mercredi 4 septembre 2013

Intermède historique : Tous à Zanzibar !


La guerre la plus courte de l’Histoire s'est déroulée  le 27 août 1896. Deux jours plus tôt, le consul britannique Basil Cave avaient adressé un ultimatum à Khalid ibn Bargach, autoproclamé Sultan de Zanzibar après la mort (probablement de son fait) de son cousin-germain et beau-frère Hamad ibn Thuwaini. Khalid ibn Bargach ne plaisait pas aux Britanniques qui lui demandèrent de renoncer au pouvoir. La date limite de l’ultimatum fut fixée au 27 août, 02h00. N’obtenant pas de réponse, l’escadre de Sa Majesté ouvrit le feu à 02h02. A 02h50, Khalid ibn Bargach s’était enfui et les Royal Marines occupaient le palais. 

Indépendamment des motifs impérialistes mais aussi humanitaires (Zanzibar était un haut lieu du trafic d’esclaves à destination des pays arabes) de l’intervention britannique à Zanzibar, il n’est pas inutile de se rappeler qu’il y eut une époque où les Européens n’avaient besoin de personne pour défendre leurs intérêts. Mais ça c’était avant.

3 commentaires:

  1. Ummh ! La remarque sur les européens défendant leurs intérêts nous ramène certe à une époque où nous étions "maitres du monde" mais aussi à une époque où nous étions des "vachards" de maitres du monde et que nous avons laissé des souvenirs disons ... mitigé.
    Peut être d'ailleurs que l'un ne va pas sans l'autre on a vu dernièrement que l'actuel maitre du monde respecte guère plus ces "amis" que "ennemis" (cf NSA).

    RépondreSupprimer
  2. Les Etats ont des intérêts, pas des sentiments...
    Même si ils aiment à laisser croire le contraire.

    RépondreSupprimer
  3. Absolument cette sentence de "real politik" est tellement vrai. C'est pourquoi la phrase "défendre ses intérêts" qui parait presque neutre cache historiquement de terribles violences infligées à des populations plus faibles, à cette époque elle l'étaient toutes ce n'est plus le cas. une autre phrase plus précise pour remplacer celle du texte est "il n’est pas inutile de se rappeler qu’il y eut une époque où les Européens n’avaient besoin de personne pour aller sur d'autres terre, foutre sur la gueule des peuples et leurs faire courber l'échine puis prendre ce que nous voulions. Mais ça c’était avant".
    C'était avant oui, avant le suicide collectif de l'Europe, avant que des nations se lèvent difficilement et fragilement de nos œuvres mondiales. Je ne suis pas sûr qu'il y ai lieu de s'en plaindre...

    RépondreSupprimer