Une crise, par définition, ne dure que quelques années. Lorsque les finances de notre pays se dégradent depuis aussi longtemps, il faut alors parler de système. Celui qu’une oligarchie d’état à mis en place au cours des décennies (par un détonant mélange de croyances, de stupidité, d’incompétence et de carriérisme), au profit des intérêts privés. Revenons à nos basiques : l’impôt est à la base de tout, de notre contrat social et de notre vivre ensemble. Sans lui, pas d’état efficace et encore moins de démocratie. Mais cela ne peut fonctionner que si tout le monde participe à l’impôt, à hauteur de ses revenus. Ce que nous voyons et qui est en train de détruire tout à la fois, nos forces armées, notre indépendance et la République, n’est que le résultat d’un gigantesque effet de ciseaux : d’un côté le taux réel d’imposition du capital est ridiculement faible, car il s’échappe au travers des hubs off-shore et de l’autre, un travail participant à l’économie réelle, surtaxé, mais qui rapporte de moins en moins au budget de l’état car il disparaît, remplacé par les robots et les logiciels (sans oublier les délocalisations, les ouvriers français étant plus chers que les ouvriers éthiopiens). La solution politique ? Si elle existe, elle ne viendra naturellement pas de ceux qui sont responsables du problème. De leur part, on ne peut que constater une fuite en avant chaque jour plus irréelle. La présidence de la Commission Européenne est confiée à l’ancien premier ministre du plus grand paradis fiscal européen (en dehors de la City) et en France, l’activisme guerrier de M. Hollande semble croître au rythme inverse du délabrement de notre outil militaire. Qui peut croire que nous avons encore les moyens, pour stabiliser l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne ? Tout cela n’a aucun sens. Juste de la réaction au coup par coup, sans cohérence, sans vision à long terme. Pas de stratégie de puissance, pas de projet politique, rien ! Juste une nation qui se dissout.
Encore une diatribe contre les riches et le méchant capital. " l’impôt est à la base de tout, de notre contrat social et de notre vivre ensemble. Sans lui, pas d’état efficace et encore moins de démocratie." Est-ce que vous voyagez et regardez outre Atlantique des fois? L'impots canadien est moins élevé que l'impots français, est-ce à dire que le "vivre ensemble" et la démocratie se porte moins bien au Canada qu'en France? "le taux réel d’imposition du capital est ridiculement faible, car il s’échappe au travers des hubs off-shore". Il y a cause et il y a conséquence, si l'imposition était si faible, pourquoi diantre les gens chercheraient à l'éviter par des manœuvres illégales? Trop d'impôts tue l'impôts; voir la Courbe de Laffer "un travail participant à l’économie réelle, surtaxé, mais qui rapporte de moins en moins au budget de l’état car il disparaît, remplacé par les robots et les logiciels". C'est pourtant le cas de tout l'Occident qui peine à passer d'une économie de 2e niveau à une de 3e niveau mais le constat n'est pas partout le même qu'en France.
Des fois, le problème est dans la structure et non pas dans la stigmatisation d'une branche de la société (les riches, les pauvres, les gais etc.) ni dans l'accusation et la dénonciation de l'environnement extérieur (la faute aux ouvriers éthiopiens et aux méchants américains, à la mondialisation). Il remonte à quand le dernier budget français sans déficit?
Je connais les travaux de Tremblay Pépin et de l'IRIS en général. Ils sont souvent cité par les syndicats québécois dans leur lutte contre l'austérité. L'IRIS est un groupe d'économistes alternatifs qui contredit ce que l'IEDM, un autre groupe d'économistes tout aussi respectable mais libéral, dit. C'est un peu comme citer Keynes ou Hayek, soit deux prix Nobel d'économie qui se contredisent. Peu importe la théorie, le Canada n'est pas le Québec et vice-versa mais il n'y a pas de corrélation entre démocratie et impôts. À l'intérieur de la Fédération canadienne, les taux d'impositions diffèrent (voir Alberta versus Québec) sans corrélation notée sur le vivre-ensemble et la démocratie.
De l'autre coté, l'imposition des entreprises est un faux débat. L'entreprise ne peut "sortir" de l'argent qu'en salaire (imposé) et en dividendes (imposés). Il est beaucoup plus facile d'imposer le particulier qui reçoit salaire et/ou dividendes que les entreprises elles-mêmes qui peuvent faire des montages fiscaux internationaux. La résidence du contribuable est beaucoup plus facilement démontrable que celle d'une multinationale. Le résultat reste le même, ce que l'entreprise ne paie pas en impôts, elle le paiera en dividendes à ses actionnaires, souvent institutionnels.
Je ne sous-entendais pas que les sénateurs sont une bande de trotskistes enragés, mais il est beaucoup plus facile de mettre le blâme sur d'autres (des multinationales difficilement contrôlables) que sur la (je vous emprunte le mot) structure dont ils ont une certaine responsabilité et contrôle.
Je ne vous contredis pas sur les dangers de la concentration de la richesse, il me semble juste qu'aucune solution efficace n'a encore été mise en place dans les pays pris avec ce phénomène. C'est justement la plus grande faille et la source d'une grande partie des critiques des travaux de Piketty.
Le fait de pouvoir citer deux prix Nobel dont les travaux se contredisent est loin d’être anecdotique. Au contraire, nous sommes là au cœur du problème. De la démonstration que la ‘science’ économique n’en est pas une, puisqu’elle peut affirmer tout à la fois une chose et son contraire. Rappelons et ça n’est pas non plus une anecdote, qu’Alfred Nobel n’a jamais institué de prix pour l’économie ! Ce que les commentateurs appellent indûment le prix Nobel d’économie n’est en fait qu’un prix décerné par… la Banque de Suède. Un peu comme si l’amicale des spirites suédois (si elle existe), décidait tout à trac de décerner un prix Nobel de voyance. Les mots, le langage, sont des armes qui doivent servir à cerner précisément la réalité, mais qui peuvent aussi servir à l’enfumage idéologique... Concernant le lien entre un haut niveau d’imposition et la démocratie, sans remonter à Montesquieu, vous pouvez consulter l’étude statistique d’André Barilari et Thomas Brand parue dans le n°108 de la Revue française de finances publiques. Les deux chercheurs y ont collecté des informations sur le niveau des prélèvements obligatoires auprès du FMI et sur le niveau des libertés individuelles auprès de l’ONG Freedom House, pour un ensemble de 130 pays. Ils démontrent clairement que plus la part de la fiscalité est importante, plus le pays est démocratique. Ils classent les pays en trois groupes : ceux dont la fiscalité est inférieure à 12% dans le PIB sont tous des dictatures, entre 12 et 25% se sont des pays semi-démocratiques et au dessus de 28%, quasiment tous des démocraties.
Vous taxez (je vous l’accorde, le jeu de mots est facile) de faux débat, l’imposition des entreprises, en affirmant que l’entreprise ne peut sortir de l’argent qu’en salaire et en dividende, tous deux déclarés et imposés. Si ça n’est pas de la mauvaise foi pour nier l’évidence, avouez que ça y ressemble sacrément ! Selon Moody’s (la version US de l’Humanité sans doute), les 1.067 plus grandes sociétés américaines non financières disposent de 1.480 milliards de dollars de cash, dont 900 milliards à l’étranger. Mais ces 900 milliards ne se retrouveraient-ils pas à l’étranger pour échapper au fisc US par hasard ? Bien sûr, mais il y a pire. Non contentes de spolier le Trésor américain, ces entreprises utilisent l’argent placés dans les paradis fiscaux… pour acheter des titres de la dette publique. S’appropriant ainsi plusieurs milliards de dollars d’intérêts avec de l’argent extorqué au fisc ! Vous pouvez consulter dans le lien ci-dessus, les travaux de Nick Mathiason du Bureau of Investigative Journalism, qui après avoir examiné les données de la SEC (le régulateur de la Bourse aux Etats-Unis), s’est aperçu que la seule entreprise Microsoft, détenait à elle seule pour 65 milliards de dette publique américaine. En clair, plus une entreprise américaine place d’argent dans les paradis fiscaux et plus le contribuable américain doit rétribuer les placements issus de cette dissimulation ! http://www.thebureauinvestigates.com/2014/03/17/apple-microsoft-hoard-cash-us-taxpayers-pay-the-bill/ Le résultat ? Il suffit de consulter les travaux de Pavlina Tcherneva, du Levy Institute du Bard College (http://www.levyinstitute.org/pubs/op_47.pdf) pour voir qu’aux USA, depuis 2009, les gains de 90% de la population ont été… négatifs, tandis que ceux des 10% aux plus hauts revenus, se sont envolés. Nous en sommes au point où Martin Wolf (un des chroniqueurs vedettes du Financial Times, autre brûlot gauchiste) en vient à affirmer ‘que la Cour suprême des États-Unis s’efforce de subordonner la constitution à la volonté des ploutocrates…’ (http://www.ft.com/intl/cms/s/0/8b41dfc8-47c1-11e4-ac9f-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz3Egxwl8N). Non, non, nous ne nous éloignons pas du sujet. Le nerf de la guerre, c’est toujours l’argent ! Mais contrairement aux Etats-Unis, nous ne pouvons pas nous payer une armée en faisant tourner la planche à billets, tout en faisant supporter notre dette par les autres économies. Les semelles qui se décollent sous la chaleur, les VAB démarrés à coup de masse sur les démarreurs ou les équipages volant sur des machines plus vielles qu’eux, tout cela risque de rester encore longtemps d’actualité. Philippe IV revient, ils sont devenus fous !
Vous taxez (je vous l’accorde, le jeu de mots est facile) de faux débat, l’imposition des entreprises, en affirmant que l’entreprise ne peut sortir de l’argent qu’en salaire et en dividende, tous deux déclarés et imposés. Circulez, y’a rien à voir ! Hem !... Selon Moody’s (la version locale de l’Humanité sans doute), les 1.067 plus grandes sociétés américaines non financières disposent de 1.480 milliards de dollars de cash, dont 900 milliards à l’étranger. Mais ces 900 milliards ne se retrouveraient-ils pas à l’étranger pour échapper au fisc US par hasard ? Bien sûr, mais il y a pire. Non contentes de spolier le Trésor américain, ces entreprises utilisent l’argent placés dans les paradis fiscaux… pour acheter des titres de la dette publique. S’appropriant ainsi plusieurs milliards de dollars d’intérêts avec de l’argent extorqué au fisc ! Vous pouvez consulter dans le lien ci-dessus, les travaux de Nick Mathiason du Bureau of Investigative Journalism, qui après avoir examiné les données de la SEC (le régulateur de la Bourse aux Etats-Unis), s’est aperçu que la seule entreprise Microsoft, détenait à elle seule pour 65 milliards de dette publique américaine. En clair, plus une entreprise américaine place d’argent dans les paradis fiscaux et plus le contribuable américain doit rétribuer les placements issus de cette dissimulation ! http://www.thebureauinvestigates.com/2014/03/17/apple-microsoft-hoard-cash-us-taxpayers-pay-the-bill/ Le résultat ? Il suffit de consulter les travaux de Pavlina Tcherneva, du Levy Institute du Bard College (http://www.levyinstitute.org/pubs/op_47.pdf) pour voir qu’aux USA, depuis 2009, les gains de 90% de la population ont été… négatifs, tandis que ceux des 10% aux plus hauts revenus, se sont envolés. Nous en sommes au point où Martin Wolf (un des chroniqueurs vedettes du Financial Times, autre brûlot gauchiste) en vient à affirmer ‘que la Cour suprême des États-Unis s’efforce de subordonner la constitution à la volonté des ploutocrates…’ (http://www.ft.com/intl/cms/s/0/8b41dfc8-47c1-11e4-ac9f-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz3Egxwl8N). Non, non, nous ne nous éloignons pas du sujet. Le nerf de la guerre, c’est toujours l’argent ! Mais contrairement aux Etats-Unis, nous ne pouvons pas nous payer une armée digne de ce nom, en faisant tourner la planche à billets et en faisant supporter notre dette par les autres économies (la très fameuse formule de John Connally : ‘le dollar c’est notre monnaie et votre problème’). Les semelles qui se décollent sous la chaleur, les VAB démarrés à coups de masse sur les démarreurs, les équipages volant sur des machines plus vielles qu’eux ou les FREMM sous-armées, tout cela risque de rester encore longtemps d’actualité.
Le fait de démontrer que les entreprises ont un surplus de liquidité n’enlève en rien le fait que pour les sortir de la "coquille" qu'est l'entreprise (paradis fiscal ou non), il y a impôts à payer sur les dividendes et/ou sur le salaire en lien avec le lieu de résidence du contribuable. Ces statistiques démontrent seulement qu'il y a impôts en attente. Pourquoi il y a autant de liquidité dans les entreprises? Autre débat avec plusieurs possibilités. The Economist et Marketwatch entres autres, en ont traité à quelques reprises depuis 2009.
Je ne nie pas ici l'augmentation de l'écart de richesse à long terme, mais utiliser les chiffres US depuis 2009 revient à fausser les chiffres. Il y a eu la reprise boursière depuis 2009 après l'immense crise de 2008. La valeur boursière a augmenté davantage que l'économie réelle car elle avait chuté dramatiquement l'année d'avant. Il aurait été tout aussi faux d'utiliser la période 1999-2009 où les résultats boursiers nord américains ont été négatifs. L'écart entre riche et pauvre aurait sans doute été plus bas en 2009 mais avec une richesse générale plus basse et une économie réelle en lambeau. Le Financial times citait dernièrement le cas d'un milliardaire de Hong Kong ayant perdu une grande partie de sa fortune en quelques jours dans la crise asiatique de la fin des années 90 mais qui ne s'en inquiétait pas outre mesure. Pour lui, la perte n'était que sur papier et n'existait pas tant qu'il ne vendrait pas ses actifs. C'est une des difficultés à baser les chiffres des écarts de richesse sur le capital - il fluctue à chaque instant. Plusieurs soupçonnent d'ailleurs qu'il pourrait y avoir une correction boursière d'ici la fin de l'année rendant caduque les chiffres d'écart de richesse basée sur le capital. D'ailleurs le Dow a déjà perdu environ 600 points cette semaine.
Mais en effet, nous sommes peut-être en désaccord sur la forme mais non sur le fond, il devrait y avoir corrélation entre le budget militaire et les engagements. On doit avoir le moyen de nos ambitions, il y a des limites à "faire plus avec moins". Reste à savoir où trouver ces nouveaux fonds.
La formule magique qu’utilisent les transnationales pour échapper à l’impôt s’appelle ‘prix de transfert’ et le principe en est simplissime. La manipulation des ‘prix de transfert’ entre filiales basées un peu partout dans le monde permet de rendre déficitaires (ou au moins peu imposables) les succursales basées dans des pays à fort taux d’imposition, et d’engranger les bénéfices réels dans des pays peu regardants en matière fiscale, c’est-à-dire des paradis fiscaux. Si le principe est simple à comprendre, les montages sont quant à eux extrêmement sophistiqués, mais il suffit de savoir que par la magie du ‘Double irlandais’ ou du ‘Sandwich hollandais’, Apple en 2011 sur l’ensemble de ses opérations hors États-Unis, n’a été taxée qu’à un taux moyen de… 1,9 % ! Je vous laisse le plaisir de découvrir le taux d’imposition des 5 premières capitalisations boursières du CAC40 : 33%. Non, je plaisante ! La Bourse c’est encore autre chose. La situation y est encore plus ubuesque que dans les paradis fiscaux, puisque les entreprises y vont moins pour s’y approvisionner en capital que pour s’en faire dépouiller. Ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d’actions) finit par l’emporter sur ce qu’ils leur apportent, de sorte que ce n’est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse… Sur ce point je suis en parfait accord avec Milton Friedman (prix ‘Nobel’ d’économie en 1976 tout de même) qui déclara : ‘Le mot d’ordre est que l’entreprise travaille pour ses actionnaires uniquement, accessoirement pour ses dirigeants grassement rémunérés. Ses clients devant se contenter du rôle peu gratifiant de vaches à lait.’ Vous terminez en vous demandant où trouver de nouveaux fonds pour financer notre outil de défense (et pas que) ? Et bien en allant les chercher là où ils se trouvent. Dans le monde, on estime que 26.000 milliards de dollars sont gérés dans les paradis fiscaux, ce qui correspond à plus d’un tiers du PIB mondial. What else ?
Provoque..? Heureusement que vous ne commencez pas votre graphe pendant la "guerre" d'Algérie ou celle d'Indochine cela aurait faussé l'harmonie du résultat.La chute des budgets de la défense est comme le démontre votre courbe une constante depuis la fin de la guerre d'Algérie. Les pertes en opérations, sont elles, liées aux interventions extérieure de nos armées qui, elles dépendent du choix de nos dirigeants. Nos dirigeants, n'ont aucune conscience de la réalité de notre outil militaire, et cultivent au plan international une vision de la France loin des possibilités de ses moyens. Encouragés, par des généraux ambitieux et flatteurs, ils ont toutes les audaces et n'hésitent pas à engager nos force dans des opérations qu'ils croient politiquement "payantes". Après il y a le "brouillard de la guerre". A Kolwezie nous aurions pu avoir bien des morts, à Sarajevo, au hasard de la chute d!un obus aussi.Enfin, la tendance actuelle qui, est au tout aérien sans troupes au sol si, elle se confirme verra la chute des pertes et les courbes tendres vers l'asymptote.
Petites précisions pour "Zakalwe": ~L'opération Bonite à Kolwezi c'est 5 légionnaires tués (sans oublier un soldat belge et un marocain quelques jours après). Avant Sarajevo: ~ Tchad, 11 tués français à Bedo en préambule des tués durant les opérations Tacaud et Manta... ~ Liban, Beyrouth, 57 tués (Drakkar) après des tués dans le sud Liban
Heu je ne vois pas trop la relation entre les deux données...Quelle relation entre un budget et les pertes dans une opération X ? Les Américains ont dopé leur budget après 2001 et ont des milliers de morts en Irak et en Afghanistan.
Et comme dit dans le commentaire du dessus, ou sont les morts du Drakkar ?
Cher Kouak, la relation était implicite (visiblement trop) dans le titre. L'effort de défense diminue et le nombre d'opérations de guerre augmente. Comme ce n'est pas clair je vais l'ajouter. Concernant Drakkar, cette attaque ayant eu lieu en 1983 j'ai cru logique de l'inclure dans la colonne 83-92, ce qui veut dire en réalité 1983-1992. Je rappelle que les pertes de la FMSB ne se limitent pas à Drakkar puisqu'il y a a eu 25 autres soldats français tués lors de cette opération. Bien à vous, Michel Goya (mon vrai nom)
Encore une courbe qui ne veut rien dire ! Le Pib a été multiplier par .... 30 entre 1960 et 2010 ! Même avec une baisse du % de Pib consacré à la défense par 3, nous avons 10 fois plus de ressources financières qu'en 1960 pour des armées qui ont été divisées par 3 ou 4. Il aurait été plus judicieux de mettre le pourcentage du budget Opex / budget défense pour simplement constater que plus on va en OPEX plus il y a de pertes !
Cher démineur anonyme, Il existe aussi quelques chose qui s'appelle l'inflation et depuis 1990 le budget de la défense a légèrement diminué en valeur constante alors que les dépenses de l'Etat augmentaient, elles, de 80 % et le PIB d'un peu moins (j'écris de mémoire pardonnez moi). On peut donc considérer, comme indiqué, que l'effort de défense a diminué alors que le nombre d'opérations de guerre (et non le nombre total d'OPEX qui a peu varié) a augmenté. Constatant l'intérêt que vous portez régulièrement à mon blog et visiblement aussi à ma personne, je vous remercie de vos contributions fructueuses et vous invite à continuer. Bien à vous, Michel Goya
Bonjour, et merci pour votre aimable réponse, mais en réalité ce ne sont pas les "opérations de guerre" qui sont les plus coûteuses mais les missions de paix. A part l'Afghanistan, le Drakkar (57 morts) et la Forpronu (54 morts) à laquelle nous avons participé tous les deux, étaient des missions de "maintien" de la paix : alors OPEX ou pas OPEX ? Bonne continuation.
Bonne remarque. C'est le mauvais emploi politique de la force (ou son non emploi) qui tue le plus, bien plus que le manque de moyens. J'aurai du parler d'opérations "dures" ou d'opérations de guerre ou dans la guerre. Je rappelle au passage que le théâtre d'opération le plus meurtrier reste le Tchad.
Une crise, par définition, ne dure que quelques années. Lorsque les finances de notre pays se dégradent depuis aussi longtemps, il faut alors parler de système. Celui qu’une oligarchie d’état à mis en place au cours des décennies (par un détonant mélange de croyances, de stupidité, d’incompétence et de carriérisme), au profit des intérêts privés. Revenons à nos basiques : l’impôt est à la base de tout, de notre contrat social et de notre vivre ensemble. Sans lui, pas d’état efficace et encore moins de démocratie.
RépondreSupprimerMais cela ne peut fonctionner que si tout le monde participe à l’impôt, à hauteur de ses revenus. Ce que nous voyons et qui est en train de détruire tout à la fois, nos forces armées, notre indépendance et la République, n’est que le résultat d’un gigantesque effet de ciseaux : d’un côté le taux réel d’imposition du capital est ridiculement faible, car il s’échappe au travers des hubs off-shore et de l’autre, un travail participant à l’économie réelle, surtaxé, mais qui rapporte de moins en moins au budget de l’état car il disparaît, remplacé par les robots et les logiciels (sans oublier les délocalisations, les ouvriers français étant plus chers que les ouvriers éthiopiens).
La solution politique ? Si elle existe, elle ne viendra naturellement pas de ceux qui sont responsables du problème. De leur part, on ne peut que constater une fuite en avant chaque jour plus irréelle. La présidence de la Commission Européenne est confiée à l’ancien premier ministre du plus grand paradis fiscal européen (en dehors de la City) et en France, l’activisme guerrier de M. Hollande semble croître au rythme inverse du délabrement de notre outil militaire. Qui peut croire que nous avons encore les moyens, pour stabiliser l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne ? Tout cela n’a aucun sens. Juste de la réaction au coup par coup, sans cohérence, sans vision à long terme.
Pas de stratégie de puissance, pas de projet politique, rien !
Juste une nation qui se dissout.
Encore une diatribe contre les riches et le méchant capital.
Supprimer" l’impôt est à la base de tout, de notre contrat social et de notre vivre ensemble. Sans lui, pas d’état efficace et encore moins de démocratie." Est-ce que vous voyagez et regardez outre Atlantique des fois? L'impots canadien est moins élevé que l'impots français, est-ce à dire que le "vivre ensemble" et la démocratie se porte moins bien au Canada qu'en France?
"le taux réel d’imposition du capital est ridiculement faible, car il s’échappe au travers des hubs off-shore". Il y a cause et il y a conséquence, si l'imposition était si faible, pourquoi diantre les gens chercheraient à l'éviter par des manœuvres illégales? Trop d'impôts tue l'impôts; voir la Courbe de Laffer
"un travail participant à l’économie réelle, surtaxé, mais qui rapporte de moins en moins au budget de l’état car il disparaît, remplacé par les robots et les logiciels". C'est pourtant le cas de tout l'Occident qui peine à passer d'une économie de 2e niveau à une de 3e niveau mais le constat n'est pas partout le même qu'en France.
Des fois, le problème est dans la structure et non pas dans la stigmatisation d'une branche de la société (les riches, les pauvres, les gais etc.) ni dans l'accusation et la dénonciation de l'environnement extérieur (la faute aux ouvriers éthiopiens et aux méchants américains, à la mondialisation). Il remonte à quand le dernier budget français sans déficit?
Je connais les travaux de Tremblay Pépin et de l'IRIS en général. Ils sont souvent cité par les syndicats québécois dans leur lutte contre l'austérité. L'IRIS est un groupe d'économistes alternatifs qui contredit ce que l'IEDM, un autre groupe d'économistes tout aussi respectable mais libéral, dit. C'est un peu comme citer Keynes ou Hayek, soit deux prix Nobel d'économie qui se contredisent. Peu importe la théorie, le Canada n'est pas le Québec et vice-versa mais il n'y a pas de corrélation entre démocratie et impôts. À l'intérieur de la Fédération canadienne, les taux d'impositions diffèrent (voir Alberta versus Québec) sans corrélation notée sur le vivre-ensemble et la démocratie.
SupprimerDe l'autre coté, l'imposition des entreprises est un faux débat. L'entreprise ne peut "sortir" de l'argent qu'en salaire (imposé) et en dividendes (imposés). Il est beaucoup plus facile d'imposer le particulier qui reçoit salaire et/ou dividendes que les entreprises elles-mêmes qui peuvent faire des montages fiscaux internationaux. La résidence du contribuable est beaucoup plus facilement démontrable que celle d'une multinationale. Le résultat reste le même, ce que l'entreprise ne paie pas en impôts, elle le paiera en dividendes à ses actionnaires, souvent institutionnels.
Je ne sous-entendais pas que les sénateurs sont une bande de trotskistes enragés, mais il est beaucoup plus facile de mettre le blâme sur d'autres (des multinationales difficilement contrôlables) que sur la (je vous emprunte le mot) structure dont ils ont une certaine responsabilité et contrôle.
Je ne vous contredis pas sur les dangers de la concentration de la richesse, il me semble juste qu'aucune solution efficace n'a encore été mise en place dans les pays pris avec ce phénomène. C'est justement la plus grande faille et la source d'une grande partie des critiques des travaux de Piketty.
Au plaisir,
d'un français oublié en 1763
Le fait de pouvoir citer deux prix Nobel dont les travaux se contredisent est loin d’être anecdotique. Au contraire, nous sommes là au cœur du problème. De la démonstration que la ‘science’ économique n’en est pas une, puisqu’elle peut affirmer tout à la fois une chose et son contraire. Rappelons et ça n’est pas non plus une anecdote, qu’Alfred Nobel n’a jamais institué de prix pour l’économie ! Ce que les commentateurs appellent indûment le prix Nobel d’économie n’est en fait qu’un prix décerné par… la Banque de Suède. Un peu comme si l’amicale des spirites suédois (si elle existe), décidait tout à trac de décerner un prix Nobel de voyance. Les mots, le langage, sont des armes qui doivent servir à cerner précisément la réalité, mais qui peuvent aussi servir à l’enfumage idéologique...
SupprimerConcernant le lien entre un haut niveau d’imposition et la démocratie, sans remonter à Montesquieu, vous pouvez consulter l’étude statistique d’André Barilari et Thomas Brand parue dans le n°108 de la Revue française de finances publiques. Les deux chercheurs y ont collecté des informations sur le niveau des prélèvements obligatoires auprès du FMI et sur le niveau des libertés individuelles auprès de l’ONG Freedom House, pour un ensemble de 130 pays. Ils démontrent clairement que plus la part de la fiscalité est importante, plus le pays est démocratique. Ils classent les pays en trois groupes : ceux dont la fiscalité est inférieure à 12% dans le PIB sont tous des dictatures, entre 12 et 25% se sont des pays semi-démocratiques et au dessus de 28%, quasiment tous des démocraties.
Vous taxez (je vous l’accorde, le jeu de mots est facile) de faux débat, l’imposition des entreprises, en affirmant que l’entreprise ne peut sortir de l’argent qu’en salaire et en dividende, tous deux déclarés et imposés. Si ça n’est pas de la mauvaise foi pour nier l’évidence, avouez que ça y ressemble sacrément ! Selon Moody’s (la version US de l’Humanité sans doute), les 1.067 plus grandes sociétés américaines non financières disposent de 1.480 milliards de dollars de cash, dont 900 milliards à l’étranger. Mais ces 900 milliards ne se retrouveraient-ils pas à l’étranger pour échapper au fisc US par hasard ? Bien sûr, mais il y a pire. Non contentes de spolier le Trésor américain, ces entreprises utilisent l’argent placés dans les paradis fiscaux… pour acheter des titres de la dette publique. S’appropriant ainsi plusieurs milliards de dollars d’intérêts avec de l’argent extorqué au fisc ! Vous pouvez consulter dans le lien ci-dessus, les travaux de Nick Mathiason du Bureau of Investigative Journalism, qui après avoir examiné les données de la SEC (le régulateur de la Bourse aux Etats-Unis), s’est aperçu que la seule entreprise Microsoft, détenait à elle seule pour 65 milliards de dette publique américaine. En clair, plus une entreprise américaine place d’argent dans les paradis fiscaux et plus le contribuable américain doit rétribuer les placements issus de cette dissimulation !
Supprimerhttp://www.thebureauinvestigates.com/2014/03/17/apple-microsoft-hoard-cash-us-taxpayers-pay-the-bill/
Le résultat ? Il suffit de consulter les travaux de Pavlina Tcherneva, du Levy Institute du Bard College (http://www.levyinstitute.org/pubs/op_47.pdf) pour voir qu’aux USA, depuis 2009, les gains de 90% de la population ont été… négatifs, tandis que ceux des 10% aux plus hauts revenus, se sont envolés. Nous en sommes au point où Martin Wolf (un des chroniqueurs vedettes du Financial Times, autre brûlot gauchiste) en vient à affirmer ‘que la Cour suprême des États-Unis s’efforce de subordonner la constitution à la volonté des ploutocrates…’ (http://www.ft.com/intl/cms/s/0/8b41dfc8-47c1-11e4-ac9f-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz3Egxwl8N).
Non, non, nous ne nous éloignons pas du sujet. Le nerf de la guerre, c’est toujours l’argent ! Mais contrairement aux Etats-Unis, nous ne pouvons pas nous payer une armée en faisant tourner la planche à billets, tout en faisant supporter notre dette par les autres économies.
Les semelles qui se décollent sous la chaleur, les VAB démarrés à coup de masse sur les démarreurs ou les équipages volant sur des machines plus vielles qu’eux, tout cela risque de rester encore longtemps d’actualité.
Philippe IV revient, ils sont devenus fous !
Vous taxez (je vous l’accorde, le jeu de mots est facile) de faux débat, l’imposition des entreprises, en affirmant que l’entreprise ne peut sortir de l’argent qu’en salaire et en dividende, tous deux déclarés et imposés. Circulez, y’a rien à voir ! Hem !... Selon Moody’s (la version locale de l’Humanité sans doute), les 1.067 plus grandes sociétés américaines non financières disposent de 1.480 milliards de dollars de cash, dont 900 milliards à l’étranger. Mais ces 900 milliards ne se retrouveraient-ils pas à l’étranger pour échapper au fisc US par hasard ? Bien sûr, mais il y a pire. Non contentes de spolier le Trésor américain, ces entreprises utilisent l’argent placés dans les paradis fiscaux… pour acheter des titres de la dette publique. S’appropriant ainsi plusieurs milliards de dollars d’intérêts avec de l’argent extorqué au fisc ! Vous pouvez consulter dans le lien ci-dessus, les travaux de Nick Mathiason du Bureau of Investigative Journalism, qui après avoir examiné les données de la SEC (le régulateur de la Bourse aux Etats-Unis), s’est aperçu que la seule entreprise Microsoft, détenait à elle seule pour 65 milliards de dette publique américaine. En clair, plus une entreprise américaine place d’argent dans les paradis fiscaux et plus le contribuable américain doit rétribuer les placements issus de cette dissimulation !
Supprimerhttp://www.thebureauinvestigates.com/2014/03/17/apple-microsoft-hoard-cash-us-taxpayers-pay-the-bill/
Le résultat ? Il suffit de consulter les travaux de Pavlina Tcherneva, du Levy Institute du Bard College (http://www.levyinstitute.org/pubs/op_47.pdf) pour voir qu’aux USA, depuis 2009, les gains de 90% de la population ont été… négatifs, tandis que ceux des 10% aux plus hauts revenus, se sont envolés. Nous en sommes au point où Martin Wolf (un des chroniqueurs vedettes du Financial Times, autre brûlot gauchiste) en vient à affirmer ‘que la Cour suprême des États-Unis s’efforce de subordonner la constitution à la volonté des ploutocrates…’ (http://www.ft.com/intl/cms/s/0/8b41dfc8-47c1-11e4-ac9f-00144feab7de.html?siteedition=intl#axzz3Egxwl8N).
Non, non, nous ne nous éloignons pas du sujet. Le nerf de la guerre, c’est toujours l’argent ! Mais contrairement aux Etats-Unis, nous ne pouvons pas nous payer une armée digne de ce nom, en faisant tourner la planche à billets et en faisant supporter notre dette par les autres économies (la très fameuse formule de John Connally : ‘le dollar c’est notre monnaie et votre problème’).
Les semelles qui se décollent sous la chaleur, les VAB démarrés à coups de masse sur les démarreurs, les équipages volant sur des machines plus vielles qu’eux ou les FREMM sous-armées, tout cela risque de rester encore longtemps d’actualité.
2 choses ici,
SupprimerLe fait de démontrer que les entreprises ont un surplus de liquidité n’enlève en rien le fait que pour les sortir de la "coquille" qu'est l'entreprise (paradis fiscal ou non), il y a impôts à payer sur les dividendes et/ou sur le salaire en lien avec le lieu de résidence du contribuable. Ces statistiques démontrent seulement qu'il y a impôts en attente. Pourquoi il y a autant de liquidité dans les entreprises? Autre débat avec plusieurs possibilités. The Economist et Marketwatch entres autres, en ont traité à quelques reprises depuis 2009.
Je ne nie pas ici l'augmentation de l'écart de richesse à long terme, mais utiliser les chiffres US depuis 2009 revient à fausser les chiffres. Il y a eu la reprise boursière depuis 2009 après l'immense crise de 2008. La valeur boursière a augmenté davantage que l'économie réelle car elle avait chuté dramatiquement l'année d'avant. Il aurait été tout aussi faux d'utiliser la période 1999-2009 où les résultats boursiers nord américains ont été négatifs. L'écart entre riche et pauvre aurait sans doute été plus bas en 2009 mais avec une richesse générale plus basse et une économie réelle en lambeau. Le Financial times citait dernièrement le cas d'un milliardaire de Hong Kong ayant perdu une grande partie de sa fortune en quelques jours dans la crise asiatique de la fin des années 90 mais qui ne s'en inquiétait pas outre mesure. Pour lui, la perte n'était que sur papier et n'existait pas tant qu'il ne vendrait pas ses actifs. C'est une des difficultés à baser les chiffres des écarts de richesse sur le capital - il fluctue à chaque instant. Plusieurs soupçonnent d'ailleurs qu'il pourrait y avoir une correction boursière d'ici la fin de l'année rendant caduque les chiffres d'écart de richesse basée sur le capital. D'ailleurs le Dow a déjà perdu environ 600 points cette semaine.
Mais en effet, nous sommes peut-être en désaccord sur la forme mais non sur le fond, il devrait y avoir corrélation entre le budget militaire et les engagements. On doit avoir le moyen de nos ambitions, il y a des limites à "faire plus avec moins". Reste à savoir où trouver ces nouveaux fonds.
Au plaisir,
La formule magique qu’utilisent les transnationales pour échapper à l’impôt s’appelle ‘prix de transfert’ et le principe en est simplissime. La manipulation des ‘prix de transfert’ entre filiales basées un peu partout dans le monde permet de rendre déficitaires (ou au moins peu imposables) les succursales basées dans des pays à fort taux d’imposition, et d’engranger les bénéfices réels dans des pays peu regardants en matière fiscale, c’est-à-dire des paradis fiscaux. Si le principe est simple à comprendre, les montages sont quant à eux extrêmement sophistiqués, mais il suffit de savoir que par la magie du ‘Double irlandais’ ou du ‘Sandwich hollandais’, Apple en 2011 sur l’ensemble de ses opérations hors États-Unis, n’a été taxée qu’à un taux moyen de… 1,9 % ! Je vous laisse le plaisir de découvrir le taux d’imposition des 5 premières capitalisations boursières du CAC40 : 33%. Non, je plaisante !
SupprimerLa Bourse c’est encore autre chose. La situation y est encore plus ubuesque que dans les paradis fiscaux, puisque les entreprises y vont moins pour s’y approvisionner en capital que pour s’en faire dépouiller. Ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d’actions) finit par l’emporter sur ce qu’ils leur apportent, de sorte que ce n’est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse… Sur ce point je suis en parfait accord avec Milton Friedman (prix ‘Nobel’ d’économie en 1976 tout de même) qui déclara : ‘Le mot d’ordre est que l’entreprise travaille pour ses actionnaires uniquement, accessoirement pour ses dirigeants grassement rémunérés. Ses clients devant se contenter du rôle peu gratifiant de vaches à lait.’
Vous terminez en vous demandant où trouver de nouveaux fonds pour financer notre outil de défense (et pas que) ? Et bien en allant les chercher là où ils se trouvent. Dans le monde, on estime que 26.000 milliards de dollars sont gérés dans les paradis fiscaux, ce qui correspond à plus d’un tiers du PIB mondial.
What else ?
Provoque..? Heureusement que vous ne commencez pas votre graphe pendant la "guerre" d'Algérie ou celle d'Indochine cela aurait faussé l'harmonie du résultat.La chute des budgets de la défense est comme le démontre votre courbe une constante depuis la fin de la guerre d'Algérie. Les pertes en opérations, sont elles, liées aux interventions extérieure de nos armées qui, elles dépendent du choix de nos dirigeants. Nos dirigeants, n'ont aucune conscience de la réalité de notre outil militaire, et cultivent au plan international une vision de la France loin des possibilités de ses moyens. Encouragés, par des généraux ambitieux et flatteurs, ils ont toutes les audaces et n'hésitent pas à engager nos force dans des opérations qu'ils croient politiquement "payantes".
RépondreSupprimerAprès il y a le "brouillard de la guerre". A Kolwezie nous aurions pu avoir bien des morts, à Sarajevo, au hasard de la chute d!un obus aussi.Enfin, la tendance actuelle qui, est au tout aérien sans troupes au sol si, elle se confirme verra la chute des pertes et les courbes tendres vers l'asymptote.
Zakalwe.
Petites précisions pour "Zakalwe":
Supprimer~L'opération Bonite à Kolwezi c'est 5 légionnaires tués (sans oublier un soldat belge et un marocain quelques jours après).
Avant Sarajevo:
~ Tchad, 11 tués français à Bedo en préambule des tués durant les opérations Tacaud et Manta...
~ Liban, Beyrouth, 57 tués (Drakkar) après des tués dans le sud Liban
Heu je ne vois pas trop la relation entre les deux données...Quelle relation entre un budget et les pertes dans une opération X ?
RépondreSupprimerLes Américains ont dopé leur budget après 2001 et ont des milliers de morts en Irak et en Afghanistan.
Et comme dit dans le commentaire du dessus, ou sont les morts du Drakkar ?
Cher Kouak,
Supprimerla relation était implicite (visiblement trop) dans le titre. L'effort de défense diminue et le nombre d'opérations de guerre augmente. Comme ce n'est pas clair je vais l'ajouter.
Concernant Drakkar, cette attaque ayant eu lieu en 1983 j'ai cru logique de l'inclure dans la colonne 83-92, ce qui veut dire en réalité 1983-1992. Je rappelle que les pertes de la FMSB ne se limitent pas à Drakkar puisqu'il y a a eu 25 autres soldats français tués lors de cette opération.
Bien à vous,
Michel Goya (mon vrai nom)
Encore une courbe qui ne veut rien dire ! Le Pib a été multiplier par .... 30 entre 1960 et 2010 ! Même avec une baisse du % de Pib consacré à la défense par 3, nous avons 10 fois plus de ressources financières qu'en 1960 pour des armées qui ont été divisées par 3 ou 4. Il aurait été plus judicieux de mettre le pourcentage du budget Opex / budget défense pour simplement constater que plus on va en OPEX plus il y a de pertes !
RépondreSupprimerCher démineur anonyme,
SupprimerIl existe aussi quelques chose qui s'appelle l'inflation et depuis 1990 le budget de la défense a légèrement diminué en valeur constante alors que les dépenses de l'Etat augmentaient, elles, de 80 % et le PIB d'un peu moins (j'écris de mémoire pardonnez moi). On peut donc considérer, comme indiqué, que l'effort de défense a diminué alors que le nombre d'opérations de guerre (et non le nombre total d'OPEX qui a peu varié) a augmenté.
Constatant l'intérêt que vous portez régulièrement à mon blog et visiblement aussi à ma personne, je vous remercie de vos contributions fructueuses et vous invite à continuer.
Bien à vous,
Michel Goya
Bonjour,
Supprimeret merci pour votre aimable réponse, mais en réalité ce ne sont pas les "opérations de guerre" qui sont les plus coûteuses mais les missions de paix. A part l'Afghanistan, le Drakkar (57 morts) et la Forpronu (54 morts) à laquelle nous avons participé tous les deux, étaient des missions de "maintien" de la paix : alors OPEX ou pas OPEX ?
Bonne continuation.
Bonne remarque. C'est le mauvais emploi politique de la force (ou son non emploi) qui tue le plus, bien plus que le manque de moyens.
SupprimerJ'aurai du parler d'opérations "dures" ou d'opérations de guerre ou dans la guerre. Je rappelle au passage que le théâtre d'opération le plus meurtrier reste le Tchad.