On
reparlait beaucoup il y a quelques années d’une école militaire française de la
contre-guérilla en Algérie pour s’en inspirer ou pour la vouer aux gémonies. La
vérité est qu’il y a surtout eu une conjonction de plusieurs courants de pensée
souvent contradictoires qui, au prix de sacrifices considérables (10 morts
chaque jour pendant plus de sept ans, 2% du produit intérieur brut par an), est
parvenue certes à briser l’organisation militaire du Front de libération
nationale (FLN) en Algérie et à obtenir le sentiment d’une adhésion de la
population musulmane. Mais ce résultat précaire, rendu inutile par les choix
politiques du général de Gaulle et largement mythifié avec le temps, a été
acquis au prix d’une profonde crise morale interne et de la dégradation de
l’image de l’armée au sein de la nation française. Dans ces conditions, il apparaît difficile de parler de « modèle » français de
contre-guérilla.
La brutalité des
« Africains »
Les
débuts des conflits au milieu des populations n’ont pas le caractère net des
déclarations de guerre. Pour autant, la qualité du diagnostic initial y est
essentielle car elle détermine largement le cadre des évolutions futures. Au
matin du 1er novembre 1954, après la trentaine d’attentats de la
nuit, personne en France ne pense vraiment qu’une guerre vient de commencer. On
ne sait d’ailleurs pas si les terroristes sont des communistes, des
nationalistes, de simples mécontents ou des gangsters. Le gouvernement hésite
donc sur la politique à adopter et se contente d’ordonner aux forces de l’ordre
de rétablir la paix publique.
Cette
première vision de simple trouble à l’ordre public rencontre alors celle de
beaucoup d’officiers supérieurs de l’Armée d’Afrique pour qui « l’arabe ne
comprend que la force », formant ainsi un mélange désastreux. Dans Les paras dans la ville, le colonel
Godard disait d’eux « Ils se disent de «
Vieux Africains ». Vieux, en effet, pas tellement par l’âge mais plutôt par
l’esprit. Ils seraient tout à fait aptes à faire face à une révolte du genre de
celle d’Abd el-kader. Ils sont beaucoup moins à l’aise devant la subversion.
Ils ne la conçoivent pas ».
Outre
l’arrestation arbitraire de tous les nationalistes modérés (privant ainsi
l’exécutif de tout interlocuteur politique et fournissant des centaines de
recrues au FLN), les premières opérations conjuguent le principe de
« responsabilité collective » (Directive du 14 mai 1955 du général
Cherrière), consistant à punir un village abritant des « hors la
loi », et le cadre juridique métropolitain pour l’interpellation de ces
mêmes HLL, cadre si contraignant qu’il incite à ne pas faire de prisonnier. Si
on ajoute l’indulgence vis-à-vis des « ratonnades » des
« Européens » et les pratiques policières traditionnellement
« musclées », cette guerre sans nom prend d’emblée un tour brutal
parfaitement assumé par le général Cherrière, commandant en Algérie, qui annonce
: « Nous devons réagir brutalement […] Nous l’avons bien vu lors des massacres de
Guelma et de Sétif en 1945. Le général Duval a mis tout le paquet et a maté la
rébellion. Nous devons faire de même aujourd’hui si nous voulons éviter
une guerre longue » [1].
En
termes de processus de production d’idées, on peut qualifier cette première
approche d’heuristique simple, c’est-à-dire une méthode non élaborée reposant
sur des solutions que l’on juge éprouvées. Dans des contextes où les décisions
doivent être prises sous contrainte de temps, cette méthode a le mérite de la
rapidité, mais huit mois plus tard, malgré l’arrivée de premiers renforts et
l’instauration de l’état d’urgence (avril 1955), force est de constater que
cette politique dure, qui marquera les pratiques jusqu’à la fin de la guerre,
ne donne pas les résultats escomptés. La guérilla prend même de l’ampleur. La
phase exploratoire doit donc continuer, en faisant appel cette fois à des
heuristiques élaborées, c’est-à-dire fondées
sur des corpus de doctrine que ont fonctionné dans des situations analogues.
Les maladresses des
« Métropolitains »
Le
général Lorillot remplace le général Cherrière en juillet 1955. Comme son
prédécesseur, il met l’accent sur la destruction des bandes rebelles et réclame
pour cela des effectifs beaucoup plus importants. Les débats internes sont
difficiles car renforcer l’Algérie ne peut se faire qu’au détriment de la
modernisation des forces affectées à l’OTAN. Le général Guillaume, chef
d’état-major général, et le général Zeller, chef d’état-major de l’armée de
terre, demandent à être relevés des leurs fonctions pour protester contre cette
orientation mais l’émotion causée par
les massacres du 20 août 1955 dans le Constantinois (une centaine
d’Européens et un millier de Musulmans tués) fait basculer le gouvernement. On
va passer ainsi de 80 000 hommes en novembre 1954 à 400 000 en août 1956.
Cet
afflux massif a plusieurs conséquences imprévues. Ceux qui ont connu
l’isolement de l’Indochine y voient le symbole de l’implication de la nation,
mais sans comprendre que cela introduit aussi l’opinion publique et les médias
dans un conflit où les intérêts vitaux du pays ne sont pas en jeu. Surtout, ces
renforts sont loin de donner le rendement attendu. On est incapable de former,
d’armer et d’encadrer correctement ces centaines de milliers d’hommes, souvent
peu motivés, qui finissent dispersés dans des états-majors pléthoriques où dans
les innombrables demandes de protection locales. Cette médiocrité générale se
traduit finalement par 8 000 morts par accidents divers (de tir en
particulier) et à peu près autant dans les combats que nous subissons
(embuscades, coups de main de nuit, etc.). Des ressources financières
considérables sont ainsi absorbées, qui auraient plus utiles ailleurs,
notamment dans l’aide à la population musulmane, et au bilan, les effectifs des
unités qui manœuvrent réellement restent inférieurs à celui des combattant
rebelles (15 000 contre 20 000 environ en 1956).
Qui
plus est, ces divisions ont du mal à se débarrasser des habitudes de métropole
et d’Allemagne. Le général Lorillot a imposé le bataillon comme pion tactique
de base et les opérations de ratissage de 1955-1956 se limitent le plus souvent
à des allers-retours de colonnes motorisées incapables d’accrocher les petites
bandes de « fellaghas ». En
désespoir de cause, ne parvenant pas à distinguer les combattants des civils,
on décide de créer des « zones interdites » à la population, dans
lesquelles tout Musulman sera forcément un rebelle.
Ces
façons de faire désespèrent les vétérans d’Indochine. En 1956, le colonel Trinquier
écrit au général Salan : Depuis deux
ans on tâtonne ; il faudra encore deux ans pour redécouvrir et mettre au
point des méthodes pourtant connues […] Beaucoup de gens m’avaient dit :
« Rien de ce que vous avez fait en Indochine ne pourra s’appliquer en AFN,
le terrain, le milieu, les conditions de la lutte, tout est différent. Or, rien
n’est plus faux, mais il faudrait dans la masse des renseignements tirés
d’Indochine déterminer ceux qui peuvent s’appliquer ici. Or je ne pense pas que
quelqu’un ait même essayé de faire ce travail ».
Salan
lui répond : Le plus grave
défaut de notre armée actuelle, c’est qu’elle travaille trop ! Tous les
bureaux sont noyés sous la paperasse ! Nos chefs, trop absorbés par des
questions secondaires, n’ont plus le temps de réfléchir et de penser aux
questions importantes. Ils ne dominent plus aucun problème. En dépit des
déclarations officielles, on est partout sur la défensive. Malgré nos grands
moyens, nous parons simplement les coups comme nous pouvons, mais toujours à
courte vue, dans l’immédiat [2] ».
En
parallèle des divisions métropolitaines, les régiments parachutistes et l’armée
de l’air constituent les laboratoires d’une autre voie qui combine l’imitation
de l’adversaire dans sa légèreté avec la maîtrise de la troisième dimension.
Avec la bataille d’Alger en 1957, ces unités apprennent aussi à organiser un
renseignement de contre-guérilla. Par capillarité, les Bigeard et autres
Jeanpierre font école sur l’ensemble des forces françaises en Algérie.
Les illusions des
« Coloniaux »
Au
même moment, un autre courant considère que le véritable enjeu n’est pas la
destruction des katibas mais le
contrôle de la population musulmane selon le principe qu’une fois ce contrôle
obtenu, le « poisson » guérillero, privé d’eau, ne pourra survivre.
Ce courant lui-même comprend deux branches distinctes.
La
première, dans la tradition des bureaux arabes et très inspirée des méthodes de
Lyautey [3], s’efforce de pallier la sous-administration et la
misère de la population musulmane grâce
à des sections administratives spécialisées (SAS) constituées d’un
officier, d’un sous-officier, d’une trentaine de harkis et de plusieurs
spécialistes civils ou militaires (médecin, instituteur, comptable, infirmière,
radio, etc.). Les premières SAS sont créées en mai 1955 dans les
Aurès-Nementchas, sur l’initiative du général Parlange puis l’expérience est
étendue à l’ensemble de l’Algérie par le ministre Soustelle contre l’avis de
nombreux « Européens » et même de militaires qui voient là une
dispersion des efforts sur une mission bien peu guerrière.
Au
bilan, pour un investissement limité et des pertes assez faibles (82 officiers
et sous-officiers SAS sont assassinés), les 700 SAS s’avèrent un redoutable
instrument de lutte contre le FLN grâce au contact qui est renoué avec la
population et la source de renseignement qui en découle. Pourtant, cette
expérience ne pouvait qu’échouer au regard de l’ampleur de la tâche, de son
insuffisance à contrebalancer la peur inspirée par le FLN, de son
incompatibilité avec les pratiques militaires dures mais aussi de la
contradiction entre cette vision d’intégration totale des Musulmans et celle
des deux autres « états finaux recherchés » :
l’ « Algérie française (sous domination européenne) » ou
l’indépendance. Pour plus de prudence, les SAS sont
« démilitarisées » à partir de 1960.
Un
second groupe d’officiers prend pour modèle le Viet-Minh, dont ils ont pu
mesurer l’efficacité. Eux-aussi estiment que la population musulmane est le
« centre de gravité » mais leur combat contre le communisme a
introduit des biais dans leur raisonnement. Le premier est qu’ils considèrent
que le conflit en Algérie s’inscrit dans le cadre d’une guerre subversive
mondiale. Cela les conduit à nier la part de nationalisme dans le combat des rebelles
et surtout à considérer que si l’Algérie devient indépendante, c’est la France elle-même qui
devient menacée. Le deuxième biais est que, selon eux, la peur inspirée par le
rebelle ne peut vraiment être combattue que par une contre-peur plus puissante.
L’arrivée
du général Salan en décembre 1956 et la victoire sur le terrorisme à Alger en 1957 donnent une grande extension à cette « guerre
psychologique » ou « révolutionnaire ». Les grandes opérations
sont délaissées au profit d’une pression permanente sur la population (présence
dans les villages, fouilles des gourbis, interrogatoires de Musulmans pris au
hasard [4]) qui est elle-même largement regroupée dans des camps afin de mieux
la contrôler. Une fois la contre-peur établie, l’étape suivante consiste à
marteler un message politique élaborée par le 5e bureau par tous les
moyens possibles de la « propagande blanche » (revues, bandes
dessinées, tracts, haut-parleurs, etc.), puis à compromette le maximum de
Musulmans en les intégrant dans des organisations d’anciens combattants, de
jeunes, de femmes, etc. Là où les SAS voulaient conquérir les cœurs, les 5e
bureaux recherchent la domination des esprits.
Victoire à la Pyrrhus
L’arrivée
au pouvoir du général de Gaulle sonne le glas de la guerre psychologique. De
Gaulle lui-même considère ces théories comme puériles (« Foutez-moi la paix avec votre guerre subversive. On ne peut à la
fois manier la mitraillette, monter en chaire et donner le
biberon ! » [5]) et en 1960, après la semaine des barricades, Pierre Messmer, ministre des Armées, supprime les 5ebureaux
et le Centre interarmées de guerre psychologique (« hiérarchie parallèle de commissaires politiques »
[6]).
Le
nouvel exécutif suit en cela beaucoup de chefs militaires qui sont exaspérés
d’être devenus « les domestiques à
la botte des 5e bureaux […]
suprématie du territorial sur l’opérationnel [7] »
et qui, à la fin de 1958, sont heureux de voir le nouveau commandant du
théâtre, le général Challe, redonner la priorité à la destruction des bandes
rebelles. La capacité de manœuvre est augmentée au détriment du quadrillage
puis concentrée d’Ouest en Est dans de grandes opérations de nettoyage qui vont
durer plus de deux ans.
Après
plus de trois de tâtonnements, la phase exploratoire semble déboucher sur une
véritable analyse et faire place à la phase d’exploitation d’un paradigme à peu
près établi. Pour autant, le champ des possibles reste balisé par le passé dont
les succès et les erreurs ne sont pas abolis dans les mémoires des habitants ou
des militaires. Le plan Challe ne fait d’ailleurs pas forcément l’unanimité
parmi ces derniers, notamment chez les tenants les plus durs de la guerre
révolutionnaire. Pour le colonel Argoud, « Le général [Challe] aborde le problème avec une
optique d’aviateur. Il n’a de la guerre révolutionnaire qu’une connaissance
livresque. Il n’a en pas saisi la philosophie. Réagissant en technicien, il
ignore les problèmes de la troupe, de la population. Il est confirmé dans cette
attitude par son entourage, composé d’une majorité d’aviateurs et d’officiers
d’état-major de type classique […] Lancée sur un objectif
secondaire [la destruction des
bandes], sa manœuvre ne put donner que des résultats partiels [8] ».
Les résultats sont pourtant là puisqu’en 1960
l’armée de libération nationale est réduite de moitié et, asphyxiée entre les
barrages sur les frontières du Maroc et de la Tunisie , elle ne compte
plus comme force combattante. Pour autant l'ALN est toujours là, au même niveau qu'en 1955 au moment où on engageait massivement des forces. Les grandes opérations continuent jusqu'au mois d'avril 1961 sans parvenir à réduire entièrement l'ALN. On oublie surtout de dire que
cette destruction n’aurait pu se faire sans l’accélération de la politique de
regroupement des populations rurales, qui finit par toucher 2 millions de
personnes (un quart de la population musulmane) sans parler des 700 000 réfugiés qui viennent s'entasser dans les périphéries urbaines. Ce qui aurait pu être
admissible si la France
avait fait l’effort nécessaire pour faire vivre dignement cette population,
devient honteux et même contre-productif lorsque ces populations sont laissées
dans un état misérable, ce qui finit par être le cas le plus fréquent [9]. Le plan de Constantine lancé en 1958 est le premier réel effort de mise en valeur socio-économique mené à grande échelle par l'Etat français en Algérie mais il arrive bien trop tard.
La population dans la boîte opaque
En
1960, la grande majorité de la population musulmane est dans la position du
chat de Schrödinger [10], de gré ou de force à
la fois proche des Français et du FLN. Nombre de familles ont d’ailleurs
simultanément un homme dans les harkis et un autre parmi les rebelles. Chaque
camp peut donc revendiquer en toute bonne foi la victoire dans « la
bataille des cœurs et des esprits [11]. ». Comme dans la fausse
expérience de Schrödinger, il faut alors l’apparition d’un révélateur,
politique cette fois, pour dénouer cette contradiction.
Dans
les conditions politiques du début des années 1960, ces révélateurs ne sont
plus que deux : l’indépendance de l’Algérie ou l’engagement massif de la France dans l’intégration
totale des Musulmans. Finalement, le résultat politique de la victoire
militaire du plan Challe n’est que de pouvoir placer ce choix entre les mains
de l’exécutif français et non celles du FLN. Or le général de Gaulle a fait son
choix depuis longtemps mais il n’a pu le dévoiler plus tôt tant l’action
militaire était devenue la continuation de sa propre vision, floue et
rétrospectivement peu réaliste mais suffisamment puissante pour lui donner un
axe et lui donner le sentiment d’approcher la victoire. En prenant de la
cohérence, l’action militaire s’est elle-même piégée dans un sentier qui ne
l’amenait pas dans la direction du réalisme politique à long terme du général
de Gaulle. Dès lors le drame était inéluctable ouvrant la porte à une version
française du « coup de poignard dans le dos ».
Il
est possible de s’enorgueillir d’avoir éliminé au total plus de 180 000
combattants rebelles [12] et de considérer qu’ainsi les militaires
français ont rempli leur mission, avant d’être trahis par l’échelon politique,
version française du « coup de poignard dans le dos » allemand. Mais
on peut se demander aussi comment ont pu apparaître, dans une population de 8
millions de Musulmans, plus de 300 000 volontaires pour combattre dans les
pires conditions (une telle proportion en Afghanistan donnerait actuellement
plus d'un million de combattants taliban).
Le
FLN menait effectivement une guerre psychologique auprès de la population
musulmane et de l’opinion publique française. Mais dans ce type de guerre, qui
est avant tout une confrontation de projets politiques dans le cadre d’une
sorte de campagne électorale violente, les différents gouvernements français
n’ont jamais pu proposer quelque chose de vraiment réaliste qui puisse à la
fois s’opposer à la vision du FLN et guider l’action militaire. D’un autre
côté, celle-ci, par ses erreurs de perceptions, l’errance des conceptions et
l’incapacité à conjuguer la lutte contre les rebelles avec une action cohérente
auprès de la population, a contribué aussi à ce que le FLN gagne la bataille
des esprits, sinon celle des cœurs. Rétrospectivement, il semble que plus que
de « système » cohérent de contre-guérilla, il vaille mieux parler de
« schizophrénie tactique » dont la face sombre a été à la fois
refoulée par l’institution militaire et régulièrement mise en avant par tous
ceux qui veulent se faire une gloire universitaire ou politique facile.
[1]
Raoul Salan, Mémoires : Fin d’un
Empire, Tome 3, Algérie française.
[2]
Raoul Salan, Mémoires : Fin d’un Empire, Tome 3, Algérie française, Presses de la cité, 1972, p. 49.
[3]
« Je crois comme une vérité
historique que, dans un temps plus ou moins lointain, l’Afrique du Nord se
détachera de la métropole. Il faut qu’à ce moment là-et ce doit être le suprême
but de notre politique-cette séparation se fasse sans douleur et que les
regards des indigènes continuent toujours à se tourner avec affection vers la France. A cette fin, il faut
dès aujourd’hui nous faire aimer d’eux ». Lyautey, le 14 avril 1925,
devant le Conseil de la politique indigène. www.islam-maroc.gov.ma
[4]
Directive de janvier 1957. Les interrogatoires doivent être « poussés à fond » (note du 11 mars
1957).
[5]
Jean-Raymond Tournoux, cité par Paul et Marie-Catherine Villatoux, La
République et son
armée face au « péril subversif », Les Indes savantes, 2005, p. 551.
[6]
Pierre Messmer, Après tant de batailles,
1992, p. 271.
[7]
Colonel Langlais (sous le pseudonyme Simplet), « Guerre révolutionnaire, guerre
psychologique ou guerre tout court », in
Revue militaire d’information n°309, octobre 1959.
[8]
Jacques Duquesne, Comprendre la guerre
d’Algérie, Paris, Perrin, 2003, p. 189.
[9]
Le 22 décembre 1960, le general Parlange, créateur des SAS et inspecteur des
camps de regroupement demande à être démis de ses fonctions constatant le
décalage entre le rythme de formation des camps et celui des fonds qui leur
sont alloués.
[10]
Dans cette expérience fictive, le physicien Erwin Schrödinger imagine un chat
enfermé dans une boîte fermée avec un système aléatoire de désintégration
atomique qui a une chance sur deux de le tuer au bout d’une minute. Selon la
théorie quantique, tant que l’ouverture de la boîte le chat n’est pas faite, le
chat est simultanément vivant et mort. C’est l’ouverture (c’est-à-dire
l’observation) qui provoque le choix de l’état.
[11]
Cette expression est généralement attribuée à Sir Gérard Templer,
haut-commissaire en Malaisie de 1951 à 1954.
[12]
François-Marie Gougeon, The
« Challe » Plan, counter-insurgency operations in Algeria , 12/1958-04/1959, Master of military
studies, Command and staff college, Marine corps university, Quantico , Virginia , 22134-5068 .