Publié le 3 octobre 2016
La bataille d’Alep actuellement en cours est sans doute un tournant du conflit syrien. Dans ce nœud gordien stratégique où pratiquement tous les acteurs locaux, régionaux et internationaux sont impliqués, beaucoup de choses vont probablement se jouer dans les mois à venir.
Le
front de l’autoroute M5
Alep, ancienne capitale économique syrienne peuplée
de presque deux millions d’habitants avant-guerre, est une zone disputée depuis
l’été 2012 et l’entrée d’une petite force armée coalisée rebelle, alors sous le
chapeau de l’Armée syrienne libre (ASL). Avec la contre-offensive de l’armée
syrienne, les positions ont fini par se cristalliser et partager la ville en
deux parties presque égales. Les quartiers de l’est et du nord sont tenus par
une association rebelle où pratiquement tous les principaux mouvements se
retrouvent, les quartiers ouest et sud sont occupés par les forces loyalistes. Au nord, le quartier kurde de Sheik Maqsoud est rapidement pris en compte par les
forces du Parti de l’union démocratique (PYD), qui suit sa propre voie
politique.
Les rebelles, qui bénéficient par ailleurs de la
proximité de la Turquie, contrôlent très largement les extérieurs de la ville,
la zone gouvernementale n’étant reliée au sud que par un corridor large de
seulement quelques kilomètres. Dans ce siège imbriqué, les combats sont violents
mais statiques. Le milieu urbain dense favorise la défense et les effectifs de
part et d’autre sont à la fois trop équilibrées et trop faibles (entre
15 000 et 20 000 hommes) pour obtenir une décision. On se bat pendant
des années au rythme d’attaque et d’offensives qui ne visent que quelques
centaines de mètres carrés.
Alep n’est alors qu’une des batailles urbaines qui
se déroulent simultanément du Nord au Sud le long de l’autoroute M5, d’Alep à
Deraa à frontière jordanienne en passant par Hama, Homs et Damas et un petit
détour par Idlib. Les combats y prennent une forme similaire à Alep. Les forces
loyalistes, faibles en effectifs, tactiquement peu compétentes pour ce type de conflit mais lourdement
équipées pratiquent sciemment une politique de terreur utilisant en particulier
leurs moyens indirects de frappe (missiles Scud, barils d’explosifs,
artillerie, etc.) pour écraser les quartiers rebelles, en faire fuir les
habitants ou les pousser à la reddition. En moins grande ampleur, ne serait-ce
que parce qu’ils disposent de bien moins de moyens, plusieurs mouvements rebelles
se signalent aussi par de nombreuses exactions. Les quartiers ouest d’Alep sont
ainsi bombardés, aujourd'hui encore, sans aucune discrimination, par des armes
artisanales, comme les « canons de l’enfer » (des bonbonnes de gaz
lancées à plus d’un kilomètre).
Ce chapelet de villes le long de l’autoroute M5 est
le centre de gravité du conflit. C’est là que se déroule la grande majorité
des combats et que se concentrent les souffrances des populations.
Les
puissances occidentales parlent, les monarchies du Golfe et la Turquie aident,
l’Iran et la Russie interviennent
A l’écart de cette zone centrale disputée, les
provinces côtières sont fermement tenues par le régime tandis que les trois
cantons kurdes deviennent autonomes et alliés de fait d’Assad sous le contrôle
du PYD et de son armée, les YPG. Pendant ce temps la myriade de groupes
rebelles arabes (regroupés en 2012 en grandes fédérations, ASL, Front islamique
syrien, Front islamique pour la libération de la Syrie pour les plus
importantes ainsi que le mouvement djihadiste Jabhat al-Nosra) occupe la zone
nord en arc de cercle autour d’Alep puis l’Euphrate.
Cette rébellion semble prendre le dessus au cours
de l’année 2013. Le régime syrien y finalement sauvé par l’Iran qui envoie
finances, conseillers, équipements et milices internationales chiites, en
particulier le Hezbollah libanais. Il est aidé aussi par le retour au premier
plan de l’Etat islamique en Irak (qui prend alors l’appellation Etat islamique
en Irak et au Levant, EIIL ou Daesh). L’EIIL, puis EI, s’implante solidement sur
l’Euphrate d’où il chasse les rebelles arabes, formant ainsi un front de
revers beaucoup plus au contact des forces kurdes et rebelles arabes qu’à
celles du régime. L’année 2013 est aussi le moment de la déconsidération
complète des puissances occidentales, Etats-Unis en tête, à la suite de la
révélation du décalage énorme entre leur posture verbale contre le régime et
leur volonté réelle d’agir, même indirectement. Le message était clair, à tort ou à raison les Américains (et donc les Européens) ne prendront jamais aucun risque en Syrie. Les monarchies du Golfe et la
Turquie s’impliquent en revanche encore plus fortement auprès des groupes les
plus proches idéologiquement.
Une deuxième rupture stratégique intervient au
printemps 2015. L’armée loyaliste échoue lourdement dans sa nouvelle tentative
de dégagement d’Alep. Le régime d’Assad et son armée semblent à bout de
souffle. L’Etat islamique s’empare de Palmyre pratiquement sans combat, tandis
que l’Armée de la conquête (Jaish al-Fatah) qui réunit les puissants mouvements
Ahrar al-Sham et Jabhat al-Nosra s’empare de la ville d’Idlib et de l’ensemble
de sa province, à l’ouest d’Alep. Les provinces côtières alaouites sont, pour
la première fois, menacées. Assad est sauvé une nouvelle fois par l’allié
iranien et surtout l’intervention directe russe en septembre 2015.
Le
plan incliné de la victoire
La Russie a utilisé sa stratégie classique du
« piéton imprudent », consistant à occuper par surprise un espace et
à laisser les Etats-Unis (et à plus forte raison la France) impuissants devant
le fait accompli. A partir du moment où le contingent russe est en Syrie, il
n’y a plus en revanche de surprise. Contrairement aux forces de la coalition menée
par les Etats-Unis, taillées selon des considérations politiques intérieures
américaines, les forces russes sont organisées selon un schéma opérationnel par
ailleurs classique et bien connu. Outre la défense aérienne qui exclut désormais
toute action extérieure contre Assad, la force d’appui rapproché (artillerie,
avions et hélicoptères d’attaque) permet de multiplier la puissance offensive
de la masse de manœuvre terrestre loyaliste (40 000 hommes environ, avec
de moins en moins de Syriens). Au lieu de disperser cette force aéroterrestre sur tous les points de contact,
celle-ci est par ailleurs employée de manière plus cohérente dans une série
d’actions visant à remporter définitivement la bataille de l’autoroute M5, en
parallèle de frappes d’affichage (anti-terrorisme, démonstrations techniques)
ou de raids d’opportunité (prise de Palmyre) contre l’Etat islamique.
L’effort est clairement porté depuis la fin de 2015
sur Alep. Une série d’opérations vise d’abord à envelopper la ville par l’ouest
puis le nord pour la couper de tout soutien venant directement de la Turquie.
C’est l’occasion, pour la première fois à cette échelle, de combattre l’EI,
présent à l’est de la ville. Cette première phase est terminée en février 2016,
avec la prise de Tall Rifaa. La phase suivante consiste à couper la route dite
du « Castello » qui constitue la dernière voie d’approvisionnement, vers l’est
cette fois et la province d’Idlib. Avec l’aide des forces kurdes de Sheik
Maqsoud, l’encerclement total des quartiers-Est est réalisé le 17 juillet. Il
est rompu un en août par une double offensive de la coalition « Conquête
d’Alep » (Fatah Halab) depuis l’intérieur et l’Armée de la conquête depuis
Idlib. Cette rupture n’est cependant que temporaire et désormais, après
plusieurs cessez-le-feu, toute la puissance de la force de manœuvre aéroterrestre
s’exerce sur les quartiers tenus par les rebelles (qui continuent aussi, il
faut le rappeler, à bombarder à une échelle bien moindre, la population des
quartiers Ouest).
On peut imaginer qu’une telle puissance de feu
serve d’appui à une conquête terrestre, à la manière russe, mais il peut s’agir
aussi, comme de nombreuses fois depuis 2012, d’écraser et d’affamer afin de
pousser à la reddition, comme récemment à Homs ou dans quartier de Daraya au
sud de Damas (les combattants rebelles rejoignant Idlib dans les deux cas).
Tout cela était donc prévisible et cette pratique
de terreur n’est pas nouvelle. Elle atteint cependant un niveau jamais atteint
jusque-là. Elle suscite une émotion aussi justifiée que désormais vaine, car
au-delà des protestations rien ne se sera évidemment fait. On peut se demander
justement si ces protestations n’existent que parce que les diplomaties savent
pertinemment que rien de sérieux ne sera fait contre la Russie, puissance
nucléaire membre du Conseil de sécurité (et déjà l’objet de sanctions
économiques sans grands effets). C’est sans doute aussi la raison pour laquelle
il n’y aucune protestation pour les actions similaires de l’Arabie saoudite au
Yémen. Outre qu’il n’est pas question de fâcher un bon client, il faudrait
mettre des actes derrière les protestations et de cela il n'est pas question. Des milliers de civils mourront donc à
Alep, comme des centaines de milliers d'autres avant eux, sans personne pour l'empêcher. Cela prendra sans doute des
semaines, peut-être même des mois, mais Alep tombera complètement entre les mains de la coalition de Damas.
La guerre ne sera pas terminée pour autant mais Assad aura pratiquement gagné la bataille des grandes villes. Outre quelques petites poches, comme celle d’Azaz protégée par l’armée turque, la rébellion arabe sera désormais cantonnée à la zone de Deraa (tenue par le Front sud), aux contingents arabes des forces démocratiques syriennes (FDS) au Kurdistan syrien et surtout au quasi-émirat de la province d’Idilb tenue par Ahrar al-Sham et Fatah al-Sham (nouveau nom d’al-Nosrah après la rupture avec Al-Qaïda). La capacité d’action rebelle contre le régime sera au plus bas depuis 2012 et la perspective d’un changement politique réduite presque à néant. Sauf accident, Assad est assuré de rester au pouvoir encore longtemps, régnant sur une Syrie réduite mais régnant. L’initiative lui appartiendra entre l’acceptation d’une partition de fait, la concentration des efforts sur Idlib afin de mettre fin à toute rébellion organisée ou l’intervention dans la lutte entre les Kurdes et l’Etat islamique autour de la ville d'al-Bab.
La guerre ne sera pas terminée pour autant mais Assad aura pratiquement gagné la bataille des grandes villes. Outre quelques petites poches, comme celle d’Azaz protégée par l’armée turque, la rébellion arabe sera désormais cantonnée à la zone de Deraa (tenue par le Front sud), aux contingents arabes des forces démocratiques syriennes (FDS) au Kurdistan syrien et surtout au quasi-émirat de la province d’Idilb tenue par Ahrar al-Sham et Fatah al-Sham (nouveau nom d’al-Nosrah après la rupture avec Al-Qaïda). La capacité d’action rebelle contre le régime sera au plus bas depuis 2012 et la perspective d’un changement politique réduite presque à néant. Sauf accident, Assad est assuré de rester au pouvoir encore longtemps, régnant sur une Syrie réduite mais régnant. L’initiative lui appartiendra entre l’acceptation d’une partition de fait, la concentration des efforts sur Idlib afin de mettre fin à toute rébellion organisée ou l’intervention dans la lutte entre les Kurdes et l’Etat islamique autour de la ville d'al-Bab.
Monsieur Goya,
RépondreSupprimerVotre article contraste de vos productions précédentes. Les imprécisions et/ou mésinformations, manque de contexte et le mélange d'émotions "l'horreur" avec la réalité des faits affaibli lourdement vos propos. Vous pouvez sans autre faire appels à des spécialistes du conflit, à l'instar de Cédric Mas ou Jean-Marc Lafon pour vous aider lors du prochain article.
Cher Anonyme,
Supprimerpouvez-vous donc ré-informer ma lanterne émotive, s'il vous plait ? Qu'y a-t-il donc de faux dans ce que j'écris ?
Je rejoins complètement monsieur Anonyme, sans être un spécialiste de ce conflit, des choses me choquent. Pour commenter la guerre, il faut la connaitre, et donc l'avoir vécue, j'en resterai la.
SupprimerAnonyme de 15:40,
Supprimerje me mêle peut être de ce qui ne me regarde pas mais j'ai comme qui dirait l'impression que l'auteur a connu la guerre, au hasard en yougoslavie.
Tout à fait, un bel exemple de désinformation éhontée, ou alors une parfaite méconnaissance des faits et du terrain. Ecrire ce qu'il y a de faux? mon long commentaire n'est pas paru, pourtant il y a long à dire, en fait il y a pratiquement un truc faux par paragraphe!
RépondreSupprimer"Les quartiers de l’est et du nord sont tenus par une association rebelle..."
Il n'y a pas d'association rebelle à Alep ou en Syrie, l'armée syrienne libre n'existe que dans les fantasmes des occidentaux, elle a depuis longtemps été éviscéré et ses membres ont rejoint, soit l'armée loyaliste, soit les mouvements terroristes, mercenaires venus, payés, armés, soutenus depuis l'étranger.
"Les forces loyalistes, faibles en effectifs, tactiquement peu compétentes"
Les forces loyalistes de l'AAS, même si elles subit de lourdes pertes, connaissent et maîtrisent la tactique militaire, ce n'est pas du tout l'armée irakienne! C'est d'ailleurs pour cela, pour retarder et rendre plus difficile leur avance que les américains les bombardent (et non par erreur), et continuent de détruire les ponts sur l'Euphrate, afin de couper l'axe vers Deir Ar Zor et Raqqa pour couvrir Daesch!
"en faire fuir les habitants ou les pousser à la reddition"
Il serait bon que l'auteur se rende à Alep ou Damas pour voir comment les habitants sont pris en otage par les factions terroristes, ils n'ont qu'une hâte, qu'une envie, c'est de pouvoir rejoindre les quartiers où ils seront protégés par l'AAS et les milices alliées.
"En moins grande ampleur, ne serait-ce que parce qu’ils disposent de bien moins de moyens, plusieurs mouvements rebelles se signalent aussi par de nombreuses exactions"
INNOMMABLE mensonge!!! Les victimes doivent se retourner dans leurs tombes!!!
Je ne reviens pas sur l'analyse de la prise de Tadmor (Palmyre) qui est complètement saugrenue et montre votre méconnaissance totale des forces en présence à ce moment là et du terrain. Si les "alliés" avaient bombardé Daesch pendant sa progression, jamais Tadmor ne serait tombée, car jamais ils n'auraient pu l'atteindre!
Bref, c'est une perte de temps pour moi que d'éplucher tous les mensonges de ce "papier" qui a dû vraiment être torché très vite, mais dans quel but?
PC, LCL armée de terre
Merci pour ces précisions (pourquoi "innommable mensonge"? des mouvements rebelles n'ont donc jamais tiré sur la population ?). Si j'ai bien compris, les Etats-Unis aident l'Etat islamique, c'est bien ça ?
SupprimerN'hésitez pas à poursuivre.
J'ai oublié. Que viennent faire là Jean Marc Lafon et Cédric Mas, j'avoue ne pas comprendre.
SupprimerCher camarade, quand je dis,
Supprimer"INNOMMABLE mensonge!!! Les victimes doivent se retourner dans leurs tombes!!!"
en reprenant TES propos:
"En moins grande ampleur, ne serait-ce que parce qu’ils disposent de bien moins de moyens, plusieurs mouvements rebelles se signalent aussi par de nombreuses exactions"
Ce n'est pas parce que les rebelles ne bombardent pas les populations civiles mais parce que tu écris "en moindre grande ampleur", et ceci c'est complètement faux! Bachar Al Assad n'a jamais bombardé sa population avant cette guerre menée par l'occident et ses "alliés" du Golfe contre la Syrie, et quand Hafez a réglé le problème de Hama, il ne l'a fait qu'en riposte à des exactions et actes de terrorisme commis par les Frères musulmans contre les populations alaouites et chrétiennes. Nous étions trop occupés au Liban à cette époque!
Les terroristes sont lourdement armés, et c'est en l'occurrence, OUI, par les USA et aussi par la France. Lorsque j'étais en Syrie au début des évènements il y avait déja des agents de la CIA sur le terrain, je les ai croisés à Damas puis à Alep! J'en ai vu en Jordanie également!
Il faut ouvrir les yeux, au même titre que nos troupes ont aidés des dictateurs à se maintenir en place en Afrique (RCA, Tchad), nous en avons également mis en place d'autres quand les précédents ne nous convenaient plus (connais tu l'historique du renversement de Bokassa pendant l'opération Barracuda? Sais tu pourquoi nous l'avons renversé pour mettre en place DAKO? Et je pourrais te poser la question pour Habré et puis pour DEBY)
Donc OUI, les USA soutiennent Daesch! Si ils le combattait, Daesch serait vaincu depuis belle lurette, car sans fric ni soutien en hommes et armement et logistique, il ne tiendrait pas longtemps. Tu vois, pendant la première guerre du Golfe, face à une armée irakienne très bien équipée et organisée, même si tactiquement elle valait "peau de balle", nous avons mis moins d'une semaine pour les réduire avec les américains et nous n'avons pas continué sur Bagdad comme le souhaitait Schwarzkopf pour renverser Saddam, sur ordre de Powell qui voulait garder un "méchant" pour massacrer les kurdes irakiens, devenus gênants pour les turcs.
C'est dommage que tu ne connaisses pas mieux le MO et PO, ce sont des terrains beaucoup plus compliqués que les Balkans, la RCI ou le Rwanda.
Sans rancune, mais ton analyse sur le conflit syrien et la bataille d'Alep est nulle!
Cordialement.
PC,LCL Armée de Terre
Cher PC, merci pour cette puissante analyse qui fait autorité. Ainsi donc la CIA s'intéresserait au Proche-Orient (on dirait du OSS 117) et il arrive qu'on soutienne des malfaisants. Merci pour la connaissance militaire du PO MO, je m'en sortirai (par contre je connais très peu la RCI où je n'ai fait qu'un bref séjour, ce qui d'ailleurs ne signifie pas grand chose). N'hésitez pas (je ne connais pas les anonymes) à produire d'autres commentaires de la même qualité.
SupprimerBien à vous.
Cher Mr Michel Goya il est a l'heure actuel prouver que la CIA et d'autres services spéciaux ont formé et armée les groupes rebelles anti Bachar el Assad pour pouvoir installer un gazoduc saoudiens et aussi récupérer le pétrole syriens ce que Bachar ne voulait pas et comme d'habitudes si t'est pas d'accord avec les USA tu est leurs emnemis et la ils interviennent .la géopolitiques est très complexe et demande une analyse profonde et réel du terrains hors a ma connaissances vous n'avez pas du bien étudier votre livre d'histoir et de géographie sur l'Orient car un oriental ne pense pas comme un occidental ils n'ont pas les même valeurs alors a moins que vous soyer diplômé des grandes écoles ou on apprend la géopolitique de A a Z votre analyse est faussé par une certaine ignorances des fait réel du commencement de ce conflit. Moi personnellement je lie j'explore les sites spécialisé je lie et écoute ce qui ce dit sur la toile et dans les journaux.et j'essaie de faire une bonne analyse j'ai pas la prétentions d'être un spécialiste mais ce que je peut tiré de c'est observations 1)il y a environ 60% d'intox de par et d'autres comme dans tout conflit(il faut bien s'attirer la bienveillance de le population). 2)"la guerre est trop cruel pour la laissée a des militaires " je vous laisse le soin de decouvrir qui la dit . Mais malheureusement c'est des civils qui les 3/4 du temps les déclenche et c'est aux militaires de la terminée.
SupprimerRe bonjour camarade,
SupprimerJe crois que tu confonds un peu tout, finalement.... Je te parle de RCA (enfin de Centrafrique ou république centrafricaine si tu préfères) et tu me réponds ne pas connaitre la RCI (Côte d'Ivoire), mes commentaires t'auraient ils troublé à ce point, toi le vieux sniper à louer?
Sinon, à quand remonte ton dernier séjour en Irak ou en Syrie? A supposer que tu y ais déja mis les pieds, ce qui pourrait donner un certain crédit à ton analyse, qui, même si elle est partiale, n'en serait que plus fondée? J'y étais pour ma part encore en février 2015, et je recevais encore des news terrain en début de semaine! Si, Si , je te jure, comme OSS 117!! Etonnant, non?
Allez sans rancune, tu as souvent de très bons articles, celui là est raté, c'est un fait, mais ce n'est pas grave, il faut bien aller dans les sens de BFM TV et de nos autres merdias bien pensants et dirigés, sinon, où irions nous ma bonne dame!!! ;)
PC
Et bien relisez vous PC, vous avez bien écrit RCI précédemment.
SupprimerEnfin votre intervention présente toutes les caractéristiques d'un mythomane...
Mon colonel,
RépondreSupprimerVous notez à juste raison que les occidentaux font preuve du plus grande silence, pour ce qui est des bombardement similaires auxquels procèdent l'Arabie Saoudite au Yemen, et de même nos médias ne les évoquent qu'au strict minima : aucun reportage en prime time sur ces bombardements et pas de chiffres concernent les morts civils. Les crimes de masse des un (régime syrien et armée russe), ils ne justifient en rien la quasi occultation de ceux des autres (Arabie Saoudite). Cette dernière dont l'action militaire au Yemen est aussi "justifiée" que celles des russes en Syrie, car ne relève elle aussi que d'intérêts strictement géo-stratégiques.
L'impasse diplomatico-stratégique dans lequel nous sommes en Syrie face aux massacres Russo-Syrien *, ne devrait pas nous conduire à cautionner de fait les massacres saoudiens au Yemen. Sauf à faire primer nos intérêts commerciaux-financiers vis à vis de l'Arabie Saoudite, car nos intérêts politique-stratégiques à son endroit sont fort contestables : finança et voire arma jusqu'en 2004 Daesh ainsi que toute la nébuleuse salafiste gravitant autour. A mener ce qu'il faut bien appeler une telle "politique de gribouille" dans toute cette région, nous mettons nous occidentaux à mal le peu de crédibilité qui nous reste et donc notre influence.
* Vous notez et êtes quasi le seul à la faire en France que Daesh et ses alliés, certes à un moindre ampleur, font de même à l'encontre des civils dans la zone loyaliste d'Alep. Hélas comme bien souvent dans ce type de guerre, civile et religieuse, il ni pas le camp du bien et du droit face à celui du mal.
L'EI ne combat pas à Alep et, bien qu'à proximité du front, ne fait pas grand chose pour briser le siège. Il multiplie en revanche les attentats dans le pays.
SupprimerPour ma part, je trouve cette analyse parfaitement cohérente et réaliste. Présenter la situation telle qu'elle est, ce n'est pas distribuer des satisfecits aux uns et aux autres. Quant à ca capacité de manoeuvre de l'AAS, je ne m'étends pas.
RépondreSupprimerSeule ajout à ce qui a été écrit, la bataille de l'A5/M5 est déjà jouée en fait. Exception faite de certaines poches de résistance aussi éphémères que symboliques, Assad contrôle à peu près l'ensemble de la Syrie "utile" de Deraa au Nord de Hama.
Il n'y a véritablement que 'l'émirat islamique" d'Idlib qui forme encore un ensemble hostile présentant une certaine continuité territoriale. Alors évidemment, le sort de cet émirat se joue aussi à Alep. On peut d'ailleurs supposer que l'entente plus ou moins tacite passé par Erdogan et Putin condanment déjà à terme la rebellion d'Idlib, indépendamment du cas d'Alep.
Dans les grandes lignes en tout cas, je souscris totalement à cette analyse et aux prévisions qui y figurent.
Excellent article. Merci.
RépondreSupprimerUn succès assadiste semble se dessiner sur le terrain, et pas qu'à Alep. Si c'est dans ce sens que tranche le sort des armes, le conflit renaîtra ou mutera, mais ne s'éteindra pas. Car ce que l'on appelle de manière générique "le régime", "les loyalistes" ou "les pro-Assad" est devenu une mosaïque de petits potentats inféodés à des intérêts divers: locaux, étrangers, financiers etc. Ce n'est plus une force unifiée capable de gouverner la Syrie.
Quant à la part des commentaires dans un blog, on y constate que c'est généralement le dernier qui a parlé qui a raison. Je laisse donc volontiers la parole aux incantateurs de service.
JML
@Anonyme :
RépondreSupprimerUn Jean-Marc Lafon "spécialiste du conflit" planqué derrière l'écran de son ordinateur ? Combien de campagnes, d'Opex et de faits d'armes ce caporal Windows ? L'as-ton vu au moins dans une promotion de l'Ecole de Guerre ? LOL
A contrario, le Colonel Goya, cet honnête et brave Marsouin, possède au moins une longue et belle carrière militaire qui lui permet d'être plus crédible et plus expert tant en combat qu'en stratégie militaire.
Mais peut-être en rédigeant votre post avez-vous confondu le Colonel et son grand homonyme le Peintre; les deux étant fort légitimes mais dans leurs domaines respectifs.
Tiens, il faut avoir fait l'Ecole de Guerre ou des OPEX pour être spécialiste d'un conflit ?
SupprimerMes excuses mon Colonel pour mon erreur,
RépondreSupprimerPar facilité j'ai cité Daesh-EI en tant que combattant à Alep, mais se sont quand même ses "cousins" en islamisme.
Visiblement avoir envisagé un futur possible, à savoir une victoire du régime Syrien contre les différents opposants qui le combattent n'est pas accepté par certains.
RépondreSupprimerPourtant, savoir s'engager sur un avenir possible est bien le cœur du travail d'un analyste; sinon, parler pour occuper l'espace (avec beaucoup plus d'émotions et de superlatifs) nombre de journalistes le font très bien.
Démontrer en termes simples l'évolution de cette bataille d'Alep avec les variations d'appui qui permettent au régime Syrien le renversement de tendance, l'encerclement puis maintenant la réduction prévisible des forces adverses et donc les conséquences à terme, n'a rien de choquant.
Voir évoluer l'ennemi présent, l'ennemi futur, les amis et leurs renforcements, puis en tirer des conclusions est une méthode très classique. Quel que soit le camp désigné comme ami ou ennemi.
Après, il existe une autre méthode, souvent utilisée dans les bureaux, qui consiste faute de meilleurs arguments ou renseignements que celui qui analyse, à taper sur l'analyste.
"Démonétiser l'analyste" est un moyen de pallier l'incompétence à contrer son analyse...
Le procédé est petit, assez méprisable, mais parfois efficace devant certains auditoires.
Les lecteurs de ce forum me semblent être un peu au-dessus de la moyenne et donc le procédé se voit.
Pour le dire autrement, cela revient à taper sur les pompiers quand l'incendie prends de l'ampleur.
La BSPP pourrait répondre mieux que moi sur l'efficacité (ou l'inefficacité) de ce procédé.
A mon humble avis cet article est écrit, et décrit, dans des termes simples, une appréciation de situation à ce jour qui peut ne pas plaire. Mais cela ne l'invalide pas pour autant.
Il arrive que les faits comme l'analyse que l'on en fait ne plaisent pas à tout le monde, à commencer par les chefs.
Rejeter l'analyste est malheureusement une réponse hiérarchique fréquente en pareil cas.
Maintenant que l'analyste est devenu civil ce n'est plus si facile à balayer d'un revers de main.
Excellent billet Michel ! Je n'imaginais pas que celui-ci attirerais autant de troll et de fanboys du régime syrien. Bon courage ...
RépondreSupprimerL'intérêt stratégique de l'alliance russo-chiite ne serait-il pas tout simplement mué par ce qu'ils considèrent comme le moyen le plus rapide d'atteindre la stabilité du pays ? Au delà des exactions qui leur sont pas imputables plus qu'en face, et même si l'objectif de la stabilité civile relève de plus en plus de la chimère, n'est-il pas critique de tenter au possible de conserver les structures territoriales et gouvernementales existantes (et donc de préserver le régime alaouite comme base d'évolutions politiques ultérieures) ?
RépondreSupprimerQue ce chaos ait été piloté (ou du moins initié) par le régime alouite et ses alliés pour renforcer leur légitimité semble...hypothétique. A défaut, l'action de leurs factions ennemies (y compris celle des soutiens étatiques de ces dernières) s'est révélée particulièrement à leur diapason.
C'est sous cette perspective que les objectifs de stabilité étatique en Syrie comme prérequis à la reconstruction de la société civile, revendiqués par les forces loyalistes et leurs alliés, bien que crapuleux dans leur mise en oeuvre, semblent constituer la stratégie la moins déraisonnable.
Ce que vous décrivez n'en demeure pas moins une cruelle réalité et une catastrophe humanitaire.
Je lisais beaucoup de "drame à Alep", "siège à Alep". J'ai bien compris que les hôpitaux étaient des cibles de choix mais j'étais largué sur la composition du siège et des forces en présence. Merci donc pour cet article à la fois concis et complexe.
RépondreSupprimerJ'imagine que l'aéroport d'Alep est sous le contrôle des forces loyalistes, non ?
En revanche, que voulez-vous dire par l'expression : quasi-émirat de la province d’Idilb.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne suis en rien spécialiste, mais je trouve vos propos équilibrés et faisant la part des choses. Loin des présentations des journaux "mainstream" qui comparent Alep à Guernica et donc les Russes aux Nazis, ou à certains sites pro russes qui encensent toute action Poutinienne comme une révélation miraculeuse du génie politique et militaire.
D'erreurs en mauvaises appréhensions de la situation (qui hélas ne se restreignent pas aux théâtres géopolitiques) nous sommes désormais confronté à un état d'impuissance généralisée. Nos dirigeants ont désarmé notre société, non pas seulement militairement, mais plus profondément par l'affaiblissement des liens qui unissent l'ensemble des citoyens. Clairement, les français ne partagent pas tous les mêmes représentations collectives, le même ordre imaginaire, pour reprendre l'expression de Yoval Noah Harari dans Sapiens, une brève histoire de l'humanité.
L'histoire des conflits Syrien, libanais, ou yougoslave est très intéressante. Ils paraissent aujourd'hui souvent exotiques ou lointains mais ils pourraient un jour avoir nettement plus d'échos dans notre réalité.
Merci pour l'ensemble de vos articles tous très intéressants pour un non spécialiste des affaires militaires.
Comme chaque fois que la Russie est mise en cause, (Radio Moscou), (sputnik), les commentaires se déchaînent.
RépondreSupprimerBashar gagnera un pays rasé. Il y a des victoires pires que des défaites.
car bien sur la bataille de mossoul avec ses 2 millions d'habitants ne fera pas de victimes civiles...puisque l'on n'en parlera pas dans les médias..tandis que l'on nous matraque avec les images d'alep et ses horreurs..
SupprimerJ'ai beaucoup de mal à parler au futur, ma boule de cristal est en panne. Par contre, quant aux guerres précédentes, ce sont des victimes collatérales - connues par les médias occidentaux - qui ont eu des influences notable sur des guerres menées par les occidentaux. M. Goya a fait un article récemment sur "l'aviation talibane". La photo d'une fillette nue après un bombardement au Napalm ne vous est probablement pas inconnue, et ça, sans parler des reportages occidentaux sur des victimes militaires (et donc des cibles par nature) qui ont pourtant eu un impact notable. Je pense au long convoi militaire irakien détruit par les A10...
SupprimerQuelle est l'enjeu de la bataille d'Alep dans la guerre syrienne ?
RépondreSupprimerGagner la bataille d'Alep ne signifie certainement pas gagner la guerre. Néanmoins, Alep est une ville stratégique, et sa prise par l'un des deux camps déterminera lequel a l'ascendant sur l'autre. Prendre le contrôle de la deuxième métropole du pays donne évidemment plus de poids pour négocier un cessez-le-feu ou tout autre accord diplomatique.
Si l'armée syrienne remporte cette bataille, Assad aura acquis une victoire symbolique d'un point de vue politique (au niveau national comme international), et d'un point de vue militaire. Un échec de cette ampleur pour les factions rebelles pourrait les diviser davantage, en plus de porter un coup sur le moral des troupes. Sans compter que le camps loyaliste, débarrassé du bourbier d'Alep, pourra se redéployer efficacement sur les autres fronts (Hama, Idlib, etc).
En revanche, si les rebelles prennent la main sur la ville, Assad risquerait de perdre ses soutiens. Iraniens, Irakiens, combattants du Hezbollah et Russes, fatigués de mourir pour une guerre qui n'est pas la leur, pourraient abandonner l’armée syrienne à son sort. Aujourd'hui, ces précieux alliés représentent plus de la moitié des effectifs du camp loyaliste. Lequel serait alors condamné à une défaite certaine.
Tout porte à croire que cette guerre durera encore des années avant qu'une issue soit envisageable. Il est certain qu'aucun des belligérants ne pourra reconquérir entièrement le territoire national. C'est pourquoi, chacun des partis tentent de remporter le maximum de victoires militaires, afin de peser à la table d'éventuelles négociations. L’option de la partition de la Syrie est d’ailleurs de plus en plus plausible ; et celui qui contrôlera un maximum d'espace sera alors avantagé dans un plan de partage du pays.
Mon Colonel ,
RépondreSupprimerMerci pour ce billet tres instructif et éclairant sur les enjeux de la bataille d'Alep. Les guerres en environnement urbain sont terribles pour les populations, mais y a t il une facon éthiques de les mener ? Je ne vois guëre , á Alep, de difference avec ce qui s'est passé deux fois á Falloujah ...
Je serais pour ma part trës interessé si vous faisiez un article sur la génése du conflit et du role (ou non) joués par les puissances exterieures (Iran , Arabie , USA , France, UK ...) lors des premiers jours/semaines .. Cette retrospective pourrait mettre en lumiére les responsabilités et motivations initiales (ou non) de chacun dans cette situation aujourd'hui totalement hors de controle (du moins pour l'occident).
Merci encore pour la tres grande qualité de votre blog.
Merci à vous.
SupprimerA Falloujah, il y a malgré tout, des deux côtés d'ailleurs, une volonté de préserver la population civile même si celle-ci est évidemment touchée aussi. Cette préoccupation est, en partie, ce qui enraye le premier siège. Dans le cas de la deuxième bataille, la population avait presque entièrement évacué la ville (ce qui pose ensuite le problème de sa prise en compte) avant l'attaque.
Il serait effectivement intéressant de revenir sur les implications des différentes puissances au début du conflit. Peut-être quand j'aurais un peu plus de temps.
la syrie comme l'irak est une guerre entre l'arabie saoudite et l'iran, les sunnites contre les chiites qu'est-ce qu'on vient faire dans ce bordel sans nom !
RépondreSupprimeril faut les laisser se démerder entre eux, déjà qu'ils nous font assez chier chez nous !
quand il y avait la guerre entre les catholiques et les protestants il ne sont pas venus faire l'onusien comme ya pas si longtemps aussi en irlande alors qu'ils se démerdent !
Bonjour,
RépondreSupprimerQuelques assertions glanées ici où là, sans prisme idéologique, enfin j'essaye:
- Assad hors du paysage au profit d'un improbable CNR constitué parait il de représentants des Frères Musulmans où je ne sais qui est très fortement hypothétique.
Ce qui suivrait la fin de ce Regime ou Etat, comme vous voulez, serait plus probablement une zone de chaos semblable à l'Iraq après la disparition du régime Baasiste. Pire encore, ce serait un foyer potentiel de terrorisme sans équivalent connu jusqu'alors.
- La Russie a tout à craindre de ce scénario. Il y a plus de 20 millions de Musulmans dans ses frontières, (tous ne sont pas Islamistes bien sur mais c'est à considérer). Il y a la Tchétchénie et ses extrémistes sous couvercle. Il y a la crainte du retour de plusieurs milliers de ressortissants de la fédération qui ont rejoints l'EI ou différents groupes. La Russie, qui se positionne comme partenaire de tout le monde et alliée de personne justifie son action par cette crainte. C'est fondé mais il est probable que d'autres motivations puissent s’additionner.
- Nous même, recevons les mises en garde de quelques personnes très au fait de la question du terrorisme qui s'inquiètent du retour de gens aguerris au combat dans feu nos frontières. Si les Russes sont très conscient du problème pour ce qui les concerne, il semble qu'on ne fasse pas grand chose ici pour empêcher ces retours.
- Deux Généraux Français nous ont expliqués, l'un dans l'emisssion C Dans l'air et un autre sur son Blog internet que la fin du régime de Assad pourrait être déclencheur de la 3eme guerre mondiale.
- Assad est un Alaouite. Du temps de la jeunesse de son père, un enfant Alaouite pouvait être acheté (avec acte notarié), pour en faire un esclave. Les Alaouites étant les janissaires du régime d'alors, ils prirent le pouvoir par le fait des armes dont on les avais munis. Et comme dans tous ces pays aux frontières redessinées par les accords Sykes Picot, on a la configuration de minorités et de majorités ethniques sur un même territoire, ce qui rend absurde l'idée de Démocratie. (CF Bernard Lugan qui a théorisé ce fait) Ce sans parler de facteurs sociologiques divers qui font que la force seule est respectée.
On voit d’ailleurs comme les minorités ont eu à pâtir lors de ce conflit...
Bon, j'ai été interrompu pendant cette rédaction et je n'ai plus le temps de terminer.
Une conclusion improvisée mais sincères:
Je suis navré (et je ne suis pas le seul), de constater que notre si admirable armée est au service d'une France vassalisée. Pourtant, cette grande muette fait entendre quelques voix ces derniers temps. Qui sait si ce murmure ne grandira pas jusqu'à prendre corps ? Il faut encore espérer. Tout est perdu, fors l'honneur. (?)
Merci à notre hôte, merci à tous ceux qui servent.
Mes respect mon Colonel.
Bonjour ,
RépondreSupprimerC'est assez * hallucinant * ( je ne trouve pas d'autres mots à part l'expression " ne pas chier la honte " ) de voir les chefs et experts civils et militaires Français accuser depuis le début de l'offensive sur Alep le méchant Al-Hassad de vouloir partitionner le pays avec l'aide des Moscovites . Pour un peu on verrait presque le colonel GOYA , les ministres FABIUS et LE DRIAN chausser les babouches d'Antoun Saadé , OUPS ! La toque de pope Orthodoxe d'Antoun Saadé , et entonner tous les trois en chœur l'hymne du Parti Social Nationaliste Syrien qui nous loue la Syrie de la Méditerranée à la Mer Rouge au Golfe Persique . *
C'est d'autant plus " hallucinant " que ce fut la ligne politique et administrative de l'Etat Français , et en particulier des militaires Français aidés de quelques universitaires , de partitionner la Syrie durant leur mandat au Levant avec JUSTEMENT un " Etat d'Alep " -Dawlat Ḥalab . C'est d'autant plus " hallucinant " que les seuls chefs politiques et militaires a avoir aliéné un morceau de terre Syrienne à un état étranger ce sont les chefs politiques et militaires Français en 1938 avec le Sandjak d'Alexandrette . ** Terre Arabe Alaouite et Arménienne-Chrétienne , donc " Syrienne " , mais certainement pas Türk !
Il n'y eut presque qu'une seule personne à l'époque - les années 20 - pour dénoncer de manière lucide ce crime de partition administrative contre la nation Syrienne .Cette personne c'était Henri de Kerillis . Crime institutionnel mais aussi crime contre de guerre et crime contre l'humanité comparables à ceux de 2016 à Alep avec le bombardement de Damas en 1925 par le " général baraka " , Maurice Gamelin .Les termes " crime institutionnel " de partition et " crime de guerre " ( à vérifier ) furent employé en 1925 , aujourd'hui on rajoute pour la soif " crime contre l'humanité " .
Ce que fait Al-Hassad c'est du géonconstructivisme , le terme savant pour " tailler un empire " ou " tailler un état " . La Syrie est de facto éclatée comme le fut l' Ex-Yougoslavie et il recolle à coup de bombes anti-bunkers , de bombes à fragmentation et de bombes thermobariques Russes l' Etat des Alaouites , la frange Occidentale des états de Damas et d'Alep .
Il ne peut avoir dans cette tâche de " nation building " qu'une légitimité historique puisque sa " Syrie utile " est construite sur des divisions administratives universitaires et militaires Françaises ! Bon sang ne saurait mentir .
Pour les amateurs de " crimes contre l'humanité " lire " A Damas sous les bombes " d'Alice Poulleau que De Kerillis fit publier en France et surtout dans les territoires sous mandat malgré l'interdiction qui frappait ce livre.
http://www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/aplat/9782296991712.pdf
A voir aussi la couverture consacrée à l'année 1925 de la collection " Journaux de guerre ". Je tiens à préciser ici que la maison-mère de cette revue semble être Belge .
http://img.over-blog-kiwi.com/1/48/85/75/20150926/ob_a4ff2b_cover-58.jpg
* Afin de rester " correct " je ne diffuse pas la vidéo de la branche féminine du SSNP avec des très belles brunes à forte poitrine en treillis et avec une AK47 mais une vidéo neutre .
https://www.youtube.com/watch?v=N2B_Enzq_Q4
** Lire le réquisitoire de Lucien Bitterlin , 84 ans aux prunes , " Un Munich en Orient "
Daniel BESSON
@ BenJ
RépondreSupprimerPr la genèse du conflit, plein d’infos et d’analyses intéressantes dans les articles du journaliste brésilien, Pepe Escobar. Il a longtemps travaillé pour Asia Times (ses articles sont encore en ligne : http://www.atimes.com/atimes/Others/Escobar.html), aujourd’hui il publie régulièrement sur RT.
Cldt,
Anonyme
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RépondreSupprimerJe ne veux pas entrer dans ces polémiques relatives à la situation au Levant : je ne suis pas spécialiste de cette région tout en la connaissant un peu quand même pour y avoir vécu. J'ai en tout cas retenu une règle qui a permis la survie de bien des minorités pourtant persécutées : "baise la main que tu ne peux pas couper". Elle est bien intégrée dans le subconscient des populations.
RépondreSupprimerComplet falsification pro-Fabiusien!
RépondreSupprimerPourquoi republier?
Quelle honte.
"Complète" plutôt. Sinon, c'est très drôle, merci. Ceci dit n'hésitez pas à nous éclairer d'une analyse sérieuse.
SupprimerAlep est une défaite américaine.
RépondreSupprimerCe n'est pas la première.
Différents indices, souvent de petites ampleurs mais bon témoin d'une situation donnée, laissent penser que les USA échouent régulièrement dans ce qu'ils font au Moyen-Orient. Le projet peut être valable mais les détails d’exécution font que "ça rate".
Alep montre qu'être allié des USA ou être soutenu par eux est dangereux.
Voulant être partout à la fois, ils s'emmêlent dans des contradictions insurmontables. Seuls jusqu'à présent les Kurdes de Syrie ont su échapper à cette menace.
Napoléon aurait dit: "les USA ont la poisse". Il est temps que leur direction politique remette les pieds sur terre. Viser 2 oiseaux avec une seule pierre ne se voit que dans les contes pour enfants. La paix du monde ne peut pas se passer des USA, des USA respectés et bienfaisants.
Je ne suis pas sûr que l'on puisse parler de défaite américaine à Alep, les groupes rebelles sur place ne sont pas vraiment soutenus par les Etats-Unis mais plutôt par la Turquie et les Monarchies du Golfe, au contraire des Kurdes syriens (qui sont aussi alliés d'Assad et des Russes). Les forces alliés des Etats-Unis sont plutôt les FDS et le Front Sud. En l'occurrence, s'il y a une intervention américaine en Syrie, elle a été bien timide et bien molle. Cela ne veut pas dire pour autant qu'elle aurait été forcément plus efficace si elle avait été réelle et déterminée et là je vous rejoins sur la difficulté américaine à gagner les guerres depuis soixante ans.
SupprimerPour éviter le dialogue sans grand intérêt opinion contre opinion, je voudrais simplement rappeler deux faits sur la question centrale du soutien occidental aux mouvements takfiristes:
SupprimerL'interview du général Flynn (ex patron des services de renseignements de l'armée Etats-Unienne)par Mehdi Hasan: Il y confirme avoir remis à la maison blanche en 2011 un rapport qui établissait que la rebellion syrienne était dès l'époque entièrement dans les mains des extrémistes. Il indique que ce rapport a été ignoré pour des raisons politiques. Il note également que les généraux états-uniens appelaient les prison militaires en Iraq "les universités du Djihad". A l'écoute de cet interview il n'est pas difficile de comprendre que le soi-disant Khalifat est un proxy destiné avant tout à faire chuter le gouvernement Maliki. Chose faite; bizarrement depuis il n'y a plus eu d'offensive éclair...
Deuxième fait, la représentante Tulsi Gabbard vient déposer (avec d'autres représentants démocrates et républicains)une proposition de loi pour interdire le financement des mouvement terroristes par le gouvernement américains. Sur les motivation de cette initiative je renvoie à son interview sur CNN.
Si l'on admet que le camps occidental soutient depuis le début en toute connaissance de cause des extrémistes takfiristes et qu'il s'agit donc de notre guerre, on comprend que la presse, (comme elle l'a toujours fait depuis presque deux siècles)nous serve de la propagande de guerre.
C'est plus étonnant quand une partie de cette propagande est reprise sur ce blog.
Sans doute toute mort de civil innocent est affreuse, mais j'ai toujours eu de la peine à comprendre l'indignation pour 500 morts à Alep et l'indifférence générale pour les six millions de morts en RDC (rapport Caritas).
Ph. C
Bien sûr, les USA n'étaient pas présents militairement à Alep. mais tout le monde a en tête leur appui donné aux opposants à Bachar Al Assad en vue d'un changement de régime piloté de l'extérieur. La députée de Hawaï, Tulsi Gabbard, a été très claire à cet égard.
SupprimerConcernant les Kurdes de Syrie, à part Daesh qu'ils combattent avec le soutien US, ils sont neutres et se contentent de défendre cette neutralité.
C'est la cas avec la Turquie qu'ils n'ont jamais attaquée. Mais ils répondent à ses multiples agressions. C'est aussi le cas avec le régime de Bachar: Kurdes et Syriens cohabitent dans plusieurs régions du Rojava et à Alep. Mais si le régime ne respecte pas cette neutralité, les Kurdes répliquent. Par exemple en Avril de cette année, le régime de Bachar a tenté d'élargir son contrôle à Qamishli. Il y a eut des combats meurtriers pendant 3 jours avant qu'une trêve ne soit négociée. Cette trêve s'est traduit par un net recul, avec perte de terrain et d'effectif (droit à stationner) pour le régime, plus quelques concessions humiliantes. Il faut noter que les Syriens garde le contrôle de l'aéroport de Qamishli qui sert aux 2 parties. Il est probable que les Kurdes soient incapables d'en assurer la gestion. En conclusion, Syriens et Kurdes ne sont pas alliés.
http://aranews.net/2016/04/kurds-refuse-any-concessions-to-the-syrian-government-in-qamishlo/
Bonjour tout le monde,
RépondreSupprimersimple citoyen, pour se placer je dirai "gauchiste" selon l'atmosphère de ce blog, j'essaye de suivre ce qu'il se passe en Syrie depuis le début... Et ce n'est pas simple! Si je pouvais être ravi de voir une révolution anti Assad (anti dictature), baignant dans le courant de révolte pleine d'espoir des printemps arabes, je suis vite redescendu sur terre quand la perspective d'une opposition phagocytée par les extrémistes religieux s'est, semble t il, concrétisée...
Je comprends bien que les intérêts historiques de la France portent à prôner la chute d'Assad, mais si le choix se tient entre Assad (ou un simili Assad), en tout cas un régime peu ou prou le même qu'avant, et un régime sous le joug de l’extrémisme islamiste, alors je choisis la première option.
Je voulais donc avoir l'avis de gens plus renseignés sur le moyen orient, car le débat fait rage au sein de la société, même chez les non experts comme moi, et clive farouchement, touchant et alimentant même, un "anti russisme" que je trouve inquiétant, quand bien même je peux le comprendre...
Ma vraie question, après l’échec des interventions en Irak et Libye (du point de vue du résultat: un état stable et un peuple libre et maitre de son destin; si c'était vraiment le but!), n'aurait il pas été plus intelligent pour la France de se repositionner après la main mise des extrémistes sur l'opposition, et soit de se retirer complètement de cette histoire, soit d'apporter son soutien à l'état syrien, quitte à ravaler ses positions humanistes et universalistes, mais en visant la stabilité d'un état qui fait face à une guerre de conquête, et non plus, seulement, une guerre civile?
Voilà, ces questions taraudent bon nombre de citoyens, comme moi, juste désireux de connaitre mieux les faits, pour étayer une opinion sur les affaires du monde...
Dernière question, presque anecdotique finalement, mais très révélatrice, est il vrai, avéré, que laurent fabius (pas de majuscule, je suis normand, du 76, soit la "fabiusie" comme on disait), eut dit que al nosra fait du bon boulot? D'ailleurs quel est votre regard sur les positions de cet homme pendant son passage au ministère des affaires étrangères?
Merci, Alex
Gauchiste est un mot fort, qui a son antagoniste dont on pourrait peut-être vous affubler: Facho! Même si Fabius est à la ramasse, même si Hollande n'a pas la fibre du géo-stratège, quant on voit ce qui s'est passé sous Sarko, tous ces gens qui fuient et qui coulent au fond de la Méditerranée par familles libyennes entières, alors l'UMP au pilori! Un militaire aurait pu dire à Sarko qu'il allait planté la France en Libye? Ou dire à Hollande qu'il allait planté la France Syrie? En tout cas ce qui saute aux yeux, c'est que nous avons eu un parlement effacé et pourtant patenté alors que l'on parle quand même ici de guerre! Avons-nous étés trompés sur les tenants et les aboutissant de ces conflits? Dernière nouvelle, 3 zigotos du palais Bourbon veulent allés à Alep pour essayer de comprendre la situation, peut-être devraient-ils emmenés le colonel Goya dans leur bagage histoire qu'ils ne finissent pas éclatés sur les murs. On aurait l'aire fin si ils leur arrivaient quelques choses, c'est pas comme d'aller visité la boucherie Sanzot tout-de-même. D'ailleurs Daesh reviens à Palmyre, c'est une honte général, le cem pourrait pas faire sauter le REP sur la cité antique? Ca c'est le boulot de la France, sauver le cul de l'UNESCO! Je rajoute que quand j'ai regardé un Top Gear où les trois british passent en Syrie, et que j'y vois comment la vie s'y passait, je me dis qu'on a merdé quelque pars.
RépondreSupprimerCe message s'adressait à l'anonyme au dessus.
Supprimerj'ai rien compris... A part que t'as l'air en colère...
SupprimerUne question reste posée : pourquoi Alep ? est ce les circonstances ? est ce une bataille préméditée ?
RépondreSupprimerEst ce que M Goya a un éclairage sur le sujet ?
Merci par avance,