les sous-mariniers du Koursk. Que depuis la guerre froide les contacts sont continus en cas de crises entre les EM otan et russes, justement pour éviter un geste malheureux.

      Et puis de toute façon que proposez-vous comme alternative ? Laisser les Ukrainiens se faire massacrer ? Laissez comprendre aux polonais, baltes, kazakhs etc. qu'ils doivent compter sur eux-seuls pour leur sécurité, et laisser l'Europe de l'Est et l'Asie centrale s'embraser à terme ? Envoyer le message à tous les possesseurs d'armes nucléaires qu'ils peuvent envahir et annexer comme ils le souhaitent ?

      "bien qu’ils ait eu dans sa manche moins d’atouts que M. Poutine"
      C'est surtout que Poutine a été assez con pour gâcher tous ses atouts. Vous pouvez laisser tomber le respect que dénote le terme "Monsieur".

      Supprimer
  58. "Les amendements introduits à la Douma d'État proposent de donner aux militaires de 2 à 3 ans de prison pour avoir refusé de participer aux hostilités, et si cela a causé de graves conséquences - de 3 à 10 ans.

    Désormais, le non-respect par les subordonnés de l'ordre du chef du service militaire est passible de peines pouvant aller jusqu'à 2 ans, et avec de graves conséquences - jusqu'à 5 ans, il n'y a pas de peine distincte pour avoir refusé de participer aux hostilités."
    https://t.me/rian_ru/178457

    Apparemment ces amendements ont été adoptés aujourd'hui :

    "La Douma d'État a approuvé un amendement visant à durcir la responsabilité en cas de désertion et d'autres crimes contre le service militaire, s'ils sont commis "pendant la mobilisation ou la loi martiale, en temps de guerre ou dans des conditions de conflit armé ou d'opérations de combat"
    https://t.me/rian_ru/178467

    Via Liveuemap.

    C'est sûr que c'est plus simple de taper sur le troufion de base que de remettre en question la compétence du chef éclairé et infaillible (et joueur d'échecs).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une loi est toujours votée parce que le problème existe. Il y a donc bien des déserteurs et des refus de partir au front.
      D'un autre coté c'est de la logique Russe: ils transforment les prisonniers en militaires, il est donc normal qu'ils transforment les militaires en prisonniers.
      Ce ne serait pas tragique, ce serait drôle.

      Supprimer
  59. Sur les lois contre les déserteurs, ce serait un sérieux motif de mobilisation des Russes.
    Sur un balayage de l'ensemble des (nombreux) messageess pro-russes : ils attaquent majoritairement sur la menace nucléaire russe et dissertentsur leur certitude que l'otan n'oserait pas riposter contre la puissante nucléaire russe. C'est bien écrit, par des francophones, mais ça me semble destiné surtout aux pro-Poutine, les convaincre que la Russie, ce 20 septembre 2022, est toujours une puissance.
    Craindraient ils aussi des désertions de côté là ?
    HM

    RépondreSupprimer
  60. Un pacifiste Russe vient d'en prendre pour 6 ans et 11 mois de prison pour avoir appelé ce qui se passe une guerre. Comme il a 61 ans, il est probable qu'il ne reverra pas la liberté.
    Il a fait une très belle déclaration suite à ce verdict.
    https://meduza.io/en/feature/2022/09/20/we-hear-daily-that-this-war-is-for-peace

    RépondreSupprimer
  61. Tout va bien. Pas de discipline, manque de communication et moral en baisse, les troupes russes finissent par s'entretuer et démolir du matériel à Lougansk...on salue l'effort.
    https://charter97.org/ru/news/2022/9/20/516452/
    Laure H

    RépondreSupprimer
  62. Un référendum au pas de course, c'est le signe que la Russie n'envisage plus de reconquérir du terrain mais souhaite protéger ses acquis. Ensuite ils pourront décréter la mobilisation générale pour défendre ces territoires "russes". Mais le nucléaire c'est toujours très peu probable.
    Le "problème" (pour les russes) de la mobilisation générale c'est que c'est trop tard, la balance au niveau matériel n'est plus la même qu'en février. Let's see.

    RépondreSupprimer
  63. L’alternative au risque nucléaire, ce serait la recherche d’un compromis. Par exemple, fin des hostilités, libération des prisonniers, évacuation des troupes russes, reconnaissance du résultat d’un référendum en Crimée. Large autonomie du Donbas dans le cadre ukrainien mais retrait des troupes ou milices ukrainiennes. Amnistie. Versement par la Russie de sommes destinées à financer la reconstruction…quelque chose de ce genre.

    RépondreSupprimer
  64. Qui craquera en premier ? Les prix de l’énergie explosent, les usines s’arrêtent https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/19/face-a-la-flambee-des-prix-de-l-energie-l-industrie-francaise-reduit-la-voilure_6142319_3234.html

    Franchement nos dirigeants feraient mieux de s'impliquer Franchement dans la victoire de l'Ukraine.

    Sinon le conflit va durer et si par malheur Poutine s'en sortait il va nous faire payer cher.

    Bon sur le fond je pense que c'est plié et que les russes feraient mieux de se rendre aux évidences de leurs échecs.

    Pour alléger les choses un peu moins d'énergie fossile c'est le début d'une bonne transition

    RépondreSupprimer