Résultat de cette enquête flash.
Sondage : tendance forte pour la fusion de l’EMIA et de l’ESM avec 74 % des votes mais nombre total insuffisant (43) pour être satistiquement significatif. Il faut que je trouve un autre système de vote plus simple.
Cette tendance favorable à l'ESMIA se retrouve également dans les commentaires sur le blog ou ailleurs (je rappelle mon adresse mail goyamichel2@yahoo.fr).
Les officiers d’origine EMIA sont plutôt favorables ; ceux qui y sont opposés sont le plus souvent des Saint-Cyriens.
Les arguments contre sont les suivants :
- Des populations différentes impliquent des formations différentes.
- Les économies réalisées par la suppression d’un encadrement seraient inférieures à celle du réaménagement de la formation académique.
- Les élèves de recrutement direct n’ont pas grand-chose à apprendre de jeunes sous-officiers.
Les arguments pour sont les suivants :
- Cela permettrait d’accroître la cohésion du corps des officiers.
- Cela permettrait de faire des économies.
- Les « semi-direct » apporteraient une expérience militaire ; les « directs », une compétence universitaire.
- Les formations académiques, correspondant par ailleurs à des populations sociologiquement de plus en plus proches, sont de toutes façons en pleine convergence. Autant aller jusqu’au bout.
- Cela permettrait d’équilibrer les chances de carrière dès le départ (remarque : ne serait-ce que parce qu’il est moins pénalisant pour un « semi-direct » d’être inscrit à l’annuaire à partir d’un classement commun plutôt que derrière le dernier des Saint-Cyriens).
Pour conclure et ouvrir de manière un peu iconoclaste, plus de vingt ans après ma sortie de l’EMIA, je me demande même à quoi m’a servi mon passage dans cette école. Je n’ai pratiquement aucun souvenir de ma formation académique (je suis pourtant l’archétype du bon élève) et je pense que j’aurais pu acquérir plus de compétences militaires en passant directement deux ans en école d’armes ou en corps de troupe (pourquoi pas plusieurs, dans les deux cas). Seul vrai bon souvenir et acquis : les copains.
Des copains de prépa du LM sont allés à St Maix, d'autres ont réussi à aller à Cyr sur concours. Mes pticos qui sont passés par St Maix ou l'EMHM sont les mêmes que ceux passés par Cyr, ils ont suivi les mêmes cours, ont fait les mêmes DS, ont fait les mêmes c*nn*r**s...
RépondreSupprimerBref, je suis 100% POUR, ne serait-ce que pour que mes pticos passés par le rang puissent avoir la même reconnaissance que mes pticos qui ont hier coiffé le shako. De même, certains gagneraient en humilité auprès de quelques VM plus pêchues...
Chic à Aix !
Mon colonel, si je puis me permettre certaines remarques quand à ces commentaires :
RépondreSupprimerLes arguments contre sont les suivants :
- Des populations différentes impliquent des formations différentes : alors qu'à la sortie de la DA, tout le monde fait le même travail ?!
Je recommande de concerter nos anciens de l'ESMIA, tant qu'il en reste pour qu'ils puissent donner leur avis. Certes, les temps ont changé, mais au sein d'une même promotion, tous étaient unis.
-Les économies réalisées par la suppression d’un encadrement seraient inférieures à celle du réaménagement de la formation académique : c'est déjà ça de pris. Suppression aussi du S5, ça ferait un sacré bout d'économies aussi !!!
-Les élèves de recrutement direct n’ont pas grand-chose à apprendre de jeunes sous-officiers : bien au contraire... quand je vois qu'arrivés en régiment, certains St Cyriens ne savent même pas ce qu'est un SOA ou même parler (se mettre à niveau) d'un EVAT pour lui expliquer certaines choses, ... ça fait peur. je ne dis pas non plus que ce n'est pas le cas de certains EMIA aussi qui sortis de St Maixent n'ont aucune expérience puisque déjà se plotent sur l'EMIA (ou sont dans des EM ou des bureaux)
Les arguments pour sont les suivants :
-Cela permettrait d’accroître la cohésion du corps des officiers : sans aucun doute !
-Cela permettrait de faire des économies : oui, c'est déjà ça !
-Les « semi-direct » apporteraient une expérience militaire ; les « directs », une compétence universitaire : sans aucun doute, c'est notre complémentarité qui fait notre force !
-Les formations académiques, correspondant par ailleurs à des populations sociologiquement de plus en plus proches, sont de toutes façons en pleine convergence. Autant aller jusqu’au bout.
En effet, quand je vois qu'à l'intégration, de plus en plus de Dolos sont des "branlés" de Cyr, que dire sinon qu'ils sont au final tous du même moule, Lycées Mili, PNM, ....
-Cela permettrait d’équilibrer les chances de carrière dès le départ (remarque : ne serait-ce que parce qu’il est moins pénalisant pour un « semi-direct » d’être inscrit à l’annuaire à partir d’un classement commun plutôt que derrière le dernier des Saint-Cyriens) : et oui, l'éternelle question de l'annuaire...
Si je puis également rajouter que d'un point de vue de Dolo, cela permettrait d'ajouter une plus value à l'image de l'ascenseur social dans notre armée que les promotions soient unifiées, toutes sous le même uniforme, à savoir la TP of course, avec quand même le swiffer (qui a du bleu qui va bien avec la TP).
Ascenseur social, j'y reviens. Aujourd'hui, je ne pense pas que l'EMIA soit complètement un ascenseur social. En effet, avec la réforme et la réduction des effectifs, il y a moins de "Dolos du cru", n'ayant pas fait de lycées milis... Et le CV lors des oraux y joue sans doute puisqu'il est lu par les officiers du jury. Objectivement, à prestation égale, qui va t-on prendre ? Le Dolo issu du "pecs" ou le Dolo issus de la même famille tradi ou ayant papa colon ?? Telle est la question.
De plus, je me souviens qu'au défilé du 14 juillet 2009, un des SLT de la 47e promotion était cité comme exemple de promotion sociale à travers son école. A titre info, il est fils d'amiral... N'y a t-il pas erreur de casting dans la définition de promotion sociale ?
Bonjour,
RépondreSupprimerC'est un sujet qui existe aussi dans le civil où les personnes issues d'un formation universitaire et les autodidactes ont plus de mal à obtenir postes, promotions voire reconnaissance que celles issues des grandes écoles.
On retrouve également le phénomène de reconduction par les recrutements via les réseaux d'anciens et cooptation.
C'est le cas dans les grandes entreprises et particulièrement à la SNCF où deux écoles règnent, X et les mines, selon la provenance du chef.
C'est très contre-productif et, dans la pratique, vous trouvez ceux qui savent gérer leur carrière et ceux qui savent travailler avec les autres.
J'ai l'impression au vu de ce qui est écrit que les seuls vraiment intéressés par le sujet sont des cornichons en "échec scolaire" à qui on permet un rattrapage par validation d'acquis professionnels (comme dans le civil) mais qui ne veulent pas l'accépter. Il vaudrait mieux qu'ils se consacrent plus à leur métier qu'à leur carrière et qu'ils apprennent à se poser les bonnes questions pour éviter un nouvel échec. Entre autre : 1- A quoi bon un concours pour St-Cyr, si il peut être contourné ? 2- Pourquoi a-t-on réduit autant le recrutement EMIA par rapport à celui de Cyr (Il y a 30 ans, 250 Dols pour 180 Cyrards) ? 3- Pensez-vous vraiment que c'est l'annuaire qui fait l'avancement (comment se fait-il que des Dol's soient brevetés voire généraux) ? 4- Un jeune sergent direct sortant d'école connait-il les EVAT avant d'arriver en régiment ? 5- Seuls les EVAT devraient-ils devenir des officiers après avoir été s/offs ? ...
RépondreSupprimerPour répondre à la question 1, sans donner l'ensemble des éléments de réponse qui sont nombreux et variés, le résumé le plus simple est que c'est question de potentiel, et donc d'âge. Un jeune St Cyrien qui arrive en régiment à 21 ans pour les meilleurs a plus de potard qu'un Dolo qui intègre à 30 ans... aussi branlé soit-il (3, 4, 5 cartouches au concours !! Ca existe !)
RépondreSupprimerLes questions 2 et 3 me laissent perplexe car elles se posent souvent, mais sans réponse vraiment justifiée, si ce n'est favoriser une élite... Des Dolos peuvent être brevetés et généraux, il y en a eu et il y en a encore, mais de moins en mois et tous n'ont pas été sous-officiers... Beaucoup étaient ORSA et à l'époque, c'était soit le concours de l'EMIA, soit bye bye l'armée.
Pour répondre à la question 4, sans aucun doute, mais il n'y a pas les mêmes responsabilités et un sergent direct arrivant en compagnie est moins isolé au sein d'une section qu'un jeune lieutenant.
Pour répondre à la question 5, je pense que oui. Et j'en suis même convaincu.
Tout simplement parce que si un EVAT s'engage avec un bac +2 c'est soit une erreur de casting, soit qu'il a été inapte s-off au recrutement... Et on va permettre à un EVAT de passer directement officier alors qu'il a été "trop juste" pour être officier ?
Je n'y crois pas...
Sinon, entre l'annonce des résultats début juin et l'intégration en août, on les envoie à St Maix pour avoir un SD accéléré et au moins arriver avec le galon de sergent. Reste à voir le contenu de la formation (CDG proterre, culture militaire, ...)
Échec scolaire quand on est branlé sur blessure, ou pour avoir tiré "les vieux" comme sujet à l'oral, on repassera...
RépondreSupprimerEt comme cela a été dit sur le blog, il serait bon de faire monter le temps nécessaire pour passer le concours de l'IA.
N'avoir qu'une seule école gène qui ? Les St Cyriens ? Pourquoi ? Quelle honte ou gêne ont-ils a avoir à côtoyer des anciens sous-offs, surtout si ceux-ci ont fait plus que leurs preuves sur le terrain ? Et s'il peut s'agir d'une voie de "rattrapage" pour des personnes qui ont vraiment l'envie, qui ont vraiment la motivation, tant mieux pour l'AdT, non ?
S'il faut je suis un bisounours, je ne pense pas détenir la vérité.
Personne n'a la vérité, ni les cyrards, ni les Dols, branlés ou non.
RépondreSupprimerEn tout cas, non l'EMIA n'est plus un ascenseur social.
Sinon, mon colonel,
RépondreSupprimerVous avez dit : "Je n’ai pratiquement aucun souvenir de ma formation académique (je suis pourtant l’archétype du bon élève)"
Et je lis : "1989 : Prix de l’Epaulette (major de promotion 1e année EMIA)
1990 : Prix de l’Epaulette (major de promotion 2e année EMIA)
Avec l'insolence du lieutenant que je suis encore, je dis bravo...
Mon colonel,
RépondreSupprimerMessieurs,
Et pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui se fait à l'EOGN (Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale) ? En effet, une promotion est composée (en 1ère année) d'environ une trentaine "d'universitaires" (bac+5) et d'à peu près 80 sous-officiers recrutés par concours interne. Ils sont rejoint en 2ème année par des St Cyriens (10), des bordaches ou des aviateurs et des capitaines. On arrive ainsi à quelques 130 officiers-élèves (pour une Armée à 100000 hommes). Chacun sait évidemment qu'il n'aura pas le même parcours qu'il soit "G2" ou "G3" (jeune gendarme ou ancien adjudant) ou St Cyrien "direct". Ce qui n'empêche pas les meilleurs "G2" d'arriver au grade de colonel voire de décrocher les étoiles. Cette formation commune à tous ces profils a le mérite d'économiser plusieurs écoles de formations d'officiers et de permettre un échange des "cultures". Cela permet aussi d'avoir différents profils d'officiers qui sur le terrain se complèteront bien, la plupart du temps. A priori cela ne semble pas trop mal réussir à la plus vieille institution de France (8 siècles d'Histoire). Le seul point d'achoppement est bien sûr qu'il est plus difficile de créer un esprit de promo avec un tel panachage des profils.
C'était juste la réflexion d'un aspi de gendarmerie issu d'une longue lignée de St Cyriens qui ont brillament défendu et servi leur pays, de 1914 au conflit yougoslave.
Respectueusement.
Mon colonel,
RépondreSupprimerréserviste et fonctionnaire de la Ville de Paris, je fais le parallèle avec notre double filière directe-semi directe bien à nous.
La Ville de Paris dispose de sa propre école d'ingénieurs, l'EIVP.
Traditionnellement, une quinzaine de postes en direct après classes préparatoires. Quatre postes en semi-direct pour des fonctionnaires en poste.
Cette existence du semi-direct était le bâton de maréchal dans la giberne de techniciens, mal payés par rapport au secteur privé dans une région immobilièrement hostile.
C'était aussi un vecteur de motivation et de recrutement pour ces techniciens, avec un concours niveau bac.
Le semi-direct est passé de quatre postes par an à deux (avec respect impératif de la parité) puis un puis zéro.
En parallèle, le concours niveau bac largement ouvert est passé à un concours bac plus trois hyperspécialisé car relevant d'une discipline du génie urbain nulle part enseignée.
Il est arrivé ce qui devait arriver. Le concours de technicien est déserté par des candidats aux cursus trop linéaires et aux appétits plus solides. Est fait appel à des contractuels qui ne restent pas, ce qui se ressent sur la transmission des compétences et sur les interactions avec les entreprises. Les équipes techniques sont en grand manque de personnel, ce qui s'est ressenti pour les JO.
Mais, comme pour les Cyrards, une corporation a défendu son intérêt.