jeudi 28 février 2013

Surcouf


Je n’ai pas été associé aux travaux du Livre blanc. Il est vrai qu’on ne voit pas très bien ce que le directeur du domaine Nouveaux conflits de l’IRSEM, think tank institutionnel du ministère de la défense, aurait bien pu y faire. En attendant ce document fondateur pour la rénovation de nos forces armées, il m’est paru intéressant de retrouver un document qui avait suscité l’appel à l’Inquisition à son époque. C’était juste après la sortie du précédent Livre blanc et avant une des grandes défaites de l’histoire de l’armée française (perte d’un sixième des effectifs, désorganisation de l’administration, etc.). Heureusement, ce temps est révolu.

Je précise que non seulement je n'ai jamais eu aucun lien avec ce groupe (je signe toujours mes écrits de mon nom) mais aussi que je n'en partage pas tous les points de vue.

Le Figaro 18 juin 2008

Les éléments de la nouvelle politique de défense qui viennent d'être rendus publics ont été, ce qui est bien normal, présentés par leurs auteurs d'une manière très encourageante. La réalité est quelque peu différente. Personne ne peut, ou ne souhaite, à l'intérieur des armées, mettre en cause les choix politiques du jour. D'abord, ils sont incontestables par nature. Ensuite, le souhait du président de la République, chef des armées, est de disposer d'un instrument militaire plus efficace pour un moindre coût ; de raisonner en termes d'efficacité et non d'équipements de prestige ; de faire preuve de réalisme quant aux menaces ; et enfin de ne se laisser arrêter par aucun a priori dogmatique. Ce souhait ne peut rencontrer que l'approbation de tous ceux qui ont fait le choix de la carrière des armes et qui ont souffert, ces dernières années, de l'immobilisme des institutions de défense. Et, dirions-nous, plus que l'approbation, le désir, avec volonté et discipline, de faire passer ce souhait dans la réalité.

La vérité oblige à dire, cependant, qu'au-delà des déclarations, la volonté présidentielle a été largement dénaturée par ceux, politiques, militaires ou personnalités qualifiées, qui avaient la charge de la mettre en œuvre. Voici pourquoi.

Dès avant l'élection présidentielle et comme le président de la République l'avait bien vu, le système militaire français était à bout de souffle.

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