Publié en 1976, Anatomie de la bataille (The face of battle) est le plus premier
et le plus original des ouvrages d’un des plus éminents historiens militaires
du XXe siècle. A une époque où l’histoire militaire était largement
passée de mode sinon méprisée, John Keegan renouait magistralement avec le
genre avec cette étude du phénomène de la bataille à travers trois cas
concrets. La tentative était d’autant plus audacieuse que le choix portait sur trois
affrontements parmi les plus connus de l’armée britannique, dans une zone assez
restreinte du nord de la France et de la Belgique. Ce choix n’était pas anodin.
Le fait que ces combats soient considérés très connus permettait de mettre en
évidence plus facilement le décalage qui pouvait exister entre un récit partagé
par tous et la réalité du champ de bataille. La constance de certains
paramètres permettait ensuite de se concentrer sur la variable changeante, à
savoir le temps, de manière à pouvoir déceler des constantes ou des tendances
lourdes.
Dans une section
introductive, Keegan décrit l’histoire de l’histoire des batailles pour montrer
combien, depuis la vision des commandants en chefs manipulant des pions
anonymes jusqu’aux témoignages individuels des combattants, ces concentrés
d’évènements aussi denses que des trous noirs de l’histoire sont difficiles à
appréhender dans toute leur complexité humaine. Le récit traditionnel a ainsi toujours
tendance à privilégier un acteur ou groupe d’acteurs au détriment des autres
qui deviennent pions anonymes et sans autonomie de décision. Il en est ainsi de
César, dans La guerre des Gaules,
décrivant une opposition stérile des deux masses combattantes dénouée seulement
par son intervention personnelle. Inversement, les récits « au ras du
sol » de simples combattants sont, au mieux, des visions très parcellaires
d’un évènement gigantesque et, au pire, comme Jean-Norton Cru l’a démontré
après la Grande Guerre, des déformations outrancières. L’ambition de Keegan est
finalement de parvenir à conjuguer les visions « macro » d’un Creasy
(le premier à s’intéresser à l’histoire des batailles) ou d’un Delbrück et
« microtactiques » d’un Ardant du Picq et d’un Marshall pour parvenir
à une peinture globale et réaliste de la bataille. Il s’efforce donc de décrire
un jeu d’échecs dont les pièces sont vivantes (et cherchent à le rester) et dont
les joueurs-généraux en chef n’ont qu’une vision parcellaire de la situation.
Tous, à des degrés divers, sont soumis à la même rationalité limitée empreinte
de passions, et la grande force des analyses de Keegan est de pouvoir, à la
manière d’un appareil de photographie, réduire ou augmenter la
« focale » de son propos pour décrire et associer toutes ces visions.
Pour chacun des trois
cas étudiés, Keegan débute par la description du contexte historique, du champ
de bataille et du déroulement de la bataille. Le fait que ces combats soient
connus du public permet aussi de se concentrer sur le cœur du sujet selon lui
: l’interaction des différents acteurs, regroupés le plus souvent par
« agrégats » comme les armes (infanterie, cavalerie, etc.) ou
catégories émergentes comme les prisonniers ou les blessés. Ce faisant, même s’il
évoque cette question dans son chapitre de conclusion, il néglige sans doute le
rôle très inégal des hommes au sein de ces mêmes agrégats.
Le premier cas, et
peut-être le plus original, est Azincourt. Keegan réunit les rares sources de
l’époque pour se livrer à une enquête passionnante des capacités réelles de
chaque groupe sur le terrain. Il parvient ainsi à peindre une vision crédible
de la bataille à partir du point de vue des archers anglais (à combien portent
réellement les grands arcs gallois ?), des chevaliers à pied ou à cheval
(une charge est-elle vraiment possible sur un tel terrain ?) puis des
prisonniers, de leurs gardiens et enfin des blessés. La taille limitée de cet
affrontement le rend plus accessible au lecteur.
Pour Waterloo et la
Somme, le problème des sources primaires ne se pose évidemment pas. La
description de la bataille cède plutôt la place au ressenti d’acteurs, dont on
constate qu’il s’éloignent de plus en plus les uns des autres. Le courage
homérique nécessaire aux combats à l’arme blanche fait de plus en plus place à
un courage stoïcien où le combattant ne voit plus que très rarement son
adversaire et passe son temps à « résister » à la pression
psychologique. Cette description de l’individu piégé dans des champs d’affrontement
de plus en plus importants sans possibilité ni de fuir ni de combattre
directement un ennemi concret est très suggestive. Cette dilatation de l’espace
et du temps des combats rend toutefois rend la démarche interactionniste de
Keegan plus délicate lorsqu’il s’agit d’embrasser une bataille toute entière. Il
aurait été intéressant dans le cas de la Somme de comparer la situation des Britanniques
à celle des Français dont l’historiographie oublie souvent qu’ils combattent à
leurs côtés et avec beaucoup plus d’efficacité (le 1er juillet leurs
pertes sont vingt fois moins lourdes pour des effectifs deux fois moins
importants) car ils bénéficient de deux ans d’expérience sur les néophytes de
Sa Majesté. C’est un excellent exemple de la capacité d’adaptation de l’homme
aux conditions les plus extrêmes.
Dans son chapitre
final, Keegan examine le futur de la guerre par « ligne de fuite »
des cas concrets qu’il a examiné pour considérer finalement que la pression
serait désormais telle sur un combattant toujours fait de chair et de sang que
la bataille serait désormais insupportable. Comme toute tentative
d’extrapolation et de prospective c’est évidemment la partie la plus vulnérable
de l’ouvrage. Outre que l’affrontement paroxysmique qu’il envisageait en Europe
n’a plus cours, son idée de l’abolition de la bataille par excès de violence a
évidemment été contredite par les faits. Quelques années après la parution d’Anatomie de la bataille, Irakiens et
Iraniens s’affrontaient dans des combats qui n’avaient rien à envier à ceux de
la Grande Guerre. D’un autre côté, la suprématie militaire occidentale, et
surtout américaine, a permis également de réduire la pression sur ses propres
combattants, en la reportant sur les adversaires. Les victoires spectaculaires
des deux guerres du Golfe en 1991 et 2003, comme la chute des Talibans en 2001
ont été acquises au prix de pertes américaines étonnamment faibles au regard
des forces en présence et des enjeux.
Anatomie de la bataille reste, trente cinq après, un livre
étonnant et stimulant, fondateur d’une nouvelle et vivifiante école d’ « histoire-bataille »
avec des auteurs comme Victor Hanson ou John Lynn aux Etats-Unis ou Hervé
Drévillon en France. Il témoigne, pour quelqu’un qui n’a jamais connu le feu,
d’une une réelle empathie avec le sort des combattants. Il ne répond pas
directement à la question de savoir pourquoi on accepte volontairement de
risquer sa vie mais décrit magistralement la manière dont on le fait.
Un petit mot pour trancher avec le concert de louanges à la mémoire de John Keegan. Il restera selon moi comme l'homme d'UN livre, Anatomie de la bataille, qui était réellement novateur et même révolutionnaire à sa parution, en 1976, et qui ouvrit les portes d'un chantier gigantesque, toujours en cours. Mais, en dehors de ce livre, ses autres ouvrages furent, au mieux, médiocres, souvent superficiels et même parfois très idéologiques. Par ailleurs, je n'ai jamais beaucoup apprécié son "jingoisme" très vieille Angleterre ainsi que son "French bashing", tout particulièrement lorsque cela lui faisait écrire des choses tout aussi dégueulasses que parfaitement stupides d'un point de vue historique. Ainsi, lorsqu'il affirmait que la France était un pays qui avait presque toujours perdu ses batailles et ses guerres. J'ai envie de lui dire, en espérant qu'il m'entende, où qu'il puisse être : professeur Keegan, si la France avait toujours perdu, comment se fait-il alors qu'elle existe encore ? En toute bonne logique, un pays qui passe son temps à se faire battre ainsi alors qu'il est entouré d'ennemis qui, bien souvent, en veulent à son existence même, aurait du disparaître depuis longtemps... J'ai toujours bien aimé les petites piques vachardes que les Anglais aiment à nous envoyer (nous leur rendons bien, moi le premier). Elles sont souvent drôles et cela fait partie du petit jeu un peu pervers que nous entretenons entre nos deux nations et nos deux peuples, mais je n'aime pas les affirmations mensongères et insultantes.
RépondreSupprimerLa France n'existe plus depuis 1940. Ouvrez les yeux.
Supprimer« Je suis sur une scène de théâtre où je fais illusion depuis 1940 et je fais semblant d’y croire. La France est une nation avachie qui pense seulement à son confort qui ne veut pas d’histoires, qui ne veut faire de la peine à personne. C’est une illusion perpétuelle.La France est faite pour Pinay,pour Mitterrand, elle est faite pour se coucher. [...] Alors voilà j’animerais le théâtre aussi longtemps que je pourrais, et puis, après moi, ne vous faites pas d’illusion, tout cela retombera et tout cela s’en ira. »
SupprimerDe Gaulle à Foccart (1967)
La France existe, j'en fais partie et je vous emmerde.
SupprimerOui je sais, le deuil est dur à faire mais il est nécessaire d'en passer par là. C'est un patriote qui vous le dit.
SupprimerL'Histoire de la guerre de Keegan est un bon témoin de son travail général : des intuitions fortes, mais un propos comme souvent trop lapidaire et miné par les approximations, un écueil propre aux projets d'histoire totale ou globale. Il est cependant ridicule de lui reprocher ses biais idéologiques, dans la mesure où, dans le domaine des sciences molles que sont les sciences humaines comme l'histoire, la science politique, les relations internationales, tout est idéologie.
Vous avez de l'humour.
SupprimerJe ne serais pas aussi catégorique que vous sur les sciences dites "molles" (et je n'y mettrais pas les RI, qui ne sont pas une science, mais un état de fait, encore que je suppose que vous visez la discipline académique, non l'objet même qu'elle traite, mais dans ce cas elle est un compartiment de l'histoire, de la sociologie, de la psychologie, etc, du moins il me semble).
Bien sûr l'idéologie n'en est pas absente, au sens où l'idéologie peut de toute façon tout "contaminer", mais ce que je retiendrais surtout pour ma part c'est la construction des méthodes disciplinaires, qui reposent bien souvent sur des représentations mentales parfaitement discutables.
Bien avant l'idéologie, je crois que l’objectivité de notre façon de penser est perturbée par nos habitudes de pensée. L'idéologie, c'est quelque chose qui vient en plus et qui n'arrange rien.
Et puis la raison d'être est différente: l'objet d'une idéologie est de produire non seulement des dogmes, bon ça c'est clair, mais un type particulier de dogmes: les transcendances et les immanences.
Une discipline académique cherche en général à dégager des "lois", donc elle s'attache à la reproductibilité des phénomènes, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Non?
Wikipedia (qui est une référence comme une autre) ajoute par ailleurs : "Keegan was also criticized by peers, including Sir Michael Howard and Christopher Bassford for his critical position on Carl von Clausewitz, a Prussian officer and author of Vom Kriege (On War), one of the basic texts on warfare and military strategy. Keegan was described as "profoundly mistaken" and Bassford stated that "Nothing anywhere in Keegan's work – despite his many diatribes about Clausewitz and 'the Clausewitzians' – reflects any reading whatsoever of Clausewitz's own writings." The political scientist Richard Betts also criticized Keegan's understanding of the political dimensions of war, writing that Keegan was "a naïf about politics."
RépondreSupprimerMerci pour cette revue d'un ouvrage important pour l'histoire militaire (puis-je commenter ce billet dans ma section Pourquoi ce blog ? où je dresse une liste de références pour l'épistémologie de l'histoire militaire ?
RépondreSupprimerhttp://historicoblog3.blogspot.fr/p/pourquoi-ce-blog.html
J'ajouterai que comme le commentateur précédent, les autres livres de Keegan m'ont plutôt déçu : par exemple, celui sur la guerre de Sécession, traduit récemment chez Perrin en français, comprend de nombreuses erreurs factuelles relevées par un historien américain spécialiste de la question, McPherson, et des analyses plus que contestables.
Cordialement.
Oui à la question.
SupprimerSinon, je suis assez d'accord avec vos commentaires mais The face of battle a été une révélation pour moi.
Concernant l'historiographie britannique sur la bataille de la Somme, l'ouvrage de Bill Philpott "Bloody victory" corrige cette vision "britannico-centrée" et rend un hommage appuyé aux Français. Le livre a eu un fort retentissement (et d'excellentes ventes) en Grande-Bretagne: espérons que cela contribue à un changement de perspectives. http://www.amazon.com/Bloody-Victory-William-Philpott/dp/0349120048
RépondreSupprimerLe livre m'a marqué aussi quoique de façon inégale, dans la distinction que vous rappelez : l'étude d'Azincourt m'a plus marqué que celle de Waterloo ou de la Somme, avec une descente au fur et à mesure des trois exemples.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec Laurent. Independament du respect qu'il faut avoir dut aux circonstances et à sa position académique je crois que cette réputation de Keegan etait incoyablement surfaite et que depuis son fameux premier travail (la rien à redire) cela a été la pente descendante jusqu'a par exemple son dernier bouquin sur la Première Guerre mondiale, un truc tellement pro-anglais et mesquin avec les autres alliés que personnellement je n'ai pas put le finir, le pire c'est que cela en theorie est un travail global sur toute la guerre pas seulement sur la participation du Commonwealth...et quant à ses positions directement francophobes rien à rajouter, c'est assez digne d'ailleurs de tout un secteur des historiens anglais (Niail Ferguson en est le paradigme) qui confondent leurs phantasmes sur l'Empire et le Rule Britannia avec la realité. Les anglais sont depuis la Guerre de Cent Ans les maîtres de la propagande, pour masquer les défaites et enjoliver les victoires, tout les mythes autour de Waterloo le prouvent bien.
RépondreSupprimerD'ailleurs je ne suis pas français mais il ya un monde entre le bouquin de Pierre Miquel sur la 1GM et celui de Keegan...
"Les anglais sont depuis la Guerre de Cent Ans les maîtres de la propagande, pour masquer les défaites et enjoliver les victoires, tout les mythes autour de Waterloo le prouvent bien."
RépondreSupprimerLa mythographie est plus importante que la "vérité" historiographique puisque c'est ce que vous appelez "propagande" qui forme et informe la construction du réel. Ce sont les mythes qui ordonnent et structurent l'inconscient collectif et qui font "vérité". En cela les Anglais comme les Américains ont de l'avance sur nous.
@ Laurent,
RépondreSupprimerAu vrai le "jingoisme" et le "french bashing" sont assez faciles à dépasser, non?
Ce qui m'a le plus souvent frappé dans notre façon de voir le Britannique, ce n'est pas notre complexe d'infériorité, mais le sien.
Vous savez que les "Anglais" nous en veulent beaucoup. Toujours. L'une des raisons les plus fondamentale de ce "désamour", car c'en est un, est notre propre arrogance.
En l'espèce, notre arrogance se traduit pour eux par un manque de gratitude. Ils ont toujours ressenti cela, je crois, à notre égard, et spécialement après la Première Guerre Mondiale, où tant de sujets de sa Majesté ont donné leur vie pour la défense d'un territoire qui n'était pas le leur.
Cet événement est vrai: dans l'histoire, jamais aucune nation n'a consenti un tel sacrifice, pas même la puissante Amérique.
Ce sacrifice déjoue tous les calculs stratégiques. Il est unique est fier dans l'histoire. Inégalé.
Comme un amant orgueilleux, nous dénions cette souffrance, arguant que l'Albion était perfide.
Pourtant il faut se rendre à l'évidence.
C'est vrai.
Nous devons aimer la Grande Bretagne devant l'histoire et la reconnaitre comme la nation qui nous a le plus donner. Et, bien sûr, le plus pris. Mais... quoi de plus normal?
Comparez-la à l'Allemagne pour voir. Vous verrez que le rapport est inverse.
Quant à l'Amérique... nous ne sommes qu'un investissement. Dans nos meilleurs moments et les leurs, cet investissement est poétique et littéraire (cf les derniers films "touristiques" de Woody Allen).
Les Anglais, c'est des vrais alliés, des vrais amis, des vrais ennemis. Des vrais amants. C'est très puissant et profond ce qu'on a avec eux.
Et je ne sais pas qui est la femme dans l'histoire. Nous, on est des pervers - quand on veut - et eux sont homos - quand ils veulent - allez vous y retrouver!
Le rapport avec l'Amérique est complètement différent, par exemple: c'est un malentendu.
On "mal entend rien" quand on cause avec un British: on entend tout. Y a pas de malentendus avec eux, il n'y a que de la passion.
"où tant de sujets de sa Majesté ont donné leur vie pour la défense d'un territoire qui n'était pas le leur."
SupprimerVous voulez parler de la Belgique, bien sûr ?
Soyons sérieux, quelques instants, cela ne vous dérange pas ?
Je veux bien m'incliner longuement et respectueusement devant la mémoire des sujets Britanniques morts au champ d'honneur de la première guerre mondiale, et même de toutes les autres (ou presque), mais n'inventons pas des dettes qui sont inexistantes. Les hommes (et quelques femmes...) tués ne l'ont été que pour "King and country".
Si l'intérêt supérieur de celui-ci leur avait commandé de tomber en défendant Metz et Strasbourg contre les "bloody French" ils l'eussent, fait, n'en doutez pas, de même. Et c'est bien normal.
Des deux alliés principaux de l'entente, celui qui a mis, en regard de sa population, les moyens humains et matériels les plus importants dans la bataille, en unités déployées en secteur opérationnel, c'est la France. Devant la Grande-Bretagne, devant la Russie, et devant tous les autres, hormis les Serbes. En Avril (je crois) 1916, est votée à la chambre des communes une loi sur la conscription des sujets Britanniques. Ce texte exclu de son champ d'application les pères de famille...mes deux arrière-grands pères, mobilisés en 1914, étaient morts depuis déjà presque deux ans...
Soyons sérieux, merci.
Nous n'avons aucune dette vis à vis de la Grande-Bretagne, ni en 1914-18, ni en 1939-45. Les Britanniques ont défendu les intérêts vitaux de leur pays, et nous les y avons aidé, de toutes nos forces, en échange de leur aide à libérer notre sol national. Le compte est bon, stop.
On ne grandit pas les autres en se rabaissant.
@ Tschok : Discours parfaitement inutile dans le cas présent. Je suis bien conscient de tout cela, et même en partie d'accord. Mais en partie seulement. La question n'était absolument pas là : je dénonçais des travaux historiques partiellement malhonnêtes et de mauvaise qualité. Et je sais que de nombreux historiens britanniques et américains sont d'accord avec moi. J'en ferais tout autant avec des historiens français malhonnêtes et stupidement nationalistes. Qui donc a prononcé le mot de "mal-entendu" ?...
RépondreSupprimerLes Britanniques sont des Corses qui ont réussi...à être dominés par l'une de leur nombreuses anciennes colonies.
SupprimerCela explique à la fois leur amour immodéré d'eux-mêmes, leur mépris de tout ce qui n'est pas eux, et, en même temps, car l'homme est paradoxe, leur curiosité insatiable du monde et des autres, car de leur modeste et somme toute assez ennuyeux archipel, ils ont bien sûr vite fait le tour.
Ils ne faut surtout jamais les prendre au sérieux : amusez-vous une fois à demander à l'un d'entre eux comment ils ont fait pour gagner à eux tout seuls la 1ère GM, malgré l'embarras d'un allié aussi incompétent et stupide que les français, et vous le verrez déclamer une longue tirade sur le formidable courage de ceux qu'ils appellent pourtant, entre eux, ces "bloody frogs".
Dans ce "bloody", il y a, comme dans notre "putain", un mélange d'agacement, d'hostilité, d'incompréhension, et...d'envie.
Sur Keegan, nous sommes d'accord, c'est quand même un sous-produit de Sandhurst.
Son livre sur la 1ère GM est confondant d'imbécilité et d'incompétence.
Mais il ne faut pas oublier qu'en Grande-Bretagne, on "sort" les français quand il faut masquer
sa propre impéritie, et sur le sujet de la 1ère GM, nos amis d'outre-Mache n'ont aucune leçon à nous donner.
Quand à trouver un historien français "nationaliste", cela doit être difficile.
Entre 1792 et 1794, peut-être ?
@ laurent,
RépondreSupprimerJ'avais bien compris votre point de vue sur la façon parfois désagréable d'écrire, voire de réécrire l'histoire, de certains historiens britanniques.
Sur le coup, je n'ai pas eu le sentiment de dire quelque chose d'inutile, comme quoi on peut être à côté de la plaque parfois.
Au temps pour moi.
Tant qu'on les bat aux 6 nations...
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