Actualisé le 02 mai 2015
On le sait depuis longtemps, il faut l’effort de milliers de courageux pour mettre un peu de lumières au cœur des ténèbres alors que le comportement d’un seul suffit à compromettre toute une opération militaire. Un soldat porte sur lui de quoi tuer 200 personnes, qu’il défaille, par exemple face à une foule manipulée qui l’insulte et le provoque de mille manières, et c’est le désastre sur tous les écrans. Si l’acte terroriste est une action médiatique provoquée par un acte de violence, faire faire cet acte par l’adversaire est évidemment encore plus rentable. Pour autant, les occasions d’ouvrir le feu restent rares en opérations. L’immense majorité du temps du soldat en opération est en attente, en déplacement ou en surveillance et très souvent au contact de la population locale pour laquelle, il constitue un corps étranger. Là aussi, par son comportement, il peut à tout moment provoquer le désastre.
Nous voici donc dans ce cas de figure, en
attente des résultats d’une enquête pour savoir si nous, Français, allons
rétrospectivement subir une défaite majeure sur le continent africain par l’action
d’une poignée de salopards. Encore quelques jours et les médias auront de toute façon plus
parlé de cela que des milliers de vies qui auront été sauvées par les soldats
français plongés au cœur de ce chaos. Un grand mal est déjà fait.
Pour l’instant, comme tout autre citoyen, un
soldat est innocent jusqu’à preuve du contraire. Les dégâts des affaires d'Outreau ou du "réseau de Toulouse" devraient déjà inciter à la prudence. Surtout, dans un contexte d’affrontement,
avec notamment tous ces groupes qui ne sont pas satisfaits de ne plus pouvoir
massacrer en rond, il ne faut pas exclure la manipulation. On l’a vu sur d’autres
théâtres, en Bosnie déjà avec le relais de journaux britanniques (tiens donc ?),
en Iturie où cette fois l’intox était suédoise, au Rwanda, là les complicités, y compris françaises, étaient nombreuses, mais peut-être surtout en Côte d’Ivoire
où les mensonges et montages les plus dramatiques se sont succédés. J’ai ainsi le
souvenir de la photo d’un soldat français apparemment indifférent au-dessus du
cadavre d’un enfant mort. Bien sûr, le cadavre avait été placé sciemment et la
photo prise juste avant que le soldat ne le voit. Pour avoir été en opération en Centrafrique, je sais aussi que les rumeurs y sont des armes en vente libre. Dans le cas présent, je m'interroge quand même sur l'ampleur étonnante du phénomène décrit. Quatorze tordus agissant sur plusieurs mois cela paraît étrangement beaucoup, en soi déjà -la perversion a ses limites statistiques- et pour passer inaperçu ensuite. Comme les preuves de
manipulation sont toujours plus faibles que l’émotion des scandales, il en
reste toujours quelque chose. Pourquoi se priver alors de cette info-arme, d'autant plus que nous sommes encore bien maladroits pour la contrer ?
Mais de la même façon qu’un soldat est présumé
innocent, il peut aussi être coupable. Il ne faut pas
être naïf, les centaines de milliers de soldats français qui ont été envoyés
sur les théâtres les plus divers depuis cinquante ans n’ont pas tous eu un
comportement exemplaire, simplement parce qu’ils sont aussi humains. Les
tentations sont nombreuses et les contextes souvent suffisamment sombres et ambigus
pour inciter aux petites et grandes magouilles (de l’or pour les braves cons),
et, bien plus grave, faciliter ce « décrochage du sens moral » dont
parle remarquablement Patrick Clervoy. Quand le sordide devient apparemment la
normalité, le sens moral devient un îlot qui peut parfois être submergé. On en
vient alors à se confondre avec ce qu’on est censé combattre, comme lorsqu’on finit
par se croire obligé d’étouffer une ordure après l’avoir fait prisonnier. Ces
faits sont en réalité extrêmement rares et c’est cette rareté qui doit en fait surprendre plus que le fait que des hommes soient faillibles.
Le soldat français est un soldat nomade. Il est
même sans doute celui qui voyage le plus au monde et, il faut le répéter, sans doute
aussi le meilleur dans ce rôle. Par formation, préparation (nous
sommes les seuls à avoir une école dédiée à l'intégration avec les milieux locaux), la réputation du soldat pas
seulement par principe éthique d’abord, pour éviter le scandale ensuite, parce
que c’est un impératif tactique enfin. La population locale est ce qui nous
soutient, nous renseigne, nous nourrit parfois. Elle est, le plus souvent, ce
pour quoi nous sommes-là. J’ai le souvenir d’une mission où on m’avait dit :
« La population de ce secteur est sous ta responsabilité et quand tu pars
dans six mois, tout le monde doit pleurer ». J’avais compris alors que ces
pleurs devaient être de tristesse et non de rage.
Alors si les faits dont on parle actuellement
pour l’opération Sangaris sont avérés je vous dirais bravo les gars. Grace à vous,
sordides salopards, toute l’action de vos camarades, les combats, les vies
sauvées par milliers, l’aide, les soins, le tout dans un des contextes parmi
les plus dégueulasses qu’on l’on ait connu depuis longtemps, tout cela sera sali.
Grâce à vous, pauvres tordus, l’image de toute une armée et donc aussi de la
nation sera engagée, en Afrique en particulier. J’espère, encore une fois si tout cela est vrai, que vous paierez très cher pour ce que vous avez fait
d’abord, pour les autres dégâts que vous aurez causé ensuite.
Bien évidemment d'accord avec votre conclusion.
RépondreSupprimerJe me sens cependant davantage dégouté que vous ne semblez l'être par le traitement de cette affaire par les médias : alors que ces actes immondes ne sont pas avérés (et dieux sait que ce pays sait propager des calomnies), la neutralisation, bien réelle, de vrais terroristes, ne fait souvent, au mieux, que l'objet d'un entre-filet...
Bravo et merci, Mon Colonel.
RépondreSupprimerPour l'instant, les "mis en cause" ne me semblent pas avoir été mis en examen et poursuivis. La présomption d'innocence, principe trop souvent mis à mal dans notre chère République, reste en vigueur.
Qui vivra, verra.
cela me rappel et fait resurgir certain souvenir mon colonel.............du vécu!!!!!!!!!!!!!!.......en vert et contre tous!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerNous sommes en parfait accord, Mon Colonel, mais en toute chose il faut raison garder. Les médias font leur job, il suffit de leur donner du sensationnel et ils n’attendent que cela, surtout lorsque cela vient d’une presse étrangère bien complice. Le dernier exemple est celui du crash de l’A320 et le ridicule de la situation qui a mis en porte-à-faux le BEA et le juge chargé de l’enquête.
RépondreSupprimerLe ministère de la défense connaissant la gravité de la situation et l’inéluctable réaction qui allait s’ensuivre, aurait dû diffuser l’information en la maîtrisant. Les communicants payés très chers sont mandatés pour cela. Commander c’est prévoir, communiquer c’est exister. Les armées communiquent mal et souvent à contretemps et trop tard ce qui n’est pas la même chose.
Le prétexte qui consiste à dire que la justice s’étant emparée de l’affaire et que les Armées en conséquence ne pouvaient communiquer est une justification qui ne passe pas dans l’opinion publique. Les 14 salopards ne sont peut-être qu’illusion et le résultat d’une manipulation grossière. Comment a été menée cette enquête par l’ONU ? Nous ne la savons pas. Dans quelles conditions ont été recueillis les témoignages ? Nous ne le savons pas. Mais le mal est fait désormais.
Un proverbe chinois, il pourrait être africain, dit : « Quand moustique se pose sur tes testicules, toi comprendre que la violence pas toujours la solution » En toute chose il faut raison garder.
Roland Pietrini
Athena Defense
"Communiquer", c'est mentir. Point.
SupprimerSi c'est vrai quelle honte pour nos armes. Et quelle horreur de penset que dans les pays pauvres et emergeants tout se vend, les petites filles comme les petits garcons..et des gens de passage, touristes, businessmen prets/venus pour acheter...mais des soldats..oh non...
RépondreSupprimerJe me permet de rappeler que la pédophilie n'est pas une maladie contagieuse, et qu'il parait dès lors très suspicieux que quasiment tous les soldats français et étrangers qui aient été affectés à un seul check-point à Bangui (check-point à quelques mètres de l’aéroport de Bangui où se trouvent des officiers français et de la MISCA, et un camp de réfugiés de plusieurs dizaines de milliers de personnes, qui regarderaient patiemment leurs enfants se faire violer) soient tous des violeurs pédophiles.
RépondreSupprimerBien d'accord avec vos propos mon colonel.
RépondreSupprimerPour apporter une maigre contribution, il me semble qu'une hypothèse ne doit pas être totalement exclue, s'agissant de soldats français : celle d'une manipulation des chefs antiballes-AK.
Le camp de réfugiés de M’Poko était en effet une zone sous contrôle de ces miliciens ; une zone qui jouxte le quartier « Boeing » totalement sous leur contrôle et où résident aussi beaucoup de « petits chefs » antiballes-AK.
Or ces derniers sont très hostiles à l’action de la France et d’EUFOR-RCA, (i) parce que Sangaris tente de les désarmer, et (ii) parce que derrière une partie d’entre eux, il y a le général Bozizé, ex-président de RCA, qui essaye de revenir au pouvoir et pour cela a besoin que les français réduisent au maximum la voilure voire s’en aillent de Bangui.
Pas très difficile de repérer physiquement des soldats français en position de défense du camp et de l’aéroport, voire de les prendre en photo discrètement avec un smartphone, et de « formater » des gamins pour qu’ils aillent raconter des choses à l’ONU. Une petite action de guerre psychologique en somme, pour mettre la pression sur la France et rendre les habitants de Bangui hostiles à l'armée française.
Je terminerai en disant qu'il me semble que ces 20 dernières années, les gouvernements français ont tendance à sous-estimer les capacités de manipulation politicienne parfois violente de chefs politiques des pays africains, qui savent manipuler et instrumentaliser les civils contre la présence de l'armée française. En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo nous avait bien pourri la vie pendant des années. François Bozizé n'est pas humainement meilleur ni moins intelligent.
Je me permets de rappeler que ces évènements sont censés avoir eu lieu AVANT les graves troubles en RCA, avant l'intervention de masse. A cette époque, il n'y avait que les soldats français en Opex de routine. Je me trouvais là-bas à cette époque, et il n'y avait qu'une présence de militaires de division alpine.
SupprimerSauf votre respect, vous faites fausse route. L'operation Sangaris a débuté en décembre 2013.
SupprimerTout comportement criminel mérite d'être condamné.
RépondreSupprimerCependant, quelle différence de traitement entre ces cas et celui d'un patron du FMI au secours duquel tout le monde volait, ne cessant de nous rebattre les oreilles avec la présomption d'innocence, les excès du système judiciaire américain, etc., etc.
Car il y a aussi des éléments étonnants : pourquoi la justice centrafricaine (dont on a lu dans la presse qu'elle se sentait dépossédée) n'a-t-elle pas été saisie par les victimes ou leurs représentants légaux s'ils sont mineurs ?
Pourquoi les faits sont-ils publiés aussi longtemps après leur commission ? De la part de l'armée qui voudrait étouffer l'affaire cela se conçoit, mais de la part des victimes ?
Et pourquoi l'affaire est-elle publiée en France juste au moment des discussions budgétaires ?
Permettez moi d’être en désaccord avec vous sur ce point mon Colonel.
RépondreSupprimerJ'entends évidement que tous ces précédents faits que vous citez, (avérés ) ne jouent pas en la faveur de ces 14 accusés, mais en tant que CDS sur M'Poko début 2014, je ne crois pas une seule seconde à ces histoires.
Il s'agissait de mon second passage a Bangui et comme beaucoup le savent, la RCA est le pays où la rumeur est reine. Tout le monde sait les choses sans jamais les avoir vu.
Passons su ce fait. Effectivement, BOEING et le "camps Ledger" (camps de réfugiés de M'Poko) sont des endroits où les milices Anti-Balaka (hostiles bien souvent a la force) régnaient en maître pour y faire un peu d'argent. Mais ce camps de réfugié étant interdit aux forces françaises! Les soldats n'y avaient pas accès et les ONG aimaient à le rappeler..
De plus, je crois que ces soldats sont jugés bien trop vite par les médias. Ne faisons pas à notre tour cette erreur!
Je crois aux bons résultats de SANGARIS dans tous les domaines et je crois surtout en l’humanité de nos soldats sur place. Et enfin par dessus tout, imaginer que de telles fais sont réalisables par 14 soldats, reviens simplement a remettre en cause tout l'encadrement de cette mission du Cpl au Général et reviens donc a remettre en cause toutes les méthodes de travail militaire des dernières années dans les écoles de Formations, dans les centre de recrutement et évidement dans les régiments...
Ne faisons pas la même erreur que les médias et n'enterrons pas ces 14 soldats trop vite...
Bonjour,
RépondreSupprimercertes mais peut-on évacuer la présomption d'innocence comme cela a été évoqué dans d'autres commentaires? Il a été écrit aussi dans la presse que le ministère de la défense avait lancé une enquête depuis plusieurs mois, sans trouver grand chose de probant. Enfin, curieusement, après ce troisième contrat d'armement gagné avec le Rafale aux EAU, zone convoitée par nos "amis", le Guardian, journal britannique, sort cette affaire dont le timing est remarquable. J'ajouterai que l'effort de défense français accru depuis mercredi donne encore plus d'effet négatif à cette affaire. Sans faire de paranoïa, tout ceci me paraît bien "opportun" sans préjuger des résultats de l'enquête.
Merci de si bien exprimer mon trouble quant à cette affaire !
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis extrêmement dubitatif devant ces accusations de pédophilie au sein de l'armée française. Statistiquement, il n'y a aucune raison que la Grande muette échappe à ce genre de perversité mais je la connais suffisamment bien pour pourvoir dire un, que les soldats y sont bien tenus, deux, qu'ils ne sont pas des soudards sans foi ni loi.
Je crois que la vraie raison de cette campagne est à chercher ailleurs. "Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage" dit l'adage. La présence de l'armée française gêne en Centrafrique (dans plein d'autres pays africains également. On ne peut pas comprendre les évènements survenus en Côte d'Ivoire sans cette grille de lecture). Quoi de mieux qu'une bonne campagne de calomnie pour la discréditer auprès des autochtones et des opinions publiques? N'oublions pas qu'à tort ou à raison, les centrafricains n'aiment pas l'armée française et les français (bien qu'ils attendent tout de l'ancienne puissance coloniale). Une rapide recherche sur Internet montrera comment s'est terminée le précédent détachement à la fin des années 80 (entre autre évènement, le crash d'un Jaguar au décollage de M'Poko sur un quartier populaire de Bangui n'a rien arrangé). Plutôt que de gloser sur une communication défaillante relative à des faits qui, en dépit de leur abjection, ne sont pour le moment pas prouvés (du moins, ceux attribués aux forces françaises), les "journalistes" feraient bien mieux de s'intéresser à ceux à qui le "crime" profite. Les attaques contre l'armée française en Afrique sont maintenant récurrentes. Il y a quelques années, dans le même ordre d'idée, je crois qu'on a eu droit aux viols au Rwanda. Faisons confiance à la presse nationale pour se vautrer dans ce genre de fange (que le conditionnel est un beau mode). Avec de tels "amis", pas besoin d'ennemis. Donnez-moi 100 000 Francs CFA à distribuer dans ces pays où la misère règne en maître et je me fais fort de vous trouver sur place tous les témoignages requis pour étayer n'importe quelle thèse, aussi grotesque soit-elle.
Par ailleurs, vous faites bien de relater les propos du psychiatre des armées Patrick Clervoy, la prostitution est hélas une réalité en Afrique (http://lecolonel.net/militaires-accuses-de-viols-en-centrafrique-la-guerre-ne-transforme-pas-un-homme-en-pedophile/). On a tout à fait le droit de considérer le recours à ce type de comportement comme "immoral" mais ça a toujours existé, spécialement en Afrique. Arrêtons donc de jouer les vierges effarouchées, c'en est ridicule. Quant aux comportements pédophiles, ils relèvent heureusement de l'exception..
J'ai séjourné longuement en Centrafrique, il y a trente ans. J'y ai découvert la vraie misère, morale et matérielle et j'y ai surtout découvert une certaine réalité de l'Afrique, très loin des images d'Epinal qu'on nous ressasse. C'est un continent fascinant mais sur bien des points, nous n'évoluons pas sur les mêmes plans sans pouvoir dire toujours qui est sur le bon. Les "godobés", les gosses de Bangui, sont avant toute chose très débrouillards et surtout pas naïfs. C'est pourquoi, sans exclure quelques comportements défaillants qu'il conviendra, s'ils sont confirmés, de sanctionner très sévèrement, je ne crois guère à cette soudaine "épidémie" de pédophilie au sein de nos forces armées. Dans ce type de pays, pour une boîte de sardine, vous avez ce que vous souhaitez. Pour deux, tous les témoignages dont vous rêvez. Calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Bonne journée
Bonjour, vous avez raison. Je modifie d'ailleurs quelque peu mon texte.
SupprimerPostulat : c'est horrible.
RépondreSupprimerMais il peut aussi s'agir d'une manipulation de désinformation de l'adversaire.
Sinon si les faits sont avérés et prouvés juridiquement, c'est dur dur, la cata !
MAIS tout état de cause et pour aller aux racines, la faute première remonte aux politiciens qui ont pris la décision unilatérale de supprimer les BMC dans les Armées !
Des BMC vendant des mineurs? Bravo, c'est intelligent comme proposition ... :-(
SupprimerVotre papier est censé; si votre dernier chapitre se confirme judiciairement, on peut se poser la question de l’efficacité de l'encadrement dans cette section et dans cette compagnie...
RépondreSupprimerCe qui m'embête beaucoup dans cette histoire, c'est que nous connaissions les risques. Ce n'est pas la première fois que nous sommes affrontés à ce genre d'accusations, surtout sur le continent africain. Sur l'affaire elle-même, c'est à l'enquête de dire ce qu'il en est réellement et je fais confiance en la justice de mon pays sur ce point. Par contre je comprends mal qu'on ne sache pas traiter cela avec un service de communication performant. On sait qu'on est toujours à l'heure de la désinformation tout azimuth. De la même façon, l'UE se lamentait récemment de la grossière propagande russe et se décidait enfin à réagir. Mais pour ce qui est de l'Afrique, il serait peut-être bon aussi que l'on tienne aussi un discours clair aux responsables politiques de ce continent : nous sommes en 2015, l'indépendance, c'est les années 60. Il y a heureusement quelques Africains qui commencent à dire qu'ils ne faut pas passer son temps à reporter tous leurs maux sur la colonisation. Désolé, mais on ne peut pas manifester contre la présence française et à la première occasion tenter de rejoindre notre pays par les moyens que l'on sait et qui sont tragiquement illustrés actuellement.
RépondreSupprimerattention à l'arnaque !!! a Djibouti, ce sont les jeunes eux mêmes (filles ou garçons) qui venaient se proposer pour de l'argent, parfois avec la complicité des parents ou familles, et si le contact avait été accepté, il y avait derrière une intention de chantage, d'obtention de dédommagement. La même chose pour les accidents de circulation, bon nombre de jeunes ou de vieillards, venaient se jeter volontairement sur nos voitures dans le but d'obtenir une indemnisation, la misère environnante, favorise l'imagination de ces populations!!! Alors , attention avant de condamner !!!!!!
RépondreSupprimerexact
SupprimerJe confirme des faits identiques au SÉNÉGAL en 2005, la DPSD nous avait prévenu de certains comportements déviant comme se jeter sous les voitures pour obtenir de l'argent, nos soldats qui se font courtiser par des jeunes filles mineurs mais qui ne font pas leurs ages et qui vont porter plaintes pour pédophilie... bref cela existe donc restons méfiant surtout que le nombre de 14 avancé semble trop important pour être crédible.
SupprimerLaissons donc l’enquête être menée à son terme. Il faut juste espérer que si c'est de la manipulation nos médias soit aussi tenace pour le dire.
RCA dans les années 80, 'on nous disaient "si vous avez un accident de circulation, rentrer de suite pour éviter le lynchage. Je n'avais jamais vu un pays aussi anti Français et aussi raciste, après bons nombres d'opex dans d'autres pays Africains.
Supprimerj'apprécie l'intervention d'anonyme du 3 mai 2015 00:46 & de H. le1 mai 2015 19:38
Mes respects mon colonel,
RépondreSupprimerQui a un tant soit peu trainé ses semelles en dehors de sa zone culturelle d'origine sait que le chaland exotique est une bonne proie pour les margoulins du cru : blanc en Afrique noire, riche chez les pauvres, etc. Donc la fausse déclaration, de paternité, d'accident, pour faire pression et-ou espérer gagner quelques sous. Viol c'est un peu au-dessus des moyens des crève-la-faim.
Plainte de viol, relayée aux institutions d'enquête, c'est vraiment au-dessus de leur méthodes et de leurs attentes... quel profit direct en tirer ? Aucun. Comme en économie, il faut comprendre une intermédiation, de type rachat de la créance pour la faire fructifier.
Des parrains, à l'occasion de l'installation de la cour spéciale et les menaces qui pèsent sur des chefs de guerre, anti-Balaka comme Seleca. Ou des bonnes âmes, des vraies, i.e. des vrais salopards usant de leur statut pour obtenir ce qu'ils voulaient, et ensuite des gens vraiment révoltés pour porter et instruire une plainte.
Il peut donc y avoir eu un ou deux cas de consommation de prostitution sur les lieux, éventuellement sur des mineurs. Puis c'est l'amplification. Sur le terrain lui-même, des aigrefins se font connaître, des intermédiaires avec leur agenda propre les soutiennent. Puis c'est l'échelon de l'enquête institutionnelle. Et pour finir la 2nde passe en ébruitant dans la presse les lenteurs de la procédure.
Dans un tel merdier, avec ses trois strates (factuel terrain / contextuel socio-politiquel / communicationnel international) bien dangereux de s'avancer.
Votre billet est fort juste : on ne peu que perdre, le mal est fait (comm' et réputation). A partir de là, gesticuler pourrait bien n'étaler qu'un peu plus la boue./.
Bien respectueusement,
CL'h./.
Cette affaire est fort instructive quant à l'état d'esprit de nos dirigeants. Ils n'ont pas changé, ils sont toujours anti-militaristes jusqu'aux tréfonds de leur moelle, seule l'apparence change.
RépondreSupprimerSuite au concert de vierges outragées de tous les bords politiques (c'est lamentable, etc., etc.) voici que le MinDef lui-même dans le JDD déclare : "Si quelqu'un a sali le drapeau, parce que c'est de cela qu'il s'agit, il faut qu'il le dise dès à présent, car cela revient à trahir ses camarades, l'image de la France et la mission des armées."
Pour reprendre mon post du 1° mai (19h25), imagine-t-on quelqu'un intimer l'ordre à DSK de se dénoncer si ce dont il était soupçonné était avéré ?
Ou lorsque d'autres hommes politiques ont été soupçonnés de pédophilie en France ou à l'étranger, qui leur a intimé un tel ordre ? Car la pédophilie d'un homme politique à l'étranger ne salit-elle pas l'image de la France ?
voyez l'idée à l'inverse : là où un homme politique est incapable d'honneur, et tout le monde en a bien l'intuition, on pourrait imaginer qu'un soldat, même après un acte moralement "décalé" saura avec honneur dire la vérité. Autant on ne devient plus politique que par opportunisme (rarement par appétence pour un futur commun), autant on ne devient pas soldat par hasard. Ce n'est pas nécessairement de l'antimilitarisme, ce peut être la simple reconnaissance du fait que militaire n'est pas un métier quelconque (obéissance, solidarité, cohésion, honorabilité)./.
SupprimerCL'h./.
@ C L'H
RépondreSupprimerQui donc, normalement constitué, donc avec un minimum de sens moral, se dénoncerait maintenant que le bûcher est dressé ? Si les auteurs ont conscience de leur forfait, ils ne doivent pas se sentir à l'aise. Confesser de tels actes ne va sûrement pas de soi. Si en plus on sait être voué au sort de Ravaillac (la lecture de son supplice est instructive, il ne fut pas seulement écartelé...), cela doit rafraîchir les ardeurs.
Combien de temps a-t-il fallu à DSK pour avouer sa conduite inappropriée ?
Et le préfet Bonnet a reconnu qu'il lui avait fallu deux ans pour "accomplir un chemin de vérité".
Or ces deux personnes risquaient bien moins que ce qui est promis aux fautifs.
Certes, le métier de soldat n'est pas quelconque, celui de ministre l'est-il donc ?
Le "métier" de ministre n'est pas quelconque. Mais il a été mis à mal par le manque d'exemplarité de bon nombre de ses titulaires et postulants, au point d'être galvaudé et dévalué aujourd'hui.
SupprimerLe métier de soldat, lui, n'a pas encore à subir dans sa majorité de ce genre d'image. Un soldat en activité (et particulièrement en OpEx ces dernières années) demeure une image exceptionnelle à bien des titres./.
CL'h
Bien d'accord avec vous pour reconnaître que le métier de soldat n'est pas un métier quelconque et que la très grande majorité agit avec honneur et dévouement. Seulement, un soldat reste un homme et comme le disait si bien Pascal : "L'homme n'est ni ange, ni bête et qui veut faire l'ange fait la bête".Sans vouloir préjuger des résultats de l'enquête, le colonel Goya a raison de dire qu'ill y a aussi des salopards dans les armées.
SupprimerEt sinon, vous avez bien évidemment raison, bien fou qui ferait état de sa propre turpitude. Une variation du "nemo auditur propriam turpitudinem allegans", en quelque sorte.
SupprimerJ'ai juste voulu aller au bout de la tactique du ministre, qui semble ne rimer à rien de valable : attendre des aveux.
Je pourrais aller dans le sens de votre 1ere réaction : est-ce de l'antimilitarisme que de croire un militaire moins sensé qu'autrui ?
Le ministre les prend-il pour des idiots ? Or nous savons que non.
Tout serait plutôt dans l’idée =d’attendre= ces aveux : sa posture toute rhétorique vise-t-elle a) à montrer que l'enquête manque d'éléments probants pour incriminer quiconque et-ou b) faire penser que l'honorabilité du soldat français ne peut que le pousser à avouer, et donc en l'absence d'aveu, conclure qu'il n'y a donc rien de vrai dans les accusations portées ?!
Une forme "audacieuse" et toute sophistique de démonstration par contraposée ?
Cela posé, on n’a pas plus avancé. Désolé de ce bla bla inutile. Mais pour moi, le propos du ministre n’est pas de l’antimilitarisme, c’est juste de la comm’ bien entendue.
Et pardonnez mon avis quant à ces propos ministériels, mais sur le fond, "ce qui est excessif est ridicule ; et ce qui est ridicule ne mérite pas l’attention".
CL’h./.
Merci pour ce point de vue, respectant les êtres humains concernés, notamment leurs présomptions d'innocence.
RépondreSupprimerAttendons la fin de l'enquête et laissons la justice faire son travail sereinement, sans pression médiatique.
Mais malheureusement il est déjà certain que l'image de l'action française en Centrafrique est écornée. Cette médiatisation nous renvoie à la responsabilité des médias mais surtout à celle de ce monsieur KOMPASS ayant volontairement laissé fuité cette information hautement sensible, sans se soucier des dommages qu'elle causeraient. Et si on osait évoquer la notion de terrorisme informationnel ?
Pour la Centrafrique 2014 j'ai des photos de cadavres ligotés en bord de route et de gens qui brulent et mangent ceux de l'autre bord au milieu des carrefours en pleine ville, et qu'on laisse faire, l'image de la France et de son action sont certe écornées mais les locaux savent...
RépondreSupprimerComment nos élites politiques en complicités des médias peuvent accuser sans savoir et donner des leçons de vertus alors qu'à titre d'exemple ils démontrent chaque jours leurs cupidités pour l'amour du veau d'or et la trahison de leur patrie !....
RépondreSupprimerOn t il la moindre idée de ce que la misère et le désespoir peuvent être amené à faire comme toutes ces horreurs qui se passe en Afrique.
On jette de jeunes garçons non préparé dans cet enfer sans se poser la moindre question et ensuite on s'indigne dans des salons feutrés !...
L'honneur c'est déjà de montrer l'exemple ensuite vient le courage de punir où de sanctionner et pour finir, l'honnêteté est d'assumer ses responsabilités.....
Bonjour ,
RépondreSupprimerIl y a une loi du genre :
1- Les collaborationnistes puis les Communistes ont mis en exergue les viols et meurtres des troupes Etasuniennes en France
2- Les nationalistes Japonais font de la retape sur les exactions des militaires Etasuniens à Okinawa
3- Radio Free Europe excite la population Arménienne contre la présence des troupes Russes après le massacre de Gyumri
Les cas 2 et partiellement le cas 3 semblent amener une jurisprudence : L'investigation et le jugement des fautifs par les institutions du pays concerné .
http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/03/01/us-navy-sailors-okinawa-rape/1955873/
La question est désormais de savoir si notre interventionnisme compulsif va s'accompagner de pressions pour exiger l'immunité de nos troupes à l'étranger ou si nous allons accepter la compétence des juridictions étrangères pour juger les mis en cause .
Je comprends très bien ce que cette question " naïve " a de provoquant : La justice Japonaise c'est quand même " autre chose " que la justice Centrafricaine , Malienne , Nigérienne ou même Indonésienne ;0)
Tres Cordialement
Daniel BESSON
L'impunité pour une troupe qui intervient dans un pays étranger, et ce, quelle que soit la nationalité de la dite troupe est, à mon avis, une aberration.
SupprimerCar cela montre le mépris dans lequel le pays interventionniste tient la population du pays dans lequel il intervient. De plus, cela ne cessera pas d'alimenter les ragots. In fine, la troupe qui intervient pour des motifs (éventuellement) légitimes passera pour une vulgaire troupe d'occupation.
Absolument pas.
SupprimerS'il faut intervenir dans un pays, c'est parce qu'il s'est planté. Donc, au minimum, il est logique de douter de ses institutions, y compris judiciaires.
Sans compter les possibilités de chantage.