Situation générale
Accélération
du repli des forces russes dans le Nord de l’Ukraine et la ville de Kiev est
complètement dégagée de toute menace. Maintien des positions russes dans le Sud
et poursuite des attaques dans le Donbass avec sans doute l’espoir d’obtenir
une victoire avant la célébration du 9 mai.
Situations
particulières
Nord
Il
semblerait que les Russes aient abandonnés toute idée de menacer Kiev et aient
complètement dégagé ses abords. La manœuvre de repli est plutôt bien menée et
ne se transforme pas en déroute mais les reliquats des 35e et 36e
Armées à l’Ouest de Kiev sont menacés. Les 41e, 2e et 1ère
Armées se replient du Nord-Est en bon ordre. C’est à ce jour, la manœuvre russe
la mieux coordonnée de la guerre. Pour autant, la fin de la bataille de Kiev
marque une victoire majeure pour l’Ukraine.
Le
repli s’accompagne de destructions et de nombreux minages destinés à freiner
les forces ukrainiennes. Il s’accompagne surtout de témoignages concrets de
nombreuses exactions menées par les forces russes dans les zones occupées.
Est
Raid aéromobile par deux Mi-24 P ukrainien au matin du 2 avril sur un dépôt de carburant à Belgorod, à l’intérieur du territoire russe malgré la densité de la défense aérienne. Deux autres frappes par missiles ont déjà été réalisées par les Ukrainiens, sans être revendiquées par les autorités ukrainiennes.
Bombardement de Kharkiv par l'artillerie russe.
Sud-Ouest
Front
secondaire où les forces russes réduites en volume sont sur la défensive, face
à des troupes ukrainiennes également réduites qui poussent de Mikolayev vers
Kherson ou depuis Kryvyi Rhi vers le Sud. Kherson verrouille la zone.
Bombardement
d’Odessa par la flotte de la mer Noire.
Donbass
Pression
des forces russes sur la Donets à Yzium et Severodonetsk. Après trois semaines
de combat la ville d’Yzium a été prise par la 144e Division motorisée
(DM) russe le 1er avril. Le génie prépare le franchissement de la rivière
Donets, afin de lancer une nouvelle attaque vers Sloviansk à l’intérieur de l’oblast
de Donetsk.
La
3e DM poursuit la pression sur la poche de Severodonetsk par l’attaque
de Rubizhne, au Nord-Est et l’attaque du 2e Corps d’armée (CA, LNR)
sur Popasnaya avec l’espoir de couper l’axe T1302.
La
prise de Severodonestk serait une défaite significative pour les forces
ukrainiennes, surtout si plusieurs brigades s’y trouvaient piégées, et la province
de Louhansk serait complètement conquise.
Le
1er CA (DNR) fait effort sur les sorties Ouest de Donetsk, en particulier
en direction de Marinka et Selydove mais sans beaucoup progresser.
La
42e DM à la limite Sud de l’oblast de Donetsk est pour l’instant à l’arrêt.
Pas de progression vers Zaporijjia.
Toujours
effort de la 150e DM renforcée dans Marioupol. Progression très
ralentie mais constante.
Notes
Tentative
russe de sortir du blocage par une bascule d’effort de toutes les forces du front
Nord vers le Donbass, puis de celle de Marioupol une fois la ville prise
probablement vers la limite Sud du Donbass.
Pour
être véritablement efficace, il faudrait prendre le temps de reconditionner et
recompléter les forces dégagées avant de constituer une masse de manœuvre permettant
d’obtenir des rapports de forces suffisants sur certains points clés. Si les
Russes parviennent à former des groupements de feux importants - l’artillerie
russe a moins souffert du mois de guerre que les troupes de manœuvre –
associées à des sorties aériennes plus nombreuses, les GTIA, parfois
recomposées en pures unités d’assaut sans appuis, sont plutôt engagés au fur et
à mesure de leur arrivée.
Il
y a sans doute une forte pression politique pour obtenir une victoire avant la
célébration du 9 mai, mais à l’encontre de la logique opérationnelle. Cela peut
réussir mais le coût de l’engagement d’unités déjà usées ou mal préparées est
très élevé.
Après
les ordres stratégiques données aux états-majors opérationnels au dernier moment
avant la guerre par peur des fuites, l’engagement « toutes forces réunies »
sans aucune réserve opérative, l’obstination à s’emparer de Kiev malgré l’évidence
de l’échec du plan initial, la pression politique pour s’emparer au plus vite du
Donbass quel que soit le coût est un nouvel indice de dissociation entre les
désirs souvent irréalistes de l’échelon politico-stratégique et le commandement
sur le terrain.
Rappelons
une évidence : la bascule des efforts se fait aussi au profit des forces
ukrainiennes qui bénéficient de l’avantage des lignes intérieures, et ce malgré
la supériorité aérienne russe. Plusieurs brigades ukrainiennes de l’Ouest ou du
Nord, peuvent venir renforcer ou relever les brigades sur la ligne de contact
du Donbass. Chaque jour qui passe permet également la transformation des localités
de la région en bastions urbains en particulier le complexe Sloviansk-Kramatorsk.
L’annonce
de l’envoi aux forces ukrainiennes de missiles sol-air très courte portée (SATCP)
Starstreak à visée laser et de drones-rodeurs Switchblade représente un saut
qualitatif dans l’armement léger fourni. Tout aussi importante, sinon plus, est
la décision d’engager des équipements lourds, en particulier des pièces d’artillerie
(et les obus correspondants), le point faible de l’armée régulière ukrainienne,
mais aussi peut-être des missiles anti-aériens S300, selon sans doute une manœuvre
de « roque » (envoi d’équipements ex-soviétiques par des pays Est Européens, remplacés par des équipements américains).
La « manœuvre d’équipements » consistant à transférer très vite à un allié (mais aussi à une force nationale mobilisée) des équipements, plus la logistique et l’apprentissage qui vont avec, est une manœuvre en soi, qui implique au moins des stocks, des processus de production industrielles réactifs, et des équipes de formation, bref une organisation préalable. Cette organisation n’existe pas en France. Il serait bon de l’inventer.
Bonjour et merci une nouvelle fois pour ces éclairages précieux. N'est-ce pas le plus mauvais moment possible pour un mouvement de troupes du fait des conditions climatiques et de l'état du terrain ?
RépondreSupprimerLe redéploiement des troupes russes peut il être freiner par des actions de saboteurs en Biélorussie tel que ceux qui ont eu lieu la 3ème semaine d'avril?
SupprimerComment expliquer que le processus de paix semble s'accompagner d'une intensification des opérations à certains endroits ?
RépondreSupprimerD'un côté il y a des "avancées significatives" en diplomatie, de l'autre, à vous lire Mon colonel, une nouvelle phase d'offensives voire de contre-offensives.
Merci pour vos éclairages.
Soit c'est de l’esbroufe, soit les deux camps tâtent le terrain sans plus soit dernière possibilité, le cout pour les russes devient trop important et c'est une option sérieusement envisagée (mais pas encore décidée)
Supprimer@Unknown "Comment expliquer que le processus de paix semble s'accompagner d'une intensification des opérations à certains endroits ?"
SupprimerIl faut croire qu'entre "avancées diplomatiques significatives" et "diverses phases d'offensives", l'un est actions concrètes, l'autres actions d'images et d'apparences. Chacun des deux camps montre à l'opinion une image de volonté de paix... sauf que cette paix ne peut être atteinte sans conditions... des conditions incompatibles pour le moment : la Russie veut la paix pour prix de la capitulation de l'Ukraine (ou de concessions territoriales majeures). L'Ukraine a besoin de paix et de sécurité (et aussi de liberté), mais n'accepte pas le prix "proposé" par la Russie donc c'est la guerre.
... et le monstrueux prix de cette guerre : des horreurs qui s'entassent sur des horreurs qui se chiffreront en centaines de milliers. Ce prix monstrueux a été décidé par le pouvoir russe actuel. Fondamentalement le schéma est très simple : "je suis le plus fort, ici c'est mon fief, donne-moi ta bicyclette et soumets-toi sinon je te casse la gueule (voire je te tue)". La "diplomatie" russe, c'est exercer cette violence primaire dans un costume à cravate et avec une voix douce pour tenter plus d'efficacité en brouillant les esprits.
Bienvenue, Unknown, dans le monde de la jungle, celui contre lequel nous luttons depuis des siècles déjà.
L'un est nullement exclusif de l'autre... A moins de viser un objectif d'extermination pure et simple de son adversaire, la guerre reste un objet politique qui se termine par une discussion, soit avec son ennemi, soit avec un pouvoir politique nouveau, choisi ou non chez l'ennemi... Donc ici les buts de guerre semblent avoir changé (but initial pouvant être discuter avec un pouvoir ukrainien fantoche qui instaurerai une souveraineté de fait de la Russie sur l'Ukraine, but actuel obtenir des gains territoriaux négociés avec le gouvernement actuel) mais il faut quand même pour chacun négocier en position de force pour sécuriser ses gains, éviter une reprise du conflit dans quelques années et assurer à son peuple que tous les objectifs gagnables ont été gagnés...
SupprimerBref, c'est un course. Qui va le plus vite se renforcer dans le Donbass... En théorie la Russie à l'avantage en effectifs, moyens et initiative. Les ukrainiens ont sans doute l'avantage moral et du terrain et de l'appui occidental. Jusqu'à présent les ukrainiens sont ceux qui ont donnés le plus l'impression d'avoir préparé cette guerre. Un deuxième "echec" russe en avril ne serait ps bon pour eux et Poutine.
RépondreSupprimerMerci mon colonel Michel Goya !!!Depuis la RDC.
RépondreSupprimerBonjour, avez-vous une idée de l'impact sur les forces ukrainiennes de la destruction massive des dépôts pétroliers ? Y-a-t'il des alternatives qui peuvent être mises en place rapidement ? Sinon cela risque d'être un gros avantage pour l'avancée russe.
RépondreSupprimerLes Ukrainiens reposent plus sur l'emploi de l'infanterie légère, qui utilisent de base moins de véhicules. Donc les besoins ukrainiens en essence sont moindres.
SupprimerL'Ukraine dispose d'un important réseau ferroviaire mais est il possible de l'utiliser pour des renfort vu la menace aérienne russe ? J'en doute :
Supprimerhttps://trainconsultant.com/2022/02/26/lukraine-separee-de-leurope-aussi-par-son-chemin-de-fer/
Bonjour,
Supprimeril n'est pas certain que la raison avancée - réduire les capacités manœuvrières de l'armée ukrainiennes par destruction du carburant - soit la seule, il pourrait aussi s'agit de frappes de représailles après le raid sur le dépôt de Belgorod. De la même manière que les Ukrainiens n'ont ni revendiqué ni démenti leur implication dans une attaque sur le sol russe, les Russes pourraient ne pas vouloir montrer qu'ils en sont réduits à subir et réagir.
Ce serait dans la ligne de leur retrait " de bonne volonté " des environs de Kyiv.
Cordialement
Les Russes avaient commencé à s'attaquer aux dépôts quelques jours avant, ils ne font que continuer.
SupprimerMerci pour ces informations toujours aussi précises. Cela permet une compréhension et une anticipation des événements dont peu de médias sont capables
RépondreSupprimerBonjour monsieur Goya. Ne pensez-vous pas que devant l'évidence des preuves d'un génocide en cours du peuple Ukrainien par l'armée russe, l'aide militaire s'accélère ? Surtout que les opérations militaires russes, et donc le génocide des ukrainiens par les russes, vont s'accélérer en raison de la deadline du 9 mai imposée par Poutine.
RépondreSupprimerAutre question : N 'allons nous pas finir par entrer en guerre ouvertement avec la Russie ? dans nos démocraties les processus d'entrée en guerre peuvent être long. Poutine en faisant référence à la WWII, a éveillé en nous le souvenir de la citation de Churchill «Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre» et le génocide du peuple ukrainien ne fait que confirmer le fait qu'il va sans doute falloir y aller.
Enfin dernière question : c'est quoi chez les russes cette idolâtrie de la seconde guerre mondiale, une nouvelle religion ?
quelle(s) preuve(s) de génocide ?
SupprimerDe moins de crimes de guerre, ce qui avec l'''épuration'' déclaré ''urbi et orbi'' par Poutine serait ''logique'' : https://twitter.com/YudinGreg/status/1510577039279071232
SupprimerTraduction d'un message du sociologue russe Gregiry Yudin.
Il s'agit de son regard sur les atrocités découvertes à Bucha.
Malheureusement, je ne suis pas surpris par les atrocités commises dans la zone occupée de Bucha. Une chose que les gens ont tendance à sous-estimer est le récit construit en Russie pour justifier cette guerre. Il semble si farfelu à la plupart des observateurs qu'il est trop facile de l'écarter. Mais il fonctionne.
Le récit monté par Poutine dès les premiers jours de la guerre se concentre sur la "dé-nazification" de l'Ukraine. Le nazisme est considéré en Russie (comme partout ailleurs) comme un mal absolu. Cependant, il est considéré comme un mal externe, la Russie est par définition libérée du nazisme (nous l'avons vaincu !)
Il s'ensuit que le nazisme est un ennemi extérieur qu'il faut détruire à tout prix. Le point de vue initial était que les nazis ont pris le pouvoir en Ukraine, tandis que les Ukrainiens ordinaires ne sont que des sortes de Russes avec des idées stupides sur leur identité et une langue ridicule.
Cela signifiait que la "dé-nazification" pouvait être achevée par un changement de régime et que les Ukrainiens devaient être libérés. Évidemment, cette conception a échoué lorsque les Ukrainiens ont commencé à résister avec courage. Une conclusion naturelle de cela : Les Ukrainiens se sont avérés être profondément infectés par le nazisme.
Par conséquent, la libération signifie la purification. Je me suis un peu étendu sur ce sujet (lien vers un autre fil)
Et c'est précisément la façon dont le message des orateurs officiels a changé récemment. Ici, Margarita Simonyan dit précisément ceci : nous avons sous-estimé la profondeur avec laquelle le nazisme a pénétré la société ukrainienne. Maintenant, libération signifie purification (lien vers une vidéo)
Cela affecte les choix opérationnels des troupes sur le terrain. Imaginez que vous soyez un soldat russe occupant une ville en Ukraine (je sais que c'est une expérience désagréable). Quelles sont les classifications et les distinctions que vous utiliseriez pour traiter avec la population locale ?
Votre théorie de base est que c'est une terre occupée par les nazis, et que vous êtes ici pour la libérer. Évidemment, les nazis vont résister, et ceux qui résistent sont des nazis. Votre tâche principale est de séparer les nazis des pauvres Ukrainiens et de nettoyer la ville du nazisme
C'est pourquoi nous voyons déjà les camps de filtrage fonctionner près de Mariupol. Le processus de filtrage impliquerait de nombreux endroits en Russie, ce qui signifie que tout le concept des opérations de filtrage a été planifié à l'avance. Une fois de plus, le récit de pureté est crucial ici
C'est pourquoi je doute sérieusement que ces atrocités ne soient que des excès de la guerre. Toute guerre excite le pire chez les gens, surtout lorsque les commandants sont des voyous. Cependant, les actions systématiques et cohérentes doivent plus à la façon dont la guerre est justifiée qu'à des affects comme la vengeance
Si vous avez l'impression que cette logique de purification rappelle en fait la pensée nazie, je pense qu'il y a beaucoup de vérité à cela. Je vais probablement faire un fil séparé sur les raisons pour lesquelles la Russie n'a probablement aucune immunité contre le nazisme. Je crains que le pire ne soit encore à venir. J'espère que je me trompe.
Là vous êtes pathétique avec votre humour noir : tous les médias en parlent mais, ah ! oui, c'est vrai ceux sont des médias mainstream donc pas fiables, et, ceux sont les ukrainiens, des nazis, qui ont massacrés volontairement leur population civile pour faire croire que les russes sont des méchants, bla bla bla ...
SupprimerEt le plus monstrueux c'est que peut être vous croyez vraiment ce que vous dites. Pour vous laisser le bénéfice du doute, vous avez un lien parmi tant d'autres sur une déclaration de Boris Johnson :
https://www.thesun.co.uk/news/18097128/russia-ukraine-news-latest-war-putin-live/
Après vous pourrez ergoter comme vous voulez mais je n'aimerais vraiment pas être à votre place : vous êtes membre d'une nation non seulement pauvre mais également vieillissante qui gaspille ses dernières forces vives, 136 000 conscrits entre 18 et 25 ans c'est ça ?, en les envoyant en Ukraine se faire tuer en commettant au passage un génocide sur le peuple ukrainien.
Merci Frédéric pour cet excellent topo !
SupprimerDans l’idéologie du National-Socialisme, il y avait un aspect Socialisme que l’on retrouve également dans l’idéologie de l’URSS . A ce socle de Socialisme, il a suffit que les idéologues de la Russie contemporaine, les Douguine, Sourkov et autre Brovko rajoutent l’aspect nationaliste, et, le tour est joué on se retrouve avec un National-Socialisme digne des plus grandes heures du nazisme.
Anna Colin Lebedev a commencé à l’évoquer sur Twitter.
Sur un autre plan, j’ai du mal à comprendre pourquoi Poutine a élevé la participation russe à la seconde guerre mondiale au niveau d’une religion. Pourquoi a-t-il choisi ce moment historique en particulier.
Pour les mêmes raisons que vous amalgameriez la Russie d'hier et d'aujourd'hui et le nazisme. Le nazisme est devenu la boussole idéologique du mal depuis Barbarossa et suites.
SupprimerL'URSS est devenue nationaliste dans l'entre-deux-guerre quand le parti bolchévique a cessé de croire en la révolution mondiale. Les européens n'ayant pas du tout suivi. Le Komintern a alors cessé de se prétendre l'avant-garde de la Révolution prolétarienne mondiale et est devenu l'instrument de l'impérialisme russe (Eric Hobsbawm).
Aujourd'hui la corpus idéologique de la Russie de Poutine est englobant, il puise dans des registres divers, orthodoxie, nation multi-culturelle, nostalgie du communisme, Grande Guerre Patrioque, et même terre d'islam, deuxième religion du pays ! Tout sauf la démocratie libérale états-unienne et consorts. Cela permet de ratisser large et de repousser l'influence de Wall Street (Revue Hérodote).
Du côté de la culture, les valeurs autorité et égalité, associées à l'ancien système familial communautaire, donnant lieu, dans la crise de transition que constitue la phase totalitaire (Emmanuel Todd, 1979) à une violence centripète, on tue parmi les siens (Jean Lopez) alors que côté allemand, famille souche, valeurs d'autorité et d'inégalité, on assiste à une violence centrifuge, on tue toujours plus de partisans, de juifs, de slaves, d'untermenchen...
Je ne vois pas aujourd'hui de classe moyenne petite-bourgeoise suffisamment nombreuse et en souffrance pour foutre en l'air l'ordre social et faire basculer le pays dans une dérive totalitaire. Par contre il y a le problème de génération au pouvoir. Le système en place, la korpokratura du secteur d'Etat, entreprises et ministères de forces tenus par une seule caste de siloviki (ministères de force) de même génération et de même formation (Revue Hérodote), doit faire son renouvellement, la passation de pouvoir est un moment redouté chez ceux qui traditionellement privilégient avant tout le "calme intérieur" pour éviter que les "agents de l'étranger" ne viennent semer le trouble et la subversion.
D'un point de vue historique le Kremlin est une forteresse, ses dirigeants hantés par les forces centrifuges de l'immense empire, dont l'Ukraine est une marche.
(Suite) Aujourd'hui on peut difficilement douter que la marche a été transformée en mur, joli "rideau de fer" recyclé de notre côté, limite du camp du bien, mais stratégique "pivot vers l'Est" cher à Z. Brzezenski pour forcer la Russie, puis la Chine, à rejoindre le noyau central de la puissance mondiale dans les années de mondialisation heureuse (Le Grand échiquier).
SupprimerMais situation inacceptable pour la Russie, son élite dirigeante, son secteur d'Etat, crispé sur la défensive, usant les ressorts de sa puissance jusqu'à la corde pour désserrer l'étau, chancelant sur une coopération militaire dont il dépend en partie pour rester dans la course.
Ce serait commettre le pêché de téléologie (lecture à rebours de l'histoire) de tenir aujourd'hui pour une évidence que cette situation menait à la guerre. Il est par contre dés à présent évident que les grands gagnants de la situation sont les américains, qui vendent gaz, armes, tout en faisant souffrir la Russie à moindres frais et, surtout, à la couper de l'Europe, banissant la hantise de l'union eurasiatique que nourissent légitimement les dirigeants du Capitole et de la Maison-Blanche.
Pas une guerre du bien contre le mal.
Une guerre de marches impériales (confins, fronts) entre un empire continental aux prises avec sa taille, sa démographie, sa lourde histoire de violence politique, et un maritime, éloigné, disposant de la suprématie en mer, sous les mers, dans l'espace, dans le cyber-espace, dans la diplomatie, l'économie, la société de la connaissance et de l'information, même dans la démographie.
Empire qui n'est pas "euroaméricain" ou "atlantique" mais américain. Qui enregistre une formidable réussite stratégique.
Je doute bien sûr de cette analyse, comme il se doit, tout comme je doute être un troll du Kremlin qui s'ignorerait.
"Empire qui n'est pas "euroaméricain" ou "atlantique" mais américain. Qui enregistre une formidable réussite stratégique.
SupprimerJe doute bien sûr de cette analyse, comme il se doit, tout comme je doute être un troll du Kremlin qui s'ignorerait."
Oh oui vous pouvez en douter ! Ce que l'on nomme "empire" des USA, c'est un empire allié de toutes les démocraties et pays pacifistes de la planète. Comme nous, cet empire lutte pour plus de liberté, plus de sécurité, et en fin de compte moins de malheurs et d'horreurs sur cette terre.
Ne pas faire la différence entre une armée qui protège et une armée qui conquiert, oui, il y a encore des gens qui voient le monde comme voient des taupes !
Bonsoir. Je vous trouve bien optimiste concernant les USA car ceux-ci sont travaillés en profondeur par des courants dont Trump, Quanon et autres ne sont que les parties émergées . Et je ne serai pas très étonné d’ailleurs de les voir s’effondrer sur eux même : voyez la tentative de coup d’état de Trump avec l’assaut du Capitole, ou la comment la Californie s’oppose régulièrement à l’état fédéral américain.
SupprimerQuant aux chinois, ils sont persuadés qu’ils sont le centre du monde, et pour les intéresser à autre chose qu’à la contemplation de leur nombril il va falloir se lever tôt. Ils ne conçoivent la Russie, et plus généralement le reste du monde que comme des fournisseurs de matières premières ou de produits agricoles. Ils ne cherchent à influencer idéologiquement personne parce qu’ils ne sont intéressés par personne. Ce qui vient d’être écrit est un constat sur la Chine pas une critique des chinois.
Plutôt que voir le conflit ukrainien comme étant le résultat d’un conflit entre empires, ne peut-on pas l’interpréter comme un moyen pour le système russe en place de maintenir son emprise sur la Russie, et éviter au passage de passer le pouvoir à la nouvelle génération. Après tout Poutine doit bien son élection à la popularité acquise pendant la seconde guerre de Tchétchénie, alors pourquoi ne pas rejouer une combinaison qui a déjà fonctionné ?
Question subsidiaire : par quoi remplacer le système de siloviki ?
Et en guise de conclusion, pourquoi n’envisager toujours que les blocs Russie /USA/Chine ? pourquoi ne jamais envisager un retour des pays européens sur le devant de la scène ? car après tout jusqu’à la première guerre mondiale s’étaient bien eux ‘’les rois du Monde’’, je sais qu’en France on prône toujours le bashing et en particulier le french bashing mais quand on sort un peu des limites du ‘’vieux monde’’ constitué par les pays européens pour aller travailler dans le ‘’vaste monde’’, on est surpris d’être issu d’un continent riche, cultivé, démocratique et avec finalement bien plus de points communs entre nous que de divergences.
Frédéric, les américains sont pacisfistes ? N'importe quoi. La Russie a une tactique offensive pour une stratégie défensive de sécurisation de l'étranger proche. Les Etats-Unis destabilisent des régions entières de loin pour affaiblir, diviser et exploiter.
SupprimerLa taupe est spécialisé dans le domaine, et non je ne pense toujours pas être un troll.
Mais dans un monde de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire, et vous vous jouez un rôle tout simplement. Chacun sa voie.
Pour les trolls russes de luxe : apport culturel exclusif !
RépondreSupprimerUn des philosophe de l'URSS, vous savez la dictature avant celle de Poutine, Carl Marx avait déclaré que '' la religion est l'opium du peuple ''. Comme actuellement votre nouveau maître, Poutine, a élevé la WWII au niveau d'une religion. Si on associe la pensée marxiste à celle de Poutine cela '' la seconde guerre mondiale est l'opium du peuple russe ''.
Et si vous devez me remercier pour cette intervention, prière d'utiliser un logiciel de traduction français de France avec correction de la syntaxe svp.
Merci
Carl Marx contemporain de l'URSS ...
SupprimerAnalyse grammaticale pour le troll russe Anonyme3 avril 2022 à 18:45 : ''un des philosophes de l'URSS'' ne veut pas dire que Carl Marx était contemporain de l'URSS, la référence n'est pas temporelle puisque ce groupe de mot est un complément circonstanciel de manière et non de temps. Cela veut donc dire un philosophe parmi les philosophes qui ont été à l'origine des concepts fondateurs de l'URSS.
SupprimerVous êtes bien marxiste-léniniste à la base, non !
Et puis si a chaque fois que vous intervenez c'est pour dire des âneries parce que vous maîtrisez mal le français, c'est plus marrant de discuter avec vous.
La seule chose qui est intéressante avec vous, les trolls russes, c'est que la lecture de vos messages permet de comprendre la doxa de Poutine sans avoir à apprendre le russe.
et puis surtout Karl Marx était allemand hein^^
SupprimerMerci de laisser le pauvre Karl Marx en dehors de tout cela. Sa pensée féconde et ses analyses - qu'on y adhère ou pas - n'ont strictement rien à voir avec cette guerre ukrainienne et encore moins avec la politique de Poutine. Pour en connaître un peu plus, je vous renvoie vers une très bonne collection en 4 épisodes sur France Culture, à retrouver en podcast.
SupprimerMais i n'est nulle part écrit que Carl Marx est russe ! il est simplement indiqué que ses concepts philosophiques ont été à l'origine du Marxisme-Léninisme russe. Soit vous avez des problèmes de lecture soit vous supposez qu'un pays ne peut pas s'inspirer d'un philosophe étranger ou alors vous êtes simplement de mauvaise foi ...
SupprimerAprès je suis d'accord pour laisser Carl Marx en dehors de tout ça parce que même si je n'adhère pas à ses analyses, je reconnait l'originalité de son questionnement.
Bonjour
RépondreSupprimerbravo pour vos synthèses, la clarté des informations et des possibilités d'évolution militaire.
merci
Loïc
La presse se fait écho d'un hélicoptère Russe abattu par un starstreak hier avec photos à l'appui. On n'est plus dans l'annonce, la préparation etc mais bien dans la mise en oeuvre concrète. C'est allé drôlement vite.
RépondreSupprimerEn parallèle il est curieux de constater les "cocorico" dans la presse anglaise au sujet de cette première victoire d'un missile Anglais (bien que fabriqué par Thalès) et le secret qui entoure nos propres prêts de matériel et leur probable utilisation.
On ne sait pas encore s'il s'agit d'un Starstreak ou d'un Piorun polonais qui a abattu l'hélico, la prudence reste donc de mise.
SupprimerThalès est en fait la fusion de sociétés Françaises et Britanniques (Thomson, Shorts, Racal,...), un groupe multinational qui travaille sur plusieurs pays.
SupprimerComme quand on parle des succès d'Airbus, la France y gagne, mais également d'autres pays européens. Et quand on parle de l'Eurofighter, par exemple, si Airbus Military y gagne, la France est beaucoup moins impliquée.
Tout ça pour en venir au fait que le Starstreak a été étudié en GB et est fabriqué en Irlande du Nord, me semble-t-il. Donc les Anglais ont des raisons d'être fier.
Toutefois, il faudra des études serrées pour déterminer quelles ont été les armes les plus efficaces dans cette guerre. On ne peut pas juger de l'fficacité d'un système d'arme à partir de quelques vidéos. Par exemple, on ne voit plus de vidéos de Bayraktar, ce qui pourrait signifier qu'il n'en reste plus en service. Ce système a été vanté par de nombreux "fans". Mais qu'en sera-t-il, à la fin? Certes, ils auront détruit des cibles et donné des vidéos impressionnantes, mais on peut parfaitement découvrir qu'ils n'ont jamais justifié leur coût, que la plupart ont été abattus avant de détruire le moindre camion, ou que la première surprise passée, les Russes ont pris des mesures efficaces, ou que les bénéfices mêmes du système ne justifient pas sa chaine logistique, le cout des installations, formation, etc...
Il peut en être de même du Starstreak: une merveille, ou trop cher pour son usage et pas plus efficace qu'un autre MANPADS moins sophistiqué. Ou, plus probablement, quelque chose entre les deux.
Bref, il faudra attendre avant d'avoir des conclusions qui filtrent.
Je vous remercie pour ces rapports réguliers.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais reçu d'éducation militaire mais je trouve vos écrits aussi facile d'accès qu'intéressants.
Merci!
Bonjour,
RépondreSupprimerTout en étant totalement opposé à Poutine et en condamnant totalement cette guerre non justifiable, force est de reconnaître que le sacrifice du peuple russe face à l Allemagne nazie a été l élément essentiel de la défaite de Hitler (9 soldats de la Weimar tués l ont été contre les Russes). Ce manque de reconnaissance en Europe occidentale est scandaleux. Le soft power Anglo saxon a su mettre en scène sa participation... Mais s il avait fallu vaincre l armée d Hitler, ce n est pas 200000 boys qu il aurait fallut sacrifier mais des millions. Cette injustice mémorielle énorme peut en partie expliquer la position collective actuelle du peuple russe
Les soldats soviétiques sont déjà mort pour défendre l'urss. Je ne pense pas que la majorité pensait sauver l'europe. Ensuite pour rappel c'est quand même l'urss qui a signé un pacte de non agression avec l’Allemagne nazi et poignardé dans le dos la Pologne. Pologne qu'ils ont libéré que 50 ans plus tard ! idem pour la tchécoslovaque... Tiens d'ailleurs quand ces derniers ont voulu quitter le pacte de Varsovie ils ont eu la visite des blindés russes. Maintenant on s’étonne qu'ils soient dans l'OTAN Malheureusement ils connaissent les façons de faire des russes.
SupprimerLe manque de reconnaissance envers la Russie des pays d'Europe de l'Est qui ont eu la chance d'être libérés par cette même Russie me frapperait encore plus. A la première occasion ils ont choisi la liberté.
SupprimerVous avez la chance de connaître la position du peuple Russe (car il est normal en dictature qu'il n'y ait qu'une position). S'ils en sont encore à panser les plaies d'une supposée injustice mémorielle vieille de 80 ans, il est normal que pas grand chose ne marche chez eux à part ce qui sert à tout détruire chez les autres.
Si un certain petit moustachu n'avait pas été un fanatique aveugle, l'URSS serait entré dans l'Axe suite à la demande de Staline. Les Alliés occidentaux devant un tel bloc aurait il put envisager la reconquête de l'Europe ? J'ai des doutes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussions_germano-sovi%C3%A9tiques_pour_faire_entrer_l%27URSS_dans_l%27Axe
SupprimerMon propos n'est pas d'excuser quoique ce soit, mais d'essayer de comprendre pourquoi le peuple russe (qui semble soutenir dans sa majorité Poutine, d'après les spécialistes actuels de la Russie) se prête si facilement à cette manipulation. L'Histoire est une affaire longue, vous savez; petit fils de marin breton engagé dés 1940 avec De Gaulle, je ne pourrai toujours pas psychologiquement acheter une voiture allemande (Allemands qui sont pourtant devenus nos amis). Je crois en effet que de même que la petite enfance structure silencieusement l'adulte, les traumatismes historiques de nos ancêtres continuent à nous animer en toute inconscience.
SupprimerBonsoir peut être un élément de réponse :
SupprimerEmpire russe ( abolition du servage 1882) Dictature -> URSS - 1922 à 1991 Dictature -> Russie Dictature
Si on prend on compare avec l'histoire de France il nous a fallu tout le XVIIIème siècle des Lumières pour arriver à 1789. Et là encore, il nous a fallu tout le XIX et la moitié du XX pour arriver à trouver le système démocratique qui convenait le mieux à notre société. Entre temps on a essayé tout un tas de régimes politiques : la monarchie constitutionnelle, à l'anglaise, le triumvirat, le consulat, l'empire, divers systèmes républicains ( on en est quand même à la V République et certains parlent même de la VI). Et en plus je vous ai fait grâce de l'ancien régime antérieur au XVIII ...
Conclusion : Le peuple français se bat pour la Liberté depuis des siècles pas le peuple russe qui est sans doute en position de survie depuis des siècles.
PS : vous avez raison, l'Histoire est une affaire longue.
"Cette injustice mémorielle énorme peut en partie expliquer la position collective actuelle du peuple russe"
SupprimerParce que vous la connaissez, vous, la véritable position majoritaire du peuple russe concernant cette "guerre-dont-on-n'a-pas-le-droit-de-prononcer-le-nom" sous peine de prison, d'humiliations et d'intimidations ?
La supposition de Yves B. n'est pas infondée (bien que ce soit 70% de pertes allemandes sur le front de l'Est et pas 90%, et qu'une partie importantes des pertes militaires russes sont dues à leur propre système totalitaire - lire Vassili Grossman), le sacrifice du peuple soviétique dans la Grande Guerre Patriotique est partiellement effacé de la mémoire européenne au profit du soldat Ryan ... mais Poutine instrumentalise le ressentiment général contre un Occident fantasmé. Cette "humiliation" n'explique rien (encore moins ne justifie). Pour finir ceux qui parlent tout le temps de génocide devrait vérifier le sens juridique précis du terme qu'ils confondent avec crime de guerre (ça claque plus un génocide). Le TPI pourra-t-il un jour rendre justice à ces victimes ? Espoir faible.
SupprimerCe n'est pas non plus parce que les crimes de l'URSS n'ont pas été jugés comme ceux de l'Allemagne hitlérienne que Poutine doit en assumer la responsabilité.
SupprimerLes Russes produisent un récit mémoriel tout comme nous, tout-puissants alliés des vainqueurs répandant la démocratie au fil de nos intérêts, et aussi au fil de l'épée.
Il ne vous aura pas échappé que bloc contre bloc, de ce côté-ci du rideau, il n'était pas de bon ton dans les récits mémoriels d'héroiser les soviétiques. Le récit mémoriel est une chose, les travaux historiques en sont une autre et n'intéressent que peu de monde au final. Le premier sera toujours une sorte de catéchisme bien pratique à servir au peuple, les seconds ont été réalisés, comparés, évalués, réactualisés. Et puis, 50 ans de dictatures totalitaires en Europe de l'est a certainement dû leur faire passer l'envie de célébrer le sacrifice de l'Armée Rouge. Sans vouloir trop en rajouter, entre Holodomor, purges staliniennes, pacte Germano-Sovietique, massacre des soldats polonais (Katyn et a.), guerre de Finlande, pas certain qu'il faille non plus "corriger" des oublis ...
SupprimerJe suis très inquiet de ma perception de l'armée russe, qui se sent humiliée par l'issue de l'affrontement dans la région de Kiev. Il y a un désir de vengeance, et de montrer qu'elle est à la hauteur et elle va se déchainer. A voir si elle sera bien menée et comment les ukrainiens se seront préparés.
RépondreSupprimerMes sources : mon seul ressenti (du "scan" comme expliqué dans un post précédent, qui a généré moins de moqueries que je ne l'aurais pensé, un peu quand meme...).
J'ai vu hier (sur le plateau de LCI je crois) un gradé francais qui semblait dire que fournir des armes offensives était une ligne rouge pour la France. Il avait le regard fuyant. Une ukrainienne sur le plateau reprenait le discours de Zelensky sur le thème que toute l'Europe allait y passer ensuite, ce qui faisait sourire sur le plateau télé. J'ai ressenti un malaise : peut etre Poutine ne voudra pas conquérir militairement l'Europe, pas dans la configuration géopolitique actuelle en tout cas. En revanche, il ne connait que le rapport de force, et ce rapport s'exercera dans d'autres domaines.
Les turcs sont dans l'otan et vendent de drones.
Pourquoi on ne pourrait pas fournir quelques systèmes de contre artillerie ?
Merci pour les quelques liens de très grande qualité qui ont été mis dans ces discussions (reportage BBC, analyse de Jean Sylvestre Mongrenier...)
Je me permets de vous mettre un lien sur un peu d'ouverture, sur le fait que le futur est déjà réalisé, mais qu'il n'est pas déterminé, et qu'on peu le choisir. Poutine (et d'autres) représentent la résistance d'un futur que j'aimerais appelé l'ancien futur.
https://www.youtube.com/watch?v=pVHOajIfa8g
Il y a déjà des fuites sur la livraison de systèmes plus lourds à l'Ukraine: les Allemands ont autorisé l'envoi de BMP-1 de l'ex RDA, qu'ils avaient revendus aux Suédois, qui les avaient revendus aux Tchèques, qui en ont revendu (une partie seulement) aux Irakiens.
SupprimerCela voyage le BMP
Supprimer"Je suis très inquiet de ma perception de l'armée russe, qui se sent humiliée par l'issue de l'affrontement dans la région de Kiev. Il y a un désir de vengeance, et de montrer qu'elle est à la hauteur et elle va se déchainer. A voir si elle sera bien menée (...)"
SupprimerIl est aussi fait état de défections et de refus d'obéir à certains ordres par l'armée russe, mais nous ne connaissons pas l'ampleur du phénomène. Moi ce qui m'inquiète c'est comment nous pourrions faire pour faciliter la possibilité aux soldats russes de faire défection, de déserter en sécurité. Je pense que les soldats russes devraient être mieux informés de ce choix qui leur est permis, car ces décisions se jouent probablement dans le cadre d'accords d'opinions dans les petits groupes de soldats et/ou de responsables d'unités.
C'est aussi la raison pour laquelle les ukrainiens doivent faire leur maximum pour éviter tout ce qui pourrait entacher leur bonne réputation (exécutions sommaires, vengeances, acharnements), et l'idée claire que la juste cause est de leur côté.
D'une manière ou d'une autre, nous devons aider les soldats russes à penser (par eux-mêmes), c'est-à-dire à être clairement conscients qu'ils sont dans le rôle des envahisseurs et en aucun cas des sauveurs. A mon avis, ils sont à peu près tous conscients déjà que la version officielle du régime est un énorme mensonge de complaisance. La réalité est qu'ils n'ont pas le choix. Mais je suis persuadé que les occasions de déserter existent. Il ne leur manque peut-être que d'y être encouragés.
L'armée russe ne tient aucun compte de ses soldats, voir l'interview de la présidente de l'ONG '' les comités des mères de soldats ''. Qu'ils soient morts, blessées ou autre, une lettre de déces en envoyée à la famille avec une jolie somme d'argent, des pensions à vie et la reconnaissance éternelle de la patrie au soldat mort. L'enjeu financier est important dans un pays où les gens vivent sous le seuil de pauvreté.
SupprimerVous pouvez consulter à ce sujet le travail de Kamil Galeev publié sur Twitter (@kamilkazani)
D'autre part le gouvernement ukrainien qui se retrouve avec des cadavres de soldats russes et des prisonniers russes dont l'armée russe ne veut plus entendre parler a mis en place une base de données pour les comités des mères russes. Cette base de données informe les familles sur le devenir de leur enfant puisque du côté russe c'est le blackout total.
Enfin, pour les déserteurs des filières d'exfiltration avec une somme en $ a été mise en place avec l'accord de l'OTAN.
J 'ai lu quelque part ( le Monde il me semble) que le maire de Melitopol, enlèvé par l'armée russe, a été échangé contre des soldats (9 il me semble) dont 2 avaient formulé le souhait de rester en Ukraine. Je me demande si c'est un acte délibéré, renvoyer à l'ennemi de possibles futurs déserteurs ou s'ils n'ont pas eu trop le choix, il fallait 9 soldats et pas assez de volontaires pour repartir en Russie ...
SupprimerConcernant les défections et refus d'obéissance au sein de l'armée Russe, je suis sceptique. ça semble possible pour les conscrits enrôlés dans les régions occupées - une vidéo traine ou des jeunes d'une république séparatiste enrôlés de force, enfermés dans leur APC, montrent leur colère(si ce n'est pas un fake). Mais la plupart des troupes engagées sont des professionnels. Et je pense que, comme souvent dans les armées professionnelles, ils feront leur boulot, même si cela ne leur plait pas.
SupprimerCette professionnalisation va, paradoxalement, poser plus de problèmes pour la propagande Russe que des conscrits: l'ampleur des pertes dans les appelés est plus facile à cacher. Les morts sont réparties sur tout le territoire, ce qui en diminue l'impact sur la vie de tous les jours et empêche une prise de conscience.
Les professionnels, en revanche, vivent dans des villes de garnison où toutes les familles se connaissent. Elles sont capables de juger de l'ampleur des pertes et d'éventuellement s'unir pour demander des comptes. Ces familles ont elle même des familles qui vivent ailleurs, "Ma belle-soeur dont le mari est parachutiste m'a dit que c'était une hécatombe. Plein de soldats sont morts". "La belle-soeur de la voisine a un mari militaire et elle dit que...".
Avec le temps et l'augmentation des pertes, le risque pour le pouvoir que cela conduise à des rumeurs incontrôlables est de plus en plus grand. D'autant plus qu'il faudra bien, à un moment, donner des permissions à ces troupes qui sont sur la brèche depuis un mois, ou, tout au moins, les laisser communiquer avec leurs proches. Et là, ce qu'ils raconteront risque de se retrouver dans les conversations. Et je doute qu'ils encensent Poutine, parlent d'une simple opération de police et justifient la guerre contre les néonazis.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe me posais une question, à laquelle je n'ai jusqu'à présent pas trouver de réponse : comment ça se combat, de l'artillerie?
Autant je vois à peu près comment on fait pour contrer et/ou détruire des blindés ou des aéronefs, autant je n'ai trouvé aucun renseignement à ce sujet.
Je vous remercie en tout cas pour vos billets, très pédagogiques et exhaustifs.
En gros: ce qu'on appelle les "contre batteries": on tire dessus avec sa propre artillerie.
SupprimerIl existe des radars qui détectent les obus et déterminent la position de la batterie adverse.
C'est pour ça qu'une batterie "bouge" après avoir tiré.
En pratiquant de la contre batterie. L'ennemi tire, vous localisez au mieux sa position et votre propre artillerie détruit l'autre. Attention néanmoins à ce que l'ennemi ne se trouve pas dans un lieu à haute densité de population.
SupprimerSinon vous pouvez envoyer l'aviation bombarder la position. Ou bien des drones si c'est trop dangereux à cause de la présence de matériel anti aérien ou une chasse ennemie trop présente.
Enfin, il y a l'option lybienne, un procédé de l'armée française exposé par l'auteur lors du bombardement de la Lybie, consistant en des attaques d'hélicoptères nocturnes sur les défenses aériennes. Vol de nuit rapide et à très faible altitude. Un procédé dangereux qu'il vaut mieux laisser à des gens connaissant leur matériel et ayant une bonne experience
Tous les peuples de l'ex URSS ont contribué, y compris des millions d'Ukrainiens qui ont sacrifié leurs vies. Sans oublier les russes communistes qui ont aidé à déclencher la guerre, cad le ministre Molotov et bien sûr le criminel Staline.
RépondreSupprimerNe devrait on pas saisir l'occasion de la retraite/defaite russe a Kiev pour la sécuriser avec des moyens AA moyenne portée et en faire de même à Odessa, ce qui permettrait d asseoir la défense ukrainienne sur une base arrière solide et d'envisager même un début de retour des réfugiés. La concentration des forces russes dans le Dombass renforce leur puissance mais en corrolaire permet également une concentration des forces de défense ukrainiennes. Ceci annonce vraisemblablement une guerre de position de long terme, avec des tentatives de grignotage des lignes de front. Selon la presse anglo saxonne Biden aurait annonce la livraison aux Ukrainiens de roquettes a guidage laser. Des HIMARS?
RépondreSupprimerBonsoir et merci pour ce point très documenté et articulé une fois de plus
RépondreSupprimerNotamment l'idée de la structure nationale de transfert d'équipements
particulièrement justifiée me semble t'il dans le contexte d'une défense commune européenne.
Je ne suis pas certain que le sentiment d'injustice mémorielle domine dans la majorité russe
actuellement. Je pense plutôt qu'elle nourrit une reconnaissance particuliere a Poutine qui les a sortit de la gadoue post URSS alors que plus personne ne voulait s'y coller comme l'a dit le grand Monsieur Gorbatchev.
Je trouve que l'attaque en territoire russe par des hélicoptères ukrainiens est un coup de maître à tous les niveaux. Il ne faut pas négliger sa portée symbolique en plus de son efficacité réelle.
Mon colonel, vue que les ukrainiens utilise les systèmes internet civil pour leurs drone et communication. Les russes ne serait-il pas tenté de faire exploser une arme thermonucléaire en haute altitude pour griller les systèmes électronique et électrique, donc informatique et communication, des ukrainiens et renvoyer le pays au 19eme siècle. Si oui cela leur permettrait il de faire la différence et gagner rapidement.
RépondreSupprimerD'après les sources OSINT, les russes utilisent aussi les systèmes de communication civile parce que un de leur système sécurisé, ERA, est non fonctionnel.
Supprimeroui si effectivement les russes utilise des systèmes civil supposé non protégé contre les rayonnement électromagnétique, il ne vont pas se tirer une balle dans le pieds.
SupprimerLa doctrine russe ne prévoit l'utilisation d'armes nucléaires qu'en cas de menace existentielle sur ses intérêts nationaux. Nous ne sommes clairement pas dans ce cas.
SupprimerPar ailleurs, soyez bien assuré que les responsables russes, comme les responsables occidentaux, savent très bien le changement de nature lié à l'arme nucléaire. Actuellement personne parmi eux n'a envie de "jouer" avec des armes nucléaires tactiques. Le risque de dérapage et d'embrasement mondial est trop élevé.
Je me pose des questions sur ce retrait... Certes la logique veut que les troupes soient reconstituées à l'arrière pour être ensuite réengagées. Cela étant, on nous dit qu'une lourde offensive aura lieu à l'est. Deux points: d'une part, les déclarations russes n'engageraient-elles pas uniquement ceux qui y croient (j'ai du mal à concevoir la stratégie qui préconise de signaler à l'adversaire le lieu de la prochaine attaque: impossibilité de le cacher? Certitude du succès?), d'autre part, les ukrainiens ne seront-ils pas obligés de laisser des troupes près de leur capitale et autres lieux dégagés, ne serait-ce que pour éviter une mauvaise surprise? Et quid du degré d'usure de leur troupes? Arrivent-ils à effectuer des rotations? J'ai lu dans ce blog qu'un mois en ligne suffisait à réduire les capacités des troupes, les laisser au front plus longtemps augmentant le risque de désagrégation...
RépondreSupprimerBonjour,
Supprimerla logique du redéploiement sur le front du Donbass est totalement évidente et il ne sert à rien aux Russes d'essayer de le cacher. La communication était plutôt d'annoncer un retrait pour faire preuve de bonne volonté, ce qui a deux avantages :
- ne pas admettre qu'on est dans une impasse et que le retrait est une sorte de défaite et, en tous cas, une victoire des Ukrainiens ;
- pouvoir critiquer les Ukrainiens s'ils parviennent à serrer de trop près les forces retraitant en les accusant de ne pas respecter une sorte d'accord tacite.
Une fois les forces russes retirées, les forces de premières lignes ukrainiennes pourront être remplacées par la défense territoriale dès que le renseignement aura constaté que la Russie n'est plus en capacité de reprendre l'offensive dans la région (ce qui doit déjà être le cas).
L'usure des troupes ukrainiennes est sans nul doute moins forte que celle des Russes car ils étaient plutôt sur des positions défensives sauf quelques contre-attaques qui ont probablement impliqué moins d'effectifs. D'autre part, le harcèlement dont a été victime l'armée russe est sans commune mesure avec ce qu'ont dû endurer les Ukrainiens du fait des bombardements terrestres ou aériens ou des tentatives de percer le front dans une zone très contrainte par la géographie (très peu de passages sur les coupures humides).
Enfin, une troupe qui peut se prévaloir d'une victoire (pour autant qu'elle ne soit pas épuisée de ce fait) a un moral autrement plus élevé que son adversaire, ce qui lui permet d'être réengagé dans de bien meilleures conditions.
Cordialement
Les US oseront-ils livrer des batteries de missiles "Patriot" et des lance roquettes "Himars" aux ukrainiens. Une des clés du conflit est sans doute la. Le courage et la qualité tactique des ukrainiens ne suffiront pas dans le moyen terme à défaut d'être soutenus par des moyens militaires leur permettant de briser la pression tant militaire que psychologique provoquée par l'artillerie et les bombardements russes.Mon colonel vous évoquez les Switchblade, ont ils été livrés et s'agit il de modèles 300 ou 600, ces derniers pouvant être une redoutable arme de contre batterie ?
RépondreSupprimerle Colonel, il a dit "les witchblades". C'est vous qui avez raison, mais les 'lames de sorcières', c'est plutôt mignon :)
SupprimerL armement occidentale arrive rapidement, surtout la qualité du renseignement américain permet au ukrainien de maintenir l équilibre.
RépondreSupprimerOn constate que l armée russe a un équipement obsolète lourd et une qualité de formation faible des troupes, bien souvent des repris de justices. Les troupes d élite ont été peux engagées pour maintenir une base opérationnelle face à l otan.
La concentration des forces avec un effort important sur l est et le sud vise à réduire les lignes d approvisionnement russe. Du côté ukrainien la proximité de frontiéres a l ouest va réduire les lignes pour la bataille d Odessa.
Le matériel lourd va devenir une nécessité pour les ukrainien si il est livré en matériel russe remis en standard otan avec des drônes des missiles et profusion de javelins et nlow et une coordination du renseignement américain, on risque d avoir une sacrée surprise...
Comment reagira le Pouvoir Russe, ZAPAD l'occident (le Z sur leur char) sera le responsable. Une armée dépassée , une économie brisée et là attention
le déplacement des opérations vers le donbass devrait réduire partiellement la qualité des renseignements Us. A priori ils observent essentiellement depuis les cieux Polonais et Roumains. ce qui évité les interceptions de "courtoisie" comme il peut il y en avoir au dessus de la mer noire.
SupprimerBonsoir: Qu'est ce que vous voulez dire par ''la proximité de frontières a l ouest va réduire les lignes pour la bataille d Odessa '' ? Vous parlez d'une intervention russe à partir de la Transnitrie sur Odessa couplée à un débarquement ?
SupprimerOn peut passer par la Turquie, pays OTAN, ou la Géorgie pour observer le Dombass.
SupprimerJe veux que l enjeu pour chaque camp est d avoir des lignes d approvisionnement courte les ukrainiens reçoivent de l armement a l ouest les russes a l est la destruction des dépôts de carburant entre dans cette logique.le nœud de Odessa sera la rencontre de cette guerre. La transnistrie peut servir de point de projection oui, comme la marine et les troupes de crimee pour les russes
SupprimerLe renseignement US se fait par avion drone et surtout par satellite.
Bonjour,
RépondreSupprimer« La « manœuvre d’équipements » consistant à transférer très vite à un allié (mais aussi à une force nationale mobilisée) des équipements, plus la logistique et l’apprentissage qui vont avec, est une manœuvre en soi, qui implique au moins des stocks, des processus de production industrielles réactifs, et des équipes de formation, bref une organisation préalable. Cette organisation n’existe pas en France. Il serait bon de l’inventer. »
Compte tenu des cycles très longs de production d'armes de plus en plus sophistiquées et de la démonstration que des équipements "grand public" ont eu des impacts non négligeables sur les opérations, ne serait-il pas intéressant de chercher à développer une filière "low tech" permettant :
- d'avoir des équipements en nombre à faible coût permettant un emploi en saturation ;
- de maintenir une capacité de production conséquente avec des moyens industriels peu spécialisés.
Ceci sans préjudice d'équipements plus lourds ou plus sophistiqués (avions de combat, drones HALE-MALE, engins blindés, artillerie...) qui seront présent en beaucoup plus faible quantité et, surtout, ne pourront être remplacés facilement (attrition irréversible sur la période de temps d'un engagement potentiellement décisif dans un conflit de haute intensité).
Cordialement
Il faudrait une économie de guerre cela devient urgent au moins pour la France , des drônes français des munitions ce projeter sur l higttech...
SupprimerEt renforcer les troupes passer à 250 000...
Bonsoir, l'armée ukrainienne fait état de mouvement de troupes russes en Transnitrie. Est-ce que quelqu'un aurait des informations sur comment des troupes russes pourraient y aller ?
RépondreSupprimerÇa me semble être une enclave entre l'UE et l'Ukraine dans les 2 cas je ne vois pas comment ces troupes auraient pu passer inaperçu.
D'après les sources OSINT : les troupes russes en Transnitrie sont peu nombreuses, les voies d'accès à l'Ukraine réduites mais à vérifier sur googlemap. Il y a déja eu des bombardement d'Odessa par la Transnitrie.
SupprimerAprès une intervention en Ukraine de la Transnitrie n'entraînerait-elle pas une intervention de la Moldavie ?
Début de l'escalade généralisée ? Mais c'est sûr si Poutine veut son défilé du 9 mai sur la place rouge avec des têtes d'ukrainiens au bout d'une pique, cela va secouer sévère ...
Les troupes russes sont présentes en Transnitrie depuis 30 ans. Elles ne sont jamais passées inaperçues.
SupprimerSur certaines images (BFM TV), je remarque que les chars détruits (on ne sait pas de quel camp) ont très souvent la tourelle arrachée et gisant un peu plus loin, chose que je n'avais jamais remarquée sur des images de guerre. A part la nécessaire pensée pour l'équipage (peu importe son camp), je me demande quel type d'armes produit cet effet, très éloigné de celui des charges creuses de mon lointain service militaire, qui "se contentait" de faire fondre localement le blindage et injecter une giclée de métal fondu dans l'habitacle si je me souviens bien.
RépondreSupprimerSi le niveau de protection qu'il offre a baissé à ce point, le char est-il encore un atout ?
AF
Les obus des chars soviétique sont installés dans un caroussel tout autour de l'axe de la tourelle. C'est l'explosion de ces obus (quand le tir est bien placé) qui arrache la tourelle et la projette à parfois plusieurs dizaines de mètres.
SupprimerLe métal fondu des charges creuses peut trouver des réserves de carburant ou de munitions. Si ça explose à l'intérieur, les dégâts peuvent être massifs.
SupprimerVos cible à l'entrainement avaient-elles un chargement plein de carburant et de munitons?
Cela étant, la question sur l'utilité du char de bataille en guerre moderne est une des nombreuses questions posées par ce conflit. Attention tout de même aux conclusions hâtives, la plupart des matériels détruits sont obsolètes, parfois depuis des décennies, et ce conflit ne nous apprends pas grand chose sur le comportement des blindés modernes. Mais la question devra être posée.
@Herr Elle...
SupprimerJe plussoie, d'autant plus que les conditions de manoeuvre ne mettent pas les blindés à leur avantage (obligés de rouler b... à c.... sur les routes puisqu'en TT ils s'enlisent... manquent plus que les panneaux "véhicule école" et ils pourront confirmer les permis de leurs pilotes de chars). Il faut aussi reconnaître que la doctrine soviétique puis russe n'a jamais brillé par sa subtilité : il font plutôt dans le "rustique genre agricole" que dans l'orfèvrerie tactique. Au fait, ils bossent comment les ukrainiens ? doctrine type ex-PAVA (genre ENI Glaise, Carmin... ou ce qui l'a maintenant remplacé dans l'ENI générique ?).
Pour répondre à la fin de votre post, y compris actuellement, des chars bien employés ça peut toujours emporter toujours la décision y compris en ZURB... ceci dit sans aucun parti pris de ma part (lol... merde, j'aimerais bien avoir encore l'âge d'entendre au petit matin blême le doux menuet d'une turbine hyperbare accompagnée d'un claquement de chenilles... snif !!!).
L'armée ukrainienne était très peu opérationnelle jusqu'en 2014 et conserver les méthodes de l'armée rouge. On parle de seulement 6000 hommes prêt au combat lorsque les petits hommes verts ont pris la Crimée. Elle a ensuite maneuvrée au Donbass avec des formations mécanisées classique mais a eu de lourdes pertes face à l'artillerie russe. Depuis, il y a des formateurs occidentaux, US, britanniques, canadiens et autres pour la rebâtir. Et ceux qui m'étonne, c'est que les articles en français sur le sujet disait que cela n'allait pas fort, que les officiers généraux renacles a modifié leurs logiciels soviétiques... Faut croire qu'ils avaient bien caché leur jeu !
Supprimer@Frederic
Supprimer2 autres possibilités à votre conclusion :
- soit ils ont appris très vite (en 1 mois !!!),
- soit cela ne se passe pas aussi bien qu'on nous le raconte pour les UKR.
Bonsoir, une offensive ukrainienne d'ampleur sur les villes de Donetsk et d'Horlivka ne permettrait-elle pas de couper l'herbe sous le pied de la Russie ?
RépondreSupprimerLa prise de ces 2 villes toutes proches de la ligne de front permettrait-elle de réduire le flux d'assistance russe sur Marioupol ?
Je dis cela car j'ai l'impression qu'une guerre longue serait en défaveur des ukrainiens, qui perdraient de facto les territoires conquis par la Russie. Alors que cette prise pourrait être décisive.
Qu'en pensez-vous ?
Les ukrainiens en ont-ils les moyens ? Notamment grâce à l'armement occidental.
il est peu probable que les ukrainiens aient les moyens d'une large offensive dans le donbass. Par contre ils ont peut être les moyens de contre attaques locales.
SupprimerMarioupol sera forcément prise par la Russie vu l'état actuel. Peut-être que des contre-attaques tout de suite après la prise de Marioupol sur les troupes russes qui ont eu un mois de combats difficiles seraient efficaces mais le sud semble perdu pour un moment.
SupprimerSur le front nord il me semble évident que l'armée russe n'a pas l'effectif pour engager des rotations de personnels qui sont usés par 6 semaines de combat, harcelés par la guérilla et par les drones nocturnes.
RépondreSupprimerD'une manière générale les pertes matérielles russes sont gigantesques et surtout il est étonnant de lister autant d'équipements détruits différents et parfois très anciens, comme s'ils avaient raclés tous les fonds de tiroir pour cette offensive.
Il y a une doctrine de brutalité dans l'armée russe certes, mais le recrutement est peu regardant sur les criminels et il y a dans un régime totalitaire des polices politiques équivalentes des ss pour exercer la terreur.
L'occident peut fournir dix fois plus de matériels que ce que peut produire la russie sur le long terme, il y a un peuple ukrainien volontaire pour qui peut aligner des centaines de milliers de combattant, la Russie ne peut gagner cette guerre et le Donbass ne sera pas laché par Zelinsky.
La seule issue politique est la reconnaissance officielle ou officieuse de la Crimée russe, c'est à mon avis la seule possibilité russe de sortir de la guerre.
Reste à l'occident de fournir de l'artillerie pour ne pas ceder trop de terrain dans le sud et l'est et des missiles pour dégager la flotte russe.
Politiquement, personne ne s'interroge sur le fait qu'il y ait DEUX pseudo républiques dans le Donbass ... est ce orchestré depuis le Kremlin pour diviser les "marches" à ses frontières ?
Les appels à des livraisons de matériels plus lourd par l'occident se répandent de plus en plus.
RépondreSupprimerhttps://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/03/guerre-en-ukraine-pourquoi-a-t-on-si-peur-de-poutine-au-lieu-de-faire-peur-a-cet-homme-qui-ne-respecte-rien-d-autre-que-les-rapports-de-force_6120388_3232.html
Il semblerait que L'Allemagne est déjà validée l'envoi de véhicules blindés. J'espère que beaucoup plus suivra. Peut être que les occidentaux commencent à agir avec plus de discrétions ? Je me demande ce qu'il en est des livraisons Françaises, le silence qui entoure le sujet est pour moi complet.
Quoi qu'il en soit, il m'apparaît vital de s'engager plus fermement au côté des Ukrainiens. Ce conflit ne peut plus se terminer en demie mesure, sur un statu quo bancal. Et l'occasion de diminuer très durement et à long terme la Russie économiquement, militairement et politiquement est unique. Et déterminera énormément la suite.
https://www.liberation.fr/international/afrique/au-mali-cinq-jours-de-massacre-a-moura-20220403_ML5GR2ND3JH57BAWML5GHQ7W24/
Car, voyez cette article, l'enjeux du théâtre Ukrainien n'est malheureusement pas le seul. Et si Poutine sort de cette guerre en état de continuer de bousculer la géopolitique mondiale, les risques sont grands. Particulièrement celui d'une oppositions de blocs. Alors que si les occidentaux ont le courage de faire maintenant ce qu'il faut: battre l'armée Russe, amplifier et maintenir la pression économique à long terme. Alors la constitution de ce même bloc peut être fendue. Et ne pas laisser la porte ouverte à une coalition de puissances aux régimes autoritaires. Qui possèdent l'avantage d'une domination sur l'accession aux ressources énergétiques et minérales.
Il est vrai que toutes les puissances autoritaires et dictatoriales s'appuient sur leur alliance avec la Russie et sa 2ème armée mondiale. Si sa puissance militaire est réduite, ça peut jouer sur la démocratie dans le monde.
SupprimerIl reste que les états-unis seront tout-puissants et qu'ils ont une fâcheuse tendance à vampiriser l'économie mondiale... il est peut-être nécessaire de créer une vraie puissance militaire européenne aussi.
Il faut le dire et le répéter la Russie est un nain économique (PIB de l'Espagne pour 3.5 fois plus de population) et il est possible qu'on découvre que la "deuxième armée du monde" au moins au poids de la ferraille soit deuxième derrière celle des Ukrainiens.
SupprimerOn peut certes continuer à nuire quand on n'a plus beaucoup d'argent et que seules les armes nucléaires font encore peur mais le roi est nu.
Pire, encore une fois, la Russie confirme son rôle d'idiot utile de la Chine. Le PC Chinois a compris grace à l'expérience du PC Russe tout ce qu'il ne fallait pas faire quand on veut continuer à garder le pouvoir et vraiment développer un pays.
Maintenant ils doivent scruter comment réduire l'impact de sanctions et, peut être, affiner des stratégies militaires pour l'objectif de Taiwan.
Les Etats Unis ne sont donc pas seuls et la Chine est autrement plus crédible comme adversaire que la Russie.
"user de trop de force c'est vider l'étang où on veut pêcher. Voir trop grand, trop tôt c'est pêcher en haut des arbres". Presque une citation de Xi.
Quand on va passer au GO on regrettera l'échiquier de Poutine. Celui où il faut des gants de boxe pour déplacer les pièces.
La leçon que peut tirer la Chine applicable à Taïwan est qu'une opération militaire pour "libérer" l'ïle leur permettrait de récupérer au mieux un champ de ruine. Les populations dégénéréees par le capitalisme et les valeurs occidentales sont bien capables de se battre à mort plutôt que de rejoindre le paradis de Xi ! Très mauvais pour les affaires
SupprimerEn effet. Les actualités taiwanaises en français ont fait passer plusieurs articles sur le renforcement de la défense territoriale et l'augmentation de la durée de formation des réservistes, plus des réunions au sommet pour les retex de la guerre d'Ukraine... Messages pour contrebalancer ceux de Pékin sur la ''faiblesse'' des occidentaux après la débâcle en Afghanistan et le fait que nous n'avons pas envoyé des troupes se battre contre l'armée russe...
SupprimerCependant, il ne faudrait pas attendre que la Russie ait pris trop de terrain dans le Sud et dans l'est... ce qui est peut-être déjà le cas.
Supprimer@Frédéric: Un article intéressant en ce qui concerne Taïwan.
Supprimerhttps://www.rand.org/blog/2022/03/taiwan-isnt-the-ukraine-of-the-indo-pacific-try-vietnam.html
Anonyme4 avril 2022 à 13:01: Je suis tout à fait d'accord avec vous. Pour essayer d'analyser le plus objectivement possible ce conflit, il est primordial de situer la Chine sur l'échiquier. Mais c'est aussi pourquoi affaiblir au maximum la Russie peut être une option stratégique déterminante.
SupprimerLisez cet article:
https://asia-nikkei-com.translate.goog/Spotlight/Comment/New-cold-wars-emanating-from-Russia-China-put-Asia-on-edge?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
En RPC il y a Xi et les chinois ...
Supprimerhttps://www.ft.com/content/b11fc9ce-569f-4fcc-a26d-e3f0efa34829?shareType=nongift
Bonjour, j'ai essayé de voir s'il y avait la réponse dans un des nombreux commentaires mais je n'ai pas pu tout lire (il faut aussi travailler).
RépondreSupprimerOn voit beaucoup de chars russes détruits dans les zones abandonnées de la région de Kiev. S'agit t'il de destructions volontaires de l'armée russe pour ne pas les laisser aux ukrainiens ? N'ayant peut-être pas eu le temps de se ravitailler pour le départ ?
Probablement pour certains: des engins sabotés parce qu'on a pas eu le temps ou les moyens de les évacuer, ou dont l'état ne justifiait pas le rapatriement. Mais, en général, quand c'est le cas, soit on les trouve ensemble alignés les uns à côté des autres, signe qu'ils ont été originellement placés dans un parc dans l'espoir de les réparer, ou solitaires sur les bas côtés.
SupprimerBeaucoup, toutefois, semblent être tombés dans des embuscades: plusieurs chars détruits au milieu d'une rue ou d'une route, mélangés avec des transports de troupes, plusieurs camions brûlés "en convoi".
Tout cela n'est pas bon. Nous sommes partis pour faire la guerre à la Russie par l'intermédiaire de l’Ukraine. Cela ne peut que prolonger le conflit avec les destructions et pertes humaines qui vont en découler. Le résultat ne sera pas forcément plus positif pour l'ukraine. et le risque d'une escalade entre deux adversaires qui disposent de l'arme nucléaire n'est pas négligeable. Une posture plus martial de l'occident au moment de la crise de crimée voir en début d'année avec les bruits de bottes nous auraient peut être évité ce carnage en faisant réfléchir Poutine. Maintenant nous sommes dans l'inconnu...
RépondreSupprimerBonjour, en effet c'est l'inconnu et la faiblesse de l'Occident en 2014 est indéniable.
SupprimerCependant, pour le conflit actuel, la politique de sanctions graduelles accompagnée d'envois d'armes était peut-être la seule solution jusqu'à présent. Mais beaucoup de gens meurent en attendant.
Les preuves de crimes de guerre qui s'accumulent ou l'emplois d'armes interdites seraient une porte d'entrée au conflit pour les occidentaux avec soutien international quasi unanime et donc réponse nucléaire peu probable.
Sur la porte d'entrée je vous rejoint. D'où les dénégations catégoriques du Kremlin. Le kosovo,la Lybie, cela commencé comme cela... Et le Kremlin le sait...
Supprimer"Une posture plus martiale de l'occident au moment de la crise de Crimée voire en début d'année avec les bruits de bottes nous auraient peut être évité ce carnage en faisant réfléchir Poutine."
SupprimerComme vous avez raison !
La Crimée sous Obama, l'Ukraine sous Biden : seul Trump a réussi a tenir la posture de fermeté qui a dissuadé la Russie de toute aventure militaire.
A voir comment la situation s'est dégradée en seulement un an de gestion Biden m'amène à me poser pas mal de questions... Est-ce de l'amateurisme de la part de la nouvelle administration américaine ? Ou n'est-ce pas plutôt un comportement délibéré qui amène à une confrontation entre l'Europe et la Russie ? Pendant que les boys restent bien au chaud aux States, Russie et UE s'écharpent mutuellement. Inflation, pénuries, faillites et ruine sont au bout du chemin.
Bien joué Biden !
Ah la fermeté !
SupprimerEt si l'Allemagne et la France avaient usé de fermeté pour faire appliquer par l'Ukraine les accords de Minsk (endossés par l'ONU) rien de tout cela ne serait arrivé... L'UE a accordé un prêt de 17 milliards d'euros à l'Ukraine. Il aurait été tellement facile de le conditionner à l'application de ces accords... Mais non. Les politiciens européens étaient trop heureux de faire des misères à la Russie. Quels apprentis sorciers...
La responsabilité de la France est énorme car elle est également membre permanent du conseil de sécurité. Merci Macron et Le Drian.
Je suis déçu. On a perdu le troll russe de luxe qu'on avait pour se retrouver avec des trolls de bas étage qui ne cherchent même pas à faire illusion.
SupprimerJe tente quand même "Les politiciens européens étaient trop heureux de faire des misères à la Russie." Quand et pourquoi, au juste, les politiciens européens ont-ils décidé de faire des misères à Poutine? Cela n'aurait-il aucun rapport avec un certain mémorandum de Budapest? La Crimée? Cherchez bien...
D'autant que, quel que soit l'historique, il faut remettre les choses en perspectives. À quel moment, au juste, les occidentaux n'ont-ils laissé d'autres choix au pouvoir russe que de bombarder, torturer, executer des civils ?
SupprimerPlus ce conflit avance, moins je comprends la position de fuite en avant de Poutine, tout est fait pour entrainer une escalade mais la rationalité de base voudrait qu'une escalade ne se fasse qu'avec des atouts multiples solides et variés en main, ce qui n'est clairement pas le cas.
RépondreSupprimerIci la seule carte en main côté Kremlin est l'arme nucléaire, à court terme, n'importe quel conflit conventionnel avec un membre de l'OTAN serait une véritable boucherie pour l'armée russe, qui n'arrive même pas à se défaire de l'armée ukrainienne alors qu'elle a pris l'initiative de cette guerre et qu'elle dispose d'un avantage numérique certain,
A long terme, les dommages pour la Russie sont incommensurables, chaque pas en avant dans l'horreur et la barbarie va se traduire par des décennies de mise au ban et de haine de la part des populations des pays occidentaux,
Décidément, je ne saisi pas....
Bonjour, je crois que l'échec de l'invasion en Ukraine au niveau international est d'ores et déjà définitif pour Poutine et qu'il s'agit maintenant de maquiller une victoire pour sa politique interne.
SupprimerLes decisionnaires russes en sont ils conscients ?
SupprimerCamus disait dans la peste quelque chose comme on pense que c'est trop absurde et que ça va s'arrêter mais non l'absurdité insiste toujours.
SupprimerEt puis il y a cette joli phrase de la sagesse asiatique: le plus difficile n'est pas d'attraper la queue du tigre mais de la lâcher.
C'est un phénomène psychologique courant qui va de l'erreur à l'échec puis à la catastrophe. C'est le syndrome du joueur si on veut, sinon que la mise est constituée de vies humaines et surtout pas celle du joueur.
Je pense à une phrase de De Gaulle:
Comme toujours, c’est du creuset des batailles que sortira l’ordre nouveau et il sera finalement rendu à chaque nation suivant les œuvres de ses armes.
L'Ukraine a sans doute gagné par son sacrifice une place à part dans l'Europe libre. Un petit bout d'espoir pour ce peuple.
Vous avez oublié un élément clé.
SupprimerLa supériorité de la Russie n'est pas dans l'arme nucléaire qui est une arme de non-emploi et qui s'annule avec celles de l'Occident. Sa supériorité réside dans les armes hypersoniques que nul n'est en mesure de contrer.
Si les Occidentaux se font trop envahissants, il sera très facile à l'armée russe de couler un porte-avions. C'est sans doute pour cela que la France, très active sur les sanctions économiques, reste en retrait sur le soutien en matériel militaire. La survie du "Charles De Gaulle" ne tient qu'à un fil, et il est ténu... Voyez aussi la prudence des Etats-Unis, prompts à encourager Zelensky à ne rien lâcher, à résister jusqu'au dernier Ukrainien, mais très timides pour envoyer des armements...
Deux missiles hypersoniques ont été tirés depuis le début du conflit, à chaque fois en réponse à une provocation ukrainienne. Pour les spécialistes le message est clair.
Couler le PA francaais? Déjà, rien ne dit que ce serait "facile", mais, surtout, ce serait un acte de guerre envers la France, mais aussi l'OTAN.
SupprimerLa Russie est elle prête à ffronter une armée 3 ou 4 fois plus puissante?
Ah les fameux missiles hypersoniques invincibles ! La seule chose que la Russie ait réussi à inventer depuis la chute de l'URSS. Si vraiment ils existent et que ce ne sont pas vos amis chinois qui vous aient fourni les plans.
SupprimerTellement invincible que la toute-puissante armée russe n'a pas réussi à prendre Kiyv à un "comique" et un boxeur retraité.
Si, l'Europe entrait en guerre, je pense qu'elle aurait quelques déboires au niveau organisationnel et matériel, par manque d'investissement et d'expérience (à part les opex françaises, les autres pays sont pacifiques depuis la 2e GM)
SupprimerCela n'enleverait en rien que la Russie ne gagnerait pas contre elle. Mais attention à la Chine, qui pourrait jouer un mauvais rôle dans l'histoire.
En tout cas, les réticences sur la question de l'embargo energétique européen sont en train de sauter, avec des discussions de plus en plus concrètes sur les modalités de boycott sur le gaz et le pétrole.
RépondreSupprimer"Mettre fin aux importations d'énergie (gaz, pétrole, charbon) en provenance de Russie serait économiquement supportable pour la France et l'Union européenne, estime une étude publiée mardi, qui montre aussi l'efficacité qu'aurait la mise en place de droits de douanes élevés sur les importations d'énergie.
Un embargo sur les importations d'énergie aurait "un impact relativement faible" sur les économies européennes, avec une perte de PIB entre 0,2 et 0,3 % en moyenne, "soit 100 euros par Européen adulte", ont évalué les quatre économistes auteurs de cette étude publiée sous l'égide du Conseil d'analyse économique, organisme chargé de conseiller le gouvernement français"
La Lituanie vient de montrer la voie en coupant tous ses liens de fourniture avec la Russie mais le gros point de blocage va être la Hongrie, plus que l'Allemagne, du fait de la victoire d'Orban ce week end et la proportion énorme du gaz russe dans le panier hongrois (25%),
Le porte-feuille russe va se vider encore plus vite que prévu...
Le conseil d'analyse économique est un groupe d'universitaires franco français de différents horizons qui sont peu versés dans la dimension pratique de ce qu'ils disent et qui produisent régulièrement des rapports très vite enterrés sauf quand ça permet de justifier une nouvelle taxe.
SupprimerIl faut des "tuyaux" pour transporter le gaz, des "usines à gaz" pour le stocker de façon sérieuse etc.. . La facilité, les faux bons sentiments comme l'aveuglement ont poussé l'Europe à chercher sa ressource de gaz à l'Est/Russie prioritairement et à poser un réseau de pipelines dont la géopolitique est intéressante (par exemple la Hongrie ne voulait pas que son gaz passe par les pipe line traversant l'Ukraine). Chaque pays traversé touche une taxe au transport du gaz.
Le gaz existe bien sûr en quantité phénoménale et la Russie n'est pas, sur le papier, indispensable. Encore faut il l'amener rapidement et de façon sûre et éventuellement le stocker (ce que l'Europe a toujours refusé de faire de façon sérieuse car ça coûtait et ça salit le paysage).
Il faut donc maintenant le temps nécessaire pour construire les infrastructures adaptées vers des pays sûrs (de préférence un mix). Et là ça va bien sûr coincer car dans la liste des pays sûrs, au delà de la Norvège, il reste les USA, puis les USA et enfin les USA. On est encore reparti pour le cycle de préférer des impérialistes américains aux (bouchers) russes.
Enfin et avec tout le respect que je dois à la Hongrie, l'Allemagne c'est environ 50 Milliards annuels de gaz russe, la Hongrie un peu plus de 5. (la France dans les 18) La valeur absolue est ici beaucoup plus importante que la valeur relative car on parle de remplacement ou de boycott.
le patron de total a expliqué qu'il ne pouvait pas se passer du gaz russe, qu'il ne savait pas le remplacer et qu'en cas de rupture de contrats imposé par le politique, cela coûterai extrêmement cher : on peut penser qu'il sait de quoi il parle.
SupprimerQuand on veut on peut. Même si ça coûte cher, c'est toujours moins que ce que paient les ukrainiens jour après jour.
SupprimerEt puis le PDG de Total il sait sûrement de quoi il parle mais pour l'honnêteté on repassera.
Il ne saura sûrement pas comment faire autant de bénéfices que l'année dernière, c'est tout.
De toute façon vu que l'europe n'a pas de gisement de gaz, on est obligé de l'acheter... ailleurs. D'un autre coté les vendeurs n'ont pas trop le choix. Nous sommes leurs premiers clients... et de loin.. Certains vont devoir revoir leurs positions sur les éoliennes, les centrales nucléaires, etc... et peut être aussi arrêter de gaspiller l’énergie comme nous le faisons dans nos sociétés....
SupprimerLa position de Patrick Pouyanné, et donc de Total, est surtout liée aux investissements massifs du groupe en Russie (13 mds €), investissements irremédiablement perdus si le groupe décidait de quitter le marché russe.
SupprimerLe Groupe Total dispose de plus de 30 points ou projets d'extraction de gaz et de fabrication de GNL à travers la planète, dont 3 en Russie donc la question n'est pas tant le risque de rupture d'approvisionnement mais bien les pertes des investissements sur place, les infrastructures étant reprises et nationalisées par l'état russe à l'instant ou Total acte la sortie des joint-ventures locales
Une année de bénéfices perdue.
Supprimerhttps://www.rtl.fr/actu/politique/invite-rtl-jadot-ferait-mieux-de-s-occuper-de-sa-campagne-tacle-le-pdg-de-total-7900136999
SupprimerEt se décider à aller vers la transition écologique, cela ne pourrait pas être une solution ? De toute façon les réserves de gaz et de pétrole sont en train de s'épuiser alors autant prendre le taureau par les cornes. Et on est peut être pas obligé de virer au fondamentalisme écologique parce que des solutions nous permettant d économiser de l'énergie sans nous transformer en néanderthaliens cela existe : E85 fait à partir de colza et de betteraves, moteur Sterling, plastiques fait avec de l'amidon de maïs ou de la cellulose de pin des landes, mieux isoler, éteindre les lumières dans une pièce quand il n'y a plus personne ...
SupprimerQue de commentaires pleins de bons sentiments ! Oui bien sûr, on peut hâter la transition écologique, on peut se chauffer moins l'hiver, Total, cet immonde profiteur capitalistique peut bien perdre 13 Mds €...
SupprimerMais en l'espace de deux à trois ans nous allons perdre ce qui reste de notre industrie, et tout le tissu économique qui va avec. Perte qui ne sera jamais compensée. La France est actuellement au 7° rang du PNB mondial. A ce régime quelle sera sa place en 2025 ? 15° ou 30° ?
La gestion des sanctions par nos gouvernements a consisté à brûler toutes nos cartouches en même temps et maintenant il ne nous reste plus rien.
L'Ukraine vaut-elle tous ces sacrifices ? Pendant que les USA nous regardent nous suicider et nous y encouragent.
Amateurisme, naïveté ou autre chose encore ?
Un pivot rapide de notre industrie européenne vers l'écologie/sobriété peut aussi être une opportunité majeure. Nous avons des billes pour ça (industrie automobile, leaders mondiaux en vitrage, début de conversion de l'agriculture, recherche dans tous les domaines, nucléaire...) Et nous avons déjà commencé le travail (réglementation thermique, reach, marché carbone, bientôt taxe carbone aux frontières...).
SupprimerNotre problème c'est de faire de l'emploi non delocalisable et le travail sur l'isolation des logements est un bon exemple, si on fait le choix d'une transition rapide ce secteur peut a lui tout seul mobiliser beaucoup de travailleurs (de l'ingénieur au travailleur peu qualifié).
Nous avons des compétences majeures sur l'informatique et la robotique, le spacial, les transports bas carbone (train, tramway, métro, vélo...).
Nous sommes loin d'être a la rue sur ces sujets et en relocalisant la production nous pouvons tout à fait garder une industrie forte (saint Saint Gobain fabriquait des panneaux solaires de très bonne qualité avant que les panneaux chinois légèrement moins cher n'innonde le marché par exemple).
Le truc c'est qu'il va falloir arrêter le dogmatisme du marché tout puissant et accepter de reconstruire une industrie locale qui nécessitera un peu plus de protectionisme (comme les usa ou la Chine le font largement aujourd'hui). Il va falloir aussi faire des choix intelligent pour optimiser l'efficacité de nos mesures et, plus dur, les faire accepter par la population (nucléaire, réduction des déplacements, interdiction des véhicules lourds...).
Le problème actuel en France c'est les batailles de clocher entre leaders qui ont tous plus le melon que les autres et qui donnent led sentiment d'un état "canard sans tête".
Il faudrait réussir à proposer un futur désirable bien que nécessitant des efforts. Là on vois bien les efforts mais pas le résultat désirable qui peut en sortir. C'est comme ça qu'à la moindre augmentation ridicule du prix de l'essence a cause d'une taxe carbone on se retrouve avec les gilets jaunes. Quelques années plus tard c'est pas la taxe qu'on se prends dans la tronche mais notre incapacité à réduire notre consommation volontairement.
Accessoirement, je me suis penché sur la question ces derniers jours et le fait que l'Europe réduise très fortement sa consommation de gaz russe peut être un coup double pour l'environnement: réduction de la consommation de gaz chez nous au profit d'énergie renouvelable et accélération de la transition charbon->gaz déjà entamé en Chine.
SupprimerÇa ne se fera pas du jour au lendemain mais je pense que le signal est déjà lancé en fait.
(Aujourd'hui les gazoducs en projet et construction versl Chine représentent l'équivalent en débit de nordstream2... Moins du tiers de la consommation européene)
Si on se sépare du gaz russe rapidement (5/10 ans) et de façon previsible on favorise la transition chinoise au passage.
Est-ce que cette guerre ne serait pas le pivot vers l'avènement des drones et la fin des chars. Finalement, une armée de drones semblerait finalement très efficace.
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A&ab_channel=ThalieThalie
RépondreSupprimerPensez vous que la tactique de guérilla utilisée dans le nord de l'Ukraine par son armée et qui a, à priori, portée ses fruits sera reproduite dans le sud ? Si oui, de quelle manière peut elle être menée, sachant que la géographie conviendra plus difficilement à ce genre de combat ? Je tiens à vous féliciter pour la qualité et l'objectivité de vos points de situation. Merci d'avance pour votre avis.
RépondreSupprimerLa Russie a perdu la bataille de Kiev et à priori bien perdu. Les exactions commises ressemblent fort a des actes de représailles dans une situation qui devait pour les russes être une promenade de santé et s'est avéré être un véritable bourbier. L'attitude téméraire de la population Ukrainienne qu'on voyait par exemple remorquer des chars avec des tracteurs au début du conflit, ou ces habitant sortant des soldats affamés des cours des maison laissait présager des suites douloureuses que nous constatons ces derniers jours...
RépondreSupprimerActuellement l'armée russe veut envoyer un maximum de forces sur le front est ou l'armée a plus progressé mais parce que les lignes logistiques sont plus puissantes de ce coté( avec d'un coté l’énorme base militaire constituée par la Crimée et le territoire russe a l'est des régions autonomes.
La manœuvre est en elle même foireuse car logistiquement il va falloir ramener des forces qui étaient au nord sur le front de l'est par un vaste mouvement de rocade puis les réengager sur un front étroit ou la défense va être favorisée pour une petite armée...
Or au bout de 40 jours de conflit, de la mobilisation de 500 000 hommes l'Ukraine ne fait que se renforcer.
De son coté les Ukrainiens comme dit dans l'article agissent sur lignes intérieures ce qui signifie qu'ils peuvent facilement gagner le front de l'est par un mouvement plus rapide que les russes.
Si on résume, les russes ont engagé au début du conflit 250 000 soldat face a la petite armée ukrainienne qui a réussit a la tenir en échec et battu deux armées sur le front de Kiev. Donc actuellement l'armée russe se trouve affaiblie et veut s'engager en force contre une armée Ukrainienne qui ne cesse de se renforcer. Le rapport de force a basculé, les russes ont avancé a l'est au prix d'effort colossaux et nous allons assister a la deuxième phase de cette guerre avec une armée ukrainienne renforcée avec des armements nouveaux( missiles, drones) et conventionnels plus importants... A mon sens dans les quinze jours nous allons voir un retournement de situation sur le front est. Si les Ukrainiens agissent avec la même intelligence que celle qu'ils ont employé jusqu'à présent ils vont économiser leurs forces ( dans le sens militaire du terme) pour user l'armée russe jusqu'au moment de rupture ou il faudra qu'ils mettent le paquet.
Il faut qu'ils pensent désormais stratégiquement et envisagent de frapper loin avec des objectifs marquants qui entraine la chute de Poutine. L'entrée des ukrainiens en Crimée serait fatal à l'image de Poutine qui a fait des pieds et des mains pour maintenir la main mise sur la presqu’ile. Perdre cette base serait un coup énorme a la puissance Russe. Il y a là une faiblesse a exploiter. D'autre part s'emparer de cette base signifierait la fin de la présence russe en méditerranée.
A mon sens les russes vont attaquer a fond et si les ukrainiens maintiennent la même stratégie d'usure des russes en frappant la logistique ennemie, le commandement, et en ciblant les matériels lourds et couteux le cout va être tel que la victoire leur échappera.
Je pense aussi que la date du 9 mai est capitale. Poutine a voulu faire cette guerre comme s'il s'agissait d'une opération extérieures pour ses forces. Tout laisse supposer qu'il racle les fonds de tiroir pour aligner des troupes...Il veut présenter un résultat au 9 mai date de célébration de la victoire de 1945... Il sera difficile pour les russes de présenter un résultat positif de cette guerre.
Je ne suis pas aussi enthousiaste que vous. L'armée ukrainienne n'a plus d'essence et la maîtrise du ciel est russe. Comment voulez-vous acheminer des renforts jusqu'au Donbass ? Bien sûr, des petits groupes marchant la nuit pourront y arriver, mais cela ne fera pas la différence.
SupprimerEnsuite la réduction du Donbass va prendre du temps, peut-être un mois, mais l'armée russe va mettre en œuvre une tactique qu'elle maîtrise. Elle va écraser les positions ukrainiennes sous les obus des jours entiers jusqu'à ce que plus rien ne subsiste. Elle a déjà prévenu les civils d'évacuer la zone, ce qu'ils font en masse.
L'Ukraine n'a plus d'essence? Qu'en savez vous?
SupprimerElle n'a pas la maîtrise du ciel. Elle ne bombarde dans les terres principalement qu'avec des mmissiles, dont certains seraient interceptés.
Enfin, écraser sous les obus, on sait ce que ça donne. On a vu ça sur la Somme, Verdun, etc...
Rien de décisif.
Désolé, troll russe, vous n'avez pas le niveau.
Lire "La Russie n'a pas la maîtrise du ciel"
SupprimerPourquoi "troll russe" ? seul l'avis d'une victoire ukrainienne a droit de cité ici ?
Supprimerseriez-vous un idéologue qui ne se nourrit qu'aux communiqués ukrainiens ?
je vous trouve "fatiguant" : essayez de passer sergent :)
NB : pour l'écrasement sous les obus, rappelez-vous Fallouja, Rakka, ou Dresde... mais c'est vrai que dans ces cas-là, l'assaillant se moquait bien des civils
Quand on ne croit pas à la propagande Russe, on est un "idéologue qui se nourrit qu'aux communiqués ukrainiens"? On a pas le droit d'avoir ses propres sources et réflexions?
SupprimerLa Russie n'a pas la maitrise du ciel, sinon l'Ukraine serait survolée par plein d'avions qui bombarderaient routes, voies ferrées, dépôts... pas seulement un missile de temps à autre. C'est une constatation, qu'on soit Ukrainien, Russe ou autre
Pour l'écrasement par les obus, comme vous êtes Russe, vous devriez vous rappeler de Stalingrad, ça vous donnera une idée de savoir si ça suffit pour prendre une ville
Je redemande: d'où savez vous que les Ukrainiens manquent d'essence? Pas de source?
Je sais, c'est "fatiguant" d'être mis devant ses propres contradictions.
PS, pour info, sergent-chef, c'est au dessus de sergent. Et je ne suis pas militaire, pour tout dire.
En traitant systématiquement de troll ceux qui ne sont pas de son avis, on empêche tout débat et on s'enferme dans des voies pouvant être néfastes. Ecouter un avis différent est toujours une opportunité de mettre en doute ses certitudes ou de confirmer ses hypothèses. Surtout, si ce fil de commentaires se limite à des invectives ça n'a plus d'intérêt. Paratgeons plutôt nos connaissances, nos doutes et questionnement. Merci
SupprimerOu avez-vous vu que je traitais de "troll russe" ceux qui ne sont pas mon avis?
SupprimerJe traite de "troll russe" les trolls russes.
Je les reconnais à plusieurs choses:
- ils répètent les mêmes points imposés par leur hiérarchie. Quelques exemples en vrac (liste non exhaustive): Poutine est en position en "légitime défense" à cause de l'attitude de l'OTAN/les USA. Les USA ont fait bien pire, en Irak, Syrie, Afghanistan... La Russie a la maitrise du ciel. Ce sont les Ukrainiens qui sont responsables des morts civiles en ne voulant pas se rendre. Marioupol est tombé (ils le répètent depuis deux semaines... Cela dit, ils finiront par avoir raison: même une horloge cassée donne l'heure exacte deux fois par jour). L'armée Russe s'est conservée jusque là, mais vous allez voir ce que vous allez voir, elle peut aplatir l'Ukraine comme une crêpe, seule un sens élevé de l'Humanité la retient. L'Ukraine n'a plus d'essence/de ravitaillement son armée est sur le point de s'effondrer. Zelenski n'est qu'un comédien, un clown. L'Ukraine arme des civils, "c'est pas du jeu"...
- ils ne nient pas être des trolls russes
- ils ne répondent jamais à vos messages plus de deux fois. Au bout de deux réponses, au plus, ils laissent tomber. Souvent ils ne répondent même pas au premier.
- ils ne tiennent aucun compte des arguments que vous leur opposez, ne répondent jamais à vos questions.
- ils ne sourcent jamais leurs messages et réponses, se contentent d'affirmations.
Après, je suis prêt à écouter tout avis pertinent et sourcé. Je suis même prêt à laisser le bénéfice du doute si les sources sont maigres mais que l'argument se tient. Mais se laisser piéger par le système organisé de désinformation du Kremlin, non.
Chef,
SupprimerPour l'Irak et l'Afgha vous poussez le bouchon... on peut considérer que les US y ont fait de la m... (merci Chirac de nous avoir évité au moins l'Irak), ou encore penser que c'était dég.... de bombarder Belgrade en 1999 ou d'intervenir en Lybie, ou tout simplement détester BHL, sans être un troll russe.
Amicalement.
Je suis d'accord, la simple affirmation par un intervenants d'un ou de quelques uns des points listés ne suffit pas à caractériser un troll. C'est pourquoi je donne cinq indications en tout.
SupprimerCochez les cinq, ou une bonne partie, vous avez un troll.
Cela dit, l'utilisation d'un sophisme comme le "whataboutisme" devrait être condamné. Que l'un ait fait une chose regrettable ne justifie pas que l'autre le fasse. Ce n'est pas parce qu'on est voisin de Landru qui brulait ses épouses qu'on est autorisé à battre sa femme.
@ChefChaudard: Tout d'abord merci pour vos interventions souvent pertinentes, favorable à de bon débats sur ce forum.
SupprimerPar contre, simple conseil: ignorer les trolls, un message max pour la contre argumentation puis fini. Car en spammant les messages vous participez à noyer les bonnes conversations et faites perdre de l'info à ceux qui n'ont pas le temps de tout lire.
Deux, il y a des trolls en tous genres c'est certain. Mais n'oubliz pas que les milieux de l'extrême droite Française (et plus modérément certain à l'extrême gauche), ont des accointances très fortes avec la Russie de Poutine, si ce n'est une admiration pour son modèle autoritaire.
Tout ça pour dire que malheureusement certaines personnes s'expriment avec une "relative bonne foi" malheureusement: car une fois qu'on est pris dans l'engrenage de la désinformation, il est très dur de faire la part des choses.
Ici une enquête de médiapart sur le Pen>Poutine:
https://www.mediapart.fr/journal/france/050422/marine-le-pen-dix-ans-de-soutien-vladimir-poutine
Ici un article accès libre d'un journal indépendant de Corée du sud, prenez acte du développement et de la conclusion. Cette analyse non "franco centrée" fait sens.
https://www.bosik.kr/news/articleView.html?idxno=6193
Bien lu. Merci pour le retour.
SupprimerMerci à tous pour vos commentaires. Soirée très instructive.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerDans plusieurs billets postés sur ce blog, je vois sans arrêt revenir l'idée que les Etats-Unis sont le mal capitaliste incarné et qu'ils jouent en sous-main dans ce conflit pour détruire la Russie et dominer l'Europe dans un coup à 3 bandes.
Sans naiveté aucune, les Etats-Unis se préoccupent avant tout de leur développement, avec ce que cela implique en terme de lobbying, de pression commerciale auprès de certains pays européens ou occidentaux, mais j'ai du mal à comprendre concrètement l'attrait pour le modèle russe ou chinois en face, qui se positionnent en opposition. La Chine est une économie capitaliste dirigée, la Russie est également une économie capitaliste de rente et de confiscation...
Sur le plan sociétal, nous parlons bien de deux pays ou la seule expression d'une opionion divergente à la ligne du parti vous fait emprisonner ou pire disparaitre pour de bon, ou il est tout à fait justifiable d'attaquer un pays voisin et de massacrer des populations civiles à la pelle.... Je n'ose imaginer la situation si les Ukrainiens étaient un peuple plus éloigné culturellement de la Russie....
A ma connaissance, la population américaine est libre de penser ce qu'elle souhaite, de l'exprimer sans crainte d'etre tuée ou jetée en prison, ce qui peut conduire à des situations ubuesques (QAnon ou Trump par exemple). De même, dans nos sociétés européennes, nous pouvons choisir librement les personnalités politiques par notre droit de vote, et par extension, la direction prise par nos sociétés démocratiques.
Qu'avons nous en face ??? Des systèmes dictatoriaux, autoritaires, repressifs ou chaque personne doit regarder à chaque instant si rien de compromettant n'a été dit ou entendu.
Volonté de trolling ? Vrai croyance dans ces modèles de société ? Ou sentiment d'exclusion par rapport à la marche du monde actuel ?
On a le choix entre la dictature prête à tuer des millions de personnes pour assouvir ses idéologies et sa soif de pouvoir ou la démocratie ultra capitaliste qui peut renier toute amitié pour quelques millions de dollars (philosophie anglo-saxonne).
SupprimerA court terme la démocratie semble préférable, à moyen terme il serait temps de créer un troisième axe de démocratie avec des valeurs plus européennes, ça veut dire une armée qui va avec.
Il est peut-être aussi possible d'envisager une 3e voie qui vise à préserver NOS intérêts propres y compris quand ils ne coïncident pas - voire même s'y opposent - avec ceux des US. De Gaulle l'avait bien fait, Chirac aussi d'une certaine manière. On peut ne pas vouloir des modèles russes ou chinois tout en pensant que nos "amis" américains ont une facheuse tendance à foutre le bor... pour peu cela serve surtout leurs intérêts.
SupprimerA Semper Fi, totalement d'accord avec le fait que l'Europe doit prendre le commandement de sa propre destinée, et j'espère que cette guerre en Ukraine aura au moins servi à cela.
SupprimerCette volonté d'émancipation doit se matérialiser maintenant dans nos votes dans les urnes à chaque election, les articles publiés et plebiscités dans nos journaux, nos engagements citoyens au quotidien, nos choix de vie et de consommation également.
Le sens de mon commentaire initial n'était pas de verser dans l'idolatrie US à tout crin, bien au contraire, mais plutôt de clarifier cette logique dogmatique de "deux poids, deux mesures" entre les occidentaux et les autocraties.
Ce type de discours est même d'une rare hypocrisie, car il ne peut être tenu que dans un pays ou la liberté d'expression est garantie, bon courage pour exprimer une volonté démocratique en Russie ou en Chine...
voilà ce que disent des américains en 2015. Effectivement, il vaut mieux ne pas être naïf !
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A&ab_channel=ThalieThalie
L'Ukraine n'a tellement pas la maitrise du ciel que:
RépondreSupprimer- l'armée ukrainienne réussit à faire des sorties avec le peu d'avions qu'ils leur reste
- leur force héliportée a même réussi des frappes sur Belgorod, en territoire russe à 50km des premières bases ukrainiennes.
- les hélicoptères et avions russes se font encore abattre de manière régulière au MANPADS et maintenant avec les Starstreaks UK,
L'aviation russe est mal / sous utilisée depuis le début du conflit du fait de
- la crainte pour les Russes de se faire descendre par le reste des S-400 ukrainiens encore actifs,
- la pénurie de munitions guidées, normalement utilisées sur des avions de 4.5 génération, ce qui les forcant à voler à basse altitude et devenant des cibles parfaites pour les armes anti-aériennes portables envoyées par les pays de l'OTAN
Si la Russie n'a pas réussi à maitriser le ciel ukrainien en 6 semaines, ca va être encore plus compliqué du fait de la densification des moyens de défense et l'obligation pour l'aviation russe de voler à basse altitude.
Enfin, les stocks de missiles de croisière vont bien finir par se vider...
Vu le stock de missiles nucléaires, je ne compterait pas sur la pénurie de missiles conventionnels de la Russie.
SupprimerIl va y avoir une densification des 2 côtés sur la ligne de front en armes et en bonshommes et ça risque de se transformer en guerre de tranchées, surtout si les civils évacuent.
Un autre problème c'est les ouvertures que ça va laisser, notamment dans la région de Odessa ou vers Karkhiv, il ne faut pas baisser la garde, on a vu que ça peut aller vite.
Pour mettre la pression sur l'armée russe et leur faire prendre des risques sur le front il faut vraiment acter de vraies sanctions financières.
La situation de l’armée russe est excellente tactiquement et stratégiquement.
RépondreSupprimerLe gros des forces ukrainiennes est en passe d’être nassé dans le Donbass, incapable désormais de se déplacer, a fortiori de contre-attaquer ou de faire retraite, difficile à approvisionner, ne pouvant être secouru par d’autres forces de manœuvres qui n’existent plus. La suite pour les Russes se fera à petites étapes car les positions ukrainiennes sont fortifiées, à l’obusier d’abord, et secteur après secteur. Kramatorsk est bientôt à portée. Jusqu’à la reddition ukrainienne, qui prendra du temps, un peu moins si Poutine ferme le robinet de gaz.
L’action vers Kiev pour fixer les forces ukrainiennes a été très coûteuse :
- parce que les lignes de communications étaient distendues et vulnérables
- parce que les Russes engagés se trouvaient en sous-nombre
- parce que leurs règles d’engagement furent trop strictes dans un premier temps.
Cette situation dangereuse s’est heureusement terminée. L’armée ukrainienne n’a pas pu tirer parti de la retraite des forces russes, ce qui est indicatif de ses capacités actuelles. Elle n’est dangereuse -elle-même et ses mercenaires occidentaux - que dans des actions de harcèlement et grâce à des missiles sophistiqués qui ne servent que fort peu dans les actions offensives, ou plutôt dans les contre-offensives qu’il lui faudrait mener désormais.
Dans cette guerre civile fratricide, entre les membres d’une même famille, les vrais criminels sont ceux qui l’ont rendue inévitable. Karl Kraus s’amusait que ce soit un « turfiste » - par ailleurs ministre autrichien de la guerre – qui ait donné le signal de la grande boucherie de 14-18. Avec Zelensky, un comique, en validant la reconquête du Donbass et de la Crimée par tous moyens, a donné le signal de la tragédie actuelle, qui n’était nullement inévitable. Les quelques six millions de réfugiés qui ont préféré l’exil indiquent le degré de soutien populaire dont jouit le régime kiévien.
Vous voulez dire les 6 millions de femmes et d'enfants qui ont été invités à partir par Kiyv pour éviter les viols et les meurtres de l'armée russe ?
SupprimerDemandez leurs avis avant de parler en leurs noms, comme Depardieu aurait dû vous demander votre avis avant de parler en votre nom.
Pour votre information, près de 500.000 Ukrainiens sont revenus en Ukraine alors que le pays est toujours en guerre et le régime de Zelensky toujours en place, plus légitime que jamais.
SupprimerDonc penser que les 6 millions de déplacés sont explicables par une volonté de fuir le gouvernement ukrainien en place, c'est purement et simplement de la propagande made in Kremlin... ce sont les bombes et missiles russes sur les aires résidentielles, ce sont les attaques par les soldats russes qui expliquent ces mouvements de population.
La dialectique soviétique est toujours en pleine forme. Le fait qu'une retraite ne tourne pas à la déroute est une victoire.
SupprimerEn plus une victoire en reculant imposée par rien de moins qu'un comique. Pas glorieux tout ça pour la seconde armée du monde.
"Parfois les militaires, s'exagérant l'impuissance relative de l'intelligence, négligent de s'en servir". C'est un grand militaire qui a écrit ça. Les Russes ont, pour l'instant, manifestement sauté ce chapitre.
jrplcmb5 avril 2022 à 09:40 : quels seraient vos éléments de réponse au post de Anonyme 5 avril 2022 à 09:13 ?
SupprimerSubsidiairement, question 2 : la conjonction de la dépendance croissante de la fédération de Russie à l'égard de la Chine et du gap économique et démographique croissant entre ces deux pays, au détriment de la Russie ne risque-t-elle pas de transformer à plus ou moins brève échéance la fédération de Russie en obligé soumis à l'égard de la Chine ? Avec toutes les conséquences que cela induit ?
En effet, au delà des discours de façade chinois et de leurs intérêts stratégiques et économiques immédiats bien compris, la culture Han n'a pas de considération pour les pays qui comme eux ne sont pas plusieurs fois millénaires. Ce que la fédération de Russie n'est pas.
Les années 1970 ont accessoirement montré qu'un conflit territorial entre ces deux puissances est toujours possible. Qu'en serait-il dès lors des possibilités de défense/de négociation de la fédération de Russie en cas de nouvelles velléités de conquêtes territoriales chinoises au cours des vingt prochaines années par exemple ? Quid de la gestion de la dépendance croissante de la fédération de Russie à l'égard de son imposant voisin ? La fédération de Russie ressortira immanquablement usée, diminuée militairement, économiquement et internationalement de ce conflit en Europe. Son voisin chinois, pendant ce temps, accroit ses armements et technologies militaires en tout genre. Plutôt que de s'embêter à chercher le conflit sur des conquêtes territoriales potentiellement risquées en Mer de Chine, il peut être objectivement stratégiquement plus intéressant pour la Chine de s'attaquer dans les dix ans qui viennent à un voisin faible, épuisé et totalement dépendant, qui en outre ne sera pas défendu par la communauté internationale.
Quelles seraient vos analyses sur ces deux axes (culturel + géopolitique), ceux soulevés par anonyme et dans ce post ? Nb : merci de ne pas botter en touche.
J'aimerais vous poser une question personnelle.
SupprimerEtes vous croyant en poutine comme d'autres peuvent l'être dans des religions plus classiques?
Ou êtes vous payé par le kremlin, fut-ce indirectement, en échange d'un service de trahison - si vous n'êtes pas russe - ou de création mythologique - si vous êtes russe?
Si tel est le cas, quel est votre salaire? Est-il payé en rouble ou en dollars?
Ou encore un mélange des deux? Un soutien sentimental à une dictature hostile, un rêve de ce que serait un monde dirigé exclusivement par des poutine, xi et kim associé à l'intérêt personnel bien compris de tout judas qui se respecte?
A ce sujet, avez-vous songé à développer une activité annexe de vente de gaz naturel pour diversifier les revenus de la trahison?
Je vous souhaite de ne jamais vivre ce que vi actuellement la population ukrainienne. Sauf si vous êtes russe. Dans ce cas, vous méritez l'hiver nucléaire dont votre dictateur adoré menace l'humanité.
halte au manichéisme dans les commentaires : cela pourrit le blog du colonel Goya plus qu'autre chose et c'est dommage.
SupprimerSans diversité d'opinion, il ne peut y avoir de progression de la réflexion.
"Les vrais criminels sont ceux qui l’ont rendue inévitable." Etrange idée que de faire croire que ce conflit était écrit à l'avance. Poutine pouvait déployer un éventail de solutions a priori moins coûteuses, donc jugées plus rationnelles (à tord?) par les dirigeants de l'UE. Le nationalisme réactionnaire du Kremlin et son impérialisme assumé en ont jugé autrement; vouloir faire porter la faute sur les pays de l'UE ou de l'OTAN n'est (en dépit des nbx erreurs et maladresses de ces derniers, sujets à débat sans fin) pas sérieux - de fait cela dévoile un point de vue partisan. Votre discours ahurissant sur les réfugiés ukrainiens vous disqualifie évidemment, mais votre analyse stratégique se tient ; en effet la Russie peut l'emporter militairement. Géopolitiquement les carottes du Bortsch sont cuites, la Russie va être déclassée encore plus par son aventurisme criminel dont la Chine profitera et que les démocraties libérales, qui défendent une justice internationale, souhaitent lui faire payer.
Supprimercela faisait 8 ans que les accords de Minsk n'étaient pas appliqués. la Russie a choisi l'option militaire, (comme les USA au Kosovo, Irak, Afghanistan, la France en Libye...). Pour l'instant c'est tout ce que l'on peut dire...
Supprimer« On a le choix entre la dictature prête à tuer des millions de personnes pour assouvir ses idéologies et sa soif de pouvoir ou la démocratie ultra capitaliste qui peut renier toute amitié pour quelques millions de dollars (philosophie anglo-saxonne).»
SupprimerLa première partie de cette alternative, si elle vise le régime de Poutine, caricature la réalité. La Russie a actuellement le régime le plus démocratique de sa cruelle histoire. Peut mieux faire, certes, mais faut voir d’où viennent les Russes !
Poutine a essayé de suturer les plaies de l’histoire russe en réconciliant les nostalgiques de l’URSS, les nationalistes et les chrétiens orthodoxes. Il a sorti son pays de « l’ultra capitalisme » de l’ère Eltsine. C’est beaucoup.
Le durcissement récent de Poutine contre l’opposition correspond à sa crainte – justifiée – d’une révolution de couleur machinée par la CIA, car les USA veulent reprendre le contrôle de la Russie. Celle-ci, la France et l’Europe ont intérêt à bien s’entendre, et c’était le vœu des Russes, notamment parce que la Chine n’est pas pour eux un allié de long terme mais une menace.
Donc la guerre actuelle, son récit à charge contre les Russes, manifestement scénarisé par les spécialistes US de la désinformation, je ne marche pas.
Notons que les réfugiés ukrainiens ont massivement fui vers l'occident.. Pas vers la Russie... On se demande bien pourquoi...
RépondreSupprimercela fait même depuis 1990 que les ukrainiens fuient leur pays (9 millions au total d'émigrés en 30 ans...)
Supprimer« 9 millions au total d'émigrés en 30 ans »
SupprimerEh, oui ! Il ne faisait déjà pas bon vivre en Ukraine et ça va être pire. Le pays est riche pourtant, mais mis en coupe réglée par les oligarques - c'est-à-dire des truands. Dont Zelenky était l'employé. Sans doute il le reste.
Le pays où trouver des mères-porteuses pour la GPA et des filles pour les films pornos ! L'argent que coûtent l'armement, qui va vassaliser le pays aux occidentaux après la guerre, la population aurait eu bien besoin d'une partie seulement...
Ces points de situation sont très interessants, mais il se pose tout de même la question des sources. Ce blog est lui-même cité comme source par les grands quotidiens nationaux, mais dans un conflit où les informations viennent essentiellement des Ukrainiens, sur quoi sont basés les éléments mentionnés? (ex: fortes pertes russes lors du repli au nord de Kiev? / difficultés rencontrées à Marioupol... Seul le site Oryx est mentionné, s'il est bien documenté il me semble par nature biaisé : les informations lui sont transmises par les Ukrainiens, qui auront moins tendance à prendre en photo leur matériel détruit!
RépondreSupprimerBonjour, merci pour la richesse de votre travail. Ce matin sur France Culture, il a été évoqué la nécessité de connaître précisément les unités russes présentes sur les lieux de probables crimes de guerre. Pierre Laurent phlvitry@orange.fr
RépondreSupprimerLa guerre US est un écran de fumée. Les sanctions détruisent AVANT TOUT les européens sur ordre américain - pas les russes. Ne pas renverser les rôles. Votre messie Biden débile ne tient plus debout en public (cf. Tucker Carlson) et Macron peut être battu car nous entrainant à la ruine et à la famine : https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/04/05/penurie-et-famine-derriere-lecran-de-fumee-de-leur-guerre-bidon-sic-vous-pouvez-imprimer-des-billets-pas-du-petrole-ou-de-la-nourriture-mike-adams-kunstler-trop-de-gens-peuvent-voir-q/
RépondreSupprimerNicolas Bonnal, ancien du GUD, écrivain d'extrême droite catholique, qui s'est récemment acoquiné avec les anti-vax et qui cite le grand désinformateur en chef, Tucker Carlson, tellement immonde qu'il se fait même reprendre par ses collègues de Fox.
SupprimerEvidemment, il s'agit de l'avis nuancé et objectif d'un expert du conflit russo-ukrainien...