jeudi 24 janvier 2019

Le mouvement des Gilets jaunes comme conflit asymétrique


Le mouvement des Gilets jaunes est une guérilla moderne, sous le seuil heureusement lointain de la guerre civile, mais guérilla quand même dans son sens premier de petite guerre. De la guerre, il en a le caractère politique et la volonté de faire plier une entité politique opposée : le président de la République, désormais en première ligne après avoir fait le vide entre le peuple et lui.

Techniquement, c’est une guérilla intelligente utilisant au mieux les capacités d’organisation, de mobilisation, mais aussi de résonance des technologies de l’information, des réseaux sociaux aux chaines d’infos. Certaines trouvailles tactiques sont remarquables, comme l’emploi du gilet jaune, une sorte de cape de visibilité pour ceux qui se sentaient dans l’ombre, le choix des rond-points comme points d’occupation, la combinaison de cette occupation et des «actes», comme au théâtre. D'autres initiatives, par les actes et la parole, sont également désastreuses (et/ou intolérables comme la dégradation de l'Arc de triomphe) mais construit par en bas avec de multiples initiatives, essais et erreurs, le mouvement a émergé comme système efficace de lutte. Tout cela n’est pas nouveau.

Les tentatives d’organisations de contestations sont en réalité fréquentes mais peu atteignent une masse critique. Pour atteindre un seuil de visibilité et de puissance (désormais presque des synonymes), il ne faut pas seulement de l’intelligence tactique. Il y a en France des professionnels de l’«agit-prop» qui s’«agitent» en vain depuis des années, car leur cause ne rencontre pas de masse. Pour réussir et susciter des centaines de milliers de volontaires de lutte, avec cela implique d’efforts, il faut toucher le cœur et l’esprit de millions de gens.

Pour toucher des millions de gens en ces temps de mondialisation, il faut évoquer sa face sombre : l’insécurité sous toutes ses formes. En ce sens, le mouvement des Gilets jaunes est aussi une guérilla moderne, car c’est une guérilla «en réaction». Pour les thuriféraires de la mondialisation, la «grande ouverture» et la multiplication des flux en tous genres, financiers, matériels, informatifs, humains, devaient avoir pour effet d’apporter progressivement le meilleur à tous. Le monde devenait ainsi de plus en plus plat, selon l’expression de Friedman, c’est-à-dire de plus en plus lisse et uniforme, et même fixe (la fin de l’histoire) dans l’optimum des marchés en tous genres.

Ils n’avaient pas tort sur les bienfaits macroéconomiques de l’affaire puisque «globalement» jamais autant de monde n’est sorti de la pauvreté en aussi peu de temps. Ils avaient tort sur l’uniformisation. Au début du XIXe siècle, les costumes typiques des Alsaciennes et des Bretonnes étaient très proches. Puis, au fur et à mesure de la multiplication des échanges au sein de la France ouverte grâce au chemin de fer, aux technologies de l’information, et à la volonté de centralisation, les costumes ont divergé jusqu’à être très différents à la fin du siècle. L’ouverture a généré un sentiment d’insécurité et ce sentiment a poussé à une réaction identitaire. C’est un détail folklorique mais qui illustre combien les réactions, si elles n’ont pas été toujours violentes, ont été vives au cours de cette première mondialisation, contestations sociales, crainte devant l’arrivée de nombreux étrangers (notamment les «dangereux» catholiques polonais et italiens) et même le long mouvement terroriste des anarchistes.

Lorsqu’il n’y a que le sentiment de subir advient rapidement celui de la colère. Lorsqu’on a le sentiment d’être piégé dans sa classe parce qu’une aristocratie bloque l’ascenseur social et squatte les hauts étages, lorsqu’on a le sentiment d’être coincé dans son travail parce qu’il est difficile d’en trouver un autre ou de monter en grade puisque les grades sont occupés par les machines pensantes, lorsqu’on a le sentiment de subir à plein la pression fiscale parce que justement on ne peut s’en échapper, lorsque ses revenus stagnent alors que l’on sait que la richesse globale augmente, lorsqu’on voit enfin ses façons de vivre ne plus forcément constituer la norme de ceux que l’on accueille, cela finit par faire beaucoup.

Lorsque le beaucoup s’accumule et ne trouve pas d’exutoire, il devient forcément le trop. Il fut un temps en France où les poches de colère, pour reprendre l’expression d’Arjun Appadurai, trouvaient une écoute et une réponse dans certains partis politiques, à gauche notamment. Il fut un temps où des intellectuels se targuaient d’être l’avant-garde de la France d’en bas. Ils se plaisaient même à dire qu’ils en étaient issus, même si ce n’était pas le cas. Ce temps n’est plus depuis longtemps. Les partis de gauche ont été détruits par la mondialisation, par défaut de modèle alternatif efficace pour les uns, par séduction pour les autres. Quant aux intellectuels, ils ont rapidement abandonné le peuple (les beaufs) et l’universalisme après mai 1968 pour s’intéresser à des «communautés» ou «sections». La démocratie ne fonctionne bien que si elle permet l’alternance de deux agrégats de valeurs également estimables mais plutôt opposés, comme la création destructrice et la protection, la liberté et l’égalité. Les effets négatifs de l’un finissent par être compensés par les effets positifs de l’autre selon un régime stable dans son instabilité et sa souplesse. Lorsque ne règne qu’un seul modèle, le système n’est stable que par sa rigidité et son destin est la cassure.

Comme dans le film Ridicule de Patrice Leconte, on reconnaît une aristocratie de l’âge des vanités, selon l'expression de Chateaubriand, à son aveuglement ou au mieux pour certains à son inertie consciente. Tout ce qui a été dit plus haut n’est pas une nouveauté. Qui n’a pas entendu depuis des années que «ça allait péter»? Qui a pu bien être surpris par le fait que le sentiment croissant d’injustice, de mépris et d’insécurité de toute une partie du peuple allait déboucher sur autre chose que le vote «hors système» ou l’abstention? On savait aussi qu’il était possible de se mobiliser via les «nouvelles» technologies de l’information sans passer par les cadres partisans. Des tentatives de révolte horizontale, il y en a eu régulièrement dont certaines ont réussi à prendre forme, comme les émeutes de banlieue d’octobre-novembre 2005, quelques mois après un référendum sur la Constitution européenne dont le triomphe annoncé du oui avait été largement enrayé par une guérilla internautique. En octobre 2013, ce n’était pas les banlieues qui s’enflammaient mais les Bonnets rouges bretons.

Tout cela était bien connu, documenté, écrit. On disait que Christophe Guilluy avait été entendu par tous les candidats à la présidentielle, voire lors de plusieurs présidentielles successives, sans visiblement qu’il soit écouté. L’écouter supposait en effet des ruptures. Il fallait revenir à un peu plus de protection, la mission première de l’Etat, un peu plus de justice et à un peu moins de mépris. C’était impossible sans une «nuit du 4 août» et la fin des multiples privilèges réels ou fantasmés (mais comment savoir quand tout est caché) d’une élite, désormais largement endogamique, et apparemment seule à profiter des bienfaits de l’ouverture. Comme par ailleurs concevoir une colère? Beaucoup de gens subissent la mondialisation à la française mais ils bénéficient aussi d’un magnifique système de redistribution. Pourquoi les gens se plaindraient-ils quand des centaines de millions d’autres rêveraient d’être à leur place. Oui mais voilà l’être humain ne se nourrit pas que d’allocations. Passé la satisfaction des besoins vitaux, il se nourrit de justice. Il est même possible que cela fasse partie des besoins vitaux. Frustration d’un côté, vieil aveuglement et nouvelles maladresses de l’autre, le choc était inévitable.

Comme toujours dans les conflits de ce type, beaucoup de choses se jouent au début lorsque les analyses et le choix qui sont faits rétrécissent très vite le champ des possibles. Le diagnostic qui est fait, par le pouvoir en particulier, est fondamental. Que celui-ci sous-estime le phénomène et la contestation aura le temps de s’incruster dans le paysage. Que la réponse soit inadéquate et l’adversaire s’en trouvera renforcé. C’est exactement ce qui est arrivé et c’est hélas très classique. Un diagnostic honnête impose toujours une remise en cause, exercice difficile mais pourtant moins douloureux que la gestion de la suite. La reconnaissance d’une confrontation politique suppose aussi la désignation de facto d’un interlocuteur, et donc de conférer à ceux à qui on s’oppose un statut d’égal. Cela va de soi lorsqu’on affronte un autre État, quoiqu’on ait souvent tendance à le dévaloriser («État-voyou», «membre de l’axe du mal»), c’est très rare lorsqu’on affronte une autre organisation politique. On qualifiera plus volontiers le mouvement opposé de tout autre chose que politique. Il sera social ou sociétal au mieux, criminel au pire. Dans le premier cas, il suffit d’attendre que les manifestants arrêtent de faire des ronds pour rien, dans le second cela supposera une réponse policière qui exemptera de tout dialogue, négociation et surtout de remise en cause. Cette négation peut parfois fonctionner si le mouvement opposé n’a pas de masse de soutien, elle échoue dans les autres cas.

La réponse à un incendie doit être rapide et il ne pas faut lancer l’eau à côté. La première réponse aux Gilets jaunes a été lente, car centralisée, et ratée. Il ne s’agissait pas d’une révolte contre «une taxe qui allait sauver la planète» mais d’un mouvement politique. C’est dès le début qu’il fallait faire le discours qui n’est venu que le 10 décembre, presque un mois après le début des événements. Entre temps, la violence s’est installée, initiée par les profiteurs d’un côté, voleurs, casseurs, radicaux, parfois tout ensemble, mais aussi par la réponse policière, incohérente au niveau politique (briller par un message de fermeté ou d'apaisement ?), hésitante au niveau opérationnel et parfois maladroite au niveau tactique. Dans le monde militaire, on parle depuis plus de vingt ans de «caporal stratégique», cette capacité pour un seul soldat de déclencher, généralement par une erreur, des effets considérables grâce notamment à l’amplification des médias. Il y de la même façon des «policiers stratégiques». Des erreurs, des bavures, minimes en nombre au regard du nombre total d’actions mais graves par leurs effets immédiats et finalement nombreuses par cumul contribuent à accroître la colère et la violence au lieu de la contrôler. Ils l'alimenteront d'autant plus que leur sanction n'apparaîtra pas de manière claire et rapide.

À ce jour, avec 2 700 blessés de part et d’autre, majoritairement et surtout pour les plus graves du côté des Gilets jaunes, le mouvement est le plus violent que la France ait connu depuis la fin de la guerre d’Algérie. Les effets politiques de la violence sont ambigus. Ils peuvent être utilisés pour discréditer les Gilets jaunes mais dans le même temps, outre que les torts sont devenus plus ou moins partagés en la matière, il est évident, hélas, que le pouvoir n’a cédé que sous cette pression.

La force du mouvement des Gilets jaunes a été sa structuration émergente et sa capacité à fédérer des sentiments de colère, sa faiblesse est d’être un mouvement en réaction. Il n’y a pas d’objectif positif, de projet cohérent et structuré de société seulement une expression de sentiments, de besoins et parfois de fantasmes. La Révolution française avec ses pulsions parfois immenses de violence ou ses innombrables rumeurs stupides (les infox de l’époque), était encadrée et structurée par un corpus idéologique mouvant mais puissant. Chez les Gilets jaunes, il y a beaucoup d'expressions et de mises en pratique locales mais pas de théorie générale car il n’y a pas vraiment, pour l’instant, de théoriciens, ni de général d'ailleurs. Il n’y a pas de stratèges pour atteindre un «état final recherché» mais simplement des tacticiens. Or, un bon tacticien n’est pas forcément un grand stratège et encore moins un théoricien. Il peut même desservir complètement la cause lorsqu’il s’y essaye et c'est actuellement plutôt le cas.

Dans l’état actuel des choses, les réponses stratégiques (mesures sociales, Grand débat national) et tactiques (dispositifs de sécurité mieux adaptés) ont permis à l'exécutif de regagner du terrain mais pas de gagner la guerre. D’un autre côté, les Gilets jaunes peuvent tenir les rond-points et multiplier les «actes» indéfiniment mais ils ne peuvent pas imposer leur volonté de cette façon purement défensive. 

Le front devrait être désormais aussi sur le champ des idées. Les Gilets jaunes ne pourront s’imposer autrement que comme nuisance que s’ils construisent une théorie. Négliger le Grand débat national au prétexte qu'il s'agirait d'un changement pour que rien ne change serait sans doute une erreur stratégique. Il faut l’investir bien sûr. Il faut infuser au moins l’idée de Français comme actionnaires des services publics à qui on doit des dividendes, de la transparence sur les rémunérations et avantages de ceux qui sont leurs employés et non, au moins pour les hauts-fonctionnaires, une nouvelle aristocratie, des justificatifs de bonne gestion comme par exemple la preuve que l’on traque vraiment les fraudeurs en tous genres par exemple et surtout le plus gros. Beaucoup plus de transparence et de justice sous toutes ses formes, voilà qui ferait déjà beaucoup de bien à notre société, avant même d’aborder la reconquête des champs perdus de la République française.

Tout cela il faut l’incarner par une vraie structure politique. Soit les partis actuels se transforment pour revenir à une vraie alternative pour tous, « gauche-droite » pour simplifier ou sans doute de manière plus actuelle «protection-ouverture»et non un immense marais cerné à gauche et à droite par des mouvements qui accueillent désormais plus les divisionnistes que de défenseurs du peuple. Soit ce mouvement devient à son tour un parti, c'est-à-dire un porteur de projet. Dans tous les cas, ce sera difficile. 

Le conflit ne fait que commencer. Il entre désormais dans la phase de l'incrustation, celle où les fronts se dessinent et où les actions initiales perdent de leurs effets, celle où il faut évoluer pour reprendre l'initiative et prendre un avantage définitif.

17 commentaires:

  1. A fortiori, 2019 et 2020 seront des périodes de transition. Les dernières élections ont laissé quatre forces au pouvoir (LREM, RN, FI, LR) dont trois sont antinomiques et LREM ne domine que la moitié nord du pays. Le reste, notamment Lyon, se voit le théâtre d'un combat politique, soit plutôt en faveur de la Nation comme élément moteur (le Sud-Est) soit la République (le Sud-Ouest, Bordeaux & Toulouse en tête).

    Parce que la globalisation/mondialisation nous a fait oublié les fractures territoriales mais cette contestation tente de la ramener. Il est vrai qu'à son apogée, dans les 90-2000, la Corse, les Basques, les Irlandais et tous les autres identitaires ont plié bagage, mais ils pourraient tenir ici une sacré revanche à long terme.

    À titre personnel, je crains que l'échéance électorale de 2020 va imprimer une tendance générale (tantôt l'appel à se souder autour du Président, tantôt un dégagisme républicain ou nationaliste) et que 2021 & 2022 vont être particulièrement troubles.

    Cette affaire est d'autant plus compliquée que désormais, à cause de la mondialisation, la fausse nouvelle peut décider du sort d'un candidat et d'un destin politique avec un préavis nul.

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    1. Seuls ceux qui ne veulent pas voir decouvrent que nous avons été vendus pieds et poings liés à nos concurrents. En période de soldes depuis les années 80, la France est un territoire de choix pour les prédateurs économiques. http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2019/01/25/31007-20190125ARTFIG00280-comment-la-france-a-renonce-a-garder-le-controle-de-son-patrimoine-economique.php

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  2. Il y a du brouillard, je peine à voir l'horizon. Tout va très vite, et nous devons nous adapter aux imprévus que ce monde nous réserve , difficile d'y voir clair !

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  3. Je fuis pour ma part les réseaux dits sociaux... J'étais donc un peu interloqué au départ d'un pouvoir (a priori mieux renseigné que moi) qui semblait de plus en plus craindre ce qui n’était que l'acte I. Ce samedi matin en me levant, j'ai fait un truc simple: Ouvrir google maps, afficher le traffic... et constater que plus de la moitié du kilométrage autoroutier français était fermé. Quand même. Et ce n'était plus vraiment la période des travaux d'été...
    La mesure de l'ampleur d'un mouvement de gens faisant l'effort de se bouger un samedi au lieu de rester avec leurs proches était donc très simple. Visiblement, au vu du trouillomètre "en marche" les semaines précédentes, c'était plutôt anticipé en haut.
    La question qui se pose, c'est pourquoi ce mouvement n'a pas été désamorcé avant, en particulier sur les taxes carburants (et toutes énergies en fait: Regardez votre facture d'électricité largement non fossile, on dépasse 50% de taxes et c'est voué à croître au niveau de la TIPCE avec la bagnole électrique) sur lesquelles Macron avait eu la main particulièrement lourde en janvier 2018 (vrai sujet d'étonnement que ça n'ait pas merdé dès ce moment... reculer pour mieux sauter!).
    Comme vous le soulignez, on a laissé l'incendie se développer et désormais je doute que quoique ce soit puisse l'éteindre: L'ISF est un tabou... on va donc taper encore un peu plus sur les cochons de payeurs de ce qui reste de la classe moyenne mais, c'est ballot, elle a largement contribué à mettre Macron au pouvoir et déjà plombée par les années Sarkozy et plus encore Hollande, il est évident qu'elle ne goûtera pas un nouveau monde qui, formé à l'ENA, "marche" dans les traces de l'ancien. En pire.
    Le piège ne peut donc que se refermer sur celui qui l'a vu venir mais a pensé que tout pouvait passer "En Force!". Et là ça passe, jusqu'au moment ou... ça casse. Normalement, pas besoin d'avoir fait l'ENA pour le savoir, les baffes d'une mère l'enseignent au pire des ânes! Apparemment, le dieu autoproclamé Jupiter n'a pas dû en avoir. Le propre du genre. D'ailleurs il a éprouvé le besoin d'en épouser une... Un signal d'alerte qui a sans doute raisonné dans la tête de nombre d’électeurs ayant voté par défaut pour le mois pire, ce qui devient trop courant pour durer.
    Le choix du costume (qui, contrairement à ce que Lagerfeld prônait, ne sauve pour l'instant personne) me parait aussi refléter inconsciemment autre chose: On retourne contre l'état un objet qu'il avait imposé à tous dans sa bagnole: Tout un symbole.
    Maintenant, laisser l'incendie partir et souffler sur les braises, ce n'est plus exactement la même chose. De mon point de vue (et les chiffres des consommables du maintient de l'ordre devraient confirmer) on a tapé dur: Sur les champs, le jour du saccage de l'Arc, tout le monde a pu constater un gazage aussi précoce (avant 9h00 du matin) que massif. Avec comme seule échappatoire au centre l'Arc, permettant a quelques crétins de s'exprimer. Une belle réussite. Les chiffres des estropiés pensant renvoyer une lacrymo qu'ils ne savaient pas distinguer (peu habitués aux manifs) d'une grenade de désencerclement sont aussi éloquents sur le maintient de l'ordre comme incitation au désordre. Jusqu’à en arriver a un boxeur qui mouche à mains nues une poignée de mobiles sur une passerelle... que ce crétin de Castaner essaiera ensuite de faire passer pour un "casseur de flic": Visage découvert, mais oui bien sûr, ça sent forcément le prémédité et pas le type qui pète un plomb!
    C'est vraiment prendre les gens pour des jambons de 15 jours... avec en prime Philippe, boxeur amateur groggy, qui le soir même promets une loi contre les (vrais) casseurs tous cagoulés!
    Il faudrait que la république "En incompétence!" fasse preuve d'un minimum de cohérence, cela ferait plus sérieux.
    Comment débattre avec des gens pareils?

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  4. Cher monsieur Goya,
    J'aime beaucoup votre blog, vos idées et la clarté avec laquelle vous les exposez.
    Cependant je n'ose croire quand vous écrivez "..., lorsqu’on voit enfin ses façons de vivre ne plus forcément constituer la norme de ce que l’on accueille,... " que vous veuillez réellement chosifier ceux que l'on accueille.
    Cordialement,
    Michaël Gulaputih

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    1. Merci beaucoup de m'avoir signalé cette grosse faute, que je corrige immédiatement. Je fais partie de la population récemment "accueillie".

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  5. 2019=12 le pendu la tête en bas. En plus l'année 2019 sera difficile pour macaron et il chutera dans le sens ou il devra abandonner des choses pour rester en place.
    Affaibli en 2020, il chutera encore car 2020 ca fait 40 et le 40 est terrible.

    le debut de l'année c'est le 20 mars.
    le 20 mars 2019 on rentrera au debut de l'année 2019. Pour l'instant on est toujours en 2018 et ca fait 11, la force. la force est pratiqué avec outrage et la force c'est aussi la femme, femme de sgilets jaunes qui mord fortement et ne lache rien.
    macaron le jésuite a peru , lui et son ordre

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  6. Dans un conflit asymétrique, le « fort » est censé vouloir la paix alors que le « faible » veut la guerre. Or ici, Macron passe son temps à insulter les français, même depuis l’étranger, ce qui tendrait à assoir la théorie qu’ici le « fort » ne veut pas la paix, donc la négociation qui est la base de la démocratie et de la paix civile, mais l’écrasement de la partie adverse.

    Il l’a d’ailleurs dit lui-même à de nombreuses reprises : « le cap ne changera pas, car il est ‘juste et nécessaire’ ».

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  7. Le peuple a commencé à comprendre que la fausse alternative fausse droite /fausse gauche sortait du même tonneau mondialiste du totalitarisme marchand et Micron n'était qu'un pion posé là ou il pouvait servir ses sponsors,ce même peuple n'a pas encore vu d'ou vient le fait que les mailles du filet se referme sur lui et qu'il va être digéré par le "pacte " de Marrakesh entre autre ,le plan kalergi se poursuit tranquillement ,la France se fait détricoter tout aussi tranquillement tout comme son peuple" sans culture" et sans art "(dixit le Micron) ayant bradé tout ce qui fait la souveraineté d"un pays il pourra être nominé au prochain prix kalergi que Merkel avait déjçà reçu,les Gj se font rouler dans la farine des parlottes lénifiantes par le commis voyageur ,ce qui ne fera que retarder une échéance beaucoup plus violente ou aux flash-ball répondront les 12/76 des cocus

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  8. L'avenir s'annonce très sombre... http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2019/01/25/31007-20190125ARTFIG00280-comment-la-france-a-renonce-a-garder-le-controle-de-son-patrimoine-economique.php

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  9. "1700 blessés de part et d'autre" Là il y a un bin's! Je me suis arrêté là je reprendrais la lecture plus tard. On ne doit pas avoir les mêmes sources d'infos car moi je n'ai vu que des blessés grave d'un seul côté! Pire, il est fait état de personnes ne faisant rien de mal à pars vouloir manifester, voir un mineurs sortant d'un magasin avec trou dans la joue bouche en vrac, ou une grand-mère flashballé passant par là le crâne en sang, un type de 18 ans attablé à un Macdo, journalistes qui s'en prennent plein la gueule non pas par les GJ mais par les forces de l'ordre, etc. Donc si vous voulez avoir une analyse précise et en faire une taxonomie utile sur la situation, il va falloir accepter de voir en face l'inacceptable! Mais toujours belle approche sous différentes perspectives de votre article, j'ai hâte de finir de le lire!

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    1. Vous avez raison, j'ai écris 1700 par erreur au lieu de 2700.

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  10. Vous dites que les professionnels de l'agit-prop s'agitent en vain, faute de rencontrer l'accord du reste de la population, mais ce n'est pas vrai du tout.

    D'une part, ils ont souvent gain de cause (les écolos, par exemple, ont réussi à faire adopter un objectif de politique énergétique notoirement stupide).

    D'autre part, vous tombez vous-même dans leurs pièges : ainsi, vous reprenez le slogan de l'enrichissement de l'humanité par la mondialisation (établi par qui ? en quoi la mondialisation y était-elle nécessaire ? est-il vraiment souhaitable, pour vous qui vous occupez de défense, de transférer les technologies les plus avancées aux Chinois revanchards, sous prétexte de doux commerce ?) ; ou encore, vous déconsidérez l'opposition à l'immigration sous prétexte qu'il y a eu opposition à l'immigration polonaise ou chinoise (combien sont repartis, à l'époque ? est-ce que la population française de l'époque avait plus tort que la population anglaise actuelle envers les mêmes polonais ? qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que les phénomènes d'opposition sont comparables (sinon votre volonté de jouer les esprits forts en croyant ce que vous racontent quelques universitaires militants, ce qui vous fait courir le risque...de vous faire manipuler par eux, comme dans toute agit prop) ?).

    Donc, malheureusement, l'agit prop pour des idées folles, ça marche.

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  11. Une guerilla moderne? Le coup de l'ennemi de l'intérieur; la France a deja connu ca. Comme le disait si bien de Gaulle, "rien mieux que la conduite de ce grand devoyé de l'action ne demontrait la forfeiture d'un regime qui avait detourné de la patrie, des hommes faits pour la servir"

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  12. "Passé la satisfaction des besoins vitaux, il se nourrit de justice."

    Vous commettez la même erreur que ceux que vous critiquez. La masse des gilets jaunes, pas forcément les dirigeants mais la masse des activistes, est formée par des gens qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts.

    C'est la concrétisation du "déclassement des classes moyennes", ce qui était un seulement un ressenti ("trop riche pour être aidé mais trop pauvres pour être à l'aise") est devenu une triste réalité.

    La révolte spontanée des gilets jaunes, qui probablement n'aboutira pas puisque c'est une révolte pas une révolution, est inscrite dans le dur de la société néolibérale.

    Elle resurgira tôt ou tard et son combat engendrera des moyens de lutte que l'on peut résumer par le terme de "techno-barbarie" et dont les prémisses existent déjà en Chine par exemple ...

    Le capitalisme aura enfin tué la planète, physiquement et humainement :)

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  13. Bonne vision sauf sur les costumes folkloriques. La diversification des coiffes bretonnes c'est faite au 18ème et surtout 19ème siècle. Après la 1ere GM, le plouc a cherché à devenir un bon civilisé

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