Côté allemand,
on s’oriente rapidement vers une posture générale défensive sur ce front Ouest afin
de concentrer ses efforts offensifs à l’Est contre les Russes. Côté français,
on ne supporte pas de voir une partie du territoire occupée par l’ennemi et on
veut aider les Russes. On ne veut pas non plus d’une guerre longue que l’on ne
croit pas pouvoir tenir face à la puissante Allemagne. On s’oriente donc vers
une stratégie offensive et directe, visant à percer à tout prix le front allemand,
en espérant que cette percée suivie d’une exploitation rapide en terrain libre suffira
à l’effondrement de l’ennemi.
On tâtonne sur
la méthode pour comprendre rapidement que sauf cas rare de surprise, il
faut obligatoirement neutraliser les défenseurs – infanterie et artillerie-
pour pouvoir avancer et pénétrer dans les lignes de défense. La force de contact
– l’infanterie – ne disposant pas suffisamment de puissance de feu portable
pour réaliser seule cette neutralisation, il faut obligatoirement disposer
aussi d’une force de frappe indirecte – l’artillerie et l’aviation - pour réaliser
cette mission. C’est l’introduction de la 3e dimension dans la guerre. En
partant de très peu, chaque camp construit en quatre ans un énorme complexe de reconnaissance-frappes, pour employer la terminologie soviétique, capable de lancer des centaines
de milliers d’obus à des dizaines de kilomètres de profondeur sous le regard de
milliers de petits avions d’observation munis de TSF, l’équivalent des drones d’aujourd’hui.
A la fin de la guerre, les avions eux-mêmes, chasseurs ou bombardiers légers,
viennent s’ajouter à cette force de frappes comme « artillerie à longue
portée ».
En 1915, en France
on organise cela selon la méthode dite de « l’attaque brusquée » qui
consiste à utiliser la force de frappe pour écraser tout le système défensif que
l’on veut percer et l’artillerie plus en arrière sous un déluge d’obus puis de
lancer la force de contact à l’assaut. Cela ne fonctionne pas très bien, d’abord
parce que la force de frappe n’est pas encore assez puissante et ensuite parce
que les Allemands organisent rapidement, non pas une position, c’est-à-dire
tout un réseau de lignes de tranchées et d’obstacle, mais deux, étagés en
profondeur. Pendant toute l’année 1915, les Français progressent, parviennent à
écraser la première position sous le feu puis à s’en emparer mais ils se
trouvent désemparés et désorganisés devant la deuxième, quelques kilomètres
plus loin et qui a beaucoup moins été touchée par l’artillerie.
Après les échecs
coûteux de 1915, les polytechniciens artilleurs, et en premier lieu Foch qui
commande alors le Groupe d’armées du nord, prennent le dessus et proposent de
faire autant de batailles qu’il y a de positions. On parle alors de « conduite
scientifique de la bataille » selon une séquence simple : l’artillerie
écrase la première position, l’infanterie s’en empare, l’artillerie avance puis
écrase la deuxième position, l’infanterie s’en empare, et ainsi de suite si besoin
jusqu’à atteindre enfin le terrain libre. On résume tout cela par un slogan :
« l’artillerie conquiert, l’infanterie occupe » et on le met en œuvre
sur la Somme en juillet 1916. Cela ne marche pas. On s’aperçoit d’abord que,
quel que soit la puissance projetée, et on parle de centaines de milliers d’obus
par jour, il reste toujours des défenseurs qui combattent même de manière
isolée. Les Allemands font le même constat en sens inverse au début de la
bataille de Verdun en février 1916. Mais au moins les Allemands disposent-ils
alors d’une artillerie à tir rapide qui leur permet de réaliser leur « tempête
de feu » en quelques heures et de bénéficier de la surprise, là où les
Alliés mettent des jours, ce qui laisse le temps aux Allemands de faire venir
des renforts. On s’aperçoit ensuite sur la Somme que les Allemands construisent
plus vite des positions à l’arrière que les Alliés ne s’emparent des positions à
l’avant. Après six mois, et après de très lourdes pertes de part et d’autre, on
n’a toujours pas atteint le terrain libre comme il en a été de même pour les
Allemands à Verdun, la seule grande opération offensive sur le front Ouest jusqu’en
1918. On arrête donc les frais. Foch devient « chargé de mission ».
Survient alors Robert
Nivelle, qui fort de ses succès tactiques à Verdun, prône le retour à l’attaque
brusquée en arguant du saut technique réalisée tant dans la force de frappe –
aviation moderne, artillerie lourde moderne à tir rapide – que dans la force de
contact – armement portatif de l’infanterie (fusil-mitrailleur, lance-grenades,
mortiers, canons de 37 mm) et chars – pour estimer que ce qui n’était pas
possible en 1915 le devient en 1917. On ne parle pas alors de « game
changer » mais l’esprit est là. Ce n’est pas idiot, mais le problème à la guerre
est que l’ennemi réfléchit aussi. Après les épreuves de 1916 et alors que le
rapport de forces est nettement en faveur des Alliés à l’Ouest, les Allemands renouvellent
leur stratégie défensive en raccourcissant le front, en fortifiant considérablement
les positions (la fameuse « ligne Hindenburg », en fait un grand
ensemble de plusieurs systèmes fortifiés) et en étageant ce dispositif encore
plus en profondeur. Le général russe Surovikine n’a rien inventé en octobre
2022 en Ukraine.
Point particulier :
constatant à la fois que la première position est toujours écrasée par le feu
et le choc mais aussi qu’il est possible de faire confiance à de petits groupes
décentralisés pour combattre, on décide côté allemand d’utiliser les premières
lignes pour simplement désorganiser l’attaque ennemie. La résistance forte s’exercera
désormais complètement sur la deuxième position ou « position principale
de résistance », qui sert aussi de position de contre-attaque. La force de
frappe est elle-même installée sur une troisième position plus en arrière ainsi
que les réserves.
La confrontation
des modèles s’effectue le 16 avril 1917 sur l’Aisne. On connaît la suite. Gênée
par la pluie qui handicape l’observation aérienne et donc les tirs d’artillerie,
la préparation d’artillerie française est très insuffisante et les forces de
contact, 33 divisions en premier échelon, butent sur une défense mieux
organisée qu’on ne pensait. En neuf jours les Français n’ont progressé que de
quelques kilomètres au prix de 130 000 pertes. On commet l’erreur de renouveler
l’offensive du 4 au 15 mai, avec les mêmes méthodes et donc sensiblement les mêmes
résultats. Après avoir placé tant d’espoir dans cette offensive que l’on espérait
décisive, le moral français s’effondre. Pétain remplace Nivelle, qui est envoyé
en Tunisie.
Pétain a une
autre conception des choses. Il ne croît pas à la possibilité de percer, mais
seulement à la possibilité de créer une poche dans le front sensiblement dans
l'enveloppe de la force de frappe. Cela a au moins le mérite d’être sûr, surtout si on y
concentre le maximum de puissance de feu. Pétain organise ainsi deux opérations
offensives dans le second semestre 1917, à Verdun à nouveau en août et surtout à
la Malmaison en octobre, qui ne recherchent pas du tout la percée mais simplement
à modifier favorablement la ligne de front, infliger des pertes à l’ennemi et
donner des victoires aux Français. Les combats sont très planifiés et la puissance
de feu déployée est colossale. Plus de trois millions d’obus sont lancés en
trois jours sur les positions allemandes, l’équivalent d’une petite arme
atomique, à la Malmaison, un record qui ne sera battu qu’en juillet 1943 par
les Soviétiques. Les Allemands perdent 50 000 hommes à la Malmaison dont
11 000 prisonniers abasourdis, contre 14 000 pour les Français,
comme quoi l’attaquant ne subit pas forcément plus de pertes que de défenseurs.
Pour le reste, Pétain développe la petite guerre des corps-francs, on ne parle pas
encore de commandos et encore moins de forces spéciales, sur l’ensemble du
front.
Sa préoccupation
majeure vient surtout du fait que les Allemands sont en train de vaincre la
Russie, en proie à de grands troubles politiques à la suite de ses défaites
militaires, et qu’ils ne vont pas tarder à revenir en grande force sur le front
Ouest. Jusqu’à ce que les forces américaines, dont on rappellera qu’elles sont
équipées par les Français parfois au détriment de leurs propres forces, permettent
de modifier le rapport de forces à la fin de l’été 1918, l’initiative sera
allemande.
Il faut donc se
préparer à de grandes offensives allemandes. L’idée de Pétain est alors simple :
on va imiter la méthode allemande de défense en profondeur puisqu’on a constaté
à nos dépens qu’elle était efficace. Et pourtant, ça ne passe pas. La plupart
des généraux français refusent de lâcher le
moindre kilomètre de territoire national à l’ennemi. Ils défendront donc la
première position avec la plus grande énergie même si cela engendre des pertes.
Le problème est que les Allemands ont aussi réfléchi à leur méthode offensive.
Leur nouvelle doctrine repose sur deux piliers : une énorme puissance de
frappe mais utilisée très brièvement afin de conserver la surprise et une forte
puissance de choc grâce aux bataillons d’assaut et aux divisions mobiles. Une offensive
allemande de 1918 nécessite au moins un mois de préparation afin d’abord de
mettre en place une force de frappe de plusieurs milliers de pièces, dont un
millier de Minenwerfer destinés à déployer une grosse puissance d’écrasement à
moins de 1 000 mètres, ainsi que les millions d’obus correspondants. Il s’agit
ensuite de mettre en place les bataillons d’assaut et une cinquantaine de divisions
d’infanterie nécessaires. Le tout doit se faire dans le plus grand secret.
Cela réussit en
partie. Le 21 mars 1918, la foudre s’abat sur les 3e et 5e
armées britanniques en Picardie. La 5e armée explose et se replie en
catastrophe. Pour la première fois depuis le début de la guerre de positions en
France et Belgique, le front est percé et les Allemands avancent vers Amiens. Par
de nombreux aspects, les belligérants de mai 1940 se trouveront dans une
situation similaire. Mais les chefs de 1918 ne sont pas ceux de 1940 et à
l’époque, ce sont surtout les défenseurs, en fait les Français, qui sont
motorisés.
L’armée
française est en effet la seule au monde à disposer d’une armée de réserve aussi
mobile. Pétain peut envoyer sur la zone, un corps de cavalerie, en partie motorisé,
deux escadres d’aviation de combat avec notamment les excellents bombardiers
légers Bréguet XIV B2. Toutes ces escadres et brigades ne tarderont pas à
former une division aérienne de 600 avions susceptibles d’être déployés n’importe
où en quelques jours. Il y a aussi la réserve d’artillerie, sur voie ferrée mais
aussi tirée par camions (37 régiments) ou encore les groupements de chars moyens
encore restants, en attendant pour la fin mai les bataillons de chars légers
transportables par camions. L’infanterie française elle-même ne se déplace plus
sur le front qu’en camion et la France en dispose d’autant que le reste de
toutes les armées du monde réunies. Bref, la France est capable de réunir très
rapidement une masse de manœuvre de plusieurs armées sur n’importe quel point
du front alors qu’une fois le front percé, les Allemands ne peuvent se déplacer
qu’à pied. L’offensive allemande est finalement stoppée devant Amiens. La méthode
allemande s’avère aussi assez aléatoire et dépend beaucoup de l’organisation de
la défense. L’opération suivante, lancée en avril dans les Flandres est ainsi un
échec complet malgré l’écrasement du corps d’armée portugais. La France parvient
à renforcer le front britannique avec une armée.
Les Allemands
veulent abattre les Britanniques mais les réserves mobiles françaises les
gênent. Ils décident donc d’attaquer du côté de Reims pour les fixer dans la
région avant de se retourner à nouveau contre la British Expeditionary Force (BEF).
C’est à cette occasion, le 27 mai, qu’ils écrasent et percent la première position,
beaucoup trop occupée par les Français malgré les ordres de Pétain, et avancent
vers la Marne. Comme en Picardie, la situation est finalement sauvée en
engageant des forces de réserve mobiles qui se déplacent plus vite que les
Allemands. Mais à ce moment-là ces derniers commencent à perdre un de leur avantage :
la surprise. Les Français sont de mieux en mieux renseignés et parviennent à
déceler à l’avance les attaques ce qui permet de s’organiser en conséquence. L’offensive
allemande de juin près de Noyon progresse un peu contre la 3e armée
(qui était seulement en train de s’organiser enfin en profondeur) avant d’être arrêtée
par une contre-attaque de chars. Etrangement, les Allemands décident d’attaquer
à nouveau sur la Marne et du côté de Reims et toujours de la même façon. Les Français
connaissent désormais les détails de l’offensive. Ils attendent donc les
Allemands de pied ferme, stoppent leur attaque du 15 juillet et
contre-attaquent trois jours plus tard. Point particulier, cette contre-attaque
en direction de Soissons s’effectue pour la première fois sans préparation d’artillerie
mais avec un appoint massif de chars, qui servent alors à doper la capacité de
choc de l’infanterie.
Les Alliés ont
désormais l’initiative. Ils ne vont jamais la perdre car ils sont capables d’organiser
des opérations offensives deux fois plus vite que les Allemands. Pétain a fait aménager
le front durant l’hiver 1917-1918 afin que chaque armée soit capable d’accueillir
dans son secteur, dépôts, abris, etc., un volume supplémentaire équivalent au sien.
Grâce également à la mobilité des forces et à la densité des réseaux routier et
ferré, il est donc possible de réunir très vite des groupements de manœuvre-
frappes et contact – qui permettent de marteler les positions allemandes. En
créant leur grande masse de divisions mobiles, complètes en équipements et effectifs, aves les meilleurs soldats, les Allemands ont par contraste appauvri l’armée de
position qui tient les grands systèmes fortifiés défensifs.
Chaque attaque
alliée, réalisée par une ou deux armées, crée en moyenne, dans le dispositif de
combat ennemi, une « poche » de
Rien n’a
fondamentalement changé depuis. Quand la guerre s’achève, beaucoup de
combattants français se sont demandés pourquoi on n’avait pas mis en place des fortifications
de campagne dès 1914 ce qui aurait permis de stopper l’ennemi aux frontières, d’éviter
les dévastations et les exactions qu’ont subi les territoires occupés et sans
doute évité beaucoup de pertes. Peut-être que de nombreux Ukrainiens se disent
aussi qu’ils ne seraient pas là s’ils avaient fortifié leur frontière et organisé
le réseau de défense territoriale un an et non quelques jours avant l’invasion.
Seule la ligne de front du Donbass était fortifiée et on voit combien il a été
difficile de progresser dans le secteur depuis quinze mois. Si les Russes
avaient été stoppés sur leur ligne de départ, les Ukrainiens seraient dans une
bien meilleure position que de devoir reprendre le terrain perdu.
Si un Français
pense immédiatement avec horreur « ligne Maginot » en pensant aux grandes
positions fortifiées, il faut quand même rappeler que les différentes armées en
ont construit plusieurs par la suite, face à El Alamein par exemple on en Italie,
ou bien sûr sur le front de l’Est, preuve que cela avait sans doute une
certaine utilité. En Corée, Américains et Chinois s’y convertissent au printemps
1951 et les choses deviennent beaucoup plus compliquées et lentes. Dans tous
les cas, les positions fortifiées n’ont pu être surmontées d’abord que par l’emploi
d’une puissante force de frappe, avec de l’artillerie, des avions ou des hélicoptères
d’attaque, des missiles, des obus, des drones, des bombes volantes, peu importe
pourvu qu’il y en ait des dizaines de milliers pour étouffer par la masse et la
précision la force de frappe ennemie et les forces de défense au contact, le
temps que les forces de choc, aussi blindées que possible, puissent s’exprimer.
Quand on parle de la fameuse « guerre de haute intensité », on pense en fait guerre de mouvement, alors qu’en réalité c’est la guerre de position que l’on a oublié parce que c’est moins prestigieux, si tant est qu’une activité où on fait des trous dans des gens puisse être prestigieuses, parce que les mots « défense », « barrière » ou « fortifications » sont blasphématoires dans une France protégée par l’arme nucléaire ou simplement parce qu’on a tellement pas les moyens de la pratiquer qu’on considère qu’elle n’est pas possible.
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J'aurais une question très stupide
RépondreSupprimerComment creuse t'on une tranchée ? L'exercice est titanesque (si on utlise une simple pellle) et approcher une tractoelle de la ligne de front parait difficile face à l'artilleire. Dè slors, les soldats doient ils creuser tout ça avec des pelle set leurs petits bras musclés ?
En première ligne tout près de l'ennemi, si l'on ne peut pas se tenir debout en raison de la proximité et/ou de l'absence de protection naturelle (repli de terrain, ligne d'arbres, ...), on en est souvent dans un premier temps à de simples "foxholes" creusés à la pelle, des terriers individuels ou pour des binômes, en effet. Sauf à pouvoir creuser de nuit avec une mini-pelle. Ensuite dès la 2ème ligne il y a possibilité de pelleteuses.
SupprimerNos ancêtres ont tout creusé à la pelle et à la pioche, en effet.
Cela dépend des époques bien sûr mais il ne faut pas sous-estimer la capacité d'un groupe d'hommes, ainsi si je me rappelle bien mes cours d'histoire l'armée romaine de l'empire romain pouvait établir des fortifications en quelques jours mélant tranché et palissade et plein d'autres choses.. aujourd'hui on à encore recours au pelles mais aussi au engin mécaniser la propagande Russe à largement diffusé des images d'un espèce de tunnelier à trancher. Évidemment selon la situation et ou on se trouve les méthodes ne sont pas les mêmes... Salutations, Ludovic Melin.
SupprimerOui, toutes les tranchées en campagne sont réalisées à la force des bras, depuis l'origine.
SupprimerCela fait partie intégrante de l'art du siège.
Merci mille fois M Goya pour cet article empreint de bon sens et de réalisme
RépondreSupprimerLa vraie guerre c'est moche, c'est dur et ça coûte beaucoup de vies humaines : malheureusement les ukrainiens paieront cher en vies humaines, pour les européennes ce ne sera que de l'argent esperons le.
Pour les russes j'espère qu'ils pourront se debarasser de la mafia qui a prit le pouvoir chez eux .
Merci M. Goya pour ce billet. et ces parallèles fréquents qui nous rappellent à quel point WWI était une guerre moderne.
RépondreSupprimerLe chiffre qui tue (sans mauvais jeu de mot) : 1 000 000 d'obus de préparation par jour à la Malmaison !
(Ben non blogger, t'es pas tout seul)
Merci mon Colonel pour cet article qui nous redonne une perspective historique fondamentale en matière d'offensive dans une guerre de tranchées.
RépondreSupprimerJ'en retiens que peut-être (probablement ?) l'armée ukrainienne n'a pas les moyens de "percer" le front russe, mais devra au mieux faire comme l'armée française en 1917 puis 1918 (à grande échelle), à savoir créer des "poches" dans le dispositif ennemi, en prenant les premières lignes voire les 2ème et en transformant la ligne suivante en 1ère ligne, et ainsi de suite.
Problème (pour l'instant) : l'Ukraine à relativement peu d'artillerie, très très peu d'obus et aussi finalement peu de chars (sans doute +/- 1000 opérationnels, tout compris, à comparer aux 3700 Renault FT de 1918...). Ajoutons aussi le faible nombre d'engins de déminage face aux champs de mine antipersonnel et antichar, un problème qui n'existait pas en 1914-18.
Dans ces conditions, on n'imagine pas une situation pour l'Ukraine aussi favorable que celle de l'été 1918 pour la France. Tout au plus peuvent-ils espérer refaire une offensive type "Malmaison 1917", et encore pas souvent faute d'obus ? ...
Difficile de trancher , sur la meilleure des positions...
RépondreSupprimerUne chose est la leçon , une autre la vérité
L'avenir a ça de vrai , qu'il offre pour de bon
La victoire au temps long , la défaite aux visions
Allez zou tout le monde est passé sur wordpress... (remplacer blogspot par wordpress dans l'url du site)
RépondreSupprimerMerci aux gestionnaires de ce site pour leur super boulot...
On y respire mieux là bas...
Situation un peu bizarre mais intéressante, le criminel de guerres qui se voulez là voie de la réalité de la guerre semble vouloir se racheter une conscience en cherchant à renverser les militaires qui la mêne et n'étant pas suivie par les politiques sans doutes ceux qui ne le suivront pas dans cette action, bien qu'ils semblent posséder un réseau important au sein de l'armée Russe ils ne semblent pas faire l'unanimité, action bien incertaine qui aurait presque pu passer pour une tentative de masquage de l'échec de l'opération spécial si c'est répercussions n'était pas aussi spectaculaire, reste à voir comment tout cela va évoluer, cela dit au vue de ses orientations militaires et politiques s'il parvenait à prendre le contrôle de l'armée et du pays cela ne serait pas forcément un mieux pour les Ukrainiens. Reste à savoir à quelle point cette rébellion va perturbé la défense russe en Ukraine et l'effort de guerres de la Russie en général. En attendant on annonce déjà une région sous son contrôles, futur territoire indépendant sous ça direction? Où début d'une conquête éclaire de la Russie ? Wait and see comme dise les anglais... Salutations, Ludovic Melin.
RépondreSupprimerBonjour, jolie spectacle du groupe Wagner qui finit un peu en queue de poisson. Beaucoup d'air brassé pour peu de changement visible à part peut être les tchétchène dans les bouchons et des pseudos barricades de voitures rien de très impréssionant au final, même si les négociations ou les frasques de Wagner sont de plus en plus spectaculaire l'effet sur la ligne de front Ukrainienne à été faible voir nul par contre sur le plan politique ça n'est pas encore déterminé... Au moins cela nous aura fait passer le temps. Salutations Ludovic Melin.
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