lundi 10 février 2014

Café stratégique du 13 février 2014 avec Jean-François Daguzan

Ce jeudi 13 février, Jean-François Daguzan, directeur-adjoint à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), viendra nous parler du Printemps arabe et de son devenir. 


Café le Concorde, 237 boulevard Saint-germain, Paris, 8e

3 commentaires:

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  2. J'ai assisté au café stratégique de J-F Daguzan.
    Assistance nombreuse sans que la place manque, et assez jeune : peut-être une moitié d'étudiants, l'âge moyen des autres étant peut-être autour de la trentaine. (Pour faire référence à deux billets récents : parmi les femmes, la propension a prendre la parole pour poser une question a été environ cinq fois inférieure à ce qu'elle a été chez les hommes). Confort. Comme on a commandé, payé et pris sa consommation avant d'entrer dans la salle, pas de mouvements dus aux consommations.
    Questions posées avec aisance, pertinentes, un seul intervenant a été à la fois trop prolixe et assez vaticinant, mais finalement a été accueilli avec plus de bonne humeur que d'irritation.
    Avec les questions, il sera question finalement de la situation politique dans chacun des pays arabes, du Maroc à Bahreïn.
    JF Daguzan très informé et instructif, très convaincant, quelquefois légèrement approximatif dans sa formulation m'a-t-il semblé (je veux dire disant un peu autre chose que ce qu'il pense. Par exemple, il me semble qu'il a dit que l'erreur de Fabius - avoir dès le début appelé au départ de Bachar - a été la cause du déclenchement de la guerre civile, ce que je ne crois pas qu'il pense ; il a dit aussi à la fois que des phénomènes révolutionnaires étaient pour bientôt dans la péninsule arabique, et qu'ils se produiraient de toutes façon quand il n'y aurait plus d'hydrocarbures, vers la fin du siècle).
    Mais tout à fait instructif, je l'ai dit, et, à mon avis, sensé. S'étendant un peu longuement quelquefois peut-être, je veux dire plus longtemps que nécessaire pour que l'on comprenne, ceci ne suscitant pas d'ennui mais empêchant que d'autres sujets soient abordés.

    Quelques points.
    Au Maroc, le roi a eu la grande intelligence de nommer les islamistes au pouvoir. Qu'ils réussissent ou qu'ils échouent, il est gagnant.
    L'intervention en Libye : une faute.
    LEgypte de Sissi, ce sera peut-être un général islamiste : une synthèse donc de l'armée et de l'islamisme, comme, en son temps Zia au Pakistan. Et ce sera peut-être une démocratie.
    En Jordanie, crise aigüe.
    En Arabie, noyer l'insatisfaction sous les flots d'argent n'est pas une vraie solution : la situation est assez explosive.
    En Syrie, ça risque de durer très longtemps.
    (Ce qui est dans cette parenthèse est de moi écoutant Daguzan plus que de Daguzan. Plus le conflit durera, plus l'énergie agressive des sunnites (de l'ensemble des pays arabes) sera absorbée par leur combat contre les chiites, et donc épargnera Israël, l'Occident et la Russie. Et de même plus l'énergie agressive des chiites se dirigera vers les sunnites.... A première vue cette horrible guerre est donc plutôt de notre intérêt... De même que Verdun a été tout bénéfice, disons, pour le Japon et la Chine
    Mais, en fait, il faut tenir compte des sunnites d'Europe. Chaque djihadiste européen tombé en Syrie suscitera des vocations chez les "petits frères". Certains de ces émules ne partiront pas pour la Syrie : ils massacreront sur place. Il y aura aussi des djihadistes retournés de Syrie qui auront pris le goût du combat et seront habitués à l'extrême brutalité).

    JF Daguzan pense que, sur ces questions, les experts, comme lui, ont plus souvent raison que le pouvoir politique.
    Il pense que pouvoir politique anticipe peu si anticiper veut dire agir : le pouvoir tend à n'agir que quand l'inaction présente un coût politique majeur.
    Au Mali, la nécessité d'agir avait été anticipée par le ministère, si bien que tout était prêt quand le pouvoir a été politiquement en mesure d'agir, c'est-à-dire quand Bamako a été menacée.
    L'actuel ambassadeur de France en Tunisie est extraordinairement capable.
    Les analyses des ambassades étatsuniennes publiées dans wikileaks sont très souvent absolument remarquables : meilleures que celles des meilleurs journaux étatsuniens.

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  3. P.S. technique.
    1° L'heure attribuée à mes commentaires est erronée. Le décalage est de sept heures.
    2° L'aperçu avant publication me permet de voir seulement quatre lignes, ce qui est peu pratique.

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