tag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post2656003989829075846..comments2024-03-27T21:11:37.994+01:00Comments on La voie de l'épée: Transformation 1916-Le processus d'innovation de l'armée française de l'hiver 1915 à la bataille de la SommeMichel Goyahttp://www.blogger.com/profile/03230946392725826708noreply@blogger.comBlogger15125tag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-88747132808910298062016-02-23T19:39:07.331+01:002016-02-23T19:39:07.331+01:00Mon colonel,
Je ne suis pas sûr que vous deviez r...Mon colonel,<br /><br />Je ne suis pas sûr que vous deviez regretter d'avoir lu les mémoires de Weygand, qui pour une large part procèdent de l'autosatisfaction et relèvent d'un conformisme assez surprenant ( je pense surtout, bien sûr, à la période du deuxième conflit mondial). Evidemment, face à De Gaulle, il n'était pas de taille...<br /><br />Mais le premier tome demeure un très intéressant témoignage ( rien à voir, en effet, avec la sociologie des organisations, même si ses considérations sur l'intérêt d'un E-M très concentré gagnent à être étudiées) de l'époque à laquelle renvoie votre article.<br /><br />J'avoue, à ma très grande honte, n'avoir pas encore lu vos deux ouvrages...gageons qu'une fois cette lacune comblée, je ne manquerai pas de vous faire part de mes réflexions!<br /><br />Amicalement à vous, continuez à entretenir ce blog, secourable antidote à l'avachissement intellectuel.<br /><br />akelanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-48101394647881528682016-02-23T18:39:53.555+01:002016-02-23T18:39:53.555+01:00Petit panorama du conflit en Europe en 1916 par Ma...Petit panorama du conflit en Europe en 1916 par Marc Pierre<br />Bonjour,<br />Au plan opératif, la plupart des fronts européens sont en place. Le front italien est la conséquence directe de l'entrée en guerre de l'Italie au côté des Alliés en mai 1915. Le front macédonien ou de Salonique, suivant la frontière gréco-serbe et coupant en deux la principauté albanaise à l'Ouest, est en cours de constitution. Entre le front russe à l'Est et le front macédonien, le royaume de Roumanie, riche de ressources pétrolifères, est encore épargné par la Grande Guerre. Il constitue donc un enjeu majeur pour les deux camps.<br />Au plan stratégique, l'année 1916 correspond à une évolution majeure dans la conduite de la guerre. En effet, les années 1914 et 1915 ont vu la suprématie des empires centraux qui, disposant de l'initiative stratégique et d'une supériorité technologique, ont réalisé des gains territoriaux substantiels. La puissance économique, matérielle et humaine allemande ainsi que son organisation, verticale et focalisée sur l'empereur, conforte la suprématie des Outre-rhénans en matière de coordination des efforts centraux. Du côté allié, la classe politique s'est contentée de s'en remettre à l'expertise des chefs militaires pour contenir l'initiative ennemie sur tous les fronts. Or, 1915 s'est signalée par une série de contretemps alliés. Le printemps et l'été voient les Centraux progresser considérablement à l'Est, tandis que l'automne voit l'offensive française bloquée en Champagne, la fin piteuse de l'expédition alliée dans les Dardanelles et la conquête du territoire serbe. C'est donc dans un climat de méfiance que se déroule, du 6 au 8 décembre 1915, la Conférence inter-alliée de Chantilly, au Grand Quartier Général du généralissime Joffre. Si le principe d'une offensive généralisée et simultanée sur tous les fronts est convenu pour 1916, en l'absence de résultats tangibles, la position du général Joffre, au pouvoir plus théorique qu'effectif sur la manœuvre générale alliée, est de plus en plus critiquée dans les milieux politiques, notamment par Aristide Briand. Les politiques alliés paraissent enfin vouloir prendre en main la conduite de la guerre, préfigurant ainsi l'amorce d'un changement majeur.<br />Au plan tactique, à cause de la multiplication et de l'étirement des fronts, les commandements des deux camps, par prudence et commodité, préfèrent s'en tenir au schéma éprouvé de la guerre de position, chacun espérant secrètement la survenue d'une percée significative dans le dispositif adverse qui pourrait faire basculer l'issue du conflit. Dans ce contexte, des avancées technologiques majeures comme les obus-torpilles, la télégraphie sans fil (T.S.F.) et la photographie d'observation aréienne, par exemple, sont réalisées.<br />Au plan politique, les soldats des deux camps gagnés par la lassitude des combats sont plus sensibles aux discours pacifistes à l'arrière des fronts. Le principe des nationalités soutenu par l'Office central des nationalités créé en 1912 trouve écho dans les rangs austro-hongrois, russes, britanniques et français. Chez les premiers, la conscience nationale est perçue avec plus d'acuité parmi les Polonais, Tchèques et Slovaques, Croates, Slovènes, Bosniens et Serbes, tandis que chez les seconds elle l'est parmi les Polonais, les Finlandais, les Baltes et les Moldaves. A pareille époque, surgit une conscience nationale à relent anti-colonial chez les Indiens et les Egyptiens sous tutelle britannique. Ainsi se profile une prochaine Conférence des nationalités à Lausanne, les précédentes ayant eu lieu à Paris en 1912 et en 1915.<br />En conclusion, 1916 peut être considérée comme une année charnière. Si la perspective de la victoire finale n'est désormais plus certaine du côté central, celle d'une défaite concomitante n'est plus inévitable du côté allié.<br />Salutations à tous.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-80233646093357027832016-02-23T17:18:12.904+01:002016-02-23T17:18:12.904+01:00Pour ma part j'ai lu La chair et l'acier o...Pour ma part j'ai lu La chair et l'acier ouvrage dès plus intéressant beaucoup de chiffres en particulier le rapport sur la quantité de munitions utilisées et le nombre de morts tués au combat un ratio tellement faible que sans les chiffres j'aurai eu du mal à le croire en fait ce sont les conditions d’hygiène et de malnutrition qui ont fait le plus de victimes. <br />La guerre de 14 a laissé une profonde blessure dans ma famille comme pour beaucoup de famille Française mon arrière grand père est mort à Verdun seul son casque a été retrouvé avec son matricule inscrit à l'intérieur à part son nom inscrit sur le mausolée rien le néant, il laissa pour la patrie une veuve de 29 ans et trois orphelins à l'époque il n'y avait pas de protection sociale valait mieux être en bonne santé et malgré ça il fallu remettre le couvert en 40 autant vous dire que dans ma famille nous n'avons jamais porté les Allemands d'en notre cœur. Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-51305081357018100332016-02-23T12:37:01.990+01:002016-02-23T12:37:01.990+01:00Merci. J'avoue que je n'ai pas lu Weygand ...Merci. J'avoue que je n'ai pas lu Weygand (je le regrette). Je doute qu'il ait appliqué une méthode de sociologie des organisations et soit entré autant dans le détail que j'ai pu le faire dans ma thèse, dont est issue ce très court texte (par ailleurs résumé et "désourcé"). Je ne peux que vous inviter à lire "La chair et l'acier" ou "L'invention de la guerre moderne" (c'est la même chose) pour comparer. Je serai sincèrement très heureux de lire le résultat de cette comparaison.Michel Goyahttps://www.blogger.com/profile/03230946392725826708noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-83994891115774050252016-02-23T12:04:40.564+01:002016-02-23T12:04:40.564+01:00Très intéressant article, comme toujours, mon colo...Très intéressant article, comme toujours, mon colonel. <br /><br />Sans minimiser votre apport, il me semble toutefois que cela a déjà été écrit - je pense notamment au premier tome des mémoires du général Weygand.Akelanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-37609814537400983782016-02-23T12:01:21.087+01:002016-02-23T12:01:21.087+01:00Sauf erreur, Weygand n'était pas passé par l&#...Sauf erreur, Weygand n'était pas passé par l'Ecole de Guerre...sa carrière n'en est que plus surprenante.Akelanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-20205524134250319232016-02-23T06:32:05.354+01:002016-02-23T06:32:05.354+01:00Lapsus signalé ;) Chute du gouvernement le 12 janv...Lapsus signalé ;) Chute du gouvernement le 12 janvier 1913, non en 2013.<br /><br />Quand a la puissance de feu des forces françaises actuelles alors que ne cesse de répété "pas un pas sans appui", c'est en effet un débat pertinent. 3 LRM au Mali pour compenser le retrait de chasseurs ! Même avec une portée de 84 km, c'est bien trop peu pour faire une différence... Frédérichttps://www.blogger.com/profile/08853152023916266958noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-63419077838055509722016-02-22T23:35:11.670+01:002016-02-22T23:35:11.670+01:00On ne louera jamais assez l’adaptation dont ont su...On ne louera jamais assez l’adaptation dont ont su faire preuve les combattants de cette époque. Toutefois glorifier les réflexions d’états-majors au cours de la guerre, et du massacre des fantassins, risque de passer sous silence l’incapacité coupable à la préparer de la meilleure façon. C’est en particulier le cas dans le domaine de l’artillerie. Sur ce sujet l’ouvrage de 2001 « Le gâchis des généraux » de Pierre Miquel apporte un éclairage intéressant.<br />A partir de la page 35 : <br />« les directions d’armes, l’artillerie, le génie,…dépendaient encore directement du ministre », « leur indépendance vis-à-vis du futur généralissime en matière d’artillerie surtout était regrettée par Joffre »<br />« Messimy (général et ministre de la guerre) affirme qu’il savait parfaitement que l’Allemagne armait ses corps de bataillons d’obusiers lourds de 105 et 150. Mais les officiers de la 3ème direction de l’artillerie (qui dépendaient pourtant de lui) refusaient la mise à l’étude des armes lourdes»<br />« Le général Michel partageait l’hostilité des bureaux à la multiplicité des calibres, le 75 devait servir à tout »<br />« Le 12 janvier 2013, le Cabinet Cailleaux tombait et les bureaux de l’artillerie enterraient le projet de pièces lourdes »<br />« Ces officiers fonctionnaires, surs de leur bon droit et de la valeur de leur théorie offensive liée à l’emploi exclusif du canon de 75, engageaient une campagne contre Millerand, successeur de Messimy à la Guerre, rallié à la mise en fabrication d’un canon de 105 à tir rapide. Ils faisaient savoir qu’une plaquette miraculeuse, dite malandrinette…permettrait au 75 d’effectuer un tir plongeant ». <br />Page 44 « L’omnipotence des directeurs se substituaient à l’impuissance des ministres et ainsi s’explique l’absence d’artillerie lourde de campagne en 1914 et la fourniture insuffisante d’obus de 75 »<br />Joffre s’est retrouvé sans autorité sur des experts de l’artillerie « qui jouissaient de bonnes relations dans la presse et dans les commissions parlementaires ».<br />Dans le domaine de l’artillerie, le processus d’innovation de l’Armée semble surtout avoir été un rattrapage en catastrophe d’une préparation déplorable. Et le prix du sang versé est surtout celui de ce manque. Si glorifier le sacrifice des poilus, qui si l’on en croit « Le Feu » d’Henri Barbusse ne se sentaient pas particulièrement reconnus, sert à masquer les erreurs qui y ont conduit, alors cela ne fait que préparer le prochain sacrifice. <br />Nul ne conteste au soldat français son courage et sa capacité de mourir dans l’honneur. Pour sa capacité à gagner des guerres les avis pourraient être plus partagés. Comme dit le personnage de Becket dans la pièce éponyme de Jean Anouilh « L’honneur du soldat c’est de vaincre ». <br />Avons-nous appris ? Losque l’on voit le retards dans la capacité « Drones » on s’interroge. Lorsque l’on voit des frégates FREMM remplacées par des FTI ne disposant pas de capacités missiles mer-sol parce que la DGA juge que cela correspondra mieux au marché on peut en douter. Voulons-nous équiper nos armées des moyens de faire face aux différentes missions ou maintenir l’entre-soi d’un système économique ?<br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-73194797189678301702016-02-22T22:19:29.137+01:002016-02-22T22:19:29.137+01:00Merci pour ce compte rendu du remue méninges de l&...Merci pour ce compte rendu du remue méninges de l'EM de 14 18.Les origines X(Joffre,Foch,Fayolle) et Cyr des participants (Pétain,Castelnau,Weygand)devaient donner de la diversité et du piment aux échanges.On peut regretter qu'aujourd'hui un seul moule de formation initiale existe n'encourageant pas à priori la diversité de la réflexion<br />Tous passaient néanmoins par l'Ecole de Guerre et sa pensée unique.Celà provoqua le propos suivant de Gallieni:"S'il reste des explosifs à la fin du conflit,je fais sauter l'Ecole de Guerre".....et ce en face d'anciens patrons de l'institution.<br />Il est aussi remarquable que des officiers subalternes soient employés sur des missions essentielles en prise directe sur l'EM qu'ils soient X (Doumenc) ou Cyrards(Pujo,de Bissy),la fonction et la réflexion prévalant sur les grades.<br />Je ne sais pas si l'ouvrage examine le rôle du Colonel Etienne(X) qui, avant de mener la mécanisation blindée, créa les premières unités aériennes et qui, sur le terrain lors de la bataille de Charleroi, mit en place une coordination entre une petite escadrille d'observation qu'il avait réclamée et le régiment d'artillerie qu'il commandait.<br />Pour finir une petite curiosité:un seul régiment d'infanterie conserva durant toute la durée de la guerre le même chef de corps:le 39 RI normand où servit Dorgelès.Il s'agissait du Colonel Gibon Guilhem dont on peut consulter une biographie Wikipédia..........en anglais .<br /><br />harrynoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-15887815462866661942016-02-22T21:14:48.268+01:002016-02-22T21:14:48.268+01:00Mon colonel,
Article intéressant comme toujours, ...Mon colonel,<br /><br />Article intéressant comme toujours, mais un reproche vous passez quasiment sous silence la stratégie de Joffre et de ses adjoints. Jusqu'en en 1916 (Verdun et la bataille de la Somme) et 1917 (chemin des dames), certes elle intégrera à partir de 1916 une préparation intense d'artillerie, mais toujours suivie d'assaut en masse d'infanterie avec les résultat que l'on connait !..... Il faudra quand même près de trois ans pour que l'état-major prennent en compte, l'inanité de ces sacrifices de l'infanterie : révocation de Joffre et Nivelle.Trekkerhttps://www.blogger.com/profile/18329122888219851925noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-24000545913192630722016-02-22T09:38:34.448+01:002016-02-22T09:38:34.448+01:00ne pas oublier aussi les provençaux du XVième corp...ne pas oublier aussi les provençaux du XVième corps, qui n'ont pas démérité.<br />Quelquesoit l'origine régionales des fantassins, aucun n'a démérité.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-35937324625764796442016-02-22T03:50:40.066+01:002016-02-22T03:50:40.066+01:00Mon colonel,
Il est intéressant de souligner dans...Mon colonel,<br /><br />Il est intéressant de souligner dans cet article que même une armée en guerre doit s' entraîner pour maintenir ses compétences, en acquérir de nouvelles et innover. Cependant ce temps de "secteur calme" ne semble plus être ménagé aux unités qui enchaînent les opérations intérieures, extérieures et formations initiales (signes néanmoins positif que l'on recrute). Quant à la formation des cadres, celle-ci est quasi-inexistante et aucune production intellectuelle n'est exigée de leur part(faute de temps mais aussi peut-être par manque de hauteur de vue collective).<br />Nous risquons alors en continuant sur cette lancée de perdre nos savoir-faire acquis au prix du sang au cours des OPEX de ses vingt dernières années et de ne pas saisir les innovations doctrinales et tactiques offertes par nos nouveaux matériels et technologies. Il faudra peut-être alors encore à nouveau de trop nombreuses pertes en cas de conflit majeur pour rattraper les retards consentis en temps de paix.<br /><br />Respectueusement,<br /><br />LTN<br /><br />fantassinnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-21282565316362935422016-02-21T20:58:28.143+01:002016-02-21T20:58:28.143+01:00Merci pour cet article.
N'oublions pas le sac...Merci pour cet article.<br /><br />N'oublions pas le sacrifice des Poilus. <br /><br />Quand, les planqués de l'arrière se divertissaient, ils méritaient de la République. <br /><br />Pour en revenir à l'article, vous soulignez un point très important, que les généraux étaient des rois nus. En effet, la réussite des plans d'opération des généraux, reposaient sur la cohésion de la troupe qui dépendait de la qualité des cadres de contact, qui seront décimés car ils étaient les premiers à monter hors de la tranchée. Ceux qui ont survécu avaient des graves PST ou sombrèrent dans la boisson (voir le film Conan). Il serait aussi grand temps de sortir de l'oubli les régiments de Bretons et de Vendéens, populations qui avaient été malmenées par la République. Pourtant, ces régiments constituaient le fer de lance de l'Infanterie. <br /><br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-3564210680624270642016-02-21T19:48:26.870+01:002016-02-21T19:48:26.870+01:00Pour une fois, je ne lirai pas cet article.... je ...Pour une fois, je ne lirai pas cet article.... je me prépare en effet à lire cet ouvrage.<br />Mes impressions pour bientôt :)Fredonhttps://www.blogger.com/profile/18236669385353732840noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-152229054779417762.post-56480704020229191012016-02-21T17:29:26.905+01:002016-02-21T17:29:26.905+01:00Merci pour cet article passionnantMerci pour cet article passionnantAnonymousnoreply@blogger.com