En théorie,
l’infanterie mécanisée, l’artillerie automotrice et les chars s’appuient
mutuellement. Les chars constituent le fer de lance, l’infanterie mécanisée
protège ce fer de lance contre ce qui peut le menacer, en premier lieu
l’infanterie adverse, et l’artillerie encage, prépare et appuie l’engagement de
ces deux premiers éléments.
Dans la
pratique, cela s’est rarement passé aussi bien. L’infanterie mécanisée à
souvent du mal à suivre les chars et le blindage de ses véhicules (surtout
s’ils ont une capacité amphibie) est trop léger pour le champ de bataille
moderne. Quant à la coordination avec l’artillerie, elle a toujours été difficile
à gérer dans la manœuvre et de fait souvent aléatoire. Bref, le combat
interarmes « lourd » est une machinerie complexe, nécessitant un long
entraînement en commun et restant de fait très sensible à chaque développement
quantitatif et qualitatif de l’armement antichars. Les difficultés des
divisions blindées-mécanisées israélienne et arabes dans la guerre du Kippour
en 1973, les échecs russes à Grozny en 1994-1995 ou israélien au Sud-Liban en
2006, témoignent de la difficulté de l’exercice.
En Afghanistan
puis en Tchétchénie, les Russes se sont aperçus que le problème venait surtout
d’un manque de puissance de feu de saturation anti-personnels à longue
distance, seule à même de contrer la menace de l’infanterie antichars. Finalement, le meilleur système d’appui feux, des chars de bataille comme des fantassins,
était l’engin antiaérien ZSU-23-4 capable de projeter 3 500 obus de 23 mm à
plus de 2 000 m en une minute. Son blindage très léger le rendait
néanmoins très vulnérable. Ils ont donc imaginé d’utiliser des châssis de chars
de bataille, le T-72 en l’occurrence, pour développer un véhicule spécifique
d’appui feux, le BMPT, à la fois mobile, fortement blindé et puissant avec ses
deux canons de 30 mm, deux lance-grenades automatiques AGS-17, une mitrailleuse
de 7,62 mm et un lance-missiles AT-9.
Entre disette
budgétaire permanente et réticence culturelle, l’armée de terre française n’a, à ma connaissance, jamais pensé à
développer de plate-forme d’appui feux directs de saturation. Nous faisons donc
confiance aux armes de bord des véhicules de transport, mitrailleuse de 12,7 mm
ou canon de 25 mm du VBCI, aux VAB antiaériens T 20-13 avec un seul canon de 20
mm à commande manuelle ou aux canons de 105 mm des AMX 10-RC, évidemment
puissants mais peu saturants. Ce n’est évidemment pas négligeable mais il faut
réunir et coordonner plusieurs de ces moyens pour obtenir un effet de
saturation sur un adversaire un peu conséquent. On peut faire appel aussi aux
appuis extérieurs, artillerie, hélicoptères d’assaut ou aviation mais ceux-ci
ont leurs propres limitations (délais, distances de sécurité, etc.). Un seul
engin à plusieurs mitrailleuses ou canons mitrailleurs permettrait d’avoir le
même effet que plusieurs véhicules ou d’un appui indirect mais dans l’immédiat.
Imaginons simplement ce que cela aurait pu donner dans le combat d’Uzbeen en
août 2008. Un seul véhicule de ce type y aurait été plus efficace que les
quatre 12,7 mm en limite de portée (et servies sous le feu à l’extérieur des
tourelles), les deux mortiers de 81 mm qui ne pouvaient tirer sur des
combattants imbriqués (et non pas par absence de percuteurs, tuons cette légende au
passage) ou des appuis aériens difficiles à obtenir.
Reste à savoir,
dans un budget plus que contraint, comment faire pour disposer d’un tel
engin. A la manière des Russes, on pourrait imaginer de développer une version
lourde à partir de chassis de Leclerc. Plus de 40 d’entre eux sont en attente
de cession et pourraient être utilisés pour cela. Nexter a d’ailleurs proposé
une version avec canon polyvalent de 40 mm. Reste que même cette version rétrofitée du Leclerc ne serait pas
forcément économique tant le maintien en condition opérationnelle de l’engin
est couteux. De plus, et cela me semble actuellement rédhibitoire, le Leclerc
n’est pas déployable rapidement, ni partout. On pourrait
donc l’imaginer en « balle magique », comme engin de supériorité
terrestre associé à la version canon, mais le rapport coût/probabilité d’emploi
n’est pas très bon.
Il y a aussi la
solution du rétrofit d’AMX-10 P ou de VAB mais les travaux nécessaires sur les
premiers seraient sans doute trop important et le second est peut-être trop
léger pour servir de base de feux un peu lourde (mais je demande l’avis de
spécialistes). Reste enfin, la voie des EBRC (engin blindé roues-canon). Il est
peut-être encore temps d’en concevoir une vraie version appui anti-personnels.
Je remercie les contributeurs qui m’ont
aidé à écrire ce billet et je remercie par avance ceux qui vont l’enrichir de
leurs commentaires.
Et pourquoi pas une tourelle bitube de 30mm montée sur VBCI?
RépondreSupprimerLe véhicule serait optimisé pour le transport de sa charge de munition et son rechargement rapide, en ménageant éventuellement un compartiment où seront logés dans un avenir proche les missiles antichar à lancement vertical (que j'invente à l'instant).
Bon, oublions les missiles à lancement vertical.
Il reste quoi? Un bon châssis, mais prévu pour embarquer du personnel derrière un bon blindage et sous une tourelle. Si on libère le VBCI de cette contrainte (loger le personnel), les problèmes soulevés par la tourelle avec canon de 25 mm deviennent moins critiques, au point qu'on peut imaginer de passer un cran au dessus: bitube de 30 mm ou monotube de 40mm (+ missiles en tubes classiques)
Et il n'y a pas grand chose à inventer: tout existe déjà. Et c'est projetable.
Mais peut être que dans le système religieux de l'armée française, le VBCI est catholique et pas protestant: c'est un véhicule d'infanterie mécanisée, mais pas de cavalerie?
Donc, il peut pas faire un véhicule d'appui feu, parce que sa place dans l'univers n'est pas celle-là?
Même si le futur EBRC pourra beaucoup lui ressembler dans le concept, avec quand même des différences dans le design, histoire de ne pas froisser les susceptibilités?
Ou bien il y a des raisons techniques sérieuses?
Sinon, sans être aucunement un spécialiste, j'imagine mal un VAB 4X4 bien se comporter avec une tourelle bitude de 30 mm et les munitions qui vont avec si, en plus, il faut lui rajouter un blindage supplémentaire.
Il va arriver au VAB la même chose qu'à l'AMX 10 RC: son petit moteur poussif risque de caler dans la montée et la masse à l'essieu ne va pas le rendre agile (déjà qu'il ne l'est pas particulièrement).
Alors, je sais pas, mais tant qu'à choisir un véhicule à roues dans ce qui existe déjà, le VBCI, c'est peut être bien, non?
Tant qu'à faire, j'imaginerais bien ce type d'engin en version "drone terrestre". Sans équipage, on gagne en volume et en poids puisque le blindage peut-être allégé, et donc par effet boule de neige, la motorisation, les structures, etc.
RépondreSupprimerOn a donc in fine un engin robuste et tout terrain qui pourrait peser, mettons, moins de 10T.
Même si la technologie des véhicules sans pilote n'est pas tout à fait mûre aujourd'hui, on peut attendre une évolution rapide de ce domaine.
Notre véhicule pourrait se déplacer en version "suiveur" (derrière la section) ou commandé, et tirer sur désignation laser, par exemple.
Reste le coût, mais, observant que les drones sont nettement moins cher que les aéronefs pilotés, on peut sans doute imaginer que ces véhicules d'appui seraient bien moins cher qu'un Leclerc....
10t pour un engin censé être tout terrain, donc chenillé, un blindage médian, et un armement nombreux, c'est assez optimiste.
RépondreSupprimerEn plus, à l'instar des drones, ça revient à complexifier un système qui fonctionne. Un tel engin sera-il capable en toute circonstance (tout terrain, villes, routes de montagnes, gué) et y compris au combat les véhicules habités ?
Même la télécommande revient à alourdir la charge de travail de la section appuyée.
Devra-t-on mobiliser un véhicule habité supplémentaire pour commander cet engin ?
La liaison sera-t-elle suffisante pour transmettre les informations nécessaires à la marche de l'engin ?
Combien faudra-t-il de capteurs pour obtenir une conscience de l'environnement suffisante ?
WOW "tout terrain donc chenillé » ! Vous en êtes encore là. Vous avez servi sur Schafee, je pense. Allez voir un VBCI et oubliez vos chenilles SVP. On est au XXI° siècle.
SupprimerPour le reste, y a plus de fric.
On a besoin d’hommes, pas de joujoux sophistiqués
Chri LE
Effectivement à l'heure où tous les pays repassent à la chenille ...nous français sommes certains que la roue est meilleur....faudra bien redescendre sur terre un jour.
SupprimerQuand au VBCI, les retex du Liban montre que ce véhicule ne va nul part sauf sur les axes principaux!!!
Je pense que le choix d'un vci à roue est une erreur mais le VBCI est un bon véhicule.
SupprimerJe ne sais pas pour le Liban mais en Afghanistan le VBCI se comporte très bien hors des axes principaux.Il en a surpris beaucoup en passant par des pistes supposé praticable uniquement par les vab.
Je suis 100% d'accord avec le premier commentaire.Un véhicule d'appui de l'infanterie sur le meme chassis que celui des fantassins parait cohérent.D'autant que le chassis le permet.Et que les tourelles nécessaires pour la mission existent sur étagère.La capacité d'emport en personnel me semble meme un atout de plus.L'espace intérieur peut etre réaménager pour permettre les manoeuvres logistiques de contact: ravitaillement munitions,évacuation des blessés...Ou permet d'y ajouter des moyens d'aquisition.Mat optronique, ou poste de pilotage de drone terrestre ou aérien...
RépondreSupprimer"des AMX 10-RC, évidemment puissants mais peu saturants" ; je ne vois pas en quoi les canons de 105 des 10RC seraient "peu saturants" ; il me semble au contraire que l'usage des obus explosifs permettaient de saturer une zone. J'ai même appris dans mes jeunes années que, face à de l'infanterie postée en lisière, il fallait viser au dessus de leurs têtes, histoire de les arroser d'éclats et et d'échardes de bonnes taille.De la même façon, l'usage de l'obus explosif sur une zone rocailleuse permet de créer des effets "schnarpel". Les engins blindés, dotés d'optique performantes et capable d'appliquer leurs feux sur des distances très variables, permettent de réduire les risques de tirs fratricides ou de dommages collatéraux.
RépondreSupprimerReste la question de l'imbrication, à mon sens la situation la plus difficile : les engins blindés ne sont pas capables d'apporter un appui direct, mais je vois mal qui l'est à part les tireurs d'élite. Ils restent en revanche très efficaces pour neutraliser et éventuellement fixer les appuis de l'ennemi ; j'entends par neutraliser leur faire "baisser la tête", les empêcher d'utiliser leurs armes, et au mieux provoquer des pertes.
Question de goût, en bon fantassin je préfère être appuyé par un bitube de 20 ou de 30 mm que par un canon de 105 mm. J'ai le sentiment que le volume de la mitraille, sa dispersion et surtout sa permanence neutraliseront mieux les mecs en face que des obus (par ailleurs très sympathiques). Mais c'est peut-être un effet du biais qui conduit à privilégier l'importance de ce que l'on connaît sur ce que l'on maîtrise moins.
SupprimerSi c'est une question de goût ... je m'incline ...
Supprimersans pour autant avoir été persuadé que les 90, 105 et 120mm pèchent par manque de saturation.
En revanche, et ce n'est pas (uniquement) le cavalier qui parle, le recours à ces armes automatique ne risque-t-il pas de poser un problème de logistique ? Encore un souvenir de jeunesse : les quatritubes 12.7, sur châssis Half-track, qui équipaient les régiments Roland défouraillaient sec, mais pas longtemps !
La question logistique est en effet loin d'être anecdotique, surtout à une époque où les "cibles molles" attirent l'adversaire comme la confiture attire les mouches ! (en même temps, ils auraient tort de se priver)Un véhicule de ravitaillement, c'est un véhicule qu'il faut escorter à son tour : donc consommation de moyens, consommation de carburant aussi, qui entraine elle-même d'autres besoins logistiques, etc.
SupprimerMon colonel, vous oubliez la LOG qui ravitaille, entretien,... toutes ces armes ou devrait-on dire, fonctions opérationnelles citées dans votre 1er paragraphe. La manœuvre est bien interarmes et la logistique une des 4 fonctions clés des opérations, aussi petite soit-elle, mais on l'occulte souvent, parfois par commodité. Merci Rodrigue et Anonyme de souligner l'impact LOG d'un tel engin.
SupprimerUne telle plateforme de feu, visant à saturer avec des débits d'un ZSU 23/4 aurait des conséquences logistiques non négligeables qu'il convient aussi de prendre en considération. J'imagine que nos CTJ (Consommation Théorique journalière) sont issus d'un savant calcul prenant en compte la précision, des statistiques de consommation, mais aussi de coût : qu'est-ce que je peux me payer ? combien puis-je consacrer à cette/ces cibles. Je ne pense donc pas que la saturation soit retenue ou que l'on en ait les moyens.
De plus une arme de saturation, même plus précise qu'un obus explosif, n'exclue pas le risque de dommage collatéral qui peut être stratégiquement destructeur dés lors qu'il touche des civils.
Pour autant, ce serait vraiment un belle bête !
Un aspect n'a pas été traité et est cependant fondamental dans la question gros calibre / petit calibre. Il s'agit du traumatisme provoqué par le départ d'un coup pour l'infanterie qui se trouve autour. Aujourd'hui, on apprend dans nos centres d'entraînement à faire tirer des obus flèches par les blindés dans les rues pour "neutraliser" toutes les troupes avec l'onde de choc.
SupprimerLa troupe débarquée supporte assez bien le 20mm avec les protections de base, et même le 25mm VBCI à 10m, ce qui est à mettre en balance avec l'impossibilité du Leclerc à tirer avec un équipage en extérieur. Reste à savoir si les nouveaux canons à calibre intermédiaire (40mm surtout) permettent le tir à proximité de la troupe amie. J'ai bien conscience que l'allonge est supérieure avec les nouvelles technologies et n'induit pas forcément la proximité entre la base d'appui et la troupe débarquée, maintenant, si le fantassin ou le sapeur n'ose pas s'approcher de sa bonne étoile blindée, il peut y avoir un problème.
Peut-être quelqu'un dispose d'informations dans ce sens ?
Moi je vois bien en quoi les obus de gros calibre sont moins saturant.Il s'agit surtout de cadence de tir.
SupprimerDans votre exemple d'une lisière combien de temps faudrait-il a un amx10rc pour traiter une lisière de quelques centaines de metres?Sachant que s'il tire de manière méthodique le long de la lisière les troupes ennemies auraient largement le temps de décrocher ou de se repositionner.
Un canon mitrailleur ferait le boulot beaucoup plus rapidement
(en saturant justement) la lisière de rafale d'obus explo.(d'autant plus s'il s'agit d'un vci avec plusieurs canons)
Plutôt d'accord avec le colonel Goya,l'appui offert par le 30 mm est forcément plus discriminant, plus permanent, plus volumineux que le 105 de l'AMX 10 RC. Avec les optiques modernes, même la 12,7 a sacrément progressé et permet des appuis précis et moins consommateurs en munitions. Comme avec les tourelleaux téléopérés...
RépondreSupprimerConcernant les chassis. Je me suis toujours un peu demandé à quoi servaient exactement les AMX 10 RC ? Avait-on vraiment l'intention d'affronter des T72 avec ce genre d'engins en centre Europe ? A part de continuer la bonne tradition française du "char à roues" (Cf. les nombreux modèles et prototypes fabriqués depuis les années 30), quel était exactement leur rôle ? Si c'est pour détruire deux BMP à Abidjan, je reste quand même circonspect...
Comment se fait-il que ni les US, ni les allemands, ni les Brits, ni même les israéliens n'en aient jamais (ou quasiment jamais) eu ? Voilà des économies à faire...
Concernant les chassis Leclerc déclassés des premières tranches: Pourquoi ne pas les transformer en super VCI ? (comme ce que font ou ont fait les israéliens avec les Nemerah et les Achzarith). En basculant le Groupe Moto Propulseur (GMP) à l'avant(je pense que ce doit être possible), et en rajoutant un canon de 30 téléopéré, on pourrait à moindre frais équiper (en double dotation) quelques compagnies mécanisées (Infanterie et Génie)...A-t-on réellement tiré toutes les leçons des Bradley US à Fallouja ? Ils ont ouvert la voie aux Marines (Cf. David Bellavia in "Fallouja"). Comment s'engager en ville sans de tels engins ?
Pas facile de trouver des solutions économiques tout en restant capables de réagir face à tout le spectre des menaces. Il faudra sans doute faire des choix. Mais la priorité opérationnelle est-elle celle qui compte ?
@ Grenadier de la Garde,
RépondreSupprimerPour tout vous dire, moi aussi je me demande à quoi peut bien servir un AMX 10 RC.
Je ne dis pas que le concept de l'engin est idiot, mais j'ai du mal à visualiser à quoi il peut servir aujourd'hui avec un avantage décisif par rapport à autre chose qui pourrait faire la même chose que lui, mais en mieux (je sais pas si je suis clair, là?).
A l'époque où il a été conçu, il avait une mère et un père:
- Maman s'appelait la Guerre Froide et elle était pas commode: ses colères faisaient craindre une déferlante de T72;
- Papa s'appelait l'EBR et voulait un fiston digne de lui.
La duplication mimétique d'une ligne de produits d'une génération à l'autre et la permanence d'un modèle figé de guerre probable en centre Europe ont justifié sa création comme arme pertinente, pour une époque donnée et un théâtre d'opération spécifique.
Bien conçu, le véhicule a pu être employé hors de son domaine d'action initial. Mais, aujourd'hui, quand on le regarde, on peut se demander ce qu'on va bien pouvoir faire de ce truc.
Cependant, après tout, l'engin peut être renouvelé: je change mon fusil d'épaule. Et si, au lieu du VBCI, on mettait une tourelle bitube de 30 sur un AMX 10 RC et pas un P, comme le suggère notre hôte?
Le VBCI me semble une bonne plateforme offrant en outre un bon potentiel évolutif (Cf com Anonyme qui, certes va dans mon sens) au point qu'on pourrait imaginer une fusion entre deux fonctions: une fonction DCA primaire et appui feu (non seulement anti perso mais aussi anti blindé léger).
Mais bon, ça coûte cher. Puisque l'économie doit en définitive gouverner le foisonnement des idées, il faut bien se ménager un plan B, moins dispendieux.
De ce point de vue, une tourelle bitube de 30 mm sur AMX 10 RC serait peut être à la fois une façon de renouveler le concept du blindé à roue et en même temps une opportunité de fournir rapidement et à bon compte un appui feu efficace.
Là encore, pas grand chose à inventer: tout existe.
En revanche, j'ai un désaccord avec vous. Pas sur la reconversion du Leclerc en VCI (c'est le T40) MAIS sur celle qui prévoit un basculement du GMP à l'avant.
Pour moi, toute option de reconversion en rétrofit du Leclerc incluant un basculement à l'avant du GMP correspond en réalité à un programme industriel nouveau, non pertinent économiquement (surtout en ce moment).
Le Leclerc n'est pas un Namer qui s'ignore: l'architecture classique du Leclerc ne me semble pas offrir de possibilité de faire quelque chose qui serait un gros CV90. Je doute qu'il existe un "miracle technique" inexploité dans le Leclerc, en fait.
Le Leclerc est un très bon char de bataille, il ne faut pas le gâcher: la transformation en T40 ne le dénature pas. Elle lui donne simplement de nouvelles possibilités, mais cette évolution se fait à châssis constant, de mon point de vue.
Et notre AMX 30 pas de carcasse disponible, AMX 30B2 BREMUS, AU F1 GCT, ceux du Génie, rien de récupérable ? je suis un fana de la récupération et du rétrofit, un chassie d'AMX 30 avec une tourelle équipé de 2 missiles HOT, un canon ou deux de 20 ou de 30, un ou deux lance grenade un moteur neuf de camion et voilà la naissance d’une terreur infernale, Anti-personnel, anti char et avec une capacité contre les hélicoptères d’attaque.
RépondreSupprimerAjouter du mortier de 120 protégé sous tourelle pour un appui complet.
Misons sur 6 escadrons d’appuis blindés (EAB) avec chacun :
1 peloton PC 1 VAB PC – 1 AMX 30 Génie – 2 VBL - 2 VAB LOG
3 pelotons d’appuis directs blindés à 4 engins – 2 engins blindés porte munitions
1 peloton d’appui indirect blindé à 4 engins avec tourelle mortier de 120 – 2 engins blindés porte munition.
Quoi qu’il en soit le rétrofit et la rétrocession à des unités de réserve avant usure complète devrait être obligatoire. Imaginé des contenaires blindés avec des tourelles de 105 d’AMX 30, enterrable là ou l’on en besoin pour les 4 coins d’une FOB par exemple.
Citoyen.
Après l'éternel débat roue/chenilles voilà le débat canon automatique/ canon lourd.Heureusement la technologie vient à notre rescousse.Prenez un AMX 30 brenus,un CV90 et un BMP3, passer le tout au mixeur.Démouler et peigner en bleu blanc rouge.Vous obtenez un chassis de 30 tonnes surblindé, moteur à l'avant,compartiment troupes à l'arrière,monté sur chenilles caoutchouc,tourelle canon de 90mm avec 40 mm CTA coaxiale à fort débattement.Biensur le canon de 90 tire des obus explosifs,canisters,fumigènes et un missiles par effet canon.Le CTA 40 des obus flèches, des obus explosifs programables airburst.Le lance grenades automatique de 40mm sur tourelleau téléopéré est en option.La seule chose qui n'existe pas c'est le missile mais vous pouvez le monter en container extérieur si vous voulez.Je pense que ce porte avion remplirait les fonctions demandé par le colonel GOYA et satisferait les chapelles.
RépondreSupprimerPS: je prends 10%
Le débat roue/chenille (très franco-français quand même) existe dans le cadre des véhicules d'infanterie.
SupprimerMais ou voyez vous un débat "canon automatique/canon lourd"?
Je vois mal comment il serait possible de monter un canon de 12O sur un Vbci ou un Vab?
Et à quoi servirait un leclerc avec un canon de 30?
Il y a déjà suffisamment de guéguerre pour ne pas en inventer d'autre.
@ Skcnireud,
RépondreSupprimerComme vous, je suis un fan du rétrofit.
D'ailleurs, je voulais proposer à Michel Goya, dans le cadre de son projet Bir Hakeim un concept "bidouilleur" (les rois de la récup).
Mais en fait, la bidouille, ou autrement dit le système D, ça se fait en temps de guerre, quand tout manque et qu'il faut, comme les dinosaures, inventer l'avenir après l'impact. En temps de paix, les critères de décision sont toujours les mêmes:
- Reproduire les structures de domination, donc de commandement qui fonctionnent essentiellement sur le mode de la duplication;
- Reproduire les structures de profit.
A partir de là, le challenge est toujours le même: gagner.
Il faut gagner, c'est tout.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer@grenadier de la garde : il serait plus économique de réinventer un châssis blindé que de transférer le moteur du Leclerc à l'avant : conçu à partir des enseignements des combats blindés de la guerre du Kippour, l'effort en terme de blindage a été porté sur les 120° avants ; à l'arrière, c'est essentiellement le moteur qui protège l'équipage ... l'interversion est, de mémoire, impossible.
RépondreSupprimer@Tschok : pas sûr que la guerre en Europe centrale ait eu un poids déterminant. A mon avis, c'est plutôt une belle histoire : il était une fois l'armée française, et ses bonnes fées parachutistes, légionnaires et coloniales. Lorsque vient le temps de définir un engin blindé, ce sont les bonnes fées, affectées à l'EMA & cie, qui se penchent sur le berceau : et alors, parce qu'elles ont connu, au feu ou au moins en opération, l'AML (ou l'EBR), parce qu'elles ont été élevées - et qu'elles ont brillé - dans le culte de la projection et de l'engin à roues (ou à semelles !), parce que les régiments blindés de leur subdivision - que commanderont un jour leurs p'tits cos ou eux-mêmes- sont équipés d'EB roues-canon ... elles privilégient l'AMX10RC, ou la Sagaie (beau concept, surtout à deux moteurs !) et demain l'EBRC. Si vous ajoutez à ce tropisme les coûts, bien réels, de projection et d'utilisation de chars "lourds", la constance des choix des lieutenants de l'ABC en faveur des régiments équipés de ces mêmes engins, vous obtenez un splendide cocktail de bonnes raisons, de facteurs culturels et de mauvaise foi, tout à fait susceptible de donner naissance à une génération d'engin roues-canon, aussi spécifiquement français que le Livarot ou les escargots de Bourgogne, et qui, de surcroît, servis par d'excellents régiments, font bien le boulot ! Nos camarades britanniques ou allemands, qui ignorent ces subtilités, s'en tiennent au combat mécanisé pour les gens sérieux et aux roulettes pour la recco (dont je fus !). Les Américains ont les marines, mais comme ils sont américains, leurs marines ont tout.
@tous : je ne me prononcerai pas sur les mérites respectifs des 25 et 30 mm, CTA ou non, pour l'appui du combat d'infanterie, versus les vrais canons, qui tirent loin et qui éparpillent. Je m'en tiendrai à ce constat : cavalier, j'ai toujours préféré avoir des cavaliers en appui. Cavalier, je n'ai jamais rechigné à appuyer des fantassins, et j'ai toujours eu la prétention d'être en mesure de le faire efficacement.
Tschok Que de regret pour le retrofit pourtant l'avenir est dans nos poubelles car bonne nouvelle nous ne sommes plus riche.
RépondreSupprimerANONYME ne touchera pas 10% Le machin décrit à été inventé dans Warhammer 40 000 Char Le Leman Russ de la Garde Impériale (mon fils ma écraser mon armée de Tau !)
Le Char d'Assaut Leman Russ est le blindé le plus couramment employé au sein des régiments de la Garde Impériale. Cette machine de guerre lourdement blindée et puissamment armée est réputée d'un bout à l'autre de la galaxie pour sa fiabilité et son endurance.
Un autre grand avantage de ce blindé est le vaste éventail d'armes dont il peut être équipé. Il existe ainsi un grand nombre de variantes de Leman Russ dont les fameux Exterminator et Vanquisher :-))
citoyen de la Galaxie nous devons rester vigilent !
L'article comme les commentaires qu'il suscite sont passionnants.
RépondreSupprimerMais, quitte à jouer un peu le rabat-joie, je pense qu'il faut revenir à la finalité de notre engin.
Veux-t-on reprendre Grozny ou Fallujah, ou du moins en avoir la capacité, au moins à titre de "dissuasion conventionnelle" ? En ce cas, un châssis de X30 (ou équivalent) surarmé semble pile en cible.
Veux-t-on développer notre capacité à mener quelque chose comme une "guerre de corsaires"? Dans ce cas, il faudra sûrement quelque chose de plus léger, qui soit projetable et employable facilement (avec, entre autres, un ratio temps d'utilisation/temps d'entretien comparable à celui des autres véhicules déployés). Je pense à un engin qui serait un peu le fils naturel du VAB CA 20 (pour le blindage et le calibre respectable) et de la jeep SAS (pour le côté "je vous prévient qu'on a la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours").
Evidemment, vous me direz qu’on a sans doute besoin des deux... mais ce n’est pas comme ça que l’on fera des économies !
Dans une autre perspective, je pense qu’on peut aussi s'interroger sur les bénéfices comparés de la saturation et de la précision. Pour un désengagement (réaction à l'embuscade), la saturation devrait l'emporter haut la main. Dans les autres cas de figure, j’aurais tendance à préférer des appuis précis et bien positionnés : on peut penser par exemple au bilan des TP à Uzbin, et noter que l'USMC retire les M249 (équivalent Minimi) de ses équipes pour les remplacer par des M27 IAR (arme automatique de précision). Ceci ne suffit évidemment pas à jeter la saturation aux orties, ni les projets de « mastodontes » développés sur ce blog… mais je pense qu’il faut veiller à ce qu’une certaine « culture de la saturation » n’occulte pas la nécessité d’unités manœuvrières, bien formées tactiquement et techniquement, et capables d’appliquer des feux précis et discriminants.
La saturation n'occulte rien surtout pas la manœuvre, seul moyen de rester en vie, une section de 3 BMP 3 avec BMP T (chassie T72) accrochée par une section de 3 VBCI même accompagner d'un Leclerc serait particulièrement difficile à traiter, nous aurions 5 canons de 30mn, deux lances missiles anti-char, 2 lances grenades contre 3 de 25 et 1 de 120 + des mitrailleuses de chaque coté. Notre section serait saturée et hachée, riposter sans bien voir, car ils sont bas les bougres et ils sont solides, nous sommes haut sur patte, mais confortable. Pourvu que le Leclerc soit là et ne se prenne pas le missile ataka porté 5800m zzzzzzzzzz
RépondreSupprimerCitoyen gardons la ligne.
les russes ont gardé leur «VBCI» BMP3 chenillé léger de 18 tonnes qui conserve sa capacité amphibie ! Equipé d'un canon de 100mm automatique qui tire aussi des missiles guidés à 5kms et d'un 30mm coaxial antiaérien, il est mieux armé, beaucoup plus mobile en tout terrain et peut combattre sur l'eau ! Difficile de le stopper avec un AMX10RC ou un VBCI ! Il tient aisément l'appui feu et la saturation dont l'infanterie a besoin ! Sur ce même châssis est monté le canon mortier de 120mm 2S31 Vena qui tire également des missiles guidés KM8-GRAN - à 9kms permettant un tir saturant immédiat de précision métrique sur cible mobile ! Qui sont d'ailleurs compatible avec nos mortiers de 120mm. Toujours dans la même famille un char amphibie équipé d'un canon de 125mm 2S25 Sprut-SD pouvant engager tous les chars lourds de 60 tonnes ! Une famille chenillée homogène aérotransportable, parachutable pour la Russie, débarquable à utiliser sans restriction sous tous les climats tropicaux, désertiques et en montagne...Je vous fait grâce du lourd; des T90 qui les accompagnent, des BTR-T (chassis de T55, 30mm+ konkurs +5hommes), de l'artillerie lourde automatique 8c/mn à 41 kms (2S19M1-155mm et 152mm MSTA-S) capable de shooter un char à 20kms système missile Krasnopol, l'artillerie de 122mm missile Kilotov, les mortiers de 240mm avec munition Smelchak guidée laser, les avions d'attaque sol SU 25, tout cela a réduit en 48 heures en petites croquettes l'armée de l'Otan géorgienne en 2008 ! La France ne tiendrait pas plus longtemps !
SupprimerC'est rédhibitoire depuis toujours ce manque de protection et d'appui feu lourd qui fait défaut à notre infanterie
Merci Anonyme j'avais oublié le canon de 100mn, je me couche sans manger.
SupprimerLa France fait le choix de la roue pour ses fantassins en adoptant le VBCI par un rejet dogmatique de la chenille. Par un effet psychologique, résultant d'un traumatisme du coût de son MCO Leclerc et de ses chenilles légères ou lourdes ont sans doute pesé, mais aussi du lobbying des para colos et des légionnaires, ce qui est logique dans le cadre de la projection aéroportée en Opex où il est impossible de mettre un char chenillé de 20 tonnes dans un Transall et des modes importées d'outre-Atlantique. Ce qui a conduit à des choix catastrophiques de mobilité tout terrain comme le SPRAT , et le VBCI, censés accompagné le Leclerc. Tant et et si mal qu'il fallût acheter spécifiquement des VHM, fort heureusement pour nos chasseurs alpins ! Les artilleurs, moins dogmatique ont conservé la chenille pour le LRM qui pouvait s'en passer !
RépondreSupprimerPar comparaison une famille d'Amx 10P refondée, résistant au 20mm, remis au goût du jour aurait très bien pu assurer toutes ces missions ? Autant que je me souvienne l'AMX 10 (reconnaissance amphibie de combat) roulait déjà avec un canon de 90 en prototype après la guerre d'Algérie, il me semble que l'Indonésie possède encore les siens ainsi-que le R.U et l'Espagne ses Scorpion à tourelle 90mm et d'autres pays l'ont même installé sur leurs M113... La famille russe des BMP3 vous en donne l'exemple...
Dans le programme Scorpion, il est évoqué la modernisation du Leclerc et le futur EBRC (pas roues canon mais reconnaissance et combat) qui sera le successeur des AMX 10RC et des Sagaie à l'horizon 2025 puisque le programme a déjà 3 ans de retard accumulé par le VBCI ! Jean-Yves Le Drian met déjà un milliard dans le projet. Le Leclerc a besoin d'une protection supplémentaire de plancher contre les IED et sur 360 ° pour contrer les menaces des missiles A/C. Ce que fait déjà Tsahal sur ses chars Merkava IV (Iron fist, Trophy),les RPG 29 et Kornet-E ont fait leur job !
A partir de là, le Leclerc restera encore très longtemps le maître du combat. Si l'on adopte le même type de protection pour l'EBRC et le VBCI cela sera un petit plus de survie que les «cages à poules» Schurtzer apparues au combat de Koursk en 1943 et remises au goût du jour en Irak et Afghanistan ! Le problème étant que l'on ne pourra pas combattre en tout terrain si l'EBRC sera un chassis à roues et là, c'est un handicap très sérieux car il faudra faire appel aux Tigre ! Je crains également la perte totale de l'expertise chenillée...Telle que je vois la base châssis et moteur de l'EBRC sera celle du VBCI en 6 roues motrices doté d'une tourelle plate, arme de calibre 105mm en superstructure protégée avec chargement automatique de la classe des 20 tonnes...Ce qui aurait dû être le choix pour le Leclerc début 1980 (masse réduite de la tourelle) mais les culs de plomb l'ont écarté ?
Votre idée d'employer des chassis de chars de 30 tonnes équipé une tourelle bitube de 30mm en superstructure téléopérée semble obsolète si la protection Trophy, Iron fist est intégré au programme Scorpion tout en sachant que le retex du Bradley de 25 tonnes a déjà été jugé trop lourd et trop cher pour le soutient de l'infanterie en Irak !
Maintenir une base industrielle sachant répondre à ces besoins exige de très lourds investissements qui ont été fait et que les gouvernements suivants n’ont plus nécessairement envie d’assumer aujourd'hui face à la crise car Ils ont pris la très mauvaise habitude que l'équipement de nos Armées était la variable d'ajustement budgétaire. Une industrie du char de combat, c’est de maintenir une industrie de ses composants spécifiques et c'est exactement identique pour les aéronefs. N'étant pas de l 'ABC ni de l'infanterie je vois tout cela d'en haut avec la capacité certaine de vous fournir un appui feu saturant précis avec des BGL d'une précision métrique sauf si vous vous battez au corps à corps !
"le Leclerc restera encore très longtemps le maître du combat" : cela me parait un tantinet excessif.
SupprimerLe Leclerc est un excellent char de bataille, conçu pour l'affrontement blindé, dans lequel j'espère qu'il excelle encore, et utilisable pour les conflits modernes, notamment grâce à ses capacités d'appui et à son caractère dissuasif, mais surtout à l'astuce et à l'adaptabilité du soldat français.
Ses récents engagements (Kosovo puis Liban) ont mis en évidence les deux qualités déjà citées, mais je crains que l'on ne puisse parler de succès décisif, ni par là considérer qu'il constitue la réponse unique à nos besoins dans les engagements à venir.
La question posée ne visait d'ailleurs à mon sens pas tant à trancher une des oppositions bien gauloise entre chenille et roue ou canon de 120 et canon de 25 ou 30mm, mais à envisager les pistes qui, au moindre coût, nous permette d'offrir aux troupes débarquées (infanterie et génie) l'appui le plus adapté ; et je vous rejoins en répétant que le char, à chenille ou à roue, ne doit pas être exclu du panel des solutions, ne serait-ce que parce que ses capacités intrinsèques, combat blindé ou reconnaissance, pourrait très bien être nécessaire dans les années à venir.
Reste la question des coûts : aurons-nous, ce que je souhaite, les moyens de conserver la base industrielle, les structures d'instruction et d'entraînement, le personnel formé ?
Pouvons-nous nous permettre de faire l'impasse sur d'autres solutions, répondant aux désirs de l'infanterie et aux exigences des engagements récents ?
Je ne développerai pas sur le choix roues-chenilles ou sur les capacités de tir ou d'observation de ce qui devraient être le futur véhicule de combat de l'infanterie mais je reprendrais juste une phrase:
RépondreSupprimer"Par comparaison une famille d'Amx 10P refondée, résistant au 20mm, remis au goût du jour aurait très bien pu assurer toutes ces missions ?"
Deux raisons me poussent à être en opposition foncière à cette remarque. La première est qu'il est temps d'arrêter de recycler les véhicules et leur chassis par pur volonté d'économie mais d'en créer de nouveau même s'ils sont plus ou moins réussi comme c'est le cas du VBCI.
La seconde est qu'avec l'évolution des gabarits des fantassins, le volume intérieur des AMX10P surtout si leur blindage est renforcé ne permettrait plus d'avoir un groupe de combat opérationnel au moment du débarqué. Le gabarit initial du jeune des années 2010 n'est déjà pas le même que celui des années 1970, ceci est l'évolution normale de la population mais surtout, le gabarit de ses équipements a été augmenté de façon considérable.
Il faut donc bien sûr penser à la motorisation, les capacités de tir et d'observation mais aussi la capacité de transporter des hommes qui, une fois arrivé sur le terrain, dans les fameux 600 derniers mètres et non plus 300, soient aptes à mener le combat de façon optimale.
Je vous remercie de préciser ma pensée , en effet, vous avez raison, le terme : «refondée» prête à confusion. Dans mon esprit ; il signifie bien reconstruire sur les bases, des valeurs nouvelles, soit comme vous le précisez un char nouveau de la classe des 18 tonnes, +3,5t par rapport à l'AMX10P.
SupprimerUne caisse en V amphibie (2 hydrojets et anti-mine.) 11 places, sièges baquets suspendus sur verins pneumatiques et repliables+ chauffeur l'aéromobilté oblige le futur A400M ne pourra embarquer qu'un VBCI de 28 tonnes contre 2 VBRC de 18. Il s'agit jamais de blinder l'intérieur de la caisse pour perdre le peu de volume déjà disponible ! Un blindage extérieur résistant au 20mm et un volume de caisse plus important donc 2 roues de route supplémentaires et une suspension type Leclerc. Bien adapté à notre époque et à nos gabarits «bibebdum» en prenant 20Kg de plus tout en gardant certaines dispositions comme la rampe arrière et le moteur à l'avant droit avec un doublement de puissance dans les 600cv. Pourquoi pas une turbine aéro Arrius de chez Turboméca qui ne consomme guère plus qu'un V12 diesel ? Sa masse de 115kgs est 12 fois moindre sans parler de son volume, associé à une boîte auto 4 vitesses. Un armement en superstructure de 105mm barillet 6 coups téléopéré automatique stabilisé 2 axes avec la possibilité de recharger depuis l'intérieur, une capacité h24 d'observation et de tir, d'une transmission reconnaissance temps réel et une visualisation tactique numérique du terrain. 30Ccv/tonne ; de quoi accélérer très vite à 100km/h est un gage de survie, d'autant que ces dernières années la chenille a fait de gros progrès, elle tient 25000 km soit autant que le pneu et est devenue «silencieuse» comme les semelles que l'on peut réparer in situ avec un kit si elle est coupée. Il pourrait avantageusement remplir toutes les missions de reco de combat et d'accompagnement du Leclerc. Toutes ces solutions techniques éprouvées existent depuis de nombreuses années. L'exemple le plus frappant étant le char Merkava développé sur la base de l'AMX 13 canon de 90 copié, amélioré, de cette prolixe famille à la pointe des sixties qui a eu aussi son lot de victoires contre les T55/60 mieux blindés et armés lors de la guerre des 6 jours ! Le M113 Gavin de 1960 à bien été remis au goût du jour en MTVL et moteur 400cv très apprécié des combattants aujourd'hui en Irak mais encore en cage à poule Shurtzer par rapport au «zippo vetnamien» provoqué par les RPG !
L'idée de Michel Goya est en soi légitime si l'on fait l'impasse sur la protection antimissile et anti RPG du genre Trophy ou Iron Fist, il sera peut être nécessaire de remettre en service les AMX 30B2 avec une tourelle de 30mm comme vous citiez « le porte-avion» plus haut ! Pour faire à moindre coûts, je ne sais pas si nous avons stocké les bitubes de 30mm des AMX 13 ? Mais que sont-ils devenus ? Sur les champs de tir en train de pourrir, en pot de fleurs, ou bien ils sont stockés au dépôt sous-terrain de Saint-Astier ? Ou acheter sur étagère en urgence opérationnelle (c'est la mode) à la Russie des BMPT sur châssis T72 ou BTR-T (chassis de T55, 30mm+ konkurs +5hommes) au choix...
http://www.stratisc.org/Moteurs_20.htm
http://www.combatreform.org/m113combat.htm
Très bonne analyse Anonyme,je suis ni pour, ni contre bien au contraire ! en fait il nous faut des GTIA homogènes, du lourd sur chenille pour passer une barricade ou à travers une maison, et si grouper les Tanks étaient une stratégie gagnante en 1940, elle ne l'est plus aujourd'hui, nous sommes à l'air du binôme 1 Leclerc et une section portée qui appui qui ? et surtout bien décentraliser les petits binômes. Quand à la roue, il en faut pour les intervalles mous ! Je suis convaincu qu'un AMX 10P NG avec un canon de 60mn par exemple ferait du bon boulot, mais nous aimons réinventer le file à couper le beurre, nous aurions pu acheter des PUMA aux allemands et ils nous auraient achetés des VBCI au lieu de construire le BOXER.
RépondreSupprimerExemple : 4 BRIGADES LOURDES - 8 BRIGADES EBRC VBCI
Citoyen nous supputons.
Je lis tous les commentaires passionnés et passionnants et ma solution de l'AMX30 avec tourelle à 2 canons,chenilles souples,petit compartiment à l'arrière me parait valide (je vai avoir mes 10%).C'est le bon compromis, les tenants du canon lourd et automatique y trouvent leur compte.Ceux qui veulent du neuf se ratraperont sur la tourelle stabilisée télémétrie et tout et tout.Les récupérateurs seront heureux de revoir les vieux X30 trouvés une nouvelle jeunesse.Pour la mobilité et la projection le poids doit etre correct et il parait qu'avec des chenilles en caoutchouc, moins chères,moins de vibrations,moins de poids, on peut se parler à l'intérieur(un peu come dans un VBCI). Je pense que l'engin pèserait guère plus de 30t, il offre en plus une solution de retrofitage des chassis vendu à l'export.C'est la crise pour tout le monde.Quand à son role il pourrait tout aussi bien etre un véhicule d'appui pour l'infanterie, la cavalerie lourde,ou un engin de reco lourd.Je vous laisse décliner à loisir les versions génie,porte mortier...Les israéliens ont fait comme çà pour d'autres raisons mais ils nous prouvent que la solution industrielle est possible.
RépondreSupprimerAnonyme cela fait 20 ans que je défends (seul et dans la solitude) l’option rétro-fit de nos tanks et blindées (un alftrack est mieux qu'un TRM 2000).
RépondreSupprimerCopie de mon message du 29.06 à notre Colonel favori !
Voilà une bonne question, que deviennent les véhicules de combats stockés, potentiellement réutilisables, modernisables et transformables ? Sont-ils tellement usés que rien ne peut être fait ! Quand je vois les mécanos Africain avec une Peugeot ou les transformations du baucommando Becker, ou les transformations de Tsahal, ou des FFL., ou plus proche de nous les M48 allemand des brigades territoriales avec leurs excellents canon de 105.
Je suis triste de tout ce potentiel gaspillé alors que nous sommes sous l'air du recyclage. (Nous aurions plein de jeune mécano à occuper encadré par de vieux briscards passionnés)
Tout cela pour vous dire que j'avais la même idée avec l'AMX 30, une tourelle avec 2 HOT, un LG automatique, un canon de 20mn ou 30mn récupérable et une version AA avec SACP et canon phalanx. Quand à la tourelle de 105 on la fixe sur un container, et on enterre le tout quand on en a besoin pour défendre une zone contre des incursions tout cela pour des réservistes bien sur (4 coins d’une FOB).
Pour les Leclerc nous devrions pouvoir équiper 4 groupements de 24 engins en peloton de 6 : distribuables. Avec l'AMX 30 nous pouvions faire mieux et avoir 20 groupements de 24.
Ou des sections de 6 engins judicieusement répartie entre les GTIA.
Déjà la mise à la poubelle de la famille AMX 13 m’avais énervé, à l’époque il suffisait de voir le boulot de modernisation dont était capable Creusot Loire ou Singapour, nous aurions eux sans problème 7 BIRGADES BLINDEES DE RESERVES sur une même famille une par zone de défense de très bonne qualité, pour contrer les troupes aéroportés ou héliportés du pacte, mais nous avons préféré l’estafette Renauld.
Je et nous demandons une gestion rigoureuse du matériel bon de guerre dans le cadre « du développement durable » (phrase magique comme « abracadabra »)
Une question pour la Voie de l’épée : combien avons-nous de fusils de guerre disponibles en France ? MAS 36 MAS 49/56 SIG –FAMAS je souhaiterai connaître le stock pour savoir combien nous pouvons armer de « Franchoulliars », si Attila revient !
Citoyen nous devons lancer une pétition, avec menace d’une grève de la faim ou de la fin !
À noter que si l'on en croit le blog Secret Défense , le type de châssis lourd immédiatement disponible et encore bien entretenu risque d'être celui du XL puisqu'il est clairement évoqué de garder que les 96 de la dernière tranche afin d'économiser la modernisation des plus anciens .
RépondreSupprimerEnsuite un Leclerc T-40 suivant le concept développé par Marc Chassilian utiliserait tout à la fois le calibre 40 CTA privilégié par l'EMAT pour l'EBRC que les châssis disponibles des XL dont on économiserait par la même occasion les modernisations.
Il semble probable que la résultante serait autour de la limite superieure de l'aerotransportabillté.
Pourquoi ne pas dévelloper une nouvelle tourelle compatible avec leclerc/VBCI/ERBC et modulaire qui serait composée de 3 armes modulaire. L'arme principale, l'arme coaxiale et un tourelle téléopéré.
RépondreSupprimerOn peut par exemple imaginer un canon de 120mm + un 40 CTA en coaxiale et un tourelle téléopéré avec canon de 20m + lance-grenades de 40mm , le tout associé à divers missiles (ATGM/AA/etc...) dans des conteneurs.
Pour le 120 , on penserait surtout au 120 pôle qui permet en sud un appui de type artillerie ...
RépondreSupprimerToutefois ,
Les caisses sont vides mais cette option de tourelles modulaires en CTA40 permettrait au choix d'aller sur les leclercs comme sur les EBRC (le VBCI actuel étant peut être trop haut ?)
Pour avoir participer à de nombreuses Tables rondes à l'IHEDN (et Anaj-IHEDN), concernant l'armement terrestre, j'observe toujours les mêmes problématiques:
RépondreSupprimerLa complexité des cahiers des charges...
La coordination des efforts entre la DGA et les industriels reste difficile.
La question financière qui reste une problématique récurrente sur la participation du financement en matière de R&D et de R&T.
La question de la "dronisation" ou d'automatisation, reste toujours trop évasive sur le plan de rentabilité et opérationnel. En effet le coûts reste très important et les résultats, médiocre par rapport aux financement. Avec la LMP actuelle, la réflexion est d'or!
En observant tous vos commentaires, nous pouvons en déduire une solution efficiente:
La réhabilitation de matériels réformés ou en fin de vie, associés par des systèmes d'appuis-feu déjà existant serait en effet une hypothèse réaliste. (Ex: Un canon CTA40 sur châssis d'AMX30, couplé par un système modulaire anti-char)... Bien autres idées sont à présenter.
Une structure comme une BSMAT, dont la mission serait la "mutualisation d'outils de défense" afin de "redessiner" les moyens de défense efficients à moindre coûts pour le développement et sa mise en condition opérationelle.
J'invite toute initiatives en ce sens afin de participer à l’effort de défense face aux enjeux stratégiques de demain.
Mes sincères respects Colonel.
"Croche et Tient" telle est ma devise!
Florian DESROZIER
L'appui-feu, c'est pour du terrain ouvert, ou pour du terrain urbain ?
RépondreSupprimerDans le 1er cas, il faut effectivement une munition moyenne (20-40mm) avec grosse cadence de tir.
Le chassis 30T avec une tourelle 360° et un affût multiple dans ces calibres serait intéressant.
Pour le 2ème cas, l'école s'appelle "Conquête de Berlin, Avril 1945"....soit du lourd. Un sniper, un antichar individuel ? Faites sauter l'immeuble, et passez à autre chose ! Je prend un AUF1 par section d'infanterie.
8 pélots dans le RDC, et affaire suivante !
N'oubliez pas d'arroser à la 12,7mm dans la poussière qui retombe, ça impressionne toujours...les survivants.
On ne "prend" pas une ville, on la rase.
Les solutions occidentales a ce problème ne sont pourtant pas ce qui manque. La question c'est plutôt le besoin exprimés et le financement, en plus des doctrines françaises en terme d'ABC et d'artillerie. Visiblement coté doctrine ABC on est tellement conservateur qu'il y a peu de risque qu'un jour on voit ce genre d'engin. Coté artillerie j'avoue que c'est assez illisible pour moi.
RépondreSupprimerDeux solutions évidentes pour l'appui feu infanterie mais qui mordent largement sur les plate bandes des "autres".
Appui direct - Le CTA 40 sur chassis VBCI abaissé. Une tourelle télé-opérée, l'usage de fusée chronométrique sur les obus anti-personnel - 220 cps/minute a raison d'obus d'un kilogramme pré-fragmenté explosant en l'air ca en fait des petits bouts de métal haute vélocité sur la cible -, voire en complément les obus guidé laser, et on obtient un engin qui envoie sérieusement de la ferraille de manière précise et massive. Avec les obus guidés laser on se permet un usage défense aérienne basse altitude très potable - contre drone, hélico, et missile de croisière au moins, meme s'il manque un moyen de veille radar/IR -, et appui ultra précis longue distance - 4500m il me semble - qui permettrait probablement d'économiser les couteux ATGM pour leur usage sniping "lourd", ou meme de détruire précisément les optique des char lourd a longue distance.
Cet engin pourrait être complété avec un lot d'ATGM, lui permettant de traiter le haut du spectre blindé, voire faire du tir au dela de la vue, on peut même imaginé des missiles servant de drone kamikaze et permettant un chouilla de reco par dessus la coline.
En zone urbaine l’auto-canon a fort débattement permet du tir direct contre les étages les plus haut comme contre les cave, même si la puissance de destruction contre béton armé reste relativement modeste, l'airburst permet de rentrer par les fenetre et d'exploser dans les pieces - meme si l'effet a rebrousse poil reste modeste souvent -.
Appui indirect - Le meme VBCI abaissé et équipé d'une tourelle mortier automatisée, permettant aussi le tir direct - genre AMOS / NEMO - ici on compense le volume de feu, pas la taille du projectile et sa capacité a produire beaucoup d'éclat. Avec des munition adpaté apers, on doit pouvoir produire un rideau de ferraille épaix, aussi bien en tir tendu jusqu’à 1500m qu'en version "pluie" jusqu'a 13km. Moyennant un controle de tir moderne, on doit pouvoir obtenir une précision métrique a moyen portée permettant un appui de proximité au troupe "imbriquée". Mieux les obus de 120mm permettent toutes les extravagance coté munition, avec des modèle fumigène de toute sorte, des obus de démolition, des fusée de proximité ou chronométrique, et une puissance anti-structure intéressante pour percer les position fortifié. Last but not least, jusqu'a 1500m on peut appliquer un tir direct contre des blindé ennemi qui prenant trois ou quatre obus de 120mm en rafale devrait y réfléchir a deux fois, d'autant qu'il pourrait aussi en prendre un par le toit dans des instant suivant, toit qui peut blindé pourrait facilement céder sous un tir en cloche.
En zone urbaine le mortier de ce type permet du tir direct contre les étages les plus haut comme contre les cave, avec une puissance de destruction très importante si on use de munition adapté.
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RépondreSupprimerDans les deux cas les prix ne seraient pas pharaonique ... et les deux solutions seraient extrêmement polyvalente, intégré a un SGTIA, apporterait une extrême polyvalence, contre tout type de menace, et aussi bien dans un posture défensive qu'offensive le tout avec une latence très réduite et un rendement sans précédant - but par coup tiré - . Le probleme serait plus au niveau des utilisateurs, qui pour toucher les VBCI CTA40 ... infanterie ou ABC? qui pour utiliser les VBCI 120mm artillerie ou ABC?! L'ABC se résoudra telle un jour a abandonner sa monomanie "chasseur de char", pour se mettre aussi aux travaux de génie - lame dozer sur ses tank par exemple -, a l'appui feu direct au profit de l'infanterie - avec les munition adapté a cet usage évidement - etc. L'infanterie méca pourrait t elle récupérer du feu mortier 120 dans le cadre d'un canon d'assaut, ou cette prérogative restera t elle dédié a l'artillerie ou pire a l'ABC.
Pour info, il me semble qu'il existe dans les placards un AMX 10 RAA. Tourelle bi-tubes de 30 mm initialement étudié pour la DCA mais avec quelques adaptation et des munitions dernières générations, il pourrait faire plus que le travail...
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