mercredi 9 juin 2021

Se désengager d’un enlisement


Publié dans Défense et sécurité internationale n°130, juillet-août 2017

«On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut».
Nicolas Machiavel

Lancée en décembre 2013, l’opération française Sangaris était destinée à appuyer les forces interafricaines pour mettre fin à la «faillite totale de l’ordre public, l’absence de l’état de droit et les tensions interconfessionnelles» dans le pays. Annoncée pour six mois, cette opération ne s’est pas passée pas comme prévu. Il n’y a eu ni effet de sidération à la vue des soldats français ni afflux massif de nations européennes et africaines volontaires pour participer à la mission et les forces engagées étaient notoirement insuffisantes. Le problème est que les forces françaises étaient aussi engagées au Sahel et ne tarderaient pas à être lancées dans deux autres «opérations dont on ne voit pas la fin» : au Levant en septembre 2014 puis dans les rues de France avec l’opération Sentinelle. Il est facile en France pour l’exécutif d’engager la force armée, il lui est souvent beaucoup plus difficile en revanche de mettre fin à ces mêmes engagements.

Comme aux Échecs ou au Go, les fins de campagnes militaires ont une logique propre différente des «ouvertures», toujours plus faciles à appréhender, et des «milieux de campagnes» où l’enchevêtrement des actions dialectiques est à son maximum et l’issue encore incertaine. Une des différences entre les opérations extérieures et les Échecs ou le Go réside toutefois dans le fait qu’elles se mènent au minimum à trois avec une puissance intervenante associée à une puissance locale, généralement un État, face à, au moins, un ennemi également local. Du point de vue de la puissance intervenante, cette fin de campagne ne pose vraiment problème que lorsqu’on ne perçoit plus très bien qu’elle peut en être l’issue ou alors que celle qui se dessine n’est pas favorable.

De la difficulté de la remise en cause

Ce point de bascule n’est pas toujours très facile à appréhender surtout dans les opérations complexes au milieu des populations. On peut utiliser des indicateurs chiffrés, mais ceux-ci peuvent s’avérer eux-mêmes trompeurs. Au printemps 2004 en Irak, les attaques contre les troupes américaines avaient considérablement diminué par rapport à l’automne 2003. On en conclut que la situation s’améliorait. En réalité, cette diminution correspondait à la fois à une action plus souterraine des rebelles et aux moindres risques pris par les forces américaines quelques semaines avant la relève. Dans les bilans présentés, la situation était bonne, dans la réalité elle se dégradait. En avril 2004, la résistance de Falloujah, la révolte chiite mahdiste, l’effondrement des nouvelles forces de sécurité irakiennes et la révélation des exactions de la prison d’Abou Ghraïb constituèrent alors autant de très mauvaises surprises. Si ces indicateurs sont utiles, ils doivent être choisis avec soi et surtout appuyer des appréciations d’individus connaissant parfaitement le milieu, en espérant qu’elles ne soient pas déformées par le souci de dire ce que l’on souhaite entendre.

Pour autant malgré une bonne remontée des informations, l’acceptation des choses peut encore prendre du temps. La Force multinationale de sécurité de Beyrouth (FMSB), qui regroupait trois contingents européens et un contingent américain a été déployée dans la capitale libanaise en septembre 1982 avec pour mission d’appuyer les forces armées libanaises (FAL) dans la sécurisation de la ville. À l’été 1983, les attaques de la milice chiite Amal puis du Parti socialiste progressiste contre les FAL mirent en évidence la contradiction de vouloir appuyer une force armée engagée au combat, mais en refusant soi-même se s’engager au combat. Malgré sa neutralité affichée, la FMSB a alors fait l’objet de plusieurs attaques et 15 soldats français ont été tués de juin à octobre 1983. La constatation d’une telle crise opérationnelle aurait dû logiquement amener à une remise à plat des conditions d’exécution de la mission et à un choix de rupture, soit dans le sens d’une transformation radicale des moyens et des méthodes, soit dans celui d’un abandon. C’est pourtant le plus souvent la poursuite de l’opération sans changement majeur qui est décidée.

On continue dans la même voie d’abord et simplement parce que peu de décideurs, depuis les officiers sur le terrain jusqu’au chef de l’exécutif, se remettent rarement en cause. Changer radicalement c’est admettre que l’on s’est fourvoyé. C’est d’autant plus compliqué que l’on agit en coalition et que la mobilisation préalable de l’opinion publique a été forte. Il est difficile d’annoncer que l’on va renoncer à combattre avec des ennemis que l’on a présentés comme le mal et que l’on s’était promis de détruire. La durée des guerres au milieu des populations dépasse souvent celui des tours opérationnels et des mandats électoraux, il est donc toujours tentant lorsqu’on perçoit des difficultés de laisser le soin de la rupture aux successeurs. On effectue bien des adaptations, mais celles-ci sont généralement plutôt destinées à réduire les risques, en maintenant les troupes dans les bases par exemple ou en faisant appel à des forces aériennes, ce qui réduit encore la capacité à influer sur les évènements.

Durer et espérer

En réduisant au maximum les risques et l’exposition médiatique, il peut être possible de durer ainsi longtemps, sans effet, mais aussi avec peu de pertes. Dans le meilleur des cas, le contexte politique local peut changer radicalement ou une mission des Nations-Unies peut accepter de prendre le fardeau. Il est alors possible de se replier dans l’honneur ou à défaut, de rester en deuxième échelon. Dans le pire des cas, la situation se dégrade. Persister sans changer radicalement consiste alors à attendre la catastrophe. Au début du mois d’octobre 1983, le Président Mitterrand déclarait encore aux Nations-Unies que «La France n’a pas d’ennemis au Liban». Quelques jours plus tard, le 23 octobre, deux attaques-suicide tuaient 58 soldats français et 241 Américains.

Il est alors difficile d’admettre devant l’opinion publique que les choses vont dans le bon sens et l’incitation au changement de posture devient très forte. Paradoxalement, cette nouvelle pression s’exerce plutôt là aussi, au moins dans un premier temps, dans le sens d’une continuation au nom du principe des coûts irrécupérables qui incite à poursuivre une activité, même négative, parce que l’on a déjà payé pour pouvoir effectuer cette même activité. En termes militaires, cela signifie considérer que les soldats tombés ne doivent pas être morts pour rien. Il s’y ajoute généralement aussi, comme aussi après un attentat terroriste, le désir de vengeance. À moins de se contenter d’opérations aériennes sans risques (et parfois sans cibles), cela équivaut à faire tomber des soldats sans ressusciter ceux qui sont déjà morts. L’Histoire retient le nom de l’adjudant-chef Franck Bouzet, dernier soldat à tomber au combat en Afghanistan le 7 juillet 2012, alors que la force française était en train de se replier. En réalité, il n’était que le dernier d’une série de morts devenus inutiles à partir du moment où l’échelon politique avait compris que la poursuite de l’opération ne donnerait pas de résultats politiques et qu’aucun changement radical n’a été tenté pour qu’ils en aient.

Lorsque le repli commence véritablement, les «morts pour rien» ne sont plus d’un seul coup ceux du passé, mais ceux du futur. On assiste alors à une sorte d’emballement, entre alliés au sein d’une coalition et à l’intérieur même du pays à une pression politique interne. La date de la fin de mission française en Kapisa-Surobi a ainsi glissé de 2014 à 2012 au gré des surenchères des candidats à la présidentielle.

Réussir sa sortie

Changer radicalement les choses peut consister à changer de posture et engager d’un seul coup beaucoup plus de moyens. Au mieux, on peut espérer arracher un succès et au pire négocier dans de meilleures conditions. C’est ce que tente le général de Gaulle avec le «plan Challe» en Algérie en 1959 ou le Président Nixon au Vietnam en 1972, en appuyant massivement l’armée sud-vietnamienne contre l’offensive de celle du nord et en lançant une grande opération de bombardement de Hanoï. Si le premier cas ne donne pas les résultats politiques escomptés (et maintient même l’illusion cruelle d’«avoir gagné militairement»), le second permet effectivement de négocier un retrait «dans l’honneur». Le seul cas moderne de «sursaut» réussi est celui réalisé en Irak en 2007 avec le renforcement important de 30000 hommes et la généralisation des meilleures pratiques de contre-insurrection. Surtout, cet engagement a accéléré la transformation du paysage politique local en accompagnant le changement d’alliance de la guérilla sunnite. Le rapport de forces a alors été suffisant pour vaincre les groupes djihadistes puis l’armée du Mahdi de Moqtada al-Sadr. Les forces américaines ont pu ainsi se replier en 2010 plus facilement que si cela s’était réalisé en 2007, comme cela était envisagé.

À défaut de pouvoir injecter de nouvelles forces, il est possible pour peu que l’on dispose encore d’une certaine marge de manœuvre de considérer «où s’arrête ce qui suffit». L’engagement français au Tchad de 1969 à 1972 peut être considéré à cet égard comme un modèle. À partir de 1971, on comprend que la poursuite de l’opération Bison dans le nord du pays ne parviendra pas à détruire le Front de libération nationale (Frolinat), ou alors à un coût très important. On se contente donc d’avoir pacifié le sud du pays, réorganisé l’administration et les forces armées tchadiennes (FAT). En accord avec le gouvernement local, le Président Pompidou déclare alors la mission accomplie et en marque symboliquement la fin par un voyage officiel sur place. Les forces françaises sont retirées à l’exception d’un petit bataillon qui reste pendant trois ans en appui des FAT. En réalité, le conflit n’est pas terminé, mais les choses sont suffisamment stables pour introduire un «délai de décence» qui fera qu’une nouvelle dégradation de la situation ne pourra être imputée à l’abandon des Français.

De fait les forces françaises interviennent à nouveau six ans plus tard avec l’opération Tacaud. Le contexte politique est cependant beaucoup plus instable et les succès tactiques ne permettent pas de stabiliser la situation comme en 1972. Au bout de deux ans, l’opération est abandonnée, fait exceptionnel, par l’exécutif qui l’a déclenché, facilité il est vrai par une faible exposition médiatique. Il en est sensiblement de même pour l’opération Noroît lancée au Rwanda en 1990 afin d’aider les forces armées rwandaises à lutter contre le groupe Front patriotique rwandais (FPR). La discrétion totale (l’opération n’est toujours pas classée dans la liste officielle des opérations extérieures) permet de la démonter facilement en 1993 après la signature des accords d’Arusha.

Il est désormais difficile, y compris pour la France, de lancer une opération discrète. Cela incite dans le meilleur des cas à assumer les choses de manière réaliste comme le Président Hollande en lançant l’opération Serval au Mali en 2013 ou le Président Bush lorsqu’il annonce que l’année 2007 sera «sanglante et violente». Mais cela peut inciter au contraire à recourir à l’hyperbole, comme les discours du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ou au contraire à la recherche de l’invisibilité totale avec l’emploi des forces spéciales ou clandestines. La narration initiale est importante, car elle engage l’avenir, mais la narration finale l’est également. S’il est rare de pouvoir clamer victoire, comme après la guerre du Golfe en 1991, il peut être possible de démontrer que la mission a, malgré tout, été remplie.

La réussite d’une opération réside dans la transformation favorable d’un contexte politique local. Cela nécessite d’emblée une concordance entre le réalisme des objectifs, l’adéquation des ressources et la pertinence des méthodes. L’examen rétrospectif de toutes les opérations «enlisées» depuis cinquante ans tend à montrer que cette concordance était possible avec une bonne analyse initiale de la situation. À défaut, le déficit de l’analyse doit être compensé par du courage politique, une narration réaliste et l’acceptation d’un changement radical de stratégie. Le même examen tend à prouver que c’est encore plus rare que les bonnes analyses initiales.

20 commentaires:

  1. Jamais guerre prolongée ne profitât à aucun pays (Sun Tzu).

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    1. Ce message est du spam posté par un bot (même pas francophone en plus)...

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  3. Bonsoir
    "Il est facile en France pour l’exécutif d’engager la force armée"
    Exact, trop facile même.
    La Constitution de la 5è à propos du "Chef des Armées" a été imaginée par De Gaulle pour De Gaulle.
    Puisqu'il est question de réformer la Constitution, ce serait bien de revoir ce point.

    A propos FMSB, beaucoup (acteurs et décideurs) n'avaient pas compris où ils mettaient les pieds.
    Je pense pouvoir en parler : j'y étais.

    Pour le Mali, j'espère qu'au moins nos généraux auront tenté de dissuader le "Chef des Armées" plutôt que rester le petit doigt sur la couture du pantalon...
    Contrairement à vous Mr, je ne pense pas que Hollande ait assumé quoi que ce soit avec son "Serval".
    Tenir le Mali et même toute l'Afrique avec quelques régiments : c'est de la folie pure!
    Sur notre propre sol national nos policiers et nos pompiers se font "caillasser" impunément.
    Cordialement

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    1. J'y étais aussi. Comment pouvaient-ils comprendre puisque ne considérant même pas le recueil d'infos en provenance du terrain.

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    2. Bonjour Anonyme,
      dans ce cas vous aggravez l'attitude des "décideurs"!
      A cette époque (années 80 et c'est peut-être toujours le cas?) le Liban c'était des partis politiques armés.
      Le sentiment national laissait place à l'intérêt des partis.
      Dans ce contexte, la FINUL et même la FMSB se retrouveraient tôt ou tard en porte à faux avec ces intérêts.

      Je suppose que vous êtes l'anonyme qui répondez à Mr Bouis :
      l'Armée est faite pour défendre la France, en tout cas c'était mon sentiment de soldat.
      Effectivement, la France (son gouvernement!) peut "prêter" sa force à l'ONU et donc donner dans l'humanitaire, mais ce n'est pas son rôle principal.
      Pardonnez moi de donner une vision passéiste ou étriquée (comme vous voulez) du soldat.
      salutations

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  4. Encore une fois, un excellent article. Merci.
    Aux quatre raisons que vous avez avancées pour expliquer la difficulté d'abandonner, je propose d'ajouter une cinquième: la fierté.
    Tout simplement, se retirer, c'est admettre la défaite. Or, les nations sont comme les hommes: elles sont fières. Ce qui peut conduire au déni de l'évidence. Elles croient, en outre, que cette perte de prestige va conduire à la défection des alliés. C'est la théorie des dominos, souvent erronée (cf Corée, Vietnam).

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    1. Il est toujours difficile de se desengager car notre Armée est une Armée qui a du coeur, une Armée qui s'attache à aider les peuples et qui prend racines. Nous ne pouvons pas en effet rester insensibles à la misère qui nous entoure. Rappelons-nous de l'opération ORYX en 93, devenue ONUSOM 1 puis ONUSOM2 ou de la suite des opérations ALMANDIN en RCA. J'y étais aussi.

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  5. Les armées pour justifier leurs existences ont besoin d'un ennemi et pour qu'un conflit soit soutenu par l'opinion publique, il faut le vaincre. Pas "gérer la crise".
    Cela fait perdre toute crédibilité au pouvoir politique et détruit même le moral et la foi de ceux charger d'être son assurance vie.
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/irak-et-afghanistan-des-guerres-vaines-pour-60-d-ex-militaires-americains_2089034.html

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  6. L'ennemi du futur a été bien décrit par notre hôte:
    https://www.marianne.net/societe/michel-goya-le-soldat-du-futur-ce-sera-un-type-en-jean-et-basket-avec-un-ak-47
    Prochaine évolution du combattant du futur: le jogging et l'AK 47.

    Car le jean, comme le rock et la guitare électrique, c'est un truc de boumeur.

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  7. Ceux qui dirigent les Etats-Unis d'Amérique ont toujours préféré les terroristes musulmans aux russes et les ont armés depuis les années 70. C'est un messianisme qu'ils comprennent et répond aux leur.
    La créature parfois échappe à son maître:
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/02/afghanistan-une-paix-en-forme-de-defaite_6031501_3232.html
    Mais cette politique américaine est toujours celle qui est mise en oeuvre...

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    1. Ce n'est pas une politique américaine, mais une politique DICTEE aux Américains par la grande finance internationale apatride qui a d'autres intérêts que ceux des nations. La plupart des dirigeants américains lui ont obéit ou lui obéissent, sauf Trump pour l'instant... et qui risque ainsi sa vie, comme JFK. Donc il faut déjà discerner le peuple américain de ses dirigeants, et ces derniers d'autres décideurs ultra-riches.

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  8. Il y a une chose à regretter, c'est que nos dirigeants se laissent mener par d'autres gens qui, dans l'ombre, les manipulent en vertu d'intérêts supérieurs à ceux des nations : la finance.
    Il faut aussi regretter des officiers supérieurs d'Etat-major carriéristes, comme beaucoup de politiciens, et qui ne se remettent pas en question. Trop de ces gens n'ont pas à coeur la défense sincère et avec abnégation de la Nation, sauf en apparence. Le professionnalisme n'est qu'apparent, il n'est pas vécu dans les tripes ; et c'est aussi valable en médecine (mon domaine) ou d'autres domaines. Des officiers de grande valeurs et très expérimentés comme le Général Bigeard ou actuellement le Général Piquemal sont trop rares. Trop de gens essayent d'assoir leur petit pouvoir au lieu de voir les intérêts de la nation et la direction efficace d'une armée en menant les hommes avec courage, honneur et loyauté. Beaucoup d'attitudes, peu de réel. La remise en question est rare, la condescendance et le sentiment de supériorité sont trop fréquents.
    Et après, il y a l'éternel problème des moyens.

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  9. @ Anonyme du 10 Mars 15h57 et Antisthène.

    Les USA (pentagone, Département d'Etat, Président surtout Roosevelt) supportent et favorisent d'abord leurs premiers ennemis.
    Trois exemples bien documentés devraient convaincre:
    -Ho Chi Minh, beaucoup d'armes et un soutient matériel pour des promesses qui n'étaient que du vent.
    -Nasser, contrôlé par 2 agents de la CIA, dont Kermit Roosevelt. Achat massif d'armes à l'Est par Nasser sous leurs yeux. Se sont fait roulés dans la farine plusieurs fois. N'ont compris qu'à partir du moment où ils ont été expulsés.
    -Castro. Les femmes US adoraient les barbudos, si virils et exotiques. Le soutien journalistique a duré un an. La baie des cochons était un piège où la CIA est tombé elle-même dedans. Tactiquement, la baie est un plage débouchant sur un marécage, le tout encadré par des collines. Les milices ont eu 3 jours pour s'installer.Défaite assurée. Intoxication du KGB, probable.

    En Syrie, il est sûr (mais je manque de preuves) que la CIA a armé et soutenu pendant 3 ans sinon plus les pires assassins, connus sous le gentil nom de 'coupeurs de têtes modérément modérés'.

    En cherchant bien, on trouvera que les organismes US sont crédules. Il parient souvent sur les plus extrémistes, religieux, néo-nazis ou d'un nuance semblable.
    Le nez sur le guidon, tout à l'immédiateté, ils foncent.


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  10. La politique a horreur du vide, la Russie a pris la place de la France en Centrafrique.
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210609-la-tension-reste-volatile-entre-la-france-et-la-centrafrique

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  11. On est pas encore parti...
    https://www.bruxelles2.eu/2021/06/le-barkhane-exit-de-emmanuel-macron-sauve-qui-peut-operationnel-ou-motivations-politiques/

    https://www.sudouest.fr/international/afrique/mali/la-fin-de-barkhane-n-est-pas-la-fin-de-l-engagement-de-la-france-au-sahel-affirme-jean-yves-le-drian-3715860.php

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  12. Tu bluffes Martoni.
    https://information.tv5monde.com/afrique/au-sahel-le-pari-risque-de-la-france-pour-eviter-l-enlisement-412445

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  13. Je crois me souvenir que Kissinger disait qu' "il était certainement très dur d'être un ennemi des États-Unis d'Amérique, mais qu'être leur ami était fatal" (de mémoire)...

    Triste tradition perpétuée également par la France avec ses interprètes afghans et ceux qui ont travaillé avec nous.
    https://mobile.twitter.com/Julien_Maire/status/1430981983744757770

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  14. Vu les images en provenance de Kaboul, il ne faudra pas s'etonner d'une crise des vocations chez les PCRL...
    https://mobile.twitter.com/senateur61/status/1431577233592885249

    On perd déjà les petites guerres, heureusement qu'il n'y a pas de "haute intensité":
    https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2010-1-page-83.html?contenu=article

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  15. Retraite déshonorante et sans gloire du Mali, fin de TAKUBA et de BARKHANE, voire même bientôt fuite de SABRE dy Burkina Faso...
    https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/08/16/en-photos-le-gaoxit-francais-du-15-aout-2022-23256.html


    Après le coup de pied au cul pris en Centrafrique.
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221215-centrafrique-les-derniers-soldats-fran%C3%A7ais-ont-quitt%C3%A9-bangui


    Adieu et pas à bientôt....
    https://www.marianne.net/monde/afrique/russes-americains-chinois-ils-veulent-virer-la-france-dafrique

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