Back in Donbass
Revenons en arrière.
La guerre, au sens anglais de warfare, de mouvement s’est transformée en
guerre de positions au mois d’avril 2022 selon un phénomène tout à fait
classique, même si pas forcément obligatoire. Cette guerre de positions qui signifiait
que la guerre, au sens de war cette fois, allait durer longtemps
incitait aussi aux actions sur l’arrière (frappes aériennes, sabotages, etc.)
ou sur le « grand arrière » ukrainien (nous) par une campagne d’influence,
en espérant que l’un de ces éléments arrive au niveau zéro de motivation et nullifie
donc l’ensemble de l’effort de guerre. On aura reconnu là des opérations cumulatives.
Sur le front,
les Russes étaient un peu plus pressés et s’empressaient de conquérir l’ensemble
du Donbass. La méthode utilisée était, de manière tout à fait classique, celle
du martelage ou du casse-briques pour reprendre l’expression mise en vogue par
@escortert sur Twitter (ici) : neutralisation de la défense par le feu indirect
et assaut de bataillons, répétés des centaines de fois autour de la poche dont
ils espéraient s’emparer, de Severodonetsk à Kramatorsk. Les Russes ont
beaucoup échoué mais ils ont parfois réussi et ils ont même rompu la digue une
fois, à Popasna le 9 mai 2022 non loin de Bakhmut. Cette « émergence »
n'a pas suffi en soi mais leur a donné un avantage décisif qui, après encore
plusieurs semaines de martelage, leur a permis, outre Marioupol, de s’emparer
des villes de Severodonetsk et de Lysychansk au tout début du mois de juillet.
La moitié du travail de conquête était faite et puis, autre effet émergent plus
inattendu cette fois, tout s’est arrêté. Un peu parce que l’arrivée de l’artillerie
occidentale avait permis d’équilibrer un peu les débats, un peu aussi faute de
combattants, car pour monter à l’assaut…il faut des troupes d’assaut et il n’en
restait plus guère du côté russe alors que les Ukrainiens continuaient à fabriquer
des brigades. C’était là toute la différence clausewitzienne entre une petite
armée professionnelle de prince faite pour des guerres limitées et une armée d’une
nation en armes engagée dans une guerre absolue.
Retenons cependant
bien la leçon tactique : les forces russes n’ont pu progresser face à des
positions retranchées depuis des années que parce qu’elles lançaient trois fois
plus de projectiles en tout genre qu’elles n’en recevaient sur le nez. Le
principe du 3 contre 1 en hommes pour attaquer n’a en réalité pas beaucoup de
sens, celui des 3 obus pour 1 en revanche en a beaucoup dans la guerre de
positions. On ne parle pas alors de rapport de forces (RAPFOR) qui est toujours
de fait plus ou moins équilibré, mais de rapport de feux (RAPFEU) qui lui ne l’est
que rarement.
L’armée russe
était devenue stérile offensivement et on pouvait se demander légitimement ce qu’il
en était pour les Ukrainiens placés sur la défensive depuis avril. L’attaque de
septembre à Kharkiv puis la réduction de la tête de pont de Kherson jusqu’à la
mi-novembre par les Ukrainiens ont donné tort à ce scepticisme. D’un seul coup
les opérations, quoique très différentes entre les provinces de Kharkiv et de
Kherson, sont redevenues dynamiques. Cela n’était pourtant finalement qu’un peu
illusoire et transitoire. Illusoire parce qu’il y a eu dans la province de
Kharkiv une conjonction de circonstances tout à fait étonnante avec une incroyable
faiblesse et un aveuglement des Russes dans ce secteur du front qui a fourni
une occasion, brillamment saisie par les Ukrainiens de frapper un grand coup. C’était
la deuxième et seule percée à ce jour du front après celle de Popasna et avec
beaucoup plus d’effets. La bataille de la tête de pont de Kherson de son côté a été
très différente mais a bénéficié aussi de circonstances favorables, la principale
étant justement le fait de s’attaquer à une tête de pont. Et puis là encore les
opérations offensives se sont arrêtées fin novembre, la faute cette fois en
grande partie à un rehaussement significatif de la défense russe. Les Russes
ont fait un pas de plus vers la guerre absolue par une forme de stalinisation partielle
de la société et les effectifs sur le front ont doublé. Sous la direction du
général Sourovikine, ils ont raccourci le front en évacuant la tête de pont de
Kherson et en s’appuyant sur l’obstacle du Dniepr. Ils ont ensuite et enfin
travaillé, construisant une « ligne Surovikine » dans les secteurs qui
étaient jusque-là un peu faibles. L’aspect offensif était surtout le fait des opérations
à l’arrière, comme la campagne de frappes sur le réseau électrique, une nouvelle
opération cumulative qui n’a pas donné grand-chose, et un peu de l’opération d’attaque
de Bakhmut confiée à la société Wagner.
Avec la prise de
commandement direct par Gerasimov, les Ruses ont tenté de renouer avec le
casse-briques mais ils n’ont conquis que 500 km2 en quatre mois, soit
deux fois moins que d’avril à juillet 2022. On peut même se demander, à 3 ou 4
km2 par jour s’il y avait une réelle volonté de conquérir le Donbass
comme à l’époque et s’il ne s’agissait pas simplement d’améliorer la position défensive
et d’acquérir quelques victoires plus symboliques qu’autre chose à Soledar et Bakhmut.
Plus de 1000 km2 et trois villes
importantes, Marioupol, Severodonetsk et Lysychansk, conquis pour Donbass 1
et 500 km2 et Bakhmut pour Donbass 2. Le fait que les Russes
aient lancé environ 3-4 millions de projectiles divers dans Donbass 1 et
seulement un à deux million(s) dans Donbass 2 n’y est pas pour rien.
A la recherche
de l’effet émergent
Rappelons que
stratégiquement, les Russes peuvent néanmoins se contenter d’un front bloqué ou
simplement grignoté par les Ukrainiens. Ils « mènent au score » et si
la guerre s’arrêtait demain le Kremlin pourrait s’en accommoder et proclamer
victoire (« on a déjoué préventivement une grande offensive contre le Donbass »,
« on a résisté à l’OTAN », « on a libéré ceci ou cela »
etc.). Leur stratégie peut simplement être de résister sur le front et d’attendre
que l’arrière et surtout le grand arrière s’épuisent quitte, à l’aider un peu. Il
n’en est évidemment pas de même pour les Ukrainiens, dont l’objectif est de libérer
l’ensemble du territoire de toute présence russe, ni pour nous, qui sommes (sans
doute, car rien n’est affiché clairement) plutôt désireux d’une victoire ukrainienne
rapide sinon complète.
Est-ce que les
Ukrainiens sont bien partis pour atteindre sinon complètement cet objectif,
mais au moins une part significative de cet objectif avant la fin de l’été ?
On peut l’espérer mais rien ne l’indique en réalité. Oublions d’emblée l’idée
de percer comme dans la province de Kharkiv, tout le front russe est désormais
solide. Reste donc le martèlement, ou le fameux « casse-briques », et
nous revoici donc dans une opération cumulative dont on espère voir émerger
quelque chose avant la fin de l’été.
Parlons terrain d’abord.
Selon le site Twitter @War_Mapper les Ukrainiens ont libéré 200 km2 en
un mois, soit l’équivalent de cinq cantons français alors qu’il s’agit de
reconquérir l’équivalent de l’Occitanie et de la région PACA réunies. Les
Ukrainiens ne peuvent évidemment pas se satisfaire de ça. Ils ne gagneront pas
la guerre à coup de 7 km2 par jour d’où l’espoir que cela va faire
émerger quelque chose comme la fameuse digue qui se brise sous les vagues ou le
château de sable qui fond. Le problème est que cela reste pour l’instant dans
le domaine du souhait.
Du côté des
pertes, le bilan du côté des unités de combat est plutôt mince avec selon « Saint
Oryx », 455 matériels majeurs russes touchés depuis le 7 juin 2023 dont 233
véhicules de combat majeurs (chars de bataille et véhicules blindé d’infanterie),
soit environ 7,5 VCM par jour. Ce n’est finalement guère plus que depuis le
début de l’année. Pire, les pertes ukrainiennes identifiées dans le même temps
sont respectivement de 283 matériels et de 126 véhicules de combat majeurs,
soit environ 4 par jour, ce qui est plus que depuis le début de la guerre. Jamais
depuis le début de la guerre, il n’y a eu un aussi faible écart sur Oryx entre
les pertes des deux camps. On peut donc difficilement dire que les Ukrainiens
sont en en train de « saigner à blanc » les Russes. Cette perte
quotidienne, et il y a une bonne partie de matériels réparables parmi eux voire
mêmes quelques-uns récupérés chez les Ukrainiens, correspond sensiblement à la production
industrielle. À ce rythme là, à la fin de l’été, le capital matériel russe sera
entamé, mais pas de manière catastrophique et celui des Ukrainiens le sera presque
autant.
Il faut donc au
moins pour l’instant placer son espoir ailleurs. C’est généralement à ce
moment-là que l’on parle du moral des troupes russes. Celui-ci serait au plus
bas, ce que confirmeraient de nombreuses plaintes filmées ou de messages interceptés.
Le problème est qu’on entend ça pratiquement depuis la fin du premier mois de
guerre et que l’on ne voit toujours pas d’effets sur le terrain, hormis une certaine
apathie offensive. Ce que l’on constate d’abord c’est que ces soldats ne
rejettent jamais le pourquoi de la guerre mais seulement les conditions dans
laquelle ils la mènent en réclamant de meilleurs équipements et des munitions
(des obus en particulier, on y revient toujours). On ne voit pas non plus d’images
de redditions massives ou de groupes de déserteurs vivant à l’arrière du front,
à la manière de l’armée allemande fin 1918. Or, ce sont les indices les plus
sûrs que quelque chose ne va pas du tout. On ne peut pas interpréter la mutinerie
de Wagner comme le signe d’un affaiblissement moral de cette troupe. Bref,
faire reposer une stratégie sur l’espoir que l’armée russe va s’effondrer comme
en 1917 n’est pas absurde mais simplement très aléatoire. Il est délicat de combattre
en se fondant juste sur un espoir très incertain.
L’essentiel est
invisible pour les yeux
Au bilan, tant
que les Ukrainiens n’auront pas une écrasante supériorité des feux, le fameux 3
contre 1 en projectiles de toute sorte, ils ne pourront pas espérer raisonnablement
obtenir un succès et pour le rappeler une nouvelle fois, conquérir un village n’est
pas un succès stratégique. Un succès majeur c’est aller à Mélitopol ou Berdiansk,
un succès mineur mais succès quand même serait de prendre Tokmak. Pour cela, il
n’y a pas d’autre solution comme pour percer la ligne d’El Alamein, la ligne Mareth
en Tunisie, la ligne Gothique en Italie, les lignes allemandes en Russie à Orel
et ailleurs ou encore les défenses allemandes en Normandie, que d’avancer en
paralysant les défenses par une force de frappe suffisamment écrasante, une FFSE.
Le chef d’état-major des armées américain, Mark Milley, évoquait récemment les
deux mois de combat acharné qu’il a fallu mener en Normandie avant la percée d’Avranches.
Il a oublié de dire que les Alliés avaient lancé à quatre reprises l’équivalent
d’une arme nucléaire tactique sur les Allemands avant de percer, cela a même
servi de base aux premières réflexions sur l’emploi des ANT dans les années
1950. A cet égard, je ne peux que recommander la lecture de l’impressionnant Combattre
en dictature - 1944 la Wehrmacht face au débarquement de Jean-Luc Leleu
pour comprendre ce que cela représentait. Certaines lignes de défense ont pu
être contournées, comme celle de la 8e armée britannique à El-Gazala
en mai 1942 ou bien sûr deux ans plus tôt notre Ligne Maginot qui avaient toutes
les deux le malheur d’être contournables. Pour le reste, pas moyen de passer à
travers sans un déluge de projectiles, obus de mortiers, de canons, d’obusiers,
roquettes, missiles, peu importe et peu importe le lanceur qu’il soit au sol,
en l’air ou sur l’eau pourvu qu’il lance quelque chose.
Or, le malheur
de l’artillerie ukrainienne, désormais la plus puissante d’Europe, est qu’elle
lance deux fois moins d’obus qu’au plus fort de l’été 2022, époque Kherson et
surtout toujours moins que l’artillerie russe qui en plus ajoute des munitions
téléopérées plutôt efficaces. Retournons le problème : si les Ukrainiens
lançaient autant de projectiles quotidiens que les Russes lors de Donbass 1,
l’affaire serait très probablement pliée et ils auraient sans doute déjà
atteint et peut-être dépassé la ligne principale de défense de Tokmak. Mais ils
ne les ont pas, du moins par encore. Loin de la question des avions F-16, qui
serait un apport intéressant pour cette FFSE mais pas décisif, on ne comprend
pas très bien pourquoi les Etats-Unis ont tant attendu pour livrer des obus à
sous-munitions, qui ont le double mérite d’être très utiles en contre-batterie
et abondants. Peut-être s’agissait-il d’une réticence morale à livrer une arme
jugée « sale », car il y a un certain nombre de non-explosés (les Forces
spéciales françaises ont connu leurs plus fortes pertes, en 1991, à cause de ça)
mais livrés beaucoup plus tôt cela aurait changé les choses. Il en est de même pour
les missiles ATACMS, beaucoup moins nombreux, mais très efficaces avec une très
longue portée. On aurait pu y ajouter aussi depuis longtemps les vénérables avions
d’attaque A-10 que réclamaient les Ukrainiens, certes vulnérables dans l’environnement
moderne, mais qui terrifieraient les premières lignes russes, etc. Mais surtout
le nerf de la guerre en guerre, c’est l’obus de 155 mm qu’il faudrait envoyer
par centaines de milliers en Ukraine ou de 152 mm rachetés à tous les pays anciennement
équipés par l’Union soviétique et qui ne les utiliseront de toute façon jamais.
Il faudra qu’on explique aussi pourquoi, seize mois après le début de la guerre
on est toujours incapable de produire plus d’obus. Heureusement que ce n’est
pas nous qui avons été envahis.
Bref, si on veut
vraiment que l’Ukraine gagne, il faut avant tout lui envoyer beaucoup de projectiles.
Cela lui permettra d’abord de gagner la bataille d’artillerie qui est en cours,
dont on ne parle jamais, car elle est peu visible et qui est pourtant le préalable
indispensable au succès. Je me demande même parfois si les petites attaques des
bataillons de mêlée ukrainiens ne s’inscrivent pas d’abord dans cette bataille en
faisant tirer l’artillerie russe en barrage afin qu’elle se dévoile et se fasse
taper en retour. S’il y a un chiffre finalement encourageant sur Oryx, c’est celui
des pertes de l’artillerie russe. En deux mois et au prix d’une quarantaine de
pièces touchées ou endommagées, les Ukrainiens ont mis hors de combat le triple
de pièces russes, soit l’équivalent de l’artillerie française. En comptant, les
destructions non vues et l’usure des pièces d’artillerie, sans doute plus
rapide dans l’artillerie russe, ancienne, que dans l’Ukrainienne, c’est
peut-être le double qui a été réellement perdu. Les dépôts de munitions comme
celui de Makiivka, à une quinzaine de kilomètres seulement de la ligne de contact, continuent à être frappés. En
augmentant un peu ce rythme et avec l’apport occidental accéléré, cette
bataille des feux peut, peut-être être gagnée fin août ou début septembre.
C’est peut-être le seul effet réaliste que l’on peut voir émerger dans toute cette bataille et sans doute aussi le seul qui puisse débloquer cette situation stratégique figée depuis sept mois. Si on n’y parvient pas à la fin de l’été et alors que les stocks et la production seront à la peine dans les deux cas, on sera probablement parti sur un front gelé et l’espoir de voir émerger quelque chose se reportera sur les arrières.
Au top du top !
RépondreSupprimerChuis en train de lire votre ouvrage "S'adapter pour vaincre", bah c'est excellent aussi.
Bonne continuation à vous.
Au plaisir de continuer de vous lire (et de vous voir sur LCI ! :D ).
Merci mon colonel.
RépondreSupprimerEn résumé : on est en 1915, toutes proportions gardées. Des offensives qui se soldent par des pertes et quelques Km² gagnés ou perdus, et un besoin immense, et non satisfait, en munitions de toutes sortes.
Reste à savoir qui sera capable de monter véritablement en cadence (et donc en tirs) en 1916 ... Pas la France, en tout cas.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe ne peux pas vous laisser dire que Jean Lopez et Benoist Bihan sont des jobards pro-russes. C'est absurde, même si pour le second on peut trouver son admiration de l'art opératif soviétique très excessive.
SupprimerBonjour, comme il s'agit de votre blog, j'ai effacé les commentaires qui vous déplaisaient, d'autant que ce sont vos amis, et je vous prie de m'excuser si cela vous a blessé. Mais reste que, personnellement, c'est l'admiration de Lopez que je trouve excessive, car elle ne tient pas vraiment face à l'historiographie anglo-saxonne récente. Pour Benoit Bishan, désolé d'en rajouter une couche, mais dès avant l'invasion et ensuite après l'invasion, ce qui est encore moins excusable, il a commis des papiers factuellement erronés et moralement discutables (j'ai arrêté de lire Guerre et Histoire à cause de lui) qui ne peuvent traduire qu'une chose: son soutien, au moins partiel, aux prétentions coloniales des régimes impériaux et autoritaires en général et de la Russie en particulier. Ce qui veut aussi dire quelque chose en termes d'opinions politiques dans le contexte national. Du reste, on n'écrit pas dans Front Populaire par hasard. J'ai aussi des amis qui sont passés du côté obscur, je sais ce que c'est.
SupprimerIl y a deux sortes de bataille : celle de rupture et celle d'enveloppement. Pour le cas, la rupture ne fonctionne pas et ne fonctionnera pas quel que soit le nombre d'obus disponibles. On peut envisager l'emploi de FAE (arme thermobarique ) qui permettraient de nettoyer radicalement le dispositif de tranchées russes, mieux que les gaz de combat, mais cela semble poser problème au regard des conventions de Genève. Reste la solution de l'enveloppement en s'engageant sur le territoire russe par le Nord, en procédant éventuellement à des prises de gage en vue de futures négociations.
RépondreSupprimerBonjour, il n'y a pas vraiment de raison que la rupture ne fonctionne pas sur une ligne de front de près de 1000 km cela laisse forcément des ouvertures mais comme on l'a vu cette hiver pour les Russes rien ne garantit que la faille soit trouvé avant que l'Ukraine perde sa capacité à attaquer... Heureusement ils disposent déjà de joker pour cette hivers, avec l'arrivée des f 16 et autrenouveauté, l'ideal serait qu'ils servent pour la crimée après l'effondrement du reste des territoires occupés mais bon il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer! Et puis tant de chose peuvent survenir entre temps facilitant la vie au Ukrainiens comme une déclaration d'indépendance d'une région Russe, un soulèvement des généraux Russes pour protéger leurs familles menacer ou encore les venger... Comme disent les anglais "wait and see"
SupprimerConvention de génève...la Russie ne sent prive pas et ce depuis le début
SupprimerLe lanceur d'armes thermobariques (roquettes) est le TOR , beaucoup ont été détruit car de mémoire portée 22 km environ donc menacée par l'artillerie Ukrainienne
L'Ukraine en a capturé un avec ses armements et font du retour à l'envoyeur!
Sans compter que dans les obus 155 il doit bien y en avoir aussi de thermobariques.
Merci toujours très instructif :-)
RépondreSupprimerBonjour mon colonel, avez-vous une adresse email où je pourrais vous contacter? merci ! Renaud Crespin
RépondreSupprimergoyamichel@gmail.com
SupprimerL'analyse technique est très convaincante. Mais comme chez beaucoup d'autres analystes je suis étonné par le présupposé politique implicite selon lequel les Occidentaux (et les Etats-Unis au premier chef) souhaiteraient évidemment une victoire de l'Ukraine (au sens d'une reconquête du territoire dans les frontières de 1991). Les experts militaires américains savent probablement très bien ce qu'il faudrait livrer à l'Ukraine pour obtenir une victoire décisive (accessoirement, s'agissant des armes sous-munitions, l'histoire des Etats-Unis ne plaide pas pour des "réticences morales" à livrer des armes susceptibles d'entraîner des dommages collatéraux, c'est le moins qu'on puisse dire...). Si l'aide occidentale est tout juste suffisante pour entretenir l'effort de guerre ukrainien mais insuffisante pour obtenir des résultats décisifs, c'est parce qu'elle est voulue ainsi, sauf à croire que ses décideurs sont incompétents (ce que je ne crois pas du tout, la preuve : cette aide a été magistralement efficace pour briser une offensive que nombre d'analystes estimaient inarrêtable quand elle n'était encore qu'une hypothèse début 2022). Il y a les discours de façade (défendre la liberté, la démocratie, etc.) et puis il y a les raisons plus terre-à-terre : châtier le pouvoir russe pour avoir voulu se faire plus gros que le boeuf, lui montrer que ce n'est plus une superpuissance, mais en évitant que cela tourne au chaos en Russie. Ce n'est un mystère pour personne qu'aux yeux des Etats-Unis l'adversaire stratégique principal est désormais la Chine, pas la Russie dont les velléités de puissance sont beaucoup plus facilement maîtrisables.
RépondreSupprimerbonjour M.GOYA donc si on suit votre raisonnement les obus guidés occidentaux (toujours en plus faible nombre que les "classiques) n'ont plus, pour une offensive visant à percer la ligne de défense russe, d’intérêt ?
RépondreSupprimerhola Felix
Non pas du tout, ils ont évidemment beaucoup d'intérêt mais ils manquent en nombre.
Supprimermerci pour votre réponse rapide. je vais creuser le sujet à voir ce qui est le noeud critique de la logistique; la puce, l'explosif, l'acier etc.
SupprimerMerci pour cette analyse qui, je l'espère, sera lue par certains de ceux qui nous gouvernent.
RépondreSupprimerVous l'avez déjà maintes fois souligné, et d'autres avec vous, les capacités nationales et européennes de production de munitions sont ridiculement faibles...
Croisons les doigts pour que les obus (même à sous munitions) promis par les USA arrivent vite !
Slava Ukraini !