vendredi 15 janvier 2021

Théorie du combat hybride

Défense et sécurité internationale n° 135, mai-juin 2018

En juin 2006, lorsque le colonel Gronski, commandant la 2e brigade de la 2e division d’infanterie de l’US Army, quitte la ville de Ramadi, son constat est sans appel : la capitale de la province irakienne d’Anbar et ses alentours ne peuvent être contrôlés sans la présence d’au moins trois brigades.

Il pointe alors du doigt la difficulté des armées professionnelles modernes, puissantes mais peu volumineuses, à occuper le terrain. Malgré son immense capital technologique et sa puissance de feu, le corps expéditionnaire américain en Irak n’a pas les effectifs nécessaires pour contrôler Bagdad et les villes sunnites.

Ramadi ne comprend pourtant que 400000 habitants mais malgré des efforts considérables et la perte de 148 soldats américains en trois ans, c’est Al-Qaïda en Irak (AQI) qui y règne. Huit mois plus tard, AQI, devenu entre-temps l’État islamique en Irak (EEI), a été effectivement chassé de la ville et de ses alentours. Comme le souhaitait le colonel Gronski ce résultat a été obtenu grâce à un renforcement important, mais pas celui qu’il attendait.

Apaches, sections combinées et Fils de l’Irak

La guerre au milieu des populations est aussi affaire de masse critique. Les 15 à 20 brigades américaines présentes en Irak de 2003 à 2007 ont été comme des pièces de jeu d’échecs sur un plateau de Go. Elles ont toujours été capables d’écraser les pions ennemis dans n’importe quel secteur du pays, mais également incapables de tenir tous les secteurs en même temps. La nouvelle armée irakienne a représenté un renfort appréciable à partir de 2005, mais vraiment important qu’à partir de 2008. Cette armée régulière présentait également l’inconvénient majeur d’être massivement composé de chiites, souvent peu volontaires pour intervenir dans des provinces sunnites où ils apparaissaient comme un occupant supplémentaire.

Au bout du compte, le renforcement le plus important est venu sur place. A Ramadi, c’est en effet l’alliance entre les tribus sunnites de la région, excédées des exactions de l’EII, et de la nouvelle brigade américaine, la 1ère de la 1ère division blindée, qui a tout changé. En quelques mois, le nouveau mouvement du Réveil (Sahwa), coalition de tribus et organisations sunnites formée en septembre 2006, a fourni 4000 combattants en renfort à la brigade du colonel Mac Farland.

Grâce à ce renfort, les Américains ont pu sortir des grandes bases extérieures où ils étaient confinés pour créer 24 postes de combat (Combat Outpost, COP), (l’équivalent de pions de jeu de Go). Ces COP associaient systématiquement soldats américains, Irakiens réguliers et supplétifs du Sahwa, les premiers apportant leurs moyens, les seconds leur nombre et surtout leur connaissance du milieu.

L’implantation progressive de ces postes mixtes vers le centre-ville, l’accumulation de petites victoires contre l’ennemi, les retombées économiques (soldes des miliciens, réduction du chômage, extension des actions civilo-militaires, reconstruction) dans les zones sécurisées ont modifié la perception générale de la situation. Le partenariat avec les Américains devenant visiblement à la fois efficace et rentable, les tribus et les groupes se sont ralliés de plus en plus nombreux et les recrutements se sont multipliés. Le succès, qui paraissait impossible quelques mois plus tôt, s’est accéléré jusqu’à l’étouffement de l’ennemi.

Cette expérience reprenait en réalité celles déjà réalisées depuis 2004 par le 3e Régiment de cavalerie à Tal Afar, sur la frontière de la Syrie, ou par plusieurs bataillons de Marines en Anbar. Les cavaliers, comme Mac Farland, ou Mac Master à Tal Afar, remettaient alors au goût du jour les méthodes du général Crook connu par avoir vaincu les Indiens apaches en Arizona en 1871 en intégrant justement des Apaches dans ses forces.

Les Marines, de leur côté, se référaient plutôt à leur expérience des Combined Action Platoons (CAP) au Vietnam, elle-même inspirée des expéditions du Corps en Amérique centrale dans l’entre-deux-guerres. De 1965 à 1971, le Corps des Marines avait en effet envoyé des groupes de combat de 13 hommes, 120 au total au plus fort de l’engagement, dans des villages vietnamiens pour s’y associer avec les forces de défense locales afin d’y constituer des sections mixtes (CAP). L’expérience avait été un grand succès. Aucun secteur tenu par une CAP n’a jamais été pris par l’ennemi et chaque soldat américain qui y était affecté était en moyenne deux fois plus efficace contre l’ennemi qui celui des bataillons dans les bases. Plus étonnant, il s’avérait que ce même soldat courait statistiquement moins de risque que celui qui vivait dans les bases et le tout pour un coût infiniment moins important. L’expérience des CAP, trop contraire à l’idée d’une armée moderne, mobile et offensive multipliant les «opérations de recherche et destruction» et surtout trop à la confluence de commandements différents et concurrents (civil et militaire, américain et vietnamien) est cependant restée très limitée.

En 2007, en revanche, et en partie grâce à des officiers pragmatiques (et d’une grande culture historique) comme le général Petraeus, nouveau commandant en chef en Irak, l’expérience de Ramadi est étendue à l’ensemble du théâtre. En juillet 2007, pour l’équivalent de moins de 40 millions d’euros de soldes par mois (moins de 1 % des dépenses américaines), la Force multinationale en Irak a pu disposer d’un renfort de 100000 combattants locaux (sous l’appellation générale de «Fils de l’Irak») intégrés dans son dispositif. Plus de la moitié d’entre eux ont été engagés dans les quartiers de Bagdad au sein de dix brigades américaines et aux côtés de 80000 soldats ou policiers irakiens. Après l’échec de 2006, c’est seulement au prix de cet effort humain considérable que le quadrillage de la ville a pu être réalisé, que l’EII a pu en être chassé en 2007 et l’Armée du Mahdi contenue.

L’appel au recrutement local

Cette pratique du recrutement local n’est évidemment pas nouvelle. Les grandes campagnes françaises lointaines n’auraient jamais pu être menées sans elle. La guerre d’Indochine n’a été soutenable pendant huit ans que parce que le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) était composé de bataillons et commandos autochtones divers encadrés par des Français, associés à des bataillons «français» qui eux-mêmes sont tous devenus mixtes avec le temps. Au total, autour d’un maximum de 60000 Français métropolitains, ce sont 350000 autochtones qui se sont portés volontaires pour combattre dans les rangs du CEFEO, sans parler des tirailleurs africains et des Légionnaires de toutes origines. Jamais probablement une armée n’a poussé aussi loin la fusion avec le milieu local. Tout cela s’est effectué en parallèle de la formation de l’armée nationale vietnamienne (où 2500 cadres français œuvraient jusqu’à leur remplacement par des cadres vietnamiens). Si l’armée de terre française actuelle, avec sa capacité de déploiement de 15000 soldats, recevait d’un seul coup la mission de remonter le temps et de combattre le Viet-Minh à la place du CEFEO, il est peu probable qu’elle puisse procéder autrement malgré l’accusation, qui ne manquerait pas de survenir, de reformer des bataillons coloniaux.

En ce début du XXIe siècle, jamais les armées occidentales professionnelles n’ont eu aussi peu de masse. La capacité de projection militaire réelle de la France est désormais de l’ordre d’une brigade pour 20 millions de ses habitants, un point bas historique. Avec ces moyens, il est sans doute possible en quelques semaines ou quelques mois de vaincre jusqu’à l’équivalent de trois brigades d’un groupe armé dans un espace plutôt ouvert, de deux brigades dans un espace urbain dense, d’une seule enfin bien armée, entraînée (de type Hezbollah, Hamas, ou même État islamique) et solidement retranchée.

Si le combat contre un groupe armé doit durer, le rapport de forces doit se calculer aussi face au potentiel de recrutement de l’ennemi. En Irak, cela a signifié très concrètement l’impossibilité de vaincre l’ennemi sans déployer au moins un soldat pour 50 habitants d’une ville sunnite. Dans ces conditions, la capacité maximale de contrôle des forces françaises se situe au maximum à moins d’un million d’habitants, deux fois la population de Kapisa-Surobi en Afghanistan, ou de Ramadi en Irak. Sans masse, il est vain d’espérer contrôler un espace humain important. Sans insertion dans le milieu, il est également vain d’espérer que ce contrôle soit efficace.

Dans les deux cas, il n’est guère d’autre solution que de faire appel aux forces locales. Cela peut, et doit, se faire avec les forces régulières du lieu, à condition que celles-ci soient elles-mêmes en nombre suffisant, un minimum efficaces et considérées comme légitimes. Lorsque ce n’est pas le cas, ce qui arrive fréquemment sinon il ne serait pas besoin de faire appel à une aide extérieure, il doit être possible de se renforcer directement avec des recrues locales. Le combat «couplé» avec un acteur politique autonome fait alors place, sans forcément être en concurrence, au combat «fusionné».

Le sultan d’Oman n’aurait pas pu vaincre la rébellion dans le Dhofar sans la formation de forces irrégulières locales, les firqats, formées à partir de 1970 par le Special Air Service britannique avec des rebelles amnistiés. Quarante ans plus tard, les Forces spéciales américaines feront également de même en Afghanistan avec les Village Stability Operations, avec le même succès, mais d’une ampleur insuffisante cette fois pour être décisif. Limiter la fusion avec les forces locales aux forces spéciales, ce qui n’est pas par ailleurs forcément leur mission première, signifie aussi limiter l’ampleur de l’action.

Lors de la campagne du Tchad de 1969 à 1972, une des rares campagnes post-coloniales de contre-insurrection réussies, le corps expéditionnaire français, 2500 hommes à son maximum, a en réalité constitué une force mixte franco-tchadienne. Outre des milices d’autodéfense, la France a formé des compagnies tchadiennes d’infanterie encadrées par un total de 650 Français et intégrées dans les groupements tactiques français. Comme les bataillons du CEFEO, le 6e Bataillon d’infanterie de marine comprenait par exemple deux unités françaises et une compagnie parachutiste locale. Par la suite, au fur et à mesure de la formation des cadres locaux, les unités tchadiennes ont repris leur autonomie et formé l’armée nationale.

Une recrue locale, c’est souvent un chômeur de moins, voire un ennemi potentiel de moins. C’est surtout quelqu’un qui connaît bien le pays, les gens, les lieux et parle la langue. C’est un atout tactique remarquable lorsqu’il est associé sur le terrain aux soldats français ou américains, puissants mais étrangers. En général, comme en Irak, plus le combat semble porter ses fruits et assurer réellement la sécurité des proches, et plus le recrutement s’avère facile, d’autant plus que la solde est souvent élevée selon les critères locaux, et, élément essentiel, assurée. Pour 20 % du coût de l’opération française Barkhane au Sahel il serait possible de disposer d’au moins 40 compagnies franco-africaines, sous commandement français ou local. On peut imaginer ainsi intégrer des soldats locaux dans nos compagnies ou inversement injecter un groupe de combat d’infanterie français, formé comme les CAP de volontaires, dans des compagnies.

La principale difficulté de cette fusion réside surtout lorsqu’il faut y mettre fin. Avec le retrait américain, les Fils de l’Irak devaient normalement être intégrés dans les forces de sécurité régulières ou dans des emplois publics. Cela n’a été que partiellement le cas, le pouvoir de Bagdad se méfiant énormément de ces miliciens sunnites. La frustration a été grande dans le mouvement du Sahwa qui espérait obtenir par son engagement plus de place pour la communauté sunnite et cela n’a pas été pour rien dans la nouvelle révolte de 2013 et la réimplantation de l’État islamique.

Encore s’agissait-il en 2008 en Irak d’une victoire. Le problème se pose avec beaucoup plus d’acuité lorsque la fin du contrat coïncide avec la défaite. À l’instar des Harkis d’Algérie, lorsque le corps expéditionnaire se replie la position de ses soldats recrutés localement qui restent sur place est très dangereuse. À ce moment-là, lorsque l’intelligence de prévoir tous les cas de figure n’a pas été au rendez-vous, c’est à l’honneur des nations qu’il faut faire appel. Il n’y a rien de pire pour la confiance des futurs alliés que le constat que les précédents ont été abandonnés, or, rappelons-le, sans eux aucune victoire n’est possible.

15 commentaires:

  1. Quelques mots sur les Harkis, peut-être? Merci pour eux.
    Bonne recherche historique, néanmoins: documentée, simple et concrète.

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    1. J'avais retiré la référence aux Harkis car j'en ai marre qu'on me renvoie à la guerre d'Algérie chaque fois que j'évoque ce sujet pour me dire que c'est impossible, alors qu'outre que cela fait maintenant presque 60 ans les contextes n'ont plus grand chose à voir. Je vois que quand je ne l'évoque pas on m'y renvoie quand même, mais vous avez raison.

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  2. On avait recruté plusieurs centaines de locaux, en majorité des interprètes, en fin des années 2010 en Afghanistan. Quand on s'est replié de ce conflit en 2013-14, on a procédé avec ces locaux comme il y a 60 ans avec les harkis : moins d'un sur dix on été replié avec nos troupes !...

    Après cela parler d'une "intégration" de combattants locaux dans nos troupes, cela risque de provoquer quelque éclats de de rire chez les dit locaux.....

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  3. L'emploi de locaux dans le combat hybride est absolument inévitable pour la question des langues et de la connaissance des coutumes et du terrain. Nul ne saurait le discuter. Vous écrivez: "Sans eux, aucune victoire n'est possible". Cependant, vous citez de nombreuses défaites sur le terrain et les malheurs terribles connus par les "supplétifs" locaux. Le postulat serait-il donc alors:" L'emploi de locaux implique de continuer le combat jusqu'à la victoire, quoi qu'il en coûte". Avec le problème que ces locaux gagnants ont droit au pouvoir, et ce n'est pas forcément idéal. Un exemple, durant la 2° GM, les alliés ( aiguillonnés par De Gaulle) ont largement utilisés les locaux/résistants sur le sol de France occupé par les allemands et ... les communistes ont pris le pouvoir en 1946. Certaines lois de l'époque entravent encore l'économie française, et leur bras armé de la CGT continue à participer largement au déclin industriel du pays par un jusqu'au-boutisme rétrograde qui tue littéralement de nombreuses usines.

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  4. Sur une thématique similaire, je me permets de recommander le dernier livre de Montgomery McFate, « Military Anthropology. Soldiers, Scholars and Subjects at the Margins of Empire », Hurst & Company, London, 2018, 487 pages. En anglais.
    Montgomery McFate est une anthropologiste américaine qui avait été à l’initiative du programme Human Terrain System (HTS) qui consistait à intégrer des anthropologistes dans les unités de combats en Afghanistan et en Irak. Elle illustre son propos avec des exemples en Micronésie, Bornéo, Vietnam, etc.

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    1. Ou comme en Algérie l'ethnologue Jean Servier...

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  5. Hybridation : on aurait pu y penser avant. A l'époque de la plus grande France, l'espace considéré était tenu par une poignée d'européens encadrant des tirailleurs ou des compagnies méharistes (c.f. le livre "l'empire des sables", belle démonstration). Il faut donc veiller à l'encadrement des unités nationales, les former, les entraîner, les accompagner au combat, les soutenir avec appuis rens et aérien (dont drones) et surtout veiller à la distribution de la solde et au fonctionnement de l'ordinaire, toutes choses que réussissait parfaitement nos troupes coloniales d'antan. Pour le reste l'effectif actuel est insuffisant, on ne peut compléter avec du soldat métropolitain qui coûte cher, dont il faut recruter local, c'est le job des armées nationales. En tout état de cause cette insécurité à laquelle la paix française a mis un terme pendant quelques décennies est structurelle. Cela a toujours existé avant que nous arrivions en Afrique, cela a repris depuis que nous en sommes partis. L'essence des Etats issus de la décolonisation ne permet pas d'y mettre un terme à moyen ou long terme. Il n'y a rien à attendre de possibles règlements ou accords intérieurs à ces Etats faillis. La seule solution est celle mise en place en Ex-Yougoslavie en plaçant ces entités sous administration internationale ce qui nous permettra de nous en désengager quelque peu.

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  6. Les deux pays du Sahel les plus en tension (Niger et Mali) n'ont jamais pu surmonter leurs fractures ethniques, surtout au Mali où la concurrence fait rage pour des ressources disputées. Est-il possible d'aboutir à une pacification sans traiter la maladie communautariste voire raciale ? La réponse est dans la question.
    Sur ces vastes territoires il faut des armées instruites tant pour le combat mobile que pour l'administration villageoise. Et le développement accompagné d'une redistribution de revenus doit être effectif et visible. Mais la corruption endémique coule beaucoup de projets.
    Franchement, je ne vois pas d'issue, dès lors que nous ne pouvons pas mettre en place "notre" administration.
    On en revient au schéma classique : faire combattre au sol les infanteries portées des cinq pays du G5-Sahel que nous appuierons par les airs, le renseignement et le feu.
    Jusqu'à quand ? Jusqu'à ce que ces pays forment chacun une nation ?

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  7. Est ce à la France d'administrer et d'assurer la sécurité de ces pays, soixante ans après qu'ils aient pris leur indépendance ?

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    1. Ma pensée s'est un peu étrécie. Je voulais dire que les armées nationales déployées au Sahel devaient être au niveau du combat de mobilité exigé, sans négliger les compétences administratives statiques dont les cercles manquent cruellement.
      C'est bien sûr ce que firent nos compagnies coloniales et sahariennes.
      Mais pour revenir au titre de l'article, je suis moins convaincu que Michel Goya de la pertinence de l'hybridation au niveau tactique élémentaire pour la raison évoquée : terminer le dispositif sans troubles civils.

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  8. La guerre par proxies et la mercenarisation des troupes au sol occidentales:
    https://youtu.be/1JrCMou3JvI

    L'art de perdre des guerres en gagnant la plupart des batailles.
    https://www.diploweb.com/Video-G-Chaliand-Des-guerillas-au-reflux-de-l-Occident.html

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    1. Avec l'automatisation en plus, évolution technologique oblige:
      https://www.rtl.fr/actu/international/les-armees-plus-reticentes-a-mettre-la-vie-de-leurs-soldats-en-danger-explique-amelie-ferey-7800937675

      Avec des sociétés privées indispensables pour les soutiens:
      http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/07/08/le-boom-boum-de-l-externalisation-21304.html

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  9. La gestion de crise ou l'art de dire que "l'on fait quelque chose" en restant dans son fauteuil:
    https://www.bruxelles2.eu/2020/11/en-pantoufle-devant-la-tv-une-nouvelle-maniere-de-gerer-les-crises/

    C'est l'avenir paraît-il.

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  10. Al-qaïda a 30 camps d'entraînement au Moyen-Orient et une vingtaine d'autres dans huit pays d'Afrique:
    https://mobile.twitter.com/Adv_WSM_GC_OEM/status/1283429005769822208

    Du coup, le VBIED est utilisé comme anti-véhicules du pauvre:
    https://www.ege.fr/infoguerre/les-transferts-de-savoir-faire-dans-le-domaine-terroriste

    En attendant de mettre la main sur d'autres matériels:
    https://blablachars.blogspot.com/2020/07/le-hj-12-en-algerie.html

    Nouz n'avons pas le monopole de l'innovation:
    https://icsr.info/2021/01/19/understanding-salafi‑jihadist-attitudes-towards-innovation/

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  11. Il suffit de regarder le Liban aujourd'hui, en espérant que ce ne soit pas la France demain...
    https://www.revueconflits.com/perception-et-essence-de-la-guerre-eric-pourcel/

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