mardi 27 mars 2018

Pour le retour des héros

Publié le 31 mars 2015

En 2009, l’historien britannique Ben Macintyre s’étonnait dans un article du Times qu’aucun héros combattant ne soit connu du grand public de son pays malgré la violence des combats en Irak et en Afghanistan. Il constatait également que les soldats mis en avant par l’institution militaire étaient des héros « secouristes », comme le caporal Beharry, récompensé de la Victoria Cross pour avoir sauvé des camarades lors d’embuscades en Irak en 2004.

Quelques mois plus tôt dix soldats français (et peut-être 70 rebelles) étaient tombés dans un combat dans la vallée afghane d’Uzbeen. Le ministre de la défense de l’époque refusait d’admettre que le pays était en guerre. Un hommage émouvant fut rendu aux soldats morts pour la France mais les seuls combattants vivants à avoir l’honneur des médias furent…les rebelles interrogés par Paris Match. Rien en revanche, entre autres, sur le sergent Cazzaro, alors en tête de la section tombée dans l’embuscade, blessé, qui a réussi à se sortir du piège en combattant.

Quinze ans encore avant, en juin 1993, une troupe française menait aussi un combat très violent à Mogadiscio et réussissait sa mission. Action passée totalement inconnue des Français…au contraire des combats américains au même endroit, en octobre, popularisés par un livre documentaire, La chute du faucon noir et surtout par un film tiré du livre. Le combat avait été un échec mais un échec n’empêche pas les actes héroïques et le film les met clairement en avant.

La chute du faucon noir date de 2001, début de « la guerre contre le terrorisme ». Cent soldats français sont tombés au combat dans le cadre de cette guerre, en Afghanistan, en Somalie et au Mali. D’autres combats très violents ont eu lieu par ailleurs, en Libye en 2011 et en Centrafrique en 2014. Pour autant, le public reste incapable de citer le nom d’un excellent soldat et nos films de recrutement s’obstinent toujours à éviter de parler du combat et surtout de le montrer. Par pitié, on ne parlera pas du cinéma français. 

Si on veut voir des images « institutionnelles » de combat, il faut regarder Flames of war, la série de films vantant les exploits des soldats de Daesh. Si on veut voir des héros au cinéma, on va voir American sniper, le film de Clint Eastwood retraçant la vie et les combats du tireur d’élite Chris Kyle. Il faut ensuite se demander, si nous sommes effectivement en guerre, si on peut gagner cette guerre sans ressentir le besoin, comme nos adversaires et certains de nos alliés, de mettre en avant nos guerriers. 

38 commentaires:

  1. Merci d'en parler , comme vous le dîtes personne ne le fait .. l'époque n'est pas au kaki, il est devenu honteux de supporter les soldats et même son drapeau. Quand à mettre en avant nos guerriers, le militaire français reste humble, il veut juste qu'on le respecte et qu'on ne se moque pas de lui, mais je pense qu'il serait heureux que l'on honore son sacrifice et non pas celui des barbus en face de lui .

    RépondreSupprimer
  2. C'est une question culturelle, pour avoir travaillé avec les Américains et les Britanniques j'ai pu mesurer les différences de considération et d'approche. Mais les militaires eux-mêmes ne sont pas exempts de reproche. L'époque, depuis la remise en cause de l'idée de Nation (fin de la première guerre mondiale?), n'a jamais été au kaki. J'ai assisté à plusieurs reprises aux réactions plus qu’insultantes de chefs face à des demandes d'information de la part de journalistes, il ne faut pas s'étonner ensuite d'une certaine réserve face à la chose militaire. Quant à la communication made in DiCod il y aurait tant de choses à dire...

    RépondreSupprimer
  3. Et vous oubliez Démineur, Captain Phillips, Zero Dark Thirty, Lone Survivor... Une magnifique campagne de recrutement pour les US Navy Seal concernant ces trois derniers. A voir aussi toute l'industrie qui tourne autour du soutient au soldat.

    RépondreSupprimer
  4. Regardons la réaction du monde cinema français et des critiques (15% sur rotten tomatoes) face à un film comme "Forces Spéciales". Sans être un chef d'oeuvre le film n'est pas mauvais comme la souligné la critique étrangère et les spectateurs (52% sur rotten tomates). Le cinéma français semble avoir en exècre l'armée française sauf s'il s'agit de l'enfoncer (l'ennemi intime, l'ordre et la morale, etc), là le film devient digne d’intérêt pour eux...
    Au delà de ça il est évident que si on laisse le terrain de la propagande à l'ennemi on lui cède un terrain très stratégique. Et effectivement la question peut se poser du rôle du monde audio-visuelle dans cette guerre.

    RépondreSupprimer
  5. Il y a aussi de bons films français: Le Bataillon du ciel réalisé par Alexandre Esway, sorti en 1947, basé sur le livre de Joseph Kessel et qui relate l'épopée des SAS.. La 317° section évidemment, La Bataille de l'eau lourde film franco-norvégien réalisé par Jean Dréville, sorti en 1948, Week-end à Zuydcoote film franco-italien réalisé par Henri Verneuil, sorti en 1964, Vent d'est, film franco-suisse réalisé par Robert Enrico, sur un scénario coécrit avec Frédéric H. Fajardie, sorti en 1993.Un taxi pour Tobrouk réalisé par Denys de La Patellière, sorti en 1961. et de nombreux autres..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 1er avril oblige?1 avril 2015 à 16:12

      que des films récents!!!!! c'est du second degré ou vous n'avez pas lu le post en entier?
      j'hésite quand même entre un pos de l'IHEDN ou de la DICOD et un poisson d'avril.

      Supprimer
    2. Ce qui démontre la qualité du post de Michel Goya.. Oui j'avoue je suis tombé dans le piège.. Même pas honte, un peu d'humour sur ses propres faiblesses, nul n'est parfait.. Je ne suis pas rancunier..

      Supprimer
  6. je me faisais cette réflexion en regardant le énième sport de recrutement de l'armée de terre : on dirait un spot de l'UNICEF ou de la protection civile : je m'engage pour aider les autres, faire du VBCI dans un champ de patate mais par contre rien sur le fait d'aller au combat, le vrai, celui on on tue les ennemis en prenant le risque de se faire tuer aussi.
    Mais il faut dire que depuis 20 ans, la Défense n'est qu'une dépense publique qu'il faut réduire (sauf les "nukes" parce que pour crâner à l'ONU s'est utile) et rien d'autre.
    Dommage(s).

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour mon Colonel
    Observations rigoureusement exactes. Alors que les forces d'intervention de "sécurité intérieure" voient leurs actes régulièrement portés aux nues, tant sur le plan de la fiction (je pense au film "L'assaut" notamment) que dans le "monde réel" à l'issue de missions périlleuses telles que vécues récemment à Dammartin en Goêle et à l'Hyper Cacher de Vincennes, notre Armée (Terre, Air, Mer) n'a aucun "soldat modèle" à proposer.

    RépondreSupprimer
  8. Mon colonel,
    Comment avoir des héros dans les guerres actuelles? Il n'y a plus de soldat français ! Ils sont tous anonymes ! Tous les militaires en opération sont désignés par leur prénom (sergent Max, Lieutenant Paul...) et à Chammal, ils n'ont même plus de visage. Les chaînes de télévision ne sont pas très enclines à multiplier les reportages o``u se succèdent les interviews des pieds de tel sous-officier armement RAFALE et du dos de tel pilote.

    Je ne sais pas si j'ai raison de lier les deux faits. Je m'interroge beaucoup sur les conséquences de cet anonymat des soldats.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Raison de sécurité aussi: pour les soldats comme pour leurs familles. On voit déjà des menaces de la part des fameux djihadistes , on a eu Mérah. Que penser aussi des "soldats de l'ombre" dont personne ne connaîtra ni le nom, ni le visage. La guerre se prête mal aux vantardises et sottises des réseaux sociaux.

      Supprimer
    2. Il y a une série de reportages intéressants sur les forces spéciales sur "Planète +", mais effectivement les intervenants sont interrogés avec la cagoule où en ombre chinoise.
      Licorne: https://youtu.be/yBtWJnGhVhY
      Carré d'As: https://youtu.be/TDWSkziBDJI
      Plusieurs reportages sur la sélection des Commandos Marine.
      Mais c'est vrai que c'est bien peu par rapport aux Américains, et ce n'est pas une large diffusion, ça devrait passer à 21h sur France 2...

      Supprimer
  9. Bonjour, au hasard de mes pérégrinations sur internet je lisais votre article puis regardais le clip de Five Finger Death Punch sur les vétérans américains et leur incapacité (pour un nombre important d'entre eux) à reprendre une vie "normale" après leur engagement. Je m'étonnais de l'écart entre le traitement médiatique plutôt favorable aux soldats US et leurs problèmes post-conflits et l'effet apparemment inverse en France où l'on parle peu des combats des soldats mais ces mêmes soldats semblent ne pas (ou peu) connaitre ces problèmes de "retour au pays". Est-ce un effet d'optique du au traitement médiatique ou un réalité ? et comment l'expliquer ?
    Pour info, le clip en question : https://www.youtube.com/watch?v=o_l4Ab5FRwM

    RépondreSupprimer
  10. Il ne peut pas y avoir de héro avec une supériorité matérielle écrasante, et c'est dans ces conditions que notre armée combat...

    Hé bien oui, toute considération morale et politique mise à part, le vrai héro sera forcément celui qui part combattre plus fort que lui seulement armé de son courage et d'un fusil.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. il me semble qu'au Mali, l'infanterie française a combattu les Djihadistes dans le blancs des yeux (ce qui prouve la proximité des combattants) dans les Adrars des Ifoghas. Et c'est bien l'infanterie française qui est parti rechercher cette proximité.
      Alors, si nous suivons votre raisonnement, les fantassins français ne peuvent pas prétendre à être héros malgré cette proximité qui annule la supériorité matérielle.

      Supprimer
    2. Nos soldats combattent souvent en infériorité numérique, donc non ce n'est pas gagné d'avance, Afghanistan: http://dai.ly/x67nfnw

      Supprimer
  11. nous faisons des "guerres" auxquelles la population n'adhère pas. nous faisons les guerres de nos politiques, celles de leurs alliances.. de leurs intérêts qu'ils voudraient être ceux de la France. La dernières guerre de l'armée de conscription fut la première guerre du Golfe. Là déjà nos politique comprirent que la France n'accepterai pas que ses appelés aillent mourir pour des chimères lointaines et les intérêts d'une minorité. L' Armée de conscription avait vécu. Depuis nos engagements successifs sont loin d'emporter l'adhésion populaire, nos militaires y vont ils se battent sont blessés ou tués mais le peuple ne suit pas. Il ne s'agit pas de dénigrer la valeur et l'esprit de sacrifice de nos militaires, mais de dénoncer l'ineptie des choix de nos gouvernants. Toutes ces "guerres" n'ont rien changé elles ont ou bien prolongé le "status quo ante" sinon aggravé une situation antérieure dans un sens défavorable à nos interets. Dernier exemple endenté l'Afghanistan qui bientôt après dix ans de conflit retombera sous la coupe des Talibans. Je ne vous parle pas de la Libye et du "massacre" de Benghazi, "massacre" qui allai se révéler aussi "concret" que les ADM de Saddam. Aujourd'hui BHL "va t'en guerre" contre DAECH, nous savons donc ou nos soldats vont bientôt aller faire leur devoir. Ce combat, ils le mèneront dans l'indifférence generale car la cause n'est encore une foi pas la bonne!
    Peut être qu'en Attaquant l'Arabie Saoudite pour libérer le monde et les femmes de "l'oppression de la barbarie musulmane" nous obtiendrions moyennant un soutient médiatique total ( Propagande genre je suis Charlie) l'enthousiasme patriotique de la population qui, pourrai se reconnaitre dans les "héros" à elle montrés par la télévision. Mais là il s'agit de science fiction...

    RépondreSupprimer
  12. Si je reprends votre phrase: ''quelques mois plus tôt, dix soldats français étaient tombés dans un combat en Afghanistan à Uzbeen... Rien en revanche entre autres sur le Sergent Cazzaro...''
    Si on veut mettre en exergue le comportement héroïque d'un soldat ( ou de soldats français), il faut expliquer l'origine de l'accrochage ou laisser faire les journalistes faire leur travail de relation de faits (ou d'investigation) et là...on tomberait dans les détails qui ne sont peut-être pas à la gloire du commandement !

    RépondreSupprimer
  13. Une société créée des héros si elle en veut. L'opposition entre la France et les USA sur ce point est on ne peux plus trompeuse. La reconnaissance de l'armée par la nation et le peuple américain est innée et vivra encore de nombreuses années devant elle, qu'importent les scandales ou dérapages.
    En France, je pense qu'il est plus sur de parler d'une "humble pudeur", qui veut que oui, on aime "son pays, son drapeau et ses soldats", mais au final, le reste du temps, ce n'est pas le sujet de préoccupation principal.
    Combien d'anciens combattants mis à l'honneur dans des évènements sportifs ? Imaginez un stade, plus grand que le stade de France, ou avant une partie de base-ball, on acclame un vieux vétéran de la 2ème GM. Chacun se levant, ôtant son chapeau, et chantant l'hymne national.
    En France, on a déjà honte et peur de parler de certains de nos combats, alors d'ici a en sortir des héros...
    SAUF :
    Quand on est entre nous. Entre "mili et anciens mili". Les héros, nos écoles de formations en sont pleins. Et fait intéressant selon moi, on puise dans le "jeune vivier" si je puis me permettre. la promotion ENSOA ADC Correira et la promotion d'officiers mariniers SM Johnatan Lefort datent de moins de 5 ans après leur décès.
    Mais hormis le microcosme familial et amical proche, qui ces gens intéressent-ils ? Et pourquoi n'intéressent-ils pas plus loin ? Est-ce réellement aux journalistes d'aller chercher des exemples, ou à l'armée de les pousser ? Doit-on pour autant tomber dans le "Syndrôme Zaïtsevf" et fabriquer des héros ou plutôt, crier leur histoire haut et fort ?

    @ Yrr : Si si, il peut y avoir des héros alors qu'on a de la "supériorité matérielle". Chaque armée et chaque arme au sein de celles ci compte des hommes pour qui le dépassement de soi est inné. Peu importe qu'ils servent comme mécanicien sur rafale, pilote 10RC ou radariste dans un ATL2.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non le patriotisme Américain n'est pas inné, il est acquis par de longues années de valorisation dans les séries TV et le cinéma des forces armées, de la Police des Pompiers et secouristes...

      Supprimer
  14. Il est vrai que notre société fabrique et promeut plus volontiers des victimes, réelles ou supposées, que des héros. C'est, pardon du terme, du misérabilisme gauchisant, ce qui sert de mode de pensée à toute une intelligentsia journalistique, littéraire, télévisuelle, cinématographique typiquement française. Mais ne soyons pas défaitistes : d'une part, les français affichent habituellement une posture critique vis-à-vis des institutions (l'armée, l'église, l'Etat) mais sont capables de discipline lorsque les circonstances l'exigent (union sacrée, consentement à l'impôt, manifs Charlie de masse mais peu de répercussions positives pour les récupérateurs comme Hollande). D'autre part, le mode de pensée évoqué pourrait être en train, justement, de passer de mode. L'antimilitarisme qui va avec n'est donc pas nécessairement le sentiment général de la population, mais le discours de la minorité qui tient le crachoir et qui fait passer ses positions de caste pour des opinions généralement admises... Croisons les doigts !

    RépondreSupprimer
  15. « Chouette » J’aime bien la notion de pudeur ! la France jusqu’à aujourd’hui était constituée d’un peuple cultivé ou d’expérience (hors zone média parisien) part et suite à de gros traumatisme guerrier, mal endigué et surtout enfoui : Waterloo, le 2e Empire, la guerre de 70, la colonisation, la retraite de 1914 , la victoire sanglante de 1918, la défaite inconcevable de 1940, les prisonniers, l’exode, l’occupation, la collaboration, et enfin la victoire grâce à des forces étrangères en 1945, les destructions, la décolonisation, l’abandon de ceux qui ont cru en la France (Harki, Pied Noire, Indochinois) ……
    Nous aimons nos soldats mais avec retenus, nous restons méfiants vis-à-vis de l’institution le militarisme, le patriotisme, le politique va en guerre, la répression, le sacrifice nous avons donné et payé très chère.
    Les traumatismes disparaissent petit à petit, la nouvelle génération sera différente, indifférente ? pas sûr du tout …

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une telle concentration sur 200 ans cela laisse des traces dans le patrimoine génétique d'un pays et de la population qui en est issue ! non ?

      Supprimer
    2. [daniel]
      Oui. Gènes culturels. Et nous sommes pudiques. Il n'est pas donné à tout le monde de se vautrer devant les productions hollywoodiennes.

      Supprimer
  16. Bonjour ,
    Encore en retard pour commenter ;0(
    " la chute de faucon noir " , je me souviens du débat de l'époque malgré un internet beaucoup moins développé , c'est le
    cas typique de l' opération de com' supervisée par le Pentagone .
    C'est même l'opposé de " La ligne rouge " où le réalisateur a refusé de satisfaire aux remarques de ce même Pentagone pour pouvoir disposer de l'appui logistique de l' US Army .
    " .When Ridley Scott went to Morocco to film Blackhawk Down, the U.S. Army was so gung-ho to immortalize this bit of military derring-do history onto celluloid forever, that they not only supplied all the weapons and vehicles for the film, but they actually provided a real life Ranger regiment to train and advise the filmmakers for their film about an embattled Ranger regiment in Mogadishu, Somalia."
    http://warmovies.about.com/od/Political/fl/Which-Films-Does-the-Pentagon-Financially-Support.htm
    http://original.antiwar.com/sean-a-mcelwee/2013/04/28/propaganda-and-censorship-the-hollywood-industrial-complex/

    L'Armée Russe et l' Armée Chinoise financent et mettent à disposition du matériel et des personnels pour leurs films nationaux-patriotiques .Voir par exemple les scènes de guerre de " Vie et destin " , un simple feuilleton télé Russe ( 12 équipages de blindés au minimum pour une " simple " bataille de T-34 ) et " Héros de guerre " .
    C'était la coutume dans les années 60 - 70 ou l'on allait même chez les Hongrois et les Yougoslaves pour la figuration de masse des productions Franco-Italo-Germano-Yougoslavo-...

    Quid de l'Armée Française mis à part deux Rafales pour les" Chevalier du Ciel" ?
    Et :
    1- Il y a t'il un public pour ces films " à la Française " ?
    2- Quel acteur risquera sa carrière dans un film qui sera vu volens nolens comme de la propagande par certains ?
    3- L'Armée Française est-elle prête à la même collaboration que l' Us Army ( La chute de faucon noir ) pour un film sur l' A-Stan ou le Mali ?

    Bonnie Taylor a bien raison : Nous avons besoin d'un héros ....Where have all the good men gone and where are all the gods?
    Where's the street-wise Hercules to fight the rising odds? »
    https://www.youtube.com/watch?v=8fpjuoKhfJo

    Très Cordialement
    Daniel BESSON



    RépondreSupprimer
  17. le cedre de 97-99 pourrait il contacter à Castres le dragon 98-2000 . Merci

    RépondreSupprimer
  18. Vous oubliez la différence de culture: contrairement aux européens, les américains mettent des héros partout. Le mot héros est omniprésent dans les pubs, les journaux, à la télé... CNN a son héros de la semaine par exemple. Rien d'étonnant à ce que ce soit aussi le cas dans le domaine militaire.
    Et c'est parce que le terme héros est un peu galvaudé qu'ils ont du inventer des super héros pour leur imaginaire. Tandis que nous nous contentons de simples héros.

    RépondreSupprimer
  19. Tout arrive. la France découvre un appelé du contingent, EOR de l'Artillerie devenu officier de parachutistes puis... "Dolo".
    Officier de Gendarmerie qui gagne une VM, sa qualif de chuteur ops...
    Homme risquant sa vie pour sauver une inconnue.
    Un héros.
    LCL Arnaud BELTRAME.
    RIP.

    RépondreSupprimer
  20. Bravo et respect aux kurdes... "Point de panorama par le trou de la lorgnette".(c)

    RépondreSupprimer
  21. Un article surtout intéressant par son sous-texte. Depuis quelques jours je guettais les publications de votre blogue, pour voir confirmer ce qui me semblait évident et que je ne voyais nulle part...

    RépondreSupprimer
  22. Malheureusement, mon Colonel, cette mise en avant colle assez mal avec l'obligation actuelle qu'ont les soldats de rester discrets sur leur vie privée, du fait de la menace permanente contre eux et leurs proches. Autre problème, ce besoin de héros colle assez mal avec le refus, comme vous dites, de considérer que nous sommes effectivement en guerre. Mais peut-être que tout n'est pas si sombre. Après tout il n'y a plus beaucoup de "Gardarem lou Larzac", plus guère de positions anti-militaristes en dehors de quelques cercles ou de manifestations ouvertes contre l'Armée. J'ai même constaté avec surprise que dans des stades on s'était remis à chanter la Marseillaise. Peut-être finalement que notre retenue aura été notre plus grande vertu.

    RépondreSupprimer
  23. Il y a aussi le problème de l'état à reconnaitre ses héros. Je suis frappé par exemple que le colonel Beltrame n'ait pas eu la légion d'honneur compte tenu de ses états de services antérieur alors que dans certaines administrations elle est distribuée au rythme des promotions souvent indépendamment du mérite... Je juge cela révoltant, à titre de comparaison Agnès Saal, l'ex directrice de l'INA, qui a tant fait parler d'elle pour ses frais de taxi était officier...

    RépondreSupprimer
  24. Colin L'hermet28 mars 2018 à 19:07

    Bonjour mon colonel,

    Un article connexe sur TheConversation (de Mme O.Leboyer) qui tend à rappeler que le narratif moderne français autour de l'objet "armée" glisse plus souvent vers la question de l'individuation dans un contexte de mythologie combattante, que vers un traitement des tectoniques et mécanismes de la dite mythologie.
    Dans un univers de concurrence commerciale, où le fil narratif doit pouvoir guider et entraîner le spectateur, le style documentaire n'a pas souvent sa place, et l'élément d'identification demeure l'individu.
    Dans un tel écosystème, nulle doute que la figure réelle du héros est malmenée par les mythes virtuels qui peu à peu se substituent à la crudité d'un réel peu connu.

    Assez glosé, le lien :
    https://theconversation.com/quelles-representations-de-larmee-dans-le-cinema-francais-daujourdhui-93583

    Bonne lecture à ceux qui ne l'auraient pas déjà lu./.
    CL'h./.

    RépondreSupprimer
  25. Un contre exemple est peut être le film Capitaine Conan qui, même s'il est assez ambigu, montre un visage plutôt positif de "guerriers" français, si ma mémoire est bonne.

    RépondreSupprimer
  26. je vais encore plus loin que les intervenants :

    le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est il un héros ?

    Moi je réponds NON à contre-courant du Président Macron et du story-telling (formattage) gouvernemental qui en profite pour se cacher derrière la figure admirable du lieutenant-colonel pour cacher ses insuffisances morales, idéologiques; politiques , budgétaires etc

    ce qu'a fait le lieutenant colonel - s'échanger avec une otage beaucoup d'autres auraient pu le faire - un père, un mari, un ami , un pompier , un sauveteur, un médecin etc

    c'est bien entendu un geste admirable et ..... admiré qui aura des conséquences importantes et que l'on ne peut pas encore mesurer

    mais on n'attend pas d'un chef sur le terrain ou du président Macron de faire dans le pseudo humanitaire sur le terrain ou de faire dans le genre série télévisée.

    C'est super (pour les médias) cela nous tient en haleine, cela nous émeut, nous fait réfléchir, nous interpelle , nous motive - toutes choses nécessaires et indispensables.

    Seulement on attend en premier lieu de nos chefs qu'ils gagnent des combats (on reste modestes, raisonnables, faut pas trop exiger au début), des batailles et même la guerre.

    Bref le lieutenant-colonel Beltrame est un bel exemple de héros ... civil , c'est d'ailleurs pour cela que le système politico-médiatique le célèbre

    RépondreSupprimer
  27. Merci aux soldats français du front!

    RépondreSupprimer
  28. Bonjour,
    les russes mettent aussi en avant leurs héros, soldats courageux, combattants (réglementaires) en Syrie ou en Géorgie en 2008, par exemple, ils sont invités à 21h chez le Drucker local à raconter leurs faits d'armes. Applaudissements du public et reconnaissance de la nation, etc…
    Ajoutons à cela des séries télés projetées aux heures de grande écoute et dont les héros sont des militaires, forces spéciales ou autres, en lutte contre les islamistes du Caucase. A la fin de la saison, ils gagnen ! Meilleurs sentiments.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le titre, "Alex".
      Le sujet, l'opération de libération d'un agent français détenu en Somalie.

      Il y'a tout dans cette opération pour faire un excellent film d'action, à la mémoire de ceux qui y sont restés, avec la mention "Ce film est tiré d'une histoire vraie".

      ll faut vraiment que l'armée trouve des réalisateurs tavaillent avec eux quitte a peut-être voir avec un realisteur US.

      Le film "forces spéciales" avec Diane Kruger, Teckki Kario était bien fait.
      Il peut-ête amélioré avec un concourt plus grand de l'armée, et des scénes de combat comme celle de film américain.

      Uzbin, ou Vrbanja feraient aussi d'excellents sujets de film.




      Supprimer