Avant-propos
"Comme un nageur venant du profond de son plonge, tous sortent de la mort comme l'on sort d'un songe" Agrippa d'Aubigné
Tout cela n’est évidemment qu’illusion et il
suffit que chacun décrive sa propre expérience au même endroit pour comprendre
que l’on vient tous de vivre un mauvais rêve différent. Près de la mort, ce
n’est pas le monde qui bouge mais l’homme qui danse de l’intérieur.
S’approcher de la mort c’est donc accepter d’être
éventuellement frappé dans sa chair et d’être transformé à coup sûr dans son
âme. S’en écarter, c’est essayer de reconstituer un être normal. Et puis, il
faut recommencer, replonger, ressortir, et ainsi de suite, pendant des mois,
parfois des années et sur des théâtres différents. À force de se plier et se
déplier, cela finit parfois par casser. Nul n’est exempté de ce risque qu’ils
soient jeunes ou vétérans, qu’il soit combattant, mais aussi médecin, car ce
n’est pas parce que l’on veut éviter la mort et réduire les souffrances des
autres qu’on les réduit forcément pour soi-même.
Commence alors une autre campagne, souvent plus
longue encore que celle qui a causé la déchirure de l’âme et qui est surtout
une campagne intérieure. Dans ce nouveau combat, les mots sont souvent des munitions
pour repousser les démons. Autant qu’ils soient beaux, autant qu’ils soient
forts. C’est le cas d’Horizons incertains
qui doit se lire aussi comme une campagne intérieure ou comme un récit de
voyage depuis le profond sombre jusqu’au retour à la surface de la vie. Sa
publication est comme un bulletin de victoire. Un sombre et beau bulletin de
victoire.
L'avant propos est tout à fait alléchant ! Comment est constitué l'ouvrage ? Essai ou recueil de témoignages ?
RépondreSupprimerC'est un recueil de poésies.
Supprimerbonjour Michel Goya.
RépondreSupprimerce recueil de poésies et bien écrit touche les coeurs par sa signification... La valeur d''une vie d'une vie pour mesurer la douleur...