L’opération Diodon a coûté la vie à 89 soldats français
en dix-mois de septembre 1982 à mars 1984 pour un bilan humiliant. C'est la plus grande défaite militaire
de la France depuis la fin de la guerre d’Algérie.
Une micro-guerre mondiale
Lorsque les
Occidentaux interviennent à Beyrouth en 1982, la guerre civile libanaise dure
déjà depuis sept ans. Ce conflit est d’abord un affrontement entre le Front
libanais chrétien et la coalition islamo-progressiste, alliée aux Palestiniens
dont l’archipel des camps constitue un proto-Etat autonome. Les combats sont
particulièrement violents dans la capitale, coupée en deux entre l’ouest
musulman et l’est chrétien par une « ligne verte ». La guerre prend vite
une dimension régionale avec l’alliance des chrétiens maronites et de la Syrie
qui intervient militairement en 1976 et occupe Beyrouth. Conformément aux
accords de Riyad (novembre 1976) l’armée syrienne est inclue dans la Force
arabe de dissuasion (FAD) reconnue par tous les belligérants.
Les combats
s’arrêtent jusqu’à ce que le parti Kataëb de Bachir Gémayel s’impose par la
force aux autres mouvements chrétiens et se retourne contre les Syriens vus
désormais comme des occupants. Les combats reprennent en février 1978. En mars,
l’armée israélienne lance une opération limitée jusqu’au fleuve Litani pour
détruire les organisations palestiniennes qui se servent du territoire du
Sud-Liban comme base d’opérations. La Force intérimaire des Nations unies au
Liban (FINUL) est mise en place. Elle n’empêche en rien les Israéliens de
revenir une nouvelle fois en juin 1982 avec des moyens et des ambitions beaucoup
plus importants. En une semaine, l’armée israélienne repousse l’armée syrienne dans
la plaine de la Békaa et assiège les combattants de l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP) réfugiés dans Beyrouth Ouest. Il y a alors
150 000 combattants de dix-huit nationalités (dont les 8 000 Casques
bleus de la FINUL) sur un territoire grand comme le département de la Gironde. Bachir
Gémayel devient Président de la république du Liban porteur de l’espoir de
règlement des conflits entremêlés.
La force multinationale d’interposition
Le 12 août,
après deux mois de siège et alors que la tension est à son comble au Proche
Orient, les Etats-Unis imposent l’idée d’un cessez-le-feu et l’envoi à Beyrouth
d’une force multinationale d’interposition (FMI) afin de protéger le départ
simultanée de l’OLP et de l’armée israélienne. La France et l’Italie
acceptent d’y participer. La mission de cette FMI, limitée à un mois et à un
volume de 2 000 hommes, est triple : assurer la sécurité physique des
combattants palestiniens en instance de départ de Beyrouth, assurer la sécurité
physique des autres habitants de la région de Beyrouth et y favoriser la
restauration de la souveraineté du gouvernement libanais. La FMI est une force
d’interposition, finalement guère différente dans son esprit de la FINUL , à ce détail près que
les contingents restent sous commandement national.
L’aéroport
étant aux mains des Israéliens, c’est par le port que la FMI pénètre dans Beyrouth.
Pour les Français, c’est l’opération Olifant qui mobilise une partie
importante des moyens de la
Marine nationale depuis Toulon et le port chypriote de
Larnaka. Les légionnaires du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP)
sont les premiers à débarquer, le 21 août, pour sécuriser le port jusqu’à la
relève par les Américains, le 25. Le 26, le reliquat des forces françaises et
le contingent italien viennent compléter le dispositif. Avec 850 hommes, les légionnaires
et marsouins de l’opération Epaulard constituent le contingent le plus
important.
Le départ des
combattants palestinien par mer s’achève sans incident le 31 août avec
l’évacuation de Yasser Arafat. Le détachement français est alors sur la ligne
verte pour escorter les convois évacuant les Palestiniens et certains éléments
syriens en direction de la Syrie. Au
1er septembre, 11 000 membres de l’OLP ont été évacués dans le
monde arabe. La FMI ,
et le 3e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) en
premier lieu, aide alors la petite armée libanaise à reprendre le contrôle de
Beyrouth Ouest. Grâce au petit détachement du 17e Régiment de génie
parachutiste (RGP) les rues sont dépolluées tandis que la population revient
dans les quartiers placés sous la protection des Français.
La mission est
cependant interrompue plus tôt que prévu par la décision unilatérale des
Américains qui décident de mettre fin à leur participation le 10 septembre, suivis
deux jours plus tard par les Italiens. La France, accusée par ailleurs d’être
trop favorable aux Palestiniens, peut difficilement poursuivre seule.
L’opération Epaulard prend fin le 13 septembre. Au prix de trois
marsouins blessés, elle est considérée comme un succès.
La mise en
place d’un colosse aux pieds d’argile
Le lendemain
même du départ des derniers français, Bachir Gémayel est assassiné. L’armée
israélienne en repli revient immédiatement dans Beyrouth et cerne les camps de
réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila où on soupçonne la présence
résiduelle de combattants de l’OLP. Le 16 septembre, des phalangistes
chrétiens, partisans de Gémayel, pénètrent dans les camps et se livrent pendant
deux jours au massacre de civils (le nombre des victimes varie entre 700 et 3 500).
L’émotion est immense dans le monde entier.
Le 19
septembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 521
qui propose l’intervention d’une nouvelle force multinationale. Celle-ci est
demandée le même jour par le gouvernement libanais. La FINUL propose
d’intervenir mais cette solution ne plait ni aux Israéliens ni surtout au
gouvernement libanais, sceptique sur l’efficacité des Casques bleus. Sous l’impulsion
des Etats-Unis, toujours soucieux d’accroître leur influence dans la région,
les trois alliés de la FMI
et le Liban s’accordent par échanges de lettres sur le retour de leurs
contingents. Il est bien proposé à d’autres pays de participer à la force mais
seuls les Britanniques y répondront en envoyant une unité de renseignement
d’une centaine d’hommes en février 1983. Le 24 septembre, la Force Multinationale
de Sécurité à Beyrouth (FMSB) est créée et commence à se mettre en place dans
Beyrouth Ouest. Sa mission principale, sans limite de temps, est d’appuyer les
forces armées du gouvernement libanais dans la protection des populations
civiles dans Beyrouth et ses alentours. Le caractère très large de cette
mission laisse cependant place à autant d’interprétations que de membres. Si
tout le monde est d’accord pour aider matériellement les forces armées
libanaises (FAL), les avis divergent sur l’emploi des forces.
Pour l’administration
Reagan, soucieuse d’éviter la qualification de guerre ou d’opération de guerre
qui nécessiterait un vote du Congrès, la FMSB a une fonction essentiellement dissuasive. Les
1 200 Marines s’installent autour de l’aéroport au sud de Beyrouth ouest,
avec des moyens lourds, chars de bataille, pièces d’artillerie, hélicoptères
d’attaque, etc. mais avec de grandes restrictions dans l’ouverture du feu et la
consigne de ne pas bouger de ses emprises. Les 1 200 Italiens sont au
centre du dispositif et se concentrent sur la surveillance des camps
palestiniens de Chatila et Bourj-el-Brajneh et l’aide humanitaire.
Au Nord, les 1 160
Français l’opération Diodon sont renforcés au bout de quelques jours par
un bataillon « prêtée » par la FINUL et un autre venu de métropole en
février 1983, pour atteindre un effectif total de 2 000 hommes, relevés tous
les quatre mois. Répartis sur 35 postes et reprenant des habitudes héritées des
opérations en Afrique, ce sont les seuls à aller sciemment au contact de la
population que ce soit par une présence « militaire » (points de
contrôle, patrouilles, missions de dépollution) ou plus informelle (achats
auprès des commerçants locaux, footings, aides à la population, etc.). Cette
approche permet de montrer la force à la population et, surtout, par les
renseignements et la sympathie qu’elle procure, elle apporte une
« protection invisible » souvent plus efficace que les murs de sacs à
terre.
Les Français,
comme les Italiens, peuvent faire usage de leurs armes pour leur autodéfense et
protéger les camps palestiniens (le camp de Sabra est dans la zone française) mais,
contrairement aux Américains, aussi pour appuyer les FAL. Dans les faits, les
règles seront très restrictives. Le « soldat de la paix », concept
nouveau, n’est pas là pour combattre.
Cette force à
terre en appui des FAL, est elle-même appuyée par une puissante force navale
croisant au large de Beyrouth. Pour la France, la force Olifant comprend un groupe aéronaval permanent, centré autour d’un
des deux porte-avions Foch et Clemenceau qui se succèdent et d’une
force amphibie comprenant en général deux transports de chalands de
débarquement (TCD). Au total, la force multinationale, à terre et en mer,
mobilise aux alentours de 20 000 hommes. Elle souffre cependant de trois
faiblesses : les divergences déjà évoquées et qui ne seront pas corrigées par
une direction commune, l’absence d’accord sur sa présence avec les acteurs
politico-militaires locaux et régionaux et surtout l’absence de volonté réelle
d’engagement au combat pour soutenir le gouvernement libanais.
Le début de la
mission est pourtant encourageant. Le 1er octobre 1982, par une
cérémonie organisée place du Musée, lieu symbolique de combats entre les deux
Beyrouth, le Président Amine Gemayel, frère ainé de Béchir, élu le 21
septembre, consacre la réunification de la capitale. Equipée et entrainée par
les Alliés, l’armée libanaise prend une certaine consistance et se déploie à
nouveau dans l’ensemble de la ville. Une prise d’armes réunit les contingents
de la FMSB et
des FAL. C’est le point culminant de l’action de la FMSB alors que des phénomènes
souterrains sont à l’œuvre.
Le retour de la Syrie et l’arrivée de l’Iran
En même temps qu’elle participe à la FMSB , la France a un contentieux financier avec Téhéran
(elle refuse de rembourser le prêt d’un milliard de dollars accordé par le Shah)
et, comme les Etats-Unis, elle aide militairement l’Irak dans sa guerre contre
l’Iran des Mollahs. Début octobre 1983, elle fournit même cinq avions
Super-Etendard (livrés par le porte-avions Clemenceau) aux Irakiens. On ne
perçoit pas alors que l’Iran est capable de frapper par procuration au Liban
grâce à son influence sur la milice chiite Amal et surtout grâce au Hezbollah,
création commune avec la Syrie.
Cette cécité stratégique se double d’une cécité tactique. Si le suicide est prohibé dans les actes
et paroles du Prophète, il imprègne, sous la forme du sacrifice et de martyr (shahid),
tout l’islam chiite depuis la mort de Hussein ibn Ali, « roi des
martyrs », à Kerbala en 680. Le premier emploi systématique de combattants
suicides est le fait de Chiites ismaéliens connus sous le nom
d’ « assassins » qui firent régner la terreur dans le califat de
Bagdad et la Palestine
du XIe au XIIIe siècle. Les combattants suicide sont remis
au goût du jour lors de sa guerre entre l’Iran et l’Irak à partir de 1980. Le
premier attentat suicide moderne avec emploi d’explosif est le fait de membres d’Amal,
le 15 décembre 1981, contre l’ambassade irakienne à Beyrouth puis le
quartier-général israélien à Tyr en novembre 1982. Le 18 avril 1983, un pick-up
chargé d’explosifs s’écrase contre l’ambassade américaine. Le bilan est
terrible : 63 personnes sont tuées, dont
17 américains. L’enquête qui a suivi n’a pas permis pas de déterminer avec
certitude le commanditaire de l’attaque, mais les soupçons se portent sur Imad
Moughniyah, de l'Organisation du jihad islamique, affilié au Hezbollah.
La situation
évolue rapidement à partir de l’été 1983. La milice d’Amal, alliée de la Syrie, tente de pénétrer dans les quartiers de Beyrouth-Ouest
mais elle est refoulée par les FAL. La
FMSB n’a pas bougé malgré sa mission d’appui aux FAL. Cela ne
l’empêche pas d’être frappée notamment le 31 août lorsque le bombardement de
l’ambassade de France tue quatre soldats et un policier français. Le 4 septembre,
l’armée israélienne évacue soudainement les montagnes du Chouf, au sud-est de
Beyrouth. Le vide est occupé par les Druzes du Parti socialiste progressiste
(PSP) alliés de la Syrie
et qui se trouvent désormais à portée d’artillerie de la capitale libanaise.
Les combats avec les FAL sont très violents dans le secteur de Souq El-Gharb à
quelques kilomètres au sud de la capitale. Le 11 septembre, pour appuyer
l’armée libanaise en posture délicate et protéger ses forces de la menace
d’artillerie, le département d’État américain autorise ses troupes à riposter
et à faire appel à l’appui naval et aérien. C’est chose faite les 19 et 20
septembre. Le 22 septembre, c’est au tour des Français de faire appel aux
forces navales pour lancer un raid de huit Super-Etendards pour anéantir une
batterie druze au-dessus de Beyrouth à Dour El-Cheir.
La FMSB est
ainsi entrée malgré elle dans la guerre, en sortant par ailleurs du cadre prévu
initialement pour l’emploi des forces. Les frappes de l’US Navy, qui se renouvelleront une fois en décembre et trois fois en
février 1984, dépassent le cadre géographique du Grand Beyrouth et le raid
français, survenant cinq jours après un bombardement qui a tué deux soldats à
la résidence des Pins, n’est plus de la légitime défense. La FMSB continue pourtant à conserver
l’illusion de la neutralité en n’engageant pas les forces terrestres. Tous les
partis opposés au gouvernement libanais et son armée, considèrent désormais la FMSB comme hostile. Au bilan,
alors que la France
ne déplore qu’un mort, seize seront tués du 22 juin au 23 octobre. Les pertes
françaises sont le double de celles des Américains alors que les Italiens ont un
soldat tué.
Pour réduire la
vulnérabilité des forces françaises celles-ci sont regroupées. C’est ainsi que
lorsque la 3e compagnie du 6e Régiment d’infanterie
parachutiste (RIP), formée d’appelés volontaires du 1er Régiment de
chasseurs-parachutistes (RCP), débarque
le 27 septembre, elle est affectée toute entière dans un immeuble de huit
étages face à la plaine des Jhah et du quartier Chatila, à quelques centaines
de mètres de l’Ambassade d’Iran. Le bâtiment, baptisé Drakkar par le commandant
de la compagnie, le capitaine Jacky Thomas, a été occupé par les Syriens
l’année précédente et dépollué par les sapeurs du 17e RGP. A la
mi-octobre, la situation se tend encore. A ce moment-là, Téhéran a déjà ordonné aux Gardiens de la Révolution présents au Liban d'attaquer les Français et les Américains à Beyrouth. Imad Moughniyah est chargé de l'exécution de la mission.
L’attaque de Drakkar
Le 22 octobre au soir,
le capitaine Thomas a mis en alerte ses sections. La nuit est pourtant calme
jusqu’à 6h17 lorsque la sentinelle en observation sur le toit de Drakkar voit
exploser le quartier-général des forces américaines. Sept minutes plus tard, un
camion chargé d’explosifs (la charge de plusieurs missiles de croisière) force
l’entrée du poste jusqu’à la rampe d’accès de l’immeuble. A 6h30, Drakkar
n’existe plus. Les Américains ont perdu 241 hommes (plus que pendant la
première ou la deuxième guerre contre l’Irak) et les Français 58 dont 55 du 1er
RCP et 3 du 9e RCP. Quinze autres sont blessés. Seuls vingt-six
hommes de la compagnie sont indemnes car occupant un poste à l’extérieur à ce
moment-là ou, pour trois d’entre eux, en allant chercher des croissants. Américains
et Français n’ont plus subi autant de pertes en une seule journée depuis les
guerres du Vietnam et d’Algérie.
L’implication de la Syrie
et de l’Iran parait évidente mais aucune preuve formelle ne sera avancée. La France,
malgré la demande de plusieurs députés, ne constituera jamais de commission
d’enquête laissant le champ libre à plusieurs théories alternatives dont celle
de l’immeuble piégé par les Syriens avant de l’abandonner.
Pendant quatre
jours et quatre nuits, les sauveteurs s'acharnent pour tenter d’extraire ce qui
reste de vie de cet amas de pierres. Le président François Mitterrand se rend
sur place le 24 octobre pour apporter son soutien au contingent français. Le
trouble est immense. Le ministre de la défense déclare que la France n’a pas d’ennemi au
Liban, ce qui fait dire au général Cann que ses hommes « ont été tués par
personne ». Le 4 novembre, c’est au tour de l’armée israélienne de perdre
50 hommes dans une autre attaque suicide.
En représailles,
« non pas pour se venger mais pour
que cela ne se reproduise pas », le Président Mitterand fait
déclencher l’opération Brochet le 17 novembre 1983. Huit
Super-Etendard de la Marine
nationale décollent du porte-avions Clemenceau
et effectuent un raid sur la caserne Cheikh Abdallah, une position des Gardiens de la Révolution islamique
et du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa. Les avions français
larguent 34 bombes de 250 kg
et 400 kg
sur une position opportunément évacuée quelques minutes plus tôt. La rumeur
prétend que les occupants ont été avertis par une source française au Quai d'Orsay. Ce sera de toute façon la seule véritable réaction française. Ce sont les Américains et les Israéliens qui tueront, bien plus tard, Imad Moughniyah.
Le 20
décembre, la marine française évacue 4 000 combattants palestiniens de
Tripoli. Le lendemain, une nouvelle attaque à la voiture piégée a lieu contre
le PC du 3e RPIMa. La voiture est arrêtée par les merlons de terre
mais les 1 200 kilos d’explosif tuent un parachutiste et treize civils. On
compte également plus de 100 blessés dont 24 Français.
Une fin sans gloire
Dès lors, la
priorité n’est plus à la protection des populations ou à la restauration de
l’Etat libanais mais à l’autoprotection, ce qui finit de couper la force de la
population. Du 15 décembre 1983 au 15 janvier 1984, les postes français sont
regroupés sur deux pôles, au centre de Beyrouth et sur la ligne verte, tandis
qu’une batterie de cinq canons automoteurs de 155 mm AMX-13 est amenée de
France. En février 1984 à l’occasion de la relève de la 11e division
parachutiste par les marsouins de la 9e Division d’infanterie de
marine (DIMa), le bataillon emprunté à la FINUL lui est rendu et le contingent à Beyrouth
passe de 2 000 à 1 200 hommes regroupés sur une dizaine d’emprises.
Le début du
mois de février est l’occasion de nouveaux combats dans la capitale. L’armée
libanaise se désagrège dans la montagne face aux Druzes de Walid Joumblatt et
dans Beyrouth face aux chiites d’Amal.
La force multinationale impuissante soutenant une armée fragile au service d’un
Etat faible n’a plus de raison de perdurer sinon pour prendre des coups qu’elle
ne pourra rendre malgré ses cuirassés, porte-avions et ses hélicoptères
d’attaque. La France
propose pourtant de remplacer la
FMSB par une force des Nations-Unies, qui, d’évidence, aurait
été encore plus impuissante. Les Alliés évacuent Beyrouth en ordre dispersé,
Britanniques en tête le 8 février, suivis par les Italiens le 20 et les
Américains le 26, arguant simplement d’un « bond de trois à quatre
kilomètres à l’Ouest » sur les bâtiments de la
Navy. Le
29 février, le veto soviétique met définitivement fin au projet français de
force des Nations-Unies. Isolée, la
France n’a plus d’autres choix que de se replier également
car, selon les mots du Président de la République , « elles
ont rempli leur mission ». Du 22 au 31 mars, les Français évacuent
Beyrouth (opération Carrelet). La mission de la FMSB prend fin officiellement
le 31 mars 1984 après dix-huit mois d’existence.
Post-scriptum
Imad Moughniyah, devenu chef des opérations du Hezbollah est tué en février 2008 par les services israéliens.
Fouad Shukr, ancien participant aux attaques de 1983, le remplace et est tué en juillet 2024 par les forces israéliennes.
Ibrahim Aqil, également participant aux attaques de 1983, le remplace et est tué en septembre 2024 par les forces israéliennes.
Ce post oublie de nous dire pourquoi les casernes étaient vides au moment du bombardement de l'aéronavale,la raison est des fuites au plus haut niveau de l'etat,quant a l'Iran ce n'est pas son argent qu'elle voulait,mais sa part de (yellow cake) correspondant a sa part Eurodif les acteurs de cette comedie sont bien muets,parce qu'ils ont offert une partie de la future arme nucleaire Iranienne, a l'instar de certains suppots germaniques qui ont fourni les centrifugeuses,votre position ne permet pas cette déontologie,pourtant elle s'avère indispensable dans un tel post en égard a ceux qui ont perdu leur vie,devant cette infamie des politiques aucune demission de chef d'etat major
RépondreSupprimeren signe de protestation
Je confirme.
SupprimerL'affaire Eurodif, où l'Iran nucléaire...
Supprimerhttps://www.franceinter.fr/emissions/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-de-la-redaction-05-fevrier-2007
Avec l'Iran qui commandite des assassinats par le biais d'Action Directe (Georges Besse, général René Audran).
Notre mini-Irangate lors de la guerre Iran-Irak avec l'entreprise Luchaire...
https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2012-1-page-89.htm
On a fait pareil avec l'Irak en livrant Osirak, détruit par les avions israéliens et en deuxième vague les américains.
Et aussi avec le Pakistan!
https://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/valery-giscard-d-estaing-et-cette-saloperie-de-bombe-atomique-03-12-2020-2404122_53.php
L'élite éclairée française, mon bon monsieur!!!
Plus tard, en 1989, l'aéronavale française a bien vu que ses avions ne faisaient même pas le poids face aux MIG-29 syriens...
Supprimerhttps://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2020/01/gae-f-8e-fn-crusader-renoves-ou-rafale.html
J'avais en 1985 un commandant d'unité qui avait participé un à deux ans plus auparavant à une mission en tant qu'observateur d'artillerie, ceci au sein du 11èRAMa. Son détachement devait désigner des objectifs, notamment les positions du Hezbolla. Les tirs étaient normalement délivrés par le cuirassé US "New Jersey". Dans les faits ,soit il n'en était rien, soit ils étaient réalisés au moyen d'obus d'exercice (c'est son témoignage de l'époque que je vous rapporte).
RépondreSupprimerEn ce qui concerne notre bombardement sur Baalbek, il a fait tout de même une victime : une bombe n'ayant pu se détacher d'un super-étendard, le pilote s'est dérouté pour "secouer" l'avion. La bombe est tombée sur un berger...
Il est certain que les occidentaux sont en partie responsable, par leur ineptie, de la situation actuelle au Proche-orient, comme ils le sont de celle de l'Irak, de l'Afghanistan, du Kosovo et ... bientôt de la Libye.
En 83 , militaire du rang pour l aeronavale , j ai louper la releve du pa clemenceau , donc je fut forcer d aller au liban dans un petit avion avec de tres haut grades avec valise diplomatique , notre voyage fut tres tumultueux .ces grades n etaient la pour remplacer qui que soit a priory mais autre chose plus secret.
SupprimerLe général Delaunay a démissionné en mars 1983 pour protester contre la réduction de 10 % de l'armée de terre (qui représentait plus de 300 000 hommes à l'époque). Il succédait au général Lagarde qui avait démissionné également en 1980 pour protester contre la réduction de certains crédits d'équipement.
RépondreSupprimerC'est le général Imbot qui commandait l'armée de terre au moment de Drakkar alors que le général Lacaze était CEMA. Pas le genre à démissionner.
Le mindef était Charles Hernu et le MAE était Claude Cheysson. Pas le genre à assumer.
le parallele avec l'Afgha est interessant...on nous dira aussi que nous avons rempli la mission!
RépondreSupprimerpour le titre, tu as versé des droits d'auteur à Gérard de Villiers ?
RépondreSupprimerA propos de la rumeur de la caserne vide, il est quand même à noter que les Iraniens ont dit avoir eu une douzaine de leurs Pasdarans tués.
RépondreSupprimerOn m'a rapporté que les relations entre Charles Hernu et Claude Cheysson étaient des plus tendus, les 2 hommes se détestant depuis leurs 20 ans. Et que Claude Cheysson serait à l'origine des fuites pour discréditer son "ami de 30 ans". Peut-être un jour saura-t-on la vérité...
RépondreSupprimercomment intervenir dans un pays Multi-confessionnels. défendre la chrétienté ou bien l'islam .sans parler de la présence de la
RépondreSupprimerSyrie et d'israel.mission impossible et vouée d'avance à l'échec.
Aux questions que je posais à Hubert Védrine, alors jeunes conseiller diplo de Mitterrand, "que faisons-nous à Beyrouth? Quels sont les objectifs réels assignés aux forces françaises présentes à Beyrouth? Que recherchons nous?, sa réponse ( au lendemain de l'attaque du poste Drakkar, puis deux mois plus tard du PC du Rgt implanté sur le stade du Chayla) fut la suivante: " Nous gérons au jour le jour. Nous sommes présents".
RépondreSupprimerIl n'est donc pas étonnant que cette affaire se terminât mal !!
Excellente analyse de la situation, qui rejoint le témoignage que j'ai laissé sur le site Theatrum Belli : http://www.theatrum-belli.com/archive/2011/10/20/beyrouth-23-octobre-1983-souvenons-nous-des-paras-du-drakkar.html Pour avoir vécu sur le terrain cette expérience douloureuse, comme officier de l'une des 4 compagnies TAP déployées alors à Beyrouth Ouest, j'en ai tiré les mêmes conclusions que Michel Goya.
RépondreSupprimerj y etais , creuser pour pour les aider a survir et on m a donner des medialles , jamais achetees.
SupprimerBonjour, votre blog est très intéressant.
RépondreSupprimerJe vous invite à découvrir celui de Joseph HOKAYEM dont j'ai fait connaissance sur les réseaux sociaux et j'ai présenté son travail sur mon blog.
http://jacobaudrey.wordpress.com/2012/08/10/joseph-hokayem-secretaire-de-redaction-a-la-revue-defense-nationale-moyen-orient/
http://veillegeostrategiquemoyenorient.wordpress.com/
Bonne continuation.
Bonjour,
RépondreSupprimerEn tant que Libanais chrétien ayant vecu sur place les faits mentionnés, je suis sideré par l'analyse à l'emporte-pièce de l'expert Michel Goya. Ayant cotoyé l'armée francaise de 1982 jusqu'à son retrait, j'y ai vu une armée peu motivée de toute facon qui n'aurait pas eu plus de succès au Liban qu'en Indochine, Algérie. Elle n'aurait pas réussi là où les armées américaine et israélienne ont échoué...
L'éternelle phrase de Clausewitz prévaut toujours « La guerre est une poursuite de l'activité politique par d'autres moyens ». Le criminel dictateur Syrien Hafez el Assad lui l'a bien compris... Son armée au Liban ayant été mise en échec par les libanais chrétiens à Ashrafiyeh 1978 et Zahleh 1980, puis battue à plat de couture par l'armée israélienne en 1982, il a pris une autre voie indirecte (pour paraphaser Liddel Hart) qui a eu plus de succès (hélas).
Il a adopté une tactique "underground" -> utiliser ses services secrets non pas à des buts militaires mais politiques. Il a ainsi infiltré des partis libanais pour les inféoder et les diriger contre le gouvernement libanais. C'est ce qui a marché contre La Russie tsariste quand les services de renseignements allemands ont infiltré dans cet Empire, Lenine et sa révolution en 1917.
En cela Hafez el Assad a bati avec patience et une efficacité diabolique un travail de sape par ses sous-contractants libanais druzes, chiites des présences militaires occidentales au Liban. Une fois le gouvernement libanais isolé, il a introduit la discorde dans le camp Chrétien en manipulant la structure bi-céphale de cette communauté.
Qui sait? il s'est peut-être inspiré des exploits de Paul-Alain LEGER et de sa "bleuite" en tout cas il peut donner des leçons à Machiavel, Borgia.
2000 hommes c'est bien trop peu pour peser un peu dans une ville de 2 millions d'habitants, même une coalition de 20 000 hommes a peu de valeur militaire à cause des divergences entre stratégies nationales et des fortes restrictions d'engagement.
SupprimerDans la région, la France n'a pas les moyens militaires d'être autre chose qu'un partenaire minoritaire et sans poids vraiment significatif, comme justement souligné même les US et Israel ont échoué. A partir du moment où on s'est impliqué dans le conflit libanais, on ne pouvait qu'encaisser les coups sans pouvoir les rendre quelque soit la stratégie adoptée.
Dans les région les forts étaient les puissances militaires régionales (Israel, Syrie, etc.) et ceux qui en sous-main financaient les forces locales.
"Ayant cotoyé l'armée francaise de 1982 jusqu'a son retrait, j'y ai vu une armée peu motivée "... Pour avoir fait parti de cette Grande Armée et ayant servi en 1981 et 1986 à la Finul, en 1982 à la FIB, en1982 et 1984 à la FMSB, je peux vous dire que nous ne manquions pas de motivations, mais avions beaucoup de frustrations à ne pouvoir agir comme il se doit. La démotivation venait du pouvoir politique, jamais de nous, soldats. Nous aimions le peuple Libanais qui nous a toujours accueillit avec beaucoup de chaleur, d'amitié, de réconfort... ah si nous avions pu leur rendre au centuple... Quand les libano chrétiens venait nous voir pour dire combien ils regrettaient que nous arrivions trop tard, après leurs massacres., c'est un fait politique, non pas militaire.
Supprimerj'ai fait Didon 1et4 ET malgré les pertes on a jamais été peux motivé
SupprimerIl convient de rappeller la perte de 7 autres militaires françaiis à Beyrouth dans le cadre de mission dite du "Détachement des Observateurs" entre 84 et 86. Ces "casques blancs" avec infiniment moins de moyens que les "casques bleus" ont également tenté de "limiter les dégâts" de cette guerre fratricide.
RépondreSupprimerMerci pour eux Frédéric Goudon. !
Supprimer« avec infiniment moins de moyens » : en matériels ( 1 PA dont il était recommandé de ne pas se servir) et en personnels (les effectifs n'ont jamais dépassé 80 à 85)
Tout cela est exact et il est bien, parfois, de s'en souvenir.
SupprimerCes observateurs, ils ont des héritiers:
Supprimerhttps://www.letemps.ch/monde/enora-chame-plus-pres-horreurs-guerrieres
Grace à l'argent de l'arabie saoudite, nous allons pouvoir aider à défendre la démocration et un système pluri confessionnel. Nous aurions été en meilleur santé economique, nous aurions du le faire entièrement de notre propre initiative. Mais au moins nous avons le matériel. Mais dans quelques mois ce type d'accord pourra être bloqué au titre que ce ne sont pas nos alliés direct et qu'il faudrait l'accord de Berlin. D'jà que nous avons un mal de fou à le persuader de nous laisser livrer nos frégates au russes. on peut craindre dores et déjà pour les personnes dont les emplois sont liés à ces contrats qui verront leur chaine de montages démontées et livrées au 4 vent.
RépondreSupprimerJ'ai lu dans le chapitre intitulé "le retour de la Syrie et l'arrivée de l'Iran": "bombardement de l'ambassade de France (à Beyrouth) le 31.08.1983 ..... quatre soldats et un policier tués..."
RépondreSupprimerRéponse officielle: Hezbollah....réponse réelle : tsahal....
source: attaché militaire français présent sur les lieux à ce moment....
La mémoire de nos tués et blessés du «Drakkar» semble aujourd'hui flétrie... J'ai ainsi noté que le site de l'Association (dite) de soutien à l'armée française (ASAF) n'a pas pipé mot de ce triste anniversaire. On s'en étonnera moins quand on aura lu, sous la plume de Madame Galacteros, membre du conseil d'administration de l'ASAF, une litanie d'éditoriaux où, à chaque fois, elle se répand en lamentations et autres critiques acerbes contre la politique française d'opposition à Bachar El-Assad ; celui-là même dont le père est le commanditaire principal de l'attentat. Avec ce genre de «soutien», nos soldats sont en effet bien pourvus ! Il faut reconnaître qu'en la matière, le prédécesseur de notre Président actuel avait commencé de salir la mémoire de "Ceux du Drakkar" en invitant ce même Bachar aux cérémonies du 14-Juillet 2008 alors même que la promotion de l'École militaire interarmes qui défilait devant lui, portait le nom du lieutenant de la Batie, officier du 1er RCP tué au Drakkar...
RépondreSupprimerLe propre de la diplomatie c'est de discuter avec tout le monde. Même si le père porte la responsabilité des morts du Drakkar (et pas que lui), la situation, en 2020 en Syrie avec son fiston, ne doit pas être gérée sur la base de fait vieux de 40 ans. Je conçois que ça puisse être douloureux et révoltant mais c'est ainsi. Sinon, en souvenir de Bouvines, nous ne travaillerions pas avec les british ?
SupprimerMadame Galacteros a bien raison de dénoncer la politique étrangère française depuis 2011 vis à vis de la Syrie (et de la Libye), qui a consisté, si vous n’avez pas encore compris à renverser un gouvernement légitime en soutenant une internationale djihadistes armée et financée par les petromonarchies et la Turquie. Turquie qui continue la même stratégie et Libye et Haut Karabakh.
SupprimerJ y était en février 84 avec le 2m rima,4mcie,une pensée pour Francis Sanchez. Rencontre plus tard au 33m rima avec le major marie magdelaine, et a
RépondreSupprimerSarajevo avec le lt Goya au batinf4! 4m cie du 21, vive la colo!
Je cherche à joindre toute personne ayant connu mon ami para GASSEAU Guy,ayant perdu la vie lors de l'attentat de Drakkar au LIban en 1983.
RépondreSupprimerUn désastre pour notre armée, ils sont mort pour rien.
RépondreSupprimerJ'y étais nous étions tous motivés pour combattre le tout début du terrorisme islamiste,nos dirigeants politiques n'étaient pas à la hauteur, des bizounours qui avaient décidés d'être gentil avec tous le monde. Résultats!! Nos frères sont mort pour rien....
RépondreSupprimerBravo pour ce récit commémoratif étayé par des réflexions politiques. Pourquoi n'avoir pas dit que le contingent britannique n'avait pas eu semblable drame? Serait-ce son "background" des opérations en Irlande du Nord?
RépondreSupprimerPetite pierre à l'édifice de la Mémoire:
RépondreSupprimerhttps://theatrum-belli.com/beyrouth-23-octobre-1983-souvenons-nous-des-paras-du-drakkar/
Aujourd'hui encore, on se souvient...
Supprimerhttps://www.ladepeche.fr/2022/10/18/pamiers-dimanche-on-commemore-lattentat-qui-a-tue-58-parachutistes-au-liban-10746776.php
Bonjour Monsieur Goya
RépondreSupprimerquelques précisions de la part d'un troupier sur les lieux en 81 et 82 :
- "La France, accusée par ailleurs d’être trop favorable aux Palestiniens" possible de la part des grosses têtes parisiennes, pas pour le troupier qui n'avait droit de leur part qu'à insultes et crachats.
Présent à la Cie d'Appui sur le Piton Naquoura (2/21 RIMa, Cne Garcin), nous voyions en fin de mandat passer les obus de l'artillerie palestinienne passer au dessus de nous. Cela n'augurait rien de bon pour l'années suivante!
-"(FINUL) est mise en place. Elle n’empêche en rien les Israéliens de revenir une nouvelle fois en juin 1982"
J'étais au "Frenchbatt" nouvellement créé avec le 8 RPIMa, 1/21 RIMa et peloton AML du RICM. Nous étions à peine installés quand Tsahal a attaqué le 6/6/82. Vrai, c'était la DEROUTE à la Finul mais arrivés au contact du bataillon français nous avons pris les dispositions de combat. Contrairement à ce qu'écrit un des intervenants, nous n'étions nullement démotivés même si en face arrivait une brigade blindée israélienne. Après un temps qui m'a semblé une éternité, nous les avons laissé passer...
Le Col Zeisser nous a dit qu'il avait demandé des ordres à Paris... sans réponse. Il a pris sur lui cette décision, économiser la vie de ses soldats.
C'est à partir de ce moment seulement que le moral est tombé dans les chaussettes.
Il est remonté en flèche quand nous avons eu ordre de départ pour Beyrouth en septembre. Les casques bleus ont été recouverts de capuches S300 et les béret bleu ciel disparaissent dans les sacs au profit de nos bérets noirs (rouges pour les paras). Nous redevenions enfin de vrais soldats français!
Pour terminer, un grand respect à nos morts du Drakkar et affectueuses pensées pour leur familles et les
survivants. Je n'oublierai jamais.
Amitiés
Quelques photos d'époque, ça a un peu vieilli le côté Starsky et Hutch:
Supprimerhttps://mobile.twitter.com/evil_SDOC/status/1365066208576483332
Le "cerveau" de cet attentat a fini ses méfaits en 2008:
RépondreSupprimerhttps://mobile.twitter.com/evil_SDOC/status/1095263777526894593
Les survivants de cette période se font vieux, mais il y a des noms qu'on est heureux de voir de la rubrique nécrologie:
RépondreSupprimerhttps://www.lefigaro.fr/international/covid-19-le-libanais-anis-naccache-ancien-bras-droit-du-terroriste-carlos-est-decede-a-damas-20210222
Toujours les mêmes acteurs dans ces tragédies:
RépondreSupprimerhttps://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/il-y-a-30-ans-l-attentat-contre-drakkar-a-beyrouth-5373
Le Liban est l'exemple abouti de l'open society: une société sans état où la corruption règne.
RépondreSupprimerhttps://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/04/dominique-edde-une-overdose-mortelle-de-mensonge-affecte-la-pensee-jusqu-a-la-moelle_6090526_3232.html
Quel bordel c'était cette affaire!
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/iuSMk6714zo
C'est toujours la même histoire avec les soldats tombés loin de la France (dernière partie sur le Liban en 78):
https://youtu.be/gwl2iibdlLM
Aujourd'hui, cela sent mauvais aussi...
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/04/dominique-edde-une-overdose-mortelle-de-mensonge-affecte-la-pensee-jusqu-a-la-moelle_6090526_3232.html
Et même un peu le gaz:
https://www.intelligenceonline.fr/grands-contrats/2021/09/01/le-russe-stroytransgaz-epine-dans-le-pied-du-plan-de-sauvetage-energetique-americain,109688030-art
Cela sent même de plus en plus le gaz, les grands requins sentent le sang et les dividendes...
Supprimerhttps://www.intelligenceonline.fr/grands-contrats/2021/09/30/l-entree-d-halliburton-sur-le-marche-gazier-israelien-souleve-les-foudres-de-beyrouth,109694639-art
En fait, cela sent BEAUCOUP le gaz!
Supprimerhttps://www.intelligenceonline.fr/grands-contrats/2021/09/30/l-entree-d-halliburton-sur-le-marche-gazier-israelien-souleve-les-foudres-de-beyrouth,109694639-art
La délimitation des eaux et donc du gaz offshore entre Israël et le Liban serait actée, notamment grâce à la France:
Supprimerhttps://mobile.twitter.com/franceenisrael/status/1581205120020230145
Mais la Turquie se sent à l'étroit, comme naguère la Syrie:
https://www.courrierinternational.com/article/analyse-turquie-grece-la-guerre-eclatera-t-elle-soudainement-de-nuit
L'In-Sultan qui voit arriver l'élection présidentielle de 2023 cher he à briller à l'international, car la situation interne de la Sublime Porte n'est pas aussi brillante que les succès à l'exportation du Bayraktar TB2:
https://www.adiac-congo.com/content/petrole-ankara-appelle-lever-les-sanctions-contre-le-venezuela-et-liran-142308
Une raison du drame est que le nouvel ambassadeur de France, Fernand Wibaux, vient d'arriver et commence seulement à réorganiser l'ambassade et à établir son réseau de contact et d'information auprès de chaque faction libanaise. Il le fera de façon systématique, au grand effroi du Quai d'Orsay et évitera bien des drames mais pas l'attentat du Drakkar. http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=101504
RépondreSupprimerEt aujourd'hui ce pays est devenu un pays virtuel...
RépondreSupprimerhttps://claudeelkhal.blogspot.com/2021/10/lete-meurtrier-et-lautomne-des.html
Un temps déraisonnable, qui est encore dans toutes les têtes au pays du cèdre...
RépondreSupprimerhttps://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/memory-box-une-plongee-dans-le-beyrouth-des-annees-1980-4088168
Le pays du Cèdre est sans gouvernail, Michel Aoun (87 ans) a quitté la présidence sans successeur et en contestant tout crédit au gouvernement.
SupprimerUn cirque…
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/liban-michel-aoun-quitte-le-palais-presidentiel-sans-successeur-designe_5450509.html
Il nous devait pourtant une fière chandelle le Michel...
https://www.ladepeche.fr/article/2013/01/25/1544749-tarbes-comment-j-ai-exfiltre-le-general-aoun.html
https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/08/16/le-president-libanais-qui-na-jamais-pardonne-a-la-france-de-lavoir-sauve/
Depuis Mossadegh que d'histoires avec les Perses.
RépondreSupprimerhttps://www.les-crises.fr/confessions-dun-assassin-economique-par-john-perkins/
Le Shah d'Iran aurait été sorti pour avoir choisi le pétrolier italien aux américains, quelle erreur d'appréciation!!!
https://www.geo.fr/histoire/revolution-iranienne-pourquoi-loccident-a-joue-avec-le-feu-197111
Une réunion à la Guadeloupe favorisait le retour de Khomeiny!
https://www.lepoint.fr/monde/les-derniers-secrets-du-shah-d-iran-12-12-2015-1989410_24.php
Suivi de la guerre Iran-Irak:
https://www.iris-france.org/note-de-lecture/la-guerre-iran-irak-premiere-guerre-du-golfe-1980-1988/
Depuis, l'Iran est dans la ligne de mire.
Comme le disait Henry Kissinger: "Il est très difficile d'être l'ennemi des Etats-Unis, mais être notre ami est mortel"
1979, outre le fait d'être l'année du deuxième choc pétrolier (le premier a eu lieu en 1973) a été importante dans le monde arabo-musulman: la révolution iranienne, la prise d'otages à la grande mosquée de la Mecque en Arabie saoudite et pour finir l'invasion soviétique de l'Afghanistan et son pendant pour faire un Vietnam inversé, l'opération "Cyclone" des américains qui ont armés "les combattants de la liberté".
SupprimerDepuis, c'est la course à l'echalotte du "plus musulman qus moi, tu meurs".
https://www.lorientlejour.com/article/1308495/-khomeyni-ma-tuer-.html
Pour masquer l'anniversaire de l'évacuation piteuse de l'aéroport de Kaboul en août 2021, les américains viennent de se payer le dinosaure du djihadisme sunnite mondial de ces années fastes.
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/mort-d-al-zawahiri-tout-un-pan-du-djihadisme-contemporain-s-en-va-avec-lui_2177987.html
Mais l'histoire du djihad mondial est loin d'être finie.
Les armées du Moyen-Orient et les clichés afférents...
RépondreSupprimerhttps://orientxxi.info/magazine/armees-arabes-ce-qui-cause-les-defaites,5436
La France n'a plus les moyens d'y jouer depuis longtemps, juste de servir de caution morale aux américains.
Depuis, comme pour Charlie Hebdo et nos salafistes, tout est pardonné!
RépondreSupprimerhttps://www.maghreb-intelligence.com/le-cadeau-interesse-du-hezbollah-libanais-au-reconnaissant-emmanuel-macron/
La délimitation des eaux et donc du gaz offshore entre Israël et le Liban serait actée, notamment grâce à la France:
Supprimerhttps://mobile.twitter.com/franceenisrael/status/1581205120020230145
Parmi les multiples dépendances des pays européens, il en est une plus visible que les autres: l'énergie.
https://www.letemps.ch/opinions/dominance-energetique-plus-importante-puissance-armee
On a aussi eu des attentats en France:
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_1985-1986_en_France
Les terroristes islamistes sont des sunnites depuis 1995, mais il y a tout de même eu une tentative déjouée en France en 2018 contre "les Moudjahidin du peuple", organisation opposée au pouvoir des mollahs:
https://www.lepoint.fr/monde/attentat-dejoue-en-france-le-diplomate-iranien-definitivement-condamne-05-05-2021-2425132_24.php
Je me souviens...
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/Adhocratius/status/1584125594316738567
Toujours les mêmes lignes de fracture et les mêmes acteurs...
RépondreSupprimerhttps://www.rfi.fr/fr/europe/20221021-guerre-en-ukraine-on-voit-une-red%C3%A9finition-des-alliances-en-ce-moment
Vous oubliez de dire que la marine américaine apportait un appuis feu aux phalangistes, c'est pour cela qu'ils ont été pris pour cible, c'est le problème d'être belligérant dans une guerre sans le déclarer, on pourrait faire un parallèle avec ce qui ce passe en Ukraine ou l'occident est partie prenante, et le jour ou les russes vont décider de taper un satellite ou autre outil qui sert à leur faire la guerre, on sera impuissant et ont va passer pour des idiots comme Mitterrand avec sa jeep .
RépondreSupprimerJe pense que par "Mitterrand avec sa jeep" vous faites reference a la navrante histoire de la jeep peinte bleu-blanc-rouge et chargee d'explosifs, deposee par la DGSE devant la grille de l'ambassade iranienne en represaille a l'attentat du Drakkar, et qui n'a pas explosee malgre les tirs de la DGSE sur la jeep.
SupprimerL'episode est mentionne dans les documentaires "Raison d'Etat, l'attentat du Drakkar", et l'excellente "Histoire des Services Secrets Francais".
Je pense qu'ils ont fait plus que "passer pour" des idiots. Il est difficile de regarder ces documentaires sans conclure que les ministres en question et leurs cabinets etaient tous de parfaits abrutis.
D'abord les occidentaux ont beaucoup de satellites, ensuite, il faut savoir que si la russie "dégomme" un satellite, les usa comme les européens en feront de meme avec la satellites russes. C'est fini pour la russie, le temps de "je fais ce que je veux..."
SupprimerLe pays du Cèdre est sans gouvernail, Michel Aoun (87 ans) a quitté la présidence sans successeur et en contestant tout crédit au gouvernement. Un cirque…
RépondreSupprimerhttps://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/liban-michel-aoun-quitte-le-palais-presidentiel-sans-successeur-designe_5450509.html
En 2006, l'armée israélienne a pu constater l'inanité du système "bases de défense":
RépondreSupprimerhttps://classe-internationale.com/2020/11/12/la-guerre-hybride-3-4-la-seconde-guerre-du-liban-2006-le-parfait-exemple-dun-conflit-hybride/
Alors que l'on parle de "haute intensité", ces horreurs sont toujours l'alpha et l'omega de la destruction des armées sans tirer un seul coup de feu...
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2016/12/si-tu-veux-la-paye-ne-prepare-pas-la.html
La mort lente...
Depuis 1979, le sunnite a remplacé le chiite dans le mode opératoire des fanas de l'attentat et du meurtre gratuit.
RépondreSupprimerhttps://www.lorientlejour.com/article/1308495/-khomeyni-ma-tuer-.html
À un recent attentat sur Salman Rushdie près (et une tentative heureusement avortée à Villepinte):
https://actualitte.com/article/108508/international/attentat-contre-rushdie-les-etats-unis-annoncent-des-sanctions
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/05/attentat-dejoue-de-villepinte-un-diplomate-iranien-definitivement-condamne-a-20-ans-de-prison_6079215_3210.html
"La diplomatie des otages" est toujours à la mode en Iran:
Supprimerhttps://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/en-iran-les-arrestations-doccidentaux-comme-monnaie-dechange_5230792.html
Ĺ'attentat du Drakkar, 40 ans déjà...
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/SebLecornu/status/1609822007281029121
"Il y a 40 ans au Liban : le Drakkar, un piège mortel pour les paras français"
RépondreSupprimerhttps://www.france24.com/fr/drakkar-attentat-liban-beyrouth-parachutistes
Que pensez-vous de la réfutation de la version du camion piégé (sur la base des témoignages des survivants [c'est dans l'article]) en faveur de celle d'un minage préalable du bâtiment, par les Syriens apparemment ?
Cordialement.
Photo terrible des 58 cercueils dans la cour des Invalides. Respect à ces hommes.
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