dimanche 24 avril 2016

Les épées-On ne badine pas avec l'atome

La série « Les épées » est issue de l’expérience des cours donnés à Sciences-Po/Paris School of International Affairs sur l’histoire de l’évolution des armées. Le but de ces cours est d’analyser les freins, les moteurs, les acteurs et les processus qui ont permis la transformation des armées au cours des siècles à la manière des travaux d’état-major sur les conflits en cours.

Cette série de documents reprend ces travaux en les développant et en les complétant par de nouveaux cas concrets. Ce nouveau numéro est consacré à la guerre nucléaire, de l'idée de l'emploi de la fission et de la fusion de l'atome pour détruire les hommes jusqu'à la fin de la guerre froide.

Cette analyse est disponible en format pdf (ou Word sur demande) à goyamichel@gmail.com et, à condition que cela vous plaise, au prix qu'il vous plaira (il suffit d'appuyer sur le bouton paypal en haut à droite sur ce blog et il n'y pas besoin d'avoir soi-même un compte paypal). 

Il est disponible en format Kindle (lisible sur ordinateur sans liseuse Kindle) (ici)

Toutes les remarques et corrections sont les bienvenues.

Introduction



Dans La Destruction libératrice (The World Set Free), écrit en 1913, Herbert George Wells décrit une immense guerre où les nations s’affrontent à l’aide de « bombes atomiques », des petites bouteilles remplies d’atomes qui contiennent chacune autant d’énergie qu’une bombe de 160 tonnes. Il relate notamment avec luxe de détails, la destruction de Paris (c’est un Anglais) par de telles armes, présentées pour la première fois semble-t-il.

Rétrospectivement, on s’aperçoit bien souvent que les auteurs de science-fiction, qui peuvent déployer leur imagination sans contraintes, ont anticipé beaucoup de choses. Comme l’immense majorité ne prévoit cependant rien de très intéressant et qu’il est difficile a priori de déceler les visionnaires cette constatation n’est guère opératoire. Il n’est pas exclu pourtant que le livre de Wells ait influencé un peu le sens de la recherche, comme le prétendra Léo Szilárd, un des premiers physiciens à envisager ouvertement, dès 1933, l’emploi militaire de l’énergie nucléaire, ouvrant ainsi une gigantesque boite de Pandore. 
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21 pages-12 900 mots

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