dimanche 9 avril 2023

Anatomie du corps de bataille

Cela fait un peu « archaïque » comme diraient certains à l’Élysée regrettant le peu d’avions dans le ciel ou de bâtiments sur l’eau, mais ce sont les brigades de combat terrestres, et actuellement celles de l’armée ukrainienne, qu’il faut observer en priorité pour mieux appréhender les évolutions de la guerre en Ukraine dans les mois à venir. 

La bataille des quatre armées

La brigade, d’environ 3 000 hommes avec d’assez larges variations, est la structure de base de l’armée ukrainienne. Là où ça se complique, c’est que les Ukrainiens ont des brigades d’au moins treize modèles différents appartenant à six grandes forces aux ordres de deux ministères, et on ne parle pas des bataillons réguliers ou de milices qui s’y ajoutent.

Parmi ces forces, la principale est l’armée d’active du ministère de la Défense. Appelons là « force de manœuvre ». Elle compte huit types de brigades de combat (blindée, mécanisée, motorisée, assaut aérien, aéroportée, aéromobile, montagne, chasseurs). On peut y ajouter les brigades d’infanterie de marine et plus récemment la brigade de fusiliers de l’Air car elles sont organisées comme les brigades de l’armée de Terre et commandées opérationnellement par elle. Dix modèles différents au final, c’est évidemment trop d’autant plus que c’est inutile. A horizon visible aucune brigade aéroportée, d’assaut par air ou aéromobile – la différence est subtile - ne sera par exemple larguée ou héliportée, mais cela flatte l’esprit de corps et constituent des petits fiefs de commandement.

En réalité, on peut classer toutes ces brigades en trois grandes catégories : les brigades blindées, d’infanterie mécanisée et d’infanterie motorisée, en fonction de la quantité de chars de bataille dont elles disposent. Les brigades blindées (BB) – trois bataillons de chars, un bataillon d’infanterie, un bataillon d’artillerie, un bataillon de défense aérienne, plusieurs compagnies d’appui et soutien – et les brigades mécanisées (BMe), organisées avec la proportion inverse de bataillons de chars et d’infanterie, constituent la force de choc. Elles sont normalement équipées avec le matériel le plus lourd. Toutes les autres brigades ont la même structure que les brigades mécanisées, mais avec une seule compagnie de chars au lieu d’un bataillon et des véhicules blindés plutôt à roues. La 46e brigade aéromobile est ainsi équipée de VAB français et les 58e et les 59e de Humvees américains. Ce n’est pas complètement satisfaisant, mais on les regroupera sous l’appellation de « brigades motorisées » (BMo).

Au début de la guerre, selon le Military Balance 2021 cette force de manœuvre comprenait 29 brigades d’active et quatre de réserve active. Au cours de la guerre, quelques-unes d’entre elles ont été détruites, à Marioupol, ou dissoutes (des brigades de réserve qui n’ont pas été formées) mais beaucoup d’autres en revanche ont été constituées dans deux périodes intenses de formation, au cours de l’été et au tournant de 2022-2023.

Si on en croit plusieurs sources ouvertes (en particulier Macette Escortet @escortert, Jomini of The West @JominiW et Poulet volant @Pouletvolant3 sur Twitter ou MilitaryLand.net) les BB sont restées au nombre de quatre avec cependant une 5e brigade actuellement à Kryvyï Rih qui n’a jamais été engagée au combat et dont on ne connaît pas bien le sort. Pour faire compliqué, les Ukrainiens ont aussi un 12e bataillon de chars indépendant. Deux brigades blindées seraient en cours de formation avec les chars de bataille et véhicules de combat d’infanterie qui arrivent sur le territoire.

L’effort principal a porté sur les brigades mécanisées qui sont passées de 10 à la mobilisation, pour atteindre 23 au mois de novembre et peut-être 33 ou 34 lorsque les unités actuellement en formation seront prêtes. Il y avait également 14 BMo au début de la guerre, il devrait y en avoir 23 à 25 au printemps 2023.  Avec donc un total de 59 à 62 brigades en avril 2023, la force de manœuvre aura doublé en un peu plus d’un an.

La deuxième grande force du ministère de la Défense est la « force territoriale ». Elle a été créée par une loi en juillet 2021 et activée le 1er janvier 2022, très peu de temps donc avant le début de la guerre.  Une brigade territoriale (BT) a été formée dans chacune des 25 provinces, auxquelles se sont ajoutées six autres dès le début de la guerre dans les principales villes (et à leurs frais), puis encore deux ou trois par la suite. Au total, on compte maintenant 31 ou 32 BT. Ce sont fondamentalement des brigades d’infanterie légère de taille variable avec quelques compagnies d’appui (mortiers, génie) et de soutien, gérées administrativement par les provinces ou les villes et opérationnellement par les commandements militaires régionaux. Composées par des réservistes et des volontaires de la « réserve passive » (des réservistes non formés militairement), les BT ont pour mission première d’assurer la protection des points sensibles d’une région et de mener un combat de guérilla si elles venaient à se trouver sur les arrières de l’ennemi. C’est sensiblement, ce qu’on a appelé initialement en France la « défense intérieure du territoire » devenue « opérationnelle » par la suite. Ces brigades ont été d’une très grande utilité dans le début de la guerre dans la phase de mouvement et alors que les forces russes avaient largement pénétré à l’intérieur du territoire. Elles ont été moins utiles, car trop légères, dans la guerre de positions. L’évolution a surtout consisté à densifier ces brigades, avec un équipement plus lourd en particulier, et parfois en les renforçant de bataillons d’active, afin de leur permettre de « tenir la ligne » à côté de brigades de manœuvre. Elles y tiennent normalement un rôle défensif, plus à la mesure de leurs capacités, mais elles sont parfois engagées à l’attaque. La légion internationale y est rattachée, dont quelques bataillons sont vraiment opérationnels.

Pour une raison étrange, le ministère de l’Intérieur dispose aussi de son armée. C’est une survivance des improvisations de 2014 avec peut-être le souci de ne pas laisser le premier rôle au ministère de la Défense. L’Intérieur a donc militarisé sa garde nationale au début de la guerre pour former, à partir de ses effectifs et des milices de 2014, des brigades de sécurité urbaine. Les brigades de garde nationale,  a priori sept actuellement, agissent fondamentalement comme des brigades territoriales mais plutôt dans un cadre urbain. On les considérera comme des BT par la suite.

Le ministère de l’Intérieur a voulu avoir aussi sa force de manœuvre. Il disposait au début de la guerre de la 4e brigade de réaction rapide, classée BMe, et il s’efforce depuis le début de l’année 2023 de former une Garde offensive à partir de brigades de garde nationale et de milices importantes, comme Azov, transformées en brigades d’assaut. Ce sont des brigades BMo à trois bataillons d’infanterie (parfois quatre) le plus souvent renforcées d’une compagnie de chars de bataille et des appuis normaux d’une brigade de manœuvre de l’armée.  

Au bilan, toutes forces réunies les forces terrestres ukrainiennes devraient donc disposer actuellement de 106 à 111 brigades de combat en ligne ou en formation. Où sont-elles ?

Géographie de la force

La première zone de déploiement est constituée par les 7 secteurs actuellement inactifs ou peu actifs qu’il faut couvrir et surveiller : la frontière ouest avec la Biélorussie, le secteur de Kiev, Soumy et de Kharkiv sur la frontière russe, la zone de Kherson, la côte de la mer Noire et enfin la Transnistrie. Sur le site MilitaryLand.net, sans compter les bataillons indépendants toute cette zone de surveillance considérable est tenue par un total de 26 brigades dont 18 territoriales et cinq de Garde nationale. On ne compte donc parmi elles que deux BMe et une BMo, peut-être d’ailleurs aussi en repos/reconstitution. C’est très peu au regard de l’ampleur des zones à surveiller, ce qui témoigne de la confiance dans les obstacles naturels (le Dniepr, les marais du Pripet, la zone forestière au nord de Kiev, la dangerosité de la côte de la mer Noire) et dans les renseignements disponibles sur la menace russe réelle en Biélorussie ou dans les régions de Koursk et Voronej. Malgré toutes les communications et alertes, l’Ukraine ne craint pas visiblement pour l’instant d’offensive russe par ces régions et n’a pas l’intention non plus d’envahir la Transnistrie. Seule compte vraiment la ligne de front.

Cette grande ligne de front, depuis la frontière russe au nord la province de Louhansk jusqu’au Dniepr dans la province de Zaporijjia, peut être partagée en cinq secteurs de l’échelon corps d’armée/armée : Louhansk, la poche de Siversk, Bakhmut, Donetsk et Zaporijjia. On peut distinguer ces secteurs par la densité et la composition des forces déployées, entre secteurs prioritaires (forte densité, présence importante de BB et BMe) et secondaires (faible densité, forte proportion de BT). La présence de bataillons autonomes, qu’il est toujours compliqué de coordonner dans les opérations offensives, est également un indice de zone défensive. Il est intéressant de voir également la position des brigades entre la première ligne et l’arrière immédiat (quelques dizaines de kilomètres). Dans une posture générale défensive, une forte présence arrière avec des BB et BMe est l’indice d’une certaine inquiétude quant à la possibilité d’une percée ennemie. Leur rareté est au contraire un signe de confiance.

On peut identifier au total 59 brigades sur le front, placées et organisées en symétrie de l’offensive russe. On trouve ainsi une très forte densité de forces dans la province de Donetsk avec 42 brigades et évidemment en premier lieu dans le secteur de Bakhmut. De la route M03 au nord de Bakhmut jusqu’à Kurdiumivka au sud, on trouve 14 brigades sur peut-être une quarantaine de kilomètres, renforcées par ailleurs de 5 à 6 bataillons détachés d’autres brigades ou autonomes. Sur le flanc nord du secteur nord de Bakhmut, on trouve neuf autres brigades jusqu’aux abords de Lysychansk, perdue début juillet, et sur le flanc sud jusqu’à Vuhledar, les Ukrainiens ont encore 14 brigades face à une forte pression russe. En position arrière de toute cette zone prioritaire, on trouve une petite réserve de cinq brigades.

Cette force principale est non seulement dense mais aussi puissante. On y trouve trois BB (4e, 17e et 1ère) ainsi que le 12e bataillon indépendant, en général placés un peu en arrière en réserve d’intervention. La ligne est aussi tenue par 12 BMe, dont la 4e de réaction rapide de la Garde offensive, et 18 BMo, dont deux d’infanterie de marine transférées depuis Kherson et cinq de la Garde offensive. Le ministère de l’Intérieur veut visiblement « en être », même s’il ne commande pas opérationnellement ces unités.  L’ensemble représente presque l’équivalent de toute la force de manœuvre ukrainienne au début de la guerre concentrée dans la seule province de Donetsk. On trouve également neuf brigades territoriales et de garde nationale (dont la brigade présidentielle, difficile à classer), plutôt dans les zones arrière à défendre (Siversk, Kramatorsk, Lyman, Sloviansk) mais parfois aussi en première ligne. On trouve également six brigades d’artillerie pour les appuyer, dont quatre à proximité de la poche de Bakhmut et deux près de Vuhledar (dont la 55e équipée de canons Caesar).

De part et d’autre de cette zone centrale prioritaire, on trouve deux secteurs secondaires. Le premier est au nord, dans la province de Louhansk avec seulement neuf brigades déployées sur une centaine de kilomètres, dont la 3e BB près de la frontière russe, six BMe ou Bmo dont deux de la Garde offensive et deux BT. L’ensemble, très actif côté ukrainien jusqu’à la fin de l’année 2022 est donc maintenant plutôt délaissé, les Ukrainiens se contentant surtout de protéger Koupiansk et de couvrir les sorties sud de Kreminna. Le second secteur « calme » est au sud dans la province de Zaporijia, de Vuhledar (exclue) jusqu’au Dniepr. C’est de loin le secteur le moins dense avec huit brigades seulement dont cinq BT et 3 de manœuvre (mécanisée, assaut, montagne) entre Orikhiv et le Dniepr, ce qui indique, il est vrai, un certain d’intérêt pour cette zone au sud de la grande ville de Zaporijia. La 44e brigade d’artillerie appuie le secteur.

Au bilan, l’Ukraine a donc concentré sur le front la très grande majorité de ses brigades de manœuvre opérationnelles renforcées de quelques BT. Pour autant, à l’exception de la région de Bakhmut, la densité des forces est plutôt faible. Beaucoup de brigades ukrainiennes ont ainsi plus de 10 km de front à défendre. Les réserves sont également très réduites. Cela indique une certaine confiance des Ukrainiens dans leur capacité à résister à l’offensive russe sur la première ligne sans crainte d’être percé. De fait, le bilan des engagements depuis le mois de janvier leur donne raison. Cette faible densité et les réserves très réduites à l’arrière n’autorisent en revanche aucune opération offensive d’ampleur, mais seulement des attaques locales destinées à repousser un peu la ligne ennemie. Pour percer le front quelque part, il faudra obligatoirement faire venir au moins dix brigades de manœuvre de la grande zone arrière à l’intérieur du territoire ukrainien.

Cette grande zone arrière devrait donc abriter les 21 à 26 brigades qui manquent dans le décompte, ce qui correspond à peu près aux brigades qui devraient être en formation plus quelques unités au repos/reconstitution. C’est un grand archipel de garnisons et de centres de formation à l’abri des coups. On peut y distinguer trois groupements. Le premier est sur la rive gauche du Dniepr, immédiatement au nord de Dnipro. Il réunit six BMe et une BMo (chasseurs). Ce sont presque toutes des unités de formation récente. La 46e brigade mécanisée est la première formée avec des équipements occidentaux, sans doute en novembre 2022. Il est intéressant de noter qu’elle était alors près de Kharkiv et qu’elle a été transférée plus au sud, et notamment près de la route E50, axe principal vers le Donbass. Toutes les autres brigades, sauf la 60e BMe qui est peut-être une BMo transformée, ont été créées en janvier ou février 2023 et elles ne sont donc sans doute pas encore complètement opérationnelles.

Le deuxième groupement est au sud de Dnipro. Il comprend également six brigades, cinq mécanisées et une d’assaut aérien, mais seule la 63e brigade mécanisée est ancienne. Toutes les autres datent de début 2023 et même de mars 2023 dans le cas de la 82e d’assaut aérien. On peut y rattacher la mystérieuse 5e brigade blindée apparemment déployée à Kryvyï Rih et dont on disait qu’elle était équipée de T-72 polonais et les YPR-765 PAC néerlandais. Placées autour des axes E50 et H11, toutes ces brigades peuvent franchir rapidement le Dniepr à Dnipro et rejoindre le Donbass.

Le troisième groupement est plus lointain, entre Mykolaev et Odessa. Il comprend cinq brigades, trois mécanisées et deux d’infanterie de marine, toutes formées en 2023. On y trouve notamment la 41e mécanisée, très récemment formée et normalement équipée de véhicules occidentaux.

Au total, on compte donc 19 brigades de manœuvre dans cette zone arrière. Restent deux à sept brigades non identifiées. On ne trouve pas par exemple la 11e brigade motorisée et la brigade de fusiliers de l’air en formation, ni surtout la future « brigade Léopard ».

Le cœur de l’armée bouge

L’Ukraine effectue donc un effort considérable de formation de nouvelles unités. Pour cela, il faut d’abord des hommes. Il en faut déjà peut-être 15 à 20 000 par mois pour combler les pertes dans les brigades déjà existantes. Constituer les nouvelles brigades de manœuvre depuis novembre, mais aussi renforcer toutes les autres composantes des forces armées en a demandé au moins 70 000 de plus. Pour faire face à tous ces besoins, il a fallu sans aucun doute puiser dans les brigades territoriales, les milices, la police nationale ou les gardes-frontières. Le flux de volontaires civils commençant à se tarir, il a fallu aussi appeler autoritairement plus d’hommes sous les drapeaux, par exemple 30 000 hommes pour le seul mois de janvier. Cela ne manque de susciter quelques grincements et un phénomène montant d’esquives au service, facilité par la corruption endémique. Beaucoup des soldats de ces nouvelles brigades ont été formés par les Occidentaux, en particulier au Royaume-Uni. La majorité l’a été et l’est encore en Ukraine même. La principale inconnue humaine est plutôt celle de l’encadrement. Reste-t-il assez d’officiers et de sous-officiers en Ukraine pour occuper les 5 ou 6 000 postes d’encadrement des nouvelles brigades ? Peut-on considérer qu’une année de guerre a formé au feu une génération nouvelle de cadres ? Les écoles de cadres sont-elles suffisantes ? On ne sait pas trop.

Les ressources humaines sont tendues, mais les vrais facteurs limitants sont l’équipement lourd et la logistique qui va avec. Pour équiper ou rééquiper toutes les brigades dans la grande zone arrière, sans parler donc du recomplètement des brigades engagées au front, il faut au moins 400 chars de bataille, 2 000 véhicules blindés d’infanterie et 350 pièces d’artillerie, et des dizaines de milliers de tonnes de munitions ou de carburant. Cela dépasse tout ce que les Occidentaux peuvent fournir. Il faut donc épuiser les stocks et récupérer tout ce qu’il est possible de prendre aux Russes. Tout cela demande du temps pour être acheminé et réuni. Il n’est surtout pas évident qu’il soit possible de faire un effort aussi important une nouvelle fois, au moins jusqu’à ce que les chaînes de production fonctionnent à plein régime en Europe et aux États-Unis.

Mais ce n’est pas tout, il faut aussi travailler pour faire de cet assemblage de ressources des unités militaires cohérentes capables de mener des opérations offensives, les plus complexes. Pour cela, il faut autant d’états-majors que de brigades, mais aussi pour coiffer ces brigades, des états-majors de divisions, selon l’organisation occidentale, ou de corps d’armée/armée, à la manière russe. Il semble que la formation de ces grandes unités ait été décidée. On se demande d’ailleurs pourquoi cela n’a été fait plus tôt afin de gérer plus rationnellement ce capharnaüm d’unités différentes aux équipements les plus variés. Il faudrait cependant que l’armée ukrainienne forme une vingtaine de divisions pour simplement encadrer la force de manœuvre. Tout cela ne s’improvise pas. Il faut des milliers d’officiers formés au travail d’état-major et toute la structure technique de commandement et de circulation de l’information correspondante. C’est un nouveau chantier énorme.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fallait environ dix mois pour former une division de l’état-major jusqu’au dernier groupe de combat d’infanterie, et six mois pour une brigade. Les brigades ukrainiennes sont petites. On espère faire ça en quatre mois en Ukraine. C’est court, mais faisable avec beaucoup de motivation et en allant à l’essentiel. Avec quelques états-majors de division formés, on peut considérer que tout cet effort peut commencer à porter ses fruits en avril. Les Ukrainiens auront alors peut-être de quoi constituer une première masse de manœuvre d’une dizaine de brigades leur permettant déjà de mener une offensive de grande ampleur et ils devraient doubler cette capacité en mai, le moment où la météo sera également la plus favorable.

Le défi suivant sera celui de la reconfiguration de l’ordre de bataille afin de passer d’une posture générale défensive à une posture offensive. Comme il est préférable, pour mieux assurer le succès, d’utiliser les meilleures brigades et donc les plus expérimentées en fer de lance, on assistera peut-être d’abord à une relève sur le front d’anciens par les nouveaux. Puis il faudra densifier les brigades de première ligne dans le secteur choisie pour l’offensive (on considérera que les Ukrainiens agiront par offensives successives et non simultanées comme les Russes). Ce ne signifiera pas simplement ajouter plus de brigades de manœuvre mais aussi renforcer ces brigades, en particulier des moyens de génie. Le génie dit d’« assaut » avec ses engins de franchissement d’obstacles, des coupures de tranchées aux champs de mines en passant par les cours d’eau, et de réduction des zones très fortifiées est plus que jamais indispensable à la réussite de la phase 1 de l’offensive : la prise des positions retranchées ennemies. On l’évoque beaucoup moins que les chars de bataille mais dans une guerre de position, ces moyens sont au moins aussi importants. Or, les États-Unis ont, à la demande des Ukrainiens, apporté une aide particulière dans ce domaine depuis la fin de 2022. Au lieu d’une compagnie, on devrait donc voir fleurir des bataillons de génie dans les brigades, et peut-être même des « bataillons de brèche » génie-infanterie, au moins dans les zones d’attaque.

Il faudra aussi réunir sur la rocade arrière à un carrefour d’axes qui permette de rejoindre rapidement plusieurs points du front, les brigades chargées de l’exploitation de l’assaut initial si une percée a pu être obtenue. À défaut, ces brigades pourront renforcer ou relever celles de première ligne afin d’effectuer une « double poussée » jusqu’à faire craquer l’ennemi. Il faut aussi placer au bon endroit les brigades d’artillerie et leurs axes logistiques afin de préparer les frappes brèves mais massives de neutralisation ou d’interdiction. Il est probable que les Ukrainiens ont prévu également un plan de freinage des forces de réserve russes en arrière du secteur attaqué. Cela passe, plutôt dans la province de Zaporijia, par l’action de sabotage de partisans, peut-être aidés de commandos infiltrés via le Dniepr et des frappes dans la profondeur à l’aide des forces aériennes ou surtout des lance-roquettes multiples avec les nouvelles munitions guidées fournies par les Américains. Cette campagne de sabotages et de frappes dans la profondeur peut commencer des semaines avant l'offensive, mais elle devra s'effectuer un peu partout pour ne pas donner d'indices sur les intentions ukrainiennes.

La principale difficulté sera en effet de masquer ces préparatifs aux nombreux capteurs ennemis : agents infiltrés, écoutes, drones, satellites. Après plus d’un an de guerre, les Ukrainiens sont désormais bien rodés à cet exercice : déplacement hors des vues satellitaire (dont les survols sont annoncés par les Américains) et de nuit, discipline radio, camouflage. Mais comme il est pratiquement impossible de tout masquer, il faudra également inclure des feintes et des mouvements trompeurs. Plusieurs bases de départ possibles sur la rocade de Zaporijjia à Koupiansk faisant face à autant d’axes d’attaque possible (le long du Dniepr, Orikhiv vers Tokmak, sud de Vuhledar, nord et/ou sud Bakhmut, Lysychansk, Kreminna ou Svatove) devront sans doute être occupées en même temps.

On le voit, tout le travail nécessaire pour recroiser les courbes d’intensité stratégiques de Svetchine, en clair être plus fort que les Russes et reprendre l’initiative des opérations, est considérable. Beaucoup a été fait par les Ukrainiens et les choses peuvent s’accélérer à partir de maintenant. 

969 commentaires:

  1. Et le dernier facteur : la météo. Merci pour cette analyse très intéressante.

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    1. Très juste.
      Il semblerait qu'un déficit de pluviométrie cet hiver et en ce début de printemps rende les possibilités de manœuvres "plus aisées" dans le Sud.
      Mais bien sûr, "tout est relatif".

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  2. Passionnant.

    "On ne trouve pas par exemple la 11e brigade motorisée et la brigade de fusiliers de l’air en formation, ni surtout la future « brigade Léopard »."
    Quelqu'un a des nouvelles des LEOPARD 1A5 ?
    Concernant les LEOPARD 2, il semblerait que les "donateurs" aient péniblement atteint les quatre-vingt unités, voire moins.

    "Pour équiper ou rééquiper toutes les brigades dans la grande zone arrière, sans parler donc du recomplètement des brigades engagées au front, il faut au moins 400 chars de bataille, 2 000 véhicules blindés d’infanterie et 350 pièces d’artillerie, et des dizaines de milliers de tonnes de munitions ou de carburant. Cela dépasse tout ce que les Occidentaux peuvent fournir. Il faut donc épuiser les stocks et récupérer tout ce qu’il est possible de prendre aux Russes."
    Et remettre en état une pelletée d'engins (dont ceux de l'Ukraine).
    Il semblerait qu'il y ait eu une diminution des feux d'artillerie et de l'usage des blindés par les Ukrainiens ces derniers temps, en vu de la préparation de ces contre-offensives. L'avez-vous aussi "constaté" (aussi difficile que cela soit à distance) ?

    "Au lieu d’une compagnie, on devrait donc voir fleurir des bataillons de génie dans les brigades, et peut-être même des « bataillons de brèche » génie-infanterie, au moins dans les zones d’attaque."
    Des lanceurs du type CARPET montés sur blindés les aideraient grandement.
    Bon, ils ont leurs UR-77 METEORIT, mais cela ne fait pas tout.
    Il me semblait que la France devait les aider avec des PFM F2 et des SPRAT (entre autres). Mais depuis l'annonce faite à ce sujet, je n'ai rien entendu ou vu.

    "Il est probable que les Ukrainiens ont prévu également un plan de freinage des forces de réserve russes en arrière du secteur attaqué. Cela passe, plutôt dans la province de Zaporijia, par l’action de sabotage de partisans, peut-être aidés de commandos infiltrés via le Dniepr et des frappes dans la profondeur à l’aide des forces aériennes ou surtout des lance-roquettes multiples avec les nouvelles munitions guidées fournies par les Américains. "
    Il est temps de ressortir les DUKW pour ces aller-retours de l'infanterie à travers le Dniepr à fins de harcèlement !
    ^^

    Au plaisir de vous lire et de vous écouter.
    Je vous souhaites une excellente continuation.

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    1. Le problème est toujours le même.
      Ces moyens de franchissement et de "brechage" sont extrêmement rares (la moyennes c'est une dizaine d'engins pour toute l'armée).
      Ils sont en nombre totalement insuffisant même si nous donnions tous.

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    2. Bonjour Tonton,
      J'ai entendu dire que c'était un achat auprès de CNIM par le biais du "bon d'achat" de 200 millions d'€ valable dans nos entreprises de défense.

      Ensuite, certes, il n'y en a pas assez.
      J'espère que le renouvellement des moyens du Génie sera conséquent (on peut raisonnablement en douter au vu de la nouvelle LPM).

      Des obus (120/155mm) anti-mines seraient un bon complément.
      Ou, l'ajout de roquettes anti-mines à nos LRU (et futurs HiMARS ? ou futurs CAESAr-LRM [ALLARM de Marc CHASSILLAN] ?).

      Ensuite, pourquoi pas des "DUKW NG" pour faire franchir des unités d'infanterie, notamment "robotisées" (Themis/Ultro/...), du matériel (MO 120 RT, munitions, tentes, carburant ...) et des véhicules légers (FARDIER, quads, motos ...) ?

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    3. Les "bon d'achat" fonctionnent. J’en suis convaincu.
      Quand Xavier Tytelman parlent d'usine d'impression 3D, je fais instantanément le lien avec cette masse d’argent qui a été mise à disposition de l’Ukraine.
      C’est très intelligemment fait puisque nous ne fournissons pas des armes mais des éléments industriels que les Ukrainiens vont réassembler pour leur besoin.
      C’est aussi une façon de garnir nos carnets de commandes pour l’après-guerre sans toucher au budget de l’armée. De ce fait, on repimpe nos industries sans le passer par notre propre budget de défense.

      Les munissions ont été annocés ET anticipés dans la LPM mais ce n'est finalement pas un gros poste de dépence face a d'autre programme.

      Il faut bien séparer la LPM qui ne concerne que la France et le soutien à l’Ukraine qui peut être plus subtile qu’un lot de blindé. Si nous devions remonter de manière conséquente nos unités de génies d’assaut, c’est que la situation mondiale serait vraiment partie très loin en dérapage non contrôlé.
      Notre position dans le monde ne nous contraint pas forcément à prioriser massivement les unités classique de la composante terre.

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  3. Superbe analyse du Colonel qui contribue à déflouter un peu les capacités de l'armée ukrainienne.
    Personnellement, suite à cette analyse, aux déclarations plutôt pessimistes du Gral Yakovleff sur LCI il y a 2 jours, et à mes propres lectures et analyses, je ne m'attend pas à une offensive ukrainienne majeure avant plusieurs semaines (mi-mai ?).
    Beaucoup reste encore à faire, et il n'y a pas droit à l'erreur.
    Selon l'expression abondamment reprise, l'offensive, si offensive il y a, sera à 1 seul coup...

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    1. "suite à cette analyse, aux déclarations plutôt pessimistes du Gral Yakovleff sur LCI il y a 2 jours"
      Ou réaliste, comme il le dit lui-même.

      Après tout le ramdam fait autour des chars, il est assez "pitoyable" de voir qu'il n'y aura peut-être même pas cent LEOPARD 2, et nous n'avons toujours pas (à ma connaissance) de nouvelles des LEOPARD 1A5.
      Cela me fait de la peine pour les Ukrainiens. À se demander si l'on veut vraiment qu'ils "gagnent" cette guerre ...
      Tout comme le décalage du programme SCORPION (JAGUAR/GRIFFON/SERVAL) chez nous rend toujours plus hypothétique (et dangereux pour nous) le don de VAB et d'AMX-10 RC supplémentaires ...
      J'espère que l'on aidera vraiment les Ukrainiens à "en finir" et qu'ils pourront reconquérir la quasi-totalité de leur territoire.

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    2. Tout à fait d'accord avec vous Félix, c'est pitoyable...
      Le "Tankothon" qui a fait tant de bruit est resté bloqué à 73 Leopards 2, 14 Challengers et 31 Abrams (livraison prévue aux calendes).... Les 100 Leopards 1 (encore plus vieux que les T-62 dont on rigolait, je le rappelle) doivent être réhabilités et arriveront par paquets jusqu'à fin 2023...
      Et pendant ce temps nos journaux télévisés se flattent que l'Ukraine reçoit du "matériel ultra-moderne en abondance"..
      J'en rirais si ce n'était pas aussi triste.

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    3. "Le "Tankothon" qui a fait tant de bruit"
      "C'est pas un téléthon !" - Didier FRANÇOIS
      ^^

      "Les 100 Leopards 1 (encore plus vieux que les T-62 dont on rigolait, je le rappelle)"
      Les insupportables gloussements des pintades suffisantes (notamment sur les plateaux télés, bourrés de "toutologues") ... Les mêmes remarques ineptes que sur les mobiks insuffisamment entrainés ("300 000 gars, à tuer, pardonnez mon expression, mais, c'est du travail ..." - Didier FRANÇOIS, encore ...).
      Pour ma part, je n'ai jamais ri de cela, ni de ce que cela signifie quant à la capacité industrielle russe de remise en état des réserves qui sont les leurs. La capacité d'appui-feu d'un T-62 demeure. Bien sûr que ce n'est pas avec cela que les Russes "referont Koursk", mais là n'est pas la question.

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    4. Bonsoir, avez vous un lien vers cette itw du Gal Yakovleff ? je n'ai pas souvenir de l'avoir croisée sur youtube.
      Vous parlez d'offensive Ukr au conditionel...pensez vous vraiment qu'elle ne pourrait pas avoir lieu ? Ca me parait improbable après toute la com faites par Zelensky autour. A moins que les Ukr préfèrent ne prendre aucun risque si ils ne s'estiment pas assez préparés. Comme vous le dites, ils n'ont probablement qu'une balle dans le chargeur.

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    5. Bonsoir MajorTom,
      Voici le lien :
      "Le 20H Darius Rochebin du vendredi 7 avril"
      https://www.tf1info.fr/replay-lci/video-le-20h-darius-rochebin-du-vendredi-7-avril-2253467.html
      (à partir de la 38ème minute)

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    6. Il serait question d'envoyer des FV101 Scorpion en Ukraine :
      "Fundraising Initiative Aims To Send British Scorpion Recon Vehicles To Ukraine"
      The campaign to crowdfund the purchase of FV101 Scorpion vehicles was launched by the Ukrainian volunteer group Armored Turtle.
      https://www.thedrive.com/the-war-zone/fundraising-initiative-aims-to-send-british-scorpion-recon-vehicles-to-ukraine
      FV101 Scorpion
      https://fr.wikipedia.org/wiki/FV101_Scorpion

      Il me semble que c'est une excellente initiative à laquelle nous pourrions participer. Il ne devrait pas être trop difficile de les remettre en état "rapidement" (en faisant du cannibalisme notamment), de trouver des munitions et de former des Ukrainiens dessus.
      Ce serait "un ch'tit plus" appréciable. Notamment pour aller taper dans les tranchées/fortifications, ou tenir ces même tranchées/fortifications.

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    7. À propos de Michel YAKOVLEFF :
      "Tactique théorique – Colonel Michel YAKOVLEFF"
      https://www.mon-capitaine.com/tactique-theorique-colonel-michel-yakovleff/

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  5. Merci à Michel Goya de cette revue des troupes et dotations. C'est effectivement très bigaré et moins facile à manoeuvrer qu'on ne le pense depuis son fauteuil.
    Tous les experts s'accordent sur le caractère tout ou rien de la contre-offensive ukrainienne, une opération "one-shot".
    Mais rien n'indique que l'état-major russe ne soit pas préparé à refuser de se laisser percer jusqu'à la mer d'Azov. D'aucuns comme Ben Hodges spécule sur une réplique russe sale ou dévastatrice, ne tenant aucun compte de la réprobation générale, chinoise y comprise. On se doute que les analystes du Kremlin voient bien que le PCC les soutient comme la corde le pendu et que le leitmotiv chinois restera "business first".
    Donc, en poussant les déductions, une offensive ukrainienne aboutissant rapidement à la mer ou à fontière russe (ce que je souhaite) peut aussi déclencher le chaos total. Y sommes-nous prêts ? En aucune façon. Les réservations estivales sont en hausse.

    En dehors de cette question, je crois aussi que l'Europe va être assez tôt sollicitée plus fortement par les Etats-Unis à s'occuper de "notre" Guerre européenne, à se sortir les doigts, et à souffrir un peu plus quoiqu'il nous en coûte, tant du camp démocrate que du camp républicain. Or nous sommes à poil et incapables de passer en économie de guerre, n'ayant plus les lignes de production. Le plus probable est que nous perdrons ce qu'il nous restait de souveraineté, dit plus simplement d'autonomie de décision. M. Macron n'aura plus le temps d'aller faire des pirouettes de danseuse-étoile au bout du monde. Il lui faudra appliquer Le Plan.

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    1. Postscriptum: Oublions la LPM à 400 milliards. C'est un programme d'après-guerre, nous n'y sommes pas encore et nous n'avons pas les sous. De grands moulinets dans le vent !

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    2. Bonsoir, A quoi faites vous référence en parlant de "sale", "dévastatrice", "chaos total" ?
      J'ai regardé plusieurs interviews récentes du Gal B. Hodges et je n'ai pas trouvé de référence à ce genre de propos ?

      Et même si les Russes ne se font pas d'illusions sur le soutien chinois (pour moi, le déplacement de nukes tactiques est aussi un message à la Chine, comme un défi face à leur manque de soutien militaire), je doute qu'ils puissent pour autant se passer de leur "aide", si maigre soit elle, sauf à vouloir se suicider économiquement.

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    3. D'accord pour dire que la LPM est plus destinée au temps moyen et long plutôt que le temps court (et donc ne concerne pas vraiment la crise Ukrainienne). En revanche je ne suis pas d'accord pour dire que c'est du vent.
      On nous a suffisamment bassiner avec le poncif "gouverner c'est prévoir". Nous en sommes à 3 grands secteurs stratégique qui ont été laissés à la dérive depuis 30 ans pour ne pas approuver toute action qui vise à la stabilisation de la résilience du pays.

      Pour mémoire :
      => énergie (on peut ajouter l’eau voire le réseau ferré) comme ça on bascule sur toutes les grandes infrastructures trop lourdes pour être initier uniquement par le privé.
      => santé
      => sécurité au sens le plus large (police armée justice)
      Et je suis persuadé que d'autre intervenants trouveront d'autre grands secteurs en déshérences.

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    4. @MajorTom, je fais référence au "cauchemar annoncé" et j'exprimais mon sentiment que l'état-major russe ne pourra pas encaisser les succès ukrainiens en Crimée ou à Marioupol sans réagir violemment. Ce n'est pas du Ben Hodges "mot à mot" qu'il s'agit. Pour moi, la Crimée ne sera pas récupérée sans des destructions massives opérées en Ukraine par les Russes, voire même à la centrale nucléaire qu'ils ont en otage, quoiqu'il leur en coûte au plan européen, chinois ou international. Ils n'ont pas d'alternative capable de les venger et de préserver leur pouvoir sans puiser dans la boîte à ordures. Dès le début, ils ont envisagé de se sauver à n'importe quel prix.
      Pour ce que j'en sais, le soutien chinois n'est pas déterminant.

      @Tonton, Quelle que soit l'époque de sa mise en oeuvre, le gros point d'interrogation sur la LPM est son financement. Les taux de refinancement de la dette sont instables et la Banque de France a dit qu'1% de hausse conduirait à une augmentation du prix de service de 40Mds euros annuels, soit le budget des armées (conférence du 10 mai 2022). Source : https://www.banque-france.fr/intervention/la-soutenabilite-de-la-dette-francaise-entre-hausse-des-taux-et-regles-europeennes
      3000 milliards de dette publique est un boulet énorme pour la France. On voit déjà que la mobilisation des crédits budgétaires est à la peine actuellement.

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    5. C'est la dette contractée maintenant depuis le relèvement des taux pour contrer l'inflation qui va poser problèmes dans quelque années (toute chose restant égal par ailleurs "suivant la formule consacré"). Juste avant le covid nous empruntions à taux négatif.

      En revanche nous nous trouvons bien dans la désagréable position de produire simultanément de puissant effort d’investissement et de réparation tout en colmatant les déséquilibres budgétaires.

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    6. Re: Tonton 10/04 19:37
      "C'est la dette contractée maintenant depuis le relèvement des taux pour contrer l'inflation qui va poser problèmes dans quelque années"

      Pas que. A la différence d'un ménage, l'Etat fait rouler sa dette. Ainsi, en sus du déficit de l'année, l'Etat va devoir emprunter pour rembourser les prêts contractés il y a 2, 5, 10, 15 ans et autres, selon l'échéance du prêt. A un taux moins favorable que la décennie passée. La charge de la dette va donc être impactée dès cette année, au prorata des prêts à rembourser cette année sur la totalité de la dette.

      Fabrice

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    7. Merci d’apporter la précision qui manquait à mon intervention.
      Mon explication pouvait paraitre trop optimiste effectivement. (En langage tonton « quelque années » ce n’est pas plus de 3 ou 4 ans).
      Toutefois l’on ne s’en sortira pas en n’investissent sur plus rien, bien au contraire.

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    8. @Tonton 10 avril 2023 à 16h09
      J'ajouterais l'école, autre service public à la dérive en dépit de l'abnégation de ses agents et d'un budget important.

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  6. Et ici une étude française très fouillée: https://www.frstrategie.org/sites/default/files/documents/publications/recherches-et-documents/2023/042023-v2.pdf

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    1. Merci, c'est à lire effectivement dès qu'on a un moment, 82 pages quand même :)

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    2. Avec Philippe GROS ! Super !
      Merci beaucoup !

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    3. À propos de François GROS et de Michel GOYA, ainsi que, pour faire référence au titre de cet article (qui fait peut-être lui-même référence à la conférence suivante) :
      "La tactique au XXIe siècle : anatomie de la bataille contemporaine"
      https://www.youtube.com/watch?v=K-xJbFm56wQ
      ---> Une excellente conférence.

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    4. "À propos de François GROS"
      ---> Philippe GROS

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    5. Timeo danaos et dona ferentes, comme dirait le vieux pirate dans Astérix, mais pour le coup , une fois n 'est pas coutume, un vrai lien intéressant.Merci.

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    6. Avec ceux du colonel, un des articles les plus intéressants, qu'il m'ait été donné de lire. Ty

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    7. Après lecture : passionnant !
      Mille mercis pour la découverte de cette étude orekhdin.

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  7. Merci mon Colonel pour ce nouvel article qui permet aux personnes non versées dans l'art de la guerre, de comprendre un peu mieux les choses.

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  8. Nouveau rapatriement en Ukraine d'enfants qui tiennent le même discours que les précédents : ils ont parfois été détenus contre leur gré, soumis à des traitements dégradants, à la propagande et à l'endoctrinement.
    On leur a dit que leurs parents ne voulaient plus d'eux, certains ont été traités comme des animaux. D'autres disent qu'ils vivaient avec des rats et cafards.
    Que vaudra la parole de Lvova-Belova - qui soutient agir pour des raisons humanitaires afin de protéger les enfants dans une zone d'action militaire - contre celle des enfants? Quel pays des Nations Unies va oser mettre en doute la parole d'enfants?

    https://www.aljazeera.com/news/2023/4/8/ukraine-children-returned-from-russia-after-alleged-deportation

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    1. Hélas, je crains que beaucoup de pays qui ont eux mêmes des horreurs à se reprocher ne viennent à la défense de madame Lvova-Belova (qui m'a l'air d'être franchement dépassée par tout ça. Aussi naïve que vile et haïssable).

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  9. Bonjour, merci pour cette exellent travail, pour ce qui est de l'état exact de la situation on devra sans doute attendre un peu de voir le brouillard de la guerre s'éclaircir mais en attendant c'est toujours bon de savoir qu'il y a du potentiel. Pour l'armement souhaitons que l'industrie ukrainienne est pu comblée les manques et les retards en souhaitant que l'escargot politique mettent la machine industriel occidentale en route avant la fin de la guerre histoire d'avoirs comme bilan les bonnes décisions on était prise plutôt que si on avait fait ça on aurait changé le cours de la guerre. Salutations, Ludovic Melin.

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  10. Bonjour Mon Colonel, je comprends mieux le délai de livraison de ce tout dernier article (qui se faisait impatiemment attendre !). Merci pour cet immense travail.
    Bien à vous,
    Jérôme DAVID

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  11. Merci monsieur goya,
    Votre analyse me glace d effroi.
    L espoir suscité par les contre offensives UKR de septembre laissent place à la réalité de ce que représente la victoire contre une armée de " chair à canon" ( mais pas que cela , ce serait trop réducteur que de sous estimer à ce point l armée russe )
    Les forces aériennes pourraient elles être un point de bascule, et si oui , avec quels effectifs et surtout compétences de manoeuvre ?
    J espère que demain , les cloches sonneront pour de bonnes perspectives.

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  12. En tout cas du côté de la démographie russe, ça ne s'arrange pas ...
    🇷🇺 Le démographe russe Alexei Raksha a déclaré que le recensement de la population russe était falsifié et que le nombre de résidents de la Fédération de Russie était surestimé d'environ 5 millions de personnes.
    Le fait que toutes les statistiques officielles de Poutine soient fausses n'est plus une nouvelle depuis longtemps mais ici, le nombre est frappant.
    Une autre déclaration intéressante du démographe Raksha est que les statistiques officielles falsifient les données sur la composition nationale de la Russie. Par exemple, le nombre de Tatars a été considérablement sous-estimé (-590.000)
    car la Russie entegistre les Tatars vivant en dehors du Tartarstan comme Russes.

    Ainsi, la composition nationale de la Fédération de Russie est simplement truquée afin de maintenir l'illusion de la prédominance écrasante des Russes.
    Au passage dans ce fil Twitter, u rappele sur la sous-estimation de la motamité COVID en Russie.

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  13. Bonsoir, les analysent se suivent et se recoupent : nombre d'experts (je pense à Stéphane Audran également par ex.) semblent douter de la capacité Ukrainienne à obtenir une victoire décisive ou majeure lors d'une contre offensive qui aurait lieu ce printemps. En même temps les officiels Ukrainiens mais aussi de l'OTAN se répandent dans les médias sur l'imminence d'une contre attaque d'ampleur : je ne comprends pas bien l'intérêt d'en parler autant ? Ajouter au brouillard de guerre ? Motiver les troupes et revigorer les soutiens occidentaux ?

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    1. Tout est possible.
      On peut aussi penser qu'annoncer une offensive prochaine est le meilleur moyen de jeter le doute dans l'esprit des ruSSes, et tempérer leurs ardeurs offensives. Ils sont obligés de garder des troupes en réserve, par exemple, au lieu de les engager sur le front.
      Je me pose beaucoup de questions sur le fait que cette offensive est claironnée sur tout les toits depuis quelques semaines... ça ne me parait pas le meilleur moyen de favoriser la surprise, donc, je doute un peu...

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    2. Bonjour, d'après moi ils s'engagent simplement à reprendre les territoires occupés. La surprise viens du :quand, où comment. Ça peut être demain ou dans un an avec des arcs et des fléches ou des chars à voile, en haut ou en bas, à droite ou à gauche, on ne sait pas, est l'armée russe non plus et là et tout l'enjeu celui qui déjouera le plan de l'adversaire sera en position de force. D'où la grande difficulté à établir l'état des deux armées plus on en sait plus on peut s'adapter en face. Évidemment le moral et l'espoir sont aussi important donc il y a aussi des infos qui filtres pour rouler des mécaniques.... Salutations, Ludovic Melin.

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    3. Re: Major Tom, 09/04 23:30
      "nombre d'experts (...) semblent douter de la capacité Ukrainienne à obtenir une victoire décisive ou majeure lors d'une contre offensive qui aurait lieu ce printemps."

      Si on entend "victoire décisive" comme la destruction quasi complète du corps militaire russe mobilisé en Ukraine, c'est évidemment totalement illusoire. A fortiori s'il doit s'agir de l'appareil militaire dont dispose la Russie à qui il restera toujours possible de se retirer derrière ses frontières, à l'abri du parapluie atomique.

      Par contre, si l'armée russe devait subir un revers humiliant, dans le style de la retraite de l'oblast de Kharkiv (pas le retrait ordonné de Kherson), le Régime poutinien pourrait être déstabilisé. Tout particulièrement si la Crimée devait être isolée logistiquement (cf. coupure du pont terrestre via le sud de l'oblast de Zaporijjia). En 1917, l'Allemagne a vaincu face à la Russie du fait de la "discorde chez l'ennemi", pas en ayant détruit l'armée russe (même si échec de l'offensive Kerenski).

      Sinon, une perspective d'impasse à la coréenne (ou comme à Chypre) reste d'actualité, sur des lignes non encore établies.

      Fabrice

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  14. Bonsoir, merci pour cette analyse. Cela me rassure un peu sur l'état des forces Ukrainiennes, alors que les documents qui ont fuité du Pentagone laissent penser que la taille de l'armée ukrainienne est bien moins importante (à supposer que les chiffres figurant dans ces documents ne sont pas faux, ce qui est loin d'être clair).

    Beaucoup de questions demeurent (principalement la question de l'équipement/encadrement des nouvelles brigades) et nous n'auront pas les réponses avant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

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  15. Bonsoir monsieur Goya et merci pour votre partage de savoir et d'analyse. Je me permets de relever quelques coquilles (sauf erreur de ma part) :

    - là où ça [se] complique ==> paragraphe 2, lignes 2-3
    - en général plac[és] un peu [en] arrière en réserve d’intervention ==> paragraphe 4, ligne 2 du volet « Géographie de la force »
    - mais aussi renforcer tou[te]s les autres composantes des forces armées ==> paragraphe 1, ligne 3 du volet « Le cœur de l’armée bouge »
    - Il semble que la formation de ces grandes unités ait été décidée ==> paragraphe 3, ligne 4 du volet « Le cœur de l’armée bouge »
    - On espère (y) faire ça en quatre mois ==> paragraphe 4, lignes 2-3 du volet « Le cœur de l’armée bouge »

    Évidemment, cela n'entache pas la qualité de votre production, libre à vous d'en tenir compte.

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  16. Merci pour cet article tres interessant.
    Mainetnant s il est vrai qu on a peu d infos sur l état réel de l armée Ukrainienne, il est encore plus vrai qu on a aucune info fiables sur la Russie.
    On avait sous estimé leur stock de missiles, c est vrai. Mais il me semble que les attaques de drones et de missiles s espacent de plus en plus. La derniere attaque massive remonte a quand?
    La flotte de la mer noire est ou? Elle aussi depuis le Moskva et puis la reprise de Khrson elle semble totalement effacée, stationnée au port.
    L aviation? daccord l environnement est compliqué, mais quand même...
    De mois en mois les russes ont réduit la voilure, depuis 4 mois ils se contentent d attaques locales sur Bakhmut. L ane onyme nous dira qu ils préparent une offensive décisive... Ca n en a pas fort l air. Sauf a considérer que les dents de dragons, les tranchées et les mines sont des armes offensives.
    Bien sur, je voudrais que l Ukraine contre attaque avec succes, des ce printemps. Mais si ils estiment qu ils ne seront pres qu a l été, je préfere les voir a l oeuvre plus tard que trop tôt.

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  17. Jour 410 : 09 avril

    Aujourd'hui, il y a beaucoup de nouvelles du sud. Ici, en préparation de la prochaine opération de contre-offensive ukrainienne, les forces russes ont augmenté la densité de leurs fortifications, espérant les arrêter en première ligne. Cependant, des nouvelles récentes suggèrent que les Ukrainiens ont développé des missiles balistiques d'une portée de plus de 400 km et ont déjà commencé à cibler des lignes d'approvisionnement critiques en Crimée.

    De récentes photos géolocalisées publiées par des médias russes montrent que les Ukrainiens ont créé plusieurs positions dans des rangées d'arbres au sud d'Orikhiv. Ces positions sont situées à l'ouest de Nesterianka, ce qui permet déjà aux Ukrainiens de l'attaquer depuis au moins deux directions. Opérer à une telle proximité du village a permis aux opérateurs de drones ukrainiens de commencer à détruire les infrastructures défensives russes, telles que les radars de contre-batterie sur les toits.

    Des sources russes ont également signalé que les Ukrainiens avaient accru la concentration de leurs forces dans la région. Selon ces rapports, un groupe d'assaut est arrivé à Komyshuvakha et n'a toujours pas été déployé sur la ligne zéro. Un autre groupe d'assaut ayant une grande expérience des combats urbains aurait été déplacé de Bakhmut vers la région de Huliapole.

    Et la direction Huliapole commence également à s'activer. Des images de combat récentes révèlent que les Ukrainiens tirent activement sur la position russe à Dorozhnianka. Dorozhnianka est un petit village, cependant, c'est le seul village qui sépare les deux plus grands bastions de cette partie de la région : Huliapole et Polohy. L'utilisation de mortiers et de signaux d'artillerie sur la préparation des actions offensives.

    La 44e brigade d'artillerie ukrainienne, responsable des secteurs d'Orikhiv et de Huliaipole, cible de plus en plus les positions russes dans les arbres. Ici, dans les champs, les lignes d'arbres sont les seuls objets qui peuvent obstruer la vue, donc presque toutes les tranchées sont situées ici.

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    1. Afin de renforcer leur défense, les Russes ont commencé à déployer le véhicule de pose de mines GMZ-3. Le véhicule est conçu pour l'exploitation minière antichar et peut placer des mines dans le sol avec un camouflage. Simultanément, les Ukrainiens ont commencé à tester l'équipement spécial américain M58 Mine Clearing Line Charge. Le M58 est une charge de ligne explosive qui fournit une voie de 8 mètres sur 100 mètres.

      Les forces russes tentent d'identifier où se trouve cet équipement et de le détruire dès que possible pour saper les capacités offensives ukrainiennes. Aujourd'hui, des sources russes ont rapporté que l'aviation russe avait mené une frappe aérienne, ciblant une concentration d'équipements. Au cours de la semaine dernière, les frappes sur les positions arrière par les deux parties sont devenues très courantes. Au cours des 4 derniers jours, des Ukrainiens auraient frappé des bases russes à Tokmak, Molochansk, Myrne et Melitopol avec HIMARS. Les cibles étaient diverses : des sous-stations qui alimentent les trains locaux aux centres logistiques, dépôts de munitions et concentrations de forces. Afin de dégager le ciel pour les roquettes, les équipages ukrainiens de reconnaissance aérienne et d'artillerie traquent activement la défense aérienne russe à moyenne portée.

      La portée de l'artillerie ukrainienne ne cesse d'augmenter. Il y a deux jours, des sources russes ont fait état du redéploiement de plusieurs équipages HIMARS dans la région de Kherson, et peu de temps après, les habitants d'Armiansk ont ​​signalé avoir entendu une série d'explosions.

      Cependant, la plus grande nouvelle est de loin que les Russes auraient abattu plusieurs missiles balistiques à Feodosia. Des images géolocalisées ont montré une explosion près de la base de missiles anti-aériens russe. Jusque-là, le seul moyen pour les Ukrainiens d'atteindre la Crimée était d'utiliser divers drones aériens et amphibies. Des sources russes ont rapporté que les Ukrainiens avaient développé le système de missile opérationnel-tactique Grom-2 en modernisant sa version précédente. Certaines sources ont affirmé que les roquettes ont été lancées depuis la région de Kherson et ont parcouru environ 260 km, tandis que d'autres sources affirment qu'elles ont été lancées depuis la région d'Odessa et ont parcouru 415 km. Il semble que le deuxième scénario soit correct, et les Ukrainiens possèdent déjà des missiles capables de détruire le pont de Crimée avant même le début de l'opération de contre-offensive. Un tel développement réduirait considérablement les capacités russes à approvisionner le groupe sudiste au moment où il en aurait le plus besoin.

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  18. Guirkine
    "Nous avons une grande guerre avec des pertes énormes"
    " Ce sont des contes de fées les récits selon lesquels les Russes broient l'armée ukrainienne. Cela nous broie aussi"
    https://twitter.com/i/status/1645091009406148610 (russe)

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  19. Merci colonel pour ce gros travail de synthèse, cela confirme que les UK n'ont pas une très grande marge de manœuvre. A ajouter éventuellement à la réflexion le travail des russes sur la construction de lignes fortifiées qui augmentent considérablement au sud, Crimée incluse. Je joins ce tread qui recense les fortifications russes. Chaque point sur la Map correspond à une photo satellite, le travail n'est pas exhaustif mais permet de se donner une idée de la difficulté d'une future offensive.

    https://twitter.com/bradyafr/status/1645105969859293184

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  20. Les russes manquent d'hommes entraînés et ont des problèmes d'approvisionnement en munitions d'artillerie. Gerasimov "épuise la force avec une série d'opérations offensives inopportunes et irréfléchies, dont les gains ne changeront pas l'image stratégique de la Russie, mais pourraient rendre les forces russes plus vulnérables...." ( Moscow Times )

    D'après Igor Korotchenko, rédacteur en chef du journal de la Défense nationale basé à Moscou, "le résultat de la guerre va dépendre de la rapidité et de l'etendue des livraisons occidentales et de la capacité russe à intercepter ce type d'armements"
    Ca a le mérite d'être clair.
    https://www.themoscowtimes.com/2023/04/08/russia-takes-stock-after-winter-offensive-fails-to-deliver-gains-a80762

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    1. Ce serait en effet le moment pour les occidentaux (en fait les americains) de mettre les gaz: les russes sont au bout du rouleau, la chine aimerait que ca se termine. Une grosse percée au sud et la negociation redevient possible, ou bien Poutine saute, ou bien...mais ce sera encore trop peu trop tard. L'ouest préfère les FAU encalminees et une russie blessée mais stable à une clarification aux consequences imprévisibles.

      L'histoire est pleine de ces conflits de fixation, qui ne donnent pas de victoire claire, voire finissent en defaite mais aboutissent a une forme de succès de long terme: le Viet Nam en est l'exemple parfait.

      J'aurais du mal a m'en contenter. Le lâche soulagement a un goût bilieux détestable

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  21. ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 9 AVRIL 2023

    Répressions religieuses de la Russie dans toute l'Ukraine occupée depuis le début de l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine le 24 février 2022. La Russie continue d'armer la religion dans un effort pour discréditer l'Ukraine sur la scène internationale et utilise des opérations d'information sur la religion pour faire avancer des objectifs militaires bien qu'elle commette des violations flagrantes de la liberté religieuse dans l'Ukraine occupée. La Russie pourrait utiliser les prochaines vacances de Pâques orthodoxes le 16 avril pour tenter de retarder les contre-offensives ukrainiennes en appelant à un cessez-le-feu par respect pour la religion orthodoxe malgré le fait que la Russie n'a pas montré un tel respect pour la religion dans les zones occupées par ses forces. 

    Les autorités d'occupation russes mènent probablement une campagne de persécution religieuse systématique en Ukraine occupée.
    Les autorités russes répriment systématiquement la liberté religieuse en Russie en tant que politique d'État.

    La Russie exporte ses politiques étatiques de persécution religieuse systématique vers l'Ukraine occupée par la Russie.

    Les responsables de l'occupation russe répriment les communautés religieuses ukrainiennes dans les républiques par procuration de l'est de l'Ukraine et en Crimée illégalement occupée depuis 2014

    La campagne de persécution religieuse de Moscou vise à éradiquer l'Église orthodoxe autocéphale (indépendante) d'Ukraine (OCU), que Moscou considère comme schismatique malgré la décision du patriarche œcuménique de Constantinople en 2019 d'accorder à l'Église orthodoxe ukrainienne son indépendance vis-à-vis du patriarcat de Moscou.
    Les forces d'occupation russes ont également ciblé d'autres confessions qui sont distinctement culturellement ukrainiennes. 
    La campagne russe réprime également la minorité protestante d'Ukraine.

    Des témoignages indiquent que la conduite des soldats russes envers les protestants en Ukraine occupée est brutale.
    La persécution religieuse systématique de la Russie soutient une plus grande campagne russe de génocide culturel contre l'Ukraine.
    Le Kremlin poursuit une opération d'information visant à dépeindre faussement la Russie comme un État religieusement tolérant tout en réprimant délibérément les libertés religieuses en Ukraine
    Le Kremlin continue d'utiliser de vieux récits erronés selon lesquels le gouvernement ukrainien opprime les libertés religieuses comme justification morale de son refus de négocier avec l'Ukraine, probablement dans l'espoir de retourner l'opinion publique internationale contre l'Ukraine.

    Le député de l'UOC n'est pas une organisation religieuse indépendante mais plutôt une extension de l'État russe et un instrument de la guerre hybride russe.

    Le Kremlin pourrait appeler à un cessez-le-feu autour de Pâques orthodoxe le 16 avril comme il l'a fait pour Noël orthodoxe en janvier 2023
    Les partisans de la liberté religieuse internationale devraient soutenir les efforts de l'Ukraine pour libérer ses territoires.

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    1. Taper sur les protestants..... pas une bonne idée, stratégiquement parlant, ça, je comprends soudain mieux pourquoi de nombreux conservateurs américains sont à fond derrière l'Ukraine. Pas tous, hélas, ceux dont la persécution (du coté du persécuteur) est la raison de vivre mouillent pour Poutine.

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  22. Depuis plusieurs jours, les pertes infligées au ruSSes en hommes, chars et VCI ont beaucoup baissé.
    Par contre, les pertes en artillerie demeurent trés élevées, de l'ordre de 10 pièces par jour, ce qui est trés supérieur à la moyenne sur plusieurs mois.
    Et si c'était ça le piège de Backmut ? Les russes y sont concentré une majorité de leur artillerie sur une zone réduite, les ukrainiens aussi (4 brigades sur 6 ou 7 donc).
    Mais avec leur allonge et précision supérieure, avec l'aide des nombreux radars de contre-batterie livrés par les US, ils sont probablement lancés dans une chasse à l'artillerie ruSSe.... Ce qui facilitera évidemment toutes opérations ultérieures.
    Le rapport du jour :
    https://twitter.com/NOELreports/status/1645333175797788674

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  23. ISW (suite)
    • Des sources russes ont réagi avec indignation aux autorités russes accusant Yuri Yevich, membre de « l'Union des volontaires du Donbass », de discréditer les forces russes. Des sources russes ont affirmé que des responsables du ministère russe des Affaires intérieures avaient accusé Yevich d'avoir dispensé un cours de médecine tactique aux employés de Rosgvardia qui dépeignait négativement les forces russes en Ukraine.
    • Le financier de Wagner Yevgeny Prigozhin a directement critiqué l'approche du ministère russe des Affaires étrangères à l'égard de la présidence russe du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et a proposé sa propre liste de points à l'ordre du jour du CSNU, probablement un acte démonstratif visant à soutenir sa position dans la communauté ultranationaliste russe et poursuivant ses efforts obliques pour se présenter comme un président convenable de la Russie à un moment donné dans le futur.
    • Le centre de presse conjoint ukrainien de la direction de Tavriisk, le colonel en chef Oleksiy Dmytrashkivskyi, a déclaré que les forces russes avaient concentré 113 groupes tactiques de bataillon (BTG) dans la direction de Zaporijia et 205 BTG dans la direction de Donetsk.
    • Les forces russes ont mené des attaques terrestres limitées sur la ligne Kupyansk-Svatove-Kreminna. Le porte-parole du Groupe des forces ukrainiennes de l'Est, Serhiy Cherevaty, a déclaré que sept combats avaient eu lieu dans ces directions.
    • Les forces russes ont continué à mener des attaques au sol dans et autour de Bakhmut, et sur la ligne Avdiivka-Donetsk City. Cherevaty a déclaré que des forces aéroportées russes (VDV) sont apparues à Bakhmut. Les forces russes ont probablement réalisé des gains marginaux dans le sud de Bakhmut le 9 avril.
    • Un milblogger russe a affirmé que les forces ukrainiennes avaient mené une opération de reconnaissance en force dans l'ouest de l'oblast de Zaporijia.
    • La responsable de l'organisation russe indépendante de défense des droits de l'homme « Rus Sidyashchaya » (La Russie derrière les barreaux), Olga Romanova, a affirmé le 8 avril que les recrues condamnées avaient commencé à signer des contrats de 18 mois avec le ministère russe de la Défense (MoD).
    • Les responsables de l'occupation russe continuent probablement d'utiliser des programmes de relocalisation médicale pour expulser des enfants ukrainiens vers la Russie. Le chef de la République populaire de Louhansk (LNR), Leonid Pasechnik, a affirmé que des médecins spécialistes russes avaient examiné plus de 94 000 enfants dans l'oblast de Louhansk et que les responsables de l'occupation avaient envoyé des milliers d'enfants de l'oblast de Lougansk dans des cliniques fédérales russes, dont la majorité se trouvent probablement en Russie.

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    1. "113 groupes tactiques de bataillon (BTG) dans la direction de Zaporijia et 205 BTG dans la direction de Donetsk" : info ou intox ? En ce moment, la guerre des "communications" à grand renfort de manches est très active...

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  24. Et si Bakmouth n'était qu'un leurre ? L'utilisation à outrance des mercenaires et prisonniers permet de gagner du temps, de ne pas braquer la population intérieure et former pour remplacer ce qui a été détruit au printemps dernier ? Cela permet aussi d'user les ukrainiens.
    Les laisser croire que l'ours russe est agonisant, les amenant à une contre offensive dans la profondeur. Et là, tomber dans le piège russe ?
    C'est mon interrogation....

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    1. Bien sûr que l'utilisation des prisonniers d'abord, des mobiks ensuite, et maintenant des mercenaires plus aguerris, à Bakhmut a un but : celui d'user en face les Ukrainiens.
      Comment pense-t-on si on est russe et proche du gouvernement ?
      Les prisonniers : "pas une grande perte !" pourrait-on comprendre de l'utilisation, de leur instrumentalisation, qu'en a fait Wagner => qui va se plaindre ???
      Les mobiks : déjà plus difficile à cacher... mais en prenant des gens peu enclins à se plaindre, mal organisés, ceux des provinces lointaines... => seuls les moscovites ou ceux qui habitent les grosses villes de l'ouest pourraient vraiment faire entendre leurs voix... donc on utilise des mobiks loin de St Petersbourg ou de Moscou
      Les mercenaires : ce sont d'anciens militaires pour beaucoup... qui vivent pour se battre ? Ou tout autre raison d'exprimer leur violence... Qui se soucie d'eux ? Prigozhine ?
      De plus, faire croire aux Ukrainiens qu'en face, il n'y a plus personne. Histoire de leur tomber sur le rable ensuite... c'est une vieille ruse de guerre que connaissent les Ukrainiens. D'ailleurs qui mieux que les Ukrainiens (qui en ont fait partie) connaissent les façons de faire de l'armée russe ???

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    2. @Isaty,
      "D'ailleurs qui mieux que les Ukrainiens (...) connaissent les façons de faire de l'armée russe ?"
      Je pense aussi que la connaissance intime des tactiques russes est un atout indéniable pour l'armée ukrainienne. Mais l'avalanche sur le front de cas sociaux en tout genre qui bouchent tous les trous et de vieux chars enterrés comme des canons de fort, vont compliquer l'offensive ukr jusqu'à peut-être entamer le moral du voltigeur de pointe. Ce sont les portes de l'enfer qui vont s'ouvrir. Et nous sommes assis là à compter les billes. Espérons que l'occident n'aura pas à s'en repentir !

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    3. Xavier Tytelman
      UKRAINE: préparation des contre-offensives - point de situation Bakhmut et Légion des volontaires
      https://youtu.be/nib8riBkv8k

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  25. [Deux coquilles repérées - si je ne me trompe :
    - § sur la force territoriale : "31 ou 32 VT"... pour "31 ou 32 BT", non ?
    - § Géographie de la force : - au sud de Zaporijia - entre Orikhiv et le Dniepr, ce qui indique, il est vrai, un "certain d’intérêt"... => un certain intérêt ou un regain d'intérêt ?]
    Un article encore très intéressant, cette fois encore... Je me demande pourquoi n'apparaissent pas dans la définition des forces armées, les "bataillons" logistiques qui l'accompagnent (désolée pour mon vocabulaire). Ou encore, ici pour l'Ukraine, ces "bataillons" de claviers, et cette armée qui bataille virtuellement...
    Merci une fois encore pour la clarté de vos écrits.

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  26. Les pertes humaines (côté russe) qui diminuaient ces derniers jours, repartent à la hausse : résultat du jour
    https://twitter.com/GeneralStaffUA/status/1645325770955317249

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    1. Hello Isa.
      A manipuler toutefois avec des pincettes
      ===> https://lookerstudio.google.com/reporting/dfbcec47-7b01-400e-ab21-de8eb98c8f3a/page/p_wdrgjv1iyc?s=pySqiKozf6s
      Le dernier jour 670 personnels avec une moyenne mobile 7j à 523 pourrait montrer un signal de hausse d'autanty que ca se répète sur les trois derniers jours.
      En revanche le score dernière semaine est toujours SOUS la moyenne mobile de peu certes.
      Par contre les pertes en équipement sont assez basses comparées à l'historique. 18 cars sur les 7 derniers jours pour une moyenne mobile (week) de 21 - Ils ( les Ivan's) perdent pas mal de MLRS par contre +75% et des pièces d'artillerie. Contrebatterie efficace, probablement.
      Regardez l'onglet " Field reports by month", c'est assez impressionnant.

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    2. Les pertes en artilleries en drones et en véhicule de servitude sont très stables depuis des semaines.
      Nous sommes dans le schéma de petites poussée locales mais constante comme la vidéo que nous avons commenté la semaine dernière.
      Isoler les retranchements trop exposer et user au moindre cout humain pour les Ukrainiens.

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  27. Inventaire et analyse des fuites d'information Pentagon par CNN in https://edition.cnn.com/2023/04/09/politics/pentagon-leaked-documents-us-spying-allies-foes/index.html

    En terme de perspectives, le plus grave me semble la mise en danger de sources humaines au sein de l'appareil russe.

    Fabrice

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  28. Un grand nombre d'observateurs ne semble pas croire à cette fuite d'informations, dont certains médias indépendants, pas que ce ne soit pas possible, cf WikiLeaks par ex, mais parce que la source de la fuite, le timing, les circonstances sont vraiment improbables. Dans les autres possibilités et selon l'état réel de l'armée UK, on trouve un très grand nombre d'officines qui y trouvent un intérêt, des russes pro guerre, certains européens, et même des Ukrainiens s'ils ont réussi à constituer une grande force d'offensive. Difficile de déterminer la vérité mais les américains sont facilement capables d'organiser une intoxication de ce niveau avec le soutien de leurs administrations et de qq médias qui finissent de convaincre. A mettre en perspective avec la communication des organes ukrainiens qui affichent leur très grande confiance sur la suite des opérations, cette fuite me paraît nettement douteuse pour le moins.
    @fritz; n'étant en général pas très bavard, mon premier post sur ce blog peut être en mai 2022 mettait en doute la volonté des américains de donner les moyens aux ukrainiens de remporter une victoire décisive. J'ai beaucoup douté ensuite non seulement suite à vos réponses mais aussi par les annonces successives des US. Mais aujourd'hui malheureusement j'ai peur de ne pas tout à fait avoir eu tord; les européens comme les américains se satisferont d'un statut quo, qui sera extrêmement préjudiciable d'abord au projet européen. Une realpolitik du minimum.

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  29. UKRAINE: préparation des contre-offensives - point de situation Bakhmut et Légion des volontaires
    Xavier Tytelman
    https://www.youtube.com/watch?v=nib8riBkv8k

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  30. Durcissement de l'application des sanctions par les US : ultimatum aux entreprises : ou vous continuez à faire des affaires avec la Russie ou vous en faites avec les pays qui représentent 50% de l'économie mondiale. Des responsables du Trésor américain vont se rendre dans différents pays dont notamment l'Italie, l'Allemagne et la Suisse où ils rencontreront les dirigeants des institutions financières
    https://apnews.com/article/russia-ukraine-war-sanctions-treasury-finance-16c93869f850e5fcdaf61c2e6a2bc724

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    1. Mon entreprise continue a faire du business en Russie, notemment via la Turquie. J'aimerais bien que cela s'arrête, même si dans l'agro alimentaire, nous ne sommes pas dans l'illégalité...

      A un moment, le business doit rejoindre l'ethique.

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    2. Pour ceux que ça intéresse, l'université de Yale continue de publier une liste d'entreprises continuant d'exercer en Russie à des degrés divers (information déjà publiée il y a quelques mois, mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal) :

      https://www.yalerussianbusinessretreat.com/

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  31. J’ai un doute... c’est combien de chars un bataillon en Ukraine? 36 ou 42?
    Merci d’avance si quelqu’un sait

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    1. Une compagnie de char ukrainienne, c'est 10 chars

      Un bataillon, c'est trois compagnies : 30 chars

      cf par exemple: https://militaryland.net/ukraine/armed-forces/12th-tank-battalion/

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  32. Merci TLG
    Il me semblait bien que c’etait moins que chez nous...

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  33. Mis avril l’année dernière, c’est plus ou moins le moment où j’ai compris que l’armée russe était tellement loin de ce que nous imaginions qu’elle pouvait perdre cette guerre.
    J’ai aussi souvent dit qu’il faudrait attende 1 an plein pour avoir une idée de l’effort industriel que nous avons fournis.
    Il est en demi-teinte :
    Nous avons visiblement réussi à dynamiser et optimiser les lignes de production existante. Les lignes de production existante ont été correctement approvisionné et tourne a plein. C’est bien mais c’est loin d’être suffisant.
    Visiblement aucune nouvelle ligne de production de quoi que ce soit n’est ou ne va entrer en service rapidement. La prochaine étape industrielle semble malheureusement la fin de cette année pour espérer de nouvelles capacité décelable avec des chiffres grand publique.

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  34. @touslesbassineurs : On en rêvait, nous l’avons fait ! L’UE termine l’hiver avec 55% de stocks de gaz, contre 25% habituellement. On va pouvoir remplir 2023/24 sans la Russie et à des prix confortables
    Adieu Gazprom on t’aimait bien! 😂🤣😂 (twitt)

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    1. Depuis le temps que je cherche à la placer.....
      https://www.youtube.com/watch?v=HEqOxE6C1lk

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    2. Rue de la Madone, ça existe encore ? Fabuleux !

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    3. Oui mais il ne parle pas d'un couvent de Carmélite......

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    4. Si quelqu'un a une source fiable sur les prix, ça m'arrangerait bien, parce que le fâcheux avec qui je romps régulièrement des lances prétend maintenant que nous achetons le gaz beaucoup plus cher aux méchants américains...

      Des fois j'aimerais bien juste pouvoir lui coller une baffe et qu'on n'en parle plus...

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    5. https://www.boursorama.com/bourse/matieres-premieres/cours/_NG/

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    6. Source un peu datée, mais qui met les idées en place:
      https://www.iea.org/reports/russian-supplies-to-global-energy-markets/gas-market-and-russian-supply-2
      Il est certain que les européens payent plus cher leur gaz que les américains, mais il ne vous échappera pas que "nous" - Norvège excepté - n'en produisons que peu (et de moins en moins), et qu'il n'y a pas de pipe entre les US et l'Europe...
      Le graphique du volatile est plus récent mais ne montre pas les cours US. Par contre on y voit que les cours ont beaucoup baissé dans les derniers mois (division par 2 depuis décembre)

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    7. Coq: au moins il ne pue pas le crime, la mort, la misère, le vol et la corruption comme le gaz russe . Et encore, celui-ci nous revient par la bande...une belle odeur de cadavre dans nos chaufferies.

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    8. Un exercice de prévision par ING sur le prix du gaz en 2023/24 (https://think.ing.com/articles/drastic-shift-in-natural-gas-outlook) et un autre de l'institut BRUEGHEL (https://www.bruegel.org/analysis/how-much-will-eu-pay-russia-fossil-fuels-over-next-12-months). Selon ces prévisions, le prix du gaz devrait quand même rester à 3 ou 5 fois le prix d'avant la guerre, si je lis bien. Mais après tout c'est la participation directe et volontaire de nos citoyens à l'effort de guerre ukrainien.

      On remarquera que les Russes continuent de livrer du gaz à travers le pipe ukrainien (https://www.reuters.com/business/energy/russian-gas-europe-via-ukraine-transit-rises-2023-02-01/), mais ils ont réduit les volumes par rapport aux contrats conclus avant la guerre. Les Ukrainiens les ont donc trainés en arbitrage CCI (https://expro.com.ua/en/tidings/naftogaz-initiates-new-arbitration-proceeding-against-gazprom / https://ukranews.com/en/news/884734-naftogaz-will-continue-arbitration-against-gazprom-despite-its-threats) pour se faire payer, en vertu du principe que l'argent comme le gaz n'ont pas d'odeur. L'affaire est plutôt comique: les Ukrainiens demandent aux Occidentaux de ne plus faire d'affaires avec les Russes, quand eux trainent les Russes en justice en leur reprochant justement d'avoir diminué le volume d'affaires qu'ils entretiennent avec l'Ukraine... E vero !

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    9. C'est effectivement très comique. Des dizaines de milliers d'ukrainiens qui n'avaient rien demandé en sont morts, et des russes probablement au moins deux fois plus nombreux, et ça fait rigoler l'avocat, le défenseur. Orekdhin, vous savez ce que vous valez ?

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    10. @ Orekhdin : cela me semble pourtant de bonne guerre (ou préférez vous "de bonne opération militaire spéciale" ?). Le gros des revenus en hydrocarbures de Russie vient des exportations vers l'Europe, pas vers l'Ukraine ; il est donc important de les arrêter autant que possible pour éviter de financer la guerre. L'Ukraine se finançant en partie avec le transit gazier russe sur son territoire, il est bien joué (quoique parfaitement cynique, mais moins que le massacre de centaines de milliers d'hommes et les viols de femmes et enfants, comme le signale Pedro) de faire cracher la Russie au maximum pour qu'elle respecte ses contrats. Enfin un langage que pourrait comprendre Poutine : face tu perds, pile je gagne ! Mais l'avocat intègre que vous êtes ne va certainement pas renier cette stratégie qui utilise la lettre de la loi et non son esprit...

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    11. @Pedro: il ne faut pas prendre le sens premier du mot comique. Cela fait longtemps que je dis qu'il s'agit d'un carnage et qu'il doit cesser. Je ne suis pas certain que faire des ronds de jambes devant des arbitres grassement payés dans des salons feutrés d'un palace zurichois (le lieu de l'arbitrage) fasse beaucoup avancer le schmilblick, ni n'avance d'un millimètre la cause ukrainienne.

      @Laurent: biens sur que c'est bien vu. Mais est-ce à la hauteur de l'enjeu ?

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  35. Réponses
    1. Attention que le prix de revente en Europe peut être supérieur au prix de référence mondial du fait des entreprises importatrices qui font du bénéfices (mais ce n'est pas vladimir qui pilote ce paramètre).

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  36. artur Réihi estonien
    https://youtu.be/SRW-Nd8XPcY
    quelques videos d'actualités intéressantes

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  37. L'avis étayé de Ukraine Matters sur la fameuse fuite de documents.
    En résumé, pour lui les documents sont vrais, mais ne donnent pas beaucoup d'infos que les ruSSes ne sachent déja...
    Donc ce n'est probablement pas une opération de déception, car justement ils ne donnent pas d'infos vraiment secretes, et que celles qu'ils donnent sont assez facilement vérifiables.
    Reste à voir si cette première fuite sera suivie d'autres, et si elles ne feraient pas partie d'un plan plus complexe (il faut bien donner du vrai sans grande importance pour crédibiliser du faux qui pourrait suivre...)
    https://www.youtube.com/watch?v=0M0ewVeg-DA

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    1. Une enquête de Bellingcat sur l'origine des fuites (https://www.bellingcat.com/news/2023/04/09/from-discord-to-4chan-the-improbable-journey-of-a-us-defence-leak/) ou plutôt sur la source originale.

      Si c'est un coup tordu d'un service occidental ou russe, on n'en connaîtra la raison que par les historiens dans 50 ans... Si les Russes sont derrière ce coup, c'est peut-être pour impressionner les Ukrainiens en leur disant que eux aussi ont leurs entrées dans les services US et donc qu'ils peuvent voir par dessus l'épaule de l'EM Ukrainien. Comme les Ukrainiens entendraient lancer une opération, cela devrait les obliger à changer leurs plans, ou pas, pour bénéficier de l'effet de surprise. On se rappelle que les Anglais avaient intoxiqué les Allemands en leur faisant croire qu'ils allaient débarquer en Normandie... ce qui a poussé les Allemands à croire qu'ils n'allaient pas le faire, alors qu'ils l'ont fait.

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    2. Il manque la suite de votre raisonnement, une omission sans doute : et si c 'était les Américains ?

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    3. J'ai du mal à croire que les ruSSes pourraient etre à l'origine de ce coup:
      - si c'est le cas, pourquoi griller une ou plusieurs sources en révélant publiquement la fuite, alors qu'ils pourraient continuer à apprendre des choses dans la plus grande discrétion ?
      - Pourquoi pousser les ukrainiens à potentiellement changer leurs plans s'ils sont au courant de ce que les ukrainiens préparaient ?
      OU alors, ils ont mis la main sur des infos sans importance et les rendent publiques pour faire craindre aux ukrainiens qu'ils en sauraient plus... Ce doit etre la thèse évoquée par Orekhdin.

      Maintenant, pourquoi les américains feraient-ils cela alors que cette fuite donne une piètre image de leur administration, et secoue le landernau de leurs services ? Seulement si cela fait partie d'un plan beaucoup plus complexe qu'on ne découvrira effectivement que dans 50 ans... Mais je n'y crois guère.

      C'est peut-être juste "l'œuvre" d'un nouveau Snowden quelconque qui se sent lutter contre le méchant "impérialisme américain"...

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    4. Bonjour, comme dirait bob Marley je crois "don't worry be happy". Pas là peine de partir en live sur des infos US consernant la guerre en Ukraine de toute façon je doutes qu'ils en savent beaucoup plus que les Russes, pour une raison simple si les Ukrainiens se font mettre à jour par les USA les Russes risquent de faire de même. Alors s'en doute savent ils se qu'ils envoient et encore même cette infos peut être coder, ils suffient de convenir d'une clès de lectures limiter au personnel conserné, par exemple le gars ou la fille qui gère le stock, ainsi on peut simplement ordonner si on te demande 10 caisses envoi 100. Tu fais ensuite t'es calcul en fonction de ce qui est indiqué sur la feuille et t'obtiens des chiffres très alarmant! Enfin pour infos je rappelle que les généraux us annonçaient des déficites en munitions à venir avant même l'hiver si je me rappelle bien, pas sûr ça commence à dater... On va donc se contenter d'affirmer : les Ukrainiens ont besoin d'avions, de chars de munitions etc comme l'a rappeler je ne sais plus qu'elle ponte Ukrainiens dans le monde au sujet de ces fuites. Salutations, Ludovic Melin.

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    5. C'est un peu comme Nordstream : on ne comprend pas très bien qui pourrait y avoir intérêt ou en avoir les moyens...
      Pour ajouter au bon résumé de Brennos, la voie de diffusion choisie ne vise clairement pas à authentifier de façon sérieuse. Cela vient-il d'une source qui ne croit pas aux médias mainstream, et refuse donc une authentification en bonne et due forme ? Ou qui a peur d'être rapidement démasquée en s'adressant à des médias américains (qui ont une forte incitation à ne pas laisser sortir imprudemment des documents classifiés) ? J'imagine qu'il existe tout de même des moyens de diffusion dans des médias étrangers plus "neutres", sans être classifiés comme pro-Kremlin, mais avec une fiabilité plus grande que Discord et 4chan...
      Soit celui qui a fait cela est un vrai amateur, soit c'est effectivement une opération d'enfumage avec des éléments réels emballant de vrais morceaux d'intox à venir pour les crédibiliser... d'un côté ou de l'autre !

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    6. Si c'étaient les Américains, j'ai deux hypothèses. La première est de leurrer les Russes sur la prochaine offensive, en leur donnant une vision tronquée de la réalité. Cela dit, je serais surpris que leurs services prennent pour agent comptant des informations miraculeuses qui apparaissent par l'opération du saint esprit sur un site de jeux en ligne. Mais sait-on jamais...

      L'autre possibilité est que des militaires ou des membres des services américains en ont marre de voir la différence entre ce qui est dit par les hautes sphères politiques et la réalité du terrain. En tout cas, cela interroge certains élus républicains: “It does seem like we’re not hearing the whole story,” the Republican aide said. “It’s definitely surprising.” Le fait que les défenses anti-aériennes ukrainiennes seraient, selon le document, prêtes de l'effondrement laisse penser que les USA ne seraient pas assez proactifs, ni qu'ils aient suffisamment calibré les besoins ukrainiens en armement, budgétés quand même en 2023 à USD 43 milliards.

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    7. DSI émet l'hypothèse que les USA pourraient être à l'origine de la fuite : elle met en difficulté certains états comme l'Egypte qui s'orientent vers un soutient de la ruSSie...
      C'est une hypothèse comme une autre. Mais si c'est le cas, on pourrait douter de la véracité des "révélations" sur les stocks de missiles AA ukrainiens...
      Bref, une affaire bien opaque...
      https://twitter.com/DSI_Magazine/status/1645681559146569729

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    8. La source de ma citation ci-dessus: https://thehill.com/policy/defense/3943174-dwindling-weapons-leaked-ukraine-russia-docs-raise-pressure-on-us-government/

      Un article dans le Blick en Suisse qui fait aussi comme moi l'hypothèse d'une personne qui a eu envie d'exposer la vérité: https://www.blick.ch/fr/news/monde/des-consequences-graves-pour-lukraine-la-fuite-de-donnees-du-pentagone-serait-une-des-pires-de-la-decennie-id18478656.html

      @Brennos: peut-être que les Russes préfèrent immobiliser les Ukrainiens plutôt que de subir leur choc, même dans un lieu qu'ils pourraient anticiper.

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  38. Reporting from ukraine
    Jour 411 : 10 avril
    https://youtu.be/hV2pB-2ihhc
    La dernière fois, je vous ai dit que les combats les plus importants se déroulaient dans la partie centrale de la ville, où les Ukrainiens tentaient de procéder à un retrait prudent sans laisser s'effondrer la ligne de front. Je vous ai également dit qu'il y avait des spéculations selon lesquelles les forces russes auraient réussi à traverser la rue Korsunskogo et à prendre le contrôle d'au moins un pâté de maisons.

    Les rapports les plus récents indiquent que les Ukrainiens occupent toujours ces postes. Tout d'abord, le combattant du bataillon Aidar qui a publié cette information a supprimé le message. Deuxièmement, un autre combattant ukrainien a publié une vidéo filmée depuis un immeuble de grande hauteur qui aurait été capturé par des Russes ou du moins se trouverait dans la zone grise. Sur la base de ses commentaires, il semble que les Russes n'aient fait que bombarder intensément cette région, mais n'y soient pas entrés. Troisièmement, la vidéo la plus récente de cette partie de la région montre un soldat qui conduit une voiture près des maisons rouges, ce qui serait un suicide si les Russes tenaient les immeubles de grande hauteur. Il a également pointé sa caméra vers le sud et a déclaré que les Russes se trouvaient derrière les bâtiments bleus, ce qui signifie que la situation n'a pas changé et que les Ukrainiens contrôlent toujours toute la zone. Et enfin, hier, un soldat de la 240e brigade d'assaut ukrainienne a rapporté avoir détruit 2 tireurs d'élite russes au sud de la rue Korsunskogo, ce qui serait impossible sans contrôler le coin.

    En ce qui concerne la partie sud-est de la ville, certaines sources ont rapporté que les Ukrainiens se sont finalement retirés de l'école n°7 et des bâtiments voisins, et maintenant, ils tiennent la ligne le long de la rue Kovalska. Il est fort probable que les Ukrainiens aient miné ce bâtiment, car sinon, les Russes auraient un contrôle total du feu sur une vaste zone. Étant donné que la plupart des maisons de ce secteur sont petites, donner aux Russes des postes de tireurs d'élite aussi puissants serait autodestructeur. Plusieurs sources russes ont confirmé que certaines rues nouvellement capturées sont complètement minées et que les Ukrainiens ont miné non seulement les bâtiments, mais aussi les rues. De nombreux chantiers sont remplis de mines antichars, c'est exactement là où les deux camps dissimulent leurs forces blindées. Un tel réglage ne permet pas aux Russes d'utiliser activement leurs blindés sur toute la ligne de contact et d'augmenter rapidement l'intensité des attaques au sol.

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    1. En ce qui concerne la partie centrale de la ville, des combats intenses se poursuivent ici. Les deux parties ont diffusé une vidéo montrant comment un char ukrainien est touché par des Russes devant les voies ferrées. Une autre vidéo montre un réservoir en feu près de l'intersection où se déroulent actuellement les affrontements. A en juger par le fait que le char vise l'est, il s'agit très probablement aussi d'un char ukrainien. Un peu à l'est de ce char en flammes, la 93e brigade mécanisée ukrainienne a réussi à détruire une unité d'assaut russe en la frappant avec de l'artillerie.

      Les forces russes utilisent également l'artillerie assez intensément. Contrairement aux Ukrainiens, ils mènent de larges bombardements sur les positions ennemies supposées. Le Washington Post a rapporté qu'en revanche, les forces ukrainiennes utilisent un tiers du nombre d'obus que les forces russes et que les forces ukrainiennes conservent les obus en hiérarchisant soigneusement les cibles. Les forces ukrainiennes sont plus précises dans leur ciblage, mais elles ont aussi probablement intérêt à être sur la défensive. L'Institut pour l'étude de la guerre a évalué la situation et a conclu que les forces russes s'appuient toujours fortement sur l'artillerie pour compenser les principales lacunes de la capacité de combat, notamment les faibles compétences de ciblage russes, les capacités d'assaut au sol insuffisantes et la disponibilité insuffisante de la puissance aérienne.

      Dans l'ensemble, le rythme de l'avancée russe dans la partie centrale de la ville s'est ralenti et les Ukrainiens ont en effet établi leur prochaine ligne de défense le long des voies ferrées. La diminution des mouvements signifie que la situation se solidifie et que les Russes ne pourront pas provoquer de changements inattendus sur la ligne de front. Cependant, la nouvelle la plus importante est que les Ukrainiens maintiennent la défense à la périphérie, permettant aux voitures d'utiliser les routes menant à Bakhmut et de maintenir l'approvisionnement en munitions pour les soldats sur la ligne zéro.

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  39. Tatarigami
    Fil de discussion sur les systèmes de défense échelonnés des Russes
    dents de dragon, tranchées, etc
    https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1645651237415575553

    Compte tenu des discussions en cours concernant la contre-offensive ukrainienne, il est crucial de comprendre le système de défense échelonné de la Russie le long de la ligne de front, en particulier dans le sud. Ces lignes de défense sont composées de multiples obstacles auxquels les forces ukrainiennes seront confrontées
    Pour aider à brosser un tableau plus clair, nous utiliserons l'imagerie satellite à partir de février 2023 pour analyser une section des fortifications ennemies situées au sud de Vasylivka, dans l'oblast de Zaporizhia. Bien que certains changements soient survenus depuis lors, l'idée générale des défenses reste la même
    L'une des principales caractéristiques des lignes de défense russes sont les fameuses dents de dragon, des obstacles antichars pyramidaux qui peuvent efficacement gêner ou ralentir les unités mécanisées ou motorisées lors d'une attaque. Ces obstacles peuvent être particulièrement efficaces en combinaison avec d'autres mesures de défense
    Il est courant que les zones précédant et suivant immédiatement les dents de dragon soient fortement minées, et cette section spécifique de la ligne de défense ne fait pas exception.
    La ligne défensive subséquente, positionnée à environ 300-500 mètres des dents du dragon, est composée de tranchées conventionnelles, de pirogues et de revêtements de véhicules, offrant une couverture de protection pour les véhicules blindés positionnés en mode "hull down".
    Il est courant d'utiliser des lignes d'arbres comme camouflage pour les munitions, les postes d'observation ou les équipes de missiles guidés antichars (ATGM). Il est possible que nous observions la présence d'armes antichars plus anciennes telles que le MT-12 "Rapira" dans cette zone.
    Environ 500 mètres plus loin, une autre ligne de défense commence qui comprend un fossé antichar. Ce fossé creusé est conçu pour empêcher l'avancée des véhicules attaquants en les forçant à tomber dans le fossé, s'immobilisant ainsi.
    Bien qu'il soit certainement possible de surmonter ces obstacles et tout à fait dans les capacités de l'Ukraine, il est important de reconnaître que les défenses fortifiées sont substantielles et ont le potentiel d'entraver considérablement les forces d'attaque manœuvrables.
    Si nous considérons ces lignes de défense sur l'imagerie comme un seul échelon, il est important de noter que la Russie a plusieurs échelons dans certaines zones, avec jusqu'à trois dans certaines directions, chacune séparée par des dizaines de kilomètres.
    La puissance aérienne peut neutraliser ces défenses, mais la disponibilité limitée de jets modernes en nombre suffisant rend la tâche difficile.

    Une brèche réussie de ces défenses pourrait servir d'étude de cas précieuse pour les chercheurs et les historiens, mettant en valeur l'art militaire efficace.

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  40. Article payant de Courrier International.

    La Russie va-t-elle devenir maître du ciel d’ici quelques semaines ?

    Dans des documents confidentiels, le Pentagone s’inquiète de l’épuisement des munitions qui, jusqu’à maintenant, ont conféré à aux troupes ukrainiennes une supériorité face à l’armée de l’air russe. La perte de cet avantage pourrait également remettre en question la contre-offensive de printemps que Kiev entend lancer.

    “Depuis plus d’un an, les défenses antiaériennes ukrainiennes, consolidées par de l’armement occidental, tiennent les avions russes à distance”, constate The New York Times. Mais, sans “un afflux massif de munitions”, ces défenses pourraient “se fracturer”, à en croire des documents confidentiels du Pentagone ayant récemment fuité. Conséquence : l’armée russe serait en mesure de “lâcher” ses avions de chasse et de changer ainsi le cours de la guerre.

    Fin février, le Pentagone s’inquiétait de voir les stocks de missiles que l’Ukraine utilise pour faire barrages aux tirs russes se vider. “Les stocks de missiles des systèmes de défense antiaérienne S-300 et Buk de l’ère soviétique, qui constituent 89 % de la protection de l’Ukraine contre la plupart des avions de chasse et certains bombardiers, devraient être entièrement épuisés d’ici le 3 mai et à la mi-avril”, rapporte le New York Times. Sur la ligne de front, ces arsenaux visant à protéger les troupes au sol pourraient, quant à eux, être épuisés autour du 23 mai.

    Info ou intox ? On

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    1. Traduction de l'article du New York Times qui traite le sujet
      https://drive.google.com/file/d/1eBlNxDdxgM5407QRwN5azTITVdQYKfKt/view?usp=sharing

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    2. Vu que l'armée de l'air russe a massé des quantités d'avion à la frontière, si je me souviens bien d'informations lues il y a quelques semaines, cela a du sens.
      https://korii.slate.fr/tech/armee-russe-aviation-massive-attaques-ukraine-guerre-missiles

      Maintenant, parler d'un problème plutôt que de le mettre sous le tapis, permet souvent de le résoudre en totalité ou en partie...
      Deuxième point, l'épuisement évoqué est en cas de non-renouvellement du stock, j'imagine que les Ukrainiens et les occidentaux en général doivent activement chercher tous les missiles S300 et autres disponibles.

      Donc probablement info, mais je ne vois pas trop en quoi la divulguer gênerait les Ukrainiens. Elle confirme les Russes dans leurs calculs à un moment T.
      Ce qui semble certain, c'est qu'ils l'ont routé à nouveau en la caviardant, pour réduire la confiance des Ukrainiens et des occidentaux (cf. les pertes russes) dans l'efficacité de la contre-offensive. Ce qui pourrait la retarder.
      Si l'on examine du coté russe, ça renforce le moral russe et des pro russes, leur permet de gagner du temps, créer à minima un malaise, voir un conflit dans le renseignement en occident.
      Au niveau occidental, en montrant les faiblesses, cela permet probablement de demander toujours plus de moyens de défense pour l'Ukraine.

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    3. Il est évident que le renouvellement des armes de précision est une des clés de la victoire.

      Cela est valable pour les munitions de tous les types sol vers sol air ou mer.

      Il est tout aussi évident que la seule façon pour l Ukraine de continuer la lutte est dans le remplacement de ses matériels russo-sovietiques par autre chose doit occidental soit autre.

      Pour le sol air soit l Ukraine devient autonome soit elle devra passer sur hawk patriot mamba crotal etc.

      C est la force de ce conflit que de montrer toutes les facettes des besoins.

      Maintenant si on est objectif les russes ont perdu la supériorité air ou plutôt nb e l on jamais eu.
      Et ne l'auront jamais comme cela a été le cas en Afghanistan...

      L'armée de l air russe n a pas grand apport pour le moment. Ce sera pareil demain.

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    4. @Ben11 avril 2023 à 22:49 ==> Il faut espérer que pour leur défense les Ukrainiens auront autre chose que des Hawk concus dans les années 50 et retirés du service depuis 20 ans ainsi que des Crotale des années 70.

      Pour ce qui est des SAMP/T, je ne suis pas sur que l'on en ai beaucoup de disponibles à leur fournir vu que notre ministre des armées à annoncé en avoir commandé 100 pour 2023.

      Je n'ai aucune idée de la consommation de missiles anti aériens des Ukrainiens mais j'ai dans l'idée qu'avec 100 missiles cela ne doit pas durer très longtemps.

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  41. Lecture très attentive de l'article, et donc tous mes remerciments à vous, colonel.
    Pas si attentive que ça d'ailleurs puisqu'il m'a fallu une deuxième lecture pour relever l'intertitre "les coeurs de l'armée bouge" et en arriver presque à siffloter Kalinka :-/
    (Presque, vu qu'entendre la langue russe ne me fait plus trop rêver ces temps derniers...)

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    1. 😮 merci Lademilune je n'avais même pas relevé 🙄

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    2. Allusion voulue ou non a the hobbit, la bataille des 5 armees devient celle des 4 armees. A chacun de decider qui sont les nains et les elfes...pour les orcs et goblins, on sait deja

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    3. Coté créature de Morgoth, ce sont les gobelin (version "sauvage" des orcs) et les wargs (les loups maléfiques).

      Sinon l'histoire de l'unification de la chine regorge d'opération ou s'affrontent plusieurs armées de plusieurs royaume combattant.

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  42. Préparation de la prochaine non mobilisation Russe avec la mise en place d'un système de convocations électroniques. La Douma vote aujourd'hui la nouvelle méthode de convocation qui n'a plus besoin d'être imprimée et remise en main propre.
    Le détail donné par l'article, pour ceux que ça intéresse, montre que les méthodes pour échapper à la convocation électronique ont des conséquences lourdes (interdiction de sortie du territoire, interdiction de prêts ou d'aides etc...)
    Il ne restera plus que la corruption pour échapper à tout cela.
    https://www.kommersant.ru/doc/5926776?from=top_main_1

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    1. Il va y avoir beaucoup de "Server Error" en retour!

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  43. Bonjour colonel,
    j'aurais deux éclaircissements à demander si cela ne vous ennuie pas -ainsi qu'aux autres lecteurs s'ils peuvent m'éclairer.
    1) Il y a plusieurs semaines de cela, les médias avaient largement évoqué la question de la livraison d'avions à l'Ukraine. Or, il m'avait semblé lire sur le blog que l'environnement anti-aérien était beaucoup trop dense et expliquait la faible implication de la composante aérienne, d'un côté comme de l'autre ?
    2) Je souhaiterais aussi comprendre la raison de l'attachement des Ukrainiens comme de Wagner à Bakhmut, car j'avais cru lire là aussi que la ville n'avait guère d'intérêt stratégique et que l'entêtement de Wagner s'explique surtout pour des raisons politiques ?
    Bien à vous,

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    1. Pour votre deuxième question:
      L'acharnement du groupe Wagner sur Bakhmut s'explique pour des raisons de propagande: prendre cette ville permettrait aux Russes de crier " on a gagné". en plus ce serait exploité par leur cinquième colonne qui dirait que cela ne vaut pas la peine d'aider les Ukr.,, que c'est foutu, etc. pour décourager les livraisons d'armes
      Pour les Ukrainiens, il n'y a pas vraiment de raisons de propagande: on peut contrer la propagande russe autrement.
      Pour eux le dilemne c'est:
      1° On abandonne Bakhmut. Dans ce cas on offre une victoire symbolique aux Russes, on perd une ville (même si elle est détruite), on abandonne une position fortifiée, les Russes peuvent continuer plus loin et c'est au tour de Sloviansk ou Kramatorsk d'être détruite.
      2° On défend Bakhmut: Dans ce cas on use les forces russes dont les pertes sont bien supérieures, ce qui facilitera la contre-offensive. Et on le fait intelligemment, en ne s'obstinant pas à garder une position quand elle n'est plus défendable, en tuant le plus de Russes possibl.e et en évitant un encerclement qui serait catastrophique. C'est le 2ème choix qui a été fait
      Maintenant je ne suis pas un stratège, je n'ai pas fait l'école de guerre. Mon avis n'engage que moi

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  44. encore le début du franchissement d'une ligne rouge qui va nous énerver poutine
    "Une décision occidentale sur une donation d’avions de combat à l’Ukraine possible « avant l’été », selon le Danemark "
    https://www.lemonde.fr/international/live/2023/04/11/guerre-en-ukraine-en-direct-la-russie-a-gagne-du-terrain-a-bakhmout-selon-l-institut-pour-l-etude-de-la-guerre_6169014_3210.html?#id-919362

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  45. Isaty's twin
    ISW april the 10th

    Key Factors
    Points clés à retenir

    Le financier du groupe Wagner, Yevgeny Prigozhin, ferait progresser ses aspirations politiques en cherchant à prendre le contrôle d'un parti politique russe.
    Poutine pourrait être incapable de remplir le rôle de protecteur des personnalités loyalistes dans la même mesure qu'il avait pu le faire avant l'invasion à grande échelle de l'Ukraine.

    Le ministère russe des Affaires étrangères (MFA) a directement répondu aux critiques du financier du groupe Wagner Yevgeny Prigozhin sur son programme au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), marquant la première fois qu'une institution gouvernementale russe a officiellement répondu aux critiques de Prigozhin.

    L'attaque du ministère russe des Affaires étrangères (MFA) contre le financier du groupe Wagner Yevgeny Prigozhin est une continuation des efforts du Kremlin pour discréditer et saper Prigozhin.

    Les blogueurs russes ont catégoriquement dénoncé l'inculpation du médecin militaire russe et membre de l'"Union des volontaires du Donbass" Yuri Yevich pour avoir "discrédité les forces armées russes", suggérant que les larges applications de cette nouvelle loi seront probablement une source croissante de mécontentement dans les pro- espace d'information sur la guerre.

    La Douma d'État russe examinera un amendement au Code pénal russe augmentant les sanctions pénales pour haute trahison et activités terroristes le 13 avril.

    Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a rencontré le président biélorusse Alexandre Loukachenko à Minsk, en
    Biélorussie, le 10 avril.

    Les forces russes ont mené des attaques terrestres limitées le long de la ligne Svatove-Kreminna.

    Les forces russes ont continué à faire des gains territoriaux dans et autour de Bakhmut et ont poursuivi leurs attaques au sol sur la ligne Avdiivka-Donetsk City.

    Les forces russes ont poursuivi leurs préparatifs défensifs dans les oblasts de Kherson et de Zaporijia.

    Le financier du groupe Wagner, Yevgeny Prigozhin, a critiqué les efforts de recrutement de prisonniers du ministère russe de la Défense (MoD), probablement dans le but de faire la publicité des campagnes de recrutement de volontaires Wagner en cours.

    Les forces de Wagner continueraient de commettre des crimes de guerre en décapitant des militaires ukrainiens à Bakhmut.

    Les responsables russes et les autorités d'occupation continuent d'expulser des enfants vers la Russie sous couvert de programmes médicaux, de réhabilitation et d'évacuation volontaire.

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    1. Merci Teasin', faute à un bug blogger depuis ce matin, impossible de me connecter... C'est assez fréquent en ce moment je trouve !

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    2. Pourtant je peux me connecter sur mon blog (je vérifie à chaque fois)... il s'agit bien d'un bug concernant le blog de La voie de l'épée...

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    3. @Isaty
      il faut vider le cache du navigateur, çà peut résoudre ce genre de soucis
      autrement, avant j'avais souvent des problèmes de connexion avec firefox
      et maintenant, je me connecte sur ce blog toujours avec Chrome et je n'ai plus de soucis

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    4. Merci Mi_esperas. La prochaine fois je tenterai de nettoyer ça...

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  46. https://t.me/donbas24/21495 (telegram à 11h ce matin)
    Titre = Les Russes tirent TOS "Solntsepek" sous Bakhmut
    D'après l'expert militaire Oleg Zhdanov, autour de Bakhmut aujourd'hui :
    "La situation est encore compliquée du fait que l'ennemi lance de plus en plus de nouvelles forces plus fraîches pour capturer Bakhmut. Il y a deux régiments de parachutistes de la 106e division aéroportée, le 51e régiment de fusiliers motorisés distincts et des unités de la 98e division aéroportée. L'élite des troupes russes d'aujourd'hui y est rassemblée. L'artillerie a été amenée. Maintenant, il y a des informations selon lesquelles l'ennemi y tire de lourds systèmes de lance-flammes Solntsepek", a déclaré Zhdanov.
    Selon lui, les troupes russes près de Bakhmut sont revenues à l'utilisation de tactiques de "barrage":
    "Tactique de la terre brûlée. Des avions et de l'artillerie y opèrent. L'artillerie, entre autres, utilise des systèmes de lance-flammes lourds pour faire tomber nos troupes de leurs positions . Et ce sont précisément ces moments qui compliquent la situation à Bakhmut."

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    1. Houps... les TOS "Solntsepek" : selon ce que j'ai compris, ce serait des, TOS "soleil" littéralement, ou TOS "lance-flammes" lourds...

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  47. les ukros resistent très bien au TOS, pas de souci

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    1. @ Berger : Les TOS "Solntsepek" explosent en faisant de beaux soleils

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    2. allez, berger, sors-toi un peu les doigts du cul pour ne pas paraître trop nul ici :" auX" au lieu de "au", vilaine feignasse.

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    3. c 'est du thermobarique et effectivement, un joli soleil à l 'explosion, les équipages pourront toujours se consoler en pensant au moment de l 'impact, qu'ils participent à essaimer l 'univers de leurs particules élémentaires.
      https://www.youtube.com/watch?v=A7uigxptuoQ

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    4. @berger « Les pertes russes sont plusieurs fois supérieures à celles de l'Ukraine, ce qui semble être vrai »
      La propagande russe dans un état de stupeur 🤡
      https://twitter.com/i/status/1645690942320418817

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    5. En faite c'est peut être là le but de la maneuvre. Faire parler des pertes russes en russie

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  48. Un sujet sur l'exportation de la ferraille et une histoire de corruption aussi... histoire à creuser certainement :
    https://telegraf.com.ua/ukr/ukraina/2023-04-11/5786623-tamozhnya-prodolzhaet-otvodit-glaza-tenevye-skhemy-pri-eksporte-metalloloma-v-es-stanovyatsya-bolee-naglymi
    Déjà en mars, le sujet avait été abordé :
    https://telegraf.com.ua/ukr/ukraina/2023-03-16/5783088-poki-mitnitsya-zakrila-ochi-chomu-eksport-metalobrukhtu-do-es-shchomisyatsya-zrostae-vdvichi-ta-yak-pratsyue-tinova-skhema

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  49. Un autre sujet... pour rire !
    Vous vous rappelez il y a 1 jour ou 2, l'info d'Alain (je crois), où la résistance avait transformé une commande de drones des russes (pour plusieurs milliers de dollars) en commandes de godes en caoutchouc.
    Déjà l'info était rigolote. Mais voici la suite...
    Depuis 2 jours, blocage à la douane : en cause, 64 wagons remplis de godes en caoutchouc venus de Chine, envoyés par "Aliexpress" (? sans doute)... avec formulaires en papier exigés
    https://t.me/informnapalm/16616

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    1. ... si j'ai bien traduit !

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    2. Ah ben ils ne vont pas s'ennuyer dans les casernes ruSSes ! Pour une fois qu'ils auront du matos neuf :))

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  50. A propos du journaliste Evan Gershkovich détenu par les russes, soi-disant pour espionnage :
    https://t.me/zmina_ua/9357
    Aux Etats-Unis, une évolution de la situation : il serait reconnu comme "détenu à tort" ce qui correspond au statut d'otage.
    Cette décision de "détention injustifiée" est une désignation officielle aux Etats-Unis qui permet de faire pression sur un gouvernement étranger ou encore permet de débloquer d'autres ressources pour libérer un détenu.
    "Le journalisme n'est pas un crime", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Vedant Patel. Il y aurait un autre "détenu à tort" : américain lui-aussi, Paul Whelan (détention pour 16 ans)...
    Cette évolution est assez extraordinaire, car pour arriver à cette désignation, il faut d'habitude de nombreux mois. Là, Gershkovich n'a même pas pu rencontrer des responsables consulaires américians (déclarations de Eileen O'Reilly, présidente du National Press Club, et Gil Klein, président du National Press Club Journalism Institute). L'affaire serait passée le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche pour aller plus vite. L'accusation qu'il est un espion est "ridicule et nous n'avons toujours pas d'accès consulaire. Son arrestation est une attaque contre une presse libre." disait lundi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.

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    1. article du Wall street Journal sur le même sujet :
      https://www.wsj.com/articles/u-s-deems-wsj-reporter-evan-gershkovich-wrongfully-detained-by-russia-f1be833?fbclid=IwAR3VrZV5-LoVs-e3JRs19zolq7CCuGWLiipx6LR-0SEF03PqwN4ZxszENk4

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  51. Des soldats britanniques saluent des soldats ukrainiens qui ont terminé leur formation et retournent au front.
    https://twitter.com/pjasinski/status/1645709215820926977

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  52. Pas du tout, c'est une nouvelle statue, livrée cette fois par une brunette.

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  53. Discours prononcé par Vladimir Kara- Murza devant le tribunal moscovite où il est jugé pour trahison.
    https://www.themoscowtimes.com/2023/04/11/my-only-regret-is-failing-to-convince-people-of-the-danger-putin-posed-a80788

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    1. "Mais je sais aussi que le jour viendra où les ténèbres sur notre pays se dissiperont. [...]. Aussi inévitablement que le printemps suit même l'hiver le plus rigoureux, ce jour viendra. Et quand il le fera, notre société ouvrira les yeux et sera horrifiée de découvrir les terribles crimes qui ont été commis en son nom."
      J'espère qu'il vivra pour le voir et qu'il sera libre...

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    2. @ Isaty: j'ai trouvé son discours très fort et d'une grande lucidité. Il faut être courageux pour tenir de tels propos à Moscou. Alors oui, moi aussi j'espère qu'il pourra vivre ce moment en tant qu'homme libre.

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    3. Un autre qui fait également preuve de courage : Alexeï Venediktov (écho de Moscou) considère que son travail est de désintoxiquer la population russe qui soutient la guerre et adhère à la vision révisionniste de la propagande du Kremlin.
      Pour lui, il s'agit de faire passer la vérité en évitant d'être trop frontal : l'opinion publique ne peut pas croire que des Russes commettent des crimes en Ukraine: "Elle ne peut pas accepter d’être du côté des bourreaux".
      Le réveil va être douloureux - si réveil il y a - pour la population russe
      https://www.rts.ch/info/monde/13934259-a-moscou-alexei-venediktov-sest-donne-pour-mission-de-desintoxiquer-la-societe-russe.html

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    4. Magnifique discours en effet : quel courage ! Voilà un homme de force et conviction. J'espère aussi profondément qu'il verra ce jour..

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    5. de mémoire, il avait fallu trainer nombre de civils allemands dans les camps de la mort à coté de chez eux pour percer la carapace de défense psychologique qui était en place. Il fallait souvent plusieurs heures au milieu des cadavres pour que la réalité soit enfin acceptée.

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  54. Normal que les russes s'entendent bien avec les mollahs :

    https://twitter.com/TreasChest/status/1645516143107473409?t=RR84zJQ_8ddX-jLurZ43xg&s=19

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    1. Se limiter à accrocher les rideaux, faire de la bouillie et être heureuse... quelle vision de LA femme !
      Pourquoi les "hommes" autoritaires, autocratiques, décident-ils toujours de limiter les autres pour arranger leur monde ? Qu'ils se limitent eux seuls, déjà un bon programme à mettre en route, et une fois parvenus à le faire, sans doute seraient-ils plus tolérants pour les autres, sans doute auraient-ils une meilleure vision des "autres"...

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  55. Reporting from Ukraine
    https://youtu.be/bm6Gk02vsiQ
    Jour 412 : 11 avril

    Aujourd'hui, il y a beaucoup de nouvelles importantes de l'Est. Ici, la société militaire privée russe Wagner Group tente de prendre Bakhmut depuis plus de 3 mois, mais au-delà d'une limite soutenable de pertes. Récemment, les pertes ont été compensées, Prigozhin a rassemblé les restes de son armée à l'intérieur de la ville, mais même avec la concentration accrue d'unités à Bakhmut, les progrès russes sont presque au point mort.

    Les rapports les plus récents suggèrent que le principal objectif russe reste la pénétration de la défense établie le long des voies ferrées. Un soldat de la 240e brigade d'assaut ukrainienne a rapporté qu'il y a beaucoup d'indices que les Russes ont reçu des renforts. Il a émis l'hypothèse que les forces de Wagner ont déplacé certaines formations d'opérateurs spéciaux de Wagner de Syrie. Peu de temps après, le commandant des forces terrestres ukrainiennes a déclaré que les forces ukrainiennes avaient tellement épuisé les forces de Wagner que le commandement militaire russe a dû envoyer des SPETSNAZ et des éléments aéroportés à Bakhmut.

    Ce qui complique la situation pour les Ukrainiens, c'est que tous ces éléments distincts utilisent différentes tactiques : certains d'entre eux préfèrent les assauts d'infanterie en petits groupes, certains utilisent agressivement des véhicules blindés, et d'autres attendent simplement que les positions ukrainiennes soient réduites en décombres. En raison d'une telle intensité d'attaques, la 93e brigade mécanisée ukrainienne, qui a montré des performances exceptionnelles en tenant la ligne sud, a pris le contrôle le long des voies ferrées. D'autres détachements sont responsables de parties plus stables de la ville ou aident la 93e brigade mécanisée à la demande.

    Le célèbre 1er détachement frontalier ukrainien, dans une large mesure, a assumé la responsabilité de la partie sud-ouest de la ville, et les forces de Wagner ont tenté de profiter des changements récents. Aujourd'hui, un soldat ukrainien a rapporté que les forces de Wagner les attaquaient sans arrêt pendant 3 heures. En supprimant le feu ukrainien, ils ont tenté d'encercler ce groupe, mais les Ukrainiens ont demandé du soutien en temps opportun, et un deuxième groupe d'Ukrainiens a pu frapper des Wagners par les flancs avec des RPG, repoussant l'attaque russe.

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    1. Des images de combat récemment publiées ont révélé que les Ukrainiens ont réussi une contre-attaque et ont poussé les Russes hors de l'école n°2. La vidéo présente un soldat qui tire depuis cette école sur des positions russes dans les immeubles de grande hauteur. C'est une évolution très favorable, car cela signifie que la route d'approvisionnement du sud que les Ukrainiens utilisent constamment est encore plus sûre.

      Le chef des forces de Wagner, Prigozhin, a déclaré que les Ukrainiens avaient établi un point fort puissant dans les zones résidentielles denses et a personnellement confirmé que les Ukrainiens avaient effectivement des tunnels dans cette partie de la région. Prigozhin a également déclaré que les forces régulières russes, principalement des unités aéroportées, ont complètement remplacé les forces de Wagner sur les flancs. Cela est conforme à la déclaration du commandant des forces terrestres ukrainiennes, plus précisément que les forces de Wagner ont subi des pertes si élevées qu'en bouchant continuellement les trous de la ligne de front avec des éléments aéroportés, l'armée régulière russe a progressivement pris le contrôle complet des flancs, tandis que toutes les forces wagnériennes sont concentrées à Bakhmut.

      Les soldats ukrainiens de la 92e brigade mécanisée ont déjà noté que les assauts sur les flancs sont essentiellement menés par les forces régulières russes. Aujourd'hui, ils ont publié une vidéo montrant le résultat de leur travail et ont déclaré que malgré le fait que les Russes aient renforcé les flancs de Wagner avec des réguliers, leurs unités d'assaut sont devenues plus petites. Certains analystes disent que ces formations régulières sont simplement habituées à opérer en petits groupes, mais d'autres disent qu'opérer dans de si petites unités à Bakhmut est insensé, de sorte que les Russes perdent simplement des hommes plus rapidement qu'ils ne les remplacent par des renforts.

      Dans l'ensemble, les forces russes ont été considérablement épuisées dans la direction de Bakhmut, et les formations régulières russes nouvellement arrivées ne semblent pas avoir suffisamment de ressources pour mener des assauts suffisamment puissants. Malgré le fait que Prigozhin a concentré toutes ses forces à Bakhmut, le rythme de l'avancement russe à l'intérieur de la ville a également diminué, et il n'y a eu aucun gain confirmé aujourd'hui. La ligne de défense ukrainienne le long des voies ferrées s'avère être un formidable obstacle sur leur chemin.

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    2. "Malgré le fait que Prigozhin a concentré toutes ses forces à Bakhmut, le rythme de l'avancement russe à l'intérieur de la ville a également diminué, et il n'y a eu aucun gain confirmé aujourd'hui. La ligne de défense ukrainienne le long des voies ferrées s'avère être un formidable obstacle sur leur chemin."

      Excusez moi, mais vous y croyez vraiment à la réalité des écrits que vous venez poster consciencieusement et méthodiquement sur ce forum ?

      https://twitter.com/i/status/1645949706911068160

      Ecrire qu'une voiture blanche est noire ne changera pas le fait qu'elle est blanche.

      Ceci étant dit, merci de m'avoir fait sourire de bon matin et sans rancune.

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    3. Décidément, Ptolémée, agent du FSB ( ca rime...), vous, ça ne vous arrange pas de réfléchir !
      Vous avez compris le méthodique de la chose mais vous reprochez à Trollnews ce geste gracieux et quotidien qui permet à ceux qui lisent ces résumés un gain de temps immédiat : au lieu d'aller voir la vidéo, on lit... et on lit bien plus vite : le voilà l'intérêt de poursuivre ce travail !
      Une réaction ? Soit, payez-vous donc le luxe d'aller réagir sur le lien indiqué chaque jour et en regardant la vidéo sans doute comprendrez-vous l'auteur...
      Mais c'est ici que vous voulez réagir, en trépignant du pied comme les enfants dans les magasins, alors que Trollnews n'est pas l'auteur de ce résumé... Alors, amenez un peu plus d'arguments, un peu plus que ce "peu de foi" incertain : "vous y croyez vous ...?" N'avez-vous pas remarqué qu'ici on argumente, on amène des sources, un raisonnement ?

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    4. @ptolémée/coq/âne : en quoi ce timelapse invalide-t-il le résumé de Reporting from Ukraine ? On voit bien sur cette animation que l'avancée ru n'atteint pas encore la voie ferrée.

      Ecrire qu'une voiture blanche est blanche ne changera pas le fait qu'elle pourrait être repeinte en noir... ou pas.

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    5. Merci à Trollnews pour avoir aérer son texte en séparant les paragraphes... C'est beaucoup plus lisible !

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  56. Orekhdin a supprimé apparemment son post "qui se ressemblent s'assemblent".
    Il a peut-être eu peur qu'on assimile les russes à Daech, dont les méthodes sont similaires.
    D'ailleurs ce serait intéressant d'avoir son avis sur la décapitation de prisonniers ukrainiens vivants. Lui qui estime qu'exécuter un prisonnier tireur d'élite n'est pas un crime de guerre.
    Il va certainement nous trouver une excuse à ses patrons.

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    1. il vous répondra après de longs détours à l issue desquels à bout de souffle vous vous interrogerez sur la légitimité de l Ukraine à se défendre, que c est probablement illégal .

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    2. @Alain: je n'ai jamais dit que tuer un tireur d'élite prisonnier n'était pas un crime de guerre. J'ai dit qu'un tireur d'élite était un tueur froid, à la différence d'un cuisinier d'état-major ou d'un brancardier qui joue la trompette dans la fanfare régimentaire. Pour cette raison, ils ne sont jamais aimés, même par leurs camarades. Cela ne rend pas leur meurtre légal pour autant. Mais les tireurs d'élite sont une race assez particulière de combattants, qui traditionnellement sont considérés comme déloyaux. Ils excitent donc la haine de leurs adversaires. Ce n'est pas une excuse pour les tuer, mais cela fait partie des risques du métier.

      Je n'aime pas comparer les Ukrainiens aux nazis, car les Ukrainiens ne sont pas nazis. Mais ils sont nationalistes, ce qui est leur droit, mais leurs passions nationales les amène à faire des choses idiotes. Nommer une rue de Kyiv du nom d'un sympathisant du Reich n'est manifestement pas très futé (https://www.jpost.com/diaspora/antisemitism/article-738940). L'article du Jerusalem Post ne voue d'ailleurs pas les Ukrainiens aux gémonies pour autant, non plus que le président de la communauté israélite de Kiev. Maintenant, vu la carrière menée par ce monsieur après la guerre, il a peut-être racheté ses fautes passées par une bonne conduite ensuite, comme beaucoup de Vichyssois après l'Epuration (Cf. l'ouvrage de C. BOURSEILLER Ombre vaincue ou bien https://www.blick.ch/fr/news/france/il-regnait-sur-la-france-francois-mitterrand-une-vie-de-secrets-de-mensonges-et-de-fidelites-id18454877.html).

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    3. @ Orekhdin : "cuisinier d'état-major" : vous parlez de Prigojine ? Pas sûr qu'il soit particulièrement apprécié des Ukrainiens, et pour cause...
      Je suis d'accord avec vous que nommer les rues avec d'anciens collaborateurs nazis n'est pas très malin. Quant au fait qu'ils soient nationalistes, dois-je vous rappeler qu'ils sont en guerre avec la Russie depuis 2014, avec une influence russe très forte et montante depuis 2004 ? La France était également extrêmement nationaliste après 1870 et l'annexion de l'Alsace-Moselle, bizarrement... Je pense qu'on peut comprendre leur réaction, tant que leur nationalisme ne les rend pas agressifs envers leurs voisins et qu'ils ne rejettent pas les étrangers (mais visiblement, tout se passe bien actuellement avec les Polonais, les Baltes et les Roumains, un peu moins avec les Hongrois, allez savoir pourquoi...)

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    4. orekhdin12 avril 2023 à 09:00 - C'est vrai que c'est quand même particulier que d'etre tireur d'élite. L'Artilleur, le Tankiste ou le Fantassin ne voit pas son adversaire les yeux dans les yeux. Et puis c'est tuer ou être tué. Le tireur d'élite lui peut regarder son adversaire dans le blanc des yeux. Psychologiquement ce ne doit pas être évident.

      Sur le sujet, a signaler d'ailleurs l'excellent film de Clint Eastwood : American Sniper. Ainsi que celui de Jean Jacques Annaud : Stalingrad.

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    5. Parce que les russes ne sont pas nationalistes, ultra-nationalistes même ? Et ils ne nomment pas des rues avec un des pires criminel de l'histoire (Staline au cas où vous auriez oublié) ?
      C'est vrai que vous êtes très indulgent avec eux, pour les mêmes raisons que la Marine ?

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    6. @ptolémée/coq/âne : "le Fantassin ne voit pas son adversaire les yeux dans les yeux"

      On se demande ce que fait un fantassin sur le terrain, dans une tranchée attaquée ou à l'assaut d'une place forte, alors !

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    7. J'ai dit qu'un tireur d'élite était un tueur froid, à la différence d'un cuisinier d'état-major ou d'un brancardier qui joue la trompette dans la fanfare régimentaire +

      Encore une foitaise du SuissePlutotRougeQueMort ....
      Dans ce cas comment qualifier le sale type qui à des centaines de km appuie sur un bouton pour envoyer un missile sur la gare de Kramatorsk et tue des dizaines de civils...
      Le tireur délite est sur le champ de bataille, lui ....
      A partir de combien de mètre de distance de sa cible, n'est-on pas un "tireur froid" ?

      Il y a quand même des coups de pied au cul qui se perdent .....

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    8. N'importe quoi ! un tireur d'élite ne voit pas son adversaire les yeux dans les yeux ! il est trop loin. Demandez leur!

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    9. @Pedro: il me semblai avoir lu une statistique sur le fait qu'un soldat"normal" ne touchait, ou ne visait, que 10% de ses coups. Mais c'est de mémoire. En Suisse, on tire réglementairement à l'exercice à 300m: on ne voit pas trop les sourcils du gars en face à cette distance et on n'a pas de lunette de visée.

      @Intermittent: l'artilleur ou le bombardier ne voit pas la tête de ses victimes en général. Pour les drones, c'est évidemment plus proche du tireur d'élite. Mais les djihadistes considèrent que les Croisés qui tirent à distance sont des couards, justement en vertu de cette vielle prévention à l'encontre de ceux qui se cachent pour tirer. Leur réponse est de se venger en faisant Camerone par des attaques suicides: il s'agit ainsi de terroriser les couards que nous sommes supposés être.

      Pour l'ancienneté de cette prévention, je renvoie à Pâris dans l'Iliade: "Contrairement aux autres héros, c'est un archer — l'arc est une arme non noble, portée par les lâches, les traîtres ou encore les bâtards. [...] La première fois qu'il voit Ménélas au combat, Pâris fuit, et n'est sauvé dans son duel contre celui-ci que par Aphrodite, qui le dépose hors de la zone du combat. Son propre frère Hector le traite de « Pâris de malheur », de « bellâtre, coureur de femmes et suborneur » (https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ris). Mais les Grecs, qui savaient tout, ont quand même donné la victoire finale à Pâris contre Achille l'irascible, pourtant quasiment invincible par son bain dans le Styx (le fleuve des Enfers), après que celui-ci ait tué son frère Hector, le brave parmi les braves, bon père et bon fils. Cela pour nous rappeler que la guerre est atroce.

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    10. @Orekhdin, vous nous renvoyez a l Illiade?? Euh, il est un charmant petit pays non-aligné au beau milieu du camp occidental dont le héros national est un affreux tireur d élite portant une arme non noble et de lâche... Je vous renvoye a votre mythologie suisse^^ Guillaume Tell était pas épéiste que je sache mais bien arbaletrier!
      Avant d aller chercher des justifications chez les autres, regardez votre propre histoire :D Allez donc dire en Suisse que Guillaume Tell était un lâche et qu on aurait du le décapiter sans vergogne pour son lâche attenta sur un bailli a l aide d une arme non-noble...
      Bref votre argumentation n est qu argutie.

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    11. @JPH. justement, la chevalerie considérait l'arbalétrier comme un lâche. Et dans l'histoire, Guillaume Tell a tiré en direction de son fils, ce qui n'était pas brillant. Je ne vois pas où est l'argutie. La Suisse n'est pas parfaite, ni son histoire sans tâches ou ses mythes indéboulonnables. Vos préjugés, en revanche, semblent solides comme le béton armé du plus résistant des blockhaus.

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    12. @orekhdin
      C'est à dire que vous revendiquez le regard d'un noble du moyen age pour estimer le courage d'un combattant?
      Pour mémoire, un fusil lebel employé en 1914 avait une portée de l'ordre de 800 mètres et 500 mètres pour le mauser.
      Donc d'après votre analyse, les combattants de la première guerre mondiale étaient des lâches, des traitres et des batards?
      Et c'est cette lâcheté, cette traitrise et cette batardise qui caractérise votre pays?

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    13. Robin des bois? un lâche?
      Vassili Grigorievitch Zaïtsev? un lâche?
      Tous les as du manche de la 1er guerre mondiale? des lâches?? (ils se tiraient dessus a 100 m ou moins)

      Vous nous gavez de l illiade, mais c est totalement biaisé. Il fut un temps ou 2 combats s opposaient, corps a corps et distance, et dans ce contexte, il y a eu par moment certains préjugés en défaveur de l arme a distance. Préjugé fortement augmenté au moyen age ou l arc ne demandant que de l habileté et n étant pas onéreux était l arme du peuple par opposition aux couteux cheval, a l armure onéreuse du noble.
      Malgré cela, on ne trouve pas trace de massacres systématiques des archers par les soldats du temps.
      Depuis au moins 300 ans, l essentiel des combats se font a l arme a feu, donc a distance. Dans quasi tous les cas, le corps a corps a l arme blanche est devenu l exception.
      Dans ce cadre, rien n excuse le massacre d un soldat désarmé. Un tireur d élite est plus a l abri qu un artilleur, qu un tankiste (qui lui tire a 3000m et est protégé par du blindage), qu un pilote de bombardier ou de drone?
      A peu pres tous les acteurs du champ de bataille sont des combattants a distance. Le Wagner en premiere ligne qui donne les coordonnées a l artillerie voit l ennemi et le fait tuer 'froidemment' par le support derriere. C est la regle depuis tres longtemps.
      Vous tordez les faits pour les faire correspondre a vos besoins. Et quel est ce besoin? Minimiser des actes de barbarie.

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    14. @Lavrenti: on ne sait pas si Trollkhedin est vraiment suisse comme il le prétend. En revanche, on n'a aucun doute sur sa lâcheté, sa traîtrise et sa batardise. Chaque fois qu'il ouvre la bouche, il s'enfonce.

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    15. Un bouquin d'histoire récent et non polémique sur ce sujet : Jean-Vincent Holeindre La ruse et la force
      Dans le contexte de ce blog avec cet intervenant on peut parler d'histoire de l'hypocrisie et de la veulerie sous camouflage moral.

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  57. "Démocratie à la russe":
    "les députés de la Douma d'Etat ont adopté la loi sur les citations à comparaître électroniques et un registre unifié des personnes passibles du service militaire sans examiner le contenu des amendements. Le texte de 60 pages a été apporté une heure avant le vote et les parlementaires n'ont pu en prendre connaissance."
    Organe législatif fantoche.

    Nota bene : la traduction automatique donne "passible du service militaire". J'ignore si la traduction est correcte mais je la trouve particulièrement appropriée. Elle correspond à la formulation des peines dans un code pénal: "passible de la peine de mort".
    https://charter97.org/ru/news/2023/4/12/543832/

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  58. Bonjour à tous. Ca fait longtemps que je ne suis pas intervenu ici sans pour autant cesser de lire les articles du Colonel Goya et vos commentaires (et bashing des Trolls, j'ai même hésité dernièrement à me faire un bulletin stratpol pour le fun, comme un vieux Monty Python, mais ça ne vieillit pas très bien).
    Je m'interroge sur l'extrême communication autour de l'imminente contre offensive (en disant à la fois c'est pour très bientôt et en meme temps mai voire plutot juin juillet). Est ce destiné avant tout aux opinions publiques pour gonfler le moral des ukrainiens, rappeler à l'occident qu'il faut continuer à livrer des armes et munitions ( cf "attentio au 23 mai on n'a plus de missiles anti aériens), est ce destiné aux russes pour les leurrer ?
    Cette contre offensive sera très différente de ce qui s'est passé au nord, la densité de défense n'est plus la même et la topologie du terrain dans le sud non plus, les risques sont immenses et les analystes disent qu'il n'y a qu'un coup à tirer avant l'année prochaine ....
    Inquiétude, inquiétude

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    1. Pas de réponse à vous offrir mais plaisir à vous lire à nouveau Armand!

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  59. Penurie de main-d'œuvre en Russie. Selon le MT, la Russie a perdu 600'000 personnes actives et la pénurie de travailleurs dans l'industrie a atteint des records inégalés depuis 1993 (date des premiers recensements).
    https://www.moscowtimes.ru/2023/04/11/putin-pozhalovalsya-na-nehvatku-rabochih-ruk-posle-otpravki-soten-tisyach-rossiyan-na-voinu-a39738
    Si on prend en compte le fait que les 300'000 gaillards envoyés au front ne reviendront pas ou reviendront estropiés, que tous ceux qui ont quitté le pays n'y retourneront certainement pas vu les perspectives relativement sombres ces prochaines années / décennies en Russie et qu'en plus ce pays ne présente pas ou peu d'attrait pour les travailleurs migrants, ça va être compliqué...

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    1. C 'est sûr qu'on ne se précipite pas au portillon pour s'installer en Russie/ Biélorussie; si certains des plus damnés de notre Terre y sont passés, c 'était, manipulés avec la promesse d'un passage clandestin ou forcé ...dans notre précieuse UE . Démunis de tout mais pas d'intelligence , à l'inverse de ses contempteurs d'ici ou d'ailleurs,idiots utiles, sur ordre ou stipendiés, qui la salissent sans même réaliser à quel point la comparaison avec le régime qu'ils essaient de promouvoir est catastrophique pour celui-ci.

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    2. Re: Laure H
      "ce pays ne présente pas ou peu d'attrait pour les travailleurs migrants"

      Pour des raisons linguistiques et culturelles, les travailleurs du Tadjikistan (l'un des pays les plus pauvres au Monde, avec un PIB / habitant inférieur à ce qu'il était à la dissolution de l'URSS) ont le choix entre le Nord de l'Afghanistan, l'Iran, et la Russie, laquelle est de très très loin la destination privilégiée par cette émigration de travail.

      De même pour le Kirghizistan dont la Russie reste de loin la destination privilégiée même si le Kazakhstan est proche géographiquement et culturellement.

      Le Sud Caucase constitue aussi une source d'immigration de travail, et j'avais souvent identifié des azerbaïdjanais dans la restauration et le commerce lors de mon voyage en Russie de 2017.

      A court terme, la crainte d'être enrôlé de force peut réduire cette immigration de travail, mais elle reviendra bien vite lorsque la situation sera apaisée.

      Fabrice

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  60. Question "bête" : a qui profite le plus le temps qui passe ?

    Aux Ukrainiens pour renforcer leur moyens offensifs avec l'aide occidentale ou aux Russes pour renforcer les fortifications de leur positions ?

    J'ai pu voir ces dernier temps dans la presse Française fleurir les articles sur les travaux de fortifications entrepris par les Russes. Un sujet assez nouveau me semble t'il.

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    1. Isaty12 avril 2023 à 09:50 ==> Heureusement qu'il y a des gens informés de tout comme vous.

      Ceci étant dit, votre réponse prétentieuse et suffisante n'apporte aucune réponse à la question qui était posée.

      Et si je lis peu, il est probable que de votre coté vous ne sachiez tout simplement pas lire du tout ou que vous ayez des problèmes de compréhension de la langue Française..

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    2. Il faut reconnaitre que , au-delà de la lecture,vous avez apparemment raté des tas de reportages et vidéos sur les fortifications en cours jusque sur le territoire même de la Russie (source de moquerie quand même...), avec les dents de dragons et les machines à creuser les tranchées et tout et tout .

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  61. "Micmacs et gribouillis" Ah ! C'était un livre que j'ai eu quand j'étais jeune... On pouvait se défouler dessus.

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  62. Mouais, sources originelles issues de comptes pro-russes sur Telegram dès le 5 avril dans le public "Donbass Devushka" (= guerre de l'information à la russe) => apparaissent ensuite le 7 avril sur d'autres comptes qui diffusent en international (en espagnol, en suédois, etc) ... avec photos originales en haute précision (apparues plus tard) qui pemettent de voir : chiffres falsifiés, n° de pages rajoutées par-dessus les photos, formats de dates et normes de mesures incorrects, erreurs orthographiques, apparitions de tanks soi-disant livrés... Tout ça pue le traficotage à la russe dont on a l'habitude : photos floues ou floutées, mal ficelé et des erreurs grossières

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  63. La Corée du Sud a conclu le mois dernier, un accord pour prêter aux États-Unis 500 000 obus d'artillerie de 155 mm qui pourraient donner à Washington une plus grande flexibilité pour approvisionner l'Ukraine en munitions, a rapporté mercredi un journal sud-coréen.
    https://www.reuters.com/world/south-korea-lend-500000-rounds-artillery-shells-us-report-2023-04-12/

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  64. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 12 avril 2023

    Au cours des dernières semaines, la Russie a continué à développer de vastes défenses linéaires dans l'oblast de Zaporizhzhia, dans le sud de l'Ukraine. La zone relève très probablement de la responsabilité du Groupement de forces du Sud (SGF) russe.
    La Russie a maintenant achevé trois couches de zones défensives sur environ 120 km de ce secteur.
    Celles-ci se composent d'une ligne de front de positions de combat avancées, puis de deux zones de défenses presque continues et plus élaborées. Chaque zone est à environ 10-20 km derrière celle qui la précède.
    La Russie a probablement déployé des efforts importants dans ces travaux défensifs car elle est convaincue que l'Ukraine envisage un assaut contre la ville de Melitopol.
    Les défenses ont le potentiel d'être des obstacles redoutables, mais leur utilité dépend presque entièrement de leur soutien par une artillerie et un personnel suffisants. Il n'est pas clair si la SGF peut actuellement mobiliser ces ressources.

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  65. Je suis deçu de nos trolls russes.
    Avec 200 soldats des forces spéciales de l'Otan, celle-ci arrive à empêcher toute avancées de l'armée russe, sauf à Bakhmut qui est tombé enfin presque tombé, à 80% mais un jour ca arrivera :D

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  66. A partir du moment où les documents qui ont fui du Pentagone évoquent la possibilité d'une attaque de Moscou par l'Ukraine, la question qui se pose est est-ce qu'on ne serait pas en présence d' un montage russe afin de justifier l'intervention auprès de la population russe? ( plus c'est gros....)
    https://charter97.org/ru/news/2023/4/12/543879/
    Je rejoins Isaty (post du jour 11h14)

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    1. Et comme en plus Moscou évoque une possible campagne de désinformation américaine, la probabilité que ça vienne de ces rats de Russes est soudain bien élevée. Il n'y a plus qu'à attendre un démenti formel du Kremlin et on sera certains à 100% que c'est bien la Russie qui a monté ça. Allez, je mets un smiley :-)

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    2. C'est exactement ce que je me suis dit : "Tiens, ils suggèrent fortement une manipulation de la part des Américains, c'est bon, c'est signé"...

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    3. Selon Le Monde (https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/12/les-etats-unis-fragilises-par-une-fuite-de-documents-classifies_6169201_3210.html) les USA auraient sous-entendu que ces documents étaient authentiques. Cela revient donc au même qu'un démenti formel des ru, ce qui tend à confirmer que ça vient bien des ru. Je ne sais pas si tout le monde me suit ;-)

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    4. Dès le début j'ai pensé à une intox, mais sans pouvoir en détecter la source. Avec quoi d'ailleurs l'aurai-je fait ?
      Le Pentagone (que je connais un peu) ne laisserait pas sortir des documents aussi compromettants. C'est mieux tenu que Fort Knox. Par contre je n'en vois pas la cible, encore moins les effets.

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  67. Impact et conséquences de la guerre en Ukraine sur le trafic de porte-conteneurs maritime en Mer Noire.
    https://maritime-executive.com/editorials/invasion-of-ukraine-caused-steep-drop-in-black-sea-container-traffic

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  68. Bon je n 'ai pas bien compris...à part peut-être que les financements publics sont envoyés dans les tuyaux mais que les projets se vaporisent dans l 'air du temps et qu'il ne reste plus rien à la fin : ni argent, ni projet.
    Donc comme disent nos trolls domestiques , business as usual...mais à la Russe. J'ai juste ?

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  69. https://www.youtube.com/watch?v=FjqGHW2FaVM&t=208s
    Hélène Carrère d'Encausse semble sortir du congélateur en cramant les quelques neurones qui lui restent. Sa prévision flash de la fin de Poutine doit sûrement un peu à l'avis respectueux mais nonobstant très peu élogieux qui a été émis la semaine dernière lors d'une séance de la commission parlementaire sur les ingérences extérieures.

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    1. Regardé la Carrère d'encaustique (la particule est bidon). Pas pour rien qu'on la surnomme "la soviet suprême". Elle reprend le bobard que Brzezinski est à l'origine de tout!

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  70. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 10 avril 2023

    Au cours des sept derniers jours, la Russie a probablement intensifié ses assauts blindés autour de la ville de Marinka, dans l'oblast de Donetsk, à 20 km au sud-ouest de la ville de Donetsk.
    Marinka est disputée depuis 2014 et a été en grande partie détruite par des échanges d'artillerie. Il commande les approches de Donetsk et la route clé H15.
    La Russie continue d'accorder une priorité élevée aux opérations de ressourcement dans le secteur plus large de Donetsk, y compris les régions de Marinka et d'Avdiivka, dépensant des ressources importantes pour des gains minimes.

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  71. Quand les aléas de la recherche sert d'alibu à la corruption sans limite, on voit le résultat. Ou plutôt : l'armée russe ne le verra pas, le résultat.

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  72. Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 11 avril 2023

    Au 3 avril 2023, les médias russes ont rapporté le transfert des systèmes de lance-roquettes multiples thermobariques TOS-1A aux forces aéroportées russes (VDV).
    Le TOS-1A hautement destructeur, que la Russie désigne comme un « lance-flammes lourd », est généralement utilisé par les troupes russes spécialisées dans la protection chimique, biologique et radiologique en Ukraine, et n'a jamais été officiellement associé au VDV.
    Le transfert indique probablement un rôle futur pour le VDV dans les opérations offensives en Ukraine. Cela fait probablement partie des efforts visant à reconstituer le VDV après avoir subi de lourdes pertes au cours des neuf premiers mois de la guerre.

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