De 1947 à 1961, l’Ecole spéciale militaire interarmes a regroupé les élèves officiers issus à la fois des concours directs et internes. Je suis personnellement favorable à la recréation de cette école par le regroupement de l’Ecole spéciale de Saint-Cyr et de l’Ecole militaire interarmes. Qu’en pensez-vous ? Exprimez-vous par vos commentaires et en répondant à ce sondage.
http://fr.toluna.com/polls/1756911/Etes-vous-favorable-recreation-Ecole-speciale.htm
Favorable. Il faut que dans un contexte de plus en plus interarmées, les officiers de l'armée de terre soient soudés. Cela ne nuira en rien aux hauts potentiels, cela apportera un peu plus d'émulation (pour les moyens et les mauvais de tous recrutements) et, enfin, cela permettra de donner à tous une culture de l'officier français commune (2S par exemple).
RépondreSupprimerJean Quinio
Je suis pour, ce seraiy par ailleurs cohérent avec la fusion déjà effectuée entre l'Ecole Navale et l'Ecole Militaire de la Flotte (branche officiers de marine). Deux recrutements, une même carrière, une école commune.
RépondreSupprimerJe serai curieux de savoir quel est le retour d'expérience de la Marine.
RépondreSupprimerAu passage, il y aurait quelques économies à faire en supprimant l'encadrement des 80 élèves de l'EMIA (ma promotion était à plus de 200).
Oui, mais...
RépondreSupprimerOui, dans le cadre de la formation militaire. Les anciens sous-officiers qui ont le plus de compétences tactiques (et ce n'est pas le cas de tous) serviront de "GAJ". Une formation militaire commune d'un an, un an et demi et les cours de culture générale qui vont avec.
Pour la formation académique: mon avis est qu'il faut totalement l'externaliser.
Avec les réductions d'effectifs passées et celles à venir, la question deviendra de plus en plus d'actualité.
Et n'oublions pas que les objectifs de la formation militaire à Coët ne sont de toute façon pas très ambitieux, car ils s'adressent à tous, quelle que soit leur arme de sortie.
De plus, je suis certain que le mélange apporterait une très bonne ambiance au sein des promos et serait positif pour les deux populations.
Favorable!
RépondreSupprimerje suis dolo, et nous nous sommes vraiment tres bien entendus avec notre promotion binôme. De plus je ne crois pas que le programme académique d'un cyrard soit inaccessible à un dolo.
L'expérience de la fusion de l'ecole navale avec l'EMF montre que les éleves officiers issus du recrutement interne sont en tête du classement!! Et les mieux classés obtiennent le même diplôme que leurs camarades directs. De plus ils obtiennent tous un master 2.
Les dolos n'obtiennent qu'un bac+3 peu valorisant.
Dans une armée ou l'avancement se fait à l'age et au diplome, il me semble qu'une uniformisation des diplomes des officiers de l'armée de terre permettrait de rendre les carrieres (un peu) plus equitables.
Enfin le dernier rapport de perfectionnement de l'EMIA conclut qu'une fusion doit est impérative, et même immédiate.
Quelques précisions Benoît,
RépondreSupprimercertains internes à l'École navale sont effectivement en tête de classement mais c'est rarement la majorité. En fait je dirais qu'il n'y a pas de "règles" et qu'ils sont globalement équitablement répartis sur l'ensemble du classement.
Pour le diplôme. Effectivement, il est possible pour l'un d'entre eux (rarement deux) d'obtenir le même diplôme que ses camarades externes. Cependant, le choix se fait sur la classement de fin de la première année. Ce qui fait que l'heureux élu n'est pas forcément le mieux classé en sortie d'école.
Effectivement tous les autres obtiennent un Master 2.
Favorable!
RépondreSupprimerC'est de Lattre qui avait voulu ce mélange des genres, profitable aux deux types de recrutement. Les directs, après un stage de trois mois en corps de troupe qui leur donnait une appréciation plus respectueuse de leurs hommes pour plus tard, intégraient une Ecole où les anciens sous-off et réservistes les faisaient profiter de leur expérience tactique, les indirects aidaient leurs camarades à élever leur niveau d'étude et de connaissance théorique. Mon père, promotion Extrême Orient, disait que l'ambiance de promo et l'imagination dans la "déconne", avait été un must, jamais vu jusque là à Coët, avec un niveau de motivation extraordinaire, et sans doute plus de justice au niveau des carrières menées à l'issue.
Alors oui, 100% pour.
Défavorable,
RépondreSupprimerles recrutements sont différenciés depuis longtemps et pour cause... Et la scolarité est elle même différente au regard de l'origine, de l'expérience et du profile des élèves. L'approche commune et globale d'une formation ESMIA ne me semble pas ou plus d'actualité. Les populations ciblées sont très différentes voir parfois opposées tant au niveau des objectifs de carrière que dans l'état d'esprit (traditions, situation sociale, éducation, maturité, expérience...)
Les clivages n'en seront de toutes façon pas moins présents, Il suffit de constater l'attitude de certains chefs vis à vis de l'origine de leurs Lieutenants arrivant en régiment... C'est souvent pathétique !
Donc laissons les catégories d'officers comme elles sont avec leurs avantages et leurs inconvénient et laissons la valeur intrinsèque des individus s'exprimer dans l'exercice du commandement des hommes sur le terrain.
Je l'ai toujours dit et je réitère : la plus belle récompense d'un chef et d'avoir la reconnaissance de ses hommes et non de ses propres chefs !
Favorable, d'autant plus que se mettent en place des règles de gestion qui permettront aux plus jeunes de recrutement semi-direct d'obtenir des postes à responsabilités: pas de colonels avant 40 ans, pas d'officiers généraux avant 50 ans. L'institution, dans une période incertaine (nième restructuration en cours, assimilation difficile de la remise en cause du modèle régimentaire, réduction des engagements, réduction des crédits,absence de visibilité des déroulements de carrière avec la réforme des systèmes de notation et nouveaux grades terminaux) a besoin de "motiver" et de donner des perspecives à ses cadres. Il faut aller plus loin: une seule école, préparation à l'EMS 2 et concours en fin de DEM, ...
RépondreSupprimeraucun intérêt. Toujours cette même revendication de certains dol's en général d'anciens cornichons ayant échoué à St-Maixent. Il y a des officiers issus de l'EMIA qui sont gnéraux ou colonels brevetés. Qui peut croire qu'un école commune conduira à une carrière identique. Les "marquants" d'entrée et de sortie existeront toujours. Les embuches et les obstacles de la carrière seront toujours mieux négociés par les "bêtes à concours" que sont les directs et moins par ceux qui ont pris des "chemins de traverse" et qui auront tendance à continuer. Quant aux économies, je ne suis pas sur qu'un commandant de formation et un secrétariat pèsent lourds face aux difficultés induites à la DGER pour assurer la formation académiques. Les GAJ sont essentiellement une tradition pour assurer la continuité saint-cyrienne entre les promotions et je ne vois pas ce que peut apporter l'expérience de jeunes sergents dans la formation d'un officier.
RépondreSupprimerPersonnellement je vois tout à fait ce que peut apporter l'expérience d'un jeune sous-officier à la formation de quelqu'un qui n'a aucune expérience militaire.
RépondreSupprimerPar ailleurs, je garde un excellent souvenir de l'année en école d'application et du mélange d'expérience opéré à ce moment là.
Je confirme qu'en école d'application, c'est l'apport des OAEA qui est une réelle plus-value, voire, à l'époque, quelques anciens officiers de réserve passés par l'EMIA mais pas les jeunes sous-officiers. De surcroit, l'absence d'expérience militaire est même mieux à Coët au regard du souvenir impérissable que m'ont laissé nombre de commentaires et d'attitudes d'élèves de l'EMIA des promos parallèles.
RépondreSupprimerDéfavorable.
RépondreSupprimerPour devenir officier, le besoin de formation d'un jeune civil n'est pas le même que celui d'un jeune sous-officier. chacun a sa place et le mélange se fera après !
Mon cher colonel.
RépondreSupprimerLa question me semble assez secondaire mais puisqu'elle est posée autant y répondre.
Je suis contre.
En effet, au moment de cette scolarité, les populations sont, en principe, très différentes. Je dis, en principe, car l'EMIA devrait recruter majoritairement d'anciens "vrais" sous officiers n'ayant, à ce moment là, que peu de choses à partager avec le bazar sortant du civil. Il se trouve qu'on a un peu (beaucoup) dénaturé le recrutement de l'EMIA en l'ouvrant, un peu (beaucoup) trop à mon avis, aux tout jeunes sous-officiers sans aucune expérience et aux officiers sous contrat. Dans ces conditions, l'EMIA est devenu une planche de salut rapide pour les recalés du concours direct. Dès lors, le mixage et donc la reconnaissance d'une équivalence entre les deux processus de recrutement serait particulièrement injuste et donc néfaste.
A propos de l'EMIA, je serais plutôt partisan d'un effort au bénéfice des sous-officiers un peu plus anciens (autour de 23-25 ans)ayant une réelle expérience de leur métier et un niveau scolaire convenable. Je pense que le premier amalgame se fait en école d'application, les Saint-Cyriens ayant muris et les IAs ayant appris. Ensuite, la vie se charge de décanter les choses beaucoup plus efficacement que les écoles. Ce qui me semble particulièrement important, c'est de maintenir l'épreuve de mi-parcours permettant de remettre les pendules à l'heure et de promouvoir très efficacement des officiers de recrutement tardif.
Conclusion, si je devais proposer une réforme ce serait plutôt de recréer "Strasbourg" ou un cours par correspondance équivalent et d'exiger des candidats une réelle expérience de sous-officier. Ce qui aurait pour effet de permettre à cette population de se remettre au niveau scolaire exigé par le concours de l'EMIA et d'augmenter sa proportion dans cette école au détriment des recalés du concours direct ou d'officiers sous-contrat ayant ratés leurs études.
C'est cette population de sous-officiers qui apporte quelque chose de plus au système, c'est avec elle que l'amalgame est intéressant à réaliser et je pense que le bon moment pour le faire se situe après les passages respectifs à l'ESM pour les uns et à l'EMIA pour les autres. Quant à l'éventuelle équivalence des valeurs et donc des carrières, il vaut beaucoup mieux la reporter au concours de mi-parcours qui se situe à un moment où beaucoup de Saint-Cyriens ont jeté l'éponge et où les officiers issus de l'EMIA ont eu le temps de rattraper leur retard académique initial.
En somme, il ne faut pas se tromper de cible.
Avec toute mon amitié.
Guy Hubin.
Favorable.
RépondreSupprimerMutatis mutandis, la dichotomie entre les deux écoles produit le même phénomène que celle qui existe en médecine entre ceux qui ont obtenu le clinicat à force de bachoter et ceux qui ont fait leurs preuves au chevet des patients : plafond de verre pour les seconds pour l'accession au titre de PU-PH ( praticien universitaire / praticien hospitalier) , l'agrégation et la chefferie de service ....tous titres qu'on peut transposer en étoiles dans l'armée.
Dois je rappeler que Colin Powell a été CEMA sans passer par West Point......et que tous les CEMA israéliens sont passés par un peloton d'EOR ? Bigeard pourrait il faire en 2015 la carrière qu'il a commencée en 1939?
Tout ça pour dire que dans le domaine militaire comme dans d'autres, le système français de sélection des élites ne donne pas vraiment de seconde chance.